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Israël a repris vendredi son pilonnage meurtrier de la bande de Gaza après une semaine de pause dans les hostilités, promettant une nouvelle fois d'"éliminer" le Hamas, au pouvoir dans ce petit territoire surpeuplé de 2,4 millions d'habitants, dévasté par sept semaines de bombardements.

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Transcription
00:00 ces quelques camions supplémentaires qui sont rentrés
00:02 ont permis de donner un peu de répit à ces personnes.
00:06 Mais on constate que les choses sont tous les jours les mêmes qu'avant la trêve.
00:11 Les gens continuent de faire des kilomètres de queue pour acheter une bonbonne de gaz.
00:15 On voit les hôpitaux qui n'ont pas encore les besoins nécessaires
00:19 pour pouvoir répondre à toutes les urgences auxquelles ils doivent faire face.
00:24 Par exemple, nous travaillons dans un hôpital.
00:26 Nous essayons de donner un peu des aliments aux femmes qui viennent de donner naissance.
00:32 C'est un hôpital qui donne entre 50 et 60 naissances par jour.
00:36 Et vu les conditions, nous sommes extrêmement inquiets.
00:39 Les canalisations sont complètement détruites, les ostales se mélangent.
00:43 On voit des maladies de la peau qui apparaissent, on voit des infections respiratoires, des diarrhées.
00:48 Donc la situation, effectivement, ne s'est pas améliorée pendant ces six jours.
00:51 Il y a eu du répit.
00:52 Mais en plus, avec, comme vous l'avez mentionné juste avant,
00:56 le sud est bombardé. Nos collègues doivent maintenant se déplacer de Ranyonis vers Rafa.
01:01 Et les infrastructures, à l'heure actuelle dans le sud,
01:04 ne permettent pas de répondre aux exigences de lieux surpeuplés, comme on le voit à l'heure actuelle à Rafa.
01:11 – Effectivement, l'armée israélienne appelle les civils à évacuer en lieu sûr vers Rafa.
01:15 Est-ce que c'est possible, ça, notamment pour vos équipes, mais pour les civils sur place ?
01:19 – C'est impossible d'avoir autant de personnes dans des lieux si petits.
01:23 Le sud, historiquement, a été beaucoup moins développé que le nord au niveau des infrastructures.
01:28 Et on n'aura pas les conditions nécessaires pour pouvoir répondre aux besoins humanitaires
01:32 qui vont se décupler si les hostilités continuent sur un rythme que nous avons connu jusqu'à maintenant.
01:40 Juste pour donner une idée aux téléspectateurs,
01:44 il y a eu plus de morts civiles à Gaza en deux mois qu'en Ukraine en deux ans.
01:50 – Et les Gazaouis manquent de quoi particulièrement ? De nourriture encore, maintenant ?
01:54 – Ils manquent de nourriture, oui.
01:56 Il n'y a plus de conserves, il n'y a plus suffisamment de nourriture, même pour les animaux.
02:02 Les troupeaux ont des fermiers, nous expliquent, qui tuent leurs troupeaux pour pouvoir se nourrir.
02:08 Il y a aussi ce manque d'eau qui a pu fonctionner avec l'essence qui est rentrée.
02:11 Mais on sait très bien que dans les prochains jours,
02:14 ceci va venir à manquer, le fioul, pour pouvoir distribuer l'eau,
02:17 désanalyser l'eau qu'on peut prendre de la mer.
02:20 Donc, ils manquent effectivement de tout.
02:24 Les femmes qui sont en phase d'allaitement n'ont pas les éléments nécessaires pour allaiter le bébé.
02:28 Le stress qui s'ajoute avec cette violence et la promiscuité
02:32 ne leur permet pas non plus de faire des allaitements sains
02:34 sur lesquels ils ne sont pas, ce n'était pas dans la coutume, dans la tradition des femmes de Gaza.

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