• l’année dernière
Trois membres d’une fratrie sont dans le collimateur de la justice. Ces trois frères âgés de 70 à 78 ans, dont les femmes étaient toutes assistantes maternelles, sont visés par des accusations de pédophilie. L'un d'eux est en détention depuis le mois de juin, un autre vient d'être placé sous contrôle judiciaire, le dernier est libre en raison de la prescription des faits. Neuf victimes ont été identifiées, six plaintes ont été retenues. 

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Transcription
00:00 Oui, suite à une plainte déposée par une femme en 2021 contre le frère KD,
00:04 elle explique aux enquêteurs que cet homme a eu des attouchements sexuels la concernant.
00:09 Elle était en fait dans la maison de cet homme,
00:12 puisque la femme de ce frère était en fait son assistante maternelle, sa nounou.
00:18 Elle dépose plainte et donc il y a un appel à témoignage qui suit.
00:22 Et d'autres témoignages parviennent jusqu'aux enquêteurs.
00:24 Au total, 9 plaintes sont reçues.
00:26 Dans 3 cas, les faits étaient prescrits.
00:29 Cet homme a donc été placé sous contrôle judiciaire,
00:31 puis il a été placé en détention pour une peine de 5 ans.
00:35 Il purge toujours actuellement cette peine de prison.
00:38 Le frère aîné, lui, âgé de 78 ans, a été ensuite, un peu plus tard, accusé par 8 victimes.
00:44 Il a reconnu les faits d'agression et d'attouchement,
00:46 mais tous ces faits sont prescrits.
00:48 Il n'y a donc pas eu de réponse judiciaire dans ce cas-là.
00:51 Cet homme a effectué une tentative de suicide.
00:54 Ce qui interpelle les enquêteurs, c'est que les 3 frères de cette fratrie
00:58 sont tous en couple avec des assistantes maternelles.
01:01 Et donc, l'enquête a continué.
01:04 Et cette semaine, Antoine, une information judiciaire a été ouverte pour le 3e frère.
01:09 Et le procureur redoute qu'il y ait encore bien d'autres victimes.
01:14 Oui, il s'agit cette fois-ci du plus jeune frère, âgé de 70 ans.
01:18 En fait, il s'est récemment rendu à la gendarmerie pour déposer plainte
01:22 pour diffamation contre une femme qu'il accusait sur les réseaux sociaux de viol.
01:26 Les gendarmes l'ont donc entendu, ils lui ont posé des questions.
01:30 Et lors de cet interrogatoire, il a reconnu une partie des faits dénoncés par cette femme.
01:35 Il a donc été à son tour entendu par les gendarmes,
01:39 placé en garde à vue pour ces faits et mis en examen.
01:42 Désormais, la justice cherche en effet à savoir s'il n'y a pas d'autres victimes,
01:46 parce que lui aussi était accompagné d'une assistante maternelle,
01:51 vivait avec une assistante maternelle.
01:52 Le procureur de République de Besançon, que nous avons rencontré ce matin,
01:56 se demande en effet s'il n'y a pas d'autres victimes
01:58 et il appelle d'éventuelles victimes qui n'auraient pas encore témoigné à le faire.
02:02 Je vous propose de l'écouter.
02:04 Le fait de parler en tant que victime est essentiel,
02:10 c'est surtout quand il y a une perspective de procès.
02:15 Cette libération de la parole est évidemment très douloureuse,
02:20 mais elle est, je le mesure quasiment quotidiennement, puissamment libératrice
02:27 quand on est entendu et quand il y a en perspective au final un jugement.
02:33 Au total, ses trois frères auraient accueilli dans chacun de leurs domiciles
02:39 une centaine d'enfants.
02:41 L'appel du procureur de République de Besançon
02:43 concerne également des faits qui pourraient être prescrits,
02:46 parce que dans le cas où ces faits sont prescrits,
02:48 il n'y aurait pas de réparation de la justice,
02:50 mais ces personnes pourraient aller témoigner lors d'un éventuel procès.

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