Grégoire Pierre-Dessaux, directeur de cabinet de la préfecture du Gard
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00:00 Bonne matinée à toutes et à tous, avec nous maintenant notre invité Quentin, c'est le directeur de cabinet du préfet du Gard,
00:05 en studio avant le début de cet exercice de sûreté nucléaire.
00:09 Bonjour Grégoire Piredesso, merci d'être avec nous avant ce grand exercice d'ampleur organisé sur deux jours jusqu'à demain,
00:18 chez Orano-Mellox, spécialisé dans le retraitement des déchets nucléaires.
00:21 Les habitants qui vivent autour, dans un rayon de 10 km, autour du site de Markkule, vont recevoir plusieurs messages d'alerte, dont celui-là.
00:29 [BIP]
00:35 Bon, message qui casse bien les oreilles, et à part ceux-là, ce qui ne sert pas à grand-chose, il faut faire quoi aujourd'hui Grégoire Piredesso ?
00:42 Le mot d'ordre est d'être prêt face au risque et d'adopter les bons réflexes.
00:47 L'État accompagne les collectivités, les industriels et les habitants dans la préparation de ce type d'événement de sûreté nucléaire que l'on va jouer aujourd'hui.
00:56 Donc, aujourd'hui, demain, un exercice est organisé sur le site d'Orano-Mellox, comme vous l'avez précisé à Markkule, avec un scénario fictif et non connu pour le moment.
01:06 Les objectifs sont de plusieurs ordres. Le premier, c'est de tester l'organisation des pouvoirs publics, de tester les procédures et les interactions entre les différents acteurs qui jouent cet exercice.
01:19 Deuxième élément, c'était ce que je vous indiquais, l'objectif est de rappeler les bons réflexes à avoir dans la survenue de ce type d'accident.
01:29 Et troisième élément, c'est tester des nouveaux dispositifs, notamment FR Alert, la sonnerie que vous venez d'entendre.
01:34 Et alors, l'organisation parfaite, elle devrait ressembler à quoi, concrètement ?
01:39 Alors, tous les cinq ans, on fait des tests de l'ensemble de nos plans particuliers d'intervention.
01:46 L'organisation parfaite, elle va s'adapter en fonction des conditions de l'exercice, mais elle consiste surtout à une interaction parfaite entre les acteurs,
01:56 qui doivent pouvoir échanger, mettre en œuvre, informer, mettre en sécurité et gérer la situation sur place.
02:03 C'est un exercice, vous le disiez tout à l'heure, pour lequel vous avez imaginé un scénario qui est censé rester secret jusqu'à 8h30, si je ne dis pas de bêtises.
02:12 Mais comme vous êtes là avec nous en studio, j'imagine que vous me voyez venir.
02:17 Je ne connais pas le scénario.
02:19 Vous-même, vous ne connaissez pas le scénario ?
02:21 Non, c'est un scénario qui est élaboré au niveau national, puisqu'on est sur un exercice d'envergure nationale,
02:26 où on travaille avec la Direction Générale de la Sécurité Civile, l'Autorité de Sûreté Nucléaire,
02:32 qui ont défini toutes les conditions pour mettre en œuvre en situation quasi réelle l'ensemble des acteurs,
02:38 et notamment la préfecture qui teste aussi l'ensemble de ces dispositifs.
02:42 Donc c'est imaginer un scénario. Est-ce qu'on arrive concrètement à évaluer le risque nucléaire dans le gars ?
02:48 Est-ce que clairement il y a un risque aujourd'hui ?
02:53 Le risque est maîtrisé par l'industriel sur ce point.
03:00 Pour autant, dans la mesure où on a des installations qui présentent une certaine radioactivité dans l'exercice,
03:10 il est nécessaire que l'on mette en place des exercices pour pouvoir anticiper la survenue éventuelle d'un événement de sûreté nucléaire qui pourrait se produire.
03:20 J'imagine qu'il y a plusieurs degrés de dangerosité et même de mise en application du plan de sûreté.
03:27 Effectivement, on a un certain nombre d'éléments de réponse en fonction du type d'événements.
03:33 Ce sont des événements qui sont classifiés avec un niveau d'importance.
03:36 Et de ce fait, dans le plan, il est prévu un niveau de réaction à adopter au niveau des services qui peuvent aller...
03:43 Vous évoquiez la bande des 2750 mètres.
03:46 Les habitants dans cette zone peuvent, selon le scénario, recevoir un message qui donne un certain nombre de consignes
03:53 qui peuvent aller jusqu'à la mise à l'abri et la nécessité de se tenir au courant de l'ensemble des évolutions.
03:59 Le signal qu'on a entendu tout à l'heure, il est censé partir du téléphone portable, même s'il est éteint ?
04:07 Le système FR Alert, mis en place depuis un peu plus d'un an, est un système qui va s'imposer à l'utilisateur.
04:17 Puisqu'on est dans le cadre d'une utilisation en urgence, sur une situation qui nécessite une action immédiate,
04:23 le message en question vient donc apparaître sur le téléphone d'un point de vue visuel et d'un point de vue sonore
04:28 pour que la personne prenne en compte ce message d'urgence et prenne en compte cette nécessité de réagir.
04:35 Autre sujet à tenter de vous libérer, Grégoire Pierre-Dessau, directeur de cabinet du préfet du Gard,
04:40 la crèche de Bocquer, de retour dans la cour de l'hôtel de Ville, le maire l'a inaugurée hier soir.
04:46 Est-ce que vous allez aller la voir, cette crèche ?
04:49 Ce n'est pas le sujet qui nous impacte aujourd'hui.
04:53 On est très clairement concentrés sur cet exercice, dont l'objectif est de tester l'ensemble des réflexes.
05:01 Ce que je souhaiterais rappeler, si vous me le permettez d'ailleurs, sur cet exercice,
05:05 c'est que les habitants vont recevoir un certain nombre de messages et un certain nombre de consignes,
05:09 notamment dans une bande de 10 km, que ce soit d'ailleurs dans le Gard ou dans le Vaucluse.
05:14 L'objectif de l'exercice est de tester cette phase d'alerte.
05:18 Bien évidemment, nous ne testons pas l'évacuation ou le confinement des personnes
05:24 qui n'auront donc aucune action à avoir à la réception de ces messages-là, puisqu'on est bien dans le cadre d'un exercice.
05:30 Ça c'est pour l'exercice, donc tout à l'heure, 8h30 ?
05:33 8h30 et je dirais dans des conditions qui restent à déterminer, avec la surprise du scénario.
05:39 Et sur la crèche de Bocquer, vous ne voulez pas en parler ?
05:42 Ce n'est pas l'objet d'aujourd'hui.
05:44 En tout cas, vous le constatez avec nous, on a beaucoup d'appels ce matin.
05:48 Je voudrais qu'on reprenne Paul, qui nous appelait juste avant cette interview.