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C’est la comédienne Géraldine Nakache qui est venue ce matin partager un café avec nous ! Elle est à l’affiche de « Je ne suis pas un héros » de Rudy Milstein.

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Transcription
00:00 -On a beaucoup de chance ce matin, car on est avec une comédienne que j'adore,
00:02 déjà, moi, personnellement, mais en plus, que tout le monde adore,
00:04 c'est Géraldine Nacka.
00:05 -Bonjour, Géraldine. -Bonjour.
00:06 -Bienvenue. -Merci.
00:07 C'est moi qui ai de la chance de m'être réveillée si tôt pour être en bonne compagnie.
00:11 -Justement, il paraît que vous n'êtes pas du tout du matin, c'est vrai ?
00:13 -Mais c'est complètement faux.
00:14 -Ah bon ? -Alors non.
00:15 Je suis vraiment du matin.
00:17 -Vous aimez bien vous lever le matin ?
00:18 -C'est-à-dire que j'aime bien, c'est la vraie vie, de se lever le matin,
00:20 d'accompagner les enfants à l'école et tout, et je suis pas contrariée à l'idée de devoir le faire.
00:26 J'ai des amis qui sont très contrariés quand ils se réveillent le matin trop tôt.
00:28 -Vous êtes de bon poil quand ça sonne ?
00:29 -Oui, disons que je me dis que je suis volontaire.
00:32 -Ça y est, c'est parti.
00:33 -Oui, je me dis "Allez, faut y aller, faut y aller",
00:35 mais non, je suis pas très contrariée à l'idée de me réveiller tôt le matin.
00:39 D'ailleurs, je préfère me réveiller tôt le matin pour pouvoir faire la marmotte le soir.
00:42 -Exactement. C'est comme nous, en fait, c'est un peu notre vie.
00:44 -Vous êtes à l'affiche d'un film qui fait du bien, que j'ai beaucoup aimé,
00:46 qui s'appelle "Je ne suis pas un héros".
00:48 Ça sort aujourd'hui au cinéma, donc je l'ai dit, c'est un vrai film qui fait du bien.
00:52 Tous les acteurs dont vous sont super.
00:55 On a besoin de ce genre de film en ce moment.
00:57 -Ah oui.
00:58 D'ailleurs, quand on s'est baladés à travers la France avec le casting,
01:01 avec Rudi Milstein, le réalisateur, on nous disait ça souvent...
01:04 -Et Vincent De Dienne. -Et Vincent De Dienne, qui est formidable.
01:06 On nous disait ça souvent à la fin des projections.
01:08 "Merci, ça fait du bien, ce film."
01:09 Le film est formidable.
01:11 Pardon, c'est un argument marketing un peu nul, mais c'est vrai.
01:14 Je l'adore, ce film. Il est génial.
01:15 -Vous avez raison.
01:17 Ça se sent quand les comédiens et les comédiennes viennent,
01:18 quand ils croient dans le film et quand ils ne croient pas.
01:20 Il y a un truc qui brille et un truc qui ne brille pas.
01:21 En revanche, on voit dans un rôle qui ne vous ressemble pas
01:23 à ce qu'on voit d'habitude.
01:24 -Ah, c'est le moins qu'on puisse dire.
01:25 -Physiquement, dans ce que vous incarnez,
01:27 vous êtes un peu la Erin Brokovitch, la justicière,
01:31 et en face de vous, vous avez un peu le malade imaginaire
01:32 qui est Vincent De Dienne. -C'est ça.
01:34 -Et puis Hélène Smil, le personnage que j'interprète,
01:36 est une personne certes en colère, mais qui a un langage...
01:40 Comment on peut dire ? Fleuri, pour être un peu...
01:43 -Elle est vulgaire. -Je te dis.
01:44 -Elle est vulgaire.
01:45 -Elle dit tout ce qu'elle pense absolument sans filtre.
01:47 Et il s'avère que son champ lexical n'est pas des plus sympathiques.
01:51 Mais en revanche, ce qu'elle pense, finalement, la forme est dégueulasse,
01:54 mais le fond n'est pas si faux.
01:56 -Ce côté Brokovitch, vous l'avez dans la vie ou pas ?
01:59 -Moi, c'est vrai que je peux être en colère,
02:01 je partage cette colère avec ce personnage-là
02:03 et je peux avoir envie de défendre la veuve et l'orphelin.
02:06 C'est vrai.
02:07 On est tous un peu comme ça, je crois.
02:08 C'est très féminin, aussi, ça, non ? -Oui, c'est vrai.
02:10 Qu'est-ce qui vous a plu dans ce personnage-là ?
02:12 -Justement, cette façon de vouloir absolument dire la vérité,
02:16 d'aller la trouver, de la mettre sous les yeux de tout le monde
02:18 et puis de parler des invisibles, ceux qu'on n'entend pas,
02:21 qui aboient parfois et qu'on essaye de bloquer comme ça,
02:23 de corneriser, et ça, ça m'intéresse.
02:25 Le film tout entier, en fait, ce que raconte le film,
02:28 me touche énormément.
02:29 -Peut-être on va en voir un petit bout. -Ah, magnifique !
02:33 -T'as besoin d'aide ?
02:34 Non, je veux dire, t'as besoin... Je suis junior, en fait.
02:38 Je cherche de nouveaux dossiers.
02:39 -Il est avec moi.
02:43 -Pourquoi t'es venu avec la serveur ?
02:45 -Non, il travaille dans le cabinet.
02:47 -Regarde, Ains.
02:48 -Eh bien...
02:49 -J'en ai marre de tous ces connards avec leurs thunes de merde !
02:51 -C'est moi qui m'occupe de l'affaire.
02:52 -Hein ?
02:53 -C'est pas moi, personnellement, mais c'est le cabinet.
02:56 -Ah, dommage.
02:57 -Pardon. Je suis désolé, je suis en retard.
03:00 -Pourquoi t'as pas pu finir le mémo ?
03:01 -Je suis allé chez le médecin, il m'a diagnostiqué un cancer.
03:04 -Je te trouve très courageux, Louis.
03:06 -C'est bien ça. Tout va bien.
03:10 -Comment ça ?
03:11 -Je suis désolé de vous avoir inquiété pour rien,
03:12 mais vous savez, j'en vois tellement que...
03:14 -Ah ouais, mais c'est dommage,
03:16 parce que c'est grâce à ça que t'as eu une promotion.
03:17 -Tes parents, ils s'aiment parce que t'as un cancer.
03:20 -A partir d'aujourd'hui, c'est que des bains d'eau !
03:22 -Oui !
03:23 -Et t'as pécho une meuf parce que t'as un cancer.
03:26 -Ouh !
03:27 -Aujourd'hui, y a des gens qui sont malades.
03:28 Je sais pas si tu comprends ce mot "malade".
03:30 -Je pense qu'il comprend,
03:31 parce qu'il vient juste de débuter une chimiothérapie.
03:34 N'est-ce pas ?
03:35 -Donc t'as loué un cancer pour nous faire de la peine.
03:38 -Qui loue-toi, la meuf ?
03:40 -Bonjour, bonjour.
03:43 -Bonjour, ton cul !
03:44 -De toute façon, je me sens pas direct.
03:46 -C'est vrai, elle a un langage fleuri.
03:48 Elle est en colère dans le film.
03:50 Qu'est-ce qui vous met, vous, en colère dans la vraie vie ?
03:52 -C'est toutes les incivilités, quoi.
03:56 Pas tenir la porte, pas dire pardon...
03:58 Ça me met en colère.
03:59 Peut-être parce que je suis maman et que je suis en plein dedans.
04:02 Enfin, je suis en plein dedans.
04:03 On est dedans à peu près pendant 18 ans, avec les enfants,
04:06 à répéter "faut dire merci".
04:07 C'est ça, fourchette basse, absolument.
04:09 Mais c'est vrai que les incivilités, je trouve ça difficile.
04:11 Je trouve ça mieux, pour le vivre ensemble,
04:14 qu'on soit tous polis.
04:16 C'est pas très, très compliqué.
04:17 Bonjour, merci, au revoir.
04:19 Ça va.
04:19 -Sarah Dean, ce film s'appelle "Je ne suis pas un héros".
04:22 À Télématins, on a retrouvé l'une de vos héroïnes,
04:24 une héroïne de votre enfance, figurez-vous.
04:25 Vous pensez à qui, là, comme ça, spontanément ?
04:27 -De mon enfance ? Annie Dupéré ? Agnès Jaoui ?
04:30 -Eh bien, pas du tout. -Pas du tout.
04:31 Waouh !
04:32 -Bonjour, Géraldine.
04:34 Je suis très contente de pouvoir discuter avec toi,
04:37 bien que je ne te vois pas.
04:39 Écoute, je ne sais pas si tu me reconnais,
04:42 parce qu'il y a vraiment très, très longtemps que je ne t'ai pas vue.
04:45 Tu étais une élève très sérieuse,
04:48 qui avait besoin aussi qu'on s'occupe de toi.
04:52 Mais tu étais très gaie, tu avais toujours le sourire.
04:55 Tu étais vivante.
04:56 C'était un plaisir de t'avoir comme élève.
04:59 Alors, écoute, j'espère que je ne t'ai pas traumatisée
05:02 en tant qu'enseignante.
05:03 Tu te rappelles, un jour,
05:06 tu as eu un problème avec une calculatrice
05:09 ou quelque chose comme ça,
05:10 mais je ne me souviens pas vraiment de l'événement.
05:13 Enfin, essaye d'y réfléchir.
05:15 -Ah, mais je le connais, le problème, c'est Mme Cassard.
05:18 -Oui, Mme Cassard, maître de CN2.
05:20 -Vous m'avez terrorisée.
05:22 -C'est vrai ? -Je vous en prie.
05:23 Non, elle n'était pas méchante,
05:25 mais moi, j'avais un peu peur de Mme Cassard,
05:27 parce que c'était l'enseignante la plus...
05:30 "Est-ce que tu es dans la classe de Mme Cassard ?"
05:32 Vous la connaissez, cette classe ?
05:33 "Si t'as Cassard !" Voilà, c'était ça.
05:36 Et effectivement, avec Mme Cassard, c'est dingue.
05:39 -C'est quoi, cette histoire de calculatrice ?
05:40 -En fait, on avait un contrôle de maths.
05:42 Elle était prof de mathématiques.
05:44 On avait un contrôle de maths, enfin, elle était prof tout court.
05:47 Et c'était le contrôle où on devait apprendre
05:49 à utiliser la fameuse calculatrice.
05:50 Et donc, elle dit "Sortez vos copies",
05:52 parce qu'elle parlait... Elle était un peu sèche, Mme Cassard.
05:55 -En fait, c'est un hyper mauvais souvenir.
05:56 -Non, c'est super.
05:58 Et elle dit "Sortez vos copies doubles, sortez votre calculatrice",
06:00 et donc, je sors ma calculatrice, sauf que c'est la télécommande.
06:03 -La télécommande. -Eh oui.
06:04 Et donc, du coup, je dis, parce que je connais, je sais,
06:07 je dis "C'est pas moi, c'est mon père."
06:08 J'ai eu zéro, mon père a été convoqué.
06:10 En fait, mon père, pour faire une blague,
06:11 avait échangé la calculatrice avec la télécommande de la maison.
06:14 -C'est génial, mais ça m'a fait une blague qui m'a coûté 0 sur 20.
06:17 -Et vous avez su tout de suite que c'était votre père qui avait eu une blague ?
06:19 -C'était évident pour moi,
06:21 sauf qu'on fait pas ces blagues-là avec Mme Cassard.
06:22 -Ah non, pas avec Mme Cassard.
06:23 Il y a que M. Prota. M. Prota était du haut.
06:25 -Ah bah voilà, ça doit être l'ami de M. Prota, Mme Cassard.
06:28 Mais merci, c'est incroyable que vous l'ayez retrouvée.
06:30 Je l'embrasse très fort.
06:31 -Voilà, Mme Cassard.
06:32 -Est-ce que vous étiez les deux à la gare d'en-l'ave ?
06:33 Il y a eu un moment de sidération ?
06:35 -Imaginez bien, c'était mon enseignante,
06:37 et c'était aussi l'enseignante de mon frère,
06:39 qui a 7 ans de plus que moi.
06:40 Donc Mme Cassard, c'était une sommité à l'école.
06:42 -C'est un pilier de la famille.
06:44 -Ah ouais.
06:45 -Juste un petit mot pour Mme Cassard,
06:46 mais à Vincent Donihan, il y a une vraie complicité entre vous deux.
06:49 Elle vient d'où, cette complicité avec ce garçon ?
06:51 -Elle vient du coeur.
06:53 Je sais pas si on s'est reconnus, mais on s'est rencontrés il y a un moment, déjà.
06:56 J'avais été voir son seul en scène à la fois qu'il jouait au Café de la danse.
07:00 Et je sais pas, j'avais trouvé ce garçon brillant, évidemment très drôle,
07:04 et puis on habitait le même quartier,
07:05 donc on avait décidé de boire ce fameux café,
07:08 qui s'était jamais arrêté, et puis après, voilà...
07:11 On a travaillé ensemble sur notamment la série de Jonathan Cohen, "La Flamme".
07:15 Et quand on s'est retrouvés sur le film de Rudi Milstein,
07:17 on s'est dit qu'il faudrait faire tous nos films ensemble,
07:18 donc je lance un appel.
07:20 N'hésitez pas à nous proposer des films, Vincent et moi.
07:22 -Ils se vendent par deux.
07:23 -Absolument. On est un pack.
07:26 -Vous touchez pas à votre télécommande, surtout.
07:27 Vous restez avec nous, on revient dans quelques instants
07:29 pour la suite de Télématin avec Géraldine Lacache
07:30 et peut-être Madame Cassard encore.
07:32 -Ah bon ? -Non.
07:33 *musique*

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