Cinq journalistes du réseau France Bleu répondent à plusieurs questions : c’est quoi mon métier, mon meilleur souvenir, etc.
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00:00 Bonjour, je suis Johann Moison, journaliste à France Bleu Armory, basé à Saint-Brieuc en Bretagne.
00:04 Vous connaissez les envoyés spéciaux permanents à Washington, à Moscou, à Jérusalem.
00:10 Moi c'est un peu la même chose, mais à l'échelle locale.
00:13 Je suis en charge de couvrir l'actualité d'un département, en l'occurrence les Côtes d'Armor.
00:17 On est quelques-uns comme ça en France, on nous appelle les RER à Radio France.
00:21 RER pour Reporter en Résidence.
00:24 C'est un métier passionnant, moi en tout cas j'adore ce métier.
00:27 Pourquoi est-ce que vous êtes là ?
00:31 C'est pour être sur le terrain, au plus proche des gens, de leurs préoccupations quotidiennes,
00:36 pour essayer de raconter des histoires, qu'elles soient belles ou moins belles,
00:39 et surtout pour faire témoigner des personnes qui n'ont pas l'habitude de parler à la radio.
00:45 L'idée c'est que les auditeurs se reconnaissent quand ils écoutent la radio, qui est leur radio.
00:52 Pourquoi êtes-vous ici ?
00:55 Je suis très rarement dans mon bureau là où je me trouve actuellement.
00:59 Je sillonne le département au volant de ma petite voiture, avec toujours mes bottes dans le coffre.
01:05 Et puis j'essaie d'avoir les yeux grands ouverts, d'être attentif pour voir s'il n'y a pas un sujet ici ou là,
01:10 pour ramener des histoires.
01:13 Voilà, c'est l'avantage de la proximité, on voit ce qui se passe.
01:17 Et puis il y a un autre avantage, en cas d'actualité chaude, de gros faits divers par exemple,
01:22 j'ai une heure et quart de route à faire maximum pour être sur les lieux.
01:27 Je suis d'ailleurs souvent l'un des premiers sur les lieux avec mes collègues de la Presse quotidienne régionale, la PQR.
01:32 La dernière belle rencontre que j'ai en tête en date, c'est avec Hélène, elle a 93 ans,
01:41 elle habite un petit village, toute seule, privée de courant pendant une semaine.
01:45 On est juste après le passage de la tempête Karan.
01:49 Elle m'a reçu pendant une heure avec sa poule au pot sur la gazinière, 12 degrés dans la maison,
01:54 pas d'électricité, elle m'a raconté ses journées au micro.
01:57 Et après l'avoir entendue à la radio, il y a une adjointe qui est allée chez elle
02:01 et qui a réussi à la convaincre de venir à l'EHPAD de la commune, quelques jours le temps que le courant revienne.
02:07 Voilà, ça c'est une belle rencontre, une belle histoire, comme on les aime sur France Bleu.
02:12 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
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