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Après des mois de négociation, EDF et l'État ont trouvé un accord ce mardi sur la régulation des prix de l'électricité, avec un prix moyen fixé à 70 euros le megawattheure à partir de 2026. Cet accord aura pour conséquence la hausse du prix de l'électricité pour le consommateur mais aussi une plus grande stabilité. 

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Transcription
00:00 Nicolas Dose nous a lancé un défi ce matin.
00:02 Comprendre la chronique de ce mercredi sur les prix de l'électricité.
00:07 Alors, on remet l'église au milieu du village.
00:09 Hier, un accord entre EDF et le gouvernement
00:13 sur le prix de l'électricité applicable à partir de 2026.
00:16 C'est bien ça ?
00:17 C'est ça.
00:17 Alors, il s'agit de ce qu'on appelle un prix d'équilibre moyen
00:20 qui est fixé à 70 euros le mégawatt-heure.
00:22 Alors concrètement, ça veut dire quoi d'abord ?
00:25 C'est le prix auquel EDF va vendre son électricité nucléaire historique
00:30 à ses concurrents à compter de 2026.
00:33 Pourquoi 2026 ?
00:34 Car fin 2025, le système actuel de l'AREN,
00:37 ce prix cassé, ce prix bradé qui a été imposé par la loi NOM à EDF en 2010
00:42 pour permettre à la concurrence d'exister,
00:44 ce tarif à 42 euros le mégawatt-heure prend fin.
00:47 Le nouveau prix, c'est plus 42, c'est 70 euros le mégawatt-heure.
00:50 Ça n'est pas du tout un prix TTC pour le client final.
00:53 C'est au contraire le prix de départ.
00:55 Le prix tout en haut, le coût de production d'EDF
00:58 fixé donc en moyenne à 70 euros le mégawatt-heure.
01:01 Alors, pourquoi d'abord parle-t-on d'un prix d'équilibre moyen ?
01:04 Moyen parce que le gouvernement, au début, voulait un prix fixe.
01:07 Et là, c'est un prix moyen sur 15 ans.
01:10 C'est un mécanisme d'une complexité dingue.
01:13 Mais ça veut dire qu'au-delà de ce prix moyen,
01:16 qui est donc garanti,
01:17 le consommateur final se fera dédommager par EDF.
01:20 Ah !
01:21 C'est le principe.
01:23 Donc, il y a deux grandes idées à retenir.
01:25 L'idée, c'est qu'on veut arrêter avec le yo-yo des prix de l'électricité,
01:28 les "mountain ruses", comme ce que l'on a pu connaître
01:30 avec la guerre en Ukraine,
01:31 et donc garantir de la stabilité,
01:33 de la visibilité à la fois aux particuliers
01:35 et à la fois aux entreprises.
01:37 D'où l'idée d'un prix d'équilibre moyen.
01:39 Visibilité, on arrête de faire du 70 euros le mégawatt-heure
01:43 et 250 euros le mégawatt-heure
01:45 parce qu'il y a une crise à l'est de l'Europe.
01:46 Et on veut aussi préserver les ressources d'EDF.
01:48 EDF a des montagnes d'investissements pour les années qui viennent.
01:52 Si on met un prix trop bas, comme les fameux 42 euros le mégawatt-heure,
01:55 prix bradé depuis des années,
01:56 EDF n'a pas les moyens de financer l'avenir.
01:58 Ce prix de 70 euros, d'après les négociateurs,
02:01 doit permettre de payer le parc actuel des 56 réacteurs
02:05 et de financer l'avenir avec les nouveaux EPR et les fameux SMR.
02:09 On est à 70 euros dans l'accord.
02:10 La Commission de régulation de l'énergie sur ce sujet
02:13 avait dit qu'elle considérait que le juste prix était 60 euros.
02:15 Encore une fois, c'est un prix tout en haut.
02:17 Ce n'est absolument pas le prix de la facture du consommateur.
02:20 Justement, ça aura quel impact sur notre facture ?
02:22 Parce que finalement, il n'y a que ça qui nous intéresse.
02:24 C'est combien, nous, on va payer ?
02:26 Je ne peux pas vous le chiffrer précisément.
02:27 Je peux vous dire que le mégawatt-heure dont je vous parle,
02:31 ce mégawatt-heure-là, tout en haut, prix de production,
02:34 c'est environ 60 % de votre facture TTC.
02:36 De la même manière, quand on parle du pétrole,
02:38 le pétrole brut, c'est 3 euros sur 10 euros de carburant.
02:41 Après, la première certitude,
02:43 c'est que demain, ce sera plus cher qu'aujourd'hui.
02:45 Ça, c'est certain.
02:46 Le prix d'avant Covid, vous l'oubliez.
02:47 Comme les prix de toute la vie, d'ailleurs.
02:49 On a franchi cette fameuse barge dont je vous parle.
02:51 On ne redescendra pas la marche.
02:53 On estime que ça va être entre 10, 15,
02:56 peut-être 20 % plus cher pour les consommateurs.
02:58 La certitude numéro deux,
02:59 c'est que l'accord préservera quand même le consommateur final
03:03 des montagnes russes que l'on a pu connaître
03:04 avec les prix d'électricité.
03:06 Mais il y a plein de zones d'ombre.
03:07 Quelle sera, dans 3-4 ans,
03:09 la part d'électricité historique d'EDF, des 56 réacteurs,
03:13 dans l'ensemble du mix d'EDF ?
03:15 Ce n'est pas évident.
03:16 Ensuite, comment va fonctionner le système de dédommagement passé
03:19 sur ce prix d'équilibre moyen ?
03:20 C'est EDF qui se fera prélever par l'État,
03:22 qui devra reverser aux consommateurs ?
03:24 Oui, la tuyauterie, j'attends de la voir
03:26 pour voir si l'argent arrive vraiment
03:27 sur le compte en banque des gens.
03:29 Et puis, ça va dépendre aussi du contrat que vous avez,
03:31 si vous êtes aux tarifs régulés de vente
03:33 comme la plupart des ménages aujourd'hui
03:34 ou si vous êtes au prix de marché.
03:36 Voilà les éléments de réponse que je peux vous apporter.
03:38 En tout cas, c'est plus clair pour les entreprises
03:40 qui, elles, pourront signer des contrats de moyen terme et de long terme.
03:42 -Mais pas d'effet l'an prochain, on est d'accord ?
03:43 -Aucun effet l'an prochain.
03:44 Ce sera dans une loi l'an prochain.
03:46 L'an prochain, le bouclier tarifaire que nous connaissons aujourd'hui
03:48 sera reconduit en février.
03:49 -Donc, si on a bien compris,
03:51 on va payer plus cher notre électricité...
03:52 -15 à 20 %. -En 2026.
03:54 -Oui, mais vous n'allez pas vous prendre des montagnes russes
03:57 comme on est un peu les connaître aujourd'hui.
03:59 -Un peu plus cher, mais ce ne sera pas l'explosion.
04:01 -Il y a plein de détails que je ne vous ai pas donnés
04:02 parce que là, je pense que sinon...
04:03 -Mais parlez-nous les détails. -On était finis.
04:06 -Merci, Nicolas.

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