Frédéric Encel, géopolitologue, spécialiste du Moyen-Orient, est l'invité d'Apolline de Malherbe sur BFMTV et RMC.
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00:00 Oui mais c'est insuffisant parce qu'encore hier, plusieurs centaines de roquettes et de missiles ont été tirés sur Israël.
00:05 Donc ce qui du point de vue de la population israélienne est juste inacceptable.
00:08 Donc ça c'est le but de guerre principal.
00:10 Le deuxième étant le fait d'entraver la possibilité pour des terroristes de reperpétrer un pogrom tel que celui du 7 octobre dernier.
00:17 Maintenant l'éradication totale du Hamas c'est strictement impossible.
00:20 Pour une raison simple, le Hamas n'est pas seulement un groupe terroriste.
00:24 C'est aussi un groupe identitaire, un groupe qui fait du social, un groupe qui fait de l'éducatif avec ou sans guillemets.
00:30 Et par conséquent, il est l'expression d'une idéologie, celle d'une forme d'islamisme, voire d'islamisme radical.
00:36 Et notamment celle de la confrérie fanatique des frères musulmans.
00:38 C'est pas avec des armes en quelques semaines que vous mettez fin à ça.
00:41 Maintenant je suis et je reste optimiste sur le jour d'après.
00:45 Je veux dire par là que la condition de l'arrêt des hostilités c'est le désarmement du Hamas.
00:53 Et juste après, ce qu'il faut impérativement, et je le dis et je le répète, c'est le retour de l'autorité palestinienne dans la bande de Gaza.
01:00 Personne d'autre au monde n'est juridiquement, droit international, moralement et j'allais dire géopolitiquement, fondé à contrôler un territoire palestinien que d'autres palestiniens.
01:10 Or l'autorité palestinienne, qui tient malgré tout ce qu'on dit, de manière souvent paresseuse, on la discrédite et on la disqualifie depuis des années.
01:17 Moi je constate qu'en Cisjordanie, dans la zone A, c'est dans les villes palestiniennes, qu'elle contrôle pour l'essentiel, elle tient, ça tient l'autorité palestinienne.
01:24 Donc personne d'autre ne peut revenir à Gaza.
01:26 Est-ce qu'elle le souhaite ? Est-ce qu'elle est prête à jouer ce rôle ?
01:30 Elle le souhaite pas à n'importe quelle condition.
01:32 A la condition d'abord d'une reprise d'un véritable processus de pourparler d'une part, et d'autre part avec la perspective évidemment de la création des deux États.
01:42 Et moyennant bien évidemment finances pour pouvoir reconstruire.