Le policier auteur du tir qui a tué le jeune Nahel le 27 juin dernier a été remis en liberté sous contrôle judiciaire ce mercredi, après plus de quatre mois de détention provisoire, avec l'interdiction de détenir une arme, de s'entretenir avec les parties civiles et de se rendre à Nanterre.
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00:00 Le fond de ma pensée, c'est le respect de la procédure judiciaire.
00:03 Je ne suis pas dans un camp ou dans un autre.
00:06 Je dis que les juges, sur la base des éléments dont ils disposent,
00:10 ont décidé de remettre en liberté ce policier.
00:13 Je m'en réjouis parce que lui, le matin, quand il s'est levé...
00:16 Pourquoi Nadia vous en réjouissez ?
00:19 Vous vous en réjouissez parce qu'il est en liberté ?
00:21 Ça, c'est grave !
00:22 Je me réjouis de ça.
00:24 Vous voyez, madame Nadia Moriano.
00:27 Là, imaginez-vous, en ce moment, la maman de Nayel vous attend.
00:31 Elle dit ce que vous dites.
00:32 En ce moment, la maman de Nayel vous écoute.
00:34 Elle dit que je m'en réjouis.
00:36 Alors, s'il vous plaît, est-ce que vous pourriez préciser pourquoi,
00:39 c'est monsieur Marshall ?
00:40 Pourquoi vous précisez que vous vous en réjouissez ?
00:43 Je me réjouis que la justice puisse aboutir dans sa procédure.
00:48 Moi, j'attends le jugement, évidemment.
00:50 La seule chose que je voudrais dire à madame Keké,
00:52 c'est qu'en tant que mère,
00:55 aucune personne, en tant que parent,
00:57 même sans être parent, ne peut accepter la mort d'un jeune.
01:00 Ce n'est pas le sujet, ça.
01:02 Le sujet, c'est de savoir comment c'est passé.
01:04 Ça fait partie.
01:05 Non, ça, seule la justice pourra dire la réalité
01:09 de la manière dont s'est passé cet acte.
01:11 Mais encore une fois, ce que je voudrais vous dire, madame,
01:13 c'est que ce policier qui a été décoré pour fait d'armes,
01:17 c'est un ancien militaire qui a fait son devoir,
01:20 qui, le matin, quand il s'est levé…
01:22 Ça ne lui donne pas le droit de tirer sur un jeune de 17 ans, madame.
01:26 Ce n'est pas parce qu'il a tout ça…
01:28 Est-ce que vous croyez que le matin…
01:30 Ça ne lui donne pas le droit.
01:32 Ça ne lui donne pas le droit de tirer sur un jeune.
01:34 Attends, d'accord, madame Morano, finit sa phrase.
01:36 Vous ne comprenez pas que le matin, quand ce policier s'est levé,
01:40 quand il s'est levé pour effectuer sa mission de policier,
01:44 je ne pense pas qu'il se soit levé en se disant
01:46 "Tiens, ce matin, c'est bien, je vais pouvoir tuer un jeune."
01:50 Ce n'est pas ça. Il a voulu effectuer sa mission.
01:52 Il a été, madame, de ce que nous disent…
01:56 Il faut que la loi soit en oeuvre. Il faut que ça soit abrogé pour qu'on puisse passer à autre chose.
01:58 Attendez, attendez, parce que c'est compliqué là.
02:02 Je ne peux pas parler face à quelqu'un qui hurle en permanence.
02:05 Je ne hurle pas, je parle. Apprenez à respecter les gens, s'il vous plaît.
02:08 Non, non, non, moi je dis simplement qu'il y a des faits, il y a le droit,
02:13 la justice passera évidemment.
02:15 Il y avait un refus d'obtempérer qui a été fait par ce jeune garçon, comme vous le savez.
02:21 Il a conduit sans permis de conduire, comme vous le savez.
02:24 Il y a des éléments dans ce dossier que les magistrats devront analyser et la justice passera.
02:30 Moi je trouve aussi scandaleux, excusez-moi, d'apprendre que ce policier qui est sorti de prison
02:35 est obligé de déménager loin de chez lui pour que sa propre sécurité puisse être assurée.
02:41 À un moment, il faut comprendre qu'il faut respecter les policiers.
02:44 Mais qui ne respecte pas les policiers, M'Aïla ? Vous allez dans tous les sens.
02:49 Vous mélangez tout. Arrêtez de faire un peu de blabla.
02:52 Qui ne respecte pas les policiers ?
02:55 Non, il n'y a pas de policiers.
02:57 Quand tu es un enfant de 17 ans, vous parlez des faux respecter les policiers.
03:00 Ça a quoi à voir avec ne pas respecter les policiers ?
03:03 Ici, on respecte tous la police.
03:05 Ça n'a rien à voir.
03:07 Elle passe son temps à hurler, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
03:10 Je dis simplement que les policiers, s'ils sont armés, c'est qu'à partir d'un certain moment,
03:16 et c'est la justice qui analysera les faits, moi je ne suis ni qualifiée pour analyser les faits,
03:22 Madame Keke non plus, donc c'est la justice qui rendra la justice.
03:26 Je dis simplement que si les policiers sont armés, c'est qu'à un moment,
03:30 ils doivent ou peuvent faire usage de leur arme.
03:34 Donc c'est la justice qui décidera s'il a fait usage abonnécient de son arme
03:40 ou s'il y a eu une faute qui a été commise.
03:42 Donc Madame Keke n'a pas à s'énerver sur le plateau,
03:45 à s'en prendre à ce policier.
03:48 Merci Nadine Morano.
03:50 De toutes les façons...
03:51 Désolé pour les problèmes techniques dans la liaison que nous avions avec vous.