Florent Pagny a annoncé hier soir sa troisième rémission

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Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Les auditeurs sont invités à réagir, par téléphone ou via les réseaux sociaux aux grandes thématiques développées dans l'émission du jour. Aujourd’hui, il revient sur l'annonce de la troisième rémission de Florent Pagny.

Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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00:00 -Europ1, 11h, 13h, Pascal Praud et vous.
00:06 -Et de 11h à 13h sur Europ1, vous réagissez témoigné avec Pascal Praud au 01 80 20 39 21 Pascal.
00:12 -C'est une bonne nouvelle hier soir sur TF1, Florent Pagny a rassuré tout le monde sur son état de santé, nous l'écoutons.
00:18 -Moi je vais très bien et je vais même très bien aujourd'hui parce que j'ai fait tous mes examens aujourd'hui,
00:23 après mon dernier traitement et puis une série de rayons, j'ai même fini mes rayons cet après-midi et tout s'est très bien passé
00:29 et les résultats sont top. Alors oui, pour la troisième fois, elle disparaît mais bon, ça fait quand même trois fois qu'elle apparaît
00:38 donc tu te dis attention, il faut pas trop crier victoire, maintenant on rentre dans le contrôle, je vais pouvoir retourner vivre
00:45 un peu normalement et comme j'aime donc c'est vrai que je vais repartir dans mes contrées lointaines et puis comme j'ai quand même
00:54 beaucoup occupé le terrain entre ce que j'ai fait et ce qui m'est arrivé, je vais foutre la paix un peu à tout le monde,
00:59 je vais aller me ressourcer et aller chercher de l'inspiration pour pouvoir redevenir créatif.
01:04 -Mais chez vous à côté de Paris ou très très loin en Patagonie ?
01:07 -Je vais retourner chez moi très très loin mais bon, moi en même temps, c'est une nuit d'avion et puis je suis là donc j'aime bien alterner,
01:15 je vis bien là-bas et je vis bien ici.
01:17 -Bah écoutez, c'est une bonne nouvelle, on est avec Mathieu, bonjour Mathieu.
01:21 -Bonjour Pascal.
01:22 -Et merci d'être avec nous, Mathieu vous êtes chef d'entreprise, vous avez 55 ans et vous souffrez d'un cancer ?
01:27 -Oui, un cancer dépisté juste avant le dernier stade que ce soit métastasé, donc un cancer très agressif qui m'a donc demandé
01:37 beaucoup de traitements et beaucoup de soins et pendant un an et demi, puis là on a découvert une récidive, un début de récidive,
01:43 donc je suis obligé d'y repasser et d'y retourner un peu comme Florent Pagny qui a connu 8 fois rechute, donc moi c'est ma deuxième.
01:49 Tout ça pour dire qu'il a de la chance, Florent Pagny, dans un sens, c'est qu'il a un cadre de vie, un confort de vie qui aide sûrement
02:00 à supporter les traitements qui sont lourds, qui sont pénibles. Je ne sais pas, pour vous donner un exemple Pascal, pour que les gens comprennent
02:06 un petit peu ce que c'est que quelqu'un lambda comme moi qui doit faire des traitements, par exemple pour le cancer de la prostate,
02:12 c'est deux mois et demi de rayon, ça veut dire tous les jours à 7h30 du matin à l'hôpital public, faire la queue devant la machine des rayons,
02:19 devant 10, 15, 20 personnes avec la vessie pleine, pardon du détail mais c'est important parce qu'ils sont obligés de vous tirer dessus
02:25 avec la vessie pleine pour combattre les cellules cancéreuses. Je ne pense pas que Florent Pagny soit passé par là, je ne pense pas.
02:31 Je pense qu'il a eu la chance de pouvoir aller dans une clinique privée, de choisir ses horaires, de ne pas prendre les transports publics
02:37 et ça, ça change beaucoup les choses. De façon importante à vivre quand on est tout seul face à son cancer, d'avoir un petit peu de confort
02:47 et de choses agréables à vivre parce que ce que j'ai vécu pendant deux mois et demi, c'est dur, c'est très dur. Après on passe aussi,
02:55 moi j'ai eu de l'hormonothérapie, donc c'est le mot élégant pour dire c'est une castration chimique parce qu'il faut vous couper la testostérone
03:03 quand vous avez le cancer de la prostate. C'est pareil, vous devez aller à l'hôpital, faire les injections. Je pense que quand on s'appelle
03:08 Florent Pagny, on peut demander à une infirmière de venir à domicile, il a les moyens pour ça et tant mieux pour lui.
03:14 Et je pense que ça aide énormément à supporter toute la difficulté qu'entraînent ces traitements et ces remèdes.
03:24 Et puis je pense aussi à Bernard Tapie, le pauvre feu Bernard Tapie. Vous voyez, quand on s'appelle Bernard Tapie, on a la chance aussi
03:29 d'avoir par exemple, de pouvoir essayer des nouveaux protocoles, ce qui est absolument exceptionnel. Moi, quand mon cancérologue m'a dit
03:35 "Vous ne pouvez pas faire ça, monsieur", je lui ai pas dit "Attendez, moi ça ne me convient pas, vous ce que vous me décrivez en EFA secondaire,
03:40 c'est tellement terrible, vous ne pouvez pas me proposer une solution plus douce, plus..." Il m'a dit "Non, c'est ça ou rien".
03:45 Bon, mais quand on s'appelle Bernard Tapie, on peut essayer d'autres traitements, d'autres choses. Et puis on bénéficie des dernières technologies.
03:52 Moi, j'ai bénéficié d'un machine qui est en service depuis très longtemps. Ce ne sont pas forcément les dernières technologies les plus douces,
03:58 les plus faciles à supporter. Donc voilà, je ne veux pas faire pleurer dans les chemières, mais je veux simplement bien faire comprendre
04:05 qu'avoir un cancer et qu'on s'appelle Patrick Sébastien, Florent Pagny ou Bernard Tapie, ce n'est pas du tout la même chose.
04:13 Pas du tout la même chose. Voilà.
04:15 - Vous êtes dans quelle ville, Mathieu, et dans quel hôpital vous êtes soigné ?
04:21 - J'en ai deux. J'ai Pompidou et j'ai Cochin.
04:24 - Je voudrais vraiment faire réagir un cancérologue, parce que je pense qu'à Pompidou, tout le monde est traité de la même manière.
04:31 - Bien sûr.
04:32 - Mathieu, je ne connais pas, puisque je n'ai pas été confronté comme vous, à la situation que vous avez vécue.
04:42 - Non, mais j'aurais pu faire des rayons ailleurs.
04:44 - Les rayons, par exemple, que vous avez subis, vous les avez subis à Pompidou ? Ils ont été faits à Pompidou ?
04:50 - Oui, à Pompidou, oui.
04:52 - Et quand vous dites "je fais, j'attends avec tout le monde"...
04:56 - Oui, par exemple, je ne choisis pas mon horaire. On impose un horaire tous les jours.
04:59 Il faut être là à 7h30, 7h45, et on ne me prend pas à l'heure,
05:02 puisque les pauvres gens qui sont devant moi ont des difficultés à arriver en transport, avec la discipline.
05:08 - Ça dure combien de temps une séance de rayons ?
05:12 - En soi, la séance, elle est maximum de 10-15 minutes,
05:17 mais le temps de rentrer dans la cabine, de se déshabiller, de s'installer, que ça démarre, il faut compter une demi-heure.
05:22 Il faut compter une demi-heure.
05:23 - Et à ce moment-là, il y a un horaire qui est pris, donc vous êtes à 7h30, et puis le suivant, c'est à 8h,
05:28 et puis après, c'est 8h30, chacun a une heure.
05:31 - Ça serait merveilleux si c'était comme ça.
05:33 Mais dans la file des gens qui viennent, comprenez, ils arrivent en transport,
05:36 il y en a un qui était bloqué dans le métro,
05:38 l'autre qui est arrivé et qui n'a pas pu se retenir, donc elle n'avait pas la discipline.
05:41 Il y a plein d'aléas, Pascal.
05:43 - Non mais j'entends, je vous assure, j'entends et...
05:45 - Ça ne marche pas comme ça du tout, Pascal. Ça ne marche pas du tout.
05:48 Et je comprends que vous ne compreniez pas, puisque tant qu'on n'est pas confronté à ça...
05:51 - J'entends bien. Mais le cancérologue, par exemple, que vous avez eu,
05:54 c'est un cancérologue de l'hôpital public, de Pompidou,
05:56 et effectivement, vous semblez dire qu'il vous a dit "c'est comme ça et ce n'est pas autrement".
06:03 Il y a une forme de rudesse dans le témoignage que vous avez exprimé.
06:08 Et c'est ça qui m'a peut-être un peu étonné.
06:10 J'imagine qu'il y a un peu de pédagogie dans ce qu'il vous dit.
06:14 - Pas beaucoup, pas beaucoup, Pascal. Pas beaucoup.
06:16 - Vous savez ce qu'on va faire ?
06:17 - La façon dont on me l'a annoncé, et la façon dont on... franchement, pas beaucoup.
06:21 Je vais vous dire, les gens les plus pédagogues, ce sont ce qu'on appelle les manipulateurs,
06:25 c'est ceux qui vous installent sur la machine et qui savent ce que vous...
06:28 - Écoutez, vous savez ce que je vais faire ? Je le dis en direct,
06:32 parce qu'il est souvent venu sur ce plateau.
06:34 On va tenter d'appeler David Cayatte à l'instant.
06:38 On va marquer une pause, on va tenter de l'appeler,
06:40 et ça va être intéressant son témoignage,
06:43 parce que c'est un cancérologue extrêmement réputé, bien sûr, David Cayatte,
06:46 mais il se trouve que moi je le connais.
06:47 Et il soigne bien sûr des personnalités,
06:49 mais il soigne également des gens qui ne sont pas forcément des personnalités,
06:53 et simplement des gens qu'on lui recommande,
06:55 ou comme tous les médecins, j'ai envie de dire,
06:59 il ne regarde pas.
07:01 Il sera là après la pause, me dit-on.
07:04 - Liberté à lui. - C'est parfait.
07:05 Alors Mathieu, on met vraiment... comment dire ?
07:09 On marque une pause, parce que je trouve que c'est un débat passionnant
07:11 que vous avez mis en place,
07:13 et Mathieu, vous allez pouvoir même échanger avec lui sur le cancer que vous avez,
07:18 et puis j'espère surtout que ce cancer est aujourd'hui soigné dans les meilleures conditions.
07:22 A tout de suite.
07:23 - De 11h à 13h, Pascal Praud et vous sur Europe 1, 018-2030-921.
07:29 Vous témoignez à ce numéro comme le fait Mathieu qui est avec nous en ligne, Pascal.
07:33 - Et la radio, c'est le direct, et c'est un état d'esprit.
07:35 Je salue David Cayatte que vous connaissez.
07:37 Bonjour M. Cayatte.
07:39 - Bonjour M. Praud.
07:40 - Vous êtes cancérologue, nous avons commencé l'émission d'abord avec des bonnes nouvelles,
07:43 puisque hier soir, Florent Pagny a rassuré tout le monde sur son état de santé.
07:47 Mathieu est avec nous parce que Mathieu souffre d'un cancer, cancer de la prostate,
07:52 qui est soigné à Pompidou, et Mathieu disait que c'est plus facile lorsqu'on a une personnalité,
07:56 parce que les soins, on peut les faire sur rendez-vous,
08:00 lorsqu'on a une infirmière ou lorsqu'on a une injection à faire, l'infirmière peut venir chez nous,
08:06 et il disait que c'est plus facile quand on est Bernard Tapie,
08:09 qui peut avoir des nouveaux traitements, des protocoles,
08:12 alors que lui, Mathieu, dit-il, je n'en ai pas.
08:14 Alors, moi je connais évidemment assez peu ce monde-là et ces pratiques-là,
08:19 et je me suis dit que vous étiez sans doute le meilleur interlocuteur, David Kayat,
08:24 pour répondre à Mathieu, est-ce que vous diriez que c'est plus facile lorsqu'on a un cancer,
08:28 ou lorsqu'on s'appelle Florent Pagny ou Bernard Tapie, que lorsqu'on s'appelle Mathieu ?
08:33 - Écoutez, probablement en France moins qu'ailleurs.
08:36 On a un système de santé qui permet un accès aux soins totalement universel,
08:40 puisque tous les Français y ont droit, même ceux qui sont au chômage avec la CMU,
08:45 et c'est un accès illimité, c'est-à-dire qu'on n'a jamais tenu compte du coût du traitement d'une maladie
08:50 pour sélectionner les malades et refuser le traitement parce qu'il était cher,
08:55 et ça, c'est probablement le seul pays au monde qui dispose de ces deux caractéristiques dans son système de santé.
09:01 Alors bien sûr, quand vous êtes connu, vous avez...
09:06 Les gens ont tendance, le personnel, etc., à vous regarder parce que vous êtes une idole, éventuellement,
09:13 et puis c'est vrai que les gens qui ont beaucoup, beaucoup de moyens peuvent se faire des soins à domicile
09:18 où il y a parfois des dépenses supplémentaires par rapport à ce qui est remboursé,
09:22 mais globalement, très, très peu, je pense, moi, j'ai travaillé beaucoup à l'étranger,
09:26 je dirais qu'en France, probablement beaucoup moins qu'ailleurs,
09:29 et je peux vous dire que ce patient qui a parlé de son cancer de prostate,
09:33 à Pompidou, vous avez le service d'urologie très spécialisé, d'oncologie, pardon, de cancéro,
09:39 très spécialisé, justement, dans le cancer de prostate avec le professeur Stéphanouda,
09:44 et ils ont des tas d'essais, de nouveaux médicaments,
09:46 et si le malade relève de cet essai, il y aura droit sans aucun problème.
09:51 - Alors Mathieu est là, il va peut-être vous interroger, Mathieu est là,
09:55 peut-être que Mathieu souhaite interroger ou simplement témoigner de ce qu'est sa vie au jour le jour avec le professeur Kayat.
10:02 Mathieu, c'est à vous.
10:03 - Oui, bien sûr, mais je voulais décrire ce qu'est la vie d'un patient qui va faire des rayons le matin avec la bicyclaine.
10:09 Je ne pense pas que quand on s'appelle Bernard Tapie, je me répète, Florent Pagny, Patrick Sébastien,
10:14 on passe par ça, on passe par un circuit différent où on est pris en charge de manière…
10:19 Je vais vous dire, c'est tout bête, c'est comme quand ils appellent,
10:22 moi j'appelle un restaurant et que c'est complet, ils nous appellent et on leur trouve culpable.
10:25 C'est tout bête, je ne dis pas qu'ils bénéficient d'une machine peut-être différente de la mienne,
10:30 et quoique dans le privé ils ont des machines différentes dans l'assistance publique,
10:34 mais ça ce n'est pas pris en charge par la Sécu, donc moi je n'aurais pas les moyens de le faire dans un cadre privé.
10:39 Mais tout ça pour dire que, bien évidemment, ça compte l'entourage, ça compte la façon dont on s'adresse à vous,
10:45 la façon dont on vous prend en charge, la façon dont on vous entoure, ça compte énormément.
10:50 Mais même le fait qu'eux, ils aient une communauté de fans qui leur envoient des milliers de messages,
10:54 psychologiquement aussi c'est une bataille contre le cancer.
10:56 Il faut être fort psychologiquement, il faut être fort mentalement, et ça bien sûr ils ont cette chance-là d'être connus,
11:01 et je pense que c'est à eux que ça fait du bien de communiquer, plus qu'à des malades du cancer comme moi qui les écoutent,
11:06 et qui me disent "bon ben est-ce qu'ils parlent vraiment du même cancer que j'ai ?"
11:10 Et je vais vous dire une chose, moi j'ai fait la queue dans l'hôpital public, j'ai discuté avec d'autres malades comme moi,
11:14 et aucun cancer ne ressemble à un autre cancer, je pense que le professeur Théatre ne pourra pas me concorder là-dessus.
11:19 On a tous une façon différente de supporter le traitement, de supporter le cancer, d'être entouré ou de ne pas être entouré,
11:26 d'être jeune ou de ne pas être jeune, d'avoir un cancer très agressif ou pas agressif, vous comprenez ?
11:30 On ne peut pas comparer les choses dans ce domaine-là, c'est impossible, c'est impossible.
11:36 - Mais c'est très intéressant le témoignage, et c'est pour ça David Cayade, je trouve que le témoignage de Mathieu est absolument éclairant et très intéressant.
11:43 - Non mais vous avez raison, mais il y a des points où en fait c'est faux.
11:46 Il dit "je ne peux pas me payer la radiothérapie dans le secteur privé", dans des cliniques privées il y en a beaucoup à Paris par exemple,
11:52 mais c'est faux parce que c'est conventionné la radiothérapie dans le privé, c'est-à-dire qu'en fait ça ne lui aurait rien coûté.
11:58 C'est la sécu et la mutuelle qui vont payer tout.
12:01 Les machines sont exactement, alors là en l'occurrence, je peux vous l'affirmer, les machines à Pompidou de radiothérapie,
12:08 et par exemple à la Kinnick Hartmann, dans des endroits comme ça qui sont des grands endroits de radiothérapie privée en région parisienne,
12:15 c'est les mêmes machines.
12:16 Donc après, ce qui est absolument vrai, c'est que quelqu'un comme Florent Pagny ou Bernard Tapie va avoir beaucoup de fans qui vont le soutenir et tout,
12:26 et moi j'ai l'impression que la personne qui vient de témoigner doit être probablement un petit peu seule.
12:31 Alors il existe des prises en charge psychologiques pour les gens qui sont seuls justement avec leur cancer,
12:37 et il ne faut pas hésiter une seconde à faire appel, c'est généralement totalement gratuit.
12:42 Il y a accès à des psychologues gratuitement pour tous les malades atteints de cancer en France.
12:48 Donc s'il se sent seul, s'il n'y a personne à qui parler, s'il n'a pas, comme moi, comme tout le monde,
12:52 moi non plus je n'ai pas de fans, si je suis malade j'aurais ma femme et mes enfants, c'est tout.
12:56 Mais s'il a besoin de lui parce qu'il est seul, il ne faut pas qu'il hésite.
12:59 Il n'a pas été au courant de ce que lui offre le système de santé.
13:04 - Mathieu, est-ce que vous vous sentez seul dans cette épreuve ?
13:06 - C'est intéressant ce que vient de dire le professeur Kayad, s'il me donne l'occasion d'en parler.
13:10 Non, j'ai ma femme, j'ai mes amis, j'ai mes proches, heureusement,
13:13 mais ce n'est pas des milliers de femmes, ça n'a rien à voir et ce n'est pas comparable avec des gens connus.
13:17 Mais ce que je veux dire, j'ai essayé effectivement la psychologue à l'hôpital, que je ne citerai pas,
13:21 parce que j'avais quand même pris un tel coup sur la tête que je me sentais défaillir.
13:26 Et j'ai eu un premier rendez-vous avec la psychologue dans son bureau,
13:30 et j'ai été effaré par, je dirais, la médiocrité de la personne que j'ai eue en face de moi, de la discussion que j'ai eue.
13:38 Elle me regardait avec des yeux de chien battu en disant "mon pauvre monsieur, je vous comprends,
13:43 à votre âge, avoir un tel cancer, ça doit être terrible à vivre, vous devez vous sentir vraiment effondré".
13:50 Et en fait, quand elle m'a parlé comme ça, je me suis effondré effectivement,
13:53 parce que ce n'est pas ça que je demandais, en fait je demandais qu'elle me redonne, qu'elle me rebooste,
13:58 qu'elle me dise que je vais m'en sortir, qu'elle me donne une force.
14:01 Et là, en fait, c'était vraiment le niveau zéro de la psychologie du Café du Commerce à Deballe, excusez-moi,
14:07 et j'étais très déçu, alors parce que c'est peut-être gratuit, on a peut-être du personnel qui n'est pas qualifié,
14:11 mais la façon dont elle m'a enfoncé la tête, que j'avais presque sorti de l'eau,
14:15 ça a été une catastrophe ce rendez-vous, et je n'ai plus jamais eu à faire.
14:19 - Bon ben Mathieu, c'est peut-être une mauvaise expérience, et peut-être faut-il la renouveler.
14:22 Je vais remercier en tout cas David Cayatte, je vais remercier David Cayatte,
14:26 il y avait un peu de bruit, j'ai le sentiment que vous êtes peut-être dans un aéroport.
14:30 - Exactement, vous m'avez pris juste avant un décollage.
14:32 - Bon ben écoutez, merci en tout cas, et puis il faut que vous reveniez nous voir, David Cayatte,
14:37 parce qu'on fait des émissions formidables avec vous, il y a une très grande pédagogie,
14:41 vous êtes rassurant en même temps, et vous accompagnez, je le sais, d'une manière assez remarquable.
14:46 - Je vais juste te dire un mot, il va s'en sortir votre malade,
14:49 parce que la prostate aujourd'hui s'est très très bien soignée, on a dit dizaines de traitements,
14:53 et c'est vraiment, le pronostic de ce cancer a beaucoup évolué au cours des dix dernières années.
14:58 Donc il faut qu'il ait la foi, le courage, et qu'il croit dans son avenir.
15:04 - Eh ben écoutez, on va rester avec Mathieu juste après la pause, et bon voyage,
15:08 M. Cayatte, on marque une pause, et nous revenons avec Mathieu pour terminer, évidemment,
15:14 cette conversation qui était extrêmement éclairante. A tout de suite.
15:17 - Europ1. - Pascal Prohevou.
15:19 - Merci de nous rejoindre sur Europ1, à 11h-13h, Pascal Prohevou, 0180 20 39 21,
15:24 vous composez ce numéro pour témoigner et réagir, comme Mathieu qui est avec nous en ligne, Pascal.
15:27 - Et si vous nous rejoignez un instant, nous parlons cancer et traitement,
15:30 parce que Florent Pagny hier a rassuré tout le monde sur son état de santé,
15:33 on est avec Mathieu qui a pu converser d'ailleurs avec le professeur Cayatte,
15:36 Mathieu, les propos rassurants d'ailleurs du professeur Cayatte,
15:40 dit que dans votre malheur, votre chance, si j'ose dire,
15:45 c'est d'avoir un cancer qui a des traitements aujourd'hui très performants,
15:49 mais ce qui m'intéressait de savoir, c'est comment ça a été décelé ?
15:53 - Non mais, attendez, professeur Cayatte, je vous remercie pour ces voeux de rétablissement,
15:57 il a raison, je le rejoins, le cancer de la prostate, on en meurt beaucoup moins que le cancer du pancréas,
16:02 ou que le cancer du foie, c'est vrai, mais attention, dire la vérité aussi, toute la vérité,
16:07 dire l'autre partie, c'est-à-dire que les traitements, les remèdes que vous subissez,
16:11 parfois, j'ose le dire, pire que le mal, c'est-à-dire que je ne vais pas mourir du cancer de la prostate,
16:16 mais je vais peut-être "mourir" de détresse psychologique et d'une vie vraiment pénible,
16:23 parce que vous savez, le traitement qu'on donne aux gens qui ont un cancer de la prostate comme moi,
16:26 j'ai lu un article là-dessus, c'est le même traitement qu'on donne à des violeurs de petites filles ou de petits garçons,
16:31 pour la castration chimique, donc c'est quelque chose qui vous flingue, mais d'une brutalité inouïe, votre testostérone,
16:39 donc la testostérone, c'est quoi ? C'est votre force mentale, votre force psychologique, votre envie de vous battre,
16:44 c'est votre sexualité, à 55 ans, ne plus avoir de bisexuel, il faut quand même le digérer et l'accepter,
16:49 c'est pas quelque chose de mince à comprendre et à accepter, donc il y a les sensations de brûlure,
16:56 à chaque fois que vous allez aux toilettes, vous devez aller aux toilettes parfois trois fois dans une demi-heure,
17:01 je vais pas rentrer dans les détails, mais ok, on va pas mourir de cancer, mais pour quelle vie ?
17:05 Pour quel type de vie ? Pour quelle forme de vie ?
17:07 - Mais ça c'est passager, à votre avis, ou c'est brûlure ?
17:10 - Je vous réponds comme tous les médecins, ça dépend des gens, ça dépend des patients, ça dépend...
17:14 - Et cette vie sexuelle arrêtée, c'est pendant le traitement ou c'est définitif ?
17:19 - C'est définitif.
17:21 - Donc effectivement, ce sont des conséquences...
17:24 - Vous pouvez aller jusqu'au bout du raisonnement, oui, on va pas mourir de cancer, mais il faut voir quelle forme de vie vous allez avoir derrière.
17:29 - Ils vont me demander autre chose.
17:32 - Comment ça avait été décelé ? C'est ça qui intéresse sans doute pour ceux qui nous écoutent,
17:39 parce que parfois on apprend trop tard qu'on a un cancer.
17:45 - C'est un petit peu mon cas, je vous conseille à tous les hommes de 50 ans d'aller faire un examen,
17:53 un toucher rectal et une prise de sang PSA tous les ans pour vérifier,
17:56 parce qu'on a tous, comme m'a expliqué le cancérologue, un cancer de la prostate qui sommeille potentiellement en vous
18:02 et qu'il faut aller contrôler tous les ans.
18:04 Donc moi, c'est des envies d'uriner fréquentes que j'avais, qui m'ont fait...
18:10 en tête que peut-être j'avais un souci...
18:13 - C'est quoi des envies fréquentes, pour être clair ?
18:16 C'est toutes les 10 minutes ? C'est toutes les 2 heures ?
18:19 - Moi, je me levais 3-4 fois dans la nuit, donc ça voulait pas dire que j'avais un cancer.
18:24 Attention, il y a des gens qui ont simplement ce qu'on appelle un gonflement de la prostate, une prostatite,
18:29 mais ça ne veut pas dire qu'il y a un cancer, mais il faut le contrôler.
18:32 - C'est-à-dire que la nuit, par exemple, c'est le bon révélateur ?
18:35 C'est-à-dire que si on se lève plus de 3 fois dans la nuit, il y a un souci ?
18:41 - Il y a un souci. En tout cas, il faut aller contrôler.
18:45 Et plus tôt ce sera dépisté, moins ce que je vous ai décrit sera pénible.
18:50 - Mathieu, je comprends que vous êtes dans la phase du traitement actuellement,
18:55 donc c'est la phase la plus dure pour la deuxième fois.
18:59 Mais justement, après la première phase, vous aviez pu retrouver une énergie, une forme et une vitalité sexuelle ?
19:07 - Oui, tout doucement, mais ça revenait parce que dès que j'ai arrêté le traitement hormonal,
19:13 les hormones se sont reconstituées naturellement dans mon organisme.
19:16 Et tout doucement, ma testostérone est remontée et j'ai commencé à retrouver un équilibre de ce côté-là.
19:22 Mais au moment où ça allait mieux, bien sûr, le cancer s'est réveillé, puisqu'il se nourrit de la testostérone.
19:27 Et bing, on m'a redonné les traitements de la première fois.
19:31 - Et entre la fin du premier traitement et le retour de ce cancer, il s'était passé combien de temps ?
19:38 - A peu près un an.
19:41 - Pendant un an, vous avez été en sommeil, le cancer a été en sommeil et là, il revient un an plus tard, c'est bien ça ?
19:46 - C'est ça. Et quand on a une hormone thérapie, il faut le même temps de la durée du traitement
19:51 pour récupérer à peu près ses forces et sa vitalité.
19:54 Donc si vous avez un an d'hormone thérapie, il faut un an après pour pouvoir se retrouver à peu près
20:00 à un état de vie normal sur un plan psychologique et sexuel.
20:06 - Bon, merci Mathieu et bon courage.
20:09 Moi ce que je propose évidemment, c'est qu'on puisse échanger ensemble régulièrement
20:12 et pour savoir où en sera votre traitement.
20:15 Mais merci de la qualité de votre témoignage, de la précision de vos mots,
20:19 de la sincérité, l'authenticité, mais aussi le courage que vous manifestez dans ce témoignage
20:25 en disant les choses, parce que c'est jamais facile parfois de dire les choses.
20:29 Et nous sommes à présent avec Fabienne, puisque le 5 octobre dernier, dans l'émission
20:34 "Je dois me faire opérer le 8 novembre", dans l'émission que nous avions faite ce 5 octobre,
20:40 elle nous avait annoncé précisément qu'elle se faisait opérer.
20:43 Comme souvent je le dis aux auditeurs, est-ce que Fabienne vous pourrez nous donner de vos nouvelles ?
20:48 Elle est avec nous dans une seconde, mais je vous propose de réécouter ce qu'elle disait le 5 octobre.
20:52 - Je suis de l'Institut Curie ce matin, mes premiers rendez-vous.
20:57 Je vais être opérée le 8 novembre, une mastectomie partielle,
21:05 et ensuite je vais faire de la radiothérapie pour moi.
21:10 - Fabienne est avec nous, je la salue. Bonjour Fabienne.
21:13 - Bonjour.
21:14 - Merci d'être avec nous, je vois qu'à votre voix, je retrouve votre énergie
21:19 qu'on avait entendue le 5 octobre. On parle avec vous après une page en couleur.
21:24 - On est sur Europe 1, Pascal Praud.
21:26 - Et dans 11h à 13h, vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1.
21:28 On prend des nouvelles de Fabienne, qui nous avait appelé le 5 octobre dernier, Pascal.
21:31 - Mais avant cela, j'apprends avec tristesse le décès d'Henri Stambouli.
21:35 C'est Jean-François Pérez d'Europe 1 et du Journal du dimanche
21:39 qui a tweeté très peiné d'apprendre le décès à Dakar d'Henri Stambouli à seulement 62 ans.
21:45 "Grand pro, chic type", a écrit Jean-François Pérez,
21:48 "très attachant, malicieux et solaire, pensé à Benjamin et sa famille,
21:51 Marc Libra et ses amis et tous ceux qui l'appréciaient.
21:54 #teamOM"
21:56 Hommage ce soir à 20h sur Europe 1.
21:58 Et c'est vrai qu'Henri Stambouli incarne les années magiques de l'Olympique de Marseille.
22:03 Et c'était un bonheur de vivre Henri Stambouli.
22:06 Europe 1 lui rendra hommage ce soir et nous en parlerons peut-être d'ailleurs avant la fin de cette émission.
22:11 Nous sommes avec Fabienne. Bonjour Fabienne, qui s'est donc fait opérer le 8 novembre.
22:17 Comment allez-vous opérer d'un cancer et on rappelle le cancer dont vous souffrez Fabienne ?
22:23 Alors, on m'avait découvert un cancer du sein fin septembre.
22:28 Donc voilà, une petite tumeur de 2 cm dans mon sein droit.
22:35 J'ai eu donc une opération le 8 novembre, donc la mastectomie partielle de mon sein.
22:43 Ensuite, on m'a aussi ouvert sous le bras pour retirer 2 ganglions sentinelles pour analyse,
22:50 pour savoir si ça ne s'est pas propagé ailleurs.
22:56 Et là, je me sens plutôt bien, pour être honnête.
23:01 Je me repose, je suis à la maison.
23:04 J'ai un peu mal au bras bien sûr, parce que c'est la cicatrice qui tire.
23:11 Mais sinon, je me sens pas trop mal en fait. J'attends maintenant la suite.
23:17 Vous habitez dans quelle ville Fabienne ?
23:20 - Sainte-Denis-le-Temple. - Et vous avez été opéré où ?
23:23 - À Curie. - L'Institut Curie.
23:27 - L'Institut Curie, oui, à Paris. - Les résultats aujourd'hui, qu'est-ce qu'on vous dit ?
23:33 Qu'est-ce qu'on pronostique ? Est-ce que les médecins vous disent que le plus dur est derrière vous ?
23:37 - Là, le chirurgien m'a dit qu'elle avait enlevé la micro-calcification de 2 cm,
23:47 qui était cancéreuse, elle l'a enlevé.
23:50 Je dois maintenant attendre les 3 semaines de cicatrisation,
23:56 et ensuite commencer le protocole de radiothérapie.
24:01 Vous êtes qui, Maarten ?
24:02 - Oui, donc le protocole de radiothérapie, il va durer combien de temps ?
24:08 - Je ne sais pas pour l'instant, on parle de 5 semaines.
24:13 - Et là, évidemment, il y a des effets secondaires, c'est des rayons que vous allez avoir pendant 5 semaines.
24:18 - Oui, c'est ça. Pour l'instant, j'en saurais plus début décembre,
24:24 mais la radiothérapie, c'est ça, c'est des rayons qui vont être localisés.
24:29 - Vous avez des immunothérapies dans votre cas ?
24:32 - Pour l'instant, je ne sais pas du tout.
24:34 Là, je vais vraiment savoir la suite, ce qui va m'attendre pour décembre et janvier,
24:41 à partir de début décembre.
24:43 - Vous êtes évidemment arrêtée, vous aviez une activité professionnelle, j'imagine ?
24:46 - Oui, j'étais secrétaire médicale, je suis toujours, je suis secrétaire médicale.
24:51 - Et là, vous êtes arrêtée, pendant toute cette période de traitement ?
24:56 - Oui, j'ai été arrêtée depuis le début du diagnostic,
25:02 et je suis arrêtée jusqu'à la fin, je dirais, du traitement.
25:08 J'espère reprendre mon travail au plus tôt février ou peut-être mars.
25:15 - Est-ce que vous avez le sentiment d'avoir un moral qui est toujours le même, ou est-ce qu'il y a des variations ?
25:23 - Non, je suis très, très, dans ma tête, je vais m'en sortir, je suis optimiste,
25:30 je me dis que c'est un mauvais moment à passer,
25:34 et que ça va être six mois de ma vie en sursis,
25:37 mais je suis très, très entourée de mes enfants, de mes collègues, de ma famille,
25:45 et ça, ça fait beaucoup, beaucoup de bien.
25:47 - C'est ça, évidemment, qui est important, et personne ne peut comprendre ce que vous vivez,
25:51 sauf ceux qui sont passés par là, et c'est toute la difficulté de la vie,
25:55 avec l'expérience qui ne se transmet pas.
25:57 C'est important d'avoir vos enfants, vos collègues, ça se manifeste comment ?
26:01 Par des coups de fil, par des attentions, par des présences ?
26:04 - Ma grande-fille Océane, je te fais un bisou, est-ce qu'elle m'écoute ?
26:08 Avec sa collègue Sissi, je t'embrasse.
26:11 Mes enfants sont toujours là, ils m'aident beaucoup,
26:15 ils font tout à la maison, parce que je suis un petit peu quand même handicapée du côté droit.
26:21 Ils font mes courses, ils sont gentils, mes collègues, c'est des petits SMS, j'ai des visites.
26:28 Une collègue qui n'habite pas très loin de chez moi, elle me dit, après le boulot,
26:35 tu m'offres le café, elle vient avec des pâtisseries.
26:38 Je suis avec des gens autour de moi qui sont tout le temps là,
26:45 j'ai des dizaines et des dizaines de SMS tous les jours.
26:49 Vraiment, ça fait du bien au cœur.
26:52 - Écoutez Fabienne, merci de ce témoignage.
26:58 Est-ce que quand même les médecins s'aventurent à vous dire,
27:04 en février tout ira bien, c'est un mauvais moment à passer,
27:08 mais voilà ce que vous allez subir, mais la fin n'est pas remise en question.
27:14 On sait comment ça va se terminer.
27:16 Est-ce qu'ils vont jusque là les médecins ?
27:19 - Non, pas du tout.
27:21 C'est moi qui dis que je veux que ce soit fini en février,
27:27 mais bien sûr que non, les médecins ne me disent pas.
27:31 Tout va dépendre également de l'analyse de ce qu'ils m'ont retiré des ganglions.
27:38 - Des ganglions dyscentinels, ce que vous avez dit tout à l'heure.
27:41 Et cette analyse, elle est quand ? Elle tombe quand ?
27:44 - Là, elle est en période d'analyse,
27:46 donc une fois qu'elle va être analysée, j'aurai les résultats certainement.
27:49 - Et là, vous en saurez plus ?
27:51 - Oui, exactement.
27:53 - Fabienne, vous allez nous rappeler pour nous donner cette bonne nouvelle, j'imagine ?
27:58 - Oui, bien sûr.
28:00 - Merci à vous de votre gentillesse, en tout cas.
28:03 - Non, c'est vous.
28:06 Surtout, merci de votre témoignage, parce que là aussi, c'est des témoignages éclairants.
28:10 Et je pense que ceux qui sont passés par là,
28:14 vous comprennent mieux que ceux qui, par définition, ne sont pas passés par cette épreuve.
28:19 Donc, moi je dis toujours la vérité aux auditeurs,
28:22 j'ai la chance d'être épargné par cela.
28:26 - Donc, c'est toujours très difficile à deviner le chemin psychologique,
28:30 l'annonce, le jour de l'annonce, l'état dans lequel vous êtes,
28:34 l'annoncer aux uns ou aux autres.
28:37 J'imagine qu'il y a des gens qui ne veulent pas le dire,
28:39 pour peut-être pas inquiéter leurs enfants, leurs familles, leurs parents.
28:43 Donc, tout ce chemin-là, vous l'avez connu,
28:47 vous vous êtes posé ces questions et puis vous y avez répondu.
28:49 Merci en tout cas, vraiment merci Fabienne.
28:52 - Merci à vous, très bonne journée à toutes.
28:55 Bonne journée à vous également.

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