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00:00 Et dans Europe 1/13 heures, cet indicateur -0,1%.
00:04 Alors ça peut vous sembler ridicule, mais ce -0,1% c'est la baisse du PIB.
00:10 Vous savez, ce produit intérieur brut qu'on étudie tous en cours d'éco au collège,
00:15 c'était au troisième trimestre selon l'INSEE.
00:18 Et Baptiste Morin, vous allez nous expliquer en quoi c'est une mauvaise surprise.
00:21 C'est le signe que le ralentissement de l'économie s'accentue.
00:24 L'inflation baisse ces dernières semaines, oui, mais le prix à payer,
00:28 c'est une activité beaucoup moins forte.
00:30 Sur ce troisième trimestre, pas de défaillance majeure,
00:33 c'est plutôt un patinage global des moteurs de notre croissance,
00:37 avec notamment le rôle de l'investissement des ménages, précise Marianne Piccard.
00:41 Elle est économiste franche chez Crédit Agricole SA.
00:44 Le resserrement monétaire et la hausse des taux que cela implique
00:48 a un impact négatif sur la croissance française.
00:51 Et ça se voit déjà sur l'investissement des ménages
00:53 qui est en repli depuis de nombreux trimestres.
00:55 L'investissement des ménages, c'est principalement la construction de logements neufs.
00:59 Avec ce chiffre négatif, le spectre d'une récession,
01:02 c'est-à-dire de deux trimestres de suite dans le rouge, existe bel et bien.
01:06 De son côté, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a dit maintenir ses prévisions de croissance
01:10 à 1% pour cette année, 1,4% pour l'année prochaine.
01:15 Ça paraît compliqué à croire, d'autant plus qu'hier, l'OCDE a fortement réduit
01:20 sa prévision de croissance pour 2024 en France à 0,8%.
01:25 - Baptiste Morin, chef du service économie d'Europe.