Fred Hermel séduit par la victoire 1-0 du Barça face à l'Atlético dimanche lors du choc de la 15e journée de Ligue 1. Le journaliste spécialiste du foot espagnol met en avant les prestations de Pedri et De Jong. Il trouve en revanche que Robert Lewandowski n'a pas été au niveau.
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00:00 On a vu un très bon match, avec certaines erreurs aussi, parce que c'est un match tendu, c'est un match engagé,
00:06 c'est un match qui est incertain jusqu'à la fin, puisque c'est 1-0 simplement pour le Barça.
00:10 Donc commençons par le club catalan, qui avait un problème, pas trop de résultats, parce que les résultats étaient plutôt là,
00:18 mais un problème de jeu.
00:19 Après, quand les bons joueurs sont là, quand ils sont de retour de blessure et qu'ils ont quelques matchs dans les jambes,
00:25 quant à Pedri et quant à De Jong, automatiquement, au milieu de terrain, dans une équipe comme le Barça,
00:31 qui est la philosophie du milieu de terrain absolu, c'est-à-dire le Barça c'est le milieu de terrain,
00:36 on a l'impression que c'est un club qui pouvait jouer avec 11 milieux de terrain, jouer avec 11 milieux de terrain,
00:40 mais j'exagère à peine.
00:41 Le but de João Félix, tout le monde le voit, cette petite balle piquée sur un grand gardien qui est au black,
00:51 c'est magnifique.
00:52 Mais quand on aime vraiment le foot...
00:55 Comment ?
00:55 Je veux dire que moi je trouve que sur le contrôle, qui n'est pas vraiment un contrôle parce que le défenseur arrive...
00:59 Il prend son ballon João Félix.
01:00 Exactement. Et si au black, il est bien prêt, s'il est déjà... Il sort beaucoup plus vite et il l'a pris.
01:05 Oui, il hésite un petit peu, mais il faut le mettre quand même.
01:07 Enfin, je veux dire la cons...
01:08 Oui, oui, oui, c'est sûr.
01:09 C'est la réalisation qui fait la différence.
01:11 Et en plus, c'est pas avec son bon pied.
01:12 C'est pas avec son bon pied, il le met du gauche.
01:14 Oui, c'est vrai, c'est vrai.
01:15 Tu vois, donc, franchement, c'est parce que... Justement parce que la balle, il n'y arrive pas...
01:19 Voilà, un moment... Bref.
01:21 Mais quand vous voyez le départ de l'action, c'est Pedri qui est quasiment en position de défenseur centrale.
01:29 La manière dont il relance, la relance, il fait gagner 30 mètres à son équipe.
01:34 30 mètres. Sur une seule relance.
01:38 Et en fait, l'action... Et après, il y a un, deux, trois...
01:41 Il y a quatre passes.
01:42 Il y a quatre joueurs qui sont dans ce truc et il y a but.
01:45 Et là, tu te rends compte, tu te rends compte, tu te rends compte de l'importance de Pedri.
01:50 Et Pedri, qui a manqué 12 matchs cette saison, dans le problème de jeu qu'il avait au Barça,
01:56 premièrement, Pedri n'est pas là et après, il n'était pas forcément très, très bien physiquement.
02:00 Là, en fait, la philosophie que veut imprimer Chavi, qui reste une philosophie de construction de jeu, de possession, etc.
02:10 Avec Pedri, c'est beaucoup plus facile.
02:11 Et puis, tu as le travail défensible de De Jong.
02:13 De Jong, c'est très propre au milieu terme, mais De Jong vient souvent entre les défenseurs centrales.
02:17 - Il fait un sauvetage énorme. - Il fait un sauvetage énorme.
02:19 T'as l'impression que c'est un défenseur central de 35 ans.
02:22 Je vois ce que je veux dire. Il fait des sauvetages et automatiquement, ça, ça marche bien.
02:26 - Un bon Koundé aussi, d'ailleurs, au passage.
02:27 - Oui, alors Koundé... Parce qu'il y a tout un débat à Barcelone parce que, en fait, ni Koundé ni Araujo aiment jouer à la terre.
02:34 Mais là, tu vois en fait l'importance d'Araujo qui est plus importante que Koundé.
02:39 C'est Araujo qui a eu gain de cause.
02:42 Mais en fait, je pense que c'est mieux pour le Barça que Araujo soit défenseur central.
02:46 Il est dans le top 5 des meilleurs défenseurs centraux du monde, à mon avis, parce qu'il est excellent,
02:49 que de le gâcher un peu côté droit.
02:51 Alors c'est vrai qu'il a commencé à le mettre face au Real parce qu'il y avait Vinicius.
02:56 Mais franchement, j'ai trouvé Koundé finalement beaucoup plus intéressant offensivement qu'Araujo en jouant à la terre à droit.
03:03 D'ailleurs, Koundé, il est sur le but du Barça.
03:07 Autre bonne nouvelle, après on passera à la mauvaise nouvelle, c'est la découverte d'un remplaçant pour Ter Stegen.
03:14 Ter Stegen est tellement essentiel ces dernières années, depuis qu'il est au Barça, il a sauvé tellement de points,
03:19 qu'il a des problèmes de dos.
03:21 Alors, je ne sais pas si Paulo a des infos à ce niveau-là, mais il y a peut-être un risque d'opération.
03:25 Des problèmes lombaires.
03:27 Alors, ils font ce qu'on appelle un traitement conservateur, c'est-à-dire un traitement de massage, de médicaments, etc.
03:31 Mais il y a peut-être une possibilité d'une opération pour lui enlever ces douleurs.
03:38 Et là, on se dit "Ah, sans Ter Stegen, eh bien vous avez le petit Inaki Peña".
03:41 Eh bien voilà.
03:42 Qui fait hier deux arrêts absolument exceptionnels, notamment sur le coup franc de deux pailles,
03:47 qui va dans la toile d'araignée du côté gauche en regardant le gardien, en regardant le but.
03:53 Il va chercher ses mains opposées, faire du karma.
03:56 C'est vraiment magnifique.
03:57 Et juste à la dernière seconde du match, il met bien son corps et il repousse une nouvelle occasion, une occasion de Correa.
04:05 Donc voilà.
04:06 - Ce qui est marrant, Fred, il posait dessus, Inaki Peña formé à la Masia avec son pote Arnaud Tenas.
04:11 - Exactement, du PSG.
04:12 - Remplaçant de Narumaz, le Wosoviken, qui fait aussi le match de Savida.
04:15 - Exactement, voilà, c'est intéressant.
04:17 - Je veux que tu me parles de Jéo Félix, quand même.
04:18 - Alors, on y arrive.
04:20 - Parce que la façon dont il a célébré a fait réagir en Espagne.
04:22 C'est vrai qu'il le fait en mode Christique, quoi.
04:24 Il monte sur les panneaux pubs, les bras en croix.
04:27 Moi, ça me gêne pas, en fait.
04:28 Je m'en fous qu'un gars marque contre son ancien club ou le club qui l'a prêté.
04:31 - Non, non, c'est le club qui va partir.
04:33 - Chez moi, c'est impossible.
04:34 - Chez toi, c'est impossible, ça ?
04:36 - Ouais.
04:37 - Moi, je trouve ça un peu limite aussi.
04:37 - Les joueurs prêtés ne peuvent pas jouer contre leur club parent.
04:40 - Ah, jouer ?
04:40 - D'accord.
04:41 - Ah oui.
04:41 - Alors, il a joué, il a marqué, il a célébré.
04:43 - Oui, mais si tu joues pas, tu peux pas célébrer.
04:44 - En Espagne, il y avait une loi...
04:48 Enfin, une loi.
04:48 Il y avait une règle, ce qui faisait que dans les contrats, et L'Oréal faisait beaucoup ça,
04:54 quand un joueur était prêté, il pouvait pas jouer contre...
04:56 L'Oréal prête un joueur, mais il pouvait pas jouer.
04:59 Sauf que ça a été interdit par le règlement de la Ligue 1.
05:02 - D'accord.
05:02 - C'est-à-dire que ce genre de clause est interdite.
05:05 Moi, je trouve ça très bien.
05:06 Mais alors, João Félix, il est dans la haine absolue contre l'Atletico.
05:10 Je sais pas si vous avez vu les coups qui s'est pris de la part de ceux qui sont ses partenaires,
05:15 parce qu'ils sont dans le même club.
05:18 Ça a été chaud.
05:18 - En même temps, ils les allumaient la veille dans la presse en disant...
05:20 - Mais ils les ont pas éliminés, surtout.
05:22 - Mais bien sûr.
05:22 - Personne ne peut prendre du plaisir, je m'en disais, dans cette équipe-là.
05:26 Ils jouent pas offensivement.
05:27 Ceux qui vous disent ce qu'ils en prennent, ils mentent.
05:29 - Ils mentent.
05:31 Quand tu parles en off avec des joueurs de l'Atletico, ils te disent la même chose.
05:34 Il a raison, il a pas le droit de le dire.
05:37 Je veux dire, je vais pas citer un joueur de l'Atletico qui ne joue plus à l'Atletico
05:41 et qui joue en France aujourd'hui, qui m'en parlait souvent en disant
05:44 "mais c'est fou que de tels joueurs soient aussi corsettés".
05:48 Mais bref, João Félix, il fait encore un très bon match.
05:53 Mais le problème de João Félix, c'est que là, il était motivé par sa haine.
05:58 Et quand il est pas motivé, c'est-à-dire 80% du temps, c'est un joueur qui devient lambda.
06:03 C'est ça le problème, alors qu'il a un talent de malade.
06:04 Mais il a une sale attitude.
06:06 Il est pas...
06:08 Richard, tu vois, qui dit "João a une sale attitude", honnêtement, oui, bien sûr.
06:11 Et donc, João Félix, là, son but est beau, il est bon dans le jeu, etc.
06:16 - Il est ovationné. - Mais oui, mais quand il est sorti, etc.
06:19 Mais est-ce que João Félix sera un jour un grand joueur ?
06:21 Un grand joueur, c'est quelqu'un sur lequel tu peux compter toute l'année.
06:24 Lui, on ne le voit que quand il a vraiment envie. Et il a pas tout le temps envie.
06:27 - Il faudrait qu'on parle d'Elewandowski aussi, là, ce soir. - Tu lis dans mes pensées.
06:30 - Tu peux le... En 15 secondes, et puis on développera une autre fois,
06:32 parce que c'est deux buts sur les 10 ou 11 derniers matchs.
06:34 - Non, mais il y a un très très mauvais match, il y a une occasion.
06:35 Il oublie quatre occasions.
06:37 On a l'impression que le déclin a commencé.
06:41 Il n'est pas bien, il est énervé.
06:43 On sent que physiquement, il n'est plus aussi à l'aise qu'avant.
06:46 Et ça le dérange, et il est en colère contre tout le monde.
06:48 Et il commence à y avoir un vrai débat à Barcelone sur...
06:53 - Il faudrait qu'on le mène, ce débat, justement.
06:55 Un lundi soir, Fredo, avec toi. - Oui, oui, tout à fait.
06:58 Et on va dire un petit mot rapidement sur l'Atletico, quand même.
07:01 - Très très vite, mais c'est l'heure de la minute.
07:03 - L'Atletico n'a pas joué la première mi-temps, voilà, c'est tout.
07:05 Ils se sont réveillés au bout d'une heure.
07:07 Et ils auraient pu accrocher le match nul.
07:10 Et Griezmann, un petit peu décevant.
07:12 Ce match était plus essentiel pour le Barça que pour l'Atletico.
07:16 Parce que l'Atletico a un match en retard contre Seville.
07:18 Et en cas de défaite, le Barça se décrochait, je termine là-dessus,
07:21 de sept points par rapport à L'Oréal,
07:23 et surtout de sept points par rapport à Géronne.
07:25 Et vous savez ce qu'il y a dimanche soir ?
07:27 Barça-Géronne.
07:29 - Je vous laisse. - Merci.
07:31 Merci à tous !
07:33 [SILENCE]