Nancy n’est pas simplement connue pour ses thermes et sa tradition culinaires. C’est aussi une ville technologique, très à la pointe sur ce qu’on appelle les nouvelles mobilités. Anicet nous en parle.
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00:00 - On est venu ici en TGV. Je pars sous votre contrôle, Anissé, 1h40 en TGV depuis Paris.
00:06 Sauf que le TGV c'est 13 années 80 et ici à Nancy, on travaille déjà au transport de demain, Anissé.
00:11 - Oui, on croit être moderne en se déplaçant de ville en ville en TGV.
00:15 La plupart des villes installent des tramways, encore une fois pour être moderne.
00:19 Les tramways ont été créés en... - 1900.
00:22 - 1832. - J'étais pas loin, j'étais juste à côté.
00:27 - 1832, il y a plus de 190 ans. A Nancy, on regarde vers le futur en pensant au transport de demain.
00:33 Et les transports de demain vont mélanger le transport de masse, le train, les tramways, etc.
00:39 Mais aussi le transport individuel, la voiture et l'autopartage.
00:44 Ça s'appelle l'Urban Loop, c'est créé ici à Nancy.
00:47 Regardez les images, c'est assez formidable.
00:49 Ce sont des petites cabines de 2 à 4 personnes. - C'est dingue.
00:53 - C'est ultra personnel, on la commande et l'idée c'est qu'on ne s'arrête pas.
00:57 Une fois qu'on va directement à sa destination, exactement comme on le fait avec un taxi aujourd'hui.
01:02 Le système est très perfectionné parce qu'il utilise l'intelligence artificielle
01:06 pour faire tout un circuit autour de la ville.
01:08 Les travaux ont commencé et donc on va directement à sa destination.
01:11 On n'a pas besoin de passer par des correspondances.
01:14 - J'ai une question, Sylvia Urban Loop qui est devant, il veut s'arrêter ailleurs, comment on fait ?
01:18 - Il y a des petites dérivations, comme ça on va garer celui qui gêne et on va faire passer l'autre.
01:22 C'est extrêmement moderne et c'est ici à Nancy que c'est testé.
01:26 - Pourquoi c'est ici à Nancy ? Pourquoi ça se développe ici ?
01:29 - Pour plusieurs raisons. La première raison c'est que ça a été inventé par des Nancyens,
01:32 par des étudiants de l'université de Lorraine et aussi avec tous les laboratoires d'informatique,
01:39 d'électronique, de génie électrique de la région.
01:41 Mais aussi parce que la région investit énormément dans le transport, dans ces nouvelles mobilités.
01:48 Vous savez le budget de la région Grand Est c'est 3 milliards d'euros.
01:52 Et de ces 3 milliards d'euros, 1,5 milliard, la moitié, est consacré à ces nouvelles mobilités,
01:58 à ces nouvelles fortes de déplacement. Donc il y a de l'argent.
02:01 Et on en veut pour preuve que la SNCF teste ici, dans la région Grand Est, un train du futur.
02:08 Vous savez que le train aujourd'hui dans les petites gares, toutes les petites lignes,
02:12 les petites lignes légères ont été fermées parce qu'il n'y avait pas assez de monde.
02:17 On utilise ces trains légers, ces trains électriques, qui vont 30 personnes.
02:21 Et vous voyez ces trains, ils fonctionnent un peu à mi-chemin entre le bus et le tramway.
02:24 Ça peut s'arrêter comme ça, les aiguillages, ça repart, on paye directement à l'intérieur,
02:29 comme si on payait par bus. C'est testé ici dans la région Grand Est.
02:33 La première ligne va être entre Sargemin et Nidenborn.
02:36 Il y a quand même un conducteur dedans ?
02:38 Bien sûr, bien sûr. C'est un mini-train léger qui va pouvoir réouvrir ces petites lignes.
02:44 Vous savez, ces petites lignes qui maillent le territoire, qui ont été fermées.
02:47 Ces images, c'est des images de synthèse ou ça existe déjà vraiment ?
02:50 Non, ça ce sont des images de synthèse.
02:51 Mais ça se voit que c'est des images de synthèse !
02:53 La triche, ta chronique !
02:54 Les images de synthèse, mais le projet, je vous l'ai dit, il y a une première ligne qui va être testée
02:58 entre Sargemin et Nidenborn, que je prononce bien, Nidenborn,
03:03 parce que justement, ça va être le premier test en France.
03:05 Parce que l'idée, c'est de rouvrir plein de petites lignes pour mailler le territoire.
03:10 Vous savez que la région Grand Est, c'est une région très rurale.
03:12 Donc on ne peut pas mettre des TGV, la voiture ce n'est pas bien.
03:16 Et donc on commence à remailler le territoire avec ces petites lignes,
03:20 avec des petits trains électriques qui ne prennent que 30 personnes,
03:22 ce dont on avait besoin.
03:23 J'ai quand même entendu que la région souffrait du mal qui touche tout le pays,
03:28 ce que certains appellent l'anidalghyte, les bouchons.
03:30 Oui, évidemment, parce que comme c'est un territoire qui est extrêmement rural,
03:35 qui est très maillé, beaucoup de gens utilisent leur voiture.
03:37 Mais pour éviter les bouchons, là aussi on travaille sur les transports de demain,
03:40 on travaille sur un système qui va désengorger les autoroutes.
03:44 Donc on va avoir des espèces de cabines, encore des petites navettes,
03:47 qui vont circuler sur le terre-plein central, en hauteur, à distance, 100 km/h.
03:52 Pendant qu'on sera coincés, nous, dans les bouchons sur l'autoroute,
03:55 on aura d'autres personnes qui vont pouvoir se déplacer directement.
03:58 Mais ça, ça existe déjà ? Non, je plaisante.
03:59 Là, on est dans un projet.
04:00 Ce sont des images de synthèse ?
04:02 On est dans un projet.
04:03 Et là, l'idée, c'est de désengorger l'autoroute qui va entre Metz et Thionville.
04:08 Donc, encore une fois, cette région travaille énormément sur ces fameux transports de demain,
04:14 qui sont testés ici, dans la région de Grand-Est,
04:16 avant d'être exploités après dans le territoire tout entier.
04:19 Merci beaucoup Adi Sephardi.