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Dans son édito du 21/11/2023, Jérôme Béglé revient sur la polémique Yassine Belattar qui ne faiblit pas.

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Transcription
00:00 M. Bellatar a confirmé dimanche soir qu'il avait bien été reçu à l'Elysée par deux conseillers du président de la République.
00:05 Il s'est également offusqué que cette entrevue puisse faire polémique.
00:08 Son explication est aussi succincte que peu convaincante, je le cite.
00:12 Sur des sujets précis, c'est bien de convoquer des gens qui ressentent le pouls de la société.
00:16 Notre première remarque a laissé étonner que M. Bellatar soit si important
00:22 et que le pouvoir exécutif ait besoin de le recevoir pour savoir ce que pensent vraiment les Français et même les banlieues.
00:27 Les services de sécurité intérieure, les préfets, les élus locaux, les responsables d'associations et les instituts de sondage
00:33 sont des boussonnes infiniment plus précises et fiables que les bavardages et les élucubrations d'un personnage
00:39 dont une déclaration antérieure ont montré qu'il défendait le port du voile islamique et attaquait les défenseurs de la laïcité républicaine.
00:46 Bref, qu'il manifestait quand même une vraie complaisance avec l'islam politique.
00:50 Ces prises de position auraient dû lui fermer les portes des palais nationaux.
00:53 Au lieu de ça, le voici élevé à la dignité d'un homme qui a l'oreille du président, en tout cas dont on a envie d'entendre l'avis.
01:00 Être reçu par Frédéric Rose, conseiller intérieur et sécurité, et Bruno Roger Petit, conseiller mémoire, est une forme d'adoublement fort malvenue.
01:08 À moins, Jérôme, à moins que cette initiative soit venue des deux conseillers et qu'elle n'ait pas été ratifiée, n'ait pas été autorisée par Emmanuel Macron.
01:16 Alors on ne le saura jamais car vous savez, une bonne idée a toujours de mutuler le parent et une mauvaise est toujours orpheline.
01:21 Et personne ne revendiquera donc ce faux pas.
01:24 Jusqu'ici l'Élysée a traité cette histoire par le mépris, un peu comme aux premières heures de l'affaire Benalla,
01:29 qualifiée à l'époque, rappelez-vous, d'affaire d'été, alors qu'elle a frisé l'affaire d'État.
01:33 Au moins, Alexandre Benalla avait-il le bon goût de ne pas intervenir dans les médias et de conserver un sage silence.
01:39 Au point où nous en sommes.
01:41 Si l'invitation de Benalla est une initiative personnelle des deux conseillers de Macron,
01:44 il faudrait le faire savoir et éloigner rapidement ces deux imprudents pyromanes.
01:49 Dans le cas contraire, cela ne montrerait qu'une fois de plus Emmanuel Macron est perdu.
01:52 Quand il s'agit de prendre la température, le pouls donc, du pays.
01:55 Qui n'a pas de bon capteur et qui n'a pas dans son entourage un homme ou une femme de confiance avec qui il peut échanger sur ses questions.
02:02 Le problème c'est que sept ans après être arrivé au pouvoir, ce manque béant a vraiment de quoi effrayer.
02:08 Merci beaucoup Jérôme Béglé.
02:10 Effectivement, c'est quoi ? C'est un président qui est déconnecté ? C'est le président déconnecté ?
02:15 Oui, c'est le même procès qu'on lui fait depuis sept ans. La seule chose c'est que normalement, vous avez des locaux,
02:21 vous avez des courroies de transmission, vous avez des hommes et des femmes de confiance, vous avez des conseillers.
02:25 Des barons locaux, des vieux de la vieille qui font remonter les paroles franchement au président.
02:29 C'est le dernier problème du parti présidentiel, c'est qu'il n'a pas pu capillariser nationalement.
02:34 Il n'y a pas de maire, il n'y a pas de président de conseil départementaux ou régionaux qui soit directement Renaissance.
02:40 [Musique]
02:44 [SILENCE]

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