Marie Patouillet : l'athlète paralympique la plus badass de Paris 2024

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Marie Patouillet : l'athlète paralympique la plus badass de Paris 2024. - © Dorian Prost

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00:00 Pour moi, le partage, c'est hyper important, la transmission, ça l'est aussi.
00:02 Si ça inspire des jeunes, tant mieux, ne serait-ce qu'un ou une, c'est génial.
00:07 Je m'appelle Marie Patouillet, j'ai 35 ans,
00:13 je suis athlète paralympique en cyclisme sur piste et sur route.
00:17 Actuellement vice-championne du monde du 500 mètres sur piste
00:21 et je prépare les Jeux paralympiques de Paris 2024.
00:23 Ça, c'était ma dernière coloration pour les championnats du monde à Glasgow cet été.
00:28 À chaque fois, je choisis une coloration différente,
00:30 et là, c'était des fleurs.
00:31 Je m'étais fait la réflexion qu'on ne parlait pas assez des athlètes paralympiques,
00:34 encore moins les athlètes paralympiques femmes ne parlent pas de mes résultats.
00:37 On va voir si par les cheveux, ça fonctionne.
00:39 Et au final, on parle plus de ma coupe de cheveux que de mon titre de championne du monde.
00:43 Et de là, je me suis dit qu'à chaque compétition,
00:45 j'allais me faire une coloration avec plus ou moins des messages derrière.
00:48 C'est mon chemin de sélection pour les Jeux paralympiques de Paris.
00:52 Il n'est pas simple, il est long, il y a plusieurs étapes à valider.
00:55 Glasgow en a été une cet été, il y aura Rio, championnat du monde, fin mars 2024.
01:00 Et je compte bien être présente en septembre 2024 aux Jeux paralympiques de Paris.
01:03 C'est vrai que le vélo, j'y suis montée très tôt dessus.
01:07 Je suis née avec une malformation orthopédique,
01:09 et le chirurgien qui me suivait m'avait dit qu'un jour, je ne pourrais peut-être plus courir.
01:13 Donc j'ai fait vraiment, je pense, hormis les sports de glace,
01:15 tous les sports possibles, imaginables.
01:17 À l'école, une fois que la malformation a été vue, elle a été découverte,
01:22 les moqueries ont sont suivies.
01:23 Il y a un gros sentiment d'injustice quand on est enfant.
01:26 J'avais à cœur de me prouver que j'étais capable de faire la même chose que les autres,
01:29 de pouvoir faire mieux, souvent de faire mieux.
01:31 OK, il y a des moqueries, mais sur le terrain, je suis là.
01:35 C'est la personne de ma vie, je ne peux qu'être heureuse et émue de la voir.
01:40 Mettre cette photo d'un baiser, qui plus est lesbien,
01:43 c'est aussi œuvrer pour la visibilité de la communauté LGBTQIA+.
01:47 Montrer que je n'ai pas peur des remarques homophobes,
01:50 et que je suis prête à les affronter.
01:52 Et essayer petit à petit aussi d'ouvrir le milieu sportif.
01:55 Très peu de sportifs de haut niveau sont out.
01:57 Cette photo, elle a été prise ici, et je m'étais faite en coloration le drapeau LGBT.
02:02 Je m'attendais à voir des réactions négatives,
02:05 et au final, je n'ai eu que de la bienveillance.
02:07 Ça m'a permis un peu de parler de la communauté et de donner encore un peu plus de visibilité.
02:11 La première journée paralympique,
02:15 je m'étais prise au jeu de tester tous les sports paras qui étaient exposés à la place de la Bastille.
02:19 Et je me suis beaucoup, beaucoup amusée au basket-fauteuil.
02:22 Et il y avait cette petite fille qui essayait de jouer,
02:25 d'aller marquer, de s'amuser.
02:26 Et donc en fait, je lui ai juste proposé qu'on aille marquer ensemble.
02:29 J'ai vraiment passé un très bon moment avec elle.
02:31 Les Jeux paralympiques, ça va être un des plus beaux moments de visibilité pour le sport para.
02:35 Et j'espère qu'après ces Jeux-là,
02:37 toutes les associations, que tous les clubs, les écoles,
02:41 intégreront encore mieux le parasport.
02:43 Et s'entoureront de personnes compétentes pour pouvoir encadrer des enfants en situation de handicap.
02:47 Et que ces enfants-là aient encore plus de facilité pour pouvoir avoir accès au sport.
02:51 [Musique]

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