Une centaine de personnes rendent hommage à Nanterre de sa mère qui dénonce l'injustice, selon elle, de la libération du policier qui a fait feu sur son fils. Pour la mère de Nahel, il s’agit d’une « véritable injustice » selon un message posté dans une vidéo dans laquelle elle affirme : "Comment la vie de mon fils peut avoir aussi peu de valeur pour cette justice ? Un policier tue un enfant, arabe ou noir, devient millionnaire et sort de prison, retrouve sa famille tranquillement pour les fêtes », ajoute-t-elle en référence à la cagnotte de Jean Messiha qui a récolté plus de 1,6 million d’euros en soutien à la famille du policier.
Âgé de 17 ans, Nahel M., a été tué le 27 juin 2023 au matin par un policier qui a fait usage de son arme, après un refus d'obtempérer du mineur qui était au volant d'une voiture. La victime est décédée peu de temps après avoir été atteinte, malgré l'intervention du Samu qui lui a prodigué un massage cardiaque sur place.
Les images du motard tirant sur l’adolescent, largement diffusées sur les réseaux sociaux, avaient soulevé une vague de colère et de violences qui a embrasé pendant plusieurs nuits consécutives de nombreuses villes de région parisienne et dans le reste du pays, les plus graves depuis 2005.
Les images ont également relancé le débat sur les violences policières et le policier auteur du tir était en détention provisoire jusqu’à mercredi. Les juges d’instruction craignaient notamment une concertation entre les deux policiers.
e policier de 38 ans reste mis en examen pour meurtre et est placé sous contrôle judiciaire. Il doit « verser un cautionnement » et a interdiction d’entrer en contact avec les témoins et les parties civiles, « de paraître à Nanterre » et de « détenir une arme », avait expliqué le parquet de Nanterre.
Âgé de 17 ans, Nahel M., a été tué le 27 juin 2023 au matin par un policier qui a fait usage de son arme, après un refus d'obtempérer du mineur qui était au volant d'une voiture. La victime est décédée peu de temps après avoir été atteinte, malgré l'intervention du Samu qui lui a prodigué un massage cardiaque sur place.
Les images du motard tirant sur l’adolescent, largement diffusées sur les réseaux sociaux, avaient soulevé une vague de colère et de violences qui a embrasé pendant plusieurs nuits consécutives de nombreuses villes de région parisienne et dans le reste du pays, les plus graves depuis 2005.
Les images ont également relancé le débat sur les violences policières et le policier auteur du tir était en détention provisoire jusqu’à mercredi. Les juges d’instruction craignaient notamment une concertation entre les deux policiers.
e policier de 38 ans reste mis en examen pour meurtre et est placé sous contrôle judiciaire. Il doit « verser un cautionnement » et a interdiction d’entrer en contact avec les témoins et les parties civiles, « de paraître à Nanterre » et de « détenir une arme », avait expliqué le parquet de Nanterre.
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00:00 Depuis quelques minutes, une bonne centaine de personnes se sont rassemblées ici sur la place Nelson Mandela à Nanterre.
00:06 Un rassemblement plutôt familial, dès qu'il se veut, dans la dignité à l'appel de la mère de Naël.
00:13 Du côté des personnes rassemblées, c'est un sentiment d'injustice, un cri de colère surtout,
00:17 qu'il se fait entendre après la remise en liberté du policier, donc auteur du tir mortel.
00:23 Tous réclament que justice soit faite. Il y a donc une prise de parole en ce moment.
00:27 Et pour eux, il était important de se rassembler en hommage à ce jeune homme qui est décédé le 17 juin dernier.
00:35 Dans le quartier, un très gros dispositif des forces de l'ordre tout autour de cette place,
00:40 mélangé dans tout le quartier des affaires de Nanterre.
00:43 Il faut dire que la préfecture des Hauts-de-Seine se trouve juste à l'angle de la place où se tient ce rassemblement.
00:49 Aux abords, des fouilles ont été effectuées par les forces de l'ordre, des personnes qui venaient à l'intérieur de ce périmètre,
00:56 en direction de cette place Nelson Mandela.
00:58 Et donc la mère de Naël est en train de prendre la parole pour ce début de rassemblement sur la place Nelson Mandela.
01:06 Merci pour ces précisions. On vous retrouve évidemment s'il se passe quelque chose à Nanterre.
01:11 On suit cela de près, en effet, Lucas Jakubowicz.
01:13 Mais la mère de Naël et ses proches et également ses conseillers estiment qu'il y a une injustice à ce que le policier ait été libéré.
01:22 Et la maman dit évidemment, c'est l'accord sensible et on le comprend et on le respecte.
01:27 Moi, je n'ai plus mon fils. En revanche, ce policier lui va pouvoir passer les fêtes de Noël, notamment, ou retrouver sa famille.
01:34 Et l'injustice, elle, est là. Voilà pourquoi il y a ce rassemblement.
01:37 Voilà pourquoi il y a cette manifestation. Trouvez-vous que c'est légitime ?
01:40 Ça peut être légitime pour eux s'ils estiment qu'il y a une injustice. Ils ont tout à fait le droit de manifester.
01:45 Ces gens-là, en réalité, ce qu'il faut avoir à l'esprit, c'est que la justice, elle a été rendue.
01:49 La libération du policier, elle a été faite dans le cadre de la justice.
01:52 L'incarcération du policier, elle a aussi été faite dans le cadre de la justice.
01:56 Moi, ce qui m'interpelle le plus en voyant ces vidéos, c'est, comment dire,
02:00 ça fait plusieurs années qu'on est habitué à voir des manifestations.
02:03 Les manifestations en soutien à George Floyd, à Traoré.
02:07 À Damas Traoré, absolument.
02:09 Et souvent, il y a plusieurs centaines de personnes, voire plusieurs milliers de personnes qui participent.
02:14 Aujourd'hui, on a l'impression, et c'est ce qui a été dit à l'antenne,
02:16 il y a une petite centaine de personnes. Il y a vraiment très peu de gens.
02:19 C'est comme si l'opinion publique, entre guillemets, n'adhérait pas, ne suivait pas.
02:24 Et que peut-être que là, la famille Donaël et quelques militants sont vraiment seuls
02:29 face à toute l'opinion publique qui penche plutôt du côté des policiers,
02:33 ou en tout cas d'une certaine neutralité.
02:35 Ce qui a été déclaré, vous faites allusion à Damas Traoré,
02:38 il est vrai qu'à ça, Traoré semble, en tout cas les proches semblent,
02:42 conseiller aussi la mère Donaël.
02:44 Donc il y a des liens, très vraisemblablement, ou des ressemblances avec ce qui est fait,
02:49 les mouvements qui sont organisés autour de Damas Traoré,
02:52 et également autour maintenant de Donaël.
02:56 Est-ce que, véritablement, Joseph Soudanel, on veut en faire un symbole aussi de Donaël ?
03:01 Un symbole de lutte contre la police,
03:03 et peut-être contre les disparités qu'ils peuvent identifier en leur sein ?
03:07 À la fois on peut comprendre une mère qui ne se remet pas du décès de son fils,
03:11 et qui s'en remettrait.