Diffusion des images du 7 octobre à l'Assemblée Nationale : les députés LFI restent dans leurs positions

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Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités reviennent sur les déclarations des députés, concernant les images du 7 octobre projetées à l'Assemblée Nationale hier
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline
Transcript
00:00 Europe 1.
00:02 Punchline. Laurence Ferrari sur Europe 1.
00:07 18h21, on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews et sur Europe 1. On va évoquer dans un instant la situation
00:19 autour de l'hôpital d'Al-Shifa qui se trouve dans la bande de Gaza avec un peu de confusion sur la situation à l'heure actuelle.
00:25 On sera en ligne dans un instant avec le colonel Olivier Rafovitch. Je porte parole de Tsal.
00:30 On essaiera de comprendre concrètement ce qui s'y passe. Mais avant j'aimerais revenir à ce qui s'est passé hier après la
00:36 projection à l'Assemblée nationale
00:38 des images des caméras GoPro qui étaient portées par les terroristes le jour de cet octobre. Les députés français ont assisté à cette projection.
00:45 Parmi eux, des députés de la France insoumise.
00:47 Certains y ont vu, et je mets des guillemets, de la propagande de la part d'Israël.
00:53 Voici l'explication de Maxime Lavandier et je vous fais réagir ensuite.
00:55 Insoutenable pour certains, des horreurs indescriptibles pour d'autres. A la sortie de la projection du film à l'Assemblée nationale,
01:04 tous les députés présents étaient unanimes quant à la qualification de ces actes. Et pourtant au lendemain de la projection,
01:10 le député de la NUPES, Emric Caron, renvoie dos à dos les actes commis par Tsal et le Hamas.
01:15 Il faut quand même aussi avoir conscience que c'est un film qui est réalisé
01:20 par l'armée israélienne, qui est monté par l'armée israélienne, et que donc bien évidemment il y a
01:25 un but derrière la projection de ces images. Et moi je fais partie de ceux qui disent "très bien, nous les avons vus,
01:31 il faudrait que nous puissions voir également maintenant un film qui nous montre ce qui se passe à Gaza en ce moment."
01:37 Englué dans une polémique qu'après avoir tenu des propos relativisant les crimes du Hamas,
01:41 le député insoumis David Guiraud a fait son mets à coup de pas.
01:45 Je suis, vous le savez, dans cette assemblée,
01:48 l'un des plus féroces critiques de l'État israélien,
01:51 l'un des plus farouches défenseurs du droit des Palestiniens à vivre libre et digne, mais malgré la peine,
01:58 la douleur qui me secoue tous les jours,
02:02 je crois que j'oublierai jamais
02:05 de respecter tous les morts.
02:07 Des excuses insuffisantes pour le député David Habib, qui conteste sa présence lors du visionnage.
02:12 Je considère qu'il aurait dû soit être absent,
02:16 soit en tout cas faire preuve de contrition davantage qu'il ne l'a fait.
02:20 Depuis le début de la guerre, les polémiques se multiplient au sein de la France insoumise,
02:24 accusée de ne pas qualifier le Hamas de groupe terroriste.
02:27 Julien Dray, votre réaction quand M. Caron parle notamment de propagande de l'armée israélienne ?
02:33 D'abord, pour que les choses soient claires, ces images, pour ceux qui
02:36 ont des relations ou connaissent, on les a eues déjà à partir du 9 octobre, c'est pas l'armée israélienne qui les a montrées.
02:42 L'armée israélienne a mis du temps d'ailleurs à récupérer toutes ces images,
02:45 mais les amis dans les kibbouds les ont envoyées avant que l'armée israélienne
02:49 ne fasse ce montage-là. Donc c'est déjà un premier mensonge, mais je pense que sa vie est un mensonge à ce M. Caron,
02:56 ces derniers temps. Je vais le chercher, d'ailleurs quand il veut on fait un débat, mais il fuit toujours les débats lui.
03:03 Comme M. De Villepin, il choisit ses interlocuteurs.
03:06 Il avait affaire avec G.Louiam-Goldanel hier soir.
03:10 Bon, mais G.Louiam a été compétent, mais moi je l'attends encore.
03:14 On lui relance l'invitation sur internet de Tony Chagny repasser news.
03:17 Il y a beaucoup de questions à lui poser, y compris, je vais vous raconter une chose,
03:21 quand Yasser Arafat revient, des accords de Camp-des-Vies II, il s'arrête à Paris,
03:29 et il a un entretien avec M. De Villepin, et il pose la question de savoir s'il faut signer les accords ou non.
03:36 Et M. De Villepin lui a dit de ne pas les signer.
03:41 C'est pas rien dans l'histoire du conflit.
03:43 C'est pas rien, il le pourra...
03:46 Parce que c'est comme ça qu'après ça s'enchaîne.
03:48 Parce qu'après, évidemment, comme il n'y a pas les accords, Netanyahou est élu et ça dégénère.
03:51 Donc il a une propre responsabilité dans cette affaire-là.
03:54 Voilà pourquoi je le poursuis.
03:56 On lui relance l'invitation.
03:58 La deuxième chose, c'est que ces images, c'est pas l'armée israélienne,
04:01 et puis par ailleurs, c'est pas cinq minutes pour Hitler et cinq minutes pour les autres.
04:04 Je veux dire, l'armée israélienne, certainement, il y a des choses à lui reprocher, tout ce qu'on veut,
04:10 mais elle coupe pas la tête des cadavres, elle tue pas des bébés,
04:13 elle assassine pas des parents devant leurs enfants.
04:16 C'est ça, les images.
04:18 Et vos consoeurs et vos confrères qui les ont vues ont écrit, je crois, des choses terribles là-dessus.
04:23 Et je vais vous ajouter quelque chose.
04:25 Ce n'est rien à côté d'autres images qui vont arriver.
04:28 Parce qu'il y a encore plus terrible que ça, malheureusement.
04:31 Vincent Arrouet, la guerre autour de ces images, de la désinformation...
04:35 Sur les images, je viendrai à raison.
04:39 On les connaissait, la plupart, on les connaissait avant,
04:41 elles sont sur Télégram, n'importe qui peut les voir, d'ailleurs,
04:44 s'il en a vraiment la curiosité ou le goût.
04:46 Il manquait que le passage avec le père et les deux enfants,
04:51 que moi j'avais pas vus.
04:54 Bon, j'imagine que d'avoir exercé la profession de journaliste
04:58 rend les gens un peu, je sais pas, comment, blasés, mitridatisés.
05:03 Vous savez, Saint-Thomas, il met le doigt dans la plaie, il a besoin de voir,
05:08 mais il croit, après avoir mis le doigt.
05:12 Il y en a qui voient et qui ne croient pas.
05:14 Et on peut regarder et dire "Oh, la vérité, vous savez,
05:18 c'est si relatif, en temps de guerre, c'est la première qui crève, etc."
05:22 Bon, tout ça est absolument... C'est affligeant.
05:25 - Et en dessous. - Parce que l'émotion,
05:27 parce que ce qui s'est passé, réellement,
05:30 c'est pas le summum de l'inhumanité.
05:34 On a touché au Libéraïa, en Syr-Aléone, au Rwanda,
05:38 on a touché aussi un des cercles de l'enfer.
05:42 Mais ce qui s'est passé, quand même, le 7 octobre,
05:45 ce sont des scènes inimaginables, même au Moyen-Orient récemment,
05:50 même Daesh s'y est pas pris comme ça.
05:53 C'est un assaut terroriste d'un genre tout à fait particulier.
05:57 Il y a une curiosité à pas voir la singularité de ce qui s'est passé
06:00 et de ce qui est en train de se dérouler.
06:03 C'est sans précédent.
06:04 Et visiblement, bon, il y a des hommes politiques
06:08 ou des leaders d'opinion qui ont du mal à réaliser que c'est sans précédent.
06:12 Et cette information du bureau du premier...
06:14 Attendez, je termine juste, Julien, du bureau du premier ministre israélien.
06:17 Une jeune otage a accouché alors qu'elle était dans les tunnels du Hamegaza.
06:22 L'information est confirmée.
06:24 Moi, je crois qu'il faut quand même accorder un petit crédit
06:26 parce que j'ai regardé les traits de David Guiraud quand il parle.
06:30 Et je... Alors après, je vais pas lui demander des actes de contrition, etc.
06:33 Mais on sent qu'il a pris conscience quand même que quelque chose s'était passé.
06:36 Il est pas cynique, comme l'a été Émeric Caron.
06:40 Parce qu'il faut toujours être honnête dans ses jugements.
06:43 Après, je peux comprendre, hein, que...
06:45 Mais on voit bien qu'il s'est rendu compte, quand même, j'espère,
06:48 que c'est pas un jeu et que c'est...

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