La biodiversité dans l’objectif du Festival photo de Montier-en-Der

  • l’année dernière
Il s’agit d’une nouveauté de cette 26ème édition du festival international de la Photo animalière et de Nature de Montier-en-Der. À partir de cette année, il s’attachera à mettre à l’honneur des territoires riches en biodiversité. Images : Océane Pirez / Réalisation : Mattéo Clochard
Transcript
00:00 [Bruit de la foule]
00:12 [Bruit de la foule]
00:22 [Bruit de la foule]
00:45 Je ne veux pas m'approcher trop près des animaux, parce que sur mes photos j'essaie de mettre l'animal dans son environnement,
00:50 de montrer l'habitat, parce que j'ai des messages que je veux faire passer avec ces photos-là,
00:54 grâce aux légendes, mais aussi grâce aux livres.
00:57 Ce qu'on fait, c'est qu'on se met dans un endroit, on attend que l'animal vienne,
01:01 à côté de nous, à quelques mètres, à quelques dizaines de mètres,
01:04 et on essaie d'apprendre le comportement de l'animal, de se faire accepter par l'animal,
01:09 pourquoi ça marche, pourquoi ça marche pas du tout.
01:11 Avec les loupotiers c'est très difficile, il faut beaucoup de temps sur place pour qu'ils nous sentent,
01:15 pour qu'ils voient qu'on n'est pas en danger, et puis ils commencent à s'approcher,
01:19 autour de nous, tout ça, donc il y a vraiment une forme de respect avec l'animal,
01:23 à voir qu'on est très calme.
01:25 Les guineagues m'ont appris à parler aux ours, quand on voit les ours s'approcher trop près,
01:30 on leur parle avec une voix très douce, et on voit qu'il y a une réponse,
01:35 l'ours se calme, l'ours nous observe, on regarde, l'ambiance se calme, il n'y a aucun danger,
01:40 il n'y a jamais d'accident en tout cas.
01:42 Il y a une rencontre avec un animal qui vous a le plus marqué que d'autres ?
01:47 Toutes les rencontres sont incroyables, mais il y a vraiment l'ours esprit,
01:51 c'est un ours noir au collage blanc, ce n'est pas de l'albinisme, c'est un collage noir.
01:55 Après plusieurs voyages, j'en parlais avec mes copains qui gâtent,
02:00 donc autochtones, et ils ont compris que je voulais voir cet ours esprit,
02:04 j'avais beaucoup essayé moi-même de le voir, tout seul,
02:06 et un jour ils m'ont pris dans une rivière, par surprise en fait,
02:09 ils m'ont dit "allez on va voir là-bas la rivière à ce moment-là".
02:11 On est monté à la rivière, et là il y avait l'ours esprit, on est allé à la rivière,
02:15 et j'ai eu la soeur de poule le matin,
02:19 et quand j'ai vu l'ours esprit posé au milieu de la rivière,
02:21 c'est une légende en fait pour les autochtones, et c'est une légende vivante.
02:25 La légende était là posée pendant un mois,
02:27 et après on est revenu plusieurs fois, des années et des années,
02:30 revoir l'animal, et on a beaucoup travaillé avec cet animal-là,
02:33 pour pouvoir faire des photos et montrer l'animal.
02:35 [bruits de la rue]
02:40 [bruits de la rue]
02:54 [bruits de la rue]
03:12 Je vis de la troïté, de l'image inspirée de l'imaginaire des cultures arachides,
03:19 et des peuples anciens, et je viens de m'inspirer aussi des éléments de la nature,
03:28 des formes animales, de l'état animal, des objets,
03:33 et des acteurs-sœurs, ou des créatures.
03:40 Et qu'est-ce que vous aimez exprimer dans cette forme d'art-là ?
03:45 J'aime la troïté, et je vais aller voir le Grand Luc,
03:51 exprimer ce lien qu'entretiennent les peuples indigènes et les peuples d'Indonésie.
03:58 [bruits de la rue]
04:05 [bruits de la rue]
04:16 J'ai photographié des animaux, de la biodiversité,
04:22 une photographie pour la conservation.
04:25 Ma photographie, l'objectif est de supporter la conservation des espèces.
04:33 Et aujourd'hui, c'est encore plus important que lorsque vous avez commencé ?
04:40 Aujourd'hui, c'est encore plus important de faire ce travail de conservation ?
04:44 Oui, oui, je crois que c'est très important, la photographie,
04:49 parce que c'est un langage universel.
04:51 Tout le monde, toutes les personnes qui voient la photographie,
04:57 qui comprend, qui avait la compréhension de ce qui se passe,
05:03 n'existe pas de paroles.
05:06 C'est un langage universel, c'est l'importance de la photographie.
05:10 [SILENCE]

Recommandée