Agnès Firmin Le Bodo : La PMA pour toutes était très attendue par les Françaises

  • l’année dernière
A l'occasion de la 10ème édition de la Journée de l'infertilité organisée par magicmaman, la Ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé revient sur la PMA pour toutes. Comment améliorer les délais dans les centres de PMA ? Pourquoi l'infertilité est-elle un enjeu de santé publique dont le gouvernement doit se saisir ?
Transcript
00:00 Plus tôt, on apprendra et on informera les jeunes sur tous ces sujets.
00:04 Mieux, ce sera.
00:05 Et les enjeux autour de la fertilité ou de l'infertilité
00:08 sont des enjeux dont il faut parler sans tabou,
00:10 pour lesquels il faut parler avec une totale transparence,
00:13 mais sans faire peur aussi.
00:14 Depuis deux ans, c'est 30 bébés qui sont nés au 31 décembre 2022,
00:23 mais plus de 444 grossesses qui étaient en cours.
00:27 C'est 16 000 demandes de consultation en 2022.
00:30 Alors pourquoi cette différence entre 16 000 consultations ?
00:32 Ça veut dire qu'on rentre dans un processus.
00:34 Tous les processus de PMA n'aboutissent pas forcément à la naissance d'un enfant.
00:39 Les femmes avec lesquelles je discutais ont dit à quel point c'était attendu
00:42 et que pour elles, la question d'aller en Belgique s'était posée,
00:46 mais que financièrement c'était compliqué.
00:48 Elles ont attendu le vote de Celle Noir et se disent que pour elles,
00:52 c'est une chance extraordinaire.
00:53 J'ai parlé de succès, puisque 16 000 demandes,
00:57 nous n'avions pas anticipé 16 000 demandes, notamment dès la première année.
01:01 Donc ça montre à quel point cette loi de progrès était attendue des femmes françaises.
01:05 Bien sûr, ça a perturbé le fonctionnement des SECOS,
01:09 qui sont les centres qui mettent en œuvre ces consultations
01:12 et le suivi des femmes dans le cadre de la PMA,
01:15 mais qui aussi, pour certains d'entre eux,
01:17 font l'autoconservation à la fois médicale mais aussi sociétale,
01:20 qui a été introduite par le cadre de la loi.
01:22 J'allais dire augmenter les moyens financiers de ces centres
01:25 pour qu'ils puissent embaucher des professionnels,
01:27 mais nous avons aussi construit avec eux des solutions
01:31 pour, notamment dans le cadre de l'autoconservation des ovocytes,
01:34 qui n'étaient pas effectuées par tous les centres,
01:36 élargir le nombre de centres qui, dès l'année prochaine,
01:39 pourront aussi faire de l'autoconservation des ovocytes
01:43 et donc diminuer la charge qui reposait sur certains centres.
01:46 En clair, nous allons passer de 40 centres actuellement
01:50 qui font de l'autoconservation
01:51 et nous allons, à travers les agences résidentielles de santé,
01:55 donner l'autorisation à 20 centres supplémentaires
01:57 de pouvoir faire cette autoconservation.
01:59 En Ile-de-France, on passera de 7 centres à 12 centres.
02:02 C'est un moyen d'abord d'avoir un meilleur accès géographique,
02:05 d'améliorer la prise en charge
02:07 et de diminuer la surcharge de travail pour ces centres,
02:09 mais aussi de pouvoir, deux ans après,
02:12 faire une évaluation des process d'accès
02:14 que certains ont mis en place et d'autres pas,
02:16 donc de partager un retour d'expérience
02:18 et de voir comment on peut fluidifier
02:20 le parcours des femmes et des couples de femmes
02:23 qui souhaitent accéder à l'APM.
02:24 C'est un enjeu, vous l'avez dit, de santé publique
02:27 sur lequel on doit avoir une vigilance collective,
02:30 un devoir d'information et un devoir de transparence
02:33 sur quels sont les risques, quels sont les produits
02:36 qui risquent d'engendrer de l'infertilité.
02:39 En tout cas, c'est un sujet sur lequel
02:40 on doit collectivement apporter des réponses
02:44 parce que derrière les enjeux d'infertilité,
02:46 il y a des situations difficiles
02:48 pour nos concitoyens qui souhaitent avoir un enfant
02:53 et il y a des enjeux autour de la natalité
02:55 qui est un sujet important.
02:57 Un enjeu de santé publique sur lequel nous travaillons
03:00 et dont nous sommes bien conscients
03:01 qu'il faut apporter des réponses.
03:04 Je le dis, un enjeu de santé publique.
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