Lorsqu'un vol à main armé est commit à la Common Wells Bank en Australie, la brigade de répression du banditisme va déployer toutes ses ressources pour enrayé la progression d'un groupe de malfaiteurs. Contre toute attente, les criminels eux mêmes vont mener les enquêteurs tout droit à leurs incarcération.
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00:00 [Musique]
00:14 Un peu avant 10h, un camion de transport de fonds s'est arrêté devant un guichet automatique de banque à Flemington, dans la banlieue de Melbourne.
00:28 Les convoyeurs étaient venus réapprovisionner le distributeur qu'ils trouvent à l'intérieur.
00:32 Après avoir pris toutes les mesures de sécurité nécessaires,
00:39 Mohamed s'est posté à l'extérieur de la banque pour surveiller la rue,
00:43 pendant que Rebecca portait les sacs contenant l'argent à l'intérieur.
00:47 Et c'est au moment où elle est entrée dans la banque que Mohamed a vu deux hommes surgir de l'arrière d'un pick-up rouge stationné sur sa gauche.
00:55 [Musique]
01:04 Les deux hommes étaient armés et portaient des cagoules.
01:08 Le chauffeur du fourgon a pu voir les deux hommes dans son rétroviseur et il a su qu'il s'agissait d'un braquage.
01:22 Il a tout de suite quitté les lieux et a contacté la police pour l'informer qu'un vol à main armée était en train de se produire.
01:27 Rebecca et Mohamed se sont précipités à l'intérieur de la banque, dans la chambre forte, mais ils n'ont pas eu le temps de fermer la porte derrière eux.
01:35 Un des voleurs a ouvert la porte.
01:43 Le premier coup de feu était tiré par l'un des malfaiteurs.
01:49 Il a menacé les deux convoyeurs pour qu'ils lui donnent l'argent qui se trouvait dans les sacs à l'intérieur de la chambre forte.
01:54 Mohamed et Rebecca ont fait feu pour se protéger.
01:58 Pendant la fusillade, le voleur a tenté de pénétrer dans la chambre forte pour attraper les sacs.
02:15 L'une des balles est passée si près de la tête de Mohamed qu'il a pu sentir la chaleur du projectile qui fusait.
02:20 À cet instant, Mohamed a bien cru qu'il allait mourir.
02:28 Mohamed s'est aperçu qu'il ne lui restait plus qu'une balle dans son arme.
02:35 Il savait qu'à la première occasion, il devrait tirer sur l'homme cagoulé.
02:40 Il est mort !
02:42 Il y a eu un silence dans la banque et Mohamed en a profité pour recharger son arme.
02:53 Et l'un des criminels lui a crié qu'il allait mourir pour avoir osé faire ça.
03:00 Tu vas mourir, mec ! Donne-moi l'argent ! Donne-moi ce foutu fric !
03:04 Le voleur a une nouvelle fois passé la porte de la chambre forte.
03:08 Rebecca se souvient avoir vu un gant jaune agripper la lanière du sac contenant l'argent.
03:13 Elle a visé et tiré sur l'agresseur. Elle a cru l'avoir touché.
03:17 Il y a eu une courte pause et les convoyeurs ont compris que les deux hommes étaient partis.
03:21 Ils sont sortis à temps pour voir le pick-up rouge partir sur Escorts Road.
03:32 Mohamed a essayé de relever la plaque d'immatriculation mais ils étaient déjà trop loin.
03:37 On a deux criminels armés. On pense que l'un d'entre eux a été touché deux fois. Probablement à l'avant-bras.
03:43 À l'extérieur de la banque, il y avait deux morceaux de bois sur la route et on a pu y relever un peu de sang.
03:54 Il y avait aussi des gouttes de sang sur le carrelage juste à l'entrée de la banque.
04:01 J'ai prélevé un échantillon pour faire un test ADN qui pouvait nous permettre d'identifier le criminel.
04:07 On savait qu'on avait affaire à des criminels expérimentés.
04:13 Mais avec un peu de chance, cette personne serait enregistrée dans nos fichiers.
04:19 En attendant les résultats, les enquêteurs tentent d'étudier d'autres pistes.
04:29 Un témoin passait à vélo sur Rescours Road au moment du braquage.
04:34 Il a vu deux hommes cagoulés et armés se précipiter à l'intérieur de la banque.
04:39 L'homme a cru qu'ils étaient en train de tourner un film et a voulu y jeter un oeil.
04:48 Il a traversé la rue et a essayé de regarder à travers la vitre pour voir ce qu'il se passait.
04:54 Malheureusement, le reflet sur la vitre ne lui a pas permis de voir ce qu'il se passait à l'intérieur.
04:59 Mais il a entendu plusieurs coups de feu.
05:02 Et à ce moment-là, il ne savait plus si c'était un film ou un vrai braquage.
05:08 Il s'est éloigné de la devanture et c'est là que les deux voleurs sont sortis de la banque
05:14 et ont sauté dans le pick-up rouge avant de disparaître sur Rescours Road.
05:22 Ce témoin a eu le temps de relever la plaque d'immatriculation du véhicule.
05:26 Un témoin a identifié la voiture.
05:30 Il s'agit d'un pick-up rouge.
05:33 Une rapide vérification confirme que la voiture rouge a été volée.
05:40 Elle est retrouvée quelques minutes plus tard.
05:45 Mais permettra-t-elle de rassembler suffisamment de preuves pour arrêter les criminels ?
05:51 La police recherche un homme armé, blessé ce matin lors d'un braquage.
05:55 Deux hommes cagoulés ont volé près de 100 000 euros en liquide
05:58 après avoir tendu une embuscade à deux convoyeurs de fonds venus remplir les distributeurs automatiques.
06:03 Tous les coups de feu ont été tirés à l'intérieur de la banque.
06:08 Aucun passant n'aurait pu être touché.
06:10 Mais c'était une tentative très risquée de la part des criminels.
06:13 J'ai été contacté par les techniciens de scène de crime
06:18 pour une affaire de fusillade et de vol à main armée à Flemington.
06:22 Quand je suis arrivé sur place, c'était un véritable carnage à l'intérieur.
06:28 Il y avait 14 impacts de balles dans la banque.
06:33 Et compte tenu des marques laissées par les balles,
06:40 de la position des deux convoyeurs et de celle des deux criminels,
06:47 on en a conclu que le convoyeur avait tiré six balles,
06:51 que sa collègue en avait tiré quatre
06:55 et que quatre autres balles provenaient de l'arme du criminel.
07:00 Deux dans le sol en béton et deux autres dans la chambre forte.
07:07 L'une a touché le distributeur
07:13 et l'autre s'est enfoncée dans le mur,
07:15 juste au-dessus de la tête du convoyeur.
07:18 Ce qui laisse deux tirs inexpliqués.
07:24 Il est possible que ces deux balles aient touché l'un des deux criminels
07:33 et qu'elles soient restées dans le corps,
07:37 à moins de l'avoir traversé et d'être restées coincées dans les vêtements.
07:42 Le criminel blessé qui a laissé des gouttes de sang derrière lui
07:45 s'est enfui avec son complice dans le pick-up rouge qui vient d'être retrouvé.
07:49 On a localisé la voiture, elle est en feu sur Mulgrave Street.
07:57 On a au moins trois ou quatre témoins qui ont poursuivi les criminels.
08:05 Quand on est arrivé sur Mulgrave Street,
08:07 un témoin est venu nous dire qu'il passait sur Ray's Corse Road au moment du braquage.
08:11 Il a dit avoir vu les deux criminels quitter la banque et sauter dans un pick-up rouge.
08:19 C'est alors qu'il a décidé de faire demi-tour et de les suivre.
08:23 Il les a suivis dans Eastwood Street,
08:26 et les a emmenés vers le bureau de la police.
08:28 Il a été arrêté par un policier,
08:31 et il a été emmené par un autre policier pour les suivre.
08:34 Il les a suivis dans Eastwood Street, puis dans Mulgrave Street.
08:37 À un moment, il a voulu percuter leur véhicule,
08:40 mais il s'est ravisé en voyant qu'ils étaient armés.
08:42 Il a vu la voiture percuter de plein fouet une barrière,
08:51 et le plus grand des deux hommes sortir de l'arrière du pick-up.
08:54 L'autre homme a retiré sa cagoule,
08:58 pour faire une description détaillée de son visage.
09:01 Ensuite, il a vu le plus petit des deux verser un liquide sur la voiture,
09:08 avant d'y mettre le feu.
09:10 Au bout de quelques mètres, il a fait demi-tour et s'est précipité vers la voiture
09:25 pour récupérer ce qui semblait être un sac.
09:28 Il a ensuite vu cet homme courir avec un bras en feu
09:31 et essayé de l'éteindre avec l'autre main.
09:33 Deux criminels à pied se dirigent vers le sud,
09:40 dans une ruelle perpendiculaire à Mulgrave Street.
09:43 En mettant le feu à la voiture,
09:48 les agresseurs voulaient détruire toutes les preuves.
09:51 Malheureusement, ils n'ont pas réussi.
09:56 Malheureusement pour eux, le feu n'a pas été détruit.
09:59 Je ne crois pas que le criminel avait l'intention de laisser son arme à l'intérieur,
10:15 mais il a paniqué et la blessure de l'un d'entre eux les a déstabilisés.
10:24 Il y a des taches de sang dans la ruelle.
10:26 Nous demandons la permission de suivre les traces
10:28 plutôt que de faire appel à la brigade synophile.
10:31 Permission accordée.
10:36 Là où la voiture s'est encastrée dans la barrière,
10:40 il y avait une ruelle qui partait vers le sud.
10:43 Elle traversait Smith Street.
10:45 Et dans cette ruelle, il y avait des traces de sang
10:47 qui indiquaient que l'un des criminels saignait.
10:50 Et vu la quantité et la nature des traces,
10:52 on a su que sa blessure était grave.
10:55 On a prélevé un échantillon de ce sang pour faire des tests ADN.
10:59 Les traces de sang se sont mystérieusement interrompues dans Smith Street,
11:03 ce qui voulait dire qu'ils avaient pris la fuite dans un autre véhicule.
11:07 Il y a une mare de sang, il semblerait qu'il se soit arrêté
11:09 quelques secondes avant de voler une autre voiture.
11:12 Le jour du braquage, on a été contactés par la brigade criminelle.
11:17 On m'a envoyé une adresse sur Smith Street à Flemington.
11:21 Un témoin avait vu les deux criminels courir dans une ruelle
11:25 et monter dans une voiture garée juste devant chez elle.
11:28 J'ai une description basique des deux hommes.
11:31 L'un d'entre eux fait environ 1,85 m.
11:34 Elle m'a dit avoir vu deux hommes.
11:38 L'un d'entre eux portait une cagoule.
11:41 L'autre était à découvert et elle a pu voir son visage.
11:44 L'autre fait un coup de poing.
11:48 L'autre fait environ 1,73 m de corpulence moyenne.
11:53 Il approcherait de la quarantaine et serait brun aux cheveux courts.
11:57 Je lui ai posé des questions pour faire un portrait robot de cet homme
12:04 qui ne portait pas de cagoule.
12:06 On a reproduit son visage à la manière d'un puzzle.
12:10 On commence avec les parties les plus caractéristiques du visage,
12:13 celles dont peut se souvenir le témoin.
12:15 Que ce soit la coiffure, la forme de la mâchoire.
12:18 Ensuite, on essaie de rassembler les pièces du puzzle pour aboutir à...
12:22 À toutes les unités, on a la description du second véhicule volé.
12:26 La plaque d'immatriculation est OVV442.
12:29 Il s'agirait d'un break blanc des années 80.
12:31 Mais les informations correspondraient à une berline de 83
12:34 provenant d'un garage de Benalla.
12:37 On a commencé à se demander si les plaques avaient été volées
12:42 parce que toutes les informations qu'on obtenait étaient fausses.
12:45 Ça nous a conduit à faire des recherches plus poussées
12:47 et à trouver des variantes de la plaque d'immatriculation
12:49 avec les chiffres et les lettres qu'on nous avait fournis.
12:52 C'est comme ça qu'on a obtenu des informations sur un break
12:57 qui avait été volé dans la région de Middle Park environ trois semaines auparavant
13:01 et dont la plaque était QVV442.
13:10 L'erreur est rapidement corrigée,
13:12 mais les criminels ont déjà pris de l'avance.
13:14 Malheureusement pour eux, ils ont choisi la mauvaise voiture
13:17 et la mauvaise porte de sortie.
13:19 Quelques minutes après le braquage,
13:24 la police a compris qu'elle a affaire à des professionnels
13:26 et puisqu'en volant les 100 000 euros, l'un d'entre eux a été blessé,
13:30 la police a mis tous les hôpitaux de la région en état d'alerte.
13:33 Elle cherche aussi activement le second véhicule de fuite.
13:38 Dans les heures qui ont suivi le braquage,
13:40 on a émis un avis de recherche pour le break immatriculé QVV442.
13:46 L'une des pistes susceptibles de nous fournir des informations
13:53 était le nouveau système de péage de Melbourne.
13:56 Les voitures équipées d'un dispositif
13:58 peuvent emprunter une voie réservée à la police
14:00 et les véhicules de la région peuvent être envoyés en route.
14:03 Les voitures équipées d'un dispositif peuvent emprunter une voie réservée
14:07 qui leur permet de passer le péage sans s'arrêter,
14:09 moyennant un abonnement.
14:11 Mais si la voiture n'est pas équipée,
14:15 des caméras détectent la fraude
14:17 et le coupable devra payer une amende.
14:20 Grâce à ce système, on a appris que la voiture volée
14:26 était passée sur le pont par le péage
14:28 et qu'elle avait été filmée par la caméra
14:30 parce qu'il n'avait pas payé le passage.
14:33 À ce stade de l'enquête, on n'avait aucune idée
14:35 de l'identité des deux criminels responsables du braquage.
14:38 On est retournés voir le premier véhicule volé.
14:43 La zone avait été sécurisée pour sauvegarder les preuves
14:46 qui pouvaient se trouver dans le véhicule
14:48 et nous permettre d'identifier les voleurs.
14:50 En examinant la voiture, on a trouvé une corde et une paire de gants
14:56 que le voleur portait probablement au moment du braquage.
14:59 Et quand on a parlé au propriétaire de ce pick-up rouge,
15:02 il nous a dit qu'il manquait des rouilles des pneus
15:05 et aussi que le reste d'armoire brûlée
15:07 qui se trouvait à l'arrière du pick-up ne lui appartenait pas.
15:10 On a réinterrogé les gens du quartier
15:18 où la voiture avait été volée.
15:20 On a trouvé un petit débris de poudre
15:22 et on a demandé à la police de l'hôpital
15:24 de nous en parler.
15:26 On a réinterrogé les gens du quartier
15:28 où la voiture avait été volée.
15:30 Et on n'a rien trouvé qui puisse nous éclairer
15:32 sur l'identité des criminels.
15:34 Mais les armes retrouvées à l'arrière du pick-up
15:36 leur offrent une piste solide.
15:38 Environ une semaine après le braquage,
15:43 la balistique nous a contactés et nous a donné des informations
15:46 sur les trois armes à feu retrouvées sur Mulgrave Street avec le pick-up.
15:50 Ils nous ont dit que deux d'entre elles,
15:53 le fusil de calibre 12 et celui de calibre 22,
15:55 avaient le numéro de série effacé.
15:57 En revanche, ils avaient réussi à relever le numéro du revolver
16:02 et avaient découvert qu'il avait été utilisé
16:04 au cours d'un braquage en janvier 2001.
16:06 Soit cinq semaines seulement avant l'attaque de la banque à Flemington.
16:12 Les convoyeurs et les clients de la banque
16:16 ont été obligés de se coucher sur le sol
16:18 sous la menace d'une arme quand les voleurs
16:20 se sont emparés d'un camion blindé à tout rack.
16:22 Le braquage a été commis de la même façon,
16:24 dans le sens où les deux convoyeurs étaient sur le point
16:26 de réapprovisionner un distributeur de tout rack
16:28 quand ils ont été pris en embuscade par deux voleurs armés.
16:31 Ils ont été contraints de se coucher sur le sol
16:34 et les criminels en ont profité pour leur voler une arme,
16:36 ainsi que l'argent destiné au distributeur.
16:39 Quand on a découvert que le revolver utilisé
16:42 dans le braquage de Flemington avait été volé
16:44 à un convoyeur lors du précédent braquage,
16:46 on a su qu'on avait affaire à des criminels
16:49 qui avaient au moins commis deux actes de ce genre.
16:53 Leur intuition est la bonne.
16:55 Tout comme l'arme, le sang retrouvé devant la banque de Flemington
16:58 est lié à un autre vol, une affaire non résolue depuis cinq ans.
17:02 Il s'agissait d'un cambriolage pendant lequel
17:08 les deux criminels avaient pénétré dans un centre commercial
17:10 après sa fermeture.
17:12 Ils étaient entrés dans une bijouterie en brisant une fenêtre.
17:19 Ils avaient ensuite été arrêtés.
17:21 Ils avaient ensuite cassé plusieurs vitrines
17:23 et l'un d'entre eux s'était coupé.
17:25 Sur le terrain, les enquêteurs responsables de l'affaire
17:32 ont relevé un échantillon de sang.
17:34 Le cambriolage de la bijouterie avait été parfaitement préparé et exécuté.
17:39 Et plus de 32 000 euros de bijoux avaient été volés.
17:42 Le problème est que même si les enquêteurs savent
17:47 que le sang retrouvé à la bijouterie
17:49 et celui de Flemington appartiennent à la même personne,
17:52 aucun criminel n'est ressorti du fichier ADN.
17:55 La bonne nouvelle, c'est que maintenant le portrait robot est terminé.
18:00 On a transmis le portrait robot ainsi que les détails du braquage
18:04 à toutes les polices de Victoria,
18:06 ainsi qu'à tous ceux qui s'occupent des affaires de braquage
18:08 dans toute l'Australie.
18:10 De nombreuses réponses ont commencé à affluer
18:17 et on a pu établir une liste de suspects.
18:20 On a envoyé un e-mail général en précisant
18:23 qu'un des criminels avait été blessé
18:25 et qu'il avait probablement besoin de soins.
18:27 On a reçu des informations de la police locale de Rye
18:33 sur un certain Brian Gardner qui avait besoin de soins.
18:36 Brian Gardner était connu de la brigade de répression du banditisme
18:45 puisqu'il se limitait généralement à des cambriolages et à des petits délits.
18:49 Au départ, il n'était pas considéré comme quelqu'un susceptible
18:52 d'atteindre le niveau de violence du braquage de Flemington.
18:55 Mais quand on a reçu cette information de la police de Rye,
18:59 il est devenu notre souci.
19:01 La brigade savait qu'elle recherchait un homme probablement armé,
19:09 désespéré et blessé,
19:12 et susceptible d'utiliser une arme pour ne pas se faire prendre.
19:16 L'équipe a donc décidé d'entrer par la force.
19:25 La première maison qu'on a fouillée était inoccupée
19:34 et dans les deux heures qui ont suivi,
19:36 on a pénétré dans plusieurs autres maisons, sans succès.
19:39 On a retrouvé Gardner nulle part.
19:41 On a réussi à le trouver.
19:43 Le suspect a-t-il eu le temps de s'enfuir ?
19:49 A-t-il su que la police allait débarquer ?
19:52 À moins que la police n'ait été mal renseignée.
19:56 Les enquêteurs fouillent toutes les propriétés susceptibles
20:05 d'abriter leur suspect numéro un.
20:07 Mais toutes leurs tentatives se soldent par un échec.
20:10 On a cerné toute la zone autour de Rye
20:12 pour s'assurer que toutes les sorties et tous les points d'accès de la ville
20:15 étaient sous la surveillance de la brigade,
20:17 au cas où Gardner apprendrait qu'on le recherche
20:19 et qu'il tenterait de quitter la région.
20:21 On a eu plusieurs autres adresses auxquelles on s'est intéressé.
20:28 On a chargé des policiers de surveiller chacune de ces résidences
20:32 pour voir si quelqu'un entrait ou sortait.
20:38 L'une de ces maisons éveille l'intérêt de la police.
20:41 Les deux officiers qui surveillaient cette adresse
20:46 ont vu deux hommes quitter les lieux en voiture.
20:49 Ils ont décidé de les suivre pour les intercepter quelques kilomètres plus loin.
20:59 Ils ont ensuite demandé aux occupants de la voiture de sortir de leur véhicule.
21:06 Ils les ont menacés de leur arme,
21:08 sachant que l'un de ces deux hommes pouvait bien être Brian Gardner
21:11 et qu'il était probablement armé.
21:13 L'un des officiers s'est ensuite approché de l'arrière de la voiture
21:26 où il a vu une personne couverte d'une sorte de couverture blanche.
21:29 Il lui a également ordonné de sortir de la voiture,
21:32 mais apparemment il ne pouvait pas.
21:35 Quand il a été une nouvelle fois menacé,
21:37 le suspect a répondu qu'il ne pouvait pas bouger le bras.
21:40 L'agent a identifié cette personne comme étant Brian Gardner.
21:47 On avait enfin notre homme.
21:49 Ils l'ont donc immobilisé avant de vérifier s'il était armé,
21:53 mais ils n'ont trouvé aucune arme.
21:55 À ce stade, ils ont constaté que son bras droit était en écharpe
21:59 et que son bras gauche était entièrement bandé.
22:03 Ils l'ont sorti du véhicule et mis en état d'arrestation.
22:06 Quand ils lui ont demandé comment il s'était blessé,
22:08 il a répondu qu'on lui avait tiré dans le bras gauche,
22:10 mais que la balle était ressortie.
22:12 Il avait aussi pris une balle dans le bras droit,
22:16 mais la balle avait dû y rester et lui casser l'os.
22:19 Il leur a dit qu'il n'avait aucun plan quant à la façon de se soigner
22:26 et qu'il espérait que ça se cicatriserait tout seul.
22:30 Brian Gardner a immédiatement été conduit au Frankston Hospital,
22:34 accompagné de deux membres de la brigade criminelle.
22:37 Pendant son hospitalisation, il a avoué aux enquêteurs
22:40 avoir été blessé par un agent de sécurité,
22:42 mais il n'a rien dit sur le braquage,
22:44 ni sur l'endroit où se trouvait l'argent,
22:46 ni sur l'identité de son complice.
22:48 On était donc reparti à zéro
22:51 et on avait besoin de preuves scientifiques pour le relier au crime.
22:57 Les enquêteurs ont obtenu un échantillon de sang de Brian Gardner,
23:01 ce qui devait permettre d'établir un profil ADN
23:04 et découvrir si c'était bien lui qui avait laissé son sang à Flemington.
23:08 Brian Gardner subit une opération au cours de laquelle une balle lui est retirée,
23:14 mais elle a été entièrement déformée sous l'impact
23:17 et ne pourra donc pas être utilisée comme pièce à conviction.
23:20 Pendant que les enquêteurs attendent impatiemment les résultats des tests ADN,
23:25 la maison de Gardner est passée au peigne fin.
23:28 Au cours de cette fouille, on a trouvé un grand nombre d'antalgiques,
23:34 de bandages et d'autres produits du même genre dans la chambre,
23:37 tous destinés à soigner ces blessures.
23:39 Il y avait aussi une grosse moto dans son salon.
23:44 Mais elle avait l'air neuve et ça pouvait être le signe d'un enrichissement récent.
23:50 On a posé la question à sa femme qui était en train de se faire un petit déjeuner,
23:54 et on a posé la question à sa femme qui nous a dit qu'ils avaient emprunté 16 000 euros pour acheter cette moto.
23:59 Vu le contexte, on a trouvé ça plutôt bizarre.
24:03 On a parlé à l'ancien propriétaire de la moto qui nous a fourni un certain nombre d'informations.
24:12 Il nous a dit que Gardner était venu chez lui pour acheter la moto deux semaines environ avant le braquage.
24:22 Gardner lui a donné un account, il lui a dit qu'il aurait bientôt le reste de l'argent
24:26 et qu'il reviendrait à ce moment-là pour payer la moto.
24:29 Et puis Gardner est reparti.
24:36 Deux jours après le braquage, la femme de Gardner est allée chez le propriétaire de la moto
24:43 pour payer les 16 000 euros qu'il restait à verser.
24:48 Dans la conversation, la femme de Gardner a dit qu'elle voulait emmener la moto tout de suite pour rassurer son mari.
24:54 La découverte de la moto expliquait au moins 16 000 euros du braquage,
25:01 mais le reste de l'argent était introuvable.
25:04 À ce stade, on ne savait pas où il avait mis l'argent, ou ce qui était le cas.
25:08 La nuit de l'arrestation de Brian Gardner a été plus difficile pour lui.
25:13 Les enquêteurs ont appris un peu plus tard ce soir-là que le break blanc qu'ils recherchaient
25:17 a été repéré à moitié calciné sur le parking qui se trouvait derrière la banque.
25:21 Ce véhicule ne pouvait pas avoir été abandonné à cet endroit avant cette nuit-là
25:27 parce que la zone était constamment surveillée.
25:29 C'est une zone très fréquentée où la police patrouille régulièrement.
25:32 On était plutôt satisfait d'apprendre qu'elle avait été abandonnée cette nuit-là.
25:35 Il y avait deux façons de voir les choses à ce stade.
25:38 Soit le criminel s'était dit qu'il fallait se débarrasser de toutes les preuves à ce moment précis,
25:42 soit c'était pour narguer la police, du genre "arrête-moi si tu peux".
25:45 Brian Gardner, lui, est sous surveillance permanente à l'hôpital.
25:54 Tout comme le break blanc qui a été utilisé comme véhicule de fuite lors du braquage
25:58 et qui vient d'être retrouvé, abandonné et partiellement brûlé dans le parking.
26:03 À l'intérieur du break, on a retrouvé des pneus et des planches de bois.
26:08 C'était des planches avec un papier fleuri dessus.
26:11 Et puis des boîtes dans lesquelles on range les billets.
26:15 Le genre de boîtes qu'on utilise pour transporter les billets destinés aux distributeurs.
26:19 Et celles-ci portaient un numéro indiquant le nombre de billets qui sont distribués.
26:24 On a trouvé des billets dans les boîtes.
26:27 On a trouvé des billets dans les boîtes.
26:30 Et celles-ci portaient un numéro indiquant qu'elles venaient de la banque de Flemington.
26:35 On a aussi retrouvé un grand sac en vinyle à l'arrière de la voiture.
26:38 Et c'est dans ce sac que se trouvaient les boîtes à billets.
26:41 À l'avant de la voiture, on a retrouvé une grande quantité de sang,
26:44 ce qui indiquait que la personne qui s'était assise à cette place avait beaucoup saigné.
26:48 J'ai fait un prélèvement pour des tests ADN.
26:51 On avait la quasi-certitude que ce sang était celui de Brian Gardner,
26:57 qui s'était fait conduire par son complice alors qu'il fliait la banque de Flemington après le braquage.
27:03 On a contacté le propriétaire du break pour qu'il nous dise si ce qui se trouvait à l'intérieur lui appartenait.
27:11 Il nous a répondu que les morceaux d'armoire, les roues, les pneus, les boîtes et le sac n'étaient pas à lui.
27:21 Quand on a contacté le propriétaire du break, on a également fait appel au propriétaire du pick-up rouge.
27:27 Mais il nous a dit que les pneus qui se trouvaient à l'arrière du break étaient bien les siens.
27:34 Avec cet incendie manqué, la police a désormais un lien entre les deux véhicules.
27:44 Et il y a de grandes chances pour que le sang retrouvé sur la scène de crime et celui de la voiture
27:48 appartiennent tous les deux à Gardner.
27:51 Mais pour le moment, la police n'a aucun indice sur l'identité de son complice.
28:00 On n'avait aucune idée de l'identité du complice.
28:04 On a procédé par élimination à partir d'une liste de personnes qu'on avait interrogées,
28:09 jusqu'à ce qu'on reçoive un coup de téléphone du commissariat d'Altona.
28:13 Une personne du nom de Michael Coates s'était présentée au poste de police en disant que la brigade de répression du banditisme
28:19 voulait lui parler au sujet d'un braquage à Flemington.
28:22 On a trouvé ça bizarre.
28:24 Pourquoi quelqu'un se présenterait-il au commissariat sans savoir ce qu'il s'était passé à Flemington ?
28:29 C'était vraiment très étrange et il fallait absolument qu'on étudie cette piste.
28:33 Une fois au commissariat d'Altona, j'ai remarqué que Michael Coates ressemblait beaucoup à la description
28:40 et au portrait robot du témoin de Flemington.
28:43 Michael Coates a été placé en état d'arrestation au cas où les aveux qu'il ferait puissent être utilisés au cours d'un procès.
28:51 Je vais vous interroger au sujet d'un braquage à main armée.
28:56 Mais avant de poursuivre, je dois vous dire que vous avez le droit de garder le silence
29:00 et que tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous. Vous comprenez ?
29:03 Pendant l'interrogatoire de Michael Coates, j'ai tout de suite demandé pourquoi il s'était présenté à la police.
29:09 Et il a dit qu'il avait lu un article de journal à propos d'un homme qui avait été blessé au cours d'un braquage à Flemington.
29:15 Je suis de nature méfiante et je me suis dit que c'était peut-être quelqu'un que je connaissais et que,
29:25 si c'était le cas, vous voudriez probablement me voir.
29:29 Mais personne n'est venu me voir.
29:31 Quelqu'un est venu à 9h ce matin pour me dire que vous me cherchiez, alors je suis venu.
29:37 Cette personne était un agent de police ?
29:39 Non.
29:40 Ok, on n'est pas là pour jouer aux devinettes, alors on aimerait bien comprendre.
29:45 La personne du journal, c'était qui d'après vous ?
29:47 Sans commentaire.
29:50 Ok Michael, j'aimerais qu'on parle des raisons de votre arrestation.
30:03 Le 25 janvier 2002, il y a eu un vol à main armée au guichet automatique de la banque de Flemington.
30:09 Qu'est-ce que vous pouvez me dire là-dessus ?
30:13 Sans commentaire.
30:16 Êtes-vous impliqué dans ce braquage ?
30:18 Sans commentaire.
30:20 Connaissez-vous quelqu'un susceptible d'être mêlé à ce braquage ?
30:23 Sans commentaire.
30:25 Vous avez l'intention de répondre sans commentaire à toutes nos questions concernant ce braquage ?
30:30 Exact.
30:32 J'étais un peu déconcerté par cet homme qui s'était lui-même présenté à la police
30:35 disant qu'il voulait nous parler et répondre à nos questions,
30:38 pour ensuite se servir de son droit de garder le silence.
30:41 Je ne comprenais pas pourquoi cet homme s'était présenté pour ensuite jouer au chat et à la souris.
30:46 C'était vraiment bizarre.
30:47 Je vais continuer avec des questions relatives aux procédures scientifiques.
30:52 On lui a demandé s'il pouvait nous montrer son bras
30:55 pour voir si on pouvait trouver un indice qui correspondait au bras en feu du second suspect.
31:01 On lui a remonté sa manche.
31:02 On a relevé une marque de brûlure qui pouvait correspondre avec l'incident
31:06 dont le second braqueur avait été victime
31:08 quand il est retourné chercher le sac dans le pick-up en feu.
31:11 Il nous a dit qu'il s'était brûlé en réparant sa moto.
31:15 On a demandé à un officier de la police scientifique de venir examiner la blessure
31:20 et il nous a dit qu'elle avait été causée par une brûlure récente.
31:23 Je n'arrive pas à croire que Michael Codes ait pu être assez stupide pour se présenter de lui-même.
31:28 Il correspondait au portrait robot et il avait une blessure susceptible.
31:31 Une fois s'être mis dans la gueule du loup,
31:34 refuse-t-il obstinément de répondre aux questions.
31:37 Les traces de brûlure qu'il porte au bras
31:40 semblent le désigner comme étant le complice de Brian Gardner
31:44 qui, de son côté, a avoué avoir été blessé lors d'une fusillade
31:48 mais qui nie toujours son implication dans le hold-up.
31:51 Face à cette situation confuse et inexplicable,
31:57 les policiers bénéficient d'une chance inespérée.
31:59 Codes s'est présenté au commissariat à bord d'une voiture.
32:04 Michael Codes m'a aussi donné les clés de sa voiture
32:07 et quand je l'ai fouillé, j'ai trouvé un bail de location dans la boîte à gants.
32:11 Il correspondait à une adresse sur Lock Street, à Yarraville.
32:15 Ce qui nous a particulièrement intéressé, c'était les dates.
32:18 Le bail commençait juste avant le braquage et se terminait juste après.
32:22 L'agent immobilier nous a donné d'autres informations sur le bail
32:25 et sur le contrat, Brian Gardner se portait caution de Michael Codes.
32:30 Michael Codes s'est présenté au commissariat de police
32:36 en prétextant que la brigade de répression était à sa recherche.
32:40 Ce n'était pas le cas, mais son attitude conduit les enquêteurs à fouiller une maison
32:45 qu'il a louée pendant la période du braquage de Flemington.
32:51 On a fouillé la maison de Yarraville et on a trouvé un certain nombre de choses.
32:56 D'abord, il y avait des taches de sang sur le sol près de la porte de derrière.
33:00 On a aussi trouvé une paire de baskets tachées de sang,
33:03 des bandages également tachés qui se trouvaient dans le salon.
33:07 Et surtout, on a trouvé une armoire avec des étagères recouvertes d'un papier fleuri
33:14 qui correspondait aux planches de bois retrouvées dans le break volé.
33:19 Non seulement les étagères permettent de faire le lien entre la maison et le break blanc,
33:23 mais la police scientifique a aussi découvert d'autres éléments
33:26 permettant de relier la maison, le break blanc et le pick-up rouge.
33:31 Quand j'ai comparé les caractéristiques communes aux deux voitures volées,
33:36 c'est-à-dire le pick-up rouge et le break blanc,
33:38 j'ai remarqué qu'il y avait des morceaux d'armoire dans les deux.
33:41 Il y avait aussi des charnières bien particulières en forme de U
33:45 avec une peinture blanche recouvrant une peinture verte.
33:49 Les charnières étaient conçues de la même façon.
33:56 Elles venaient probablement de la même porte et probablement de la même armoire.
34:01 Et dans une ruelle à proximité de la maison, les enquêteurs trouvent d'autres preuves.
34:06 D'autres restent de placards, dont le cadre est identique à celui retrouvé dans le pick-up.
34:14 Et grâce aux propriétaires de la maison,
34:17 les enquêteurs vont enfin en apprendre plus sur ces fameux placards.
34:21 Ils nous ont dit qu'il leur manquait trois placards.
34:28 Les trois avaient les mêmes étagères fleuries.
34:30 Elles provenaient donc de cette maison.
34:32 Au moment du vol, la maison était louée par Michael Coates.
34:42 Tout concordait.
34:44 Et les rapprochements ne s'arrêtent pas là.
34:47 Dans le garage qui se trouve derrière la maison, on a trouvé un morceau de corde.
34:53 Et on a tout de suite vu qu'il s'agissait de la même corde que celle retrouvée à l'arrière du pick-up rouge.
34:58 Cette corde avait la même taille et la même structure que la corde retrouvée dans le pick-up.
35:07 J'ai pu en conclure qu'il y avait de grandes chances pour que ce soit les mêmes.
35:12 Dans le garage, les enquêteurs retrouvent également des traces de pneus.
35:19 L'une d'entre elles correspond parfaitement avec les pneus du break.
35:23 Mais cette voiture n'est pas le seul véhicule relié à la maison louée par Coates.
35:33 Les membres de la brigade de répression du banditisme ont interrogé tous les habitants de Lock Street.
35:38 Ils ont pu trouver quelques témoins.
35:40 L'un d'entre eux a repéré une berline jaune moutarde garée devant la propriété au moment où a eu lieu le braquage de Flemington.
35:49 Il a également vu un homme prendre dans le coffre ce qui ressemblait à un étui de fusil avant de l'emmener à l'intérieur de la maison.
36:01 Mais la description de cette personne ne correspondait pas à Brian Gardner.
36:05 Et on a appris que Brian Gardner avait eu une voiture du même modèle et de la même couleur.
36:13 En poursuivant nos recherches autour de Lock Street, on a trouvé un cabinet médical.
36:19 Et on a découvert que Michael Coates s'y était rendu plusieurs fois après le braquage.
36:25 Et qu'il avait obtenu une ordonnance pour des anthalgiques.
36:28 Et c'était une information très importante parce qu'il était clair que ces anthalgiques étaient destinés à soigner Gardner qui avait été blessé par balle.
36:38 Brian Gardner et Michael Coates sont donc bien passés dans cette maison.
36:46 Et plus important, les résultats des tests ADN de Brian Gardner ont été évalués.
36:52 Les résultats des tests ADN de Brian Gardner reviennent enfin.
36:56 Son sang correspond à celui retrouvé dans le break blanc dans la ruelle près de l'endroit où le pick-up a été brûlé.
37:02 Et à celui prélevé à l'extérieur de la...
37:04 Une fois qu'on a obtenu toutes les preuves relevées à Lock Street, on s'est ensuite adressé au témoin qui avait vu le criminel sans sa cagoule.
37:11 On lui a montré une série de photos sur lesquelles elle a été capable de l'identifier.
37:20 Michael Coates était bien la personne qu'elle avait vue dans la ruelle le jour du braquage.
37:24 On avait donc des preuves suffisantes pour accuser Michael de vol à main armée.
37:29 On est ensuite allé le chercher à son domicile de Mont Street pour l'arrêter et le conduire auprès des enquêteurs de brigade de répression du banditisme.
37:37 On lui a donné l'opportunité d'expliquer ses actes s'il le souhaitait.
37:40 Ok, Michael, on sait que vous et Brian Garner êtes allé à la banque de Flemington où vous avez été confronté à deux convoyeurs de fonds venus réapprovisionner les distributeurs.
37:50 Qu'est-ce que vous avez à dire là-dessus ?
37:53 Ce n'était pas moi.
37:56 On sait qu'à la suite de ce braquage, une certaine somme, environ 100 000 euros, a été volée.
38:03 Vous avez quelque chose à dire ?
38:09 Je ne sais pas de quoi vous parlez.
38:11 À ce moment-là, on vous a également vu fuir avec Garner dans un pick-up volé.
38:18 Il était rouge et il était garé à côté de la banque.
38:22 L'immatriculation est DVC 574. Vous avez quelque chose à dire à ce sujet ?
38:29 Ce n'était pas moi.
38:32 Le braquage était parfaitement préparé et parfaitement exécuté jusqu'à ce que Garner se fasse tirer dessus. À partir de là, les choses ont mal tourné.
38:40 La fuite ne s'est pas passée comme prévu. Ils ont eu un accident avec le pick-up, ils y ont mis le feu et ont laissé leurs armes à l'intérieur.
38:48 Ils avaient même laissé l'argent et Michael Coates s'est brûlé en essayant de le récupérer.
38:51 Ça a carrément viré au cauchemar. Il n'avait pas de deuxième véhicule sous la main, il fallait qu'ils improvisent.
38:57 Rien ne s'est passé comme prévu à partir du moment où ils ont quitté la banque.
39:01 On a pu inculper Michael Coates pour vol à main armée, tentative de meurtre et le vol des deux voitures utilisées pour fuir avec les 100.000 euros de la banque.
39:10 Il a donc été placé en détention provisoire avec son complice Brian Gardner.
39:14 Vous avez quelque chose à dire concernant les accusations portées contre vous ?
39:18 Sans commentaire.
39:19 Vous avez d'autres déclarations à faire concernant cette affaire ?
39:21 Non.
39:22 Je ne comprends vraiment pas pourquoi Michael Coates s'est présenté au commissariat d'Altona.
39:28 On a plusieurs théories là-dessus. Il a peut-être eu le culot de croire que même si on découvrait la vérité, on n'aurait pas les preuves suffisantes pour le condamner.
39:36 J'avoue que je me pose encore la question, mais là où il est maintenant, je crois qu'il va avoir le temps d'y penser et de s'apercevoir que ça a été sa plus grosse erreur.
39:48 Gardner a été condamné à une peine de 8 ans de prison contre 7 ans pour Coates.
39:55 Mais le cabinet du procureur de l'état de Victoria a fait appel et leurs peines ont été alourdies à 11 ans de prison ferme sans remise de peine avant 8 ans.
40:03 Coates et Gardner ne pourront pas espérer sortir de prison avant 2010.
40:11 Gardner a également été condamné pour l'affaire du cambriolage de la bijouterie dans laquelle il a appelé des coupables.
40:19 Et pour ça, il a pris un an de plus.
40:22 Mais malheureusement, on n'a pas pu rassembler assez de preuves pour le braquage de Tourac et l'enquête est encore en cours.
40:28 Les deux convoyeurs de fonds qui se sont retrouvés au milieu du braquage de la banque de Flemington ont quitté leur travail.
40:35 Brian Gardner, le responsable de leur traumatisme, emportera la cicatrice sur son bras droit.
40:41 Il ne pourra probablement plus jamais conduire une moto.
40:44 Le reste de l'argent n'a jamais été retrouvé.
40:50 préparée comme une mécanique.
40:52 [SILENCE]