Midi News (Émission du 27/11/2023)

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Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 qui, en vivant ce drame, ont pu être blessés dans leur chair ou dans leur âme.
00:00:05 Aujourd'hui, c'est la douleur qui prédomine chez beaucoup d'entre nous.
00:00:11 Le sentiment d'avoir perdu un camarade, un élève, un ami, un frère.
00:00:18 Cette souffrance, nous la partageons tous, et c'est pour cela que nous sommes là, tous réunis.
00:00:28 Je sais que derrière cet incommensurable chagrin peut pointer un sentiment d'injustice, voire de colère.
00:00:38 Pourtant, au-delà de la tristesse que nous partageons tous, nous devons garder confiance en notre police et en notre justice,
00:00:49 et rester unis dans l'adversité.
00:00:54 Si nous sommes tous rassemblés aujourd'hui, c'est pour dire à Thomas que nous sommes avec lui et que nous ne l'oublierons jamais.
00:01:04 L'ensemble de la communauté éducative du lycée conservera son souvenir et s'associe pleinement aux proches de Thomas dans la difficile épreuve qu'il traverse.
00:01:17 La caractéristique et la force de notre établissement sont sa diversité et sa mixité positive,
00:01:24 qui permettent à des élèves aux profils et aux origines extrêmement divers de vivre ensemble en restant solidaires, envers et contre tout.
00:01:37 Thomas, en tant que capitaine de son équipe de rubis, était un rassembleur qui, par son action et son tempérament, prônait la paix et la concorde.
00:01:49 Cette fraternité qu'il a incarnée, nous devons continuer à la porter et clamer, comme lui, que nous aimons et aimerons la vie ensemble.
00:02:05 Je vous remercie.
00:02:07 Madame Rouchon, professeure du lycée, a bien voulu dire quelques mots pour Thomas.
00:02:22 Après les mots merveilleux arrachés de son cœur du grand-père de Thomas, Jean-Pierre, il est très difficile de poursuivre, car tout a été dit si sobrement, avec une lucidité et un courage désarmant,
00:02:51 et qui ont ému aux larmes toute l'Assemblée et tous les Zagones.
00:02:55 Que pouvons-nous ajouter de plus beau que ces paroles ? Car oui, Thomas était un garçon plein de vie, d'une servilabilité incroyable, et qui illuminait tout sur son passage, avec son sourire immense.
00:03:10 Ceux qui ont eu la chance de le côtoyer ont croisé un ange. Aussi, arrêtons-nous sur une image qui redonne espoir et qui est une belle leçon de vie, celle de ces jeunes, filles, garçons,
00:03:26 qui ont vu derrière le cortège de Thomas les yeux gonflés de larmes, la bouche cadenassée et leurs mains de jeunes adolescents devenus soudainement, bien trop vite et trop tragiquement, des mains d'hommes,
00:03:40 et qui portaient si fièrement et dans une dignité exemplaire, le dernier lit où Thomas va désormais reposer.
00:03:50 Merci à eux, ses parents, ses grands-parents, ses frères, Adrien et Hugo, ses amis, ses copains du lycée du Dauphiné, ici, les personnes ici-même, les professeurs, tous,
00:04:04 ses copains du lycée du Dauphiné, tous ses coécupiers du Gurubi, et adressons-leur ces quelques mots.
00:04:13 Après la période du Covid, sans doute pensaient-ils avoir connu le pire. Hélas, c'était bien en dessous de la réalité.
00:04:23 La venue au bout du chemin, dans ce village autrefois si paisible, d'une horde sauvage, composée de gosses pas plus grands qu'eux, mais qui ne sont pas arrivés pour les mêmes choses.
00:04:38 Ils sont venus pour massacrer, pour tuer, et en un instant, la fête a tourné au cauchemar, et toutes leurs illusions se sont envolées.
00:04:47 L'effroi, la terreur ont remplacé la couleur de la paix, de la joie, de l'amusement, de l'innocence, en celle de la barbarie la plus ignoble.
00:05:00 Aussi, peut-être que la réponse à leurs douleurs, leurs incompréhensions, leurs interrogations, leurs attentes, viendra de l'école avec un E majuscule.
00:05:11 Celle dont les professeurs et l'ensemble du personnel scolaire leur apprennent le respect, la valeur de chaque être, de chaque chose,
00:05:22 et que ces mots sont les catalyseurs de la paix, de la sagesse, de l'instruction, et non ceux de la violence et de la barbarie,
00:05:30 et où de cet ensauvagement, un triste néologisme, dont on oublierait volontiers le mot,
00:05:37 remercions encore cette jeunesse qui nous a toutes et tous émus aux larmes, et tâchons de leur redonner foi en des jours meilleurs.
00:05:47 [ Applaudissements ]
00:06:00 À présent, je vous propose de nous recueillir tous ensemble. Je vais vous demander de respecter une minute de silence qui sera suivie d'une minute d'applaudissement.
00:06:23 À la suite de cette minute d'applaudissement, vous pourrez vous disperser dans le calme et nous diffuserons des musiques en honneur d'Ottoman.
00:06:32 Je vous remercie pour cette minute de silence.
00:06:37 [ Silence ]
00:07:06 [ Applaudissements ]
00:07:35 Je vous remercie. Je crois que nous pouvons applaudir Thomas.
00:07:43 [ Applaudissements ]
00:08:12 [ Applaudissements ]
00:08:41 [ Applaudissements ]
00:08:48 Merci beaucoup.
00:08:50 [ Silence ]
00:09:00 Une minute de silence, une salve d'applaudissements. C'est l'hommage à Thomas, à son lycée dernier adieu des élèves.
00:09:10 On a également entendu à la fois le proviseur et puis l'une des professeurs avec des mots forts, une horde de sauvages qui est venue pour massacrer et pour tuer le proviseur qui quant à lui a évoqué un sentiment d'injustice, un sentiment de colère.
00:09:23 Également, vous avez vu la présence du porte-parole du gouvernement Olivier Véran qui quelques instants auparavant s'était exprimé.
00:09:31 On va en parler, parler des suites, des leçons du drame de Crépole.
00:09:37 Je vous présente nos invités. Je salue Gilles Kepel. Merci d'être avec nous. Bonjour à vous.
00:09:41 Bonjour.
00:09:43 Gilles Kepel, vous êtes professeur des universités. Vous êtes auteur de différents livres à succès dont le dernier en date, "Prophète en son pays".
00:09:49 Nous allons également parler de la situation évidemment sur le front de la guerre, ou plutôt de la trêve.
00:09:53 Que va-t-il se passer parce que nous sommes à un moment charnière avec aussi la libération d'un groupe d'otages tout à l'heure. Je vous remercie pour votre présence.
00:10:01 Avec nous également, je salue la présence d'Arthur de Batraygan. Bonjour.
00:10:06 Merci d'être là Arthur, directeur de la rédaction de "L'Incorrect". Omar Youssef Souleiman nous accompagne. Bonjour.
00:10:11 Merci également d'être présent à Midi News. Omar Youssef Souleiman, vous êtes journaliste, vous êtes également écrivain.
00:10:17 Je cite souvent ce livre "Références" et justement il raisonne beaucoup avec les suites et peut-être les leçons de Crépole, "Être français" aux éditions Flammarion.
00:10:27 Nous sommes avec Eugénie Bastier. Bonjour à vous Eugénie.
00:10:30 Bonjour.
00:10:32 Et notre journaliste politique Florian Tardif nous accompagne. Bonjour à vous Florian.
00:10:36 Bonjour Sonia.
00:10:38 Il y a toujours évidemment cette émotion qui est très présente, très prégnante. Il y a les mots qu'on a entendus à la fois du proviseur, de cette professeure.
00:10:47 Il y a les mots du politique. Pour l'instant, je vais les mettre de côté. Il y avait beaucoup d'émotions, de gravité, de solennité dans la voix de cette professeure qui a parlé de cette horde de sauvages venus massacrer.
00:10:59 Et il y a un proviseur qui dit un sentiment de colère et d'injustice. Gilles Keppel, on va aller plus loin sur les leçons par rapport à notre pays de ce drame.
00:11:08 Qu'est-ce qu'on ressent face à cela ? Thomas, 16 ans, capitaine de son équipe de rugby, un rassembleur. Et voilà qu'on lui rend hommage dans son lycée.
00:11:17 On est bien sûr bouleversé. C'est l'émotion qui nous anime tous je pense.
00:11:24 Ce qui me frappe, c'est que ça se passe dans un lycée. Et qu'il y a peu de temps, à Arras, un professeur, cette fois-ci, avait été poignardé par un n'ingouche, dans les conditions que l'on sait.
00:11:40 Alors, bien sûr, ça n'est pas la même affaire. Il faut bien sûr laisser à la police le temps de faire l'enquête, à la justice celle de se prononcer.
00:11:52 Mais on est bien évidemment pris, quand on est citoyen, téléspectateur ou autre, dans un contexte global.
00:12:02 C'est ça qui est aujourd'hui, je crois, particulièrement anxiogène. Surtout quand on a d'un côté une attitude de déni, dans l'autre une attitude d'hystérisation.
00:12:12 Et c'est pourquoi il est particulièrement important d'arriver à essayer de garder dans cette affaire la tête sur les épaules et de comprendre les choses.
00:12:23 On est dans un contexte international qui semble faire écho à ce que nous voyons là, avec les otages qui sont en train d'être libérés au Congo, avec le Hamas qui joue avec les nerfs.
00:12:36 Les différents pays qui espèrent avoir certains de leurs ressortissants. Est-ce qu'il y aura des Français, des Franco-Israéliens dans la prochaine libération, qui devraient intervenir dans l'après-midi peut-être, ou non.
00:12:51 Et également, bien sûr, les bombardements d'un côté, et puis le massacre du 7 octobre de l'autre.
00:12:59 Ce qui fait penser aussi dans le cas français, je pense que la professeure tout à l'heure n'a pas employé complètement par hasard le mot "ange", puisque l'ange c'était ainsi qu'avait été qualifié le jeune Nahel.
00:13:15 "Petit ange parti trop tôt", avait dit Kylian Mbappé.
00:13:19 Abattu par un policier et dans les mots d'un footballeur connu.
00:13:23 Donc bien évidemment, tout ça crée un contexte particulièrement complexe dans le rapport entre ce qui se passe à l'intérieur de notre pays et ce qui se passe à l'extérieur, lié à la fois aux enjeux proprement du dévoiement de la religion musulmane par des individus comme celui qui a poignardé le professeur Dominique Bernard à Arras,
00:13:51 et également de cette atmosphère, si vous voulez, délétère, qui fait que, c'est pour ça qu'il me semble très important qu'on insiste sur le poids des établissements d'enseignement, le rôle des enseignants et des professeurs,
00:14:04 où on a une jeunesse à la dérive qui est nourrie essentiellement des réseaux sociaux sur lesquels circule tout et son contraire, et sur lequel justement les images atroces du 7 octobre et de cette espèce de jeu de massacre,
00:14:24 qui est un jeu comme le faisait Daesh quand il mettait en scène les exécutions, donnait le sentiment que c'était comme un film, mais c'était de la réalité, si vous voulez,
00:14:34 qui a complètement fait basculer ce qui est le licite et l'illicite, le bien et le mal, le spectacle obscène de la mise à mort et la société du spectacle, si vous voulez.
00:14:49 Ça c'est un enjeu qui pour nous est un élément qu'il ne faut absolument pas minimiser.
00:14:54 On va continuer justement à approfondir cette réflexion. Gilles Kepel, là vous nous avez planté un décor réaliste, lucide de la situation,
00:15:01 et qui est aussi inflammable, qui est aussi explosif, il faut bien mesurer les mots, c'est un cocktail qui est quand même assez inquiétant, et donc les mots qui sont utilisés sont importants.
00:15:12 - Je voudrais vous faire réagir, les mots du porte-parole Olivier Véran sur la justice. On a bien entendu le proviseur qui dit "attention, sentiments de colère légitimes, mais la réponse de la justice".
00:15:24 Écoutons Olivier Véran.
00:15:26 - Je le dis et je le réaffirme, c'est à la justice de rendre justice, et pas aux Français eux-mêmes et entre eux.
00:15:31 La justice permet de ne pas céder à la tentation de la vengeance par la violence, dont se sont rendus coupables à Romand des factions d'ultra-droite animées par la haine et par le ressentiment.
00:15:41 Et comme la violence alimente la violence, cela a provoqué à son tour un autre drame, avec un jeune homme grièvement blessé dans le quartier de la Monnaie, ce qu'il nous faut également condamner.
00:15:49 Nous avons à cet égard aussi un devoir de décence. Je le dis aujourd'hui sans aucun détour, ceux qui tenteraient de salir la dignité du deuil par la polémique, et qui parasiteraient l'émotion nationale à leur profit ne le font pas au nom des victimes.
00:16:01 Je le dis à ceux qui crient vengeance au lieu de réclamer justice.
00:16:04 - Est-ce que cette parole-là, elle est audible aujourd'hui ?
00:16:10 - Par le politique, par les habitants de Trépole, est-ce qu'elle est audible ?
00:16:13 - Moi je pense que ce qui apaiserait les choses, ce ne sont pas ces appels au calme, mais c'est la transparence et la fin du déni tout simplement.
00:16:20 Je pense que c'est ça que les Français attendent et que la colère elle vient aussi d'un sentiment qu'on ne dit pas les choses, que les choses sont minimisées.
00:16:28 Vous avez eu ce procureur qui parlait, le procureur lui-même, donc je veux bien qu'on fasse confiance à la justice et je suis la première à le dire,
00:16:35 le procureur lui-même a parlé de Ricks avant de s'excuser plus ou moins en disant qu'il n'avait pas prononcé le bon mot,
00:16:39 on voit bien que la justice non plus n'est pas parfaite dans ce pays.
00:16:42 Et donc je pense qu'il faut en finir avec ce déni.
00:16:45 Ce week-end il y a eu la mort de Gérard Collomb, on se souvient de ces mots très célèbres sur le face-à-face, le côte-à-côte qui va devenir face-à-face.
00:16:55 Il y avait une autre interview qui m'avait beaucoup marquée de Gérard Collomb, c'est dans Le Point,
00:16:59 quand il a dit "je suis parti sur un désaccord sur l'immigration avec le gouvernement, avec Macron".
00:17:04 Et je ne l'ai pas dit à l'époque parce que je ne voulais pas que Marine Le Pen soit élue.
00:17:08 Et je me suis tue à l'époque car mon intervention aurait pu faire élire Marine Le Pen.
00:17:13 Je pense que c'est ça le drame de notre pays, c'est que les gens se taisent pour ne pas faire le jeu de peur des réactions que peuvent enchaîner la vérité et les mots.
00:17:21 C'est ça dont crève notre pays.
00:17:23 Gérard Collomb au moins a eu le courage de le dire, en tout cas d'avouer ce qu'il avait considéré comme un aveu de faiblesse.
00:17:33 Il a eu le courage de le dire au moins.
00:17:34 Mais je pense que pour moi c'est extrêmement révélateur du niveau de peur du réel qui existe au plus haut niveau de l'État.
00:17:41 Peur, déni et puis tension très vive aussi.
00:17:45 On parlera des rassemblements de militants d'ultra-droite.
00:17:49 Mais d'abord je voudrais vous soumettre cette analyse.
00:17:51 Je voudrais qu'on écoute Jérôme Fourquet, il est politologue, il est auteur de livres remarqués, L'archipel français, La France d'après.
00:17:59 Que nous l'écoutions sur la France de Crépole, comment il l'analyse et je vous poserai ensuite la question de savoir s'il y a cette archipélisation,
00:18:06 si là elle est sous nos yeux cette archipélisation, ce morcellement de la France.
00:18:09 Écoutons-le ce matin à la grande interview.
00:18:12 On a un pays vieillissant et donc le souvenir d'une France des années 60-70, c'est aussi le souvenir de la France dans laquelle beaucoup d'entre nous étaient jeunes.
00:18:23 Donc il y a ce phénomène là et cette France de Crépole, cette France des balles, cette France du rugby, c'est la France qu'a décrite Jean Dujardin dans son spectacle inaugural de la Coupe du Monde.
00:18:35 Et qui a été moquée, ringardisée par certains.
00:18:37 Qui a été moquée par une partie de la population.
00:18:39 Est-ce que c'est votre avis ? Vous Omar Youssef Suleiman qui avez écrit "Être français", est-ce que cette France qui autrefois était protégée ou avait le sentiment de l'être, de l'hyper-violence,
00:18:49 de l'hyper-violence rurale, souvent moquée, abandonnée, ringardisée, digne aussi, on l'a vu lors de l'hommage et de l'inhumation de Thomas.
00:18:56 Le grand-père de Thomas a dit qu'il faisait confiance aussi à la justice.
00:19:00 Est-ce que cette France là aujourd'hui qui a été quelque part aussi touchée au cœur ?
00:19:06 C'est la France, pour moi, la France inattendue.
00:19:09 Vous savez l'image de la France au Proche-Orient.
00:19:13 Pour moi c'était le pays de la justice, le pays des droits d'hommes, le pays peut-être de l'art, de la culture, etc.
00:19:19 De l'égalité avant tout.
00:19:21 Et les valeurs de la République qui m'intéressaient, qui m'appartenaient avant de venir en France.
00:19:27 Ce qui se passe aujourd'hui par exemple de cet attentat, de ce massacre, c'est tellement choquant.
00:19:33 Y compris par exemple aussi l'attentat de Dominique Bernard, le prof.
00:19:41 Cela me fait penser à la Syrie.
00:19:43 Dans un pays vivant dans l'absence de la loi, l'absence de l'État, on règle les problèmes avec les mains, avec les armes.
00:19:51 C'est hyper dangereux, hyper grave.
00:19:53 Vous savez en Syrie on avait tellement peur au début de la Révolution de tomber dans une guerre civile.
00:19:59 Alors je ne fais aucune comparaison entre la situation en Syrie et celle ici en France bien sûr.
00:20:05 Mais la peur c'était comme la violence amène à la violence, le sang amène à plus de sang.
00:20:11 Quand on n'a plus de confiance en notre pays, quand on n'a plus d'appartenance à notre République, à notre histoire, à notre territoire.
00:20:18 Et c'est malheureusement, je pense que c'est la source du problème par rapport à ces jeunes.
00:20:23 Vous savez dans les ateliers d'écriture que j'anime, dans les établissements scolaires surtout dans la banlieue parisienne,
00:20:30 je leur pose cette question, si il y a un problème qui arrive ce soir par exemple dans notre pays, en France, vous allez où ?
00:20:36 La réponse de la majorité de ces élèves me disent qu'on va dans notre pays.
00:20:40 C'est-à-dire pour eux la France n'est pas leur pays, tout simplement parce qu'ils sont descendants d'une origine migrante, d'une origine étrangère.
00:20:49 Je pense que ces jeunes vivent, alors pas forcément ceux qui viennent d'origine étrangère, même ceux qui sont descendants d'ici d'une manière ou d'une autre.
00:20:59 Je pense que ces jeunes vivent une crise identitaire et ils sont influencés par une violence insupportable venant des réseaux sociaux aujourd'hui.
00:21:07 En suivant, comme vous avez dit M. Kabel, en suivant les attentats entre Israël et le Hamas et même au Barabon.
00:21:16 Ils sont tellement influencés d'ailleurs par rapport aux jeux vidéo où on règle les problèmes avec les mains et de guerre à l'étranger.
00:21:23 Je pense qu'ils sont de plus en plus... Il y a une radicalisation qui s'installe, et c'est tellement remarquable, dans nos établissements scolaires.
00:21:29 Et un séparatisme et une perte de confiance à leur propre pays.
00:21:33 Vos mots sont vraiment... sont choisis mais sont glaçants aussi parce qu'ils rejoignent justement, j'allais dire, la prophétie ou l'inquiétude de Gérard Collomb sur cette France côte à côte puis face à face.
00:21:45 Je voudrais vous soumettre deux extraits avant que nous marquions la pause et que nous allions sur le terrain du prochain avec vous, notamment Gilles Kepel.
00:21:52 Premier extrait, c'est quelqu'un qui a pris à partie Olivier Véran.
00:21:55 On lui a posé la question, vous allez entendre ce qu'il a dit à Olivier Véran, puis ensuite on est allé l'interroger pour lui dire pourquoi il a interpellé ainsi le ministre. Écoutons-le.
00:22:13 On compte au ministre qui défend depuis toujours tous ces gouvernements, qui défend la France des cités contre la France de Thomas, la France rurale, la France des gens qui élèvent leur gosse comme il faut, qui ne les élèvent pas dans la haine, la haine de la France et des Français.
00:22:28 Bon, il a été un deuil, là vous avez entendu, vous n'avez pas honte. C'est pas, évidemment, attention, c'est l'une des expressions des colères, mais il nous a semblé important aussi de poser la question à ceux qui sont présents et de voir comment le déplacement après plusieurs jours,
00:22:43 par rapport au drame de Crépole d'un membre du gouvernement, est appréhendé.
00:22:48 Si on écoute toutes les interviews de Madame Le Maire, du proviseur, de la professeure, de ce père, le grand-père de famille, des amis de Thomas, ils ne prennent pas de pincettes, ils disent les mots, ils ne tortillent pas du micro, ils n'habillent pas, ils ne maquillent pas.
00:23:06 Et ce qu'on ressent dans les témoignages, c'est que ce qu'il reproche le plus à cette classe politique, cette classe médiatique également, c'est d'avoir, si vous voulez, un peu assassiné ce bonheur d'être français.
00:23:16 C'est ça qu'on retient le plus, parce que qu'est-ce qu'on voit dans les témoignages et dans ce qu'il raconte, c'est que c'est la France qui aime chanter la marseillaise, c'est la France du rugby, donc qui célèbre les fêtes anglaises, c'est la France aussi qui pleure pour Sardou, c'est la France qui prie pour Samuel Paty, c'est la France des repas rablesesiens, c'est ce qu'a rappelé ce proviseur, donc c'est la France des artisans, des vignerons.
00:23:35 C'est la France aussi, évidemment, de la femme du boulanger, des singes en hiver, mais c'est aussi la France des illusions perdues, c'est-à-dire la France qui a été abandonnée, la France qui a été oubliée, la France qui a été sacrifiée et la France qui a été moquée.
00:23:47 Et c'est tout ce qu'on ressent dans ces témoignages-là. Et donc, eux, ne trichent pas, parce qu'ils ont été expulsés géographiquement, territorialement et politiquement, et même du champ médiatique.
00:24:00 Et c'est ça le plus dramatique. Ils vivaient encore un bonheur, et ce bonheur, c'était un peu, si vous voulez, le visage de Thomas, un gamin de 18 ans ou 16 ans, qui joue au rugby, et l'innocence arrachée.
00:24:09 Donc ce bonheur français qui a été assassiné, c'est ça le plus dramatique.
00:24:13 D'où l'importance des mots, mais surtout du sursaut, d'où viendra-t-il, avec un contexte inflammable, et nous allons y venir, parce que c'est aujourd'hui impossible de parler de quelque chose sans faire le lien avec "la France n'est pas une île, nous subissons ce qui se passe, l'importation est implantée depuis longtemps".
00:24:29 Par rapport au conflit israélo-palestinien, le moment est charnière.
00:24:32 Gilles Kepel, vous allez nous expliquer ce qui peut se passer dès ce soir, où la trêve va-t-elle être prolongée, la guerre peut-elle reprendre ? Une courte pause et on se retrouve.
00:24:41 Merci d'être avec nous. Deux gros thèmes au menu de Midi News, les suites du drame de Krepal.
00:24:54 Nous avons suivi l'hommage qui a été rendu à Thomas dans son lycée, on va y revenir, sur les mots des politiques, un débat totalement hystérisé, et puis la réalité des faits.
00:25:03 Nous allons parler aussi de ce moment très important qui se déroule et qui va se dérouler ce soir.
00:25:08 Va-t-on vers une trêve qui va se prolonger sur le front de la guerre à Gaza ? Avec nos invités, mais tout d'abord, un rappel des titres avec vous, Michael.
00:25:17 Voilà, c'est la nôtre, les mots d'Olivier Véran aux parents de Thomas, trois jours après les obsèques de l'adolescent.
00:25:22 Olivier Véran est à Romand-sur-Isère pour rencontrer les élus et échanger avec les habitants.
00:25:27 Un couple de 73 ans agressé au couteau dans la cafétéria d'un centre commercial d'Amboise, samedi.
00:25:35 Le suspect présumé a été interpellé et placé en garde à vue. La procureure évoque un différent entre l'assaillant et le couple.
00:25:42 Et puis le cercueil de Gérard Collomb exposé à l'hôtel de ville de Lyon à partir de 13h.
00:25:47 Aujourd'hui, drapeaux en berne et hommages se sont multipliés dans la capitale des Gaules après la mort de son ancien maire.
00:25:52 Ces funérailles sont prévues mercredi à la cathédrale Saint-Jean. Le président de la République fera le déplacement.
00:25:58 Merci à vous Michael et à tout à l'heure. Nous sommes donc à un moment décisif sur le front de la guerre à Gaza.
00:26:03 C'est ce soir que doit se terminer ou s'achever la trêve de quatre jours. Il devrait y avoir un autre groupe d'otages libérés tout à l'heure.
00:26:10 Je pense aussi qu'il y ait des Français parmi ce groupe d'otages libérés. Israël détient la liste ou détiendrait la liste de ces otages.
00:26:18 Les États-Unis font pression. Gilles Kepel pour que la trêve se prolonge.
00:26:23 Et on imagine combien la pression américaine a un poids en ce moment.
00:26:27 Als ne semble pas non plus avoir beaucoup de choix. Selon vous, que peut-il se passer dans les prochaines heures ?
00:26:32 Monsieur Biden a bougé. Il n'était pas dans cette position autrefois.
00:26:38 J'ai l'impression que la raison pour laquelle il incite à la trêve, c'est qu'il pense que la continuité, ou la continuation plutôt, de l'offensive militaire de Tsar aujourd'hui serait contre-productive pour lui et pour Israël.
00:26:53 C'est-à-dire Israël était parti sur l'idée qu'il faut d'une certaine manière compenser cette catastrophe militaire et politique qu'a été le 7 octobre, où Israël n'était plus invincible.
00:27:06 Hamas avait trouvé le défaut de la cuirasse. Et à partir de ce moment-là, c'est la pérennité même d'Israël dans la région qui est menacée.
00:27:12 Donc l'idée c'était on va tuer les chefs du Hamas, on va, après on a changé, on n'est arrivé pas à les trouver, parce qu'ils avaient déjà sans doute parti en Égypte ou ailleurs, on va détruire leurs infrastructures.
00:27:25 Ça n'a pas été très probant non plus. On n'a pas vraiment trouvé le fameux QG du Hamas sous l'hôpital.
00:27:32 Et aujourd'hui, justement, le problème, c'est que le but de guerre israélien apparaît de plus en plus flou, tel qu'il a été formulé par M. Netanyahou.
00:27:42 Et à partir de ce moment-là, ce sont non seulement Israël, mais les alliés d'Israël qui se trouvent en une position complexe et fausse au Moyen-Orient,
00:27:52 puisque une reprise de la guerre au sud de la bande de Gaza signifierait une quantité de morts supplémentaires.
00:28:00 Les chiffres doivent être malheureusement maniés avec précaution, mais il semble qu'un consensus se fasse autour de 14 000 morts, ce qui est absolument gigantesque.
00:28:10 Très important ce que vous dites, Gilles Keppel, pardonnez-moi, mais sur la tectonique des plates qui est en train de se passer,
00:28:16 c'est-à-dire que là, il y a des doutes aujourd'hui, y compris aux États-Unis, sur le but de guerre d'Israël, c'est-à-dire sur la fameuse éradication du Hamas.
00:28:26 Pour l'instant, ce n'est pas assez…
00:28:28 Oui, et d'autant plus que le Hamas, dans cette affaire d'otages, a pris la main sur Israël.
00:28:33 C'est eux qui décident, dès le premier jour, c'est eux qui ont décidé du tempo.
00:28:37 Ils ont dit, il n'y a pas assez de camions qui passent, donc on retient les otages.
00:28:43 Il y a eu une concession israélienne. Vous voyez aujourd'hui que les Palestiniens qui sont libérés, les jeunes de moins de 19 ans et les femmes en Cisjordanie,
00:28:51 sont accueillis comme des héros avec des drapeaux du Hamas partout en Cisjordanie, alors que la Cisjordanie restait théoriquement le bastion de l'OLB.
00:29:01 Regardez ces images, justement, Gilles Keppel. Ce sont ces prisonniers palestiniens.
00:29:04 On a vu… Israël précise, je le dis, que ces prisonniers ne sont pas coupables de crimes de sang.
00:29:10 Les personnes libérées remercient de manière automatique et pavlovienne le Hamas.
00:29:15 Ils endossent la cause et les habits du Hamas et on voit qu'il y a des foules électrisées autour de cela.
00:29:21 C'est un récit qui est en train aussi d'être tissé par le Hamas.
00:29:25 Nous libérons les otages, nous ramenons les prisonniers.
00:29:28 Et nous sommes l'incarnation, nous Hamas, du peuple palestinien et non pas l'OLP.
00:29:33 Et demain, il faudra faire avec nous.
00:29:36 Puisque le grand problème aujourd'hui, outre ce qui se passe en ce moment,
00:29:40 et bon, le sol décompte d'un côté et de l'autre, c'est ce qui va se passer ensuite.
00:29:46 D'abord, ce soir, est-ce que la trêve va être ou non prolongée ?
00:29:51 À mon sens, il y a de très fortes pressions sur Israël pour qu'elle soit prolongée.
00:29:56 Et ça va sans doute signifier que M. Netanyahou va devoir quitter les affaires,
00:30:03 signifier la volonté en Occident, puisque Netanyahou, à la tête d'Israël,
00:30:09 c'est aussi celui qui a été en gros la cause de la catastrophe.
00:30:14 C'est-à-dire qu'on arrive à un moment où il n'aurait plus une légitimité
00:30:17 si la trêve se poursuit et que le but qu'il a fixé de l'éradication du Hamas
00:30:21 n'est pas aussi probant qu'il l'est.
00:30:23 Il en a accumulé beaucoup, si vous voulez, et y compris du point de vue des Israéliens,
00:30:29 dont la popularité est en chute libre, même s'ils conservent une majorité
00:30:33 qu'a un cas à la Knesset, mais qui n'est peut-être pas éternelle,
00:30:36 surtout si les pressions américaines continuent,
00:30:39 parce que beaucoup peuvent considérer aujourd'hui que le problème d'Israël,
00:30:43 c'est Netanyahou et qu'il n'y a pas de solution s'il reste là,
00:30:46 d'autant plus que les doigts sont pointés vers lui pour avoir fait en sorte
00:30:52 qu'il n'y avait plus d'armée sur la borne de Gaza,
00:30:57 qu'il n'y avait plus de police en Cisjordanie pour favoriser l'extension des colonies,
00:31:00 qu'il a clivé Israël puisque les réservistes ne voulaient plus faire leur période, etc.
00:31:07 On voit bien que c'est lui aujourd'hui qui est sur la scellette.
00:31:10 C'est incroyable aussi, même si tout ce que vous dites est vrai,
00:31:13 il lui a reproché tout cela, c'est un incroyable renversement
00:31:16 en l'espace de plus d'un mois.
00:31:19 Nous avions quand même celui qui s'était présenté comme un chef de guerre
00:31:23 et qui est aujourd'hui, comme vous le dites, presque délégitimé.
00:31:26 Oui, c'est parce qu'il semble être le principal obstacle.
00:31:29 Si on se met du point de vue des Israéliens,
00:31:34 ils ont bien sûr tout intérêt à avoir un leadership qui a une vision
00:31:39 et qui n'est pas plombé par des affaires juridiques.
00:31:42 Et qui pourrait donc mener la suite avec les alliés.
00:31:45 La question se pose aussi du côté palestinien, puisque la question c'est l'après.
00:31:50 Mais avec qui l'après ?
00:31:53 On peut diviser cette question en deux sous question.
00:31:55 Excusez-moi vos impressions qu'on est à l'école.
00:31:57 Mais c'est le nétude de la pédagogie.
00:31:59 Oui, mais c'est complexe.
00:32:01 Il y a un nom aujourd'hui qui sort un peu partout,
00:32:05 c'est celui d'une personne qui est prisonnière.
00:32:07 Marwan Baghrouti.
00:32:09 Marwan Baghrouti, depuis une vingtaine d'années en Israël,
00:32:12 qui est quelqu'un qui incarne la cause nationaliste,
00:32:15 qui était pour le dialogue avec les Israéliens jusqu'à un certain point,
00:32:19 qui n'est pas islamiste et qui est surtout distinct
00:32:23 de cette espèce de figure de l'engoncement et du…
00:32:28 Oui, de l'autorité palestinienne.
00:32:30 Parce que bon, il faut bien voir aussi que la Haussie,
00:32:32 Netanyahou a eu une responsabilité assez importante,
00:32:35 puisque c'était celui qui faisait en sorte que le Qatar pouvait financer le Hamas,
00:32:41 puisque Netanyahou aimait tellement les Palestiniens qu'il en voulait deux,
00:32:44 si possible une OLP qui se discréditait de plus en plus,
00:32:48 alors qu'elle ne l'était plus internationalement,
00:32:50 et de l'autre le Hamas qui montait et dont on disait
00:32:53 "comment voulez-vous qu'on traite avec les terroristes ?"
00:32:55 Gilles Kepel, restons d'abord sur cette première option dont vous avez parlé,
00:32:58 ce prisonnier qui est emprisonné depuis des années.
00:33:00 20 ans.
00:33:02 Depuis 20 ans, et je voudrais faire réagir nos amitiés,
00:33:04 puisque ce que vous décrivez c'est un moment de basculement dans ce cas-là.
00:33:07 Je venais dans un moment charnier, je crois, c'est indéniable.
00:33:09 Ce qui va se passer, je n'en sais rien,
00:33:11 mais en tout cas j'essaye de vous fournir des éléments,
00:33:13 des pièces du puzzle, si vous voulez.
00:33:16 Je voudrais qu'on écoute un prisonnier qui a été libéré.
00:33:19 Je trouve que là, parce qu'il faut savoir que ces propos
00:33:24 sont relayés évidemment sur toutes les antennes du monde,
00:33:27 sur Al Jazeera, sur la BBC,
00:33:29 et que la façon avec laquelle nous regardons et nous comprenons,
00:33:32 nous appréhendons ces propos ne sont pas les mêmes
00:33:35 dans d'autres endroits du monde.
00:33:37 Écoutons ce prisonnier qui a été libéré.
00:33:39 On dit à la résistance que Dieu la protège.
00:33:42 C'est ainsi que nous voulons que nos hommes soient.
00:33:45 Que Dieu protège la résistance à Gaza,
00:33:46 qu'il ait pitié de nos martyrs et qu'il guérisse les blessés.
00:33:49 Longue vie à la résistance et longue vie à tous ceux qui l'ont soutenu.
00:33:53 Longue vie aux brigades Ezedin Al Qassam.
00:33:55 - Eugénie Bassé, il y a quand même une sorte d'inversion du récit
00:33:59 qui s'est opérée en quelques jours.
00:34:02 Et c'est vrai parce qu'il y a aussi un très lourd bilan à Gaza,
00:34:06 mais aujourd'hui de plus en plus,
00:34:08 et quasiment dans la classe politique, pas toute,
00:34:10 mais une grande partie de plus en plus, sont en train de dire
00:34:13 "Regardez, ce n'est plus possible de continuer avec un tel bilan"
00:34:16 alors qu'il y a encore un mois, nous disions
00:34:18 "C'est impossible qu'Israël ne réposte pas".
00:34:20 - Le piège du Hamas a fonctionné.
00:34:23 C'est-à-dire que l'horreur de leur crime du 7 octobre
00:34:27 a appelé une répression massive dont ils savaient pertinemment
00:34:30 qu'elle allait retourner l'opinion mondiale en leur faveur.
00:34:32 Et effectivement, c'est en train de fonctionner.
00:34:34 Et cette question des otages, elle est terrible pour Israël
00:34:36 parce que c'est à la fois la force d'Israël
00:34:38 d'avoir noué ce pacte avec ses citoyens.
00:34:41 C'est-à-dire que vous nous donnez votre vie
00:34:42 pendant le service militaire et on vient vous chercher
00:34:44 quoi qu'il arrive, et on n'abandonne jamais un otage.
00:34:47 Et en même temps, c'est une terrible faiblesse
00:34:50 parce que ça met les citoyens israéliens comme des cibles
00:34:52 pour les terroristes.
00:34:54 Et on voit bien que ce sont des cibles qui valent énormément
00:34:57 puisque je crois que dans les 30 dernières années,
00:35:00 19 Israéliens ont été échangés contre 7000 prisonniers palestiniens.
00:35:03 Donc si on voit l'ampleur...
00:35:05 - Donc il a de Chalit, le français, contre 1000.
00:35:09 - Là, le ratio est de 1 à 3.
00:35:11 - Il est quel, surtout, Yair Bersinoir,
00:35:13 qui est le penseur de la guerre de 2006.
00:35:16 - Ce que vous dites est très intéressant.
00:35:18 Mais vous voyez, je crois que justement Netanyahou,
00:35:20 dans l'esprit des Israéliens aujourd'hui,
00:35:23 est celui qui a failli à ce pacte.
00:35:25 Puisque justement, avec la division profonde du pays,
00:35:28 l'armée qui a été utilisée pour faire la police
00:35:31 et ses propres objectifs politiques,
00:35:33 d'une certaine manière, il y a une faille
00:35:37 qui est inscrite à l'intérieur de ce qui était
00:35:39 l'éthos politique d'Israël.
00:35:41 C'est ce que vous dites, d'une certaine manière,
00:35:43 un peu dans le même sens.
00:35:45 - Je voudrais qu'on regarde aussi, je vais vous laisser poursuivre,
00:35:47 comment se passe la libération d'un groupe d'otages.
00:35:50 C'était hier.
00:35:52 D'abord, c'est un processus de libération
00:35:54 d'une complexité inédite avec la participation
00:35:56 de différents pays.
00:35:58 Et puis, Gilles Kepel et nous tous,
00:36:00 il y a des questions...
00:36:02 Ce ne sont pas des questions de journalistes,
00:36:04 ce sont presque des questions, j'allais dire...
00:36:06 C'est-à-dire, on a envie de savoir comment vont ces otages,
00:36:08 comment ils ont été traités,
00:36:10 comment ils sont débriefés, si je puis dire,
00:36:12 parce qu'il y a les services de renseignement, etc.
00:36:14 Donc, vous nous direz ce qu'il en est.
00:36:16 Regardez, c'est le récit de Clotilde Payet.
00:36:18 - C'est sous les acclamations
00:36:23 et une foule de drapeaux israéliens
00:36:25 que les 17 otages sont arrivés hier.
00:36:27 La plupart sont des femmes et des jeunes enfants.
00:36:29 Une priorité pour le gouvernement,
00:36:31 le Premier ministre a exprimé son émotion.
00:36:35 - Nous avons ramené un autre groupe d'otages ce soir,
00:36:36 des enfants et des femmes,
00:36:38 et nous sommes émus au plus profond de nous-mêmes,
00:36:40 de toute la nation,
00:36:42 lorsque nous voyons cette union des familles.
00:36:44 C'est tout simplement déchirant.
00:36:46 - Parmi les otages, Abigail,
00:36:49 une petite fille israélo-américaine de 4 ans.
00:36:51 Joe Biden s'est réjoui de sa libération.
00:36:53 - Il y a deux jours,
00:36:59 une de nos compatriotes américaines,
00:37:01 une petite fille nommée Abigail,
00:37:04 a fêté ses 4 ans.
00:37:05 Elle a passé son anniversaire ce jour-là
00:37:07 et a été retenue au moins 50 jours en otage par le Hamas.
00:37:10 Aujourd'hui, elle est libre
00:37:12 et Jill et moi, ainsi que de nombreux Américains,
00:37:14 prions pour qu'elle aille bien.
00:37:16 - Les anciens otages ont été conduits
00:37:20 vers différents hôpitaux
00:37:22 pour être pris en charge dans des cellules spécialisées.
00:37:24 - C'est tout un processus de reconstruction.
00:37:28 La manière dont ces otages ont été traités,
00:37:30 c'est important,
00:37:33 ça va aussi beaucoup jouer.
00:37:34 - Oui, on ne sait pas très bien ce qu'il en est
00:37:36 puisqu'ils ont intérêt à dire que ça s'est bien passé,
00:37:39 puisque, précisément,
00:37:41 Israël est tellement dépendant de la volonté de Hamas.
00:37:44 Est-ce que c'est une bonne liste ?
00:37:46 Est-ce qu'on change la liste au passage ?
00:37:48 Par qui on passe ?
00:37:50 On libère un Russe pour faire plaisir à Poutine, etc.
00:37:52 Donc, d'une certaine façon,
00:37:54 on a l'impression que le Hamas
00:37:56 s'est transformé en un maître chanteur
00:37:58 d'une capacité extraordinaire
00:38:00 et du coup,
00:38:02 en dépit de la volonté de départ,
00:38:03 Israël donne aujourd'hui dans cette affaire
00:38:05 des signes de faiblesse.
00:38:07 - Faiblesse !
00:38:09 - Plus encore qu'après.
00:38:11 Donc, d'une certaine manière,
00:38:13 je crois que les États-Unis,
00:38:15 qui en sont très conscients,
00:38:17 veulent aujourd'hui changer le logiciel.
00:38:19 Et c'est ça qui va être difficile à faire
00:38:21 parce que Hamas, pendant ce temps-là,
00:38:23 accumule les points,
00:38:25 et notamment en Cisjordanie.
00:38:27 Or, la possibilité qu'il y ait une solution politique
00:38:29 avec, en particulier,
00:38:31 un vrai enjeu de l'Arabie saoudite
00:38:32 qui permettrait d'inclure la Palestine
00:38:36 dans cet espèce de plan de prospérité,
00:38:38 de paix par la prospérité,
00:38:40 qui était l'objectif du pacte d'Abraham.
00:38:43 Mais le problème du pacte d'Abraham,
00:38:45 c'est qu'on a mis les Palestiniens
00:38:47 comme la poussière sous le tapis.
00:38:49 Et quelle que soit l'horreur indicible du 7 octobre,
00:38:52 on ne pouvait pas dire
00:38:54 que ça n'allait pas exploser à un moment,
00:38:56 sauf à faire payer par le Qatar
00:38:58 des subsides à Gaza
00:39:00 pour que la Côte-Côte-Minute n'explose pas.
00:39:02 Donc il y a un logiciel qu'il faut reprendre.
00:39:04 Ce logiciel, évidemment,
00:39:06 on ne peut pas laisser Hamas à l'intérieur
00:39:08 parce que Hamas, c'est le bras armé de l'Iran aujourd'hui
00:39:11 qui n'a aucun intérêt
00:39:13 à fonctionner dans le plan de prospérité.
00:39:15 Donc il faut maintenant deux interlocuteurs crédibles
00:39:17 et légitimes des deux côtés,
00:39:19 en un temps très court et dans une situation inextricable.
00:39:21 Ce n'est pas simple.
00:39:23 On va vous entendre tous sur ce sujet.
00:39:25 Le rappel des titres avec vous, Michael, tout d'abord.
00:39:27 Au quatrième et dernier jour de Trèves,
00:39:29 le pays négocie avec le Hamas.
00:39:30 Et alors qu'une nouvelle liste de 11 otages
00:39:32 a été communiquée à Israël,
00:39:34 Joseph Borrell, le chef de la diplomatie de l'Union européenne,
00:39:36 appelle à une Trèves durable.
00:39:38 Des pourparlers seraient d'ailleurs en cours pour la prolonger.
00:39:40 Une violente tempête de neige
00:39:42 provoque des coupures de courant en Ukraine.
00:39:44 Plus de 2000 localités ont été plongées dans le noir
00:39:46 selon les autorités du pays.
00:39:48 Comme l'an dernier, à la même période,
00:39:50 Kiev craint de nouvelles frappes russes
00:39:52 visant ces infrastructures essentielles cet hiver.
00:39:54 Et puis Elisabeth Borne dévoile 40 mesures
00:39:56 pour stopper l'effondrement de la biodiversité
00:39:58 et constitue la nouvelle feuille de route
00:39:59 du gouvernement pour sauvegarder la nature
00:40:01 à l'horizon 2030.
00:40:03 - Il n'y a un an pas douté,
00:40:06 c'est un moment charnière,
00:40:08 comme l'évoque Gilles Kepel.
00:40:10 C'est vrai, je vous remercie
00:40:12 puisque vous nous avez donné beaucoup d'éléments
00:40:14 pour la grille de lecture.
00:40:16 La question que l'on se pose tous, c'est
00:40:18 et la France dans tout ça, le rôle de la France,
00:40:20 l'influence et les otages français ?
00:40:22 Je vais vous dire que je pense que dans ces moments-là,
00:40:24 il vaut mieux ne pas en parler.
00:40:27 Donc on n'en parle pas, on attend et on respecte,
00:40:28 si je puis dire, l'angoisse insoutenable des familles.
00:40:30 - Mais vous savez, en même temps, Sonia,
00:40:32 ce que vous dites là est assez lié
00:40:34 à la première partie de ce dont nous parlions tout à l'heure.
00:40:37 Quelle est la différence entre les Etats-Unis et nous ?
00:40:39 C'est que pour les Etats-Unis,
00:40:41 c'est un problème essentiellement
00:40:43 de politique étrangère,
00:40:45 à l'exception de la dimension communauté juive.
00:40:47 Et on l'a vu avec le président Biden
00:40:49 qui parlait de la petite fille de 4 ans
00:40:51 qui venait d'être libérée.
00:40:53 Et on a vu qu'il y avait des problèmes
00:40:56 avec les gens qui venaient d'être libérés
00:40:57 des Américains.
00:40:59 Pour nous, c'est un enjeu qui est différent
00:41:01 parce que nous faisons partie
00:41:03 de cet espace méditerranéen en pleine ébullition.
00:41:05 Parce que s'il n'y a pas de solution
00:41:07 de paix par la prospérité,
00:41:09 si je puis dire, quelle qu'elle soit,
00:41:11 ça signifie des flux continus
00:41:13 d'immigration illégale
00:41:15 vers les côtes nord de la Méditerranée.
00:41:17 Ça signifie des tensions sociales qui s'accroissent
00:41:19 et l'affaire de Krépol et les autres
00:41:24 ne font qu'abonder dans ce sens-là.
00:41:25 Donc nous, nous sommes partis à ce conflit
00:41:28 aussi pour des enjeux de politique intérieure
00:41:31 et parce qu'il y a l'effet,
00:41:33 on en a parlé tout à l'heure,
00:41:35 l'effet miroir des réseaux sociaux.
00:41:37 Vous avez entièrement raison.
00:41:39 Mais ce qui nous inquiète, c'est dans ce cas-là
00:41:41 et avec ce que vous décrivez
00:41:43 et je me tourne vers vous, Frédéric Tardif,
00:41:45 quelle est aujourd'hui, vraiment,
00:41:47 je pose la question, la ligne de la France ?
00:41:49 C'est complexe.
00:41:51 C'est complexe et en même temps, c'est simple.
00:41:53 C'est complexe parce que les mots
00:41:55 utilisés par le président de la République
00:41:58 sont des mots à chaque fois pesés,
00:42:00 tout simplement parce que, effectivement,
00:42:02 décrire ce qui se passe à l'étranger,
00:42:05 c'est aussi penser à ce qui se passe
00:42:07 actuellement sur notre sol.
00:42:09 Et à chaque fois que le président de la République
00:42:11 s'exprime, on sent bien qu'il pense d'abord
00:42:14 à la politique intérieure avant même
00:42:16 de penser à la politique internationale.
00:42:18 Ensuite, la ligne de la France,
00:42:20 historiquement, elle est assez simple.
00:42:22 Historiquement, oui.
00:42:23 Historiquement, elle est assez simple.
00:42:25 C'est une solution à deux États.
00:42:27 Ça, nous sommes tous d'accord.
00:42:29 Les plusieurs ambassadeurs du Proche-Orient
00:42:31 nous reprochent de ne plus être...
00:42:33 Oui, tout simplement parce que
00:42:35 lorsque le président s'exprime
00:42:37 ou lorsque d'autres ministres s'expriment,
00:42:39 ils sont rares, on peut le noter,
00:42:41 ils pensent à cette politique intérieure.
00:42:43 Et c'est ce qui peut être parfois reproché
00:42:45 et c'est ce qui, d'ailleurs, a été reproché
00:42:47 par un certain nombre de diplomates africains.
00:42:49 Tout se fait en fonction de cette...
00:42:51 - En Afrique. - Pardon, alors tout se fait
00:42:52 en fonction de la peur.
00:42:54 Si on a peur que ça explose chez nous,
00:42:56 dans ce cas-là...
00:42:58 Moi, je suis assez frappée quand même
00:43:00 par le manque de lisibilité de la politique
00:43:02 d'Emmanuel Macron depuis le début du conflit.
00:43:04 On a l'impression qu'en effet,
00:43:06 il est habité par l'idée de la ligne gaullienne
00:43:08 de la politique arabe de la France, etc.
00:43:10 Mais en même temps, il est sur un pied
00:43:12 ou est l'autre suivant les jours.
00:43:14 On se souvient qu'il avait fait
00:43:16 cette proposition de coalition anti-Daesh
00:43:18 qui n'a été absolument reprise par personne
00:43:20 par l'Ontario international
00:43:21 qui est un peu tombé comme un cheveu sur la soupe
00:43:23 que personne ne lui avait demandé.
00:43:25 Puis le lendemain, il défend le droit d'Israël
00:43:27 à se le défendre, puis il condamne les bombardements.
00:43:29 On a du mal à voir sa ligne.
00:43:31 Est-ce qu'il ne va pas à la manifestation
00:43:33 contre l'antisémitisme parce qu'il y a
00:43:35 cette question des otages, sauf qu'il ne le dit pas clairement ?
00:43:37 On a du mal quand même à voir la cohérence
00:43:39 et la lisibilité de cette ligne
00:43:41 qui tranche, je pense, avec celle de Joe Biden
00:43:43 qui est beaucoup plus claire.
00:43:45 - Est-ce qu'on peut se permettre
00:43:47 des intermoins morts dans une telle situation ?
00:43:49 - Je ne sais pas, je pense que c'est
00:43:50 un peu la manière de faire de la France.
00:43:52 - Oui, mais...
00:43:54 - Il avait dit qu'on en a un, il avait raison.
00:43:56 - Il avait dit que l'Israël...
00:43:58 - En même temps, continue au-delà des frontières.
00:44:00 Et si vous regardez, c'est très juste
00:44:02 ce que vous avez dit, moi je le tournerai
00:44:04 de manière un peu plus méchante,
00:44:06 c'est qu'on a l'impression
00:44:08 qu'il parle en politique intérieure
00:44:10 comme un ambassadeur en terre étrangère.
00:44:12 Vous l'entendez, Emmanuel Macron,
00:44:14 quand il parle de la France,
00:44:16 on a l'impression qu'il est sur
00:44:18 une association, tout le monde sait,
00:44:19 en tout cas ceux qui ont lu des livres,
00:44:21 des Polars et des films,
00:44:23 que vaut mieux pas trop en parler
00:44:25 pendant qu'on négocie.
00:44:27 Par contre, il y a eu des morts français,
00:44:29 plus de 40 morts français,
00:44:31 et là, toujours pas dommage.
00:44:33 Là, on n'en parle pas.
00:44:35 Le but, c'est de sacrifier des Français
00:44:37 pour, en même temps,
00:44:39 prendre un peu trop de précautions
00:44:41 au nom d'eux.
00:44:43 C'est ça qui est incompréhensible.
00:44:45 - C'est le pire attentat depuis Nice
00:44:47 - Tout à fait.
00:44:48 À cette occasion, je pense aussi
00:44:50 à 3 000 otages palestiniens
00:44:52 emprisonnés dans les présences
00:44:54 de Bachar el-Assad
00:44:56 depuis le début de la guerre en Syrie.
00:44:58 On n'en parle pas du tout.
00:45:00 L'hypocrisie de Hamas,
00:45:02 qui est l'allié d'Assad d'ailleurs,
00:45:04 n'a rien négocié,
00:45:06 pour libérer plusieurs de ses otages.
00:45:08 On a plus de 600 Palestiniens
00:45:10 tués dans les abattoirs d'Assad
00:45:12 depuis le début de la guerre en Syrie.
00:45:14 Est-ce qu'en Hamas,
00:45:16 cette guerre,
00:45:17 ces massacres,
00:45:19 pourraient libérer certains otages en Israël ?
00:45:21 Évidemment que pas du tout.
00:45:23 Est-ce que je pense que
00:45:25 certains médias pro-Hamas dans le monde
00:45:27 ou certaines personnes pro-Hamas dans le monde
00:45:29 qui labellent une résistance
00:45:31 ou un mouvement de libération
00:45:33 doivent comprendre ?
00:45:35 - On va marquer la pause.
00:45:37 On va continuer à évoquer tout cela.
00:45:39 Elie Chouraqui va nous rejoindre aussi.
00:45:41 Il voulait absolument parler d'un sujet
00:45:43 qui est majeur.
00:45:45 Mais où sont les féministes
00:45:46 quand il s'agit des femmes israéliennes
00:45:48 qui ont été violées ?
00:45:50 Ce qui s'est passé lors du rassemblement
00:45:52 des contrôles de violence faites aux femmes.
00:45:54 Merci Julie Kepel.
00:45:56 On va être très attentifs à ce que vous dites
00:45:58 à l'aune de ce qui va se passer tout à l'heure.
00:46:00 Merci pour cette analyse toujours éclairante.
00:46:02 Et à très bientôt.
00:46:04 Une courte pause et on se retrouve.
00:46:06 Les suites de Crépole et bien sûr
00:46:08 la trêve sera-t-elle prolongée ou pas ?
00:46:10 - Midi News, le direct.
00:46:12 Dans quelques instants,
00:46:14 on va parler de la victime
00:46:15 qui nous a rejoints et nous fait l'amitié
00:46:17 d'être sur ce plateau.
00:46:19 Tout d'abord, je vous rappelle les thèmes.
00:46:21 Nous allons parler de ce qui s'est passé à Dijon
00:46:23 avec cet homme chez lui, à son domicile,
00:46:25 dans son lit, qui a été...
00:46:27 Je n'aime pas cette expression de victime collatérale
00:46:29 mais il est mort, touché par une balle.
00:46:31 Ça nous rappelle ce qui s'était passé
00:46:33 avec la jeune Sokhaina.
00:46:35 C'est terrible.
00:46:37 C'est-à-dire que dans le milieu le plus protégé
00:46:39 chez vous, dans votre lit,
00:46:41 vous pouvez être justement une victime
00:46:43 et vous savez plus ou moins
00:46:44 ce qui se passe sur le front de la guerre
00:46:46 ou plutôt de la trêve.
00:46:48 Est-ce que cette trêve peut être prolongée ?
00:46:50 Qu'en est-il du dernier groupe d'otages
00:46:52 qui devait être libéré
00:46:54 ou devrait être libéré aujourd'hui ?
00:46:56 Le débat dans quelques instants.
00:46:58 Tout d'abord, le journal Rebonjour, Mikaël.
00:47:00 - Rebonjour, Sonia.
00:47:02 Bonjour à tous.
00:47:04 C'est à la une de l'actualité.
00:47:06 L'heure colère, c'est la nôtre.
00:47:08 Les mots d'Olivier Véran,
00:47:10 le porte-parole du gouvernement
00:47:12 pour rencontrer les élus
00:47:13 et échanger avec les habitants.
00:47:15 On l'écoute.
00:47:17 - Les parents de Thomas sont envahis
00:47:19 par la peine et la douleur.
00:47:21 Je leur ai dit ce matin notre détermination
00:47:23 à poursuivre sans relâche
00:47:25 et punir ceux qui lui ont fait ça.
00:47:27 Leur colère, c'est la nôtre.
00:47:29 Leur chagrin, c'est le nôtre.
00:47:31 Parce qu'à l'opposé des lâches
00:47:33 qui ont assassiné Thomas,
00:47:35 nous avons cette capacité d'empathie
00:47:37 qui rend insupportable à nos yeux
00:47:39 et à nos cœurs
00:47:41 et leur comportement nous montre
00:47:42 qu'ils en sont dépourvus.
00:47:44 - Dans le reste de l'actualité,
00:47:46 le procès de six anciens collégiens
00:47:48 s'ouvre aujourd'hui devant
00:47:50 le tribunal pour enfants de Paris.
00:47:52 Ils sont jugés pour leur participation
00:47:54 à l'engrenage fatal
00:47:56 qui a abouti à l'assassinat de Samuel Paty.
00:47:58 Sandra Buisson, vous suivez ce procès
00:48:00 pour ces news.
00:48:02 Sandra, expliquez-nous ce qui est reproché
00:48:04 à ces jeunes.
00:48:06 - Il y a d'abord cette adolescente
00:48:08 qui avait 13 ans à l'époque
00:48:10 et qui est à l'origine du mensonge originel.
00:48:11 Celui qui a propulsé Samuel Paty
00:48:13 dans les viseurs des islamistes
00:48:15 et ensuite dans celui du terroriste
00:48:17 Abdoulake Anzorov.
00:48:19 Dans l'enquête, elle a reconnu avoir menti
00:48:21 alors qu'elle était absente au cours de Samuel Paty
00:48:23 sur la liberté d'expression.
00:48:25 Elle avait raconté que le professeur
00:48:27 avait montré des caricatures de Mahomet
00:48:29 et demandé aux musulmans de sortir de la classe.
00:48:31 Les cinq autres jeunes jugés aujourd'hui
00:48:33 avaient 14 et 15 ans à l'époque.
00:48:35 Contre 300 euros,
00:48:37 ils ont décrit et désigné Samuel Paty
00:48:39 au terroriste.
00:48:40 L'enquête a démontré qu'ils ne pouvaient pas savoir
00:48:42 qu'Abdoulake Anzorov voulait tuer leur professeur.
00:48:44 Les adolescents ont expliqué en procédure
00:48:46 qu'Abdoulake Anzorov leur a dit
00:48:48 qu'il voulait humilier Samuel Paty
00:48:50 et l'obliger à s'excuser.
00:48:52 Le tribunal va devoir déterminer
00:48:54 s'ils ont accepté de renseigner cet homme
00:48:56 tout en sachant qu'il voulait commettre
00:48:58 des violences sur Samuel Paty.
00:49:00 L'humiliation étant déjà considérée
00:49:02 comme une violence selon l'accusation.
00:49:04 Ils risquent tous jusqu'à deux ans.
00:49:06 - C'est un peu comme un crime
00:49:08 qui peut être fait jusqu'à deux ans et demi de prison.
00:49:09 - Merci beaucoup, Sandra.
00:49:11 Et puis, l'état de santé du pape est bon et stable.
00:49:13 Rassure, le Vatican, malgré une grippe,
00:49:15 il n'a pas de fièvre
00:49:17 et sa condition respiratoire étant nette amélioration.
00:49:19 Toutefois, ses rendez-vous ont dû être reportés
00:49:21 durant sa convalescence.
00:49:23 Voilà pour l'essentiel de l'actualité
00:49:25 à 13h sur CNews.
00:49:27 Sonia, c'est à vous.
00:49:29 - Merci à vous, Michael.
00:49:31 Toujours avec Florian Tardif qui est notre journaliste politique,
00:49:33 Génie Bastiat, Arthur De Vattrugan.
00:49:35 Nous sommes également avec Omar Youssef
00:49:37 Suleiman dont je vous présente souvent le livre
00:49:38 parce qu'il est d'une très grande qualité
00:49:40 et qu'il nous renseigne sur les débats actuels.
00:49:42 Être français et on accueille avec un grand plaisir également
00:49:44 Elie Chouraki.
00:49:46 Bonjour.
00:49:48 - Bonjour.
00:49:50 - Cher Elie, on ne vous présente plus.
00:49:52 Je vous remercie de venir dans ces moments compliqués
00:49:54 parce que j'ai demandé hier à Elie
00:49:56 s'il pouvait venir et il répond toujours présent
00:49:58 malgré aussi tout ce qui suit souvent
00:50:00 comme parfois compliqués.
00:50:02 - Des insultes, des condamnations à mort.
00:50:04 - Des condamnations à mort, des condamnations à mort.
00:50:06 - Des condamnations à mort, mais bon.
00:50:07 La nécessité de parler, de dire ce qui est juste.
00:50:09 Nous allons parler des sujets qui nous préoccupent.
00:50:11 Je voudrais tout d'abord évoquer cela
00:50:13 parce que je veux dire cette situation
00:50:15 nous a rappelé ce qui s'était passé il y a quelques mois.
00:50:17 Cet homme chez lui à son domicile
00:50:19 dans son lit à Dijon, victime collatérale.
00:50:21 Le mot et l'expression est faible
00:50:23 mais il a été touché par balle.
00:50:25 Ça nous rappelle terriblement le soeur de Sokhaina.
00:50:27 Vous vous souvenez, cette jeune femme de 24 ans
00:50:29 étudiante en droit qui a, il n'y a pas d'autre mot,
00:50:31 baigné dans son sang.
00:50:33 C'est ainsi que sa mère l'a déclaré
00:50:35 quand elle a trouvé dans sa propre chambre
00:50:36 après avoir été touchée par balle,
00:50:38 victime de la guerre de bande, de gang.
00:50:40 C'est une jeune femme qui rêvait d'une vie meilleure,
00:50:42 qui était en train d'étudier pour passer des concours.
00:50:46 Et à Dijon, quasiment la même situation,
00:50:48 le même cas de cet homme qui est aussi parti.
00:50:52 Regardez ce sujet préparé par nos équipes.
00:50:54 - C'est vers minuit 30, dans la nuit de samedi à dimanche,
00:50:58 que deux individus à bord d'un véhicule
00:51:00 ont ouvert le feu sur la façade de cet immeuble.
00:51:03 Alors qu'il dormait dans son appartement,
00:51:04 un homme de 55 ans a été touché.
00:51:06 Il est décédé quelques minutes après.
00:51:08 Selon le procureur, l'homme est une victime collatérale
00:51:10 du trafic de drogue.
00:51:12 - La personne décédée ne paraît pas du tout
00:51:14 avoir été la cible de ces tirs.
00:51:17 Être une victime bien dramatique, bien malheureuse,
00:51:22 qui n'a été touchée que par le fait
00:51:24 qu'elle habitait à proximité,
00:51:27 immédiatement au-dessus de ce point d'île,
00:51:29 c'est un homme qui a été touché
00:51:32 au point d'île.
00:51:33 C'est un homme de 55 ans qui vivait là avec sa famille.
00:51:36 Sa famille était présente.
00:51:38 - Les faits se sont déroulés dans le quartier de Stalingrad,
00:51:40 au nord de Dijon,
00:51:42 un secteur connu pour ses points de d'île
00:51:44 et son trafic de drogue.
00:51:46 Les forces de l'ordre craignent un ensauvagement
00:51:48 de ces quartiers, à l'image de Marseille.
00:51:50 - On est sur des types de faits qu'on peut voir
00:51:52 notamment dans les grandes villes de Marseille.
00:51:54 Ce n'est pas l'apanage maintenant de ces villes-là.
00:51:56 Des villes de province comme Dijon,
00:51:58 qui avaient une réputation de ville assez calme,
00:52:01 qui avaient des affaires de stupéfiants,
00:52:02 on arrive à voir des gens qui utilisent comme ça
00:52:04 des armes dans un but de tuer.
00:52:06 - Suite à cet événement, le ministère de l'Intérieur
00:52:08 a envoyé hier soir la CRS 8 en renfort.
00:52:11 - Comment on peut vivre quand on n'est pas tranquille chez soi ?
00:52:14 Je crois que c'est le dernier lieu, le dernier carré
00:52:16 où on se pense encore un peu préservé
00:52:18 et que ce soit sanctuarisé.
00:52:20 - On ne peut pas, c'est bien la preuve
00:52:22 que nous ne sommes plus en sécurité nulle part.
00:52:24 C'est le premier renseignement.
00:52:26 Il y en a eu, on peut...
00:52:28 Les exemples ne cessent de grossir malheureusement.
00:52:30 Deuxième renseignement, c'est que contrairement
00:52:31 à ce que nous expliquait la gauche ou l'extrême gauche
00:52:33 depuis 24 heures, le risque et ce qui menace
00:52:35 les habitants des cités, ce n'est pas l'extrême droite,
00:52:37 mais ce sont les racas et les narcotrafiquants
00:52:39 parce que c'est eux qui payent directement.
00:52:41 Ensuite, quand on demande une réponse politique
00:52:43 et quand on voit le préfet de Dijon
00:52:45 qui annonce sur cette chaîne, il me semble
00:52:47 qu'il allait envoyer la CRS 8 sur les points de deal.
00:52:49 Depuis quand on prévient quand on fait une opération
00:52:51 pour communiquer ?
00:52:53 Est-ce que vous imaginez les alliés envoyer un dépêche à effet
00:52:55 pour dire "on fait un débarquement demain" ?
00:52:58 On voit bien que la réponse est uniquement
00:53:00 dans la communication et pas dans la volonté
00:53:02 vraiment réelle de supprimer ces points de deal,
00:53:07 ce qui est évidemment compliqué.
00:53:09 Encore une fois, tous les témoignages de police
00:53:11 le disent, quand vous avez 5 milliards de chiffres
00:53:13 d'affaires, 3 milliards de bénéfices, des milliers d'emplois
00:53:15 et que maintenant vous importez même de la main-d'œuvre
00:53:17 par chair pour assurer ce système-là
00:53:19 et qu'à aucun moment vous envisagez
00:53:21 une coalition internationale qui sera le seul moyen
00:53:23 de supprimer le blanchiment d'argent
00:53:26 et de ne plus assécher les pieds des cités,
00:53:30 malheureusement on va être encore une fois
00:53:32 que dans la communication et il y aura d'autres morts.
00:53:34 C'est vrai que ce qui est terrible,
00:53:36 c'est qu'actuellement, et on se rend compte
00:53:38 depuis un certain nombre d'années,
00:53:40 les politiques ne sont plus des politiques,
00:53:42 ce sont devenus des communicants.
00:53:44 C'est-à-dire qu'on attend de la part du politique
00:53:46 que justement il soit dans l'action
00:53:48 et la CRS 8 qui est à la base
00:53:50 a été créée pour justement en cas
00:53:52 de situation extrême dans des lieux
00:53:55 ciblés, elle soit envoyée pour "rétablir l'ordre"
00:53:59 dans ces lieux-là, on se rend compte
00:54:02 qu'aujourd'hui, pour 24-48 heures,
00:54:04 la CRS 8 est devenue un outil de communication
00:54:07 et d'ailleurs ceux qui opèrent ces trafics
00:54:10 le savent. Très souvent lorsque la CRS 8
00:54:13 est envoyée dans un lieu, on se souvient par exemple
00:54:15 de Nîmes cet été avec un déplacement
00:54:18 de certains membres du gouvernement,
00:54:21 les habitants leur disent très bien
00:54:24 "les narcotrafiquants, les trafiquants,
00:54:27 ils ont très bien compris ce qui se passait"
00:54:29 et ils attendent, ils attendent, vous êtes là,
00:54:31 la CRS 8 est là, on arrête tout,
00:54:33 c'est une sorte de trêve entre guillemets,
00:54:35 vous partez et on recommence.
00:54:37 Oui, puis on peut rappeler aussi la mort
00:54:39 du petit Fayed, 10 ans, à Nîmes,
00:54:41 qui a aussi pris une balle perdue à 10 ans seulement,
00:54:43 un petit garçon tué dans un quartier
00:54:46 et c'est insupportable et on a l'impression
00:54:48 effectivement, vous l'avez dit, c'est de la communication,
00:54:50 c'est-à-dire qu'on veut montrer qu'on agit
00:54:53 à la population, mais on est au milieu du gué,
00:54:54 c'est-à-dire qu'on en fait assez pour que
00:54:56 le nid de frelons s'agite et qu'il y ait des balles perdues
00:54:59 et que les trafiquants de drogue soient un peu embêtés,
00:55:02 mais on ne va pas assez loin pour véritablement
00:55:04 offrir une solution au problème, tout le monde le constate,
00:55:06 la guerre contre la drogue lancée par Darmanin,
00:55:08 elle a 2 ou 3 ans déjà et on n'a pas
00:55:10 de résultat tangible, on a l'impression
00:55:12 d'un tonneau d'éthanyl qu'on vide à la petite cuillère
00:55:14 et qu'on ferme un point de deal, le lendemain
00:55:16 et on montre qu'on agit, l'État montre les muscles,
00:55:18 mais en fait on est au milieu du gué,
00:55:21 c'est-à-dire qu'il n'y a pas de révolution judiciaire.
00:55:22 On en fait assez pour montrer qu'on en fait,
00:55:24 mais pas assez pour vraiment attaquer le problème
00:55:26 parce qu'il n'y a pas la volonté politique,
00:55:28 parce que les conséquences seraient potentiellement
00:55:31 très graves, c'est vrai que si on veut s'attaquer
00:55:33 vraiment au trafic de drogue, il y aura des morts
00:55:35 des deux côtés, des forces de l'ordre.
00:55:37 On a déjà vu lors de l'attentat de Nahel,
00:55:39 lors des émeutes en été, qui a déclenché
00:55:43 tout ce chaos, toute cette violence,
00:55:46 c'était avant tout les dealers,
00:55:49 l'assassinat de Nahel n'était pas la raison principale,
00:55:51 ils attendaient le moment pour réagir.
00:55:53 - En tout cas, ce qui a été dit par certains,
00:55:55 c'est que les émeutes se sont arrêtées
00:55:57 quand les dealers ont sifflé la fin de la partie
00:55:59 et la récréation, c'est difficile à admettre.
00:56:02 - En fait, si tu veux la paix, prépare-toi à faire la guerre.
00:56:06 Et on refuse maintenant complètement de faire la guerre.
00:56:10 Et vous savez, on va parler du Hamas tout à l'heure,
00:56:13 de ce qui se passe en Israël,
00:56:15 et dans la bande de Gaza,
00:56:18 on retourne à l'âge de pierre,
00:56:20 on retourne au Moyen Âge,
00:56:23 c'est-à-dire qu'on a affaire à des hordes
00:56:25 qui, en fait, ne se battent que pour leurs propres bénéfices.
00:56:33 Ici, la drogue, là-bas, une réputation du pouvoir
00:56:39 et un désir d'extermination du peuple juif,
00:56:43 et nous, les Occidentaux, qui sommes bien gentils,
00:56:47 bien policés,
00:56:48 on a maintenant perdu le sens de ce qu'est la réaction brutale.
00:56:53 Le gouvernement français est autorisé par notre Constitution
00:56:58 et par nous, les habitants de ce pays,
00:57:00 à utiliser la force.
00:57:02 On doit utiliser la force pour protéger la population.
00:57:06 La population française est en danger
00:57:10 parce que le gouvernement n'utilise plus la force,
00:57:13 parce qu'il a peur de ce qu'on appelle la rue Arabe,
00:57:16 puisque maintenant, en France, il y a aussi une rue Arabe.
00:57:19 Elle a peur de cette rue Arabe
00:57:21 comme si la rue Arabe n'était pas aussi intelligente
00:57:23 et ne voulait pas, elle aussi, la paix.
00:57:25 La rue Arabe aussi veut la paix.
00:57:27 On lutte contre des cancers qui sont à l'intérieur de nos sociétés.
00:57:31 Et ce qui se passe en Israël, on va y venir,
00:57:33 ce qui se passe en Israël, c'est pareil.
00:57:35 C'est-à-dire qu'il faut savoir faire la guerre
00:57:37 pour arriver à la paix.
00:57:40 - Et les choses là, vous avez raison,
00:57:42 quand, par exemple, sur les suites de Krepel,
00:57:45 vous avez des suspects.
00:57:46 Mais essayer au moins de reconnaître l'intelligence
00:57:48 d'une population qui fait la distinction
00:57:50 entre des délinquants et quand même une majorité de la population.
00:57:54 - C'est ça qui me trouble le plus.
00:57:56 C'est-à-dire qu'on parie, certains parient.
00:57:58 Mais c'est honteux, c'est une forme de maîtrise.
00:58:00 - Ce qui est drôle, c'est qu'on ne donnera pas les noms des délinquants.
00:58:02 Et dans d'autres affaires, on commence par les donner.
00:58:05 C'est-à-dire qu'on se souvient de ce qui s'était passé
00:58:08 justement durant les émeutes,
00:58:10 où on avait ces mêmes politiques qui disent
00:58:13 "Aujourd'hui, on ne donnera pas le nom de ceux qui ont agressé,
00:58:16 qui ont tué même Thomas".
00:58:18 Mais par contre, durant les émeutes,
00:58:20 ce n'était ni Kévin, ni Mathéo.
00:58:22 - C'est intéressant de savoir pourquoi
00:58:25 on n'a pas le droit de savoir qui a tué ce gosse.
00:58:28 Pourquoi on n'a pas le droit de savoir comment ces gens s'appellent ?
00:58:31 - Mais pour une raison très simple.
00:58:33 - C'est quoi cette histoire ?
00:58:35 - Parce que ça ne correspond pas à la grille idéologique de certains.
00:58:37 Et qui ne veulent pas être pris en défaut.
00:58:39 Et ça ne correspond à une autre grille.
00:58:42 - Ils sont pas dans ce débat.
00:58:43 - Mais ils ont peur, ils sont terrorisés
00:58:45 de voir que tout d'un coup, parce qu'ils agissent,
00:58:48 tout le monde va se lever contre eux.
00:58:50 Mais c'est faux !
00:58:52 Il faut reprendre les choses en main, sinon vraiment...
00:58:54 Alors moi, je pense qu'on va avoir des lendemains difficiles.
00:58:57 - Mais c'est déjà le cas, regardez.
00:58:59 Si on prend l'exemple de ce qui s'est...
00:59:01 - Il y a une bonne partie des rues
00:59:04 habitées par des communautés arabes,
00:59:09 ici dans la banlieue parisienne surtout,
00:59:11 où j'ai habité pendant des années.
00:59:12 Et je pense qu'eux aussi,
00:59:14 ils en ont marre de cette situation.
00:59:16 Ils sont pris en otage par des radicaux,
00:59:18 par certains imams radicaux,
00:59:20 qui se comportent,
00:59:22 qui se représentent comme leurs propres porte-parole.
00:59:25 On a une fausse image sur eux.
00:59:27 Et ce que vous avez dit, c'est intéressant.
00:59:29 On a besoin d'être plutôt stricts
00:59:33 contre certains imams,
00:59:35 certains dealers,
00:59:37 qui dealent avec les imams aussi.
00:59:40 Qui dealent avec certains politiciens en France,
00:59:42 où tout le monde deal avec tout le monde,
00:59:44 pour arriver à la paix
00:59:46 et pour trouver la stabilité entre tout le monde.
00:59:49 - Mais tout à l'heure, vous avez entièrement raison,
00:59:51 nous évoquions le débat,
00:59:53 en fait c'est la question que beaucoup se posent.
00:59:55 Est-ce que prophétiser l'ancien ministre,
00:59:57 et on lui rend hommage,
00:59:59 on pensait à sa famille Gérard Collomb,
01:00:01 qui avait dit après le côte à côte, le face à face.
01:00:03 On a écouté le politologue Jérôme Fourquet
01:00:05 qui nous a dit, il y a une forme de...
01:00:07 Comment ? On ringardise une certaine France,
01:00:09 une certaine France un peu nostalgique,
01:00:10 qui s'est dit que c'était bien avant,
01:00:12 quand il y avait un peu d'autorité.
01:00:14 - On ringardise ma France,
01:00:16 on ringardise la France des clochers
01:00:18 de "12 France, cher pays de mon enfance".
01:00:20 On ringardise ce qui n'a pas du tout
01:00:22 le désir d'être ringardisé,
01:00:24 je vous le garantis.
01:00:26 Moi j'aime Brassens, j'aime Aznavour,
01:00:28 mais j'aime aussi des chanteurs d'aujourd'hui,
01:00:30 et la preuve, je travaille avec eux.
01:00:32 Mais si vous voulez,
01:00:34 on vit dans un pays
01:00:36 qui est absolument extraordinaire.
01:00:38 Mais qui est depuis des...
01:00:39 Mais c'est pas juste Macron et son gouvernement.
01:00:41 - C'est bien antérieur.
01:00:43 - C'est bien antérieur.
01:00:45 Qui devit quelqu'un d'autre
01:00:47 à une espèce de honte d'exister.
01:00:49 Nous sommes la France,
01:00:51 nous avons un drapeau,
01:00:53 nous avons un hymne national.
01:00:55 Pourquoi ne pas le dire
01:00:57 et pourquoi ne pas le vivre pleinement ?
01:00:59 Et nous avons une police,
01:01:01 une armée, des règles,
01:01:03 des lois.
01:01:05 Quand on vit chez nous,
01:01:07 vous êtes toujours les bienvenus.
01:01:08 Mais vous avez...
01:01:10 On vous impose de vivre d'une certaine façon.
01:01:13 C'est chez nous.
01:01:15 C'est pas dans un pays
01:01:17 qui n'a pas d'église au milieu du village.
01:01:19 Moi j'ai été élevé
01:01:21 avec l'église au milieu du village
01:01:23 et avec Charles Freinet
01:01:25 et je pense que c'est très bien comme ça.
01:01:27 - Mais c'est pas inclusif.
01:01:29 C'est ça la réalité.
01:01:31 C'est qu'on vous dit "Venez comme vous êtes".
01:01:33 Donc qu'est-ce qu'on fait ?
01:01:36 - Je ne sais pas de comment.
01:01:37 - Vous avez introduit le débat.
01:01:39 On va y venir et arriver aussi
01:01:41 à la situation explosive, inflammable.
01:01:43 Parce que je vous avoue,
01:01:45 le moment est tendu pour savoir
01:01:47 si la trêve va se poursuivre,
01:01:49 si la guerre peut reprendre.
01:01:51 Ce qu'il en est aussi,
01:01:53 on a une pensée pour ces familles d'otages
01:01:55 qui attendent encore une libération aujourd'hui.
01:01:57 Le rappel des titres avec Michael
01:01:59 et puis on débat évidemment.
01:02:01 - Au quatrième et dernier jour de trêve
01:02:03 négocié avec le Hamas,
01:02:05 le président de l'Union Européenne,
01:02:06 Joseph Borrell,
01:02:08 le chef de la diplomatie de l'Union Européenne,
01:02:10 appelle à une trêve durable.
01:02:12 Des pourparlers seraient d'ailleurs en cours
01:02:14 pour la prolonger.
01:02:16 Après Eric Dupond-Moretti,
01:02:18 c'est au tour d'Olivier Dussopt,
01:02:20 le ministre du Travail,
01:02:22 de se retrouver devant la justice.
01:02:24 Il est appelé à s'expliquer
01:02:26 sur des soupçons de favoritisme
01:02:28 dans un marché public passé en 2009
01:02:30 lorsqu'il était député et maire PS
01:02:32 d'Annonay dans l'Ardèche.
01:02:34 Il y a, c'est-à-dire sans activité,
01:02:35 avec 8 900 inscrits en plus,
01:02:37 ils sont aujourd'hui plus de 3 millions
01:02:39 selon les derniers chiffres du ministère du Travail.
01:02:41 - Alors il y a, merci Michael,
01:02:45 beaucoup de sujets à vous soumettre.
01:02:47 Où sont les féministes ?
01:02:49 Où sont les féministes ?
01:02:51 Hier, je crois, dans Le Parisien,
01:02:53 ce témoignage, je crois qu'il n'y a pas de mot
01:02:55 pour qualifier le témoignage d'Ester
01:02:57 qui est un prénom d'emprunt qui a été violé
01:02:59 et mutilé par les terroristes du Hamas.
01:03:01 On a le droit de se dire
01:03:03 que nous sommes celles
01:03:04 qui n'étaient pas là aussi
01:03:06 pour défendre les Iraniennes
01:03:08 quand elles ont enlevé leur voile.
01:03:10 Donc vous comprenez que ma question
01:03:12 est teintée d'ironie.
01:03:14 - Je pense.
01:03:16 - On va en parler, pardonnez-moi.
01:03:18 Mais je voudrais quand même,
01:03:20 parce que j'ai beaucoup d'admiration
01:03:22 comme certainement beaucoup d'entre vous,
01:03:24 en tout cas j'en ai toujours,
01:03:26 pour Dominique de Villepin,
01:03:28 ancien Premier ministre qui est venu sur ce plateau
01:03:30 qui a défendu, bah si, si, si,
01:03:32 c'est le cas, c'est le cas.
01:03:33 - Bon, écoutez,
01:03:35 qu'a voulu dire Dominique de Villepin,
01:03:37 l'ancien Premier ministre,
01:03:39 sur une autre antenne évoquant
01:03:41 une forme de domination financière ?
01:03:43 La phrase, la voici.
01:03:45 On voit dans votre reportage
01:03:47 à quel point la domination financière
01:03:49 sur les médias et sur le monde de l'art
01:03:51 et de la musique pèse lourd.
01:03:53 Juste avant, il y a eu un reportage
01:03:55 évoquant en effet des formes de,
01:03:57 comment dire,
01:03:59 certains estiment qu'ils sont mis à l'écart
01:04:01 et parler de génocide,
01:04:02 de nettoyage ethnique à Gaza
01:04:04 qui avait perdu son rôle dans une série.
01:04:06 - Voilà, exactement.
01:04:08 Et Dominique de Villepin dit
01:04:10 donc qu'il y a une domination.
01:04:12 Comment vous, vous avez pris ces propos
01:04:14 de la part de l'ancien Premier ministre ?
01:04:16 - Très mal.
01:04:18 Alors, le problème, c'est que je suis
01:04:20 assez proche de Dominique de Villepin.
01:04:22 - C'est.
01:04:24 - Je le connais bien.
01:04:26 - On ne va pas te reposer la question.
01:04:28 - On a eu de nombreuses conversations
01:04:30 avec lui, avec le Premier ministre,
01:04:31 avec le Premier ministre,
01:04:33 avec le président de la République,
01:04:35 avec le président de la République,
01:04:37 avec le président de la République,
01:04:39 avec le président de la République,
01:04:41 avec le président de la République,
01:04:43 avec le président de la République,
01:04:45 avec le président de la République,
01:04:47 avec le président de la République,
01:04:49 avec le président de la République,
01:04:51 avec le président de la République,
01:04:53 avec le président de la République,
01:04:55 avec le président de la République,
01:04:57 avec le président de la République,
01:04:59 avec le président de la République,
01:05:00 avec le président de la République,
01:05:02 avec le président de la République,
01:05:04 avec le président de la République,
01:05:06 avec le président de la République,
01:05:08 avec le président de la République,
01:05:10 avec le président de la République,
01:05:12 avec le président de la République,
01:05:14 avec le président de la République,
01:05:16 avec le président de la République,
01:05:18 avec le président de la République,
01:05:20 avec le président de la République,
01:05:22 avec le président de la République,
01:05:24 avec le président de la République,
01:05:26 avec le président de la République,
01:05:28 avec le président de la République,
01:05:29 avec le président de la République,
01:05:31 avec le président de la République,
01:05:33 avec le président de la République,
01:05:35 avec le président de la République,
01:05:37 avec le président de la République,
01:05:39 avec le président de la République,
01:05:41 avec le président de la République,
01:05:43 avec le président de la République,
01:05:45 avec le président de la République,
01:05:47 avec le président de la République,
01:05:49 avec le président de la République,
01:05:51 avec le président de la République,
01:05:53 avec le président de la République,
01:05:55 avec le président de la République,
01:05:57 avec le président de la République,
01:05:58 avec le président de la République,
01:06:00 avec le président de la République,
01:06:02 avec le président de la République,
01:06:04 avec le président de la République,
01:06:06 avec le président de la République,
01:06:08 avec le président de la République,
01:06:10 avec le président de la République,
01:06:12 avec le président de la République,
01:06:14 avec le président de la République,
01:06:16 avec le président de la République,
01:06:18 avec le président de la République,
01:06:20 avec le président de la République,
01:06:22 avec le président de la République,
01:06:24 avec le président de la République,
01:06:26 avec le président de la République,
01:06:27 avec le président de la République,
01:06:29 avec le président de la République,
01:06:31 avec le président de la République,
01:06:33 avec le président de la République,
01:06:35 avec le président de la République,
01:06:37 avec le président de la République,
01:06:39 avec le président de la République,
01:06:41 avec le président de la République,
01:06:43 avec le président de la République,
01:06:45 avec le président de la République,
01:06:47 avec le président de la République,
01:06:49 avec le président de la République,
01:06:51 avec le président de la République,
01:06:53 avec le président de la République,
01:06:55 avec le président de la République,
01:06:56 avec le président de la République,
01:06:58 avec le président de la République,
01:07:00 avec le président de la République,
01:07:02 avec le président de la République,
01:07:04 avec le président de la République,
01:07:06 avec le président de la République,
01:07:08 avec le président de la République,
01:07:10 avec le président de la République,
01:07:12 avec le président de la République,
01:07:14 avec le président de la République,
01:07:16 avec le président de la République,
01:07:18 avec le président de la République,
01:07:20 avec le président de la République,
01:07:22 avec le président de la République,
01:07:24 avec le président de la République,
01:07:25 avec le président de la République,
01:07:27 avec le président de la République,
01:07:29 avec le président de la République,
01:07:31 avec le président de la République,
01:07:33 avec le président de la République,
01:07:35 avec le président de la République,
01:07:37 avec le président de la République,
01:07:39 avec le président de la République,
01:07:41 avec le président de la République,
01:07:43 avec le président de la République,
01:07:45 avec le président de la République,
01:07:47 avec le président de la République,
01:07:49 avec le président de la République,
01:07:51 avec le président de la République,
01:07:53 avec le président de la République,
01:07:54 avec le président de la République,
01:07:56 avec le président de la République,
01:07:58 avec le président de la République,
01:08:00 avec le président de la République,
01:08:02 avec le président de la République,
01:08:04 avec le président de la République,
01:08:06 avec le président de la République,
01:08:08 avec le président de la République,
01:08:10 avec le président de la République,
01:08:12 avec le président de la République,
01:08:14 avec le président de la République,
01:08:16 avec le président de la République,
01:08:18 avec le président de la République,
01:08:20 avec le président de la République,
01:08:22 avec le président de la République,
01:08:23 avec le président de la République,
01:08:25 avec le président de la République,
01:08:27 avec le président de la République,
01:08:29 avec le président de la République,
01:08:31 avec le président de la République,
01:08:33 avec le président de la République,
01:08:35 avec le président de la République,
01:08:37 avec le président de la République,
01:08:39 avec le président de la République,
01:08:41 avec le président de la République,
01:08:43 avec le président de la République,
01:08:45 avec le président de la République,
01:08:47 avec le président de la République,
01:08:49 avec le président de la République,
01:08:51 avec le président de la République,
01:08:52 avec le président de la République,
01:08:54 avec le président de la République,
01:08:56 avec le président de la République,
01:08:58 avec le président de la République,
01:09:00 avec le président de la République,
01:09:02 avec le président de la République,
01:09:04 avec le président de la République,
01:09:06 avec le président de la République,
01:09:08 avec le président de la République,
01:09:10 avec le président de la République,
01:09:12 avec le président de la République,
01:09:14 avec le président de la République,
01:09:16 avec le président de la République,
01:09:18 avec le président de la République,
01:09:20 avec le président de la République,
01:09:21 avec le président de la République,
01:09:23 avec le président de la République,
01:09:25 avec le président de la République,
01:09:27 avec le président de la République,
01:09:29 avec le président de la République,
01:09:31 avec le président de la République,
01:09:33 avec le président de la République,
01:09:35 avec le président de la République,
01:09:37 avec le président de la République,
01:09:39 avec le président de la République,
01:09:41 avec le président de la République,
01:09:43 avec le président de la République,
01:09:45 avec le président de la République,
01:09:47 avec le président de la République,
01:09:49 avec le président de la République,
01:09:50 avec le président de la République,
01:09:52 avec le président de la République,
01:09:54 avec le président de la République,
01:09:56 avec le président de la République,
01:09:58 avec le président de la République,
01:10:00 avec le président de la République,
01:10:02 avec le président de la République,
01:10:04 avec le président de la République,
01:10:06 avec le président de la République,
01:10:08 avec le président de la République,
01:10:10 avec le président de la République,
01:10:12 avec le président de la République,
01:10:14 avec le président de la République,
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01:10:18 avec le président de la République,
01:10:19 avec le président de la République,
01:10:21 avec le président de la République,
01:10:23 avec le président de la République,
01:10:25 avec le président de la République,
01:10:27 avec le président de la République,
01:10:29 avec le président de la République,
01:10:31 avec le président de la République,
01:10:33 avec le président de la République,
01:10:35 avec le président de la République,
01:10:37 avec le président de la République,
01:10:39 avec le président de la République,
01:10:41 avec le président de la République,
01:10:43 avec le président de la République,
01:10:45 avec le président de la République,
01:10:47 avec le président de la République,
01:10:48 avec le président de la République,
01:10:50 avec le président de la République,
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01:11:00 avec le président de la République,
01:11:02 avec le président de la République,
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01:11:06 avec le président de la République,
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01:11:23 avec le président de la République,
01:11:25 avec le président de la République,
01:11:27 avec le président de la République,
01:11:29 avec le président de la République,
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