Dans l'After Foot ce mercredi soir, Daniel Riolo revient sur la performance de Bradley Barcola face à Newcastle au Parc des Princes. Il réitère ses propos et "n'accèpte pas l'excuse de l'âge" et l'appelle à accepter les critiques étant un joueur du Paris Saint-Germain.
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00:00 Cette histoire de jeunesse, je n'accepte pas l'argument.
00:04 Pour moi, ce n'est pas possible.
00:06 Il est gentil Bambi, mais il fait six mois à Lyon,
00:11 et il s'en va, parce que le club dit "il y a du blé à se faire sur ton dos, donc vas-y",
00:16 et il va au PSG.
00:18 A partir du moment où il va au PSG, il prend tout.
00:20 Il prend le transfert avec tout son entourage qui a chialé toute la journée de mes propos d'hier,
00:25 donc ils se font tous gaver en commission et en cadeaux et tout,
00:28 et ça, il n'y a pas de problème, ça leur va de prendre la gloire et l'oseille quand c'est dans ce sens-là.
00:32 Mais ils ne veulent pas les critiques qui vont avec.
00:34 A partir du moment où tu rentres dans le club, tu acceptes tout ce qui va avec.
00:37 Parce que les jeunes dans les autres pays,
00:39 parce qu'on ne peut pas d'un côté dire "ah ben on a une équipe de jeunes, c'est formidable,
00:45 et puis on va en Ligue des Champions, et puis on attend le berger qui va mener le troupeau de petits moutons
00:50 pour retourner dans l'enclos là où on prend des branlées sans arrêt".
00:53 À un moment, soit on sort de tout ça et on essaye d'être ambitieux.
00:56 Ce soir sur la pelouse d'Arsenal, il n'y avait que des vieux sur le terrain.
01:00 Au Degard, il joue depuis qu'il a 16 ans, il est sous pression depuis qu'il a 16 ans,
01:04 et ça n'a pas été tout le temps facile pour lui.
01:06 Il a eu des moments assez sombres dans sa jeune carrière.
01:09 Aujourd'hui, il est capitaine d'Arsenal, il en a bouffé de la merde.
01:12 Aujourd'hui, il mange du pain blanc, il est très content.
01:14 Tu vois les petites tartines, elles ont du bon beurre dessus, tout va bien.
01:17 Nous, il faut tout le temps qu'on trouve l'excuse de l'âge.
01:19 Comme avait dit Mbappé à une époque, Mbappé qui n'a pas été bon d'ailleurs hier,
01:23 peut-être qu'on ne l'a pas assez dit, mais on pourra en reparler.
01:26 Il n'y a pas de jeune, de pas jeune.
01:28 Il y a un môme, je ne sais pas si c'est une bonne chose ou pas une bonne chose,
01:30 qui a commencé sa carrière à 15 ans ce week-end en Italie.
01:34 Bellingham, il a commencé très jeune.
01:37 Il commence jeune. Barcola, il a 21 ans.
01:40 Je t'assure que dans le contexte actuel, c'est même pas si jeune que ça.
01:46 Qu'est-ce que tu as pensé du match de Brabillet-Bambicola ?
01:50 C'est l'introduction, puisqu'on m'a accusé de ça.
01:52 Il est jeune, machin, machin.
01:53 Ah non, moi ça n'a rien à voir avec l'âge.
01:55 Donc voilà. Ceux qui se sont offusqués de mon exigence,
02:00 les gars, allez supporter des petites équipes de où vous voulez,
02:04 mais quand tu joues la Ligue des Champions, tu as un niveau Ligue des Champions.
02:08 Et donc, quand tu as des occasions nettes,
02:11 une fois, ça arrive à tout le monde,
02:13 deux fois, c'est un peu plus chiant, mais ça peut arriver,
02:15 mais trois énormes, cinq au total, c'est trop.
02:18 Ça veut dire que tu as fait une entrée cataclysmique.
02:21 Ça veut dire que tu n'es pas au niveau.
02:23 Je ne suis pas d'accord.
02:24 Mais moi, je le pense plus largement que globalement.
02:27 Je me souviens, pendant des années, on m'avait reproché mes premiers mots sur Jules Koundé.
02:32 Quand il fait son premier match, ça doit être de mémoire,
02:35 j'ai un vague souvenir, contre le Zenit, peut-être avec Bordeaux.
02:37 Il a fait un match horrible. Je l'avais dit.
02:39 J'ai dit, il a les pieds à l'envers.
02:41 Quand il fait beau, il fait beau.
02:43 Quand il pleut, il pleut. Le gars, il a progressé.
02:45 On les lance jeunes.
02:46 - Ça, c'est pas de toi, c'est de Walid.
02:47 - Je cite le grand auteur Walid.
02:50 - OK.
02:51 - Il fait beau.
02:52 Il n'y a pas de "c'est son premier match, c'est son..."
02:56 T'es mauvais, t'es bon, t'es bon.
02:58 - On loue justement ça dans les publicités en disant "c'est incroyable".
03:01 - Il a 17 ans.
03:02 Et déjà, j'ai entendu des gens dire "quand il n'est pas là, c'est pas bon pour le PSG".
03:09 Donc voilà. Après, si tu veux parler à proprement parler juste de son match,
03:14 OK, peut-être que toi tu trouves qu'il a provoqué des choses et tu vas nous l'expliquer dans un instant.
03:19 Moi, je trouve que dans une équipe où à un moment t'as 5 attaquants et t'as un bloc bas,
03:23 n'importe qui aurait provoqué quelque chose.
03:26 Mais Barcola, il passe pas en un contre un.
03:28 Moi, je pense que sa formation est pas terminée.
03:30 Tout est allé trop vite pour lui.
03:31 - Ah, là, d'accord.
03:32 - Tout est allé trop vite pour lui.
03:33 - C'était prématuré de partir de Lyon.
03:34 - Donc, je pense que l'erreur est de Louis Sénéguier,
03:36 qui a fait un mauvais changement, parce qu'il aurait dû laisser Mbappé sur le côté
03:39 et mettre Gonzalo Ramos en neuf.
03:41 Alors, en faisant rentrer Barcola et en décalant Mbappé dans l'axe,
03:43 pour moi, il s'est privé d'un changement supplémentaire.
03:46 Il s'est bouclé. Voilà.
03:47 - Non, mais ça, c'est un autre débat.
03:48 C'est Louis Sénéguier.
03:49 - Sur Barcola, Manu.
03:50 - Alors, sur le fait que, pour moi, là, je n'ai pas une excuse,
03:54 parce que dès qu'un gamin crève l'écran,
03:57 qu'il est dans ce coup où on loue sa maturité, sa précocité,
04:00 la personne est là pour dire le contraire.
04:02 Quand ça va dans l'autre sens, il faut le dire également.
04:04 Là où je trouve, en revanche, même s'il a raté certaines choses,
04:09 je trouve que son entrée a été, pour moi, satisfaisante
04:12 dans ses percussions, dans sa façon d'essayer de combiner,
04:16 notamment en une-deux.
04:17 Le problème, c'est que, comme tu le dis,
04:19 quand tu es face à une équipe qui mène le score à zéro
04:23 et qui a un bloc bas, qui joue quasiment dans sa surface de réparation,
04:26 tu me dis à chaque fois, on trouvera toujours des joueurs qui créeront des choses.
04:30 - Excuse-moi, mais hier, si tu t'en prends à Barcola,
04:34 il faut s'en prendre à quasiment tous les joueurs de l'effectif
04:37 sur le secteur offensif du Paris Saint-Germain.
04:39 - Non, mais on l'a fait également.
04:41 C'est juste qu'à un moment où tu commençais à pousser complètement...
04:45 - Toi, t'as pas aimé son entrée, en fait.
04:47 Moi, j'ai apprécié l'entrée de Barcola.
04:50 - Non, mais moi, ce que je dis, c'est que sur la fin de match,
04:52 où tu étais ultra-dominateur et tu avais un bloc béton devant toi,
04:56 il se trouve que, effectivement, dans le match,
04:58 plus tôt dans le match, Bappé n'a pas été bon,
05:00 plus tôt dans le match, Dembélé a beaucoup provoqué,
05:03 mais n'a pas été décisif dans le gagne-gagne.
05:06 - Colomboigny, on a quelques-unes aussi qui sont énormes.
05:08 - Colomboigny, il est complètement à côté de la plaque,
05:09 mais il se trouve que sur la fin, au moment où il faut se les créer, les occasions,
05:13 le PSG s'est créé les occasions, et le mec qui était au bout de l'occasion,
05:17 c'est-à-dire celui qui peut te faire basculer le match,
05:20 il s'est trouvé que c'était Bambi.
05:22 Et Bambi, il a tout raté.
05:23 - Tous, tous, j'ai l'impression,
05:25 j'ai l'impression que, en donnant la hiérarchie des âges,
05:28 je rappelle que Bélingale a 20 ans, Julien.
05:31 - 21 ans, c'est plus jeune, hein.
05:32 21 ans, il faut arrêter avec 21 ans, c'est pas...
05:35 Il est peut-être jeune dans sa carrière.
05:37 - On prend ça par chouiné, les mecs, après, ils veulent gagner les matchs.
05:40 Qu'est-ce que tu veux, Julien ?
05:41 - Moi, ce qui me gêne, moi, ce qui me gêne,
05:43 et d'ailleurs, à ce niveau-là, de toute façon, la différence,
05:45 elle se fera dans la tête, dans la mentalité.
05:47 La nonchalance, quand tu rates la première occasion,
05:50 celle que Mbappé lui donne, le centre,
05:53 je pense qu'il la voit au fond, avant même de faire sa reprise.
05:57 - Voilà, il est pas dur, il est pas violent.
05:59 Il y va pas avec de la méchanceté.
06:01 À un moment, le sport de haut niveau, c'est ça,
06:03 mais même le sport amateur.
06:04 Moi, cet après-midi, j'ai fait un match, je dois le gagner,
06:07 je suis pas assez méchant, j'ai joué comme un bambi.
06:09 Ça arrive d'être bambi, il faut l'avouer, il faut le dire.
06:12 - Moi, ce qui me gêne le plus, Daniel...
06:15 - Vas-y, la parole à Julien, s'il vous plaît.
06:17 - Non, ce qui me gêne... Manu, juste Manu, avant que t'enchaînes.
06:20 Donc, il y a celle-là. C'est la 66e minute, je crois.
06:23 Celle-là, tu la rates parce que tu la vois au fond,
06:24 tu la vois trop facile, finalement, et t'as pas cet instinct-là de tueur,
06:29 même de mettre une grosse patate pour qu'elle troue Nick Pop
06:32 et qu'elle rentre dans son ventre et qu'elle rentre dans le but.
06:34 - Mais oui, mais bien sûr, t'as raison.
06:35 - Mais écoute, pour moi, le pire, Daniel, c'est même pas celle-là,
06:37 c'est celle d'après, la 67e minute, juste celle d'après,
06:39 où Kilian, il met la petite talonnade là, et qu'il est seul face au but.
06:42 - Mais il a un tir en coton, il a les chaussures, c'est du coton qu'il a dedans,
06:46 c'est pas un pied.
06:47 - Le gars, il fait une passe au petit filet.
06:49 Je sais même pas ce que c'est, le truc.
06:51 Et à un moment, je me dis, mais c'est pas possible, tu peux pas à ce niveau-là.
06:54 La première, tu la rates, Pop, il la dévie, bon d'accord, ça peut arriver.
06:57 Mais la deuxième, elle est 30 secondes plus tard.
06:59 Comment, dans ta tête, t'es encore plus faible que la première ?
07:02 - Mais bien sûr.
07:03 - Julien, mais raconte-nous en Angleterre comment les jeunes,
07:06 Rashford, les mecs comme ça, mais ils se sont fait malmener
07:09 par les médias après des contre-performances.
07:11 - Oui, mais après, je sais pas si c'est la solution non plus, Daniel,
07:14 je sais pas si c'est la solution non plus.
07:15 - Non, mais je sais pas si c'est la solution, mais on a le droit de le dire.
07:18 On a le droit de le dire, et les mecs, faut qu'ils arrêtent de chialer,
07:20 c'est comme ça qu'on s'endurcit.
07:22 - Bien sûr, bien sûr.
07:24 Je te parle pas de la 91e, parce que alors, celle-là, elle m'a rendu fou.
07:27 J'ai parlé du prix du transfert à la télévision anglaise,
07:30 mais je l'ai détruit, le pauvre, heureusement qu'il comprend pas l'anglais
07:33 ou qu'il regarde pas la télévision anglaise.
07:35 - Bon.
07:37 - Et d'ailleurs, petit parallèle, Eliouai.
07:39 - Et le jour où il mettra un triplé, on dira "Bravo, Marc-Ola !"
07:42 - Eliouai qui joue à Lens, qu'on a vu ce soir,
07:45 il est jeune aussi.
07:47 À la fin de l'été dernier, après Montpellier,
07:50 il était évident qu'il allait partir.
07:52 Beaucoup de clubs le voulaient, Chelsea s'était notamment positionnée.
07:55 La réflexion de la famille a été...
07:56 - 20 ans, Eliouai, plus jeune que Marc-Ola.
07:58 - C'est trop tôt, on va le laisser.
08:00 - Voilà.
08:01 L'entourage de Marc-Ola, ils ont voulu faire la culbute.
08:04 Eh ben fais la culbute !
08:05 Mais prends tout ce qu'il y a avec la culbute !
08:07 Et viens pas chialer !
08:08 Et bouge-toi !
08:09 - Mais pourquoi vous vous focalisez sur Marc-Ola, sur le match d'hier ?
08:11 - Mais parce que hier, c'est lui qui a les recards...
08:13 - Il tue le match !
08:14 - Mais vous êtes fou ou quoi, les gars ?
08:15 - Il doit faire gagner le match !
08:17 - Mais non, mais celle de Colomwani, Dembele,
08:19 à main de reprise Mbappé...
08:21 - Non mais lui, il a...
08:22 - Les occasions de tuer le match, ils le font pas aussi.
08:24 Pourquoi vous vous en prenez à Marc-Ola ?
08:26 - Mais Mbappé, à Milan, j'ai dit, il a deux occasions.
08:28 Lui, c'est le taulier de l'équipe,
08:30 il a pas le droit de rater les deux occasions qu'il rate.
08:32 C'est un échec.
08:33 Si jamais ça devait mal tourner,
08:35 si jamais ça devait mal tourner pour le PSG à la fin de la phase de poule,
08:38 il est évident que ce match à Milan,
08:40 où t'as un défenseur qui ramasse un papier
08:43 au lieu d'aller au marquage sur Giroud,
08:45 où Mbappé, il en rate deux qui, à son niveau, au moins une,
08:48 il doit la mettre, ça te permet de revenir avec un nul.
08:50 - Début de match. - Évidemment que dans le bilan,
08:52 ce sera à faire.
08:53 Et on fera un bilan complet.
08:55 Voilà.
08:56 Mais personne ne devra s'échapper.
08:58 - Et vous donnerez le même jugement sur Mbappé que sur Marc-Ola ?
09:01 - Normalement, il faudra m'émettre plus aider à régard de Mbappé.
09:04 - Ah, voilà, on est d'accord. - Bah oui.
09:06 T'es plus exigeant avec les patrons.
09:08 - Merci. - Bah évidemment, j'ai aucun problème avec ça.
09:10 - C'est pas le sentiment que j'ai eu ce matin en me réveillant.
09:12 - Non, c'est parce que hier, il y a eu un truc qui était net,
09:14 c'est cinq, dont trois nets,
09:17 dans un match fermé comme ça,
09:18 le gars qui est au bout de l'action,
09:20 faut le mettre.
09:22 Faut le mettre.
09:23 - C'est ça.
09:24 [SILENCE]