• l’année dernière
Un dimanche de Novembre 1998, un couple découvre sur la plage un poubelle dégageant un odeur insoutenable. Mensonges et outils macabres font de pair dans cette affaire pour les enquêteurs, qui se retrouvent avec un corps sans vie et de rares indices laissés à leurs disposition.

Category

Personnes
Transcription
00:00 [Musique]
00:15 La poubelle était couchée avec les roues face à la rivière à un angle d'environ 45 degrés.
00:21 Les traces d'humidité sur le côté indiquaient qu'elle était restée dans la rivière un certain temps.
00:28 [Musique]
00:32 En s'approchant un peu, on a senti une odeur très désagréable qui nous disait que quelque chose se décomposait à l'intérieur.
00:43 Il y avait un trou dans la poubelle et en regardant dedans, j'ai vu un pied.
00:48 Et on a immédiatement contacté la brigade criminelle.
00:53 [Musique]
00:56 La première chose que j'ai remarqué, c'est que la poubelle avait été scellée avec 42 vis à tête hexagonale et de la colle silicone.
01:06 La nature des trous dans la poubelle montrait que quelqu'un les avait volontairement fait à l'aide d'un instrument.
01:13 Ce n'était pas naturel, pas comme si elle avait heurté quelque chose.
01:21 J'ai retiré les vis du couvercle de la poubelle. Elles étaient toutes de même forme et de même taille.
01:28 On les a comptées et placées sous scellé.
01:30 On a ensuite retiré la colle, ce qui nous a permis d'ouvrir le couvercle et de dévoiler son contenu.
01:38 J'ai vu un pied humain, un pied droit qui dépassait d'une couverture dans laquelle avait été enveloppé le reste du corps.
01:45 On s'est tout de suite demandé quel genre de découverte macabre on allait faire.
01:48 Apparemment, quelqu'un s'était donné la peine de faire beaucoup de routes pour éloigner la poubelle et la faire couler pour que personne ne la découvre.
01:58 On a ratissé la zone, mais il n'y avait aucune empreinte dans le sable, aucune trace qui pouvait laisser penser que la poubelle avait été traînée jusqu'ici.
02:10 On en a déduit que la poubelle avait été portée par le courant avant de s'échouer à cet endroit.
02:16 Mais la distance parcourue par la poubelle sur cette rivière de 80 kilomètres reste inconnue.
02:22 Et avec la tombée de la nuit, la chasse aux indices devra attendre le lendemain.
02:30 Le médecin légiste nous a conseillé d'envelopper la poubelle et de la transporter telle qu'elle jusqu'à la morgue.
02:37 Parce que si on attendait qu'un expert arrive sur les lieux, les preuves risquaient de disparaître.
02:50 On a trouvé un corps enveloppé dans une couverture entourée d'une sorte de câble électrique pour maintenir le tout.
02:58 Une fois la couverture enlevée, on a vu que la tête et les mains avaient été coupées.
03:04 Le corps était momifié et dans un état de décomposition très avancé.
03:08 Il s'agissait d'un homme d'une trentaine d'années, environ 30-35 ans.
03:13 La cause exacte de la mort était inconnue.
03:15 Il n'y avait aucune marque de couteau, aucune clé par balle et on n'avait plus la tête ni la main.
03:20 Il y avait plusieurs tatouages sur les bras de la victime et ça a permis à la police d'avoir une nouvelle piste pour l'identifier.
03:29 L'identification du corps était essentielle et le seul moyen de l'obtenir était de lancer un appel à témoins.
03:35 La police a fait appel à la population pour identifier la victime d'un meurtre dont le corps démembré a été retrouvé dans une poubelle à roulettes dans la banlieue de Sydney.
03:43 L'homme, qui aurait entre 20 et 40 ans, a été décapité.
03:46 Ses mains ont également été coupées.
03:48 Les enquêteurs ont cependant relevé deux tatouages, l'un représentant une rose et l'autre un fil de fer barbelé.
03:55 On misait tous sur les tatouages en espérant qu'un membre de sa famille ou un ami se manifesterait.
04:01 Une enquête criminelle a été ouverte à la suite de la découverte d'un corps décapité dans une poubelle échouée au bord de la rivière Colo au nord-ouest de Sydney.
04:09 C'est une famille qui l'a découverte.
04:11 Elle était scellée avec des vis et de la colle silicone.
04:15 Les plongeurs ont exploré la zone où la poubelle a été retrouvée mais n'ont rien repêché qui permette d'identifier le corps.
04:23 Les seules pistes de la police sont les deux tatouages sur les bras de la victime et la date approximative de sa mort.
04:30 Vu son état, le corps était resté dans l'eau pendant plusieurs mois.
04:39 Quelqu'un avait sans doute dû voir la poubelle flotter à un moment ou à un autre.
04:44 Alors on a enquêté auprès des campings, des skiers nautiques, de toutes les personnes susceptibles de fréquenter cette zone
04:51 pour découvrir si quelqu'un avait vu la poubelle et quand.
04:55 Si on arrivait à remonter jusqu'à la scène de crime, on pourrait peut-être identifier la victime, déterminer le jour de sa disparition et comparer ses informations avec les différents témoignages.
05:06 On s'est adressé aux autorités nautiques et on a fini par retrouver un homme qui avait vu la poubelle quelques semaines plus tôt.
05:12 Comme c'était dangereux pour les autres bateaux, il l'a repoussé vers la berge.
05:17 L'étape suivante consistait à découvrir à quel endroit elle avait été mise à l'eau.
05:21 On a donc longé la rivière à la recherche de terrains de camping en pensant que le meurtre avait pu avoir lieu sur la berge, un peu plus en amont.
05:30 On a cherché tous les accès à la rivière, que ce soit les routes ou les pontons d'amarrage, dans l'espoir de découvrir des traces de pneus, des vêtements ou même l'arme du crime.
05:42 Les chances de trouver des indices sont infimes. Heureusement, la médiatisation du meurtre ainsi que les tatouages vont porter leurs fruits.
05:49 On a reçu pas mal d'appels de personnes ayant vu la poubelle, mais le plus important était celui d'une femme originaire de Kandos dont le beau-frère avait disparu en août 1998.
06:05 La date de disparition de cet homme correspond au stade de décomposition du corps. Et plus important encore, les tatouages correspondent parfaitement à ceux de l'homme disparu.
06:15 Aujourd'hui, une photo de Peter Astille a été diffusée. La police pense qu'il s'agit de la victime, mais il faudra six ou sept semaines pour que les tests ADN le confirment.
06:28 À ce stade de l'enquête, on pense qu'il s'agit de Peter Astille. Il a été vu pour la dernière fois le 9 août et depuis, il n'y a eu aucun mouvement sur son compte. C'est pourquoi on pense que c'est lui.
06:38 Après avoir identifié Peter, on a pu étendre notre enquête jusqu'à Kandos.
06:43 Le corps avait été retrouvé dans une rivière à la sortie de Windsor et on l'avait identifié comme étant Peter, vivant à Kandos, un village de campagne perché dans les montagnes bleues près de Muji, la distance séparant les deux côtés.
06:57 La distance séparant les deux endroits était énorme.
06:59 Peter avait l'habitude de s'asseoir sous le porche de sa maison très tôt le matin. Il prenait une tasse de café, s'asseyait au soleil et regardait les montagnes. Il appelait ça le pays de Dieu.
07:18 Enfant, il était le clown de la famille. Peter s'entendait très bien avec ses frères et soeurs. Il était très proche de son grand frère parce qu'ils avaient à peu près le même âge.
07:29 Il avait une vie relativement calme et se débrouillait très bien tout seul. Il avait un petit cercle d'amis, mais c'était de très bons amis.
07:43 Peter a été vu pour la dernière fois le 9 août. Son frère et son neveu étaient avec lui et sa mère l'a appelé pour lui dire qu'elle viendrait l'aider à aménager sa maison le lendemain.
07:52 Le 10 août, Meryl s'est donc rendue chez lui. Elle a frappé à la porte, mais Peter n'était pas là.
08:08 Il avait fait des rideaux et on devait les accrocher ensemble, mais il n'était pas là. Et il y avait une atmosphère lugubre dans la maison.
08:15 J'ai regardé un peu partout. Il avait placé un matelas sur le sol du salon, juste à côté de la cheminée.
08:23 Il recherchait la chaleur parce qu'il n'avait pas encore le chauffage.
08:28 Mais j'ai vu que la cheminée était froide, elle n'avait pas été allumée la veille.
08:36 Quand j'ai vu ça, ajouté au fait que personne n'avait dormi dans le lit, j'ai senti qu'il y avait quelque chose d'inhabituel.
08:42 Et c'est là que j'ai commencé à m'inquiéter pour Peter.
08:46 Quand je suis ressortie de chez lui ce matin-là, j'ai demandé à son voisin qui était aussi un ami de Peter s'il savait où il était.
09:00 Il m'a répondu qu'il ne fallait pas s'inquiéter, qu'il reviendrait avant demain parce qu'il devait l'aider à poser sa clôture.
09:06 Au début, on ne pensait pas à un crime. On pensait que Peter était parti se promener dans la nature, peut-être camper.
09:20 On s'était dit qu'il avait quitté la région pour une courte durée, mais qu'il n'avait pas prévenu sa famille.
09:26 Qu'est-ce qui peut justifier un acte aussi violent ?
09:29 Comment peut-on décapiter quelqu'un, le mettre dans une poubelle et transporter son corps à des centaines de kilomètres de là pour le jeter dans un coin perdu ?
09:37 Pourquoi avait-il été tué ? C'était un vrai dilemme pour nous.
09:41 La maison de Peter Astille était en fibro-ciment. C'était un logement social.
09:51 L'intérieur de la maison était vide, il n'y avait aucun meuble.
09:56 Les murs du salon et de la salle à manger tenaient encore debout, mais ils avaient été ravagés par le feu.
10:02 De l'autre côté de la maison, il y avait les chambres. Les murs avaient brûlé, le toit s'était effondré. Il ne restait plus que la charpente.
10:10 L'hypothèse du court-circuit électrique était éliminée d'office parce que l'électricité avait été coupée,
10:17 et les fusibles retirés.
10:21 On avait utilisé un accélérant. Il y avait de l'essence dans l'herbe et d'autres éléments qui permettaient de conclure à un incendie criminel.
10:28 Si le meurtre avait eu lieu dans la maison et que quelqu'un avait voulu détruire les preuves, il ne l'aurait pas fait aussi longtemps après.
10:36 Pourquoi attendre trois mois pour détruire des preuves ?
10:40 L'enquête sur le meurtre de Peter Astille a été faite en 2013.
10:46 Les enquêtes sur le meurtre de Peter Astille engendrent plus de questions qu'elles ne fournissent de réponses.
10:51 On avait rassemblé certaines pièces du puzzle, mais il nous manquait encore des morceaux.
10:56 Mais la poubelle va leur fournir une pièce supplémentaire.
11:01 Les enquêteurs savent que Peter Astille a été la victime d'un horrible meurtre. Ils savent également qu'ils ont quatre mois de retard dans leur enquête.
11:15 Et pour ajouter à leur frustration, la maison de la victime a été dévorée par les flammes.
11:19 La poubelle est le seul indice qui leur reste.
11:22 Sur la poubelle, il y avait les lettres GLCC, ce qui signifie Greater Lethgo City Council.
11:32 Mais on n'avait qu'un numéro 2 et il y avait probablement beaucoup de numéros 2 dans la région.
11:36 Au moins on savait à peu près d'où venait la poubelle.
11:39 On était aussi impatients de découvrir ce qu'il y avait à l'intérieur, peut-être d'autres indices dont l'arme du crime.
11:45 On a retrouvé deux couteaux rouillés et un tube de colle.
11:48 On a aussi trouvé des flocons de naphtalène utilisés pour absorber les mauvaises odeurs.
11:56 Une partie de la poubelle avait été endommagée et c'était le résultat d'un acte délibéré.
12:01 Elle avait été coupée d'une façon bien particulière.
12:04 A l'intérieur de la poubelle, j'ai repéré un morceau de plastique vert qui comportait une série de chiffres blancs correspondant probablement à un numéro de série.
12:13 Et le morceau correspondait parfaitement à la partie manquante de la poubelle, ce qui indiquait que le numéro de série avait été volontairement découpé.
12:25 Heureusement, le numéro de série était tombé à l'intérieur de la poubelle avec le corps et le tueur ne s'était pas donné la peine de le récupérer.
12:35 Il s'est probablement dit que le corps coulerait et que ce n'était pas la peine de s'en faire pour ça.
12:39 Mais c'était une grave erreur.
12:42 On avait donc un numéro de série qui correspondait à une adresse précise à Lydgaw.
12:46 On avait un corps retrouvé à Kolo, en périphérie de Sydney, une poubelle provenant de Lydgaw et une victime originaire de Kandos.
12:55 Et ces trois endroits sont éloignés de plusieurs centaines de kilomètres.
12:58 Quel était leur lien ? Comment ces trois endroits pouvaient-ils être concernés par la même enquête ?
13:07 Mon coéquipier a appelé les policiers de la ville de Kandos pour les interroger sur Peter.
13:11 Quel était son mode de vie ? Avec qui passait-il du temps ?
13:15 Et c'est là qu'on a appris que son voisin s'appelait Bruce Patterson.
13:18 Et comme par hasard, Bruce Patterson était aussi le propriétaire de la poubelle de Lydgaw.
13:23 On avait notre lien.
13:25 Bruce Patterson avait une adresse à Lydgaw et vivait là-bas.
13:31 Son ex-femme habitait à côté de chez Peter Astille à Kandos.
13:36 Bruce y était la plupart du temps.
13:38 D'après nos informations, Peter s'entendait assez bien avec Bruce Patterson.
13:42 Ils étaient amis et on les voyait souvent ensemble.
13:46 Bruce est le voisin auquel Mary Lastille a parlé de la disparition de son fils.
13:55 Il est devenu suspect.
13:58 Combien de chances y avait-il pour qu'une poubelle de Lydgaw, appartenant à Bruce Patterson,
14:04 ait été utilisée dans le meurtre de Peter Astille,
14:06 habitant juste à côté de l'ex-femme de Bruce Patterson à Kandos ?
14:11 Enfin, sur une piste sérieuse, les enquêteurs décident d'inspecter la maison de Bruce Patterson à Lydgaw.
14:21 On effectue une perquisition au numéro 2, Page Street.
14:25 Page, A-G-E, à Lydgaw.
14:31 Les lieux semblent inoccupés et nous sommes dans l'obligation de forcer l'entrée.
14:36 Notre première impression a été que c'était une maison très ordonnée.
14:50 Elle avait été nettoyée, il n'y avait aucun meuble, ce qui signifiait qu'elle était inhabitée.
14:57 On a trouvé des produits d'entretien et on s'est dit que quand on quittait une maison,
15:01 la dernière chose que l'on faisait, c'était le ménage.
15:04 Mais étant donné les circonstances,
15:07 la présence de ces produits nous faisait penser qu'il s'était passé quelque chose de louche dans cette maison.
15:12 L'une des pièces à avoir attiré notre attention était la deuxième chambre
15:21 parce qu'il y avait un certain nombre de tâches sur la moquette.
15:26 Ces tâches pouvaient être du sang
15:28 et quand j'ai fait retirer la moquette, on a tout de suite vu une grosse marque sur le sol,
15:33 sur la sous-couche et sur le plancher en bois qui se trouvait sous la moquette.
15:38 On a concentré nos recherches dans la salle de bain et on a remarqué qu'elle était très propre.
15:45 La baignoire était recouverte d'un film blanc.
15:51 On aurait dit qu'elle venait d'être repeinte.
15:56 Il était possible que le corps ait été décapité dans cette pièce
15:59 et les preuves pouvaient très bien avoir disparu dans les canalisations.
16:04 Les tuyaux sont démontés et envoyés au laboratoire d'analyse
16:10 avec des échantillons de sang prélevés dans la maison.
16:13 Jusqu'à ce qu'on puisse confirmer qu'un crime avait eu lieu à cet endroit,
16:17 c'était juste une maison qui venait d'être nettoyée.
16:24 La police mène également son enquête chez l'ex-femme de Bruce Patterson.
16:27 Bruce Patterson est présent et les enquêteurs le conduisent au commissariat pour l'interroger.
16:34 La première question à lui poser était pourquoi sa poubelle avait-elle été utilisée dans un meurtre.
16:39 On voulait qu'il nous donne une explication parce que la seule preuve qu'on avait pour le relier au crime était la poubelle.
16:45 Il était possible que quelqu'un ait volé sa poubelle et qu'il se soit retrouvé dans une situation délicate sans le vouloir.
16:53 Mais le problème c'est que cette poubelle lui appartenait.
16:55 À ce stade de l'enquête, le fait que Bruce Patterson soit interrogé éveille les soupçons de Mary Lastille.
17:03 Le jour où elle a parlé à Bruce Patterson, son ex-femme était également présente.
17:08 Quand je lui ai demandé si elle avait vu Peter et que je lui ai dit que je m'inquiétais pour lui, elle s'est mise à pleurer.
17:15 Elle m'a dit que si un de ses enfants disparaissait, elle serait bouleversée.
17:23 Aujourd'hui j'aimerais vous poser quelques questions sur Peter Astille et savoir si vous avez des informations sur la découverte de son corps.
17:29 À ce stade on avait une raison valable de parler à Bruce.
17:33 On avait une poubelle lui appartenant et on savait qu'il était l'une des dernières personnes à l'avoir vue.
17:38 C'était notre point de départ.
17:41 Quand est-ce que vous avez vu Peter et que vous avez dit que c'était la seule personne à l'avoir vu ?
17:47 C'était notre point de départ.
17:49 Quand est-ce que vous avez vu Peter pour la dernière fois ?
17:52 Je ne sais plus exactement quand c'était, mais je me souviens que j'étais venu monter une clôture pour mon ex-femme.
17:59 Vous montiez une clôture ?
18:04 Oui, Peter était dehors en train de boire un café quand je creusais les trous pour la clôture.
18:13 Ce qui nous intéressait c'était les parties manquantes du corps.
18:16 Alors quand on a entendu parler de trous pour les poteaux de clôture, on s'est dit que c'était peut-être un bon moyen de dissimuler des preuves.
18:24 On a utilisé des chiens de la brigade pour inspecter la clôture mais on n'a rien trouvé.
18:32 Comment les panneaux sont-ils reliés aux poteaux ? Ils sont vissés ?
18:38 Oui.
18:41 Où avez-vous acheté les vis et tout le matériel pour le faire ?
18:43 C'était dans le kit d'installation.
18:46 C'est alors qu'on s'est rendu compte que les vis retrouvées sur la poubelle étaient les mêmes que celles utilisées pour fixer la clôture.
18:53 C'était une autre pièce du puzzle à étudier.
18:56 Je vais vous montrer les photos d'une poubelle.
18:59 C'est la poubelle qui a été retrouvée dans la rivière Colo.
19:02 La vôtre avait-elle ce type de vis avant ?
19:05 Non.
19:09 Dans cette poubelle, on a retrouvé un corps qui serait celui de Peter Astille.
19:12 Vous comprenez ?
19:14 Oui.
19:16 Ce qu'on est en train de vous dire, c'est que dans une poubelle vous appartenant, on a découvert le corps d'un homme appelé Peter Astille.
19:23 Vous pouvez nous expliquer comment un corps s'est retrouvé dans votre poubelle de Litgoe avant de finir dans la rivière Colo ?
19:29 Non.
19:34 Vous avez mis ce corps dans la poubelle ?
19:38 Non.
19:39 Son comportement n'a pas changé.
19:42 N'importe qui aurait été horrifié qu'un de ses objets ait servi dans un meurtre.
19:46 On s'attendait à ce qu'il nous dise "c'est terrible, comment ça a pu se produire ?"
19:50 J'ai perdu ma poubelle.
19:56 Mais des maisons avaient été détruites dans mon quartier, alors j'en ai vite retrouvé une.
20:00 Quand l'avez-vous perdue ?
20:06 Je ne suis plus tellement sûr de la date.
20:08 Et quand vous ne l'avez pas retrouvée, vous avez décidé d'en prendre une autre pour la remplacer ?
20:13 Vous pouvez appeler ça du vol si vous voulez, mais...
20:16 On a longuement parlé de sa poubelle, et c'est là qu'il m'a dit "j'ai volé une poubelle, alors accusez-moi de vol."
20:24 Vous ne pouvez pas m'accuser de meurtre.
20:29 Les policiers perquisitionnent au domicile de Lynette, son ex-femme.
20:35 À Kandos, on a examiné une voiture qui était garée derrière la maison.
20:39 C'était un très vieux modèle en mauvais état.
20:42 Et on a remarqué que les barres de protection latérales ainsi que le pare-choc avaient été retirées, puis refixées avec des écrous.
20:51 Il y avait aussi des traces de choc sur les feux, et on voyait qu'ils avaient été recollés avec de la colle silicone.
21:02 On a emmené le véhicule au laboratoire de la section criminelle pour faire un examen approfondi de l'intérieur et de l'extérieur de la voiture.
21:08 Il y avait deux tâches circulaires sur la banquette arrière,
21:12 et on en a d'abord déduit que la poubelle avait pu être placée sur le siège arrière du véhicule.
21:17 On a essayé de mettre une poubelle dans différentes positions pour voir si les marques correspondaient.
21:27 Après cette expérience, on ne pouvait pas affirmer que les marques avaient été laissées par ce type de poubelle, mais on ne pouvait pas non plus exclure cette possibilité.
21:34 Il n'y avait rien de spécial à tirer de la voiture, mais on avait la preuve qu'il avait utilisé des vis et de la colle silicone.
21:41 Ça ne prouvait rien, mais c'était une autre pièce du puzzle à examiner.
21:51 L'inspecteur Oxford travaille également sur l'hypothèse que le meurtre ait pu avoir lieu dans la maison vide de Paterson à Lake Cove.
21:57 - Vous y vivez seul ? - Oui.
22:03 Mais il n'y a pas de meubles là-bas, comment vous y vivez ? Où vous dormez ?
22:07 Dans un sac de couchage.
22:09 - Vous dormez dans un sac de couchage ? - Tout à fait.
22:12 Vous avez nettoyé la salle de bain ?
22:14 Il y avait des rayures dans la baignoire.
22:17 Avec un produit pour les mailles ?
22:20 Une forme de spray, oui.
22:21 C'est juste un produit blanc ?
22:23 Bruce nous a dit qu'il avait l'intention de déménager et qu'il voulait laisser la maison en bon état pour les futurs locataires.
22:30 Tout le monde sait qu'il faut laisser l'endroit comme on l'a trouvé.
22:35 C'est comme quand on loue.
22:37 Sans preuve, on n'avait pas d'autre choix que d'accepter cette version.
22:43 Si on avait trouvé des cheveux, du sang ou des indices de ce genre dans l'évier, on aurait pu trouver une autre explication.
22:50 Pendant l'interrogatoire, il nous a dit qu'il avait vendu tous ses meubles ou qu'il les avait donnés à une œuvre de charité de l'Idgo.
22:55 En menant notre enquête, on a découvert que Bruce n'avait donné aucun de ses meubles.
23:00 C'était la première fois que son armure s'effritait.
23:03 Il nous mentait.
23:05 Ensuite, on a commencé à vérifier ses déplacements au moment du meurtre.
23:09 Le 9 août était le jour de la disparition de Peter.
23:12 Il avait été décédé en septembre.
23:15 D'après ce qu'il nous a dit, il posait une clôture, donc il était dans les environs.
23:19 L'étape suivante consistait à interroger les habitants de Kandos.
23:23 On cherchait à savoir s'ils connaissaient Peter, quand ils l'avaient vu pour la dernière fois,
23:28 et s'ils avaient entendu quelque chose de particulier cette nuit-là.
23:31 Aux alentours de minuit, une voisine a entendu un chien aboyer du côté de chez Bruce.
23:35 Puis une voiture partir de chez lui.
23:40 Tous les éléments contre lui mis bout à bout le plaçaient comme principal suspect,
23:43 surtout qu'on n'avait pas d'autres suspects à ce moment-là.
23:46 Ensuite, on a étudié l'incendie.
23:51 Est-ce que Bruce avait tenté de détruire la scène de crime pour éliminer toute l'épreuve ?
23:55 Il a eu un patient qui lui a confié avoir tué quelqu'un.
24:00 Il avait tiré sur un homme, l'avait décapité, lui avait fait un coup de poing,
24:04 et lui a fait un coup de poing sur la tête.
24:07 Il avait tiré sur un homme, l'avait décapité, lui avait coupé les mains,
24:10 et il l'avait mis dans une poubelle et jeté dans la rivière.
24:13 Alors je lui ai demandé le nom de son patient, et il m'a dit Bruce Paterson.
24:20 La police le retrouve chez son ex-femme à Kandos.
24:27 Une fois que je lui ai dit que j'avais parlé à son médecin, il a accepté son sort.
24:32 Il nous a dit "J'ai tué Peter, je suis coupable."
24:35 Madame Paterson, j'ai ici un mandat de perquisition me permettant de fouiller votre maison
24:38 à la recherche de liens avec la mort de Monsieur Astille.
24:41 Je vais ensuite vous demander de me suivre au commissariat de Mooji,
24:45 où on vous posera des questions concernant la mort de Peter Astille.
24:48 Vous comprenez ?
24:50 J'aimerais que vous nous racontiez ce qui est arrivé à Peter.
24:53 On buvait beaucoup tout en écoutant de la musique.
24:58 Il avait fait un feu de cheminée.
25:03 Quand je suis arrivé chez lui ce soir-là, je n'avais pas l'intention de le menacer.
25:07 Mais on avait beaucoup bu, et nos sujets de conversation m'exaspéraient.
25:14 Il est devenu violent.
25:25 Il a eu des problèmes de santé.
25:30 Il a pris une hache et il a abattu un grand coup sur le plancher.
25:37 La lame est tombée juste à côté de mon pied.
25:41 Il a de nouveau brandi la hache pour me frapper.
25:47 Et c'est là que j'ai pris l'arme qui était sur la table,
25:50 et que je lui ai tiré dans la tête.
25:58 Comment cette arme est arrivée chez Peter ?
26:01 Peter aimait les armes, et je l'avais emmenée pour lui montrer.
26:07 Pouvez-vous me décrire cette arme ?
26:10 C'était un .357 Magnum.
26:13 Pourquoi l'aviez-vous acheté ?
26:16 Bonne question. Probablement une fantaisie.
26:21 J'envisageais de faire un braquage à un moment donné, mais je ne l'ai jamais fait.
26:27 Mais je n'avais jamais envisagé qu'elle puisse me servir pour un meurtre,
26:32 enfin pour tirer sur quelqu'un.
26:35 Que s'est-il passé ensuite ?
26:44 J'étais sous le choc de ce que je venais de faire.
26:50 Ensuite, je lui ai coupé la tête et les mains.
26:56 Avec la hache ?
26:58 Oui.
27:00 Et après ?
27:02 J'ai brûlé ces parties du corps pour détruire les preuves.
27:08 Et après ?
27:17 Ensuite, j'ai pris une couverture pour envelopper le corps.
27:22 Je l'ai mis dans la voiture et je l'ai emmené à un endroit où je pouvais m'en débarrasser,
27:27 jusqu'à ce que je sache quoi en faire.
27:30 Il a ensuite parcouru 25 ou 30 kilomètres jusqu'à un endroit appelé Wishing Well,
27:41 tout près de Kandos ou Muji.
27:47 Monsieur Paterson est sur le point de nous montrer où il a déposé le corps de Peter Astid après l'avoir tué à Kandos.
27:52 Mais avec les moteurs qui tournent, on va probablement avoir un problème de son,
27:56 alors je vais vous demander de parler bien fort.
27:59 Pourquoi avez-vous choisi cet endroit pour jeter le corps de Peter ?
28:04 Pourquoi cet endroit en particulier ?
28:06 Je ne voulais pas trop m'éloigner de la ville parce que j'avais des preuves à détruire à la maison.
28:10 Je voulais brûler sa tête et ses mains.
28:16 Vous pouvez nous montrer comment vous avez mis le corps ?
28:18 Je l'ai poussé et avec l'élan, il s'est mis à dévaler la pente jusqu'à l'endroit où se trouve l'inspecteur.
28:24 Et après, j'ai caché la couverture dans les broussailles, un arbuste un peu comme celui-là là-bas.
28:45 C'est ici que le corps a terminé sa course ?
28:47 Non, je l'ai mis sur le côté, derrière l'arbre.
28:50 Quand êtes-vous revenu ici ?
28:53 Un mois ou peut-être un mois et demi plus tard.
28:57 Environ six semaines.
28:59 Oui, j'ai descendu la poubelle jusqu'ici parce que ce n'était pas possible de remonter le corps.
29:04 Quand vous êtes arrivé en bas, dans quel état était le corps ?
29:09 Il se décomposait.
29:12 Une fois le corps dans la poubelle et la poubelle dans la voiture, où l'avez-vous emmené ?
29:16 À l'éthgo.
29:18 Et vous avez fait quoi là-bas ?
29:20 Je l'ai scellé.
29:22 Avec quoi ?
29:24 Avec de la colle silicone et des vis.
29:26 Maintenant, je vais vous montrer une photo.
29:31 Il y avait un numéro de série sur la poubelle.
29:33 C'est la partie que vous avez découpée ?
29:35 Oui.
29:37 Pourquoi l'avez-vous découpée ?
29:40 Je n'arrive pas à retrouver mon adresse.
29:42 Il avait fait tous ses efforts pour brouiller les pistes et pour qu'on ne remonte jamais jusqu'à lui, mais il avait fait cette petite erreur.
29:49 Il avait coupé le numéro de série, mais il l'avait laissé tomber dans la poubelle.
29:53 Et c'était la clé de notre enquête.
29:57 Ça a été sa plus grande erreur.
29:59 J'aurais pu tout dévisser, mais avec le corps en décomposition à l'intérieur, ça n'en valait pas la peine.
30:08 Et après ?
30:09 J'ai emmené la poubelle jusqu'à la rivière Colo et je l'ai mise à l'eau.
30:14 J'ai longé la rive jusqu'à un endroit où je pouvais traverser.
30:23 J'ai essayé de la faire couler, mais quand j'ai vu que ce n'était pas possible, j'ai compris que quelqu'un la découvrirait un jour.
30:29 Bruce Paterson a comparu hier devant le tribunal de Montréal,
30:34 au cours de sa brève apparition, la police a laissé entendre qu'elle avait arrêté l'homme de 37 ans chez lui
30:39 et qu'il avait confessé sa culpabilité dans le meurtre de Peter Astell.
30:43 J'ai tout de suite compris que j'avais eu une réaction extrême,
30:49 mais c'était un cas de légitime défense.
30:52 Ce n'était pas ma faute, il m'a attaqué et je n'ai fait que me défendre.
31:00 Il essayait de s'en sortir comme il pouvait, il fallait donc qu'on trouve des preuves qui permettraient de confirmer sa version des faits.
31:06 Bruce Paterson a avoué avoir tué Peter Astell, mais plaide la légitime défense.
31:14 Cependant la police a de grandes réserves sur sa version des faits.
31:18 Cet homme voulait avouer son crime, mais il faisait tout pour limiter son implication, sa culpabilité.
31:25 Sur quelle partie de son corps vous avez pointé votre arme ?
31:28 Sa tête.
31:30 Une partie de sa tête en particulier ?
31:32 Je dirais le front. Il était mort avant de toucher le sol.
31:36 On cherchait à prouver qu'il s'agissait d'un meurtre de sang-froid.
31:41 On sentait que c'était très violent et que ça s'était produit en une fraction de seconde.
31:46 Quelle était votre intention quand vous lui avez pointé l'arme dessus ?
31:51 Je voulais qu'il arrête, qu'il recule.
31:54 Quelle était votre intention quand vous avez appuyé sur la détente ?
31:58 J'avais pas l'intention de le tuer.
32:01 Comment savoir si Peter n'avait pas été abattu par derrière et que l'orifice d'entrée de la balle ne se trouvait pas à l'arrière de son crâne ?
32:09 Dans ce cas là, ça aurait été difficile pour lui d'invoquer la légitime défense.
32:13 Est-ce que c'était une exécution ? C'est peut-être possible.
32:18 C'est peut-être pour ça qu'il l'a décapité, pour qu'on ne puisse pas voir qu'il s'agissait d'un acte délibéré.
32:22 Pas personne dit avoir brûlé la tête de sa victime, Peter Astille, dans la cheminée de ce dernier.
32:28 La maison a été brûlée avant qu'on apprenne qu'il s'agissait de la maison de Peter.
32:32 Quand les techniciens sont arrivés sur la scène du crime à Kandos, la maison avait été détruite.
32:37 Ils ont fait des prélèvements dans la cheminée mais ils n'ont pas trouvé de reste humain.
32:42 Donc rien ne prouvait que la tête avait été brûlée dans cette maison.
32:47 Et que la tête avait été brûlée dans cette cheminée.
32:49 Comme la police l'avait suspecté, pas personne est le pire homme.
32:53 Pourquoi avez-vous mis le feu à sa maison ?
32:57 Vu ce qu'il s'était passé dans la maison, j'ai voulu la brûler pour faire disparaître toutes les preuves.
33:03 Vous avez brûlé la maison quatre jours avant la découverte du corps.
33:09 Vous avez pressenti que la poubelle allait réapparaître ?
33:12 Je le savais.
33:14 Alors vous avez décidé de mettre le feu ?
33:16 Je savais qu'elle refrait surface.
33:17 Quand Patterson a dit qu'il avait tué et mutilé Peter dans la maison, je savais que ce n'était qu'un ramassis de mensonges.
33:24 Tout était faux parce que j'y suis allée le lendemain à 9h.
33:34 Il n'y avait aucune marque de hache sur le sol, ni aucune trace de sang.
33:38 J'avais nettoyé cette maison de fond en comble.
33:43 Et quand j'ai fait venir l'inspecteur des logements sociaux pour rendre la maison, il l'a inspectée et n'a rien trouvé.
33:49 Vous avez dit que vous ne vouliez pas que vos enfants soient mêlés à tout ça.
33:55 Exact.
33:58 Vous vous en souvenez ?
33:59 Oui.
34:00 Vous avez dit que c'était pour cette raison que vous aviez mis le feu, pour vous débarrasser des preuves de la mort de Peter ?
34:06 Oui.
34:07 Et vous ne vouliez pas qu'il y ait de l'agitation à côté de chez vous ?
34:11 C'est vrai.
34:12 Vous étiez inquiet pour vos enfants ?
34:14 C'était environ une semaine avant le procès.
34:18 L'avocat de Lynette Paterson nous a confié qu'elle avait des informations sur ce qui s'était passé.
34:23 Lynette Paterson est la femme que Mary Lasty l'a vue pleurer.
34:29 J'ai repensé au moment où son ex-femme s'était mise à pleurer le jour de la disparition de Peter.
34:36 Et j'ai toujours su que Bruce Patterson avait quelque chose à voir là-dedans.
34:41 Lynette Paterson, tout ce que vous direz aujourd'hui ne pourra pas être retenu contre vous devant un tribunal.
34:50 Vous comprenez ?
34:51 Je comprends.
34:53 Alors je vais vous demander de repenser à ce qui s'est passé le 9 ou le 10 août 1998.
34:59 De quoi vous souvenez-vous ?
35:00 Ce soir-là, Bruce avait décidé de tuer Peter.
35:05 J'ai essayé de l'en empêcher.
35:07 Et à ce moment-là, j'ai même voulu aller prévenir la police, mais j'avais trop peur.
35:15 Il lui a demandé de l'accompagner à Sydney pour aller chercher des médicaments.
35:26 Et c'est comme ça qu'il a réussi à le faire sortir de chez lui.
35:30 Il avait emporté un pack de bière avec lui.
35:34 Son père était là aussi.
35:36 Et comme je vous l'ai dit, je ne pensais pas qu'il allait le faire.
35:40 Et puis je ne sais pas quelle heure il était exactement, mais il est revenu.
35:52 Il est rentré dans la maison et j'avais fait un feu de cheminée.
35:58 Il avait mis la tête de Peter dans une boîte.
36:02 Il l'a mise dans le feu.
36:04 Je suis allée me coucher, mais je n'ai pas dormi.
36:11 Je n'ai plus jamais vraiment dormi depuis.
36:15 Le lendemain matin, j'ai dû me lever et nettoyer la cheminée.
36:21 Et après, il m'a demandé de nettoyer la voiture.
36:29 On avait une version complètement différente de celle de Bruce.
36:32 Il a pris la route et il l'a tué.
36:35 Il m'a dit qu'il l'avait emmené sur une aire de stationnement près de Sydney.
36:42 On voyait les lumières de la ville.
36:45 Apparemment, Peter a dit qu'il avait besoin de faire un petit arrêt.
36:53 Il est sorti de la voiture.
36:57 Et au moment où il se dirigeait vers un arbre,
36:59 Bruce l'a interpellé et lui a tiré dessus.
37:02 Il n'y a pas de légitime défense.
37:08 Je crois vraiment que c'était un meurtre prémédité.
37:11 Il y avait une nouvelle scène de crime, une aire de stationnement à Courayong.
37:14 Le père de Bruce est mort dans le courant de l'année et on ne saura jamais s'il était impliqué.
37:18 Un mois plus tard, Lynette avoue avoir accompagné son ex-mari et son père à Courayong
37:26 pour ramasser le corps de Peter.
37:28 Ils sont ensuite retournés à Lidgu où elle a vu Bruce mettre le corps dans une poubelle.
37:32 Il a laissé la poubelle dans la buanderie pendant une semaine et il est retourné la sceller.
37:41 Et il a coupé le numéro de série ?
37:44 Oui, c'est là qu'il l'a fait.
37:46 Vous étiez là ?
37:48 Oui.
37:50 Il a dit quelque chose ?
37:53 Il a dit qu'il avait laissé la poubelle dans la poubelle.
37:56 Il a dit qu'il devait s'en débarrasser parce que ça pouvait conduire la police jusqu'à lui.
38:00 C'était une affaire très délicate.
38:03 Mais je crois que sans le témoignage de Lynette Patterson, sans les aveux de Bruce
38:07 ou sans le numéro de série, ça aurait pu être le crime parfait.
38:11 J'ai fait une grosse dépression cette année à cause de tout ça.
38:15 J'ai pas supporté de tout savoir et d'essayer de continuer à vivre sans rien dire.
38:20 Il m'a battu plusieurs fois, il m'a mis un couteau sous la gorge et il m'a même laissé une cicatrice.
38:25 Et c'est pour ça que j'ai gardé cette histoire pour moi.
38:29 Mais pourquoi son ex-mari s'est-il montré aussi violent avec son voisin ?
38:38 C'était parce qu'il habitait un logement social et qu'il ne voulait pas avoir ce genre de personne à côté de chez lui.
38:45 Peter vivait dans un logement social et il ne voulait pas que sa femme et ses enfants vivent dans ce genre d'environnement.
38:50 Il devait l'éliminer.
38:53 Il n'aimait pas Peter, c'est tout.
38:56 Et le seul moyen de régler le problème, c'était de le tuer. C'est ce qu'il a dit ?
39:02 C'est comme ça qu'il voyait les choses.
39:05 Il a été très déçu par Peter.
39:08 Il a été très déçu par Peter.
39:12 C'est comme ça qu'il voyait les choses.
39:14 Et une fois Peter éliminé, Bruce n'allait pas laisser quelqu'un d'autre en profiter.
39:20 Bruce vivait lui aussi dans un logement social à Littgoe, alors je trouve ça bizarre qu'il se soit permis ce genre de jugement.
39:30 Et quand Lynette Paterson est arrivée avec cette nouvelle déclaration pour le premier jour du procès, Bruce a changé son fusil d'épaule et plaidait coupable.
39:39 L'affaire est devenue le meurtre du corps dans la poubelle.
39:42 Bruce Paterson, 38 ans, a avoué son crime.
39:45 La cour suprême de Sydney l'a condamné à 22 ans de prison pour meurtre et 4 ans et demi pour incendie criminel.
39:51 Justice a été rendue.
39:56 Mais ce n'est jamais assez.
39:59 Il aurait dû être condamné à perpétuité sans remise de peine.
40:03 Une vie contre une vie.
40:07 Bruce Paterson pourra espérer une liberté conditionnelle en 2018.
40:11 Je déteste Bruce Paterson.
40:14 Et comme je l'ai dit lors de ma déclaration, je me battrai pour lui fermer toutes les portes.
40:21 Je ferai tout mon possible pour lui mettre des bâtons dans les roues.
40:25 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
40:28 "Une vidéo sans sous-titrage n'est pas une vidéo"
40:31 "Une vidéo sans sous-titrage n'est pas une vidéo"
40:34 "Une vidéo sans sous-titrage n'est pas une vidéo"
40:37 "Une vidéo sans sous-titrage n'est pas une vidéo"
40:40 "Une vidéo sans sous-titrage n'est pas une vidéo"
40:44 "Une vidéo sans sous-titrage n'est pas une vidéo"
40:48 "Une vidéo sans sous-titrage n'est pas une vidéo"
40:52 "Une vidéo sans sous-titrage n'est pas une vidéo"
40:56 "Une vidéo sans sous-titrage n'est pas une vidéo"
41:00 "Une vidéo sans sous-titrage n'est pas une vidéo"

Recommandations