• il y a 2 ans
Robert Ménard, maire divers droite de Béziers (Hérault), était l’invité de 22H Max pour évoquer la libération sous contrôle judiciaire du policier auteur du tir qui a tué Nahel, la dédiabolisation du Rassemblement National ou encore le conflit au Proche-Orient et ses répercussions en France.

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Transcription
00:00 Emmanuel Macron a eu raison de faire recevoir par deux de ses conseillers,
00:02 Louis-Maurice Yassine Bellatar à l'Élysée ?
00:04 J'espère qu'il ne le savait pas.
00:07 Honnêtement, je ne sais pas.
00:09 J'espère, j'espère.
00:10 Ça me paraît tellement invraisemblable, tellement invraisemblable.
00:15 Alors, ou il ne le sait pas, ou on connaît le journaliste,
00:18 c'est un ancien confrère qui l'a reçu et qui pourrait l'avoir pris sur lui, j'espère.
00:23 C'est Bruno Roger Petit, effectivement,
00:25 c'est un journaliste et conseiller mémoire pour Emmanuel Macron.
00:27 Voilà, donc j'espère qu'il ne le savait pas,
00:28 parce qu'honnêtement, encore une fois, ça n'a pas de sens.
00:33 Bellatar, je le rappelle, a présenté Yassine Bellatar
00:35 comme un proche du président, un de ses thermomètres en banlieue,
00:37 mais condamné pour des menaces de mort en septembre et critiqué,
00:40 notamment pour avoir dit, par exemple, qu'il n'était pas Charlie.
00:43 Oui, enfin, étonné, et poursuivi pour des affaires d'une rare violence ces derniers mois.
00:49 Enfin, vous allez demander, alors je ne vais pas qualifier ce garçon,
00:52 mais enfin, à un garçon de ce type-là, ce qu'il pense,
00:56 le chef de l'État, il a besoin de l'avis de ce garçon pour dire,
01:01 quoi, je ne vais pas à une manifestation.
01:03 Mais plus que ça, ça c'est un problème.
01:05 Ce qui me paraît plus grave, c'est ce que le chef de l'État dit
01:10 pour en gros expliquer qu'il ne va pas à la manifestation.
01:13 Il n'y va pas pour ne pas diviser.
01:16 Diviser entre qui et qui ?
01:18 Il ne veut pas diviser entre les gens qui pensent qu'il y a de l'antisémitisme
01:24 et que c'est condamnable, et d'autres qui, eux,
01:27 penseraient qu'il y a de l'antisémitisme et que ce n'est pas condamnable.
01:30 Enfin, quoi, l'unité, pardon, je finis juste là,
01:33 l'unité, elle était dans la rue, dans la rue.
01:36 Et je pense que c'est une faute de ne pas y être allé.
01:39 – Emmanuel Macron qui dit "protéger les Français de confession juive,
01:41 ce n'est pas mettre au pilori les Français de confession musulmane",
01:44 ce que j'ai trop entendu.
01:45 Voilà ce que voulait éviter Emmanuel Macron.
01:46 – Enfin, vous y étiez à la manifestation, moi j'y suis allé,
01:49 je n'ai entendu personne mettre au pilori les musulmans de France.
01:55 Je me suis inquiété.
01:56 – C'est Rizémour.
01:57 – Pardon, mais c'est…
01:58 – Attendez, pardon, on va juste essayer d'être un tout petit peu sérieux.
02:01 Moi, j'étais dans cette manifestation,
02:03 je n'ai aucun, j'ai entendu aucun propos France anti-musulman.
02:08 Et au contraire, alors que, honnêtement, le nombre de musulmans était peu nombreux,
02:12 chaque fois que j'ai vu, je ne sais pas si c'était un imam,
02:15 enfin quelqu'un qui se présentait comme musulman,
02:18 prendre la parole, il était applaudi autour.
02:20 Les gens avaient envie qu'il y ait une espèce d'unité de tout le monde.
02:24 Encore une fois, je regrette que, par exemple,
02:26 les gens de la grande mosquée de Paris n'aient pas appelé
02:29 à aller à cette manifestation.
02:31 Je le dis pour mes concitoyens musulmans,
02:33 parce que je pense qu'on a besoin de les entendre.
02:36 On a besoin d'entendre d'autres voix que des voix hystériques et dangereuses.
02:40 Que la majorité silencieuse, si j'ose dire, des musulmans soit présente.

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