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00:00 Je vous parle maintenant d'une étude publiée ce matin par des chercheurs du CNRS
00:03 qui interpelle la disparition des insectes pollinisateurs
00:07 qui pourraient pousser certaines fleurs, les pensées des champs en particulier, à s'autoféconder.
00:13 Ce n'est pas une bonne nouvelle, que ce soit pour les insectes ou les fleurs Camille Moreau ?
00:18 Non Céline, parce que les insectes pollinisateurs, abeilles, bourdons, etc.
00:23 sont essentiels à la reproduction des fleurs.
00:25 Or, ils sont de moins en moins nombreux.
00:28 Les plantes trouvent donc d'autres solutions pour se reproduire, comme l'autofécondation.
00:32 Chaque plante se reproduit avec elle-même.
00:35 80% des plantes à fleurs ont cette capacité d'autofécondation.
00:39 Même si en pratique, toutes ne le font pas.
00:41 D'ailleurs, ce ne serait absolument pas souhaitable.
00:43 C'est ce qu'explique Pierre-Olivier Cheptou, co-auteur de l'étude.
00:46 Dès l'instant où les plantes s'autofécondent,
00:48 la production de nectar ne devient plus intéressante, c'est juste un coût pour la plante.
00:51 Et donc les insectes forcément vont être moins bien nourris.
00:54 On peut imaginer que ça, dans une sorte de cercle vicieux,
00:57 ça contribue encore à aggraver le déclin des pollinisateurs.
01:00 Les pollinisateurs sont eux-mêmes mangés par des oiseaux, etc.
01:02 Donc c'est toute la chaîne alimentaire qui peut éventuellement être affectée par ça.
01:05 Et le fait que les fleurs abandonnent les pollinisateurs
01:09 a des conséquences aussi sur les cultures agricoles, et donc sur notre alimentation.
01:13 Par exemple, les champs de tournesols et de colza
01:17 ont besoin des pensées sauvages pour attirer les bourdons.
01:20 Et si ces fleurs ne remplissent plus leur rôle,
01:22 eh bien tout le monde est perdant. Les fleurs, les tournesols, et nous en bout de chaîne alimentaire.
01:27 Merci Camille Moreau pour Europe 1.