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00:00 - Ce soir, on reçoit le premier ministre, M. François Legault.
00:02 Merci beaucoup d'avoir pris le temps ce soir avec nous.
00:04 - Merci, M. Côté.
00:05 - On a un redécoupage électoral aussi qui s'en vient.
00:08 Donc, on ferait une seule circonscription de 400 km
00:11 et des gens qui pensent qu'il y aurait peut-être
00:14 une mauvaise représentation.
00:16 C'est quoi l'objectif de tout ça? Est-ce que c'est d'enlever
00:19 du poids politique à la Gaspésie?
00:21 - Bon, je pense qu'il y a déjà des exceptions au Québec.
00:24 Si on regarde le nord du Québec, Oongava, moins d'électeurs
00:28 qu'ailleurs. Si on regarde les îles de la Madeleine,
00:32 il y a moins d'électeurs qu'ailleurs. Je pense qu'il faut
00:35 faire la même exception pour la Gaspésie. C'est tellement
00:39 un grand territoire qu'on a besoin des deux députés,
00:42 quitte à avoir un petit peu plus d'électeurs dans chacun
00:46 des autres comtés au Québec.
00:48 Mais c'est important de bien représenter les électeurs
00:51 avec deux députés. Donc, j'appuie Catherine et Stéphane
00:54 là-dessus.
00:56 - On sait qu'on a l'hôpital de Maria, qu'il y a une situation
00:59 d'urgence, qu'on va dire, unique. Il y a des civières
01:02 dans les corridors, un tabouret qui fait office de bureau
01:05 pour les infirmières. À quel point... En fait, la question
01:08 c'est quand est-ce qu'on va mettre ça dans le plan
01:11 québécois des infrastructures?
01:13 - Bon, d'abord, vous disiez que Catherine Blouin, je pense
01:16 qu'il n'y a pas une semaine qui passe sans qu'elle m'en parle.
01:19 Je m'étais déjà aussi avancé à dire que ça n'a pas de bon sens.
01:22 C'est vraiment un État où on a besoin de rétablir des
01:25 infrastructures, on a besoin de rénover. Donc, mon objectif,
01:28 j'avais promis de le faire pour le mandat, mais j'aimerais bien
01:31 que ça soit dans le plan québécois des infrastructures,
01:34 qui va être déposé le printemps prochain, donc printemps 2024.
01:37 - Donc, ça s'en vient, là?
01:38 - Ça s'en vient.
01:40 - Maintenant, on sait que la Gaspésie, c'est très grave.
01:43 Ici, on a besoin d'une voiture, c'est presque nécessaire.
01:46 Présentement, on a la 132 qui risque avec l'érosion.
01:49 On a un projet ferroviaire qui avance, mais qui prévoit pas
01:52 nécessairement de passagers pour l'instant. Transport en commun,
01:55 on sait que ça coûte cher.
01:57 Et aussi, du côté transport aérien, ça va moins bien
02:00 ces temps-ci. De voir ces quatre éléments-là dans le même
02:03 coctel, est-ce qu'on pourrait croire que ça peut faire
02:06 ralentir le développement régional?
02:09 - Bien, je pense que la vraie réponse, c'est que oui.
02:12 C'est qu'on a besoin d'avoir une accessibilité du côté
02:15 transport qui est plus facile vers et au départ de la
02:18 Gaspésie.
02:20 Première chose, bon, le train, je vais effectivement aller
02:23 visiter les travaux.
02:24 Il y a des travaux qui sont en cours, puis tous les travaux
02:27 devraient être terminés d'ici 2026. Donc, avant la fin
02:30 du mandat, on va avoir de Gaspésie jusqu'à Matapédia,
02:33 des trains et de marchandises et de passagers.
02:36 Maintenant...
02:38 - De passagers aussi?
02:39 - Oui, les deux.
02:41 - D'accord.
02:42 - Ce qui est important, c'est aussi que le transport
02:45 aérien, c'est un transport qui est très important.
02:49 C'est aussi le transport aérien.
02:50 Bon, c'est un secteur que je connais bien. Je suis le
02:53 président d'Air Transat.
02:54 J'en ai même parlé avec la présidente actuelle
02:56 d'Air Transat. Là, ce qu'on fait, c'est qu'on intervient
02:59 auprès de compagnies comme Air Québec, Air Inuit, Pascan.
03:02 Ce qu'on leur dit, c'est qu'on est prêts à donner une
03:05 subvention pour, en échange, avoir une garantie d'offre
03:08 de service quotidienne.
03:09 C'est sûr que ça prend un certain temps parce que
03:12 certaines compagnies aériennes ont besoin de baisse de
03:15 décerclement, ça prend un certain temps parce que
03:18 certaines compagnies aériennes ont besoin d'ajouter des avions
03:21 pour être capables de faire cette décercle-là. Mais mon
03:25 objectif, c'est que le plus rapidement possible, on soit
03:28 capable de dire 500 $ maximum pour tout le monde pour
03:31 desserver tous les aéroports régionaux à tous les jours.
03:34 Bien, un autre bon côté pour la Gaspésie, c'est que pour être
03:37 capable de décarboner tout le Québec, ça va prendre beaucoup
03:40 d'électricité de plus.
03:41 Puis ce qui est le plus avantageux actuellement,
03:45 c'est l'éolien. Donc, on veut tripler la capacité d'éolien
03:48 de Hydro-Québec. Ça veut dire...
03:50 Bon, puis là, on a...
03:51 Puis on sait qu'on a une ligne de transport d'électricité
03:54 à construire entre la Gaspésie vers les grands centres.
03:57 C'est, dans les plans à court terme d'Hydro-Québec,
04:00 de le faire, mais c'est sûr, là...
04:03 Puis, bon, l'acceptabilité sociale des nouvelles éoliennes,
04:06 il n'y en a pas partout de l'acceptabilité sociale,
04:09 mais on sent qu'il y en a beaucoup ici, en Gaspésie.
04:12 Je rencontrais les maires qui me disaient, amenez-en
04:15 des éoliennes. Donc, on va voir une grande croissance.
04:18 Puis ça veut dire des emplois, non seulement pour installer
04:21 les éoliennes, mais aussi pour manufacturer.
04:24 Donc, fabriquer ces éoliennes, c'est la seule place, là,
04:28 qu'on en fabrique, c'est en Gaspésie.
04:31 - Donc, si je comprends bien, en fait, dans votre grand plan
04:34 de développement du Québec, ce serait le rôle de la Gaspésie
04:37 de pousser vers l'énergie, de pousser vers l'énergie
04:40 éolienne, c'est ce qu'on comprend bien?
04:43 - Bien, toutes les régions vont être invitées, mais il y a
04:46 une acceptabilité sociale en Gaspésie. Donc, c'est certain
04:49 que la Gaspésie, quand on parle de tripler la capacité
04:52 d'éoliennes, c'est beaucoup.
04:54 Puis si on est capable de quadrupler, on va le faire,
04:57 parce que là, on regarde, puis c'est plus coûteux,
05:00 mais des borrages, des rehaussements de borrages
05:03 dans le nord du Québec, sur la côte nord, c'est plus coûteux.
05:06 - Maintenant qu'on a fait le tour de la Gaspésie,
05:09 j'aimerais ça qu'on rentre à l'intérieur.
05:12 - Oui.
05:13 - Qu'est-ce qui se passe du côté de la stratégie du caribou?
05:17 Ça fait longtemps qu'on n'en a pas entendu parler.
05:20 - Bien, moi, j'ai un gouvernement qui est
05:23 pragmatique. On a un gouvernement qui veut un équilibre
05:26 entre l'économie et protéger le caribou, protéger
05:29 certaines aires du côté environnemental. Mais il faut
05:32 avoir un équilibre. Et moi, je veux pas qu'on perde
05:35 des emplois. Je veux pas qu'on perde des emplois
05:38 pour, un moment donné, en faire trop.
05:41 - Donc ça, c'est la stratégie pour garder un équilibre.
05:44 - Oui.
05:46 - Donc je pense que ça a compris pas mal les questions qu'on a
05:49 pour vous aujourd'hui. Quelque chose à rajouter peut-être?
05:51 - Non, mais ça me fait plaisir d'être ici à Gaspésie.
05:54 Puis bien, écoutez, c'est une région aussi qui a un potentiel.
05:57 - On est très bien ici, M. Legault. Merci beaucoup.