Le 7 novembre dernier, la maison de ventes aux enchères Millon a proposé aux acheteurs des lots d’une vente de les doter d’une puce NFC. Celle-ci est liée à la carte d’identité digitale de l’œuvre, sécurisée sur la Blockchain. Elle se pose de manière très discrète sur l’objet d’art.
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00:00 Le 7 novembre dernier, la maison de vente aux enchères Milan a proposé aux collectionneurs
00:08 participant à la vente de doter les lots achetés d'une puce NFC.
00:13 Cette puce est liée à une carte d'identité digitale de l'oeuvre sécurisée sur la blockchain.
00:18 Bonjour Alexandre Milan, vous êtes commissaire priseur et président de la maison de vente.
00:23 Merci beaucoup d'être avec nous.
00:24 Est-ce que vous pouvez tout simplement nous dire pourquoi avoir fait ce choix d'apporter
00:29 cette option aux collectionneurs participant à la vente ?
00:32 Oui, c'était un choix qui était assez évident, ça s'imposait.
00:38 Il y a un maître mot en ce moment qui domine le marché, pas que le nôtre, pas que le
00:43 marché de l'art, c'est la provenance.
00:46 Je vais dire les choses un peu simplement, un peu lucrument, il s'agit de toujours laver
00:52 plus blanc que blanc et pouvoir prouver les traçabilités des provenances.
00:56 Lorsqu'on peut offrir sur une blockchain une carte d'identité digitale d'une oeuvre
01:03 qui recense toute bibliographie, certification, authentification et autres éléments qui
01:11 créent un contexte rassurant, évidemment on s'est jeté dessus.
01:16 C'est aussi une technologie qui est efficace maintenant, contrairement à il y a quelques
01:24 années où l'idée n'est pas « neuve » mais absolument réficieuse et efficace maintenant.
01:30 Oui, on a fait les étapes, ça y est, sont désormais abouties.
01:34 Est-ce que vous pouvez nous expliquer comment ça a pu être mis en place ? Est-ce que c'était
01:40 compliqué techniquement ?
01:41 Non, d'abord nous nous sommes rapprochés d'une société qui s'appelle Arteia, qui
01:48 s'est plutôt rapprochée de nous, qui avait besoin d'une maison de vente à un certain
01:52 relief pour essayer de créer une légitimité à agir à travers notre système, notre flux.
02:00 C'est-à-dire qu'au moment où nous proposons des ventes, les achats se réalisent, pour
02:06 aller un petit peu plus loin encore dans ce que l'on peut offrir aux acheteurs en termes
02:10 de réassurance et pour inscrire définitivement l'authenticité, puisque c'est quand même
02:17 l'appallage des commissaires-priseurs français, des ordrementes françaises, que d'offrir
02:22 une garantie d'acheteur.
02:24 Et ça, c'est quelque chose qui ne nous fait pas peur.
02:28 Donc toute technologie qui nous permettait de l'inscrire définitivement dans une blockchain
02:32 à vie, ça nous permettait d'aller encore un petit peu plus loin dans notre recherche
02:40 de perfection, de transaction parfaite.
02:43 Mais techniquement parlant, comment ça se passe en fait ? La puce NFC, comment elle
02:46 s'impose ? Comment elle se met par rapport aux œuvres et aux lots achetés ?
02:49 C'est un petit peu étonnant parce que c'est à la fois extrêmement basique matériellement,
02:56 puis après la technologie qui en découle est un peu plus complexe.
03:00 En fait, vous avez une petite puce qui fait quelques millimètres, qui vient se coller
03:06 sur l'objet, à un endroit bien sûr qui est plus propice que d'autres.
03:10 Alors ça dépend bien évidemment des supports, des matériaux que vous pouvez trouver.
03:15 Et puis le fait qu'elle se colle l'empêche d'être décollée, et si elle est décollée
03:22 en fait, elle la détruit entièrement.
03:23 Donc à ce moment-là, la garantie qu'on cherche à offrir à travers ça n'existe
03:28 plus.
03:29 Donc vous avez ce geste tout à fait classique de coller comme une étiquette, puis ensuite
03:36 vous enregistrez les informations que vous voulez dessus, puis ensuite bien sûr ça
03:39 part sur la blockchain, et alors là c'est une autre étiquette qui est collée.
03:41 Et là, on est à quelques jours de cette première vente qui a eu lieu.
03:46 Est-ce que très rapidement, vous pouvez vous dire si déjà les collectionneurs se sont
03:48 manifestés pour avoir cette puce ?
03:50 Oui, alors juste après la vente pour tous les acquéreurs, on leur a proposé cette
03:58 technologie.
03:59 On leur a proposé de la offrir dans un premier temps, parce qu'on considère que c'est
04:04 de notre service, ça participe de ce que l'on doit à nos clients.
04:09 Et beaucoup sont déjà revenus, j'ai envie de vous dire environ 40% sont revenus avec
04:16 des questions ou simplement l'envie de le faire.
04:19 Alors on comprend un petit peu que d'abord il y a vraiment un gain, le premier bénéfice
04:25 c'est la logique, c'est la logistique, c'est comment je peux référencer mon patrimoine,
04:31 ma collection, comment je pourrais facilement imaginer même la transmettre sans avoir
04:37 à imaginer que mes héritiers se retrouvent face à ce que c'est que cet objet, ce tableau,
04:43 même combien il vaut, puisqu'on offre même la possibilité, c'est là que c'est intéressant
04:48 à nos clients, d'inscrire ou non le prix d'achat.
04:52 Ils ne sont pas obligés de le mettre.
04:55 Nous ce que l'on certifie c'est la garantie, la provenance, l'authenticité.
05:00 Le prix est une option qui, fiscalement parlant, peut-être avoir aussi des réalités pour
05:07 les peuples eux-mêmes et pour leurs ayants droit ensuite.
05:12 Donc c'est la raison pour laquelle on leur laisse cette option.
05:15 Mais les retours seront très bons.
05:17 Les retours seront très bons.
05:18 Merci beaucoup Alexandre Milan.
05:20 Je rappelle que vous êtes président et commissaire priseur de la maison de vente aux enchères
05:24 Milan.
05:25 Et tout de suite on passe à l'interview de la semaine.