Israël/Hamas: "La trêve, par définition, c'est très fragile", affirme David Khalfa, spécialiste du Proche-Orient

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David Khalfa, co-directeur de l’Observatoire de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient de la Fondation Jean Jaurès, est l’invité du Face à Face du vendredi 1er décembre.

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Transcription
00:00 D'abord, qui a brisé la trêve ?
00:02 C'est difficile de le dire, a priori le Hamas, parce que les premiers tirs de roquettes ont été tirés juste avant l'expiration de la trêve.
00:11 Ce qu'il faut arriver à comprendre, c'est que la trêve, par définition, c'est très très fragile.
00:16 Parce que vous avez un État démocratique qui négocie avec un groupe militaro-terroriste, et donc il y a une espèce d'asymétrie à la fois morale et puis en même temps des objectifs stratégiques qui sont évidemment antithétiques.
00:35 C'est-à-dire que pour le Hamas, l'objectif de la trêve, c'était avant tout de se rassénérer, de régénérer ses troupes, de remettre la main sur son système de communication qui a été en grande partie détruit par l'armée israélienne, notamment dans le nord de la bande de Gaza.
00:48 Soufflé parce que les troupes du Hamas dans le nord de la bande de Gaza ont subi le rouleau compresseur israélien, donc il y avait du côté du Hamas un intérêt à gagner du temps.
01:00 Donc en effet, le fait de briser cette trêve de façon aussi spectaculaire me paraît assez surprenant.
01:07 Mais encore une fois, je pense qu'il faut par ailleurs quand même revenir à ce qu'est le Hamas fondamentalement, c'est-à-dire que c'est un mouvement dont l'idéologie islamiste nationaliste irrigue la pensée de ses dirigeants et de ses militiains.
01:21 Donc il y a une volonté aussi du Hamas, la guerre si vous voulez pour le Hamas, c'est sa raison d'être.
01:26 Donc revenir au combat, ce n'est pas complètement absurde quand vous avez le sentiment que la marge de négociation avec les Israéliens est de plus en plus limitée.

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