• l’année dernière
Si On parlait fait vivre toute l'énergie du territoire... mais vous fait voyager au-delà de ce que vous pensez possible !
Avec deux femmes qui ont développé un sens de l'aventure dès leur naissance : Jessica et Annika Horn profitent de l'héritage de leur père Mike Horn pour promouvoir le dépassement de soi...
Et le nouveau petit prince du ski nautique réalise l'exploit 24 ans après Patrice Martin ! Louis Duplan Fribourg il se hisse sur le toit du monde nautique...






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Transcription
00:00 -Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installés
00:03 pour regarder "S'y on parlait".
00:05 Générique
00:06 ...
00:29 Bienvenue à tous.
00:30 Heureuse de vous accueillir sur ce plateau
00:32 qui fait vivre l'énergie du territoire,
00:34 mais qui va aussi vous faire voyager
00:36 au-delà de ce que vous pensiez possible,
00:39 comme ces deux femmes qui ont développé
00:41 un sens de l'aventure dès leur naissance,
00:44 qui profitent de leur héritage
00:46 pour promouvoir le d'espacement de soi.
00:48 Et comme le nouveau petit prince du ski nautique,
00:52 24 ans après Patrice Martin,
00:54 ils se hissent sur le toit du monde...
00:57 Du monde marin, du monde nautique, du monde lacustre,
01:00 Louis Duplan-Fribourg, bienvenue.
01:02 -Merci beaucoup de me recevoir.
01:04 -Un tonnerre d'applaudissements pour vous.
01:06 C'est arrivé, ça y est, vous avez détrôné
01:09 le petit prince du ski nautique pour faire aussi bien
01:12 que Patrice Martin. Il faudra en décrocher encore 11.
01:15 On va rester... On va vivre dans le présent.
01:17 Et on va se contenter, nous, de ce titre.
01:20 Vraiment un grand bravo.
01:21 On va tout savoir sur cette belle aventure
01:24 dans un petit instant.
01:25 Repoussez ces limites, comme vous le faites,
01:28 résistez quand on pense qu'on ne peut plus,
01:30 ouvrir les yeux, s'ouvrir, agrandir le champ des possibles.
01:34 Elles ont été éduquées dans ces valeurs
01:36 et elles les perpétuent.
01:38 Jessica et Annika Horn, bienvenue.
01:40 -Merci beaucoup. -Merci.
01:41 -Jessica et Annika, c'est ça.
01:44 Et donc, vous êtes...
01:46 C'est un plateau d'aventuriers et d'aventurières.
01:49 C'est génial, ici, ce soir, une magnifique rencontre.
01:52 Vous êtes les filles de l'aventurier Mike Horn.
01:55 Votre futur rimé avec aventure,
01:58 déjà, effectivement, dès votre naissance.
02:00 Aujourd'hui, vous prenez le relais.
02:03 Et d'une manière un peu moins extrême, peut-être,
02:06 justement,
02:08 pour promouvoir aussi le dépassement de soi,
02:12 d'une manière peut-être un peu plus accessible ?
02:15 -Oui, absolument.
02:16 C'est tout l'objectif de nos aventures entre soeurs,
02:20 c'est justement de rendre ce...
02:22 De créer le pont entre l'extrême et l'accessible.
02:25 C'est là où on arrive à se situer aujourd'hui avec Jess.
02:28 -Vous venez de participer au Half Marathon des Sables.
02:32 C'est ça, le HMDS.
02:34 C'était en Jordanie.
02:36 On va en reparler dans un petit instant.
02:38 Jessica, "filles d'oeufs",
02:41 c'est un peu réducteur.
02:43 Certains veulent s'en détacher.
02:45 C'est assumé, ça fait partie de vous ?
02:47 -C'est... Oui, c'est qui on est.
02:49 On est très fiers d'être des filles d'oeufs.
02:52 Et c'est aussi quelque chose...
02:55 L'aventure, c'est ce qu'on partage avec notre père.
02:58 Il est très respecté et admiré pour ce qu'il a accompli.
03:01 Dès qu'on dit "filles d'oeufs", on le prend bien.
03:04 -Vous êtes ici aussi pour ça,
03:07 car vous avez tellement de choses à véhiculer.
03:10 Votre papa, Mike Horn, né en Afrique du Sud,
03:12 est souvent présenté comme le plus grand aventurier
03:15 des temps modernes, le plus grand aventurier tout court du monde,
03:19 traversé de l'Amazone, un de ses premiers défis à la nage,
03:22 le tour du cercle polaire pendant 2 ans et 3 mois,
03:25 les sommets de l'Himalaya sans assistance,
03:27 le pôle Nord à skier. Vous avez grandi avec tout ça ?
03:30 -Oui. Une vie d'aventure, vraiment,
03:32 à la maison, sur le terrain.
03:34 On n'allait pas beaucoup à l'école.
03:36 Nos parents ont tout compris.
03:38 Ils nous prenaient le plus souvent possible
03:41 pour vivre ces expériences et être dans le coeur de l'aventure.
03:44 -Oui, l'aventure qui avait commencé, on va dire,
03:48 dans les années 80. Vous n'étiez pas née.
03:50 Et vous avez grandi
03:52 avec ce papa de l'extrême.
03:55 Comment vous vous représentiez ça,
03:58 quand vous étiez toute petite fille ?
04:00 -C'est une bonne question.
04:02 Je pense que pour nous, notre mère a toujours fait un bon travail
04:05 à nous expliquer ce que notre père était en train de faire
04:09 et ce qu'il accomplissait.
04:10 On avait une notion de l'extrême, mais c'était à distance.
04:13 C'est plus tard dans la vie qu'on a commencé à le suivre
04:17 et l'accompagner sur ses aventures qu'on a réalisé
04:20 ce que l'extrême voulait vraiment dire.
04:22 C'est des choses qui ont évolué avec le temps
04:25 et des choses qu'on a réalisées quand on était plus grande.
04:28 -Oui, c'est vrai que la vie de famille,
04:30 c'est la normalité.
04:32 Vous avez...
04:33 Votre normalité, c'était une vie de défi complètement fou
04:37 où tout semble impossible, et pourtant, lui, le rendait possible.
04:40 Je ne sais pas quelle était la frontière pour vous
04:43 entre le possible et l'impossible,
04:45 quand on vit des défis comme ceux de votre papa.
04:49 -Une de nos plus grandes leçons,
04:51 un dicton avec lequel on a grandi,
04:53 c'est que l'impossible existe seulement
04:55 jusqu'à ce qu'on trouve un moyen de le rendre possible.
04:58 Il y avait cette notion de l'impossible et du possible.
05:01 Pour nous, c'est comme ça qu'on attaque la vie.
05:04 Rien n'est impossible si on se donne les moyens.
05:07 -Il dit souvent que votre papa, c'est l'homme qui se fixe des limites.
05:11 -Exact. -Par contre, la peur fait partie de...
05:14 C'est un signal d'alerte, c'est un warning, en fait, la peur.
05:17 Vous avez grandi avec la peur aussi ?
05:19 -On a... Oui, on grandit avec la peur, bien sûr.
05:22 Je pense qu'il faut avoir peur pour savoir jusqu'où on peut aller
05:26 et jusqu'où on peut pousser et savoir aussi faire demi-tour, des fois.
05:30 On a eu cette peur, des fois, quand il est en expédition,
05:33 mais on a confiance en ses compétences
05:35 et qu'il va toujours rentrer vivant,
05:38 parce qu'on lui laissait pas le choix de le faire.
05:40 -On en parle au passé, parce qu'on a la mémoire, bien sûr,
05:44 de ces défis, le tour du monde en suivant l'équateur,
05:47 essayer, vous verrez, c'est...
05:49 C'est pas juste une ligne comme ça sur notre globe terrestre,
05:52 c'est assez hallucinant. Premier homme qui a donc vécu
05:56 deux hivers, premier homme vivant,
05:58 deux hivers dans la nuit polaire,
06:00 deux ans et trois mois, d'ailleurs.
06:02 Justement, on vous y voit, d'ailleurs,
06:05 sur l'arrivée de ce défi incroyable,
06:08 avec votre maman, Cathy, qui était là,
06:11 au terme d'une lutte extrême contre les éléments.
06:14 Vous ne l'avez pas vu,
06:15 pendant des mois ? -Des mois.
06:17 Des mois. Et là, on le voit tous les jours,
06:20 et on devient folles.
06:21 Rires
06:23 Non, mais on a toujours plutôt misé sur la qualité
06:26 de nos relations plutôt que la quantité.
06:28 Donc, c'est quelque chose...
06:30 Quand on a un papa qui fait des choses extraordinaires
06:33 et qui montre l'exemple et qui va au bout de ses rêves,
06:36 moi, je choisis ça, à 100 %,
06:38 plutôt qu'un papa trop présent. -Il est plus présent que jamais,
06:41 quand vous vivez ça ensemble, en famille.
06:44 -C'est un héritage, ce message, nos objectifs,
06:47 qui sont devenus des objectifs communs.
06:49 Aujourd'hui, c'est notre mode de vie.
06:51 -Il avait dû vous trouver changée,
06:54 parce que vous voyiez quand même, parfois,
06:56 lorsqu'il y avait des ravitaillements,
06:58 lorsqu'il y avait des ravitaillements en bateau,
07:01 votre papa disait que vous voyiez parfois tous les six mois
07:04 ou parfois un peu plus.
07:06 Quand vous étiez là, vous voyiez trois jours
07:08 et puis plus du tout ? -Oui, c'était entre,
07:11 des fois, la première expédition, l'attitude zéro,
07:14 c'était tous les six, voire sept, huit mois.
07:17 C'est vrai qu'à l'âge... On était encore très jeunes,
07:20 on était... On avait quatre et cinq ans, à l'époque.
07:23 C'est vrai que, à cet âge-là, on change beaucoup
07:25 en quelques mois, mais lui aussi, il changeait pour nous.
07:29 C'est vrai qu'on poussait,
07:30 on le reconnaissait pas forcément tout de suite,
07:33 quand on le voyait, et c'était assez marrant,
07:36 parce que c'était dans les deux sens.
07:38 -Un papa multifacette, finalement.
07:40 Vous vous êtes habituée à ça ? Vous avez appris à faire avec ?
07:43 -Pas le choix.
07:44 -C'est vrai que parfois, un changement physique
07:47 chez des enfants tout petits, ça peut provoquer
07:50 des émotions assez particulières.
07:52 On a compris que ce lien était particulièrement fort.
07:55 En revanche, il ne vous a pas poussé à suivre son état d'esprit ?
07:59 -Pas du tout. Liberté absolue.
08:01 Vraiment, depuis nos premiers jours.
08:04 Ca a toujours été, on est rentré dans une optique
08:06 ou une dynamique de...
08:08 "Deviens qui tu veux devenir,
08:11 "chasse tes propres rêves à toi."
08:13 En fin de compte, on s'est rendu compte
08:16 que le plus de liberté que tu donnes à quelqu'un que t'aimes,
08:19 cette personne a le plus envie de rester proche de la maison.
08:22 On est rentré dans cette dynamique-là aujourd'hui.
08:25 Il nous a donné tant de liberté qu'on a choisi
08:28 d'être à ses côtés et de l'accompagner
08:30 dans ses aventures et vivre des expériences folles.
08:33 -C'était votre maman Cathy qui préparait,
08:35 qui gérait ces expéditions.
08:37 Elle était éloignée, mais extrêmement proche à la fois.
08:41 Elle n'est plus de ce monde depuis 2015.
08:43 Elle doit être plus présente que jamais,
08:45 puisque vous prenez aussi son relais.
08:47 C'est vous qui, aujourd'hui, organisez ses aventures.
08:50 Anika, ça va ? Ca se passe bien ? -Ca se passe bien.
08:53 Tous les jours, il se passe quelque chose de différent.
08:56 Ca se passe très bien.
08:58 -Vous aussi, vous vous préparez à braver les éléments ?
09:01 -Ca va venir. -Oui, ça va venir.
09:03 -Et moi, je vais le dire pour elle.
09:05 Elle va reprendre le relais du papa.
09:07 -J'aimerais bien.
09:08 -Amasos, comme on l'a dit, pas dans l'extrême,
09:11 mais plutôt dans l'accessible.
09:13 Le partager au maximum pour inspirer un maximum de personnes.
09:16 J'imagine que c'est un peu comme toi, Louis,
09:19 avec ton domaine, ton sport.
09:21 -Oui, clairement.
09:22 -C'est sûr que la plus belle chose, j'ai envie de dire,
09:26 c'est de pouvoir partager les émotions que tu fais,
09:28 que tu ressens sur les skis, le partager avec le plus grand nombre.
09:32 C'est pour ça que je fais du ski-nouting.
09:35 C'est clair que c'est la plus belle chose.
09:37 -Le ski sur sable, je sais pas si ça va être possible.
09:40 -C'est envisageable. -Certains le font.
09:43 -Comme dit Tobex, il l'a fait.
09:45 Dans ses vidéos et tout. -C'est vrai qu'il l'a fait.
09:48 -Maintenant, juste à mettre les skis nautiques.
09:51 -Si tu veux, la mentalité.
09:52 Rien n'est impossible jusqu'à ce qu'on en rende possible.
09:56 -On va quand même vous laisser faire des défis accessibles
09:59 avant de relever la barre. Vous allez y arriver.
10:02 Mais pour l'instant, il s'agit du HDMS,
10:04 le marathon des sables, que vous avez couru ensemble.
10:07 C'était en Jordanie.
10:09 Il y a plusieurs endroits où on peut réaliser ce défi ?
10:12 -Exact. -Oui, il y a plusieurs endroits.
10:15 Nous, on a décidé sur la Jordanie,
10:17 parce que c'est un pays qu'on n'avait pas visité.
10:20 Et c'était vraiment une expérience assez unique.
10:25 On aime beaucoup le sport, le trail.
10:27 Et c'est vrai que là, il y a plus le côté aventure
10:30 qui vient s'ajouter au défi.
10:32 Il faut être en autosuffisance sur plusieurs jours,
10:36 sur plusieurs étapes. -Il fait très chaud.
10:38 -Il fait assez chaud.
10:40 On est au milieu du désert, un environnement qu'on connaît moins.
10:44 C'était une belle expérience.
10:45 -Vous n'êtes pas tout seuls. Il y a des hommes, des femmes.
10:49 L'idée de ce marathon, c'est...
10:51 Il y a aussi le marathon des sables qui existe.
10:53 Celui-ci, c'était une première pour vous.
10:57 Vous l'avez couru ensemble, histoire de montrer
11:00 que vous pouvez faire ça ensemble.
11:02 On peut repousser davantage ces limites
11:05 quand on est ensemble et en famille ?
11:07 -Non, c'est un mot-clé.
11:09 Ensemble, c'est ce qui fait toute notre force,
11:12 à Jess et moi, aujourd'hui.
11:14 C'est le combo des deux sœurs.
11:16 C'est rare de nous voir l'une sans l'autre.
11:18 Et c'est quelque chose qu'on peut partager aussi.
11:21 C'est important, cette notion de partage
11:24 dans tout ce qu'on fait.
11:25 C'est pour véhiculer des messages
11:29 qui sont hyper importants.
11:31 On n'a pas besoin de tout faire seul.
11:33 On peut se pencher sur quelqu'un d'autre
11:35 pour se lancer des défis
11:38 et pour aller à l'encontre de ces défis ensemble.
11:42 -Et ensemble,
11:43 puisque vous pratiquez aussi la montagne...
11:47 -Votre échelle, oui.
11:48 -Vous défiez aussi le vertical.
11:50 C'est souvent seul ou c'est également à deux
11:53 que vous réalisez ces petits expéts ?
11:55 -Nous, c'est souvent les deux ensemble.
11:59 On a tellement pris l'habitude de partir les deux à l'aventure.
12:03 Quand on partait en expédition avec notre père,
12:06 au Pôle Nord, au Canada,
12:08 notre entourage...
12:09 Personne ne pourrait comprendre ce qu'on vit
12:12 à part l'une et l'autre.
12:13 Je pense qu'on arrive à se comprendre,
12:16 on arrive à se tirer vers le haut ensemble.
12:20 Je sais que je n'aurais pas réussi
12:22 à faire le half-marathon des Sables sans ma sœur.
12:25 -Puisque les distances,
12:27 elles sont quand même assez costaudes chaque jour.
12:30 -C'est pas rien.
12:32 -Tout à l'heure, je vous l'avais demandé,
12:35 pour moi, le half-marathon, c'était 20 km.
12:38 -22. -Oui, 22.
12:39 -Non, pas du tout. -C'est une soixantaine.
12:42 -C'est 30 le premier jour,
12:45 60 le deuxième, un jour de repos,
12:47 et ensuite 30 pour terminer.
12:49 Une totale de 120 km.
12:51 -C'est plus que le marathon.
12:53 C'est un marathon et demi.
12:54 -Un coup la moitié, un coup le double.
12:57 -Mais vraiment,
12:58 c'est une superbe expérience.
13:00 Et en fait, à la portée de beaucoup de personnes.
13:05 Je pense que c'est pas...
13:06 On se dit que 120 km dans le Sable, c'est extrême,
13:09 c'est impossible, ça peut être très difficile,
13:12 la chaleur, etc., mais c'est tellement bien organisé.
13:15 Et puis, il suffit d'être un peu dans cette optique
13:19 de faire un pas après l'autre
13:21 pour arriver un peu au bout de la journée.
13:24 Et si tu le fais pas, c'est déjà terminé.
13:26 Alors que si tu te dis, 60 km, je pars tout de suite,
13:29 si tu prends ça dans sa globalité, ça fait trop.
13:32 -C'est impossible.
13:33 -C'est un peu un parallèle sur la vie
13:35 et dans les obstacles qu'on a tous.
13:37 J'imagine, toi, dans ton sport aussi,
13:40 de se dire, si tu prends un pas à la fois,
13:43 tu peux arriver au bout de choses extraordinaires.
13:46 -Oui, oui.
13:47 -Oui, sauf que vous voulez aussi
13:49 montrer cette image de la femme aventurière,
13:52 qui est aussi accessible à tous,
13:54 parce que tout le monde peut le faire,
13:56 ce semi-marathon.
13:58 Et il y a même un truc assez sympa,
14:00 c'est que si on ne le termine pas,
14:02 on peut reparticiper l'année d'après.
14:04 C'est assez sympa si ça vous tente,
14:06 le goût de l'aventure.
14:08 Mais une femme est une aventurière de toute façon.
14:11 -Dans tous les cas. -Exactement.
14:13 Mais alors, vous voulez aller encore au-delà, peut-être ?
14:16 -Au-delà. -Aller tenter l'aventure.
14:19 Qu'est-ce que vous avez comme projet, Annika ?
14:22 -Oh, alors, j'en ai pas. Enfin, j'en ai plein, pardon.
14:25 Si seulement j'en avais...
14:26 Un certain nombre défini.
14:28 Non, mais j'en ai tellement,
14:30 que je sais pas par où commencer.
14:32 C'est ça, le problème, quand on vit avec cette liberté
14:35 et sans ces limites,
14:36 on se dit que rien n'est impossible.
14:39 On peut traverser des océans, des continents entiers,
14:42 et on veut partir tout de suite.
14:44 Maintenant, il faut que je me canalise,
14:46 que je me pose bien.
14:47 C'est là où ma sœur vient en jeu,
14:49 et elle me dit "Annika, pose-toi et réfléchis".
14:52 Mais oui, j'ai plein d'idées, je vais pas en dévoiler,
14:55 parce qu'après, ça m'engage, et il faut que j'aille au bout.
14:59 -Il va faire froid ou chaud ?
15:00 On vous a vu avoir chaud, là, très chaud.
15:03 -Oui, on a eu très chaud.
15:05 -Pourtant, il me semble que vous êtes préparée au froid.
15:08 -On est préparée. -3, 2, 1, pof !
15:11 On voit que papa y va complètement.
15:13 Vous, non ? -Moi, je suis plus frileuse.
15:16 -Donc, il va peut-être falloir s'habituer, je sais pas,
15:19 mais il s'agit de... Non ? C'était un petit indice ?
15:22 -C'est peut-être un petit indice. J'adore les baignades en eau froide,
15:26 j'adore la sensation que ça procure,
15:28 c'est aussi un dépassement de soi,
15:30 et ça réveille plein de choses physiques et mentales.
15:33 Voilà. Peut-être un petit avant-goût de quelque chose.
15:37 -Ah, ça, on verra.
15:38 On a hâte de le découvrir.
15:40 Vous nous tiendrez bien sûr ici au courant.
15:43 On a un bon relais avec Jessica, qui travaille ici, à Grenoble.
15:47 -Alors, voilà, puisque vous avez, votre papa aussi,
15:51 avec votre papa, créé une société qui s'appelle InnoCell
15:55 et qui vise à développer les énergies renouvelables
15:58 et à créer des véhicules avec des piles à combustible,
16:01 donc des piles à hydrogène,
16:03 et c'est en train de prendre forme ?
16:05 -Alors, oui, ça fait... On a fondé la société il y a 16 mois.
16:09 C'est parti de notre père,
16:12 qui est une personne très curieuse,
16:14 et il aime bien prendre des actions.
16:17 C'est vrai qu'il est très curieux par rapport aux énergies nouvelles
16:20 et il voulait mettre en avant cette énergie
16:23 à travers un défi sportif, bien sûr.
16:26 C'est là qu'on s'est rapprochés du CEA,
16:28 qu'on a commencé à développer ces technologies.
16:31 C'est une technologie de piles à combustible de forte puissance,
16:35 qui est destinée à tout ce qui est de l'industrie,
16:38 de la mobilité lourde, terrestre et aussi maritime, éventuellement.
16:43 -Donc c'est dédié à des gros projets, avec beaucoup d'autonomie ?
16:46 -Avec des fortes puissances,
16:49 et du coup, c'est quelque chose sur lequel on travaille
16:52 depuis 16 mois sans relâche.
16:55 Et là, on est basé à Grenoble,
16:58 dans la région grenobloise, à Sainte-Egreve.
17:01 On a notre société, on est à peu près 80 personnes aujourd'hui.
17:05 Donc on a très vite grandi et on aura un premier produit
17:08 pour tout ce qui est génération d'énergie stationnaire
17:11 à partir de fin de l'année prochaine.
17:13 -Alors, ça sera fabriqué un peu plus haut,
17:16 dans le... -Un peu plus haut, oui.
17:18 -En Franche-Comté ? C'est dans le Jures ?
17:20 -Oui, en Franche-Comté, à Belfort.
17:22 Exactement, donc ce sera produit là-bas.
17:25 Et du coup, une nouvelle aventure,
17:28 un différent type d'aventure pour la famille Horne,
17:31 mais une aventure aussi passionnante et intense que les Ames.
17:35 -Vous avez un projet de bateau avec quelqu'un qui fait du ski nautique.
17:39 Si on va sur votre site Internet, je vous laisserai vous rapprocher,
17:43 le numéro, après, si vous avez besoin...
17:45 -Un bateau à hydrogène. -Oui, là, il y a de l'idée.
17:48 Parce qu'on sait que votre papa, Mike Horne,
17:50 justement, teste, testait les Gore-Tex, testait...
17:53 Ca faisait partie aussi du test de matériel
17:56 dans ces conditions extrêmes.
17:57 Donc on doit aussi à Mike Horne pas mal de produits
18:00 qu'on peut utiliser en montagne ou même au quotidien.
18:03 Oui, s'il s'agit de tester les bateaux avec des piles à hydrogène,
18:07 des batteries à hydrogène, c'est bon, pourquoi pas ?
18:10 -Quand vous voulez. -On signe.
18:13 -Si, on en croit. J'ai pas vérifié dans toutes les encyclopédies,
18:16 mais, Louis, vous avez...
18:18 En face, on va se tutoyer, je sens que ça va venir dans cette émission.
18:21 Les plus jeunes enfants qui ont skié jusqu'au Pôle Nord ?
18:25 -Exactement, oui. -Je crois.
18:26 -Je crois. -Peut-être.
18:28 -Peut-être. -Depuis le dernier degré.
18:30 -En fait, c'était quoi ? -Depuis la base russe Barnéau.
18:33 On a skié pendant une semaine jusqu'au Pôle Nord.
18:36 C'était nos vacances de famille, c'était particulier.
18:39 On avait 11 et 12 ans.
18:41 On a tiré nos propres luges. -Notre nourriture.
18:43 On se réveillait tous les matins et on marchait.
18:46 -Papa nous a promis de voir le Père Noël.
18:48 -Il existe en Laponie, donc peut-être que...
18:51 Vous l'avez peut-être croisé, sans vraiment le savoir.
18:54 Il est très discret. Là, il travaille.
18:56 -Il travaille dur, c'est la saison. -Il y en a beaucoup.
19:00 Vous aviez quel âge, exactement ?
19:02 -11 et 12 ans. -11 et 12.
19:03 Un an... Quelques mois d'écart, à peu près.
19:06 -On va dire 17 mois. -17 mois.
19:09 -Est-ce que vous avez un souvenir gustatif particulièrement fort ?
19:14 Quelque chose, un truc merveilleux que vous avez goûté ?
19:17 -Merveilleux, je sais pas si c'est le mot,
19:19 mais de la graisse de baleine,
19:21 dans des communautés inuites au nord du Canada.
19:25 Une expérience incroyable.
19:27 -Ah. -Donc voilà.
19:29 Surprenant. Très gras.
19:31 Et c'est comme ça que les Inuits...
19:33 Je me souviens de ça. C'est comme si c'était hier.
19:36 De voir ces Inuits se nourrir sur cette graisse
19:39 pour eux-mêmes s'engraisser pour l'hiver.
19:41 Ca donne tout son sens à cette nourriture,
19:44 mais en même temps, nous, on la voit de manière si écœurante.
19:47 C'était... -Sur des tartines ?
19:49 -Non, vraiment, en petits cubes, comme ça.
19:52 Comme des apéritifs.
19:53 -Ah, OK.
19:54 Après, tout dépend du climat qui nous entoure
19:57 et du contexte dans lequel on le déguste.
19:59 Un plat n'est pas resté parmi vos préférés.
20:02 Votre papa l'a dit. Regardez bien.
20:04 C'était sur notre antenne le 9 novembre 2007.
20:07 -Oh là là !
20:08 -J'ai deux petites filles qui ont 14 et 12 ans.
20:12 Cette année, ils sont venus, les plus jeunes enfants,
20:15 qui ont skié jusqu'au pôle.
20:17 On partage quand même des moments pas mal.
20:19 -Ils mangent des crocodiles aussi ?
20:21 -Ils ont déjà mangé, mais c'est pas leur plat préféré.
20:24 Rires
20:25 -Ah, j'ai faim.
20:26 -Le croco !
20:28 -C'est un aliment.
20:29 -Le croco, ça ressemble plus à du poulet.
20:31 La graisse de baleine, c'est quand même...
20:34 -D'accord, à peu près comme les reptiles.
20:36 Oui, oui.
20:37 Mais oui, d'ailleurs, une leçon à retenir aussi,
20:40 quand on est dans la nature, c'était votre papa qui disait
20:43 qu'il faut s'approcher... L'animal veut chasser l'homme,
20:46 et c'est une tactique pour que l'homme puisse chasser l'animal.
20:50 Voilà, et donc le croco.
20:51 -Oui.
20:52 -Vous avez patiné au pôle Nord, nous, on a pati...
20:55 Vous avez skié au pôle Nord,
20:57 nous, on patine à Pôle Sud, à Grenoble.
20:59 -Ah, c'est Pôle Sud.
21:01 -C'est déjà pas mal.
21:02 Rires
21:03 -On a encore le temps d'un petit clin d'oeil,
21:06 puisque votre papa nous avait en direct parlé
21:08 d'une expédition à prévoir,
21:10 inspirée par une information donnée par notre journaliste Pauline,
21:14 qui donnait les résultats des votes des habitants des villes
21:17 pour qu'elles figurent sur le Monopoly.
21:20 En fait, il y avait le Monopoly,
21:22 elle est sortie, le Monopoly des villes,
21:24 et il fallait que les habitants votent pour pouvoir voir
21:27 figurer leur ville sur le Monopoly.
21:29 Il n'y avait pas Grenoble, mais...
21:31 -On a la mention spéciale accordée à mon cul.
21:35 Je parle du village, bien sûr,
21:36 rendu célèbre grâce au sketch de...
21:39 -Mike n'a pas l'air de connaître... C'est un village, Mike.
21:42 -C'est un village.
21:43 -Je vais aller là-bas pour mon prochain expé.
21:46 Rires
21:47 -Alors, à notre connaissance...
21:49 On a vérifié ? Non, ça vous dit rien ?
21:51 -Non, mais je crois que, du coup, on doit prendre le relais.
21:55 -Ah, nous ? -Voilà !
21:56 -Et ben voilà. -Et ben voilà la première,
21:58 officiellement, ici. -C'est ici où les choses se créent.
22:01 -Exactement. Chercher, ça se fait.
22:03 Certains l'ont fait pour "Le Petit Rapporteur",
22:06 dans les années 70. Voilà, c'était sur la télévision française.
22:09 "Faire le tour de mon cul", comme ils disaient.
22:12 Donc ça s'écrit "Montcuc".
22:13 Mais ça se prononce "mon cul". -On saura.
22:16 -Exactement. Une expérience à la frontale.
22:18 -Tu connais ça ? -Oui.
22:20 -Donc on se tient bien au courant ? -Oui.
22:22 -Voilà. Je ne sais pas si qui de...
22:25 Si vous organiserez vous-mêmes vos propres expéditions,
22:31 ou si ça sera le papa, c'est possible.
22:33 On échange les rôles. -Ca pourrait être pas mal,
22:35 mais j'en doute, il voudra toujours venir avec.
22:38 -C'est ça. Il sera trop dans les pattes.
22:40 -Ah ouais. Déjà, on va au bord d'un lac.
22:42 Vous allez voir ça aussi. C'est une sacrée expérience.
22:45 -Super. -Hum hum.
22:47 Musique rythmée
22:50 ...
22:54 -C'est un peu comme vous. Certains apprennent à marcher,
22:57 comme moi. Lui a appris à glisser sur l'eau
23:00 avant. C'est à peu près ça ?
23:03 -Oui, à l'âge de 2 ans. Je savais faire du skiing nautique
23:06 avant de savoir nager. -Mais oui, c'est vrai.
23:08 -Oui. -Avant de nager.
23:10 -Avant de nager, oui. -Il faut faire les deux, non ?
23:13 -Oui, je prenais des cours en natation.
23:15 Mais après, le personnel, les gens du club
23:19 étaient toujours bienveillants. Il y a forcément un suivi,
23:22 quelqu'un à côté de toi quand tu commences à skier.
23:25 -Une barre de petits trucs. -Une barre de petits skis.
23:28 Le coach, souvent, la plupart du temps.
23:30 -Ca doit être sacrément grisant. Première compétition à 6 ans.
23:34 -Oui. -Déjà ?
23:35 -6 ans. -OK.
23:36 -C'est là que tout a commencé.
23:38 -Esprit de compétition, déjà, ou juste pour le fun ?
23:42 -Quand j'étais petit, je faisais plein de sports.
23:45 Ski alpin, ski nautique, judo, foot.
23:47 Du coup, tout le temps, je sortais du foot,
23:50 j'allais au ski nautique.
23:51 Après, le week-end, j'étais en train de faire du ski alpin
23:54 ou des compétitions de judo.
23:56 Et ouais, comment dire ?
23:58 -Oui, limite de sport. -C'est à partir de ce moment-là
24:01 que l'amour pour la compétition a commencé.
24:04 -Et 17 ans après,
24:06 donc à 23 ans,
24:08 en octobre dernier, donc à Sunset Lakes County Lake,
24:12 en Floride, on va dire. -A côté d'Orlando.
24:15 -Voilà, vous voilà champion du monde de ski nautique.
24:19 Champion du monde, c'est-à-dire le senior,
24:21 champion du monde de ski nautique.
24:23 Toutes catégories, en combiné.
24:25 Qu'est-ce que ça veut dire ? Il y a plusieurs classements,
24:28 catégories ?
24:29 -Alors, il y a trois disciplines dans le ski nautique.
24:32 Là, on est en train de voir du saut.
24:34 Le saut, le slalom, les figures.
24:38 Donc, le slalom, c'est...
24:40 On a six bouées à contourner.
24:42 À chaque fois qu'on prend les six bouées,
24:44 on raccourcit la corde du bateau.
24:46 Le bateau va à 58 km/h.
24:48 Le but, c'est de faire le plus de bouées possible
24:51 à la corde la plus courte.
24:52 On a deux fois 20 secondes, on a deux parcours
24:55 pour faire le plus de figures possible.
24:57 Les figures sont jugées.
24:58 -Je sais pas si on peut les voir. On va les regarder.
25:01 Pour comprendre les règles, ça, c'est les figures.
25:05 -C'est le premier parcours en main à main.
25:07 Les figures sont jugées par des juges.
25:09 Le but, c'est de faire le plus de figures possible
25:12 le plus rapidement possible.
25:14 Plus les figures sont dures, plus elles volent de points.
25:17 -C'est hyper technique.
25:18 -Pour les enchaîner, les figures en elles-mêmes sont dures.
25:22 -Donc c'est physique et très technique, alors, aussi,
25:25 comme sport. -Exactement.
25:26 Et après, il y a les cordes au pied,
25:29 où là, on a la corde, on l'a vu juste un peu avant,
25:31 on a la corde qui est attachée...
25:33 -On va la revoir.
25:34 La corde attachée, ça fait aussi mal de le dire
25:37 que de le faire, j'imagine.
25:39 Ca, c'est les figures, vu du dessus.
25:41 -Vu du drone sur les mains à main, on y flippe.
25:44 -On se rend compte de la vitesse aussi,
25:46 puisque un bon skieur nautique aussi
25:48 est équipé d'un bon pilote.
25:51 Ca, c'est indispensable.
25:52 -Le pilote... Et là, on a un réaliseur dans le bateau,
25:55 donc la plupart du temps, c'est le coach,
25:57 qui... Comment dire ?
25:59 Son rôle, c'est d'assurer que la corde s'enroule pas autour de moi,
26:03 que je mets pas le bras dans le pâlot ou la tête.
26:06 -Ah oui, donc c'est surveiller. Ca, c'est la corde attachée au pied.
26:10 Et ça s'appelle ? -Les cordes au pied.
26:12 -La corde au pied. C'est simple.
26:14 Enfin, c'est simple, non.
26:15 Voilà, je vous laisse juger.
26:18 -Mais c'est infaisable, ce truc !
26:20 C'est incroyable.
26:22 -C'est comme de la danse, pour le coup.
26:24 -Oui, oui. Chacun sa vision de la danse.
26:26 Pas de problème.
26:28 Déjà, c'est sur un ski, donc c'est du mono-ski nautique.
26:32 Ah, et là, donc, ça veut dire qu'il faut tenir le plus possible ?
26:36 -C'est ça. Là, ce qu'on a vu, en fait,
26:38 c'était pendant la finale des Championnats du monde, en figure.
26:41 Euh...
26:42 Là où j'ai fait une deuxième, en fait,
26:45 j'ai eu une case de matériel, mon palonnier s'est cassé.
26:48 C'est pour ça qu'on voit que le palonnier part de mon pied
26:51 et que je tombe.
26:52 J'ai eu une casse sur le milieu de mon parcours,
26:55 j'ai continué jusqu'à la fin, et à la dernière figure,
26:58 le palonnier est parti, donc j'ai pas pu faire la deuxième figure.
27:01 -On n'en tient pas compte, de la casse matérielle ?
27:04 -Non, c'est les aléas du direct.
27:06 -D'accord. On peut pas recommencer ?
27:09 -Non, malheureusement, non.
27:10 -Au cas où.
27:11 Qu'est-ce que vous préférez ?
27:13 Dans lequel êtes-vous le plus à l'aise ?
27:16 Vous choisissez pas.
27:17 -Sur les classements mondiaux,
27:19 je suis 2e mondial en figure, 2e mondial au combiné.
27:22 Mon coeur est sur le combiné,
27:23 c'est les 3 disciplines réunies, comme le décathlon.
27:26 J'ai pas fini d'expliquer le saut.
27:28 -On y va, le saut.
27:29 Je crois qu'on l'a, d'ailleurs, le saut.
27:32 -Oui, le saut...
27:33 On a le bateau qui va à 127 km/h, un tremplin,
27:35 et le but, c'est d'aller le plus loin possible.
27:38 -Avec la technique du saut à ski, on voit, les skis en V.
27:41 -On arrive entre 110 et 130 sur le tremplin.
27:44 Et le but, c'est d'aller le plus loin possible.
27:47 Le record de France, je l'ai fait cette année 2 fois,
27:51 c'était 68,70 m.
27:52 -C'est ça, mais pas aux mondiaux.
27:54 -Non.
27:55 -C'était pas mal, on est sur...
27:57 -On était sur du 64 m sur ces sauts.
28:00 -Ca va.
28:01 A 4 m près, aussi.
28:04 En fait, entre la corde aux pieds, les figures, le saut...
28:07 -Le slalom.
28:09 -Le slalom, en plus.
28:10 -C'est assez large comme panel de discipline.
28:13 -C'est énormément de travail.
28:15 -C'est toute la journée.
28:16 C'est une occupation à plein temps.
28:18 Je me lève le matin, je fais de la prépa physique,
28:21 je m'entraîne.
28:23 Une fois que j'ai fini la journée, je débriefe des entraînements,
28:26 je me repose, je prépare la journée de demain et je rebolote.
28:30 -Uniquement en été ?
28:31 Ou alors on voyage pendant l'hiver aussi ?
28:34 -Oui.
28:35 Je passe 7 mois de l'année aux Etats-Unis,
28:38 en Floride, justement.
28:39 Du coup, je me prépare sur le début de saison,
28:42 janvier-février, et la saison commence en mars, en Australie,
28:46 et finit en novembre, dans l'Amérique du Sud.
28:50 -La saison, c'est comme le ski, avec des Coupes du monde ?
28:53 -Oui, c'est ça.
28:55 A peu près, toutes les 1 ou 2 semaines,
28:57 on a des compétitions, Australie, Etats-Unis,
29:00 puis on revient en Europe,
29:01 puis on repart, Canada, Etats-Unis, Amérique du Sud.
29:04 -Les grandes nations, c'est principalement les Etats-Unis ?
29:08 -Oui, Etats-Unis, Canada, France.
29:10 C'était le podium des championnats du monde.
29:13 -Pourquoi la France, à côté des Etats-Unis et du Canada ?
29:16 -Les Français sont hyper bons en figure.
29:19 C'est une tradition.
29:20 Les meilleurs figuristes, depuis la création du skinautique,
29:24 tous les meilleurs figuristes au monde ont été français.
29:27 Donc ça, c'est une lignée qui a suivi.
29:30 Et oui, c'est une nation où le skinautique
29:33 s'est pas mal démocratisé dans les années 60, 70, 80.
29:37 Du coup, on a plein de très bons skieurs qui sont français
29:40 et qui sont très hauts dans les classes mondiales.
29:43 -Les équipes de France de ski pratiquent,
29:45 pratiquent et, je sais pas si ça se fait encore,
29:48 le skinautique, même des patineurs aussi.
29:51 Ils sont patineurs l'hiver.
29:52 On se souvient de Vanessa Gusmeroli,
29:55 une patineuse française,
29:56 qui était aussi championne de skinautique.
29:59 -Je me suis entraîné...
30:00 Il y a un plan d'eau à Albertville,
30:02 qui est le plan d'eau de ses parents.
30:05 J'ai fait quelques hivers là-bas pour m'entraîner dans le froid.
30:08 -Oui. Par contre, on s'entraîne dans le froid,
30:11 mais on a aussi cette équipe de France,
30:13 même l'équipe de France de ski de Bosch,
30:16 Edgar Gampiron, venait ici. -Sur le plan...
30:18 -A Domaine, au ski-club...
30:20 -Domaine, Saint-Imier, on va dire...
30:24 Voilà, c'est au Bois français.
30:26 C'est la base nautique, avec le club qui s'appelle...
30:30 -Le Ski-Nautique Club Bois français...
30:33 -Euh... -Grenoble.
30:35 -C'est ça. SNBF de Grenoble.
30:38 C'est ici, il est là, votre club.
30:40 Il organise des compétitions. -Exactement.
30:42 -Il a reçu les Championnats de France,
30:45 il y a un an et demi, à peu près, avec la famille, ici.
30:48 Il y a beaucoup de pratiquants, ici ?
30:50 -Oui. Les deux plus grosses régions,
30:52 c'est l'Auvergne Rhône-Alpes et la Nouvelle-Aquitaine.
30:55 C'est les deux gros pôles... -Il y a beaucoup d'ambiance.
30:59 -C'est les deux grosses ligues qu'on a en France.
31:02 On a beaucoup de très bons skieurs en Auvergne-Rhône-Alpes.
31:06 La plupart du temps, c'est le plus gros pôle.
31:09 C'est là où il y a les...
31:11 On a une championne du combiné, aussi.
31:17 Clémentine Lucine, sur Albertville.
31:19 -On parlait du patinage. La fille de Didier Lucine,
31:22 un grand traîneur de patinage à Annecy.
31:25 -Et du coup, il y a...
31:28 -Oui. Les meilleurs skieurs sont répartis entre ces deux ligues.
31:33 -Il y en a beaucoup qui s'appellent Duplan-Fribourg,
31:36 parmi les meilleurs.
31:38 Pour l'instant, on parle de la fratrie.
31:40 Louis, l'aîné, Paul II et Tristan, le petit, ils arrivent.
31:44 -Ils arrivent. Paul était au championnat du monde.
31:47 Il a fait 6e au combiné, 7e en saut.
31:50 Super saison, super compétition pour lui.
31:53 Il était blessé tout le long de la saison.
31:56 Il s'est soigné pour le championnat du monde.
31:58 Il a fait une super compétition.
32:00 -Oui, ça, c'est très bien. Et Tristan, 16 ans ?
32:03 -Et Tristan, il travaille à fond en ce moment
32:07 pour pouvoir intégrer l'équipe de France pro
32:10 et commencer les compétitions internationales.
32:13 Il a fait 3 médailles au championnat du monde,
32:16 3 titres de champion d'Europe cet été, en junior.
32:21 -Ca, c'est vachement bien.
32:23 Je crois que votre... Regardez, ça, c'est la prochaine.
32:26 J'ai ressorti cette image.
32:28 On aime bien se la péter aussi.
32:30 On m'avait donné un défi, c'est ça ?
32:32 -Oui, la première fois que j'étais venu ici.
32:34 -Voilà. Je crois que la première fois que j'en ai fait,
32:38 je suis sortie au bout de 14 fois, comme dans "Les Bronzés".
32:41 On parlait de dépassement de soi, Annika.
32:43 N'importe qui peut y arriver.
32:45 Ce qui est fou, c'est que quand on fait ça,
32:48 on a l'impression qu'on avance, alors qu'en fait...
32:51 C'est assez moyen, Louis, non ?
32:53 -Non, pas ça.
32:54 Ce que le coach m'avait dit après cette séance,
32:56 c'était qu'un des plus gros potentiels qu'il avait vu,
33:00 c'était l'étoile montante du ski nautique.
33:02 La relève.
33:03 On me dit.
33:04 -La relève.
33:06 N'empêche que la famille.
33:07 Je ne sais pas si on a cette image...
33:11 Vous la reconnaissez ? Je suis pas sûre de mon cou.
33:14 Je prends un risque. C'est bon ?
33:16 -C'est ma mère. -Votre maman.
33:17 Comment elle s'appelle ? -Lorraine.
33:20 -On dirait être à l'école des fans,
33:22 presque ça. Je suppose que vous êtes fan de votre maman.
33:25 Elle est là, corde aux pieds, elle se débrouille bien.
33:28 C'est elle qui vous a initié à ça ?
33:30 -C'est une histoire de famille.
33:32 Mon grand-père était avec ma mère sur la côte d'Azur.
33:36 Et ils voyaient, en tant que vacanciers...
33:40 -C'est Paul, je le dis.
33:41 Paul, votre petit frère.
33:42 En tant que vacanciers, oui.
33:44 -On était sur la côte d'Azur,
33:46 et ils ont voulu essayer le ski nautique.
33:48 C'est comme ça que ça a commencé.
33:50 J'ai 5 ans, j'ai rencontré mon père,
33:52 ils se sont mis au ski nautique.
33:54 On est nés sur le ski de nos parents,
33:57 on a commencé à faire une fois par semaine à Domaine,
33:59 à s'entraîner, faire un coup de ski nautique le week-end,
34:03 puis 2, 3, 4 fois, les compètes, à 6 ans, comme on disait.
34:06 -Ca a l'air simple comme ça, mais c'est énormément d'efforts.
34:09 -Oui. -Il y a eu des blessures
34:11 qui vous ont handicapé pendant pas mal de temps.
34:14 Il faut revenir, prendre son mal en patience.
34:17 -Ca fait partie, après, du métier,
34:20 mais ça a toujours été ma passion,
34:23 et j'ai toujours fait ça, parce que j'adore faire du ski nautique,
34:26 je me sens à ma place derrière le bateau.
34:29 Même s'il y a des blessures,
34:31 des fois, c'est quand on va au-delà de la limite,
34:34 il y a la peur qui rentre,
34:36 la peur qui sonne la petite alarme,
34:39 on va au-dessus, on se blesse,
34:40 on sait l'erreur qu'on a faite, puis on recommence.
34:44 C'était tout le temps, pour le coup, la blessure,
34:47 ça fait partie de l'apprentissage, de la pratique, pour ma part.
34:51 -Oui, c'est sûr. On peut être pro, vivre du ski nautique ?
34:55 -On peut faire une saison où on va pouvoir en vivre,
34:59 mais on ne peut pas gagner d'argent.
35:01 C'est pour ça que moi, je suis tout le temps
35:04 à la recherche de partenariats pour construire ma carrière,
35:08 parce que là, à 23 ans, j'aimerais faire ça le plus longtemps possible.
35:12 -C'est sûr. Là, on a dit, c'est pas pour de faux,
35:16 qu'il faut encore 11 titres pour faire comme lui.
35:19 C'était lui, Patrice Martin, il a 12 titres de champion du monde.
35:23 -Oui, président de la Fédération française,
35:25 et c'est lui qui m'a remis la médaille au championnat du monde.
35:29 -Vous l'aviez pas connu, et le dernier titre, vous n'étiez pas né.
35:32 -C'est ça, 1999. -A un an près.
35:36 -Oui. C'était fou,
35:39 parce que c'est une légende du sport.
35:41 -Tout le monde connaissait Patrice Martin.
35:44 -On connaissait tous. -Et non, c'était quelque chose
35:48 d'énorme, tout simplement, de pouvoir lui succéder,
35:51 et d'avoir le fait que ce soit lui qui me remette la médaille,
35:55 qui me l'a dit, je te passe le flambeau, c'est génial,
35:58 un Français qui récupère le titre, c'est énorme.
36:01 -C'est un moment fort, ça. C'est magnifique.
36:04 Merci de nous avoir apporté ces belles médailles.
36:06 Il y a les trois, le bronze, l'or et l'argent.
36:09 -Pour la petite anecdote, j'avais le dossard 123
36:12 au championnat du monde, et mon coach m'a dit
36:14 "Qu'est-ce que tu préfères ?"
36:16 Mon rêve, c'est d'être champion du monde,
36:19 donc je voulais le numéro 1.
36:20 Et je me suis dit "Si je peux avoir les 3,
36:23 ce serait exceptionnel", et j'ai eu 123.
36:25 -C'est absolument génial. Elles sont belles, ces médailles.
36:29 Un grand merci, un grand bravo.
36:31 -Merci beaucoup. -On apprend beaucoup de choses.
36:33 C'était vraiment bien sympa. On n'a pas forcément le temps
36:37 des petits bons plans.
36:38 Allez, le petit coup de coeur,
36:40 c'est important de parler des bons plans.
36:42 -Le coup de coeur de la région, c'est la boulangerie Les Générations.
36:46 -On a le droit, ça ?
36:47 -Je recommande le Paris-Brest. C'est exceptionnel.
36:51 -De Pitt, t'es pas la pâtisserie.
36:53 -Exactement. -Génération, le Paris-Brest.
36:55 -C'est le coup de coeur depuis des années.
36:58 La première chose que j'ai faite en rentrant de ma saison,
37:01 c'était à la boulangerie. -C'est le doudou, ça.
37:04 -C'est le petit plaisir. -La récompense ultime.
37:07 -Le réconfort après l'effort.
37:09 -J'y vais de ce pas. Merci beaucoup, Louis.
37:11 Jessica, qui habite à Grenoble ?
37:13 -J'ai encore plein de choses à découvrir,
37:15 mais c'est noté pour le Paris-Brest.
37:18 Sinon, pour moi, c'est les matins de courir
37:20 tout au long de la Bastille
37:22 et de voir la vie de Grenoble depuis en haut.
37:25 C'est très beau. -C'est vrai.
37:26 C'est un beau spot. Vous avez parcouru le monde.
37:29 -Il y a des montagnes partout, c'est ce qu'on aime.
37:32 On s'y sent bien. -Parfait.
37:34 Et puis, Annika, c'était les Grenobles.
37:36 -Ah, voilà. C'est mon moment.
37:38 -Il faut encore découvrir Grenoble avant de vous faire une opinion
37:42 très objective et subjective aussi, bien sûr.
37:44 Merci beaucoup. C'était un grand plaisir
37:47 de vous recevoir et de vous découvrir.
37:49 Bonne chance et bels expets à venir.
37:51 Louis, rendez-vous l'année prochaine.
37:53 On va fêter toutes les autres ensemble.
37:56 Merci à vous de votre fidélité. A très vite.
37:59 ...
38:08 -Vous avez profité de "Si on parlait"
38:11 avec Gilles Trignan-Résidence.
38:13 [Musique]

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