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L'ex-Premier ministre Manuel Valls et le maire de Béziers, Robert Ménard, ont débattu ce dimanche soir dans Le Duel de "C'est pas tous les jours du dimanche" sur BFMTV.

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Transcription
00:00 Est-ce que la rétention de sûreté, c'est une sorte d'élément qu'on fait revenir à chaque fois dans le débat ou est-ce que ça a du sens ?
00:06 Moi, je pense que c'est une mesure qui peut avoir du sens.
00:08 Après, comme toute mesure législative, elle va devoir être appliquée d'une manière ou d'une autre,
00:14 soit par les services de police et évidemment par les magistrats.
00:17 Mais pour les sorties de prison, je pense par exemple à toutes ces personnes,
00:22 notamment femmes ou jeunes hommes qu'on a fait revenir ces dernières semaines,
00:27 c'est quelque chose à laquelle moi je m'oppose, qu'on a fait venir ces dernières semaines, ces derniers mois.
00:31 C'est des rares humanités qu'on les fait revenir.
00:34 Oui, en fonction d'un certain nombre de règles humanitaires ou internationales,
00:38 mais je pense qu'on aura de toute façon là aussi un problème.
00:42 Donc de toute façon, le suivi de ceux qui sortent de prison, qu'ils se soient radicalisés en prison
00:48 ou qu'ils soient rentrés parce qu'ils avaient commis un certain nombre d'actes, notamment terroristes,
00:53 ce suivi doit amener, s'il n'est pas respecté ou s'il y a un problème,
00:57 évidemment à la rétention d'une manière ou d'une autre, à la rétention de sûreté.
01:02 Je réponds à votre question, M. Menard.
01:04 Vous savez, en espérant ne pas être interrompu, c'est que moi quand j'ai été confronté au terrorisme,
01:12 d'abord ce sont les Français qui ont été confrontés au terrorisme,
01:14 j'étais ministre de l'Intérieur et chef du gouvernement,
01:16 nous avions connu les attentats de Toulouse et de Montauban en pleine élection présidentielle en mars 2012,
01:23 je me suis assuré de faire voter toute une série de lois
01:27 qui ont d'ailleurs été votées heureusement dans le cadre d'un consensus assez général.
01:31 Il faut le souvenir parce que ça me paraît à chaque fois important quand on fait face à cette menace.
01:35 Depuis 2017, d'autres lois ont été votées, notamment celles concernant le séparatisme.
01:41 S'il faut aller plus loin, s'il faut renforcer notre droit, s'il faut protéger,
01:45 parce que c'est notre devoir, davantage les Français, oui.
01:48 Ensuite il y a la question qui est posée sur l'immigration, sur les origines.
01:52 Pour moi il n'y a aucun débat qui fait tabou, il n'y a aucun débat,
01:57 parce que quand on est confronté à la menace de l'islamisme,
02:01 quand on est confronté aux conséquences d'un certain nombre de conflits,
02:05 notamment je pense à celui de l'Algérie, évidemment aujourd'hui au Proche-Orient,
02:10 moi je pense qu'il faut poser tous les débats, tous les débats sur la table.
02:15 Je n'ai aucun problème avec, évidemment, le respect de nos valeurs,
02:19 celle de l'état de droit, mais il n'y a aucun sujet.
02:22 Moi vous savez, je suis né à l'étranger, de parents espagnols,
02:26 j'ai appris à être français, je suis naturalisé,
02:29 donc j'aime mon pays parce que j'ai choisi d'être français.
02:32 Donc dans ce que je veux dire par là, moi je n'ai aucun sujet tabou.
02:36 Ce que je veux c'est qu'on soit efficace,
02:38 et je veux surtout que face à cela, dans la mesure du possible,
02:40 je ne parle pas de ce plateau seulement,
02:42 mais dans la mesure du possible, nous soyons unis, tous.
02:46 Donc moi ce que je souhaite c'est que le gouvernement trouve les moyens
02:48 de créer les conditions de l'unité dans la mesure du possible,
02:51 parce que je ne suis pas naïf, au Parlement,
02:53 s'il faut renforcer à chaque fois nos dispositifs.

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