SI ON PARLAIT - 17/11/23 - Ephéméride, restauration solidaire, chanson française

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Ils adoucissent les mœurs, ils changent le monde et ils le croquent à pleine dents ! Et avec un crayon... et beaucoup d'esprit. Cled'12 illustre notre année avec espièglerie mais lucidité... Le dessinateur nous présente ses deux éphémérides !
On vous amène à la rencontre de ces restaurateurs, bénévoles et mêmes clients engagés, qui ouvrent la porte d'un restaurant, le Bouillon, comme celle d'un monde plus juste.
Carl Vermont, lui, chante sur les ondes comme un murmure à l'enfant qu'on était, qu'on est encore et qui doit se souvenir du monde qu'il imaginait...


Transcript
00:00 Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installés pour regarder si on parlait.
00:28 Bienvenue à tous, très heureuse de vous faire une place ici parmi nous,
00:32 à la rencontre de ceux qui adoucissent les moeurs, qui changent le monde,
00:36 et qui le croquent aussi à pleines dents, et qui le croquent avec un crayon et beaucoup d'esprit,
00:42 comme celui qui illustre notre année avec espièglerie mais lucidité.
00:46 Comme ces restaurateurs, ces bénévoles et même ces clients engagés
00:50 qui ouvrent la porte d'un restaurant comme celle d'un monde plus juste.
00:53 Et comme ceux qui chantent sur les ondes comme un murmure à l'enfant qu'on était,
00:58 qu'on est encore et qui doit se souvenir du monde qu'il imaginait.
01:02 Bienvenue Carl Vermont.
01:04 Merci Lucie.
01:05 Très content de vous retrouver ici, chanteur, guitariste, chansonnier.
01:09 C'est ça.
01:10 Vous sortez un album, alors on dit un album solo, mais en fait c'est un groupe Carl Vermont, c'est ça ?
01:15 Non, non, non, pas vraiment, c'est mon nom, voilà, donc je me présente comme ça.
01:19 Et c'est une espèce de formation qui porte votre nom ?
01:21 Oui, en concert on est plusieurs, tout seul c'est un petit peu difficile, je ne peux pas tout faire.
01:25 C'est sûr, certains ont essayé, Rémi Brica notamment, si ça vous rappelle quelques souvenirs aussi,
01:30 l'homme orchestre avec des colombes qui s'échappaient et des tas de paillettes.
01:35 Non, ici ça s'appelle Stéréochrome, on n'en est pas très très loin,
01:38 un album qui assume son inspiration bien rétro et même sa nostalgie.
01:43 Kieran, bienvenue.
01:45 Merci.
01:46 Vous êtes vidéaste déjà.
01:48 Oui, c'est ça exactement.
01:49 Et vous êtes désormais employé dans un restaurant qui s'appelle Le Bouillon.
01:53 Et vous êtes aussi l'auteur d'un documentaire sur ce restaurant qui sert des repas délicieux
01:59 en plus de recettes pour un monde plus logique.
02:01 Exactement.
02:02 Eh bien on va découvrir tout ceci dans un instant.
02:05 Et bienvenue Jacques.
02:06 Ah c'est bien.
02:08 Non, non, c'est pas Jacques, moi c'est...
02:09 C'est Clé de Douze.
02:09 Oui, voilà, c'est mon vrai nom aussi.
02:11 Ah je croyais que Jacques était votre nom de scène parce qu'on vous a toujours connu comme Clé de Douze.
02:15 Oui, oui, je suis un peu schizophrène, je ne sais plus...
02:18 Alors ça c'est TDI, Troubles dissociatifs de l'identité.
02:21 D'accord.
02:23 La schizophrénie, j'espère que vous n'aurez pas ici de vision, mais encore que votre vision à vous,
02:28 on aimerait tellement qu'elle soit celle de chacun des citoyens que nous sommes.
02:32 Car vous êtes l'auteur de ces petits instants de sourire au quotidien.
02:35 Car moi, je n'arrive jamais au travail avant de faire ça.
02:40 Voilà.
02:41 On n'a pas...
02:42 C'est celle du jour où on enregistre, jeudi 16 novembre déjà.
02:47 Tournez une page de votre éphéméride, vous croquez chaque jour l'actualité avec un esprit,
02:51 avec un drôle de coup de crayon aussi.
02:54 Et alors cette année, double cadeau, il y en aura deux ?
02:56 Eh oui, méfiez-vous des imitations.
02:59 C'est vrai que cette année, il y a la 2024, classique, et il y a la 2024-43.
03:10 C'est dur à dire, 2024-43.
03:12 Pourquoi ? Vous aviez l'impression que 40-9-3, c'était tous les jours un petit peu un jour sans fin ?
03:16 Non, mais c'est...
03:17 Je ne sais pas, cette année, la 2013, on a pas mal marché dans la rue avec des gens.
03:23 Et à chaque fin de manif, j'accrochais les petits dessins que je faisais pendant la manif ou à mon bureau.
03:30 Puis au bout d'un moment, j'ai commencé à en mettre vraiment beaucoup.
03:32 Je mettais une ficelle place de Verdun et puis j'accrochais.
03:35 Les gens, ça leur faisait du bien de rire un bon coup après avoir pleuré pendant toute la marche.
03:40 Et les gens me demandaient, qu'est-ce que vous allez faire des dessins ?
03:42 Et au bout d'un moment, j'ai dit, je vais en faire un livre.
03:44 Puis j'ai dit, mais non, je ne sais pas faire des livres.
03:46 Je ne sais faire que des éphémérides.
03:48 Donc, il faut que j'arrive à 365 dessins sur les manifs.
03:52 Et donc, il y a 365 dessins sur...
03:56 Alors, en héros, en best-of, voilà, Olivier Dussopt, Borne, les gens de Grenoble aussi qui manifestaient.
04:03 Donc, j'ai croqué.
04:04 Enfin, voilà, on retrouve de la manif à fond.
04:08 Et puis, pour ceux qui avaient envie qu'on parle un petit peu d'autre chose,
04:11 parce qu'il se passe aussi d'autres choses dans le monde, j'ai fait l'éphéméride classique.
04:14 Le classique de 2024.
04:16 Il y en a deux.
04:17 Mais justement, vous le dites, vous ne savez pas faire des albums.
04:20 Il y a plein de supports, en fait, pour exprimer une humeur avec un trait de crayon.
04:25 Pourquoi cet éphéméride ?
04:26 Parce qu'il faut que ça s'effeuille et puis ça se jette.
04:29 Moi, je les garde, mes préférés.
04:32 Ça resitue.
04:32 Ce qui est bien, c'est que ça resitue un petit peu le temps.
04:36 On dessine l'actu.
04:38 Et en réalité, moi, je fais du dessin en direct.
04:41 Après, mes dessins, ils n'ont plus beaucoup de saveur.
04:45 Quand le temps passe, il y en a qui restent, qui peuvent.
04:49 Mais il y en a qu'on oublie carrément.
04:50 Il y a des personnes.
04:52 J'ai parlé d'Olivier Dussopt.
04:53 Dans cinq ans, on ne saura plus qui c'est.
04:55 Il sera retourné à Nonnay, à Néron.
04:59 Je ne sais même plus.
04:59 Ça, il retournera sûrement.
05:01 Mais en tout cas, il y en a un.
05:02 On sait en tout cas quand son mandat va terminer.
05:05 Il vous inspire.
05:05 Vous avez beaucoup d'inspiration, forcément.
05:08 Il faut dire qu'il met...
05:09 Alors lui, vu tout ce qu'il dit, c'est quand même un vrai plaisir.
05:14 Parce qu'il se lâche.
05:15 Donc Macron, c'est vrai qu'on va le regretter quand il ne sera plus là.
05:20 On trouverait d'autres sources d'inspiration.
05:22 Bien sûr, il y en a beaucoup.
05:23 Mais c'est vrai que les idées politiques, la société, la société en général,
05:27 c'est vraiment le thème qui vous inspire et que vous tournez en dérision un peu chaque jour.
05:32 C'est ce qui fait du bien quand on écoute les actus le matin.
05:37 On est plutôt du genre à pleurer.
05:38 Et donc, le fait de faire un petit dessin humoristique, ça fait du bien.
05:44 Voilà, on perce un petit peu l'abcès.
05:47 Voilà, on rit des choses plutôt que d'en pleurer.
05:51 On peut choisir d'en pleurer, mais bon, on ne va pas loin à ce rythme là.
05:55 Donc de rire, après, bon, différentes façons.
05:57 Après, ça peut être accepté ou pas.
05:59 Après, je bosse pour des clients.
06:00 Je sais avec qui je vais travailler.
06:03 Je me dis bon, là, je ne vais peut-être pas aller jusque là, mais dans l'éphéméride,
06:06 ce qui est bien, c'est que je me lâche.
06:07 Voilà, parce que c'est différent.
06:09 Je sais que les gens qui veulent l'acheter, ils l'achètent et ils l'auront.
06:13 Ils savent à quoi s'attendre.
06:15 Alors, on repère tout de suite les thèmes qui vous sont chers.
06:18 Oui, évidemment. Et notamment dès le mois de janvier, on a alors ça.
06:21 Attention, on révèle quelques-uns.
06:23 L'environnement, c'est une...
06:25 Ça vous fait toujours réagir, beaucoup réfléchir et réagir.
06:28 Je travaille pas mal aussi avec ces personnes.
06:31 Bah oui, ça me fait réagir comme tout le monde.
06:33 Après, ce qui...
06:35 Voilà, il y a réagir et puis agir.
06:38 Au niveau du glyphosate, par exemple, en ce moment, dans le genre,
06:42 on n'agit pas grand chose.
06:44 Vous êtes même la famille.
06:45 Vous tournez beaucoup en dérision, la famille, la parentalité.
06:48 Oui, parce que je travaille aussi beaucoup avec des gens
06:51 qui me demandent des dessins sur la parentalité, parce que les dessins,
06:53 il y en a certains qui sont faits que pour l'éphéméride.
06:57 Mais il y en a certains que je reprends, que je fais pour des clients,
07:00 que je fais lors de directs.
07:01 Donc, il y a des thèmes qui reviennent plus souvent.
07:03 Je travaille beaucoup dans le milieu du social, dans le milieu de l'environnement.
07:07 Vous travaillez, c'est-à-dire vous intervenez,
07:09 vous faites des dessins en live sur une conférence, un événement.
07:12 On demande pour des journaux, des sites Internet, etc.
07:15 Là, vous ne travaillez pas pour nous, mais je vous ai vu.
07:16 Non, mais là, je parle, donc ce n'est pas évident.
07:20 Mais quand je parlerai plus, c'est bon.
07:21 Ça sera à nos avis.
07:23 Il faut quand même que je me tienne à carreau et que je me tienne bien.
07:25 Voilà, c'est sûr.
07:26 L'éphéméride aussi, puisque c'est éphémère,
07:28 puisque on dit souvent les écrits restent, les paroles sont en vol.
07:32 Là, on est un petit peu entre les deux.
07:34 Je ne suis absolument pas à l'échelle.
07:37 Dites-moi tout ça, comme ça, je pourrais le redire.
07:40 Les paroles sont en vol, les écrits restent.
07:42 Sur certains sujets, certains sujets,
07:45 certains thèmes comme la guerre ou le terrorisme,
07:48 certains dessins peuvent réagir davantage sur le web ou sur l'écrit.
07:55 Sur une éphéméride, celui-ci va loin et on peut aller loin avec le rythme aussi.
07:59 Oui, on peut aller loin.
08:01 Et puis, bon, j'ai jamais fait de mal à personne avec un dessin.
08:04 Ça peut des fois, ça peut heurter.
08:07 Voilà, évidemment.
08:08 Mais c'est l'actualité qui vous heurte.
08:10 Ce sont ces sujets qui vous heurtent et que vous transformez.
08:13 Une balle, ça heurte plus qu'un trait de plume.
08:16 Ça, c'est clair.
08:16 Mais non, non, après, il faut...
08:20 Sur ces trucs-là, on peut très bien peut-être...
08:23 Bref, ils sont là pour faire réfléchir aussi ces dessins.
08:26 C'est souvent des fois, ça manque de réflexion.
08:28 Des fois, j'ai des gens qui réagissent sur des dessins.
08:30 Et quand on discute un peu, la personne dit oui,
08:32 j'étais peut-être un petit peu trop sanguin sur le coup.
08:35 Je n'ai pas beaucoup réfléchi.
08:37 Et là, je travaille d'ailleurs avec des collèges sur le dessin de presse.
08:41 Et c'est super intéressant.
08:43 Vous avez des choses à dire, on va les faire passer avec humour.
08:46 C'est particulier, mais c'est super intéressant.
08:49 Surtout que c'est l'absurdité qui vous fait réagir en première fois.
08:52 Vous dénoncez l'absurdité de ce monde.
08:54 Surtout la mienne.
08:56 Heureusement, c'est un conflit d'absurdité.
09:00 Justement, l'absurdité peut être aussi celle d'un commentaire,
09:02 peut être un peu trop rapide et impulsif.
09:05 Ce qui est incroyable, je ne sais pas exactement comment est-ce que vous travaillez.
09:08 Si chaque jour, alors un jour, un dessin,
09:11 vous dessinez chaque jour le dessin de l'année prochaine.
09:13 Est-ce que...
09:15 Non, au mois d'août, je regarde un petit peu tous les dessins que j'ai
09:19 pour faire l'éphéméride et j'en ai plusieurs milliers.
09:22 Donc, je fais le tri dedans.
09:24 Il n'y a pas une chronologie ?
09:26 Un an après...
09:28 Pour septembre, je vais mettre des dessins sur l'école.
09:31 Pour le mois d'été, je vais mettre des dessins sur les vacances.
09:34 J'essaye le 8 mars, le 11 novembre, sur des dates,
09:38 je vais essayer de dire tiens, je vais mettre un dessin qui va coller.
09:41 Et du coup, des fois, c'est super parce que paf, le dessin...
09:44 Mais on se dit...
09:45 Enfin, le dessin a été fait il y a un an, mais il tombe pile poil le jour.
09:50 Donc, on me dit, ce n'est pas possible, le dessin que tu l'as fait hier.
09:53 Ça, c'est... Voilà.
09:54 Effectivement, il y a cette résonance absolument incroyable.
09:58 Parfois, vous vous dites, mais voilà, il a été fait ce matin.
10:00 Ça, c'est arrivé.
10:01 C'est le coup de bol, des fois.
10:02 Ça, vraiment, effectivement, c'est arrivé.
10:04 Est-ce que vous avez déjà eu la page blanche aussi ?
10:07 Alors là, non, pas trop.
10:09 Après, des fois, quand j'interviens en direct
10:11 où justement, j'arrive, les mains dans les poches et il faut que je dessine.
10:15 Bon, des fois, ça se passe super bien.
10:18 Et puis, des fois, je me dis, j'ai fait le tarif syndical.
10:21 Je pense que c'est comme en musique ou en cuisine.
10:24 Il y a des fois, on se dit, oh, punaise, là, vraiment,
10:27 j'ai marié les notes, j'ai marié les goûts.
10:31 C'est super.
10:31 Puis des fois, on se dit, bon, allez, mon morceau n'est pas mal, mais...
10:36 Oh, je n'avais pas la pêche.
10:37 Moi, des fois, il y a des matins, je me mets à dessiner.
10:40 Je dis non, non, allez, je vais aller prendre un café.
10:42 Je vais aller faire un tour.
10:44 Mon dessin, je le sens tout mou parce que je suis tout mou et je reviendrai le faire.
10:47 Donc, voilà, c'est un peu ça.
10:48 Après, quand on monte sur scène ou qu'on est dans sa cuisine et que les gens attendent,
10:52 là, il n'y a pas photo, il faut y aller tout de suite.
10:55 Ou quand on va à la télé, comme aujourd'hui.
10:58 Ou comme...
11:00 Regardez, on vous a connu, vous savez, vous avez une star des jeux télé ici.
11:03 - Oh là là, elle ressort en Corse. - Exactement.
11:06 Tiens, on va s'en priver.
11:08 Regardez, on est très, très fiers que vous avez fait partie des meilleurs candidats en plus du jeu.
11:13 Vous avez même fait des masters.
11:16 Voilà, Slam, Motus, Feu Motus.
11:18 - Mais ouais, c'est Motus. - Je rêve de faire Motus.
11:21 Ah bah alors, c'est marrant parce que ça y est, c'est fini l'émission.
11:23 - C'est fini là, oui. - Ah oui, oui, ça y est, elle s'est terminée.
11:25 - Vous avez eu ce grand honneur. - Et 8 lettres en plus.
11:27 Comment c'est 8 lettres ?
11:28 Je ne sais pas parce que je n'avais jamais joué.
11:31 J'ai été traîné de force et donc je ne connaissais pas la règle.
11:33 - Traîné de force. - Ouais, bah ouais, non, mais un peu.
11:36 Enfin, c'était, allez, vas-y.
11:38 Puis bon, ça me faisait rigoler d'aller voir comment ça se passe.
11:40 C'est toujours rigolo de voir comment ça se passe à la télé.
11:43 Et puis sinon, quand même, oui, on est là, on parle, on parle.
11:46 Mais il faudra dire que...
11:47 - Où est-ce qu'on trouve bien sûr ? - Voilà, oui.
11:49 Il y a quand même deux endroits en France où on trouve l'éphéméride.
11:53 C'est la librairie Artaud et Bédéfug Café.
11:56 Et c'est deux endroits où je vais dédicacer le 2 décembre et le 15 jours après.
12:01 Donc le 16, sans doute.
12:04 - J'allais demander la date de mise. - Voilà, le 16 décembre.
12:07 - Exactement. - Donc, chez Artaud, le 2 décembre, Bédéfug Café.
12:10 Et voilà, je vais croquer.
12:12 J'aurai une petite expo aussi avec moi, justement, avec les anciennes éphémérides.
12:17 Je pense, le best of des anciennes éphémérides.
12:20 - Et bah voilà, pas un album encore, mais un best of.
12:24 On se retrouve en fin d'émission pour le petit coup de cœur, bien sûr.
12:27 - Je vais faire un tour. - Mais vous allez voir.
12:28 Et écoutez bien, parce que ce qui suit, je suis sûre que ça vous intéresse beaucoup, beaucoup.
12:32 On va parler d'assiettes, mais une assiette bien spéciale.
12:35 [Musique]
12:43 - Vous connaissez l'adage "Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es".
12:47 C'est un peu tout le sens de votre restaurant, non ?
12:49 - C'est pas mal, c'est à peu près ça, ouais.
12:50 - Et du documentaire. - Et du documentaire qui va avec, exactement.
12:53 - Qui l'accompagne désormais. Alors, explication.
12:56 Concocter un repas bio, local, végétarien, vegan.
13:01 - Vegan, maintenant. - On le dit même, vegan.
13:03 Ça y est, zéro déchet. Le menu change chaque jour.
13:06 Il n'est pas cher et le prix est au choix.
13:09 - C'est ça, et c'est un menu unique. - Et c'est possible.
13:11 - Bon, clore. C'est possible, la preuve ? Ça marche.
13:13 - C'est possible. Ça s'appelle le bouillon.
13:15 C'est la définition même du restaurant engagé.
13:18 Alors, c'est pas un projet de hippie, hein.
13:20 On peut le dire. - Un petit peu quand même, mais bon.
13:22 - C'était hippie, on va dire, dans les années 60 ou 70.
13:25 Aujourd'hui, on n'est pas forcément hippie, on est engagé.
13:28 C'est justement votre définition.
13:30 C'était possible de réaliser un tel défi, un tel restaurant
13:34 qui a ouvert ses portes il y a quelques mois encore ?
13:37 - Quelques années même. Ça a ouvert en 2021.
13:39 - Voilà, c'est ça. Enfin, ça fait bientôt deux ans.
13:42 - Ça fait bientôt deux ans, c'est ça.
13:43 - Oui, et donc c'était possible.
13:45 Ça n'existait pas vraiment, en fait, ce concept-là.
13:48 - Oui, ça existait.
13:50 Ça n'existait pas, en fait, le principe du bouillon tel qu'il a été conçu.
13:54 C'est de prendre plein d'initiatives qui existent ailleurs
13:56 et qui nous plaisaient et de les réunir.
13:59 Par exemple, nous, on a un prix fourchette, vous l'aviez évoqué.
14:02 Il y a les petites cantines à Grenoble qui ont un prix libre pour leur menu.
14:05 Des restos végétariens ou véganes, maintenant, il y en a pléthore à plein d'endroits.
14:10 Nous, après, on a pris toutes ces solutions.
14:12 On a dit, ben voilà, on aimerait bien les combiner et voir jusqu'où on peut aller.
14:15 Et ça donnait le bouillon.
14:16 - Mais en fait, ce n'était pas davantage un projet de restauration.
14:20 C'était presque un projet en accord avec vous-même, en fait.
14:24 C'est-à-dire, vous ne donnez pas des leçons,
14:27 mais vous proposez une solution pour que,
14:31 et bien finalement, le monde soit plus juste.
14:33 Et ça commence dans l'assiette.
14:35 - Oui, pour nous, ça commence dans l'assiette.
14:36 J'aime beaucoup le résumé que vous avez fait.
14:37 Il est parfait.
14:38 Si on peut le croquer, le garder dans un coin, je le récupère à la sortie.
14:42 Mais non, en fait, c'était vraiment ça.
14:43 C'était de se dire, nous, on teste des trucs.
14:45 Nos convives viennent approuver ou non notre expérience
14:49 et puis avoir des idées pour chez eux.
14:51 Si on a des futurs collègues restaurateurs que ça peut inspirer aussi, c'est chouette.
14:54 On propose des trucs et on les laisse à qui veut s'en ressaisir.
14:58 - Oui, exactement. Avec un rayon d'à peu près 150 kilomètres.
15:01 - Oui, c'est ça. En fait, on a deux, trois fournisseurs.
15:04 On a notre producteur qui est à Moiran, dans le coin.
15:07 Donc là, les légumes sont vraiment locaux.
15:09 Et pour tout ce qui va être du sec, on travaille avec La Bonne Pioche et le Petit Ravito,
15:12 qui sont deux épiceries Vrac, qui ont leur producteur.
15:14 C'est ça, dans un rayon de 150 kilomètres autour du restaurant.
15:17 - Oui, le Vrac, puisque l'idée, c'était que même une poubelle verte,
15:22 c'est-à-dire même si c'est recyclable, c'est un déchet, c'est de l'énergie.
15:26 - C'est ça, exactement.
15:26 - On va tenter, on va essayer de convaincre le public,
15:31 de convaincre les gens, les consommateurs que c'est possible.
15:33 - Oui, carrément. Et c'est plutôt rigolo.
15:35 - C'est un défi, ce n'est pas toujours facile.
15:39 Ce n'est pas dans nos habitudes.
15:40 - Ce n'est pas dans nos habitudes, c'est assez clair.
15:41 Et c'est encore moins dans les habitudes des restaurateurs de manière un peu générale.
15:44 Mais en fait, on se rend compte qu'en changeant justement ces habitudes,
15:49 on peut faire des trucs qui sont plutôt chouettes.
15:50 Si je prends l'exemple des approvisionnements, par exemple,
15:52 le truc classique, c'est d'aller chercher tous nos trucs à métro.
15:54 C'est quand même vachement pratique d'aller chercher ces trucs à métro.
15:56 On charge tout dans la caisse et en deux heures, c'est réglé.
15:59 - Il y a de plus en plus de locaux.
16:01 - Il y a de plus en plus de locaux, c'est vrai.
16:02 - Depuis le confinement.
16:03 - Et ça, c'est un changement d'habitude, par exemple.
16:04 - C'est vrai.
16:05 - Et nous, ce qu'on fait pour l'approvisionnement,
16:06 c'est que le petit ravito, ils sont à trois rues de là où on est.
16:09 On a quand même la chance d'avoir plein d'épiceries comme ça sur Grenoble.
16:12 On prend les vélos, on prend les carrioles et à la fin du service,
16:14 en 30 minutes, on peut avoir fait notre approvisionnement.
16:17 On n'a pas derrière, aller gérer les poubelles, à casser les cartons, etc.
16:20 Donc, au final, on aimerait montrer qu'en changeant ses habitudes,
16:23 on n'est pas toujours perdant et que parfois, on peut même gagner du temps.
16:26 - Oui, et même gagner des très, très bonnes habitudes.
16:28 Alors moi qui cuisine beaucoup, si ça doit être local, ça veut dire que sel, poivre,
16:34 voilà, les épices, il faut aussi que les épices soient locales.
16:37 Il faut que le goût reste avec le goût des aliments.
16:40 Il y a beaucoup de recettes qui peuvent avoir l'air salées
16:42 et qui, en fait, ne rendent que le sel naturel des produits.
16:45 Ça, ce n'est pas évident. Il n'y a pas de chocolat, par exemple.
16:48 Est-ce qu'on ne produit pas du chocolat dans nos régions ?
16:49 - Oui, effectivement, il n'y a pas de chocolat.
16:51 Alors au début, il y en avait un petit peu et puis, au fur et à mesure,
16:53 on s'est enlevé ce joker parce qu'on trouvait qu'on pouvait faire ça.
16:57 Et pour ce qui est des épices, en effet, on a proscrit les épices.
17:00 Et ce qu'on utilise à la place, ça va être toutes les herbes qui poussent autour de chez nous.
17:03 Si on descend un peu, on peut avoir de l'eucalyptus,
17:05 on a du romarin, du thym, du laurier, on a plein de trucs.
17:08 Et en fait, on se rend compte qu'en réinvestissant ces ingrédients-là,
17:10 on peut faire des trucs qui ont un goût de fou, quoi.
17:13 Et ça marche pas mal.
17:14 - Alors, à voir, et c'est absolument bluffant,
17:16 car certains de vos clients ne savaient pas que le resto était désormais vegan.
17:20 C'est-à-dire que c'est végétarien, il n'y a pas d'œufs, il n'y a pas de produits laitiers.
17:23 - Rien du tout.
17:24 - Aujourd'hui, c'est une cuisine qui est radicalement végétale.
17:27 Mais vraiment dans le bon sens du terme, puisqu'il y a beaucoup d'inspiration et des jolies choses.
17:30 On voit, les plats sont très jolis.
17:32 Alors moi, je ne suis pas cuisinier, mais je transmettrai à mes collègues, ça leur fera plaisir.
17:36 - Oui, tout à fait. On appelle ça la gastronomie solidaire,
17:38 et non pas une cuisine solidaire, un restaurant solidaire.
17:41 Donc c'est vrai que c'est beau, c'est bon.
17:42 Et en plus, on peut payer un prix au choix, c'est proposé.
17:46 - Oui, c'est ça.
17:46 En fait, notre prix d'équilibre, il est à 15 euros pour entrée plat-dessert.
17:51 Prix d'équilibre, c'est-à-dire qu'on rentre dans nos frais,
17:53 ça permet de payer les cuisiniers, on est stable, quoi.
17:56 Il y a des personnes qui peuvent ne pas avoir les moyens,
17:58 donc elles peuvent payer moins, 10 euros.
18:00 Ou si elles n'ont vraiment pas les moyens, elles peuvent venir manger gratuite.
18:02 Notre but, c'est que tout le monde ait le droit d'aller au restaurant et de manger correctement.
18:05 Et si, au contraire, il y a des personnes qui ont plus de moyens
18:08 ou qui souhaitent s'investir dans le projet,
18:09 ils peuvent mettre 18 euros ou plus selon leur envie
18:13 pour permettre aux gens qui en ont moins de venir également.
18:15 - Un restaurant suspendu, comme on dit sur le principe des cafés suspendus.
18:19 On donne, on offre, et une personne qui n'en a pas les moyens pourra s'offrir un bon repas.
18:25 Voilà, un très repas bien savoureux.
18:28 - Et c'est vrai que c'est plein d'amour puisque le cuisinier ne subit jamais.
18:34 C'est ce qu'on découvre dans le documentaire que vous avez réalisé.
18:38 Ce documentaire voulait non pas donner des leçons,
18:41 mais tout simplement montrer un exemple de ce qui est possible de faire aujourd'hui.
18:44 - Oui, c'est ça. Un exemple et même plusieurs exemples,
18:47 parce que le Bouillon est au centre de ce documentaire.
18:49 Mais on a aussi essayé de parler de tout l'écosystème qui est autour.
18:52 Je parlais tout à l'heure de la Bonne Pioche, du Petit Ravito,
18:55 de nos producteurs, des personnes qu'on a aidées,
18:57 des personnes qui nous ont aidées à l'ouverture.
18:59 En fait, c'est hyper prétentieux de dire qu'on est là, nous, on est le Bouillon,
19:02 on est trop fort, si ça marche aussi, parce qu'il y a plein de monde dans cet écosystème-là.
19:05 Et nous, on voulait aussi leur donner la parole et c'est ce qu'on a essayé de faire.
19:08 - Alors, ça marche parce que vous avez dégagé, c'est écrit sur le tableau,
19:10 il y a eu 5000 euros de bénéfices, entre guillemets, qui servent à financer des projets.
19:16 - Dont le documentaire, par exemple, qui a été financé intégralement
19:18 grâce à ces personnes-là qu'on a choisis de nous aider.
19:22 - Et ce que vous voulez aussi, c'est illustrer cette transition écologique,
19:27 environnementale et sociale, même à travers cet exemple.
19:30 C'est parti aussi d'une...
19:32 Voilà, vous avez un activiste, véritablement, qu'on va écouter.
19:35 C'est lui qui fait l'introduction et qui a accepté de parrainer votre projet.
19:40 - Il faut changer le système, on est obligé.
19:43 En vrai, quand tu regardes les chiffres, quand tu lis les chiffres,
19:45 quand tu lis les préconisations des scientifiques,
19:48 aujourd'hui, on a tout.
19:49 On a les bases de données, on a les scientifiques, on a la thune,
19:57 on a les gens compétents pour créer une transition.
20:02 Et pourtant, au niveau des décisions, il n'y a rien qui est pris à part du vent.
20:07 C'est ouf !
20:09 Moi, ça me rend...
20:10 Enfin, c'est vraiment le truc qui m'énerve le plus, c'est que ça n'avance pas.
20:14 Et ça, moi, je trouve ça...
20:15 J'en tremble un peu, tu sais.
20:19 Prendre des décisions...
20:20 Alors, il y a des initiatives, il y a aussi des initiatives qui sont populaires.
20:24 Ça commence à bouger du côté des gouvernements ?
20:28 Voilà, pas assez vite, c'est ça.
20:29 - Je laisse notre cher dessinateur illustrer une belle réponse.
20:34 - Croquet.
20:34 Pour vous rejoindre, c'est rue...
20:37 - Boucher de Perthes.
20:39 - Rue Boucher de Perthes.
20:41 - C'est ça.
20:41 Au moins, on retient.
20:42 - C'était pas fait exprès, hein ?
20:43 - C'était pas fait exprès.
20:44 - Et comme ça, on retient.
20:45 C'est dans le quartier Chaurier-Berriat, à Grenoble.
20:47 D'ailleurs, ça n'est pas le bouillon A du chef doublement étoilé Christophe Arribert,
20:52 qui a aussi créé un bouillon sur le principe des bouillons parisiens,
20:56 et qui marche bien, qui a des valeurs aussi.
20:58 Permaculture, il fait ça tout autour de lui.
20:59 Donc, c'est pas quelque chose qui est complètement en dissonance avec votre projet.
21:04 Mais c'est vrai que ça a pu créer quelques confusions du côté de vos clients.
21:07 - Des fois, il y a des gens qui nous appellent pour prendre une réservation,
21:10 ou le contraire, et qui sont pas à la bonne adresse.
21:11 - Vous n'allez pas changer de nom ?
21:12 - Non.
21:13 On était là avant, donc on le garde.
21:16 - Merci beaucoup, en tout cas, et bravo pour cette initiative.
21:19 Tout de suite, il est à côté de vous, ça aussi, c'est une autre pépite
21:22 que je vous invite à découvrir.
21:24 Je viens de le voir.
21:32 Non, parce qu'à chaque fois, je me dis, en fait, j'ai un nom d'un film dans la tête.
21:36 Vous êtes les étudiants de My Digital School.
21:39 Voilà. Merci d'être là.
21:41 Vous êtes à la découverte des entreprises.
21:42 On espère bien sûr que ce plateau télé va vous ouvrir l'esprit
21:45 vers tout ce qu'on peut faire dans une entreprise, n'est-ce pas, Karl ?
21:48 - Oui, absolument.
21:49 - Bien sûr. Un plateau télé, vous en aviez déjà fait ?
21:52 - Oui, j'étais venu là déjà, il y a une époque, avec Caravage.
21:55 - Et même dans l'ancien.
21:56 - Dans l'ancien, je ne me souviens plus.
21:57 Oui, c'était vers...
21:59 - Oui, c'est ça.
22:00 Technie Sud.
22:01 - Technie Sud ?
22:02 - Technie Sud, non, pardon.
22:03 - C'était ça.
22:04 Comme quoi, le temps passe et il arrive un âge où on croit avoir des avis bien tranchés,
22:11 avec des idées bien arrêtées et des goûts fixés dans le marbre.
22:14 Ainsi, du haut de mes 47 ans,
22:17 je pensais avoir fait le tour de la chanson française, aussi large soit-elle.
22:20 Moi, la dernière chanson française qui m'avait marquée, je vous le dis,
22:23 c'était "Ève lève-toi" de Julie Pietrick, que je trouve sublime.
22:25 - Mais oui, c'est une très belle chanson.
22:27 - Elle est sublime.
22:27 - Elle contient le côté festif, mais les paroles sont incroyables.
22:29 - Voilà, le côté ringard, années 80.
22:31 Non, c'est magnifique et c'est très, très bien chanté.
22:34 Et donc vous, Karl, vous avez rouvert une fenêtre sur mon esprit
22:37 et puis la porte tout entière.
22:38 - Quelle histoire.
22:39 - Et au point de m'arracher aussi une petite larme, et je veux bien l'assumer,
22:44 mais oui, puisque vous vous décrivez comme un chansonnier.
22:48 Donc, vous êtes auteur, compositeur, interprète, guitariste
22:51 et vous venez de sortir un EP, ce qu'on appelle un petit album.
22:54 - Un mini album, oui, six titres.
22:55 - De six titres qui s'appelle Stéréochrome.
22:58 C'est un album solo, comme on dit alors ?
23:01 - Oui, c'est ça, c'est ça, c'est ça.
23:02 C'est mon artiste, Karl Vermont.
23:05 C'est mon album et oui, chansonnier, chansonnier.
23:08 J'ajoute électropop.
23:09 J'aime bien le côté chansonnier, un peu rétro, traditionnel.
23:13 Et électropop pour le côté un peu moderne, parce qu'il y a quand même
23:16 des productions et un peu de beatmaking assez actuel.
23:19 - C'est ça, voilà.
23:20 - Encré dans le présent, même s'il y a une certaine nostalgie.
23:23 - Voilà, ça fait écho un peu la pochette déjà, un côté un peu rétro gaming
23:28 et avec des couleurs bien flashies, mais qui sont aussi un peu délavées,
23:31 comme on les voit aujourd'hui.
23:33 Cet album, c'est un peu un voyage que je vous invite vraiment à découvrir.
23:37 Un voyage dans le temps ou plutôt dans notre temps, à nous, notre génération,
23:40 même s'il y a quelques années de moins.
23:42 C'est comme une passerelle, en fait, une balançoire entre nous et l'enfant
23:46 que nous étions. Ce sont ces années 80.
23:48 Vous êtes né donc en 81, à l'heure où les radios éveillaient un peu
23:52 notre côté espiècle avec Souchon.
23:54 - C'est vrai, c'est vrai.
23:55 - Voilà, c'est une inspiration assumée.
23:57 - Oui, oui, oui.
23:58 Je suis musicien, je fais beaucoup de choses, je suis guitariste,
24:02 donc j'écoute beaucoup de choses.
24:03 Mais Souchon, dans l'écriture, c'est vraiment quelque chose
24:05 qui revient très souvent.
24:06 - Et encore aujourd'hui.
24:07 - Encore aujourd'hui.
24:08 - Il est superbe.
24:09 Tout à fait, donc beaucoup de douceur dans votre interprétation,
24:12 beaucoup de légèreté, de naïveté.
24:13 On y retrouve aussi du M.
24:15 Ça doit revenir de temps en temps.
24:17 - Ça revient, oui.
24:18 - M, c'est pas chanson française, c'est du bon rock français.
24:20 - Oui, c'est ça, c'est ça.
24:21 - Un peu indie, comme on dit aussi aujourd'hui.
24:23 - Oui, oui, indie.
24:24 Mais ce que je fais aussi, c'est un peu indie pop, french pop.
24:27 On dit french pop, chanson.
24:28 C'est des petites étiquettes qui ne sont pas toujours forcément...
24:32 - Et ce qui frappe aussi, c'est ça, c'est cette qualité déjà très
24:36 acoustique et graphique.
24:38 Alors dans vos clips, ce qui frappe, c'est ces vidéos qui ont été primées
24:41 plusieurs fois, d'ailleurs.
24:42 - Exactement, exactement.
24:44 Je travaille très souvent avec un réalisateur spécialisé dans la
24:47 deux dimensions qui s'appelle Xiaoui.
24:49 Et donc, ce clip-là mélange beaucoup de matières, donc les Legos,
24:54 la pâte à modeler, le collage papier.
24:58 Qu'est-ce que je peux vous dire d'autre ?
24:59 Un petit peu de 3D aussi.
25:01 Le télécran, bien sûr.
25:03 Monsieur est connaisseur.
25:04 - Ça, c'est les outils.
25:05 On devrait faire un clip rien qu'en télécran.
25:06 - Alors là, c'est la prochaine étape.
25:09 - Exactement.
25:10 - Mais c'est vrai que c'est 2D, bien sûr.
25:12 C'est très kaleidoscope, un peu déstructuré, un peu onirique.
25:16 - Oui, onirique, c'est ça.
25:17 Oui, c'est un peu surréaliste avec des associations d'idées.
25:20 Et puis, comme vous dites, une petite touche naïve, un peu,
25:22 un petit peu Douani Rousseau en peinture avec des motifs,
25:26 des univers un peu avec beaucoup de fleurs, un peu de jungle et d'animaux.
25:33 En tout cas, c'était surtout dans "L'appel de la forêt",
25:35 les images qu'on a vues un petit peu avant.
25:37 - Oui, c'est très, très, comme vous disiez, en lien aussi avec l'enfant intérieur.
25:40 Et puis le rêve.
25:43 - Oui, alors moi, vous savez, ça m'a fait tout de suite penser,
25:48 en fait, ce clip à celui-ci.
25:49 Je ne sais pas si vous le connaissez, si vous avez déjà vu.
25:54 C'est les Beatles, c'est "Yellow Submarine" et la chanson "Lucy" de Scarlett Diamond.
25:58 - Ah mais c'est dans "Yellow Submarine".
25:59 Moi, les Beatles, c'est un peu ma religion, mais c'est marrant, je ne reconnais pas tout de suite.
26:01 Je n'ai pas vu souvent le "Yellow Submarine".
26:03 C'est dans le film "Yellow Submarine".
26:04 - Oui.
26:05 - Le dessin animé qu'on peut regarder.
26:07 C'est quand même, c'est vraiment une autre époque quand même.
26:10 C'est quelques années avant votre naissance.
26:12 Mais tout de suite, ça fait le plus beau compliment qu'on puisse me faire.
26:14 - Ah, ben voilà.
26:16 Mais alors, justement,
26:20 si je fais un peu ce parallèle, c'est aussi en guise de clin d'œil à l'un de vos paroliers.
26:26 Voilà, qui a écrit deux de vos chansons.
26:29 "C'était demain" et "Sous une pluie de papier découpé".
26:32 C'est très poétique. C'est magnifique.
26:33 C'est un de vos amis, le journaliste au Dauphinet Libéré, Stéphane Echinard.
26:37 - Absolument.
26:38 - À qui on adresse un grand bonjour, une belle salutation.
26:40 Et qui vient aussi de signer un des éditos,
26:44 un des plus beaux hommages aux Beatles qu'on ait pu lire dernièrement.
26:46 Voilà, si vous le lisez parfois, vous pouvez aussi les relire.
26:49 Ces éditos qui sont souvent écrits comme s'ils s'adressaient eux aussi à l'enfant qu'on était,
26:53 qui était innocent et qui imaginait le monde qui n'est pas le nôtre.
26:57 Est-ce que ça, c'est le fil conducteur de votre album ?
27:00 - Ah, oui, oui, c'est une interprétation possible.
27:03 Je ne me suis pas dit que j'allais écrire dans ce sens-là.
27:06 Mais oui, il y a quelque chose de cet ordre-là, oui, de l'imaginaire.
27:12 Et puis, essayer de se situer aussi comme dans la chanson "C'était demain", par exemple.
27:17 Essayer de voir ce qui est de l'ordre de la nostalgie.
27:19 On a toujours tendance à avoir l'impression que c'était mieux avant, un petit peu.
27:23 On a toujours un voile comme ça.
27:25 On idéalise le passé. On ne sait pas trop où on va.
27:27 Le futur, l'époque est un peu compliqué.
27:29 Donc, c'est un petit peu tout ça à la fois.
27:32 - Donc nostalgique, mélancolique aussi, alors ?
27:34 - Oui, oui, oui, c'est ça, c'est ça.
27:36 C'est ça, mélancolique, si on veut.
27:38 Mais comme je disais, c'est aussi se rapprocher de l'enfance.
27:41 C'est un petit peu, justement, trouver les ressources et la fraîcheur en permanence.
27:46 La capacité d'émerveillement dans un monde qui ne le favorise pas toujours.
27:51 - Donc, ça reste optimiste ?
27:52 - Ça reste très optimiste, bien sûr.
27:53 - On en écoute un extrait, justement, de cette chanson qui s'appelle "C'était demain"
27:57 et qui a aussi une très jolie musique.
27:59 C'était demain
28:02 Les tunnels, les mondes souterrains
28:07 Les taxis pour le ciel et les fonds marins
28:13 C'était demain
28:16 C'était demain
28:19 Cristaux liquides sur un jour sans fin
28:25 Pour la brouille instantanée, jambes, lèvres, mains
28:33 - Voilà, le présent lointain.
28:35 Aujourd'hui, tout semble loin derrière.
28:37 Aux avenirs devenus souvenirs, futur éphémère.
28:41 Comment il était, votre futur ?
28:43 - Eh bien, un petit peu comme ça, comme on l'a vu dans le clip,
28:45 avec des images qui étaient alimentées par les jeux vidéo de l'époque.
28:50 Un petit peu les pixels, le Minitel, les magnétoscopes avec les cassettes VHS.
28:55 Avec les bugs et les parasites sur l'écran.
28:58 Tout ça a annoncé un futur qui, finalement, est aujourd'hui désuet.
29:03 Donc, j'aime beaucoup cette thématique un peu rétro-futuriste
29:06 de tout ce qui incarnait le futur à une époque
29:09 et qui devient aujourd'hui un peu étonnant.
29:11 Et on se demande où sont passés ces futurs, justement, puisque...
29:14 - C'est là aussi un petit côté révolution industrielle à l'époque
29:18 qui était aussi l'espoir d'un monde tellement meilleur.
29:21 La révolution par l'industrie aussi, par la technologie.
29:25 On est les derniers enfants qui sont nés sans ces objets trop connectés.
29:29 C'étaient les premiers objets connectés, quand même.
29:31 - De quoi ? - On parlait de ces fameuses consoles Atari.
29:35 - Oui, c'était connecté, oui, puisque c'était quand même des choses collectives.
29:38 C'était pas des petits écrans...
29:41 - Oui, oui, on les voit en même temps,
29:44 tous ces objets qu'on voit et qui circulent sur vos clips.
29:47 Il y avait même, vous vous rappelez, ces petites... - Bien sûr.
29:50 - On aurait dit des petites jumelles. - Les visionneuses à disques, oui.
29:52 - Les Viewmasters. - Visionneuses à disques.
29:54 D'accord, ça, moi, j'en ai encore à la maison. C'est magnifique.
29:57 - Bah oui, bien sûr.
29:59 Mais c'était pas si connecté. C'était aussi connecté dans une famille.
30:02 Par exemple, on jouait à ça. Les ordinateurs, c'était plus collectif.
30:05 Ce qui est plus compliqué aujourd'hui, c'est que tout le monde a son petit écran de téléphone.
30:10 Mais c'est bien aussi aujourd'hui. Ce n'était pas mieux avant.
30:13 - Non mais le Minitel nous a appris la patience. - Bien évidemment, en époque.
30:15 - Bah oui, c'est ça. - Eh oui, Jacques.
30:18 Jacques a composé longtemps le téléphone avec le petit cadran.
30:22 Mais c'est vrai qu'on a grandi avec davantage de patience.
30:25 Aujourd'hui, c'est tout tout de suite. Et c'est comme ça.
30:27 Et c'est ainsi pourvu que ça serve davantage et que ça puisse servir.
30:32 Donc, vous le disiez, c'est nécessairement optimiste.
30:35 On le voit, vous êtes une personnalité aussi qui est très joyeuse.
30:37 - Une personne très joyeuse. - Oui, oui.
30:39 Oui, j'ai ma petite météo aussi, comme tout le monde.
30:42 Et ce souvenir, donc, parler à l'enfant, ce souvenir de l'enfant qu'on était,
30:46 c'est peut-être, c'est non pas de la nostalgie qu'il faut nécessairement avoir.
30:50 C'est un recul qu'il faut savoir prendre.
30:53 - Oui, il y a peut-être quelque chose d'un petit peu thérapeutique aussi.
30:55 Je ne sais pas. Oui, j'ai une autre chanson dans le pays qui s'appelle "La rivière des oiseaux peints".
30:59 Donc, qui décrit un lieu un peu imaginaire, qui est en fait une référence à l'Uruguay.
31:01 Parce que c'est la traduction du mot Uruguay, la rivière des oiseaux peints.
31:05 - Ah bon ? - Oui, oui. Donc, c'est très, très beau.
31:07 C'est un magnifique nom de pays. Donc, voilà.
31:10 Donc, la chanson part de ça. Et donc, on décrit cet univers.
31:12 Et cette rivière des oiseaux peints peut être aussi la rivière intérieure
31:15 dans laquelle on se ressource, comme dans la méditation transcendantale ou des choses comme ça.
31:18 Donc, voilà. - Vous parliez des Beatles il y a quelques instants.
31:20 - Eh bien, oui. "Lucin the sky with diamonds". - On y est complètement.
31:23 Allez, un petit clin d'œil à votre passé récent aussi, qui était bien rock avec "Caravage".
31:27 - Oh là là ! - Ça, c'était bon.
31:28 - Oh mon Dieu ! - Eh oui, ça s'est incliné.
31:30 - C'est magnifique. - Mais oui, et ça circulait sur notre antenne ici.
31:33 Ça n'existe plus, "Caravage" ?
31:35 - Oh, euh... Si, si, si, ça existe toujours dans...
31:39 Si, si, si, si. On n'a pas trop d'actus.
31:42 Et puis on est un petit peu éloigné géographiquement, mais on n'exclut pas de...
31:46 On n'exclut pas de remettre un peu le couvert de ces quatre.
31:49 - C'était très, très bon, ça aussi. - Et repartir en tournée.
31:52 Après, voilà, la vie de groupe, c'est...
31:55 Un groupe de rock, c'est...
31:57 C'est, voilà, c'est un mode de vie, on va dire.
31:59 - C'est un mode de vie. - C'est bien de le regarder, ce clip-là.
32:01 - Ouais, non, mais c'est marrant. Je l'ai pas vu depuis super longtemps.
32:03 Ça me fait vraiment plaisir.
32:04 C'est tourné au Brothers à l'époque, qui n'existe plus.
32:06 - Tout à fait. - Le groupe de Turène.
32:08 - Exactement, ouais.
32:09 Alors, la vie d'un groupe de rock, qui peut être aussi la vie d'un artiste solo ou d'électro...
32:16 Comment on disait ? - Chanson électropop ?
32:18 - Électropop indie, voilà. Un petit peu tous ces genres à la fois.
32:21 Ça s'appelle Stéréochrome et vous pouvez le trouver sur toutes les plateformes.
32:25 - Absolument. - Aujourd'hui, hein ? Sympa ?
32:28 J'ai très, très peur de ce qui arrive.
32:29 On fait le petit tour des bons plans ?
32:30 On a quand même le temps et après, je voudrais voir notre dessin.
32:34 [Musique]
32:42 - Et c'était pas du tout fait exprès, hein ? - Ouais.
32:45 - Clé de 12, parce que c'est tout à fait en écho avec le projet de Kieran.
32:52 - Oui, moi, je voulais parler d'un lieu, en fin de compte.
32:54 J'ai rencontré cet été les cuisines du cœur.
32:59 C'est une personne qui s'appelle Hakim Slaimi, je crois.
33:03 - Oui, c'est ça. - Hakim Slaimi, qui travaille à Pointe d'eau
33:06 et qui met ça en place.
33:08 Et le projet est vraiment superbe.
33:11 Et là, je voulais aller le voir il n'y a pas longtemps, mardi dernier,
33:14 parce que là, tous les mardis soir, il est à côté de la gare
33:18 pour distribuer justement des repas aux personnes de la rue.
33:21 Et je lui ai dit, écoute, je viendrai pour dessiner.
33:24 Et puis, bon, il faisait tellement mauvais.
33:25 J'ai dit, moi, j'ai pas eu le courage. J'ai honte parce que voilà.
33:30 Et du coup, je dirais, ils sont là jusqu'à la fin mars.
33:36 Donc, il va avoir le temps de faire des repas.
33:38 Et moi, j'aurai le temps de faire des petits dessins
33:41 pour faire rire aussi les gens qui seront là-bas pour grignoter un bout.
33:45 Donc, je croquerai avec eux. - Et qui prend des choses magnifiques avec Pointe d'eau.
33:49 Très bien. - Ça va être beaucoup de nourriture, du coup.
33:53 - Nous, on retourne au low-café. - Sans compter que ton voisin veut remettre le couvert.
33:57 - C'est vrai, c'est vrai. - Oui, oui. Mais d'abord, on va au low-café.
34:02 - Oui, le low-café, c'est un autre restaurant.
34:04 Alors, c'est pas la même ambiance que ce que vous présentiez.
34:06 Mais ça va plus être du côté de ce que nous, on fait.
34:09 Mais on trouvait ça cool de le mettre en avant parce qu'on n'est pas les seuls
34:12 à faire de la nourriture engagée sur Grenoble.
34:14 Ce qu'ils font, c'est super bon. C'est super beau. On peut le voir.
34:17 Et ils ont mis un truc en place récemment.
34:19 C'est alors, je sais plus comment il s'appelle.
34:20 Je crois que c'est les lundis solidaires pour permettre aux gens
34:23 qui ont moins de moyens de payer leur menu deux fois moins cher qu'en temps normal.
34:27 On trouvait ça plutôt chouette comme initiative.
34:29 Du coup, si on peut faire un petit coucou aux copains, on en profite.
34:31 - Et ça fait des petits, tout ça. Parce qu'en plus, c'est excellent.
34:35 Comme on le dit, c'est pas le vegan, comme on le dit aussi,
34:38 vous le dites dans le documentaire. C'est les mangeurs de graines.
34:41 C'est bon, les graines aussi. Et quand c'est bien cuisiné, c'est vraiment top.
34:45 On retourne du côté un peu plus pop, nous aussi.
34:48 On mange quand même, on mange et on boit.
34:50 - On mange, on fait plein de choses, apparemment. En tout cas, c'est ce qu'on m'a dit.
34:52 - Oui. - Oui, plusieurs personnes m'ont parlé du Rocky Pop,
34:57 qui est un lieu assez hybride avec une partie restauration, une partie bar.
35:01 Et puis pas mal d'activités un peu, je dirais pas jusqu'à dire insolites,
35:05 mais voilà, des jeux vidéo. On y revient. Et du ping-pong, des choses comme ça.
35:10 Donc, ça a l'air très sympa. C'est peut-être un futur coup de cœur.
35:13 En tout cas, plusieurs personnes, dont Stéphane, m'en ont parlé.
35:17 - Tout à fait. Si on aime Bowie, si on aime Prince, si on aime...
35:21 Voilà, il y a un petit côté rétro, un côté pop bien, bien sympa aussi.
35:24 On peut faire du karaoké. - Oui, voilà, j'oubliais l'essentiel.
35:27 Le karaoké, bien sûr. - Avec pas trop, trop de monde en plus.
35:30 C'est quand même... C'est pas trop grand.
35:31 Donc, mais le karaoké, on s'assume, même si on joue mal. - Bien sûr.
35:35 - Ça ferait pas contre vous, mais vous, vous allez tuer tout le monde là-bas.
35:39 - Ça, ça dépend sur quoi ? Sur Julie Delpy, peut-être que j'aurais un peu plus de mal.
35:42 - Julie... Julie Piétri. Julie Delpy, c'est l'actrice.
35:45 Je sais pas comment elle chante, mais si ça se trouve, elle chante super bien.
35:48 - Oui, oui, c'est possible.
35:49 - Eh bien, on va chanter en off "Eve, lève-toi" et puis encore danser sur vos chansons.
35:54 Merci encore, Karl Vermont. - Merci à vous.
35:55 - Vous êtes venu un très, très beau succès pour cette EP.
35:57 Merci beaucoup, Kieran. Et puis beaucoup, beaucoup de succès également.
36:02 Clé de 12, on se retrouve chaque jour avec votre effet véride.
36:05 - Oui, voilà. Et deux fois plus cette année. - Et deux fois plus encore.
36:08 Et encore plein de succès à vous, dans votre vie future, à tous les étudiants.
36:12 Ils ont été très sages, évidemment, ici, aujourd'hui. My Digital School.
36:16 Voilà. Merci à vous tous. A très vite.
36:19 (Générique)
36:27 (Musique)
36:42 J'ai vu des nuits tapis comme les grands faux
36:45 Va tendre le faux pas des proies
36:47 Condamnés avant l'heure
36:49 J'ai connu aussi des matins blancs et mauves
36:52 Plongés dans de beaux bras
36:54 Où noyait ma douleur d'ancêtre
36:56 Jungle sauvage, on sait plus remettre un visage
36:59 Parmi les créatures croisées près du rivage
37:02 On se dit l'amour c'est bien, c'est parfait pour après
37:06 Mais pour l'heure on s'en tient à la pelle de la forêt
37:10 (Musique)
37:13 Mais pour l'heure on s'en tient à la pelle de la forêt
37:16 (Musique)
37:22 J'ai traversé des montagnes et des plaines
37:25 De dune en dune je chérissais la terre et ses richesses
37:28 Et j'ai bu à toutes les mers, les lacs et les fontaines
37:32 Pour oublier à chaque instant les plis que le temps laisse
37:36 De pays en paysages, j'ai senti poindre l'orage
37:41 Ma petite vie reprenait des allures de naufrage
37:44 Comme souvent l'eldorado se montre et disparaît
37:47 Alors viens on tourne dos à la pelle de la forêt
37:51 (Musique)
37:53 Allez viens on tourne dos à la pelle de la forêt
37:57 (Musique)
37:59 Pour repartir aussitôt à la pelle de la forêt
38:03 (Musique)
38:33 J'aurais vécu des saisons sans lumière
38:36 Aveuglée par des nuits où le mirage est d'or
38:39 Et j'ai dû me surpasser face à tellement d'adversaires
38:43 Les combats, les coups bas pour surmonter les coups du sort
38:46 Alors tant mieux si les vents m'entraînent à la dérive
38:50 Au loin là-bas, vers des continents solitaires
38:53 Je fleurirais, oui je fleurirais partout quoi qu'il arrive
38:56 Je rirais même dans les cités de métal et de pierre
39:00 (Musique)
39:03 Quitte à laisser derrière moi toutes mes illusions d'hier
39:08 Le parfum frais des sous-bois, le poison lent des chimères
39:13 Ce dont on guérit jamais, la pelle de la forêt
39:19 (Musique)
39:49 Oui je laisserai tout derrière moi jusqu'au jour où renaîtra
39:54 Ce dont on ne guérit jamais, la pelle de la forêt
40:00 (Musique)
40:11 Vous avez profité de Si on parlait avec Gilles Trignan Résidence
40:15 ♪ ♪ ♪

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