« Je sais, cher Gérard, tout ce que je vous dois ». Le président de la République a rendu un dernier hommage à Gérard Collomb, son ancien ministre de l’Intérieur décédé le 25 novembre à 76 ans des suites d’un cancer de l’estomac. « Sans vous avoir croisé sur mon chemin, je ne serais pas là où je suis », a insisté Emmanuel Macron en soulignant aussi l’inoubliable héritage du « lion » dans la ville dont il a été maire.
Le chef de l’État, ainsi que la Première ministre Élisabeth Borne et plusieurs membres du gouvernement ont assisté aux funérailles de l’ancien maire de Lyon, célébrées en la cathédrale Saint-Jean ce mercredi 29 novembre.
Le chef de l’État, ainsi que la Première ministre Élisabeth Borne et plusieurs membres du gouvernement ont assisté aux funérailles de l’ancien maire de Lyon, célébrées en la cathédrale Saint-Jean ce mercredi 29 novembre.
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00:00 Pourtant, il suffira d'une promenade en bord de Rhône ou sur les rives de Sône,
00:04 d'une victoire de l'Olympique lyonnais dans ce stade qui vous doit tant,
00:08 d'un lumignon allumé lors de cette fête des Lumières
00:11 que vous aviez fait revivre pour que soudain,
00:13 saisie par le souvenir de votre présence,
00:18 nous levions les yeux vers Fourvière,
00:24 heureux de nous dire
00:29 le lion rugit encore.
00:31 Je sais, Gérard,
00:49 tout ce que je vous dois.
00:52 Pas un seul instant je n'oublie
00:57 que sans votre force d'âme, votre goût du dialogue,
01:01 votre sens de l'amitié,
01:04 sans vous avoir croisé sur mon chemin,
01:08 je ne serais pas là où je suis.
01:12 Et les Français, soyez-en sûrs,
01:16 vous sont reconnaissants d'avoir cru, avant beaucoup d'autres,
01:22 en l'émergence d'un bloc central qui, aujourd'hui,
01:25 est à coup sûr le meilleur bouclier
01:28 contre ces extrêmes que vous n'avez jamais cessés de combattre.
01:31 Cher Gérard,
01:35 pour tout cela,
01:38 pour ces milliers de vies changées,
01:41 pour vos tendres éclats de voix autant que votre bienveillance,
01:44 votre départ laisse un immense vide.
01:48 Vos analyses, votre franchise, votre culture,
01:54 vous qui ne cessiez de vibrer devant un texte classique ou un poème,
01:59 notre complicité,
02:01 vont me manquer,
02:04 comme vous allez manquer à Brigitte, qui vous aime tant.
02:08 Et si, lors de ma cérémonie d'investiture,
02:17 vous versiez d'inoubliables larmes,
02:22 c'est à nous, à moi,
02:25 d'être aujourd'hui étreints par le chagrin inconsolable.
02:31 Le vent se lève.
02:36 Il faut tenter de vivre.
02:40 Et vous qui émiettant la voile,
02:44 avant que vos responsabilités ne vous arrachent à cette passion,
02:48 vous avez, cher Gérard, rejoint d'autres rivages.
02:52 Et pourtant,
02:55 pourtant, vous continuerez d'être parmi nous,
02:59 de remplir nos vies de votre présence sans pareil.
03:04 Pourtant, nous entendrons encore votre voix,
03:07 ces éclats et vos rires.
03:10 Pourtant, il suffira d'une promenade en bord de Rhône
03:14 ou sur les rives de Saône,
03:16 d'une victoire de l'Olympique lyonnais
03:18 dans ce stade qui vous doit tant,
03:20 d'un lumignon allumé lors de cette fête des Lumières
03:23 que vous aviez fait revivre pour que, soudain,
03:26 saisie par le souvenir de votre présence,
03:30 nous levions les yeux vers Fourvière,
03:36 heureux de nous dire
03:39 "Le lion rugit encore."
03:44 "Rugit encore."
03:46 Adieu, Gérard, et merci.
03:50 (Applaudissements)
03:52 (...)
04:04 (...)