Lens méconnaissable contre Arsenal : "Ils ont joué comme des enfants"

  • l’année dernière
Lens est passé totalement à côté de son sujet face à Arsenal. Laminés à l'Emirates (6-0) mercredi, lors de la 5e journée de la Ligue des champions, les Lensois ont semblé totalement inhibés par l'événement et l'adversaire selon nos journalistes Simon Farvacque et Vincent Bregevin, qui soulignent le contraste avec le match aller à Bollaert. (Réalisation : Sébastien Petit).

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Transcript
00:00 Un cauchemar, un calvaire, un naufrage, on ne sait pas trop quel mot utiliser pour qualifier le match de Lance,
00:07 laminé 6-0 contre Arsenal à l'Emirates en Ligue des Champions.
00:11 La qualification, évidemment, les chances de qualification pour les huitièmes de finale se sont envolées pour les 100 meilleures,
00:16 mais surtout, on n'a pas vraiment reconnu Lance à l'Emirates, Simon.
00:23 On n'a pas reconnu les lanceois alors qu'ils ont beaucoup communiqué là-dessus pendant toute cette campagne de Ligue des Champions,
00:29 ce qui leur tenait à cœur, c'était qu'on les reconnaisse justement.
00:31 Gagner ou perdre, l'objectif c'était de gagner, mais surtout ce qui était important pour eux, c'est de rester fidèles à leurs valeurs, leurs forces, leurs principes.
00:38 Et ils avaient plutôt réussi à le faire en ce début de campagne.
00:42 Et là, pas du tout, contrairement au match allé où ils avaient été stimulés par l'atmosphère de Bollard,
00:48 qui avait poussé à ce succès de face à ces mêmes Gunners.
00:52 Là, ils ont été totalement inhibés, écrasés par l'ambiance qui régnait à l'Emirates.
00:59 Et on les a vus manquer d'agressivité.
01:01 C'est très décevant par rapport à ce qu'il fait d'habitude la force de cette équipe.
01:06 Faire du recul-frein pendant 10, 15, 20, 30 mètres, ne pas mettre le pied, subir.
01:11 Et face à des joueurs d'une telle qualité technique, ça se termine souvent au fond, cinq fois lors de la première période,
01:17 à tel point qu'on avait l'impression que le match était terminé au bout de 45 minutes.
01:21 Oui, c'est ça. On a eu l'impression parfois de voir des enfants sur le terrain, en train d'admirer les stars d'Arsenal.
01:28 On peut penser notamment au cadre de l'équipe lancoise, Kevin Danso, sur les deux premiers buts,
01:33 qui est très, très attentif, alors que normalement, c'est lui le chef de défense lancoise.
01:37 C'est lui qui est censé tirer l'équipe un peu vers le haut et qui lui donne sa qualité défensive.
01:42 Là, il a plus incarné les lacunes derrière de lance.
01:45 On pense aussi à Brice Samba, dans le but qui n'a jamais dégagé la sérénité d'un gardien de niveau international.
01:51 On pense à Eliewye, le héros du match allé, un but, une passe décisive,
01:55 et qui, là, ce soir, a joué un petit peu à l'envers dans les appels de balle,
02:01 même dans ses prises de balle aussi, qui n'a jamais ressemblé aux joueurs qu'il a été à Beaulat,
02:06 magnifique, dans ce match contre Arsenal.
02:09 Aussi à Franck Heys, le coach de lance qui, finalement, a aligné une équipe assez défensive
02:16 avec Abdul Samed et Nampalismendi au milieu de terrain.
02:19 Il avait l'option à Laïnaoui, qui a quand même apporté du liant entre le milieu et l'attaque
02:23 depuis qu'il est rentré dans l'équipe.
02:26 Ce liant, il a un petit peu manqué ce soir.
02:28 Alors, on peut comprendre, évidemment, la stratégie face à l'armada offensive d'Arsenal,
02:33 d'essayer de densifier un petit peu l'entrejeu pour après, pourquoi pas, exploiter les transitions et la verticalité.
02:41 Mais ce n'est pas impossible qu'il soit trompé aussi dans son choix
02:44 et que, finalement, il ait communiqué un petit peu cet attentisme dans sa composition d'équipe à ses joueurs.
02:51 Je vois ce que tu veux dire, mais moi, je suis plutôt de l'avis que la composition était cohérente,
02:56 dans le sens où mettre en place quelque chose de résolument offensif sous prétexte qu'il fallait gagner,
03:02 ça aurait peut-être été aussi tomber dans le pied.
03:05 Là, ce qu'il fallait espérer, c'était être solide, effectivement, pour gagner.
03:09 Il en avait parlé chez le confrère de RMC, notamment du fait que face à des cadeurs comme ça,
03:15 PSG et Arsenal, il avait cité, il ne voulait pas rentrer dans la bataille de la possession,
03:19 vouloir absolument avoir plus le ballon, etc.
03:22 Donc, assumer comme ça, de subir d'une certaine manière, mais de ne pas subir a priori dans les duels,
03:29 c'était un postulat qui se tenait.
03:31 Après, la façon dont ça a été mis en place, ça a été effectivement catastrophique.
03:35 Mais je pense que si on doit estimer la balance des responsabilités,
03:39 c'est un peu plus sur les joueurs que ça pèse.
03:41 Cette incapacité à être au niveau où on les attendait, que sur les choix de franchise,
03:46 même si, comme tu l'as souligné, ils ne sont pas tous forcément évidents.
03:50 Oui, plus par rapport au scénario, en fait, où l'on se devait de gagner,
03:53 surtout avec la victoire du PSV au match d'avant.
03:59 Après, c'est un choix. C'est vrai que, comme tu dis, ils se défendaient beaucoup,
04:03 mais malheureusement, ça n'a pas payé pour longtemps.
04:05 [Générique]

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