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C'est toujours pas sorcier était une célèbre émission scientifique française destinée aux enfants et adolescents. L'épisode "Le sang, c'est la vie !" de la saison 5 explorait le rôle vital du sang dans le corps humain.
Contenu de l'épisode

L'épisode commençait par expliquer la composition du sang (globules rouges, globules blancs, plaquettes, plasma) et leurs fonctions respectives.

Il montrait ensuite le circuit du sang dans le corps, pompé par le cœur à travers les artères et veines pour alimenter les organes en oxygène et nutriments.
Une séquence suivait Cécile, une jeune fille, lors de son don de sang pour illustrer ce processus concret.
Des expériences simples permettaient de visualiser des phénomènes comme la coagulation du sang grâce aux plaquettes.
L'émission abordait également les groupes sanguins, la compatibilité pour les transfusions et l'importance des dons réguliers.

Avec ses explications claires, ses démonstrations ludiques et son ton pédagogique caractéristique, cet épisode de C'est toujours pas sorcier vulgarisait de façon accessible le fonctionnement du système sanguin et son rôle essentiel pour la vie.

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Transcription
00:00 -Les copains, j'ai un SMS.
00:02 Il y a un appel au don du sang. On y va ensemble ?
00:04 -Carrément ! Je suis partant. Quand tu veux.
00:07 Encore ? -Si on peut donner, on donne.
00:10 -J'ai un petit problème avec le sang.
00:12 Dès que j'en vois, je tombe dans les pommes.
00:15 Rien que d'y penser, j'hyperventile. Je suis pas bien.
00:18 -La peur du sang s'appelle l'hématophobie.
00:21 C'est la 3e peur la plus répandue au monde.
00:24 -Ca doit pas être cool. Je comprends. On ira sans toi. Max ?
00:28 -Attendez. Je viens avec vous. J'ai peur, mais j'y vais.
00:32 C'est comme ça à chaque fois. J'ai même une carte de donneur.
00:35 -Le nombre de dons depuis que t'as 18 ans !
00:38 T'as donné tout ça ! T'es un super-héros !
00:41 Le nombre de gens que t'as dû sauver !
00:44 -Pfff... Super-héros, pas vraiment.
00:46 Non ! Méga, giga, super-héros !
00:50 Un super-héros normal, il sauve des vies.
00:53 Mais il a peur de rien.
00:55 -Toi, t'as peur de donner ton sang, et pourtant, tu donnes,
00:58 tu redonnes, tu redonnes encore, tu donnes, tu donnes...
01:01 -C'est l'idée, Cécile. -Tu donnes, tu donnes...
01:04 Alors qu'on manque de donneurs. Tu sais quoi, ma chieu ?
01:07 C'est toi, mon super-héros. Je vais être digne de toi.
01:11 Prums, c'est moi qui vais donner mon sang.
01:13 J'ai envie de donner l'exemple. Allez, les amis, donnez votre sang !
01:17 -Si on manque de donneurs et de donneuses,
01:20 la science pourrait pas trouver un produit de substitution
01:24 pour remplacer le sang.
01:25 -Excellente question, Mathieu.
01:27 Des scientifiques t'attendent à Morlaix, en Bretagne,
01:30 pour répondre à tes interrogations.
01:33 -Je vais rejoindre Samy. -Max, à tout à l'heure.
01:36 -Le sang, c'est la vie. Voyons voir ce qu'il a à nous apprendre.
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02:22 - Au moment où je vous parle, du sang circule
02:25 dans tout votre corps et dans le mien.
02:27 - Moi, en revanche, je n'ai pas besoin de sang pour vivre.
02:29 C'est la différence entre les humains et les machines.
02:32 - Effectivement, Samy, toi, tu n'as pas de sang,
02:34 mais tous les mammifères ont du sang.
02:36 C'est un peu comme la sève qui circule dans les plantes.
02:39 Chez les humains, le sang est essentiel
02:40 au bon fonctionnement de nos organes,
02:42 comme le cerveau et de nos muscles,
02:44 car il véhicule l'oxygène jusqu'à eux.
02:47 - Max, tu savais que le corps de l'adulte
02:49 est composé de 5 litres de sang
02:51 et celui de l'enfant de 3 à 4 litres?
02:53 Il irrigue vraiment tout le corps.
02:55 - Mais d'où vient tout ce sang?
02:57 Eh bien, les cellules sanguines sont produites
02:59 par la moelle osseuse,
03:02 un tissu que l'on trouve à l'intérieur de nos os.
03:04 Chaque jour, entre 100 milliards et 1 000 milliards
03:07 de cellules sanguines sont produites.
03:09 Le sang est composé d'un fluide salé, le plasma,
03:12 dans lequel circulent 3 types de cellules,
03:15 les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes.
03:18 - Max, un appel de Cécile.
03:21 - Max, ces 3 éléments qui constituent notre sang,
03:24 on peut les donner aux personnes qui en manquent
03:25 et qui en ont besoin.
03:27 Justement, je suis à la maison du Don à Lille
03:30 et je vais tout vous expliquer sur le don du sang
03:33 grâce à Annie-Claude.
03:34 - Bonjour. - Bonjour, Cécile.
03:36 - Alors, toi, tu travailles ici.
03:37 En quoi consiste ton travail exactement?
03:39 - Alors, moi, ça fait 21 ans que je travaille à l'EFS,
03:42 l'établissement français du sang.
03:43 Je suis médecin biologiste et mon travail,
03:45 c'est d'organiser la chaîne francophonale,
03:47 donc du prélèvement, comme ici,
03:48 jusqu'à la délivrance aux patients,
03:50 passant par la préparation et la qualification des produits.
03:53 - Alors, moi, la 1re question qui me vient en tête,
03:55 c'est qui peut donner son sang?
03:57 - Alors, des millions de gens peuvent donner leur sang
03:59 de 18 ans jusqu'à 70 ans.
04:01 Bien sûr, il faut pas être malade, hein,
04:03 mais s'il y a un doute, une question, pas de panique.
04:05 Il y a l'entretien pré-don et le questionnaire.
04:08 On pourra dire si on peut donner ou si on ne peut pas donner.
04:11 - Et il y a aussi une affaire de poids.
04:13 Je crois qu'il faut peser minimum 50 kg
04:15 pour donner son sang, c'est ça?
04:16 - Oui, oui, oui. D'ailleurs, ma fille,
04:18 qui faisait 48 kg, avait été refusée,
04:20 mais dès qu'elle a fait 50 kg, elle a pu donner
04:22 et elle en était très, très fière.
04:23 - Et c'est quoi la quantité de sang qu'on donne, à peu près?
04:26 - Alors, environ 480 ml de sang.
04:29 - Et c'est énorme, c'est presque 1 ml,
04:30 c'est une demi-bouteille d'eau.
04:32 Comment le sang fait pour se reconstituer rapidement?
04:34 Après, on manque pas de sang?
04:35 - Alors non, ça va très, très vite.
04:37 C'est pour ça aussi qu'il faut bien s'hydrater
04:38 avant, pendant, après.
04:40 Et à la fin de la journée, on a reconstitué son volume.
04:43 Pour les globules, il faut un petit peu plus de temps,
04:45 mais ça va très vite.
04:46 - Oui, parce que c'est vrai qu'on peut donner son sang
04:48 de 3 manières différentes.
04:49 Soit le sang total, donc les globules rouges,
04:51 le plasma et les plaquettes,
04:53 soit que le plasma, soit que les plaquettes, c'est ça?
04:56 - C'est bien ça. Max, est-ce que tu peux nous expliquer
04:58 à quoi servent ces éléments dans notre sang?
05:00 - D'abord, le plasma.
05:01 Le plasma, c'est la partie liquide du sang
05:03 qui compose la moitié du volume sanguin.
05:05 Composé à 90 % d'eau salée,
05:08 le plasma permet aux globules rouges et aux plaquettes
05:10 de circuler dans le corps.
05:11 Ensuite, les globules rouges.
05:13 Ça ressemble un peu à des beignets,
05:15 mais sans trous au milieu.
05:16 Ils servent à transporter l'oxygène vers nos organes.
05:19 Les globules blancs, eux,
05:21 ressemblent à un rocher à la noix de coco.
05:23 Ils protègent notre corps contre les agressions extérieures,
05:26 virus, bactéries.
05:27 Et enfin, les plaquettes.
05:29 On les reconnaît facilement.
05:30 Elles ont des bras qui vont un peu dans tous les sens.
05:32 Elles aident à guérir les blessures
05:34 et à empêcher l'hémorragie,
05:36 c'est-à-dire une perte de sang trop importante.
05:39 - Max, je crois que Cécile est prête à donner son sang.
05:42 - Allez, Max, maintenant, c'est à mon tour de donner mon sang.
05:45 - Allez, c'est parti. Merci pour ton geste, Cécile.
05:48 Tu as bien bu, tu t'es bien hydratée?
05:49 - Oui, je suis en pleine forme, je suis prête.
05:52 Alors, tout d'abord, Florence, qui est infirmière,
05:53 va poser un garrot.
05:54 - Oui, et pourquoi il faut mettre un garrot?
05:56 - Parce que ça va serrer la veine dans laquelle on va mettre l'aiguille,
05:59 parce que naturellement, le sang remonte vers le coeur.
06:02 Et si on veut qu'il aille vers la poche,
06:03 eh bien, il faut lui indiquer un autre chemin.
06:05 Et là, c'est parti pour 10 minutes.
06:07 - OK. 10 minutes.
06:09 Et quand on donne son sang à un malade,
06:11 en fait, notre sang, il va être aspiré par son corps?
06:14 - Non, on va lui mettre une aiguille dans sa veine,
06:16 comme pour toi.
06:17 On va mettre la poche en hauteur,
06:18 et naturellement, par gravité,
06:20 ça va rentrer dans le corps du patient.
06:21 - Et à quoi vont servir les 3 composants du sang
06:23 pour pouvoir soigner le malade?
06:25 - Alors, les globules rouges, ça sert surtout
06:28 pour les patients qui sont chroniques,
06:29 parce que la moelle osseuse n'arrive plus à fabriquer
06:31 les globules rouges, ou lorsqu'ils ont des saignements,
06:33 ou lors des interventions chirurgicales.
06:35 Pour les plaquettes, c'est un petit peu pareil.
06:37 Pour le plasma, on peut fabriquer des médicaments,
06:40 par exemple le sérum contre la rage.
06:41 - Ah oui, la rage.
06:42 Alors, si je me trompe pas, c'est une maladie
06:44 qu'on peut attraper quand on se meurt par un chien ou par un renard,
06:47 et si c'est pas soigné, on peut en mourir.
06:48 - OK, donc on se rend compte que donner son sang,
06:50 c'est super important, parce que ça peut vraiment sauver des vies.
06:53 Et qu'est-ce qui peut freiner le don du sang?
06:54 - Alors, souvent, les gens ont peur de l'aiguille.
06:56 C'est pour ça que c'est important, la 1re fois,
06:58 de venir accompagné par sa famille, par ses amis.
07:01 Et on a du personnel qui est là aussi pour assurer.
07:04 C'est un petit geste qui donne des grands effets.
07:06 Ça dure pas très longtemps et c'est très utile.
07:10 - Bah, justement, je pense que c'est bon, là.
07:11 10 minutes sont passées, c'est fini!
07:13 - Ouais, trop bien!
07:14 - Je suis vraiment contente d'avoir refait.
07:16 En plus, ça a pas fait mal.
07:18 - Merci beaucoup, Florence.
07:19 - C'est important de donner.
07:20 Si tout le monde donnait son sang comme toi, Cécile,
07:22 on n'aurait pas de manque de sang,
07:23 parce que les patients, on en a tout le temps,
07:25 donc on a besoin de sang tout le temps.
07:27 Et maintenant, je vais faire comme tu me l'as conseillé,
07:29 boire de l'eau et j'en profiter pour manger
07:32 une petite sucrerie, histoire de me rattraper, d'être en forme.
07:35 - Hé, tu as raison, Cécile, il faut donner son sang,
07:37 c'est très important.
07:38 Maintenant, je vais vous expliquer
07:40 comment le sang circule dans notre corps.
07:43 Et pour ça, j'ai besoin d'un chronomètre.
07:45 Attention, c'est parti!
07:47 Une minute, c'est le temps qu'il faut
07:49 à tout le sang de notre corps pour passer par le coeur.
07:53 Autrement dit, en une minute, notre coeur a pompé
07:57 les 4 à 5 litres de sang qui circulent dans notre organisme.
08:01 Le sang circule à travers un réseau de canaux
08:04 très performants.
08:05 C'est exactement comme l'eau qui circule
08:07 dans des tuyaux plus ou moins gros.
08:09 Il existe trois sortes de vaisseaux sanguins.
08:12 Les veines, qui transportent le sang vers le coeur,
08:15 les artères, qui transportent le sang vers les organes,
08:18 et les capillaires, de minuscules vaisseaux sanguins
08:21 qui relient les veines et les artères.
08:23 Si l'on plaçait tous les vaisseaux sanguins
08:26 d'un adulte bout à bout, on n'atteindrait pas moins
08:29 de 100 000 km de conduit,
08:31 soit environ un quart de la distance Terre-Lune.
08:34 Sacré voyage, ça donne le vertige!
08:37 Il faut garder son sang froid.
08:39 Alors, comment le sang voyage-t-il dans ce réseau?
08:43 Le sang fait un circuit en forme de huit
08:46 grâce au coeur, qui agit comme une pompe.
08:49 D'abord, le sang part du coeur en direction des poumons
08:52 pour que les globules rouges se chargent d'un oxygène,
08:55 en dioxygène plus précisément, la molécule O2,
08:58 la forme d'oxygène qu'on trouve dans l'air.
09:01 Ensuite, le sang revient au coeur
09:03 et repart en direction des autres organes
09:05 pour leur apporter l'oxygène dont ils ont besoin pour fonctionner.
09:08 Et les nutriments des substances
09:10 apportées par notre alimentation,
09:12 ils servent à fournir de l'énergie au corps.
09:15 Le sang véhicule aussi les hormones.
09:18 Ce sont des molécules produites par les organes
09:21 qui servent à transporter des messages chimiques.
09:24 Chez les adolescents, par exemple,
09:26 la testostérone est une hormone qui va provoquer la pousse des poils
09:29 sur le corps et sur le visage.
09:31 Les oestrogènes, chez les filles,
09:33 vont enclencher le développement des seins.
09:36 Le sang apporte nutriments et dioxygène aux organes.
09:41 En échange, ils récupèrent des déchets,
09:42 comme le dioxyde de carbone, par exemple.
09:44 Le sang repasse alors par le coeur
09:47 et il est envoyé vers les poumons
09:49 pour échanger ce dioxyde de carbone
09:52 avec du dioxygène.
09:54 On l'a compris, le sang est tellement vital
09:56 qu'on ne peut pas s'en passer.
09:58 On ne peut pas en perdre trop,
10:00 ce qui peut arriver lors d'un accident de voiture.
10:02 Sinon, c'est la mort assurée.
10:04 Pour éviter de perdre trop de sang
10:06 et de faire ce qu'on appelle une hémorragie,
10:09 il faut connaître les gestes qui sauvent.
10:11 (sonnerie)
10:12 - Salut, Max.
10:13 - Salut.
10:14 - J'ai bien eu ton message.
10:15 Qu'est-ce qui se passe?
10:16 - Ah, viens, Lucas.
10:17 Merci d'être venu parce qu'aujourd'hui,
10:19 on parle de notre sang et en particulier
10:21 de ce qu'on doit faire face à une hémorragie.
10:23 Alors j'ai fait appel à toi car tu fais partie
10:25 du service 1er secours de la Croix-Rouge.
10:27 La Croix-Rouge, c'est une association
10:29 qui vient en aide aux personnes en difficulté
10:31 et qui propose des formations au 1er secours.
10:33 Est-ce que tu peux nous expliquer, en gros,
10:35 en quoi ça consiste?
10:36 - C'est très simple.
10:37 C'est le comportement et les gestes qui sauvent
10:39 à réaliser en cas de situation d'urgence.
10:41 C'est très important de connaître ces gestes.
10:43 Ça peut sauver des vies.
10:44 - Eh oui. Alors tu vas me montrer les gestes à faire
10:46 en cas d'hémorragie quand on saigne beaucoup.
10:48 Déjà, comment on sait si on est face à une hémorragie
10:51 ou à une simple blessure?
10:52 - Alors, comment reconnaître une hémorragie?
10:54 C'est un saignement abondant et continu.
10:56 - Hum-hum.
10:57 - Alors ça veut dire que l'hémorragie
10:59 ne va pas s'arrêter d'elle-même.
11:00 - D'accord.
11:01 - Et abondant car le sang va recouvrir
11:03 en tissu ou en papier en moins de cinq secondes.
11:05 - Ah oui, cinq secondes.
11:06 Ah oui, c'est énorme.
11:07 - C'est très important d'arrêter très vite cette hémorragie
11:09 pour éviter que la personne meure.
11:11 - Eh oui. Alors là, pour bien montrer les bons gestes,
11:14 je propose de jouer un peu la comédie.
11:16 Je vais interpréter une personne qui se blesse.
11:19 Par exemple, je me fais une énorme blessure au bras
11:21 et que ça saigne très abondamment.
11:23 Qu'est-ce qu'il faudrait faire?
11:24 - Alors on va retenir la technique des trois A.
11:26 - Hum-hum.
11:27 - Pour "j'appuie", "j'allonge" et "j'alerte".
11:30 Donc ce que je te propose, c'est d'appuyer toi-même
11:32 sur ta blessure...
11:33 - Hum-hum.
11:34 - Avec le plat de la main, en recouvrant la plaie.
11:36 C'est ce qu'on appelle la compression manuelle.
11:38 - Mais si jamais je suis tombé dans les pommes
11:40 ou que je suis incapable d'appuyer moi-même sur ma blessure?
11:42 - Dans ce cas-là, c'est moi qui vais le faire.
11:44 Alors soit avec un torchon épais ou un sac plastique.
11:47 - D'accord.
11:48 - Le but, c'est de me protéger et de ne pas être forcément
11:51 en contact avec ton sang, car on sait que c'est
11:53 vecteur de maladie.
11:54 - Eh oui.
11:55 - Donc je vais appuyer directement sur la plaie
11:57 et j'en profite pour t'amener au sol et t'allonger.
11:59 - Donc je m'allonge.
12:00 Mais dis-moi, Lucas, pourquoi il faut que je m'allonge?
12:03 - Alors, c'est très simple.
12:04 - T'inquiète, je vais faire moi-même
12:06 la compression manuelle.
12:07 - Ah, merci, Max.
12:08 Une bouteille, quand elle est debout,
12:10 l'eau reste au fond.
12:11 - Ouais.
12:12 - Alors quand on allonge une victime, ça va permettre
12:14 de mieux répartir le sang dans l'organisme
12:16 et d'irriguer les organes nobles que sont le coeur et le cerveau.
12:19 - Alors maintenant que je suis bien allongé,
12:21 je suppose qu'il faut appeler les secours, c'est ça?
12:24 Troisième A.
12:26 J'appuie, j'allonge, j'allonge.
12:29 J'alerte.
12:30 - Exactement, on va appeler le 15 ou le 18,
12:33 donc le SAMU ou les pompiers.
12:35 Et on va en profiter en parallèle pour couvrir la victime,
12:38 donc te couvrir.
12:39 On va utiliser une couverture de survie de ce type-là
12:42 que vous pouvez trouver dans le commerce.
12:44 Mais si vous en avez pas, vous pouvez utiliser
12:46 n'importe quelle plaide que vous avez chez vous.
12:48 - Oui, parce que les gens, quand ils perdent du sang,
12:50 ils ont froid.
12:51 - Exactement.
12:52 Et donc c'est très important de couvrir une victime
12:54 qui a perdu du sang parce que la perte de sang,
12:56 ça refroidit l'organisme.
12:57 C'est ce qu'on appelle l'hypothermie.
12:59 Donc il faut lutter contre l'hypothermie pour éviter
13:01 à la personne de mourir.
13:02 - Eh bien, là, on a fait une démonstration
13:05 avec des gestes de base.
13:06 Mais il est important de suivre des formations
13:08 plus détaillées parce qu'il y a beaucoup,
13:10 beaucoup d'autres choses à savoir.
13:12 - Effectivement, on peut penser notamment à l'utilisation
13:14 d'un garrot.
13:15 Quand la compression manuelle n'est pas efficace
13:17 ou quand vous avez, par exemple, un bout de verre
13:19 dans la plaie...
13:20 - Qu'il faut pas appuyer dessus.
13:21 - Exactement, on va pouvoir utiliser un garrot.
13:23 Alors un garrot, ça ressemble à ça.
13:25 On va l'enfiler au niveau du bras.
13:28 Et on appelle ça un garrot tourniquet
13:30 parce qu'on va tourner avec la barre
13:32 pour arrêter l'hémorragie.
13:33 - On ferme le robinet.
13:34 - Moi, mon petit conseil, c'est de se doter d'un garrot
13:37 de ce type et de le mettre dans la trousse de secours
13:39 qu'on a à la maison.
13:40 - Ah, bah alors promis, Lucas, on va en acheter un
13:43 et le mettre dans la trousse de secours de la cabane.
13:45 Merci, Lucas, de nous avoir appris aujourd'hui
13:47 ces quelques gestes qui sauvent.
13:49 - Merci à toi, Max, et à très bientôt dans la cabane.
13:51 - À la prochaine. Salut, Lucas.
13:53 Et n'oubliez pas, avec vos dons,
13:55 vous pouvez soutenir la Croix-Rouge.
13:58 - Ces gestes de compression sur une plaie
14:01 peuvent sauver une vie.
14:03 Mais ensuite, il n'y a le plus souvent pas d'alternative
14:05 à la transfusion sanguine.
14:07 C'est un acte médical qui consiste à donner le sang
14:10 d'une personne à une autre personne qui en a besoin.
14:13 Alors aujourd'hui, on sait parfaitement
14:15 faire une transfusion, mais ça n'a pas toujours été le cas.
14:18 Avant le 20e siècle, de nombreux essais de transfusion
14:22 se sont soldés par des échecs.
14:24 Ce n'est qu'en 1900 qu'un biologiste
14:26 et médecin autrichien, Karl Landsteiner,
14:29 a compris qu'il y avait différents groupes sanguins
14:32 et qu'ils n'étaient pas tous compatibles
14:34 les uns avec les autres.
14:36 Grâce à cette découverte, le taux de réussite
14:39 des transfusions sanguines augmenta
14:41 et ne cessa de s'améliorer au cours du 20e siècle.
14:44 Ce que Karl Landsteiner a découvert,
14:47 ce sont les différents groupes sanguins.
14:49 A, B, AB et O.
14:52 On peut être de résus négatif ou positif,
14:55 c'est-à-dire A+, A-, B+, B-, etc., etc.
14:59 Mais qui peut donner à qui ?
15:02 Ici, ce sont les personnes receveuses
15:04 et ici, les personnes donneuses.
15:06 Le tableau est prérempli.
15:08 Je vais vous parler de 2 cas particuliers.
15:10 La personne donneuse universelle
15:12 et la personne receveuse universelle.
15:15 La personne donneuse universelle, c'est O négatif.
15:19 Si vous êtes de ce groupe sanguin,
15:21 vous pouvez donner votre sang
15:23 à tous les autres groupes.
15:25 Si vous êtes O positif, en revanche,
15:28 vous pouvez donner, mais uniquement
15:30 aux autres groupes de résus positifs.
15:33 S'il y a un donneur universel, au moins,
15:37 il y a aussi un receveur universel,
15:40 le groupe AB+.
15:42 Effectivement, le groupe AB+
15:44 peut recevoir du sang de tous les autres groupes.
15:47 Mais le groupe AB- ne peut recevoir du sang
15:49 que des groupes de résus négatifs.
15:52 Voilà le tableau complet.
15:54 Vous avez compris, quel que soit
15:56 le groupe sanguin de Cécile,
15:58 elle pourra en donner à un malade du groupe AB+.
16:01 -Tout à l'heure, j'ai donné mon sang.
16:03 Mais où va ce sang, une fois qu'il a été donné ?
16:06 C'est ce que je vais découvrir sur le plateau de préparation
16:09 avec Léna. Bonjour, Léna.
16:11 -Bonjour, Cécile.
16:12 -Tu es la responsable du plateau de préparation.
16:15 Une fois que le sang arrive ici, il va où ?
16:18 -Il y a 2 chemins différents.
16:20 Il y a des tubes qui représentent une partie du sang prélevé
16:23 qui va dans un laboratoire d'analyse
16:25 de façon à identifier le groupe
16:27 et de rechercher des traces de maladies éventuelles
16:30 comme le paludisme, par exemple,
16:32 qui est une maladie transmise par les moustiques
16:35 et qui peut entraîner la mort.
16:37 -Comme c'est une maladie qui se transmet par le sang,
16:40 il vaut mieux être sûr que le sang n'est pas contaminé
16:43 pour ne pas rendre malade le receveur.
16:45 -Exactement. S'il s'avère que le sang est contaminé,
16:48 on prévient le donneur.
16:50 L'autre chemin du sang, c'est ici,
16:52 où on va recevoir l'ensemble des poches
16:54 que l'on va ensuite séparer
16:56 puisqu'on étudie 3 constituants,
16:58 le plasma, les plaquettes,
17:00 et on reçoit du sang total qu'il faudra qu'on sépare.
17:03 -Mais comment vous faites pour séparer les 3 éléments ?
17:06 -Justement, je vais te montrer.
17:08 On va mettre les poches dans une centrifugeuse.
17:11 C'est une grosse machine à laver.
17:13 Ça va tourner très vite et avec l'effet centrifuge,
17:16 on va pouvoir séparer les 3 constituants du sang.
17:19 -Un peu comme l'eau et l'huile.
17:21 -Dans une vinaigrette, tout à fait.
17:23 Ça dure à peu près 20 minutes.
17:25 En sortie de centrifugeuse,
17:30 on voit bien les 3 différents constituants du sang.
17:33 Le plasma, la couche laiteuse,
17:35 les plaquettes, et le concentré de globules rouges.
17:38 -Une fois ces 3 couches, comment vous les mettez
17:41 dans 3 poches différentes ?
17:43 -On vient la placer sur un séparateur
17:45 et, grâce à un système mécanique de presse,
17:48 la machine va compresser les différents constituants
17:51 de façon à les faire glisser dans leurs poches.
17:54 Les globules rouges passent dans la tubulure
17:57 pour aller dans leur poche.
17:59 C'est la même chose pour le plasma,
18:01 qui arrive dans sa poche.
18:03 Les plaquettes vont rester compressées dans la poche initiale.
18:07 Ensuite, on va sécuriser le produit,
18:09 c'est-à-dire qu'on va venir les filtrer.
18:11 Le filtre va permettre de retenir les microbes
18:14 et les plaquettes, c'est différent.
18:16 On va ajouter une solution d'un agent intercalant
18:19 qui va venir agripper les microbes
18:21 et on va les passer sous rayon UV
18:23 pour empêcher le développement des microbes.
18:26 -Ca peut être envoyé à l'hôpital ?
18:28 -Pas tout à fait. J'ai encore quelque chose à te montrer.
18:31 -OK, je te suis.
18:32 On retrouve ici les plaquettes.
18:34 -Oui.
18:35 -Pourquoi elles bougent sur cette plateforme ?
18:38 -Ce sont des produits fragiles
18:40 qui ont des spécificités de conservation.
18:43 Elles sont constamment en agitation pour conserver leur propriété
18:47 et à 22 degrés, sinon, elles s'abîment.
18:49 -Vous recevez combien de dons en moyenne pour la région Haute-France ?
18:53 -En moyenne, on en reçoit environ 800,
18:55 mais sur les grosses journées, ça peut varier.
18:58 Ca peut aller jusqu'à 1 500, 1 600, 1 700 dons par jour.
19:01 -1 700 dons, ça paraît beaucoup
19:03 et pourtant, on manque encore de donneurs en France.
19:06 N'hésitez pas à en parler autour de vous,
19:09 motiver vos parents, vos familles à venir donner leur sang
19:12 à des millions de personnes qui sont sauvées grâce au don du sang.
19:16 On y va et on est à fond, à 100 % !
19:18 -Merci, Cécile.
19:19 Vous l'avez compris, le sang des personnes donneuses,
19:22 comme Cécile, est analysé pour être sûr
19:24 qu'il ne véhicule pas des maladies pendant la transfusion.
19:27 Mais on ne fait pas analyser son sang que lors d'un don.
19:30 On peut le faire aussi pour un bilan de santé.
19:33 On peut découvrir beaucoup de choses grâce au sang.
19:36 Par exemple, si une personne a une infection ou une inflammation,
19:40 et qu'elle manque de fer...
19:42 -Max, on a un appel de Mathieu.
19:44 -Max, comme me l'a demandé sa vie,
19:49 j'ai enquêté pour trouver un substitut au sang humain.
19:52 Cette enquête m'a mené ici, sur cette plage près de Morlaix.
19:55 -Si je suis là, c'est pas pour profiter du vent du large.
19:58 -Oh non. Moi aussi, un peu quand même.
20:00 -Salut, Franck. -Salut, Mathieu.
20:02 -Tu m'as fait venir sur cette plage de Bretagne,
20:05 mais c'est pas pour pêcher.
20:07 -Non, c'est pour te parler d'un ver marin, l'arénicol.
20:10 -C'est celui que vous autres Bretons appelez "busuc",
20:13 et on s'en sert pour la pêche, c'est ça ?
20:15 -C'est exact. Il s'appelle "arénicola marina".
20:18 Il est très présent sur ces plages en Bretagne.
20:21 -C'est les petits tortillons qu'on voit partout ?
20:24 -Totalement. -C'est bon, on y va.
20:26 -Ce ver, c'est un psamivore, mangeur de sable.
20:29 Il va se nourrir de la matière organique
20:31 présente entre les grains de sable.
20:33 C'est pour ça que ces plages sont très propres.
20:36 -Bonjour, busuc ! Le busuc, ce qui est dingue,
20:39 c'est un animal qui existait il y a 450 millions d'années.
20:42 À cette période-là, il y avait des vers comme le busuc,
20:45 il y avait des méduses, mais tout ce qui est poisson,
20:48 animal, vertébré, terrestre, n'existait absolument pas.
20:51 C'est un très vieil animal. Toi, Franck,
20:53 qu'est-ce qui t'a donné envie d'étudier le sang
20:56 de cette petite bestiole ? -Je suis biologiste marin.
20:59 Je m'intéressais à la respiration de ce ver marin.
21:02 Ici, on est sur la zone de balancement de marée,
21:05 de la mer aquatique et du milieu terrestre.
21:08 Je m'intéressais à ce ver marin pour comprendre
21:11 comment il respirait sous l'eau et dans l'air.
21:14 Je me suis intéressé au sang de cet animal
21:17 parce que le sang fait le lien entre l'environnement,
21:20 l'oxygène autour de nous, et la physiologie de l'animal.
21:23 Le champion du monde d'apnée, c'est 11 minutes,
21:26 Guillaume Neri, et lui, c'est 6 heures.
21:29 -On va le remettre dans l'eau.
21:31 Pour étudier ce ver marin, vous êtes obligés
21:34 de les récolter avec votre fourche sur la plage ?
21:37 -Non, je te rassure, c'était avant.
21:39 Aujourd'hui, on élève ces vers dans notre ferme à Coacole,
21:42 à Noirmoutier. Ces vers, les sexes sont séparés.
21:45 Il y a des mâles et des femelles.
21:47 On récupère les spermatozoïdes et les ovocytes,
21:50 on fait de la fécondation in vitro, on les congèle
21:53 et on extrait l'hémoglobine, le sang de cet animal.
21:56 -Pour prélever le sang des busucs,
21:58 vous devez les tuer ? -Ce ver est un invertebré marin.
22:01 Il n'a pas de système nerveux central.
22:03 Il ne craint pas la douleur.
22:05 C'est pour sauver des vies humaines.
22:07 -Vous récupérez ce sang de busucs,
22:09 cette hémoglobine, et vous en faites quoi ?
22:12 -Je vais te montrer ce qu'on va faire.
22:14 -Max, peux-tu nous expliquer à quoi sert notre hémoglobine ?
22:17 -L'hémoglobine, c'est une protéine contenue
22:20 dans les globules rouges. Elle permet de transporter
22:23 l'oxygène des poumons vers les différents organes
22:26 et d'éliminer le dioxyde de carbone des organes
22:29 vers les poumons. La molécule d'hémoglobine
22:32 est comme un atome de fer.
22:34 Dans les poumons au contact de l'oxygène,
22:37 le fer s'oxyde, il rouille
22:39 et donne alors cette couleur rouge vif au sang.
22:42 -Max, Mathieu vient d'arriver dans le laboratoire.
22:45 -Ca y est, je suis arrivé au laboratoire.
22:48 C'est ici que les équipes de Franck vont transformer
22:51 l'hémoglobine du ver marin.
22:53 Mais pourquoi faire, Franck ?
22:55 -Parce que Mathieu, le sang de l'araignicol
22:58 peut remplacer le sang humain.
23:00 -C'est un sang-humain.
23:02 -Il n'a pas de typage sanguin,
23:04 il est compatible avec tous les groupes sanguins humains.
23:08 -Le problème du sang humain,
23:10 c'est qu'on ne peut pas le conserver indéfiniment.
23:13 On peut le conserver pendant 42 jours.
23:16 L'hémoglobine de ver marin, on peut la conserver combien de temps ?
23:20 -C'est de l'hémoglobine en poudre.
23:22 On peut garder cette hémoglobine pendant 5 ans.
23:25 Il suffit de rajouter de l'eau pharmaceutique
23:28 pour que ça soit en bonne santé.
23:30 -Ces colonnes servent à quoi ?
23:32 -Viens, je vais te montrer.
23:34 Cette colonne contient du gel.
23:36 On va filtrer l'hémoglobine d'araignicol.
23:39 C'est un peu comme un tamis.
23:41 On va filtrer du sable, on va éliminer les protéines.
23:44 -Est-ce qu'on pourrait se servir du sang de ver marin
23:47 pour faire des transfusions sanguines à des humains ?
23:50 -C'est l'objectif.
23:51 Mais c'est en validation, pas autorisé par les autorités sanitaires.
23:55 -Ce serait une super avancée scientifique
23:58 pour les humains.
23:59 -Il manque 100 millions de litres de sang dans le monde
24:02 pour satisfaire les besoins de la population mondiale.
24:05 Mais aujourd'hui, ce produit est utilisé
24:07 dans les transplantations d'organes.
24:09 -La transplantation d'organes, c'est lorsqu'on remplace
24:12 un organe malade par un organe en bonne santé
24:15 qui provient d'un donneur.
24:17 On peut remplacer un coeur, un rein.
24:19 Dans ce cas-là, le ver marin nous servirait à quoi ?
24:22 -Quand tu déconnectes un greffon d'un donneur
24:25 et qu'on va le greffer chez un receveur,
24:28 il va être oxygéné par la circulation sanguine du donneur.
24:31 Cette hémoglobine d'aryl-nicol permet de donner de l'oxygène
24:34 à ces greffons et de permettre la survie des greffons.
24:37 Un poumon, c'est 6 heures.
24:39 Avec cette technologie, on peut le garder 48 heures.
24:42 On peut transporter les greffons plus longtemps
24:45 et donner des organes en bon état aux chirurgiens.
24:48 -Merci de m'avoir fait découvrir cet animal extraordinaire.
24:51 -Salut, Mathieu.
24:52 -Et moi, je rentre à la cabane.
24:54 D'autres entreprises dans le monde
24:56 ont appliqué du sang, mais pour le moment,
24:59 c'était pas encore au point.
25:01 On ne peut pas se passer des dons de sang.
25:04 Le sang est essentiel à notre vie.
25:06 Il circule à travers les vaisseaux sanguins
25:09 pour transporter tout ce dont notre corps a besoin.
25:12 On peut donner son sang, comme Cécile l'a fait,
25:15 à ceux et celles qui ont perdu du sang suite à un accident
25:18 ou qui n'arrivent pas à en produire suffisamment.
25:21 Si on perd trop de sang, on peut en mourir.
25:24 Vous pouvez en suivre une formation.
25:27 On a tous et toutes le pouvoir de sauver des vies.
25:30 -Un pour tous.
25:33 -Tous bonheur !
25:34 -Vous savez ce que j'aime dans le don du sang ?
25:37 A part le fait de sauver des vies.
25:39 -Non, je vois pas.
25:40 -Je donne ma langocha.
25:42 -C'est le petit goûter après le don.
25:44 Ils vous donnent un petit gâteau
25:46 et des boissons sucrées pour être sûrs que tu repartes en forme.
25:50 -Tu adores aussi revenir à la cabane...
25:53 -Et refaire un goûter !
25:55 -Ce que t'aimes bien, c'est le goûter.
25:58 -Pas que ça !
25:59 -Un don du sang, un goûter, un retour à la cabane, un goûter...
26:03 -Il faut qu'on se dépêche.
26:05 -On a prévu quelque chose ?
26:07 -Le goûter !
26:08 -Le goûter !
26:09 -Le goûter !
26:10 -Le goûter !
26:11 SOUS-TITRAGE : RED BEE MEDIA
26:14 Générique
26:16 ...
26:23 ♪ ♪ ♪
26:26 [SILENCE]

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