La Matinale (Émission du 07/12/2023)

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Tous les matins, Romain Desarbres, ses chroniqueurs et ses invités vous informent dans #LaMatinale

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00:00:00 Il est 6h, vous regardez la matinale de CNews à la une ce matin.
00:00:04 La communauté juive de France qui s'apprête à fêter Ranoukka ce soir,
00:00:08 à partir de ce soir, est extrêmement vigilante.
00:00:11 Certains Français juifs ont peur.
00:00:14 Il faut le dire.
00:00:15 Reportage dès le début de ce journal.
00:00:17 Je voulais absolument vous parler ce matin de ce qui s'est passé à Nice,
00:00:22 dans le quartier difficile de l'Ariane.
00:00:24 Un policier réserviste qui attendait le bus après son service
00:00:27 a été violemment agressé par des adolescents, dont certains ont seulement 12 ans.
00:00:31 Un profil de délinquant qui échappe totalement à la justice.
00:00:34 On sera avec Georges Fenech.
00:00:36 Israël estime que le secrétaire général de l'ONU est un danger pour la paix mondiale.
00:00:42 Le torchon brûle entre Israël et les États-Unis.
00:00:45 On va y revenir avec vous à Roldiman.
00:00:46 À tout de suite à Rolg.
00:00:47 Et puis les responsables du rugby club de Pessac, près de Bordeaux,
00:00:52 excédés par les gens du voyage.
00:00:55 Une nouvelle communauté vient de s'installer sur les lieux
00:00:58 et cela complique encore le fonctionnement du club.
00:01:00 Les Juifs du monde entier allumeront leur première bougie de ranoukka ce soir.
00:01:08 En France, la fête des Lumières sera placée sous haute surveillance cette année
00:01:12 au vu du contexte international et au vu de la montée des actes antisémites.
00:01:16 Et certains Juifs français ont même décidé de changer leurs habitudes
00:01:20 et leurs pratiques pour ne prendre aucun risque.
00:01:22 Voyez ce reportage de Fabrice Elsner avec le récit d'Augustin Donat-Dieu
00:01:25 et de Mathilde Ibanez.
00:01:26 C'est une fête de ranoukka à la saveur particulière cette année pour les Juifs.
00:01:32 Certains fidèles, qui finalisent leur achat de bougies,
00:01:34 nous confient leur inquiétude.
00:01:36 Je ne mettrai pas mes bougies, enfin mon chandelier, devant la fenêtre.
00:01:42 Ce n'est pas la peine d'attirer des problèmes.
00:01:46 J'ai rentré ma mezzouza à l'intérieur.
00:01:48 Je ne voulais pas qu'on m'identifie comme foyer juif.
00:01:51 Dans ce contexte anxiogène, le conseil représentatif des institutions
00:01:55 juives de France tient à ce que les événements prévus soient maintenus
00:01:58 et qu'aucun croyant ne cède à la peur.
00:02:00 J'espère que les fêtes de ranoukka rassembleront très largement
00:02:04 pour démontrer qu'il n'y a pas de cadeau fait aux antisémites et aux terroristes.
00:02:08 Nous sommes là et nous ne reculerons pas.
00:02:10 Mais pour le rabbin, aucun doute, les Juifs de France seront présents
00:02:13 pour fêter ensemble ranoukka.
00:02:14 On n'est pas du tout angoissés.
00:02:17 On va toujours faire de plus en plus de fêtes et d'allumage public dans les rues
00:02:20 pour essaimer la lumière puisque c'est tout le principe de ranoukka,
00:02:23 c'est la victoire de la lumière sur les ténèbres
00:02:25 et même la transformation des ténèbres en lumière.
00:02:28 Le ministre de l'Intérieur a exigé des préfets une grande vigilance
00:02:32 en leur appelant le niveau très élevé de la menace terroriste en France.
00:02:35 Assurer une vigilance renforcée par une présence statique visible
00:02:39 aux heures d'arrivée et de départ des fidèles lors des rassemblements et offices.
00:02:43 La fête de ranoukka commencera ce soir jusqu'au 15 décembre.
00:02:47 L'islamiste radical à l'origine de l'attentat du pont de Bir Hakeim
00:02:52 a passé sa première nuit en prison.
00:02:54 Véritablement, on n'en sait plus ce matin sur son passage à l'acte.
00:02:58 Pendant sa garde à vue, il a dit avoir répondu à un appel de l'État islamique
00:03:03 demandant à tuer des Juifs.
00:03:04 Et parmi ses cibles, le soir du drame, il y avait le jardin mémorial des enfants du Veldiv.
00:03:08 Ce jardin est situé juste à côté du pont Bir Hakeim.
00:03:12 Il a été placé en détention provisoire hier soir
00:03:14 après sa mise en examen pour assassinat et tentative d'assassinat
00:03:17 en relation avec une entreprise terroriste.
00:03:20 Et le juge des libertés de la détention a également décidé de son placement à l'isolement.
00:03:24 Voilà, et les fichés S souffrant de troubles psychiatriques.
00:03:27 Est-ce que selon vous, pour prévenir un passage à l'acte,
00:03:30 ce type d'individu doit automatiquement être placé en prison ?
00:03:35 Vous êtes 77% à répondre oui dans notre sondage CSA pour CNews.
00:03:40 Et cette mesure fait l'unanimité dans l'ensemble de la classe politique.
00:03:43 62% des électeurs de gauche interrogés sont également favorables à cette mesure.
00:03:48 Un chiffre qui monte à 94% chez les électeurs de droite.
00:03:52 Je voulais qu'on revienne sur ce qu'a dit Elisabeth Borne.
00:03:54 Elle le dit ce matin dans le Figaro, cinq jours après l'attentat de Bir Hakeim.
00:03:58 La première ministre qui déclare "tous les pays du monde sont exposés à des risques qu'il faut déjouer".
00:04:03 Nous mobilisons des moyens pour les Jeux olympiques.
00:04:07 On en mobilisera davantage si c'est nécessaire.
00:04:09 Ça, c'est une des déclarations.
00:04:11 Et puis, je voulais qu'on revienne également sur peut-être une faute de quart, comme on dit.
00:04:16 On verra. Gauthier Lebrecht, la première ministre, parle du "sentiment de hausse de la violence".
00:04:21 Ça ressemble au sentiment d'insécurité de Lionel Jospin il y a quelques années.
00:04:25 Et Dereck Dupond-Moretti également.
00:04:27 Je vais citer très précisément Elisabeth Borne ce matin dans les colonnes du Figaro.
00:04:31 "Il y a un besoin évident d'autorité", dit la première ministre,
00:04:33 "une attente de sécurité sur tout le territoire".
00:04:35 Je pense notamment aux villes moyennes, aux campagnes,
00:04:38 qui ne sont pas épargnées par ce sentiment que la violence augmente.
00:04:41 C'est cette dernière partie de phrase, ce sentiment que la violence augmente.
00:04:45 15 jours après le meurtre de Thomas.
00:04:47 C'est au minimum une maladresse.
00:04:49 Le meurtre de Thomas, ce n'est pas du tout un sentiment, c'est une réalité.
00:04:53 Et puis, ça rappelle, donc vous le disiez Romain, le sentiment d'insécurité à la fois de Lionel Jospin,
00:04:57 mais Dereck Dupond-Moretti, qui répondait sur Europe 1 il y a quelques années
00:05:01 au terme d'"ensauvagement" utilisé par Gérald Darmanin.
00:05:04 Terme qui, selon le garde des Sceaux, participait au sentiment d'insécurité,
00:05:08 pire que l'insécurité elle-même pour le ministre de la Justice.
00:05:11 Alors Gérald Darmanin, vous le savez, a réutilisé le terme d'"ensauvagement" après le meurtre de Thomas.
00:05:16 Et une nouvelle fois, Eric Dupond-Moretti a refusé de le reprendre, comme Olivier Véran d'ailleurs.
00:05:21 Mais parler de sentiments après l'attentat de samedi, le meurtre de Thomas,
00:05:26 d'un octogénérapeau après un cambriolage, de Fabienne retraitée à Lille, égorgée par un mineur isolé.
00:05:31 Sa famille réclame d'ailleurs le droit de vivre en sécurité en France.
00:05:36 Définitivement, ce n'est pas un sentiment et c'est sans doute une maladresse de la Première ministre.
00:05:41 Merci Gauthier.
00:05:42 Un policier réserviste ciblé par des tirs de mortier à Nice.
00:05:46 Quatre individus très jeunes ont été interpellés.
00:05:48 Parmi eux, deux sont âgés de 12 ans seulement.
00:05:51 Alors que le policier réserviste venait de quitter son service,
00:05:55 il attendait le bus, c'est là qu'il a été agressé.
00:05:58 Il a 45 ans, il a été reconnu par ses mineurs délinquants.
00:06:01 Ils l'ont visé au niveau des jambes et ce policier n'a pas eu d'autre choix que de s'enfuir et de se réfugier dans le commissariat.
00:06:07 Reportage de Franck Triviaud avec le récit d'Augustin Donnadieu.
00:06:11 Il est aux alentours de 19h15 mardi soir.
00:06:14 Un policier réserviste qui venait de quitter son service est reconnu à cet arrêt de bus du quartier de l'Ariane à Nice.
00:06:21 Un groupe d'individus le cible alors avec des mortiers d'artifice.
00:06:24 En le visant au niveau des jambes, le policier n'a d'autre choix que de s'enfuir pour trouver refuge dans le commissariat.
00:06:30 Il est question d'un policier qui clairement a été désigné, reconnu en tant que policier et qui a fait l'objet de tirs de mortier.
00:06:39 Ce n'était pas pour s'amuser, c'est un véritable balle-trappe.
00:06:42 On a eu affaire à un balle-trappe.
00:06:44 On reconnaît un flic, on tire sur un flic.
00:06:47 En tous les cas, son intégrité physique a clairement été mise en danger et on a clairement eu affaire en face à des individus qui voulaient tuer manifestement du flic.
00:06:55 À un moment donné, il faut appeler un chat un chat.
00:06:58 Quatre individus sont rapidement interpellés par la police.
00:07:01 Il s'agit de mineurs, deux de 17 ans et deux âgés de seulement 12 ans.
00:07:06 On n'est plus surpris parce que je crois qu'il y a toute une génération qui ont une haine viscérale de la police.
00:07:12 Ils sont récupérés de plus en plus tôt par des délinquants ou par des réseaux de trafiquants parce que tout simplement, ils savent que ces gamins-là ne risquent rien.
00:07:22 Il faut se dire les choses.
00:07:24 Vous ne risquez rien quand vous avez moins de 13 ans.
00:07:27 Nous, on souhaite qu'ils soient condamnés le plus durement possible.
00:07:30 Mais très honnêtement, je ne me fais pas tellement d'illusions.
00:07:34 Le policier blessé par les tirs de mortier d'artifice n'a pas été blessé.
00:07:38 Les deux mineurs de 17 ans ont été placés en garde à vue.
00:07:40 Pour les deux plus jeunes, l'un a été placé en retenue judiciaire, l'autre remis à ses parents.
00:07:47 Georges Fenech avec nous en plateau.
00:07:49 Georges, ce qui est fou dans cette affaire, c'est qu'elle implique des mineurs de 12 ans qui échappent, on ne va pas se raconter d'histoire, totalement à la justice.
00:07:57 Ils échappent à la justice pénale puisqu'il n'y a pas de responsabilité pénale en dessous de 13 ans.
00:08:03 Ils n'encourent, enfin ils n'encourent, ils ne sont justiciables que de mesures dites éducatives, c'est-à-dire qui relèvent de la protection judiciaire de la jeunesse.
00:08:12 C'est-à-dire qu'un juge des enfants peut ordonner, par exemple, leur placement à l'extérieur d'un établissement, dans une famille d'accueil,
00:08:18 et retirer à leurs parents, dont les carences éducatives ont amené à ces comportements.
00:08:23 Donc, la majorité pénale, c'est 13 ans.
00:08:26 13 à 16 ans, excuse d'atteignant d'une minorité, ils ont pris la moitié de la peine.
00:08:30 16-18 ans, le juge peut écarter l'excuse atténuante de minorité, c'est-à-dire que le mineur entre 16 et 18 ans peut encourir une peine comme celle des majeurs.
00:08:39 Et beaucoup de voix s'élèvent aujourd'hui pour réclamer l'abaissement de la majorité pénale à 16 voire 15 ans pour être traité comme des majeurs.
00:08:48 Donc, les moins de 13 ans, pas de sanction pénale.
00:08:51 Les moins de 13 ans à ce jour, et ils le savent, ils le savent.
00:08:54 Et on ne conçue pas les parents non plus qui ont une responsabilité,
00:08:57 parce que quand votre gamin de 12 ans tire des mortiers d'artifice, ils n'ont pas piqué un carbon de barre à la boulangerie,
00:09:03 ils ont tiré des mortiers d'artifice sur un policier réserviste de 45 ans.
00:09:06 Accessoirement, c'est excessivement humiliant pour le policier.
00:09:09 Bien sûr, bien sûr.
00:09:10 Et les parents devraient pouvoir être mis en cause dans leur responsabilité éducative, leur défaillance en tout cas éducative.
00:09:17 Bah oui, parce que...
00:09:19 Qui existe dans la loi.
00:09:21 Je vais peut-être me... ça va faire réagir, mais ils sont aussi victimes, ces gamins de 12 ans.
00:09:25 Parce que quand on ne s'occupe pas d'un gamin de 12 ans comme ça, qui n'a que ça à faire,
00:09:29 qui tire des mortiers d'artifice sur des policiers, on connaît son avenir.
00:09:33 Absolument.
00:09:35 Et je dois dire que certains maires, souvenez-vous, avaient pris des arrêtés
00:09:41 pour interdire que des mineurs soient répertés le soir dans la rue.
00:09:45 Et malheureusement, ces arrêtés ont aussi été censurés par le Conseil d'État.
00:09:50 Voilà, et on n'aide personne, on n'aide pas les victimes.
00:09:53 Et on n'aide pas l'ado qui pourrait avoir droit à un meilleur avenir.
00:09:59 Merci beaucoup Georges Fenech.
00:10:01 Harold Imane avec nous.
00:10:02 Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU, est un danger pour la paix mondiale.
00:10:07 C'est le ministre israélien des Affaires étrangères qui l'a dit.
00:10:12 Harold, on peut le dire, le torchon brûle entre Israël et les Nations Unies.
00:10:16 Depuis assez longtemps d'ailleurs, car depuis le début de la guerre,
00:10:19 Antonio Guterres n'a même pas vraiment dénoncé l'acte du Hamas,
00:10:26 où, disons que déjà le 8 octobre, il avait changé de chanson
00:10:32 pour accabler autant qu'il pouvait la contre-attaque d'Israël sur le Hamas.
00:10:38 Alors maintenant, il a invoqué une procédure très rare,
00:10:41 ce Antonio Guterres, pour saisir le Conseil de sécurité.
00:10:46 Normalement, ce n'est pas lui qui le fait, mais il y a une petite exception.
00:10:50 Quand c'est vraiment une menace pour la paix internationale et la sécurité internationale,
00:10:55 et c'est ce qu'il a fait, donc le Conseil de sécurité va se réunir
00:10:59 pour examiner la situation dans laquelle les civils n'ont pas assez à manger
00:11:08 et sont dans une situation où ils pourraient même créer des maladies
00:11:13 et aussi ils pourraient tenter de quitter la bande de Gaza vers un autre pays,
00:11:18 donc devenir des réfugiés au sens du droit international.
00:11:21 Voilà pourquoi il a tiré la sonnette d'alarme.
00:11:23 Mais comme ça fait si longtemps que l'ONU comme institution
00:11:27 et le gouvernement israélien se tirent dessus à bout les rouges,
00:11:32 c'est devenu une crise et bien sûr, le gouvernement a riposté
00:11:36 qu'Antonio Guterres était lui-même la menace à la paix.
00:11:41 Et sur ce, le gouvernement a annoncé qu'ils allaient accroître quand même
00:11:44 les livraisons de carburant aux civils de Gaza.
00:11:47 Merci beaucoup Harold Eman, vous restez bien avec nous évidemment.
00:11:49 Dans un instant, on va aller à Pessac,
00:11:52 où des responsables d'un club de rugby sont furieux, découragés,
00:11:57 puisque des gens du voyage se sont installés sur le terrain,
00:12:00 ce qui rend la vie plus que compliquée.
00:12:03 Et puis l'antisémitisme dans les universités américaines,
00:12:05 on se rend direct avec Elisabeth Guedel.
00:12:07 Restez bien avec nous sur CNews.
00:12:08 À tout de suite.
00:12:09 [Musique]
00:12:12 [Musique]
00:12:13 C'est New, 6h15, bienvenue à tous.
00:12:15 Tout d'abord le Point Info, Chanel Ousto.
00:12:18 [Musique]
00:12:20 On en sait plus sur le passage à l'acte de l'islamiste radical
00:12:23 à l'origine de l'attentat du pont Bir Hakeim.
00:12:25 Pendant sa garde à vue, il a dit avoir répondu à un appel de l'État islamique
00:12:29 demandant à tuer des juifs.
00:12:31 Parmi ses cibles le soir du drame,
00:12:32 il y avait le jardin mémorial des enfants du Veldiv.
00:12:35 Ce jardin est situé juste à côté du pont Bir Hakeim.
00:12:38 Il a été placé en détention provisoire
00:12:39 et hier soir, après sa mise en examen,
00:12:41 pour assassinat et tentative d'assassinat
00:12:43 en relation avec une entreprise terroriste.
00:12:45 [Musique]
00:12:47 Cela fait deux mois, jour pour jour,
00:12:49 que le Hamas a attaqué le sol israélien.
00:12:51 Deux mois que les 138 otages restants sont entre les mains des terroristes.
00:12:55 Le 7 octobre, je rappelle que 1 200 personnes ont été tuées par le Hamas
00:12:58 dans des conditions innommables.
00:13:00 [Musique]
00:13:02 Et puis l'OL poursuit sa descente aux enfers.
00:13:05 Le match entre l'Olympique de Marseille et l'Olympique lyonnais
00:13:07 a enfin pu se dérouler hier soir au stade Vélodrome
00:13:10 et les Marseillais se sont facilement imposés.
00:13:12 Trois buts à zéro face à un club lyonnais en très grande crise.
00:13:15 C'est la deuxième victoire consécutive en championnat pour l'OM
00:13:18 pour la première fois de la saison.
00:13:19 L'OL, quant à lui, est toujours en bas de classement
00:13:22 et se rapproche petit à petit de la Ligue 2.
00:13:24 [Musique]
00:13:26 - Ce serait la cata pour les Lyonnais.
00:13:29 Merci Shana.
00:13:30 Trois présidentes d'universités américaines prestigieuses,
00:13:33 si l'on est, sur la sellette,
00:13:34 après une audition parlementaire sur l'antisémitisme.
00:13:37 Ça se passe aux États-Unis, bien sûr.
00:13:39 Il s'agit des présidentes du MIT,
00:13:41 de l'Université de Pennsylvanie et de Harvard.
00:13:43 Rien que ça.
00:13:44 On leur a demandé,
00:13:45 "Appelez au génocide des Juifs".
00:13:47 Est-ce que ça constitue un harcèlement moral
00:13:49 dans votre université selon les règles
00:13:52 qui régissent votre université ?
00:13:53 Écoutez leur réponse.
00:13:55 - À MIT, est-ce que l'appel au génocide des Juifs
00:13:59 violente le code de conduite de MIT
00:14:02 ou les règles concernant le harcèlement et la bulle ?
00:14:04 Oui ou non ?
00:14:05 - Vous avez targué des individus,
00:14:07 sans faire des statements publics.
00:14:09 - Oui ou non ?
00:14:11 L'appel au génocide des Juifs
00:14:13 ne constitue pas un harcèlement et une bulle ?
00:14:15 - Je n'ai pas entendu parler de l'appel au génocide des Juifs
00:14:18 sur notre campus.
00:14:18 - Mais vous avez entendu parler de la chance pour Intifada.
00:14:20 - Elisabeth Guedel en direct de New York avec nous.
00:14:24 Bonjour Elisabeth.
00:14:25 Ces réponses pour le moins évasives
00:14:27 provoquent un tollé aux États-Unis.
00:14:30 On sent la gêne.
00:14:31 - Oui.
00:14:33 C'est une avalanche de critiques depuis cette audition
00:14:36 des présidents de trois des plus prestigieuses
00:14:38 universités du pays.
00:14:39 La question semblait pourtant assez claire.
00:14:41 Est-ce que vous prendriez des mesures disciplinaires
00:14:44 à l'encontre des étudiants qui appellent au génocide des Juifs ?
00:14:49 Eh bien, aucune des trois n'a répondu par l'affirmative
00:14:53 de façon directe, dire oui, c'est un appel à la violence,
00:14:56 ça doit être sanctionné.
00:14:57 Elles ont tenté d'invoquer la liberté d'expression,
00:15:00 vous savez, si chère aux Américains,
00:15:01 surtout sur le campus universitaire.
00:15:04 Mais là, c'est hors de propos insupportable
00:15:07 pour une grande partie de la classe politique américaine,
00:15:09 la droite qui s'est saisie particulièrement de ce sujet,
00:15:12 de la montée de l'antisémitisme sur les campus,
00:15:15 mais également à gauche, plusieurs élus démocrates
00:15:18 se sont dit choqués.
00:15:19 Les appels au génocide sont monstrueux,
00:15:21 à même rappeler la Maison-Blanche dans un communiqué,
00:15:24 des donateurs juifs, anciens étudiants de ces universités
00:15:29 menacent de ne plus verser de dons,
00:15:32 même appel à la démission de ces présidentes.
00:15:35 Il y a même une pétition en ce sens qui circule
00:15:37 et qui a récolté plusieurs milliers de signatures
00:15:40 à l'Université de Pennsylvania.
00:15:42 Merci beaucoup Elisabeth Guedel, en direct des États-Unis.
00:15:46 C'était important de parler de cette information.
00:15:49 On va partir à Pessac à présent.
00:15:51 Le président d'un club de rugby étudiant de Bordeaux
00:15:54 qui n'en peut plus, déjà privé de ses terrains
00:15:56 squatés par des gens du voyage,
00:15:57 Éric Lannot a vu une deuxième communauté
00:16:01 s'installer lundi soir près de Bordeaux à Pessac.
00:16:04 35 caravanes au total ont établi domicile
00:16:06 sur le parking de l'Université de Bordeaux.
00:16:08 Problème, les vestiaires des rugbymans de ce club
00:16:11 sont accessibles depuis ce parking.
00:16:13 Éric Lannot déplore les dégâts commis sur place.
00:16:16 Tony Pitaro.
00:16:17 Terrain dégradé, insalubrité, nuisance.
00:16:21 La présence répétée des gens du voyage
00:16:23 sur le terrain de ce club de rugby de Pessac
00:16:26 ne peut plus durer pour le président du club.
00:16:28 Les joueurs de l'école de rugby qui sont venus aujourd'hui
00:16:30 par exemple, ont dû passer au milieu des caravanes
00:16:32 avec des chiens qui sont agressifs,
00:16:33 avec des parents qui sont excédés,
00:16:35 qui ont d'ailleurs écrit ce qu'ils en pensent de tout ça.
00:16:39 Ils n'arrêtent pas d'écrire dans tous les sens
00:16:41 à nous et puis à tous ceux qui peuvent.
00:16:43 Dimanche dernier, se rendant au club,
00:16:45 ils constatent que des personnes se sont introduites
00:16:47 dans l'une des salles du complexe sportif.
00:16:49 Je suis rentré et j'ai vu les évianes inox
00:16:52 qui étaient démontées, qui étaient posées sur le comptoir.
00:16:54 J'ai vu du matière de cuisine dont les pieds étaient dévissés,
00:16:57 posés par terre, etc., regroupés ensemble.
00:17:00 J'ai vu des tables qui étaient là depuis que ce temps
00:17:02 qu'on a récupéré avec les pieds démontés,
00:17:04 les pieds rangés, les tables posées, etc.
00:17:06 À un moment donné, j'ai vu des gens qui sortaient
00:17:10 avec une table et qui allaient vers les caravanes
00:17:11 et on leur a dit non, non, vous reposez ça immédiatement.
00:17:15 Voilà, c'est tout ce que je peux dire maintenant.
00:17:16 Moi, je n'ai pas de preuves juridiques acceptables.
00:17:19 Contacté, la préfecture assure qu'une date va être trouvée
00:17:22 pour procéder à l'évacuation des gens du voyage.
00:17:25 Voilà, situation très, très compliquée
00:17:29 qu'on suit évidemment sur CNews.
00:17:31 6h21, restez bien avec nous.
00:17:33 Dans un instant, les Français travaillent moins
00:17:35 que leurs voisins européens.
00:17:37 Et oui, on travaille moins que nos voisins européens.
00:17:39 Je suis désolé de vous la prendre, mais c'est comme ça.
00:17:42 Le détail avec l'homique Guillaume à suivre.
00:17:44 À tout de suite.
00:17:45 Écoutez bien, les Français travaillent moins
00:17:52 que leurs voisins européens.
00:17:53 On en parle avec vous, l'homique Guillaume.
00:17:55 Les salariés français ont la durée de travail effective
00:17:58 la plus faible d'Europe, après la Finlande.
00:18:01 Combien d'heures travaillons-nous
00:18:03 et combien travaillent les autres ?
00:18:05 Pour bien comprendre l'homique.
00:18:06 Alors en moyenne, les Français travaillent
00:18:07 1664 heures par an pour un salarié à temps complet
00:18:11 contre 1792 heures en moyenne en Europe.
00:18:14 C'est donc 128 heures de moins,
00:18:16 soit plus de trois semaines et demie de différence
00:18:19 quand on est aux 35 heures.
00:18:20 Quand on regarde chez nos voisins,
00:18:22 eh bien vous le voyez, nous travaillons
00:18:23 36 heures de moins que les Belges,
00:18:24 65 heures de moins que les Espagnols,
00:18:26 122 heures de moins que les Allemands
00:18:28 et 162 heures de moins que les Italiens.
00:18:31 Voilà, si on se compare, on va dire,
00:18:33 aux Allemands, 120 heures de moins
00:18:35 que les Allemands.
00:18:38 Comment est-ce qu'on explique cette différence ?
00:18:39 Eh bien d'abord, nous avons plus de congés en France,
00:18:41 plus de jours fériés,
00:18:42 mais aussi plus de jours de formation
00:18:44 qui n'entrent pas dans le calcul
00:18:45 du temps de travail effectif.
00:18:46 Et puis bien sûr, nous avons, je le disais,
00:18:48 les 35 heures qui mécaniquement
00:18:50 réduisent la durée du travail.
00:18:51 Il y a aussi plus d'arrêts maladie en France
00:18:53 que dans d'autres pays.
00:18:54 2,1 semaines en moyenne contre 1,2 en Allemagne,
00:19:00 par exemple.
00:19:00 Et puis le poids de la fonction publique en France
00:19:02 fait aussi baisser la moyenne,
00:19:04 puisque les fonctionnaires sont en moyenne
00:19:05 en dessous des 35 heures par semaine.
00:19:08 La durée moyenne travaillée dans la fonction publique
00:19:09 en France est de 1 594 heures par an,
00:19:13 soit 70 heures encore en dessous
00:19:15 de la moyenne nationale.
00:19:17 On est plus malade en France qu'en Allemagne.
00:19:19 Il y a plus d'arrêts maladie en France.
00:19:20 En tout cas, on s'arrête plus et plus longtemps en France.
00:19:22 Et plus longtemps en France.
00:19:23 Ou plus facilement.
00:19:24 Est-ce qu'il faut travailler plus ?
00:19:25 Eh bien, il faudrait en gros que le nombre d'heures
00:19:27 travaillées par tous les Français augmente,
00:19:29 oui, pour gagner en productivité.
00:19:31 Pour cela, soit on fait travailler plus longtemps
00:19:33 ceux qui travaillent,
00:19:34 soit on fait travailler plus de monde.
00:19:36 C'est la deuxième option qui semble actuellement
00:19:38 la plus intéressante pour faire tout simplement
00:19:40 baisser le chômage,
00:19:41 quitte à recourir plus au temps partiel,
00:19:43 notamment pour les seniors proches de la retraite.
00:19:46 C'est une piste qui est actuellement explorée.
00:19:48 Bruno Le Maire voudrait ainsi proposer
00:19:49 un nouveau type de contrat de travail pour les seniors,
00:19:52 un 4/5e qui serait payé à 90% du salaire,
00:19:55 mais qui permettrait de cotiser à 100% pour la retraite.
00:19:57 Ce serait une piste pour remonter dans le classement,
00:20:00 mais surtout pour nous permettre, je le disais,
00:20:01 de gagner en productivité et donc en compétitivité.
00:20:04 Qui a envie de travailler plus autour de la table ?
00:20:06 Encore plus tôt ?
00:20:08 Ça va, vous voulez qu'on arrive la veille aussi ?
00:20:10 On va dormir à la la neige ce mois-là.
00:20:12 On va avoir écrit bien le français.
00:20:14 C'est bon, hein ?
00:20:16 C'est un vrai sujet.
00:20:17 Les gens qui nous regardent,
00:20:18 on peut dire qu'ils font à mon avis partie
00:20:20 de ceux qui travaillent beaucoup.
00:20:22 Qui se lèvent tôt, effectivement.
00:20:23 Après, c'est lissé sur l'année.
00:20:25 C'est lissé sur les chiffres de l'année, évidemment.
00:20:29 C'est annuel, 1.664 heures et 1.790 en Allemagne.
00:20:32 Allez, 6h27, le temps tout de suite.
00:20:34 Alexandra Blanc.
00:20:35 La météo avec vous, Alexandra, dans un instant.
00:20:56 Mais d'abord, cette information.
00:20:58 L'année 2023 a été particulièrement chaude.
00:21:00 Oui, en effet, cette année 2023 est bel et bien
00:21:03 l'année la plus chaude jamais enregistrée dans le monde
00:21:06 avec des températures particulièrement élevées.
00:21:08 On a eu, par exemple, très chaud au mois de novembre,
00:21:10 très chaud également au mois de juillet
00:21:12 ou encore au mois d'août.
00:21:13 Et puis, donc, globalement, à l'échelle mondiale,
00:21:15 cette année 2023 est bel et bien
00:21:17 l'année la plus chaude jamais enregistrée,
00:21:19 ce qui confirme donc la thèse de réchauffement climatique.
00:21:22 C'est l'Institut Copernicus qui le dit.
00:21:24 Alors, concrètement, nous avons eu des températures
00:21:26 qui sont donc en moyenne en 2023 +1,46 degré
00:21:30 par rapport à l'ère pré-industrielle.
00:21:32 On se rapproche malheureusement, dangereusement,
00:21:34 des 1,5 degré prévus par les accords de Paris en 2015.
00:21:39 Donc, malheureusement, le réchauffement climatique
00:21:41 se précise avec une moyenne de +1,46 degré
00:21:44 par rapport à l'ère pré-industrielle.
00:21:46 Alors, on programme aujourd'hui des températures
00:21:48 conformes aux normales de saison.
00:21:49 Et surtout, regardez ces températures
00:21:52 qui restent hivernales en montagne avec du grand beau temps,
00:21:54 notamment du côté du Val d'Alos situé à 1 500 m d'altitude
00:21:58 avec un ciel parfaitement dégagé hier.
00:22:00 On va conserver de bonnes conditions en montagne
00:22:03 avec un enneigement particulièrement élevé en cette année 2023.
00:22:07 Alors, on programme aujourd'hui des gradations autour de la pluie,
00:22:09 arrivée d'une nouvelle perturbation par le Nord-Ouest.
00:22:12 On retrouve également un temps très nuageux
00:22:14 à l'avance de cette perturbation.
00:22:15 Et puis, attention également aux brouillards localement givrants,
00:22:18 notamment sur l'est du pays, entre le Val de Saône
00:22:21 et les Ardennes, plein soleil dans le sud.
00:22:23 Dans l'après-midi, la perturbation progresse en direction des régions centrales,
00:22:26 en marche du bassin parisien ou encore au pied des Pyrénées.
00:22:29 Beaucoup de vent entre les cimes pyrénéennes et le Nord-Ouest,
00:22:32 du grand beau temps sur l'est du pays
00:22:34 et des températures contrastées une nouvelle fois.
00:22:36 Ce matin, il fait froid en montagne avec -10 degrés à Chamonix
00:22:39 contre 9 degrés en Bretagne.
00:22:41 Et dans l'après-midi, les températures resteront une nouvelle fois contrastées
00:22:44 avec 16 degrés pour le Pays Basque, vous aurez 13 degrés à La Rochelle
00:22:48 contre seulement 3 degrés à Dijon
00:22:50 et 1 petit degré sous le soleil de Strasbourg.
00:22:54 Il est 6h30, bienvenue à tous.
00:23:14 Vous regardez la matinale de CNews à la une.
00:23:16 Ce matin, cette question, écoutez bien,
00:23:18 faut-il dénoncer l'accord franco-algérien de 1968
00:23:22 qui facilite l'immigration algérienne en France ?
00:23:25 Les Républicains présentent aujourd'hui à l'Assemblée nationale
00:23:28 un texte qui va dans le sens d'une dénonciation de cet accord.
00:23:32 Que contient cet accord ?
00:23:33 On va voir ça dans un instant.
00:23:35 L'aspect politique avec vous, Gautier Lebret.
00:23:37 Lisbeth Kemoun, rédactrice en chef de Radio Judaïka,
00:23:40 correspondante de CNews en Israël,
00:23:42 est retournée hier au kibbutz, martyr de Nier Hoz.
00:23:47 Je voulais absolument qu'on l'entende ce matin.
00:23:49 Elle sera en direct avec nous à 6h45.
00:23:52 Des panneaux d'entrée de village retournés par des agriculteurs en colère.
00:23:58 Une manière pour eux de dénoncer pacifiquement
00:24:01 l'absurdité des normes imposées par l'État,
00:24:03 mais aussi de dire leur angoisse quant à l'avenir de leur profession.
00:24:07 Et puis, il y a des communes en France
00:24:09 qui ne prononcent plus le mot de Noël
00:24:11 pour ne plus exclure quiconque.
00:24:13 Selon elles, dans certaines villes,
00:24:15 sapins et Père Noël sont même bannis.
00:24:18 C'est la déchristianisation.
00:24:19 Voyez ici des images de Nantes.
00:24:21 On en parle ce matin.
00:24:22 Faut-il renégocier les accords franco-algériens de 1968 ?
00:24:27 Des accords qui facilitent l'immigration algérienne en France ?
00:24:30 Les Républicains présentent aujourd'hui un texte à l'Assemblée nationale
00:24:33 qui vise à mettre fin à cet accord.
00:24:35 Chana.
00:24:36 Alors on va en parler avec vous, Gautier, dans un instant.
00:24:38 Mais d'abord, très concrètement, que contient ce texte ?
00:24:40 On voit ça avec Solène Boulan.
00:24:44 C'est un accord bilatéral,
00:24:46 signé entre la France et l'Algérie le 27 décembre 1968,
00:24:50 soit six ans après la fin de la guerre d'Algérie.
00:24:53 Le texte crée un statut unique
00:24:55 pour les ressortissants algériens en matière de circulation,
00:24:58 de séjour et d'emploi.
00:25:00 Mais que contient-il exactement ?
00:25:02 D'abord, l'accès au territoire français est facilité.
00:25:05 Une personne de nationalité algérienne
00:25:07 ne doit pas faire une demande de visa
00:25:09 pour un séjour en France de plus de trois mois,
00:25:11 mais demander un certificat de résidence valable un an.
00:25:14 En 2022, 600 000 de ces certificats ont été délivrés.
00:25:19 L'accord pose un régime dérogatoire du droit commun en matière d'asile.
00:25:23 Pour accéder à un titre de séjour de dix ans,
00:25:25 cela est possible après trois ans de résidence en France,
00:25:28 contre cinq ans pour les autres ressortissants étrangers.
00:25:31 Enfin, les conditions du regroupement familial sont assouplies.
00:25:35 Les membres de la famille reçoivent un certificat de résidence de dix ans
00:25:39 lorsque la personne qu'ils rejoignent dispose de ce titre.
00:25:42 L'accord permet de s'installer librement en France
00:25:44 pour exercer une profession indépendante ou de commerçant.
00:25:47 A l'époque où la France avait besoin de main-d'oeuvre,
00:25:50 il visait à assurer un plein emploi.
00:25:52 Le texte a fait l'objet de trois révisions,
00:25:54 en 1985, 1994 et 2001,
00:25:58 sans que les principales mesures ne soient modifiées.
00:26:01 -G. Lebret, ce sont les Républicains qui veulent revenir sur cet accord.
00:26:06 Ils présentent un texte aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
00:26:08 Accessoirement, ça agace l'Elysée.
00:26:10 -Ah oui, et pas mollement, Emmanuel Macron.
00:26:13 Il faut rappeler aux téléspectateurs
00:26:15 qu'aujourd'hui, c'est la niche des Républicains à l'Assemblée nationale.
00:26:18 Si vous voulez, pendant une journée, et ça s'arrête à minuit,
00:26:21 quoi qu'il arrive, c'est les Républicains
00:26:23 qui peuvent proposer des textes à l'Assemblée nationale
00:26:26 et les soumettre aux voix.
00:26:27 Ils vont donc proposer, et c'est leur première proposition,
00:26:30 une résolution pour dénoncer ces accords avec l'Algérie.
00:26:34 Ce qui agace Emmanuel Macron, non seulement, évidemment, c'est le texte des LR,
00:26:38 mais c'est surtout qu'Horizon, le groupe d'Edouard Philippe,
00:26:41 va voter cette proposition, puisque Edouard Philippe,
00:26:44 ancien Premier ministre et futur potentiel candidat à la présidentielle,
00:26:48 est pour dénoncer lui aussi ces accords.
00:26:51 En juin dernier, dans l'Express, il dénonçait une immigration
00:26:54 du fait accompli en parlant de cet accord.
00:26:57 Donc, les députés Horizon vont suivre leur président,
00:26:59 c'est-à-dire Edouard Philippe, puisque c'est son parti.
00:27:02 Ce qui agace fortement Emmanuel Macron, c'est ce qu'il a dit hier en Conseil des ministres.
00:27:06 Ses propos ont été rapportés ensuite dans la presse,
00:27:08 notamment dans Le Figaro ce matin.
00:27:10 Il a dit "je n'avais pas compris que la politique étrangère de la France
00:27:13 était définie au Parlement", puisque la diplomatie est la prérogative
00:27:17 du chef de l'État, même en cas de cohabitation,
00:27:20 que ce soit François Mitterrand ou Jacques Chirac,
00:27:22 même quand ils étaient en période de cohabitation,
00:27:24 ils ont gardé ce pouvoir-là, celui de la diplomatie française.
00:27:27 Alors, Élisabeth Borne dit d'ailleurs que la renégociation de cet accord,
00:27:31 c'est-à-dire pas dénoncer, renégocier, c'est différent.
00:27:34 Elle le dit ce matin dans les collines du Figaro,
00:27:35 renégocier cet accord, c'est à l'ordre du jour.
00:27:38 Mais ce que craint Emmanuel Macron, c'est que si cette proposition
00:27:41 est votée au Parlement, eh bien ça fâche les Algériens
00:27:44 et que la renégociation soit enterrée.
00:27:47 Merci Gauthier. On sera d'ailleurs, soyez là si vous le pouvez,
00:27:50 à 8h30 avec un historien-écrivain, Dimitri Kazali,
00:27:54 spécialiste de ces questions. On parlera de cet accord franco-algérien.
00:27:59 Selon vous, il faut le dénoncer, revenir sur cet accord ?
00:28:02 Je vous pose la question ce matin, je voudrais vous entendre.
00:28:04 Vous flashez le QR code qui apparaît à l'écran,
00:28:07 c'est extrêmement simple avec votre smartphone,
00:28:09 et puis ensuite il y a un petit système avec une vidéo,
00:28:11 vous enregistrez votre vidéo et vous passez à l'antenne
00:28:13 cet accord franco-algérien qui facilite l'immigration algérienne.
00:28:17 Est-ce que 60 ans après, ça a encore du sens ?
00:28:19 Je voudrais vous entendre, je suis sûr que vous avez un avis.
00:28:22 Vous flashez le QR code et vous enregistrez une petite vidéo
00:28:25 qui pourra passer à l'antenne.
00:28:28 Une cellule d'écoute psychologique a été mise en place
00:28:31 au collège Jules Flandrin à Coran dans l'Isère.
00:28:34 Cela fait suite à l'agression de cinq personnels de l'établissement.
00:28:37 Deux frères de 17 et 18 ans sont allés récupérer leur sœur
00:28:40 qui devait être placée dans un autre collège
00:28:43 et la situation a dégénéré, Chana.
00:28:44 Oui, puisque la principale a tenté de s'interposer.
00:28:47 Les deux individus sont actuellement toujours en garde à vue
00:28:49 et le majeur sera déféré dans la journée.
00:28:51 Reportage d'Olivier Madigny avec le récit d'Aminat Adem.
00:28:56 Les faits se sont produits ce mardi à Coran, Isère,
00:28:59 aux alentours de 17h45.
00:29:02 Deux frères âgés de 18 et 17 ans se sont introduits dans ce collège.
00:29:07 Venus récupérer leur sœur qui devait être placée
00:29:10 dans un autre établissement, les deux frères auraient porté des coups
00:29:13 et proféré des menaces à l'encontre de la principale
00:29:16 qui tentait de s'interposer.
00:29:18 Face à ce déchaînement de violence, son adjoint et son agent d'entretien
00:29:21 interviennent en soutien à la chef d'établissement.
00:29:24 Les individus s'en prennent également à eux.
00:29:26 Pour les parents d'élèves, c'est la colère et l'incompréhension.
00:29:29 Une agression c'est inadmissible dans un collège avec des enseignants
00:29:33 qui essayent de faire des choses bien pour les enfants
00:29:36 et qui sont bienveillants envers eux.
00:29:38 C'est assez inadmissible.
00:29:40 Malheureusement, c'est arrivé dans ce collège qui est assez calme.
00:29:43 Mais je pense que la justice sera faite.
00:29:45 Rapidement identifié par les gendarmes, c'est finalement le père
00:29:48 des deux suspects qui les présente à la gendarmerie.
00:29:51 Par la suite, ils ont été placés en garde à vue.
00:29:55 Une enquête a été ouverte pour violences volontaires en réunion.
00:29:59 - Partout en France, les panneaux d'entrée de nombreuses communes
00:30:04 ont été retournés, mis à l'envers.
00:30:07 A l'origine de ces actes, des agriculteurs en colère,
00:30:10 ils dénoncent les normes européennes qui leur sont imposées.
00:30:14 Pourquoi c'est à l'envers ?
00:30:15 Ils disent que le monde marche à l'envers, le monde marche sur la tête.
00:30:17 - C'est ça, on marche sur la tête.
00:30:19 C'est leur slogan, c'est pour cette raison qu'ils retournent des panneaux.
00:30:22 Ils dénoncent des normes incohérentes et restrictives.
00:30:25 La présidente des jeunes agriculteurs d'Ile-de-France-Ouest
00:30:27 nous en dit plus sur ce mouvement.
00:30:29 - On a mené l'action de retourner les panneaux des villes
00:30:33 pour alerter la population et le gouvernement face à la détresse
00:30:38 que font les agriculteurs sur l'avenir de leur métier.
00:30:41 En fait, lié à l'augmentation de toutes les taxes,
00:30:44 à la suppression des produits phyto
00:30:46 qui ne nous permettent pas de produire à la hauteur de ce que l'on voudrait,
00:30:51 ça entraîne énormément d'importations de la part des pays européens
00:30:55 et aussi mondiaux,
00:30:57 qui n'ont pas les mêmes normes que notre pays.
00:31:02 - Voilà, au-delà des problèmes uniquement des agriculteurs,
00:31:06 il y a également le problème du monde rural en général.
00:31:09 On sera à 7h30 avec Guillaume Moudy,
00:31:12 qui est adhérent des jeunes agriculteurs.
00:31:14 Île-de-France-Ouest, on va en parler.
00:31:17 Le monde rural qui se sent abandonné,
00:31:19 qui estime qu'on en donne beaucoup plus à d'autres zones du territoire
00:31:24 et beaucoup moins à...
00:31:26 Tiens, ça fait réagir, Georges Fenech ?
00:31:28 - On donne beaucoup dans certaines banlieues
00:31:30 dites de reconquête républicaine,
00:31:32 au détriment des zones rurales, c'est sûr.
00:31:35 Et malheureusement, c'est un déséquilibre sur le territoire.
00:31:38 - Les fêtes de fin d'année désacralisées,
00:31:41 les fêtes de Noël désacralisées.
00:31:43 Certaines municipalités ne veulent plus entendre parler de Noël.
00:31:46 Vous savez, c'est joyeuses fêtes,
00:31:48 mais on n'entend plus parler de Noël.
00:31:50 Certaines communes retirent tous les symboles
00:31:53 qui font penser à Noël.
00:31:55 - Oui, existe le Père Noël, ses reines et ses lutins.
00:31:57 À la place, d'énigmatiques voyages en hiver
00:32:00 ou encore soleil d'hiver,
00:32:02 de plus en plus de communes,
00:32:04 vous ne verrez plus de sapins non plus.
00:32:06 Le récit de Marie-Lièse Chevalier.
00:32:08 - Réinventer les fêtes de fin d'année,
00:32:10 c'est le projet de plusieurs mairies françaises.
00:32:12 Adieu Noël, fêtez à présent le voyage en hiver à Nantes,
00:32:15 l'hiver en fête à Angoulême
00:32:17 ou encore les soleils d'hiver à Angers.
00:32:19 Un seul but, rendre Noël,
00:32:21 ou plutôt les fêtes de fin d'année,
00:32:23 toujours plus inclusives, féministes et diversitaires.
00:32:26 - Parce qu'au XXIe siècle, l'esprit de Noël est multiculturel.
00:32:29 Il n'est plus unique, mais laisse la place
00:32:31 à toutes les confessions ou non-confessions.
00:32:33 - Un tweet polémique, rapidement supprimé et remplacé.
00:32:36 - Notre réponse publiée ce jeudi 16 novembre
00:32:39 à propos du voyage en hiver,
00:32:41 pouvant être mal interprétée, voire instrumentalisée.
00:32:44 Et à l'heure où nos concitoyens ont besoin d'apaisement et de rassemblement,
00:32:47 nous avons décidé de le retirer.
00:32:50 Au-delà même du mot Noël, les symboles qui lui sont liés
00:32:53 sont eux aussi remplacés.
00:32:55 A Nantes, plus de Père Noël, mais une Mère Noël en jogging,
00:32:58 tandis qu'à Bordeaux et à La Rochelle,
00:33:00 des structures métalliques, en verre ou en acier,
00:33:03 ont pris la place du traditionnel sapin.
00:33:05 Ce phénomène ne touche pas que la France.
00:33:07 A Bruxelles, Saint-Nicolas pourrait bien devenir
00:33:09 Sidi Nicolas.
00:33:11 - Voilà, c'est fête de Noël, hein,
00:33:13 désacralisation en marche.
00:33:15 Plus personne ne parle de Noël.
00:33:17 - Plus personne, non.
00:33:19 - Plus personne. - Plus personne, quand même.
00:33:21 - De moins en moins de monde.
00:33:23 - Ça devient un sujet tabou.
00:33:25 - Ça devient un sujet tabou, c'est-à-dire qu'on vous regarde
00:33:27 bizarrement, joyeux Noël.
00:33:29 Effectivement, on peut, c'est vrai, pas partout,
00:33:31 mais on peut vous regarder.
00:33:33 - C'est une fête religieuse, mais aussi c'est culturel.
00:33:35 - Oui. - Il n'y a aucune raison de...
00:33:37 - On peut effacer le Père Noël, c'est pas une déchristianisation.
00:33:39 - La laïcité, il faut bien rappeler,
00:33:41 c'est toujours la neutralité de l'agent public,
00:33:43 du service public, c'est tout. - Mais là, c'est au-delà,
00:33:45 parce qu'on efface même le Père Noël. - Oui, mais là...
00:33:47 - Le Père Noël, ça n'a rien à voir. - C'est le Noël commercial.
00:33:49 - Oui, c'est ça. - Noël,
00:33:51 c'est la naissance de Jésus. On peut le tourner dans tous les sens.
00:33:53 Noël, à la base, c'est la naissance
00:33:55 du Christ, il y a 2 023 ans.
00:33:57 - Et la France, c'est une terre chrétienne.
00:33:59 - On peut le tourner dans tous les sens, c'est vrai également. Après,
00:34:01 certains peuvent se l'approprier,
00:34:03 évidemment, c'est très bien, mais...
00:34:05 Mais Noël,
00:34:07 c'est chrétien à la base.
00:34:09 - Bien sûr. - 6h41,
00:34:11 restez bien avec nous.
00:34:13 Ça fait encore... Ça fait parler, hein.
00:34:15 Ça fait parler beaucoup. Ça sera d'ailleurs le thème de l'édito
00:34:17 politique de Paul Sujit
00:34:19 à 7h50. Restez bien
00:34:21 avec nous. Dans un instant, on va retrouver
00:34:23 Lisbeth Kemoun, qui est
00:34:25 rédactrice en chef de Radio Judaïka,
00:34:27 qui est également notre correspondante en Israël.
00:34:29 Elle est allée au kibbutz martyr de
00:34:31 Nîres-Oz, hier. Elle va
00:34:33 nous raconter ce qu'elle a vu. A tout de suite.
00:34:35 C'est News 7h45. Merci d'être avec nous.
00:34:43 Tout de suite, le Point Info, Chana Lusso.
00:34:45 - Les Juifs du monde entier allumeront leur première
00:34:50 bougie de ranoukka ce soir. En France,
00:34:52 la fête des Lumières sera placée sous haute
00:34:54 surveillance cette année, au vu du contexte
00:34:56 international et de la montée de la menace terroriste.
00:34:58 Gérald Darmanin demandait à tous les
00:35:00 préfets une extrême vigilance autour de
00:35:02 cette fête qui dure huit jours. Elle sera
00:35:04 renforcée, notamment par une présence
00:35:06 statique visible aux heures d'arrivée et de départ
00:35:08 des fidèles.
00:35:10 Elisabeth Borne se dit prête à aller plus
00:35:12 loin pour protéger les Français. Elle le dit
00:35:14 ce matin dans le Figaro, cinq jours après l'attaque
00:35:16 de Bir Hakeim. Dans cet entretien,
00:35:18 la Première ministre parle d'un sentiment
00:35:20 de hausse de la violence, ce qui rappelle
00:35:22 la phrase de Lionel Jospin, qui parlait, lui, d'un
00:35:24 sentiment d'insécurité. Elisabeth Borne
00:35:26 déclare "il y a un besoin évident d'autorité
00:35:28 et une attente de sécurité
00:35:30 sur tout le territoire".
00:35:32 Et puis l'assaillant
00:35:34 de Bir Hakeim était fiché S et souffre
00:35:36 de troubles psychiatriques. Est-ce que
00:35:38 selon vous, pour prévenir un passage
00:35:40 à l'acte, ce type d'individu doit automatiquement
00:35:42 être placé en prison ?
00:35:44 Et bien vous êtes 77% à répondre oui
00:35:46 dans notre dernier sondage CSA pour CNews
00:35:48 et cette mesure fait l'unanimité dans
00:35:50 l'ensemble de la classe politique.
00:35:52 Lise Benkémoun en direct
00:35:54 avec nous. Bonjour Lise.
00:35:56 Bonjour Romain.
00:35:58 Rédactrice en chef de Radio Judaïca,
00:36:00 vous êtes retournée
00:36:02 au kiboutz martyre de Nîres
00:36:04 Ose hier et vous allez témoigner.
00:36:06 Nous raconter ce que vous avez
00:36:08 vu. Qu'est-ce qui vous a
00:36:10 le plus touché, Lise ? Dites-nous.
00:36:12 Alors en fait Romain,
00:36:14 on était hier avec une délégation de
00:36:16 journalistes internationaux et il n'y a
00:36:18 personne qui habite à Nîres Ose, donc on avait
00:36:20 pour guide des gens qui ont tout perdu
00:36:22 et qui vivaient là-bas et qui aujourd'hui sont revenus
00:36:24 sur les lieux pour nous
00:36:26 montrer tout ce qui s'est passé. Et ce qui m'a
00:36:28 le plus touchée c'est en fait le contraste
00:36:30 avec le calme qu'il y a
00:36:32 aujourd'hui, avec l'horreur de ce qui s'est
00:36:34 passé là-bas. En fait c'est assez
00:36:36 inimaginable. Si ce n'était pas cette
00:36:38 odeur un peu
00:36:40 indéfinissable de brûlés
00:36:42 avec du plastique et de tout ce qui
00:36:44 est détruit
00:36:46 et les jouets par terre qui rappellent
00:36:48 la vie des enfants qui étaient là.
00:36:50 Et on voit à quel point cet endroit est
00:36:52 magnifique, pastoral, on comprend pourquoi
00:36:54 ses habitants l'aimaient énormément.
00:36:56 Et donc c'est très difficile d'imaginer
00:36:58 l'horreur qui s'est passée là et surtout
00:37:00 tous les gens avec qui on était
00:37:02 et qui nous racontaient cette horreur
00:37:04 méthodique en fait. Des gens qui ont
00:37:06 réussi par exemple à se cacher
00:37:08 dans des abris et qui sont restés cachés
00:37:10 pendant des heures. Les théoriques sont revenues
00:37:12 deux heures après, quatre heures après,
00:37:14 six heures après. On se rend compte à quel
00:37:16 point leur calvaire a été extrêmement
00:37:18 long avant que l'armée israélienne mette à peu près
00:37:20 douze heures avant d'aller
00:37:22 les
00:37:24 soulager, les secourir.
00:37:26 Donc on était avec Oded,
00:37:28 Inbal, Irit qui sont des militants
00:37:30 de ce kiboutz, beaucoup d'entre eux qui sont
00:37:32 nés là-bas. Et puis évidemment
00:37:34 toutes ces histoires personnelles absolument
00:37:36 dramatiques puisque vous le savez, Niros,
00:37:38 c'est le kiboutz duquel
00:37:40 ont été enlevés 71
00:37:42 otages, dont 40 qui sont
00:37:44 revenus. Parmi eux, les
00:37:46 enfants Calderon, dont peut-être vous
00:37:48 vous souvenez, Saar et Rez
00:37:50 qui sont franco-israéliens. Le petit
00:37:52 Etan Yahalomi également
00:37:54 et bien entendu les symboles
00:37:56 de ces otages, la famille
00:37:58 Bibas qui venait aussi de ce kiboutz
00:38:00 Niros et qui est toujours dans les jambes du Hamas.
00:38:02 Quelles sont les nouvelles
00:38:04 des otages justement
00:38:06 kidnappés par le Hamas
00:38:08 à Niros deux mois après l'attaque ?
00:38:10 Alors comme beaucoup,
00:38:12 Romain, on n'a pas énormément
00:38:14 de nouvelles mais un espoir tout de même
00:38:16 ces temps-ci en Israël,
00:38:18 que peut-être un nouvel accord puisse
00:38:20 intervenir. Le Qatar a l'air
00:38:22 de se démener en coulisses
00:38:24 pour ça. Il demandait,
00:38:26 le Hamas demandait beaucoup plus
00:38:28 d'essence, de carburant
00:38:30 et avec la pression
00:38:32 militaire qui continue d'avoir
00:38:34 lieu aujourd'hui sur Khan Younes,
00:38:36 c'est possible que Israël
00:38:38 accepte à cette demande et fasse
00:38:40 libérer un certain nombre de personnes
00:38:42 âgées, les femmes qui restent là-bas
00:38:44 dont on rappelle que le Hamas n'avait pas
00:38:46 voulu les libérer dans la dernière salle
00:38:48 pour ne pas qu'elles racontent
00:38:50 les viols et les sévices sexuels
00:38:52 et donc on espère
00:38:54 peut-être dans les prochains jours
00:38:56 une mini trêve
00:38:58 avec quelques libérations d'otages.
00:39:00 Qu'en est-il des autres
00:39:02 otages toujours retenus par le
00:39:04 Hamas à Gaza ?
00:39:06 Alors
00:39:08 honnêtement c'est toujours le gros
00:39:10 problème pour les Israéliens, c'est que
00:39:12 on n'a pas de nouvelles et on comprend,
00:39:14 ça l'explique, il ne faut pas
00:39:16 parler, que s'il y a des choses
00:39:18 qui se passent et qui avancent,
00:39:20 bien évidemment elles doivent avancer en secret
00:39:22 parce que jusqu'à la dernière minute
00:39:24 tout pourrait ne pas marcher
00:39:26 donc je pense que c'est vraiment
00:39:28 très très difficile pour ces familles
00:39:30 et on sent que
00:39:32 beaucoup sont en colère, il y avait cette
00:39:34 réunion du cabinet de guerre cette semaine
00:39:36 où plusieurs prenaient à partie le gouvernement
00:39:38 et leur disaient que c'était
00:39:40 vraiment la chose la plus
00:39:42 importante pour eux et même la seule chose
00:39:44 qui était audible c'était
00:39:46 qu'on libère tous les
00:39:48 otages aujourd'hui et en même
00:39:50 temps toujours cette théorie
00:39:52 que seule la pression militaire
00:39:54 que ça met sur le Hamas à Gaza
00:39:56 va servir vraiment à
00:39:58 les faire libérer.
00:40:00 Merci beaucoup, merci beaucoup
00:40:02 Lisbeth Kemoun, merci d'avoir témoigné,
00:40:04 d'avoir raconté ce que vous avez
00:40:06 vu, Lisbeth Kemoun
00:40:08 avec nous ce matin.
00:40:10 138 otages toujours dans la bande
00:40:12 de Gaza et puis surtout ce témoignage
00:40:14 sur le kiboutz de Nir Hose. Il est 6h50,
00:40:16 restez bien sur CNews, dans un instant
00:40:18 on va revenir sur la petite phrase polémique
00:40:20 "Ferme ta gueule" de Gérard Larcher
00:40:22 au leader insoumis, mais c'est pas vous
00:40:24 au contraire, vous, vous allez l'ouvrir
00:40:26 dans un instant, faut pas trop vous prier
00:40:28 d'ailleurs. C'est compliqué de me la faire fermer.
00:40:32 Allez, à tout de suite.
00:40:34 "Ferme ta gueule"
00:40:38 c'est le message de Gérard Larcher
00:40:40 à Jean-Luc Mélenchon, ça fait presque
00:40:42 plaisir d'avoir le droit de dire ça.
00:40:44 Vous savez à qui on est, c'est les spectateurs.
00:40:46 C'est libérateur.
00:40:48 Ça fait sourire évidemment, c'est la phrase commentée
00:40:50 depuis hier matin, on en a parlé dès le journal
00:40:52 de 8h hier matin, cette déclaration
00:40:54 du président du Sénat qui scandalise
00:40:56 les insoumis. C'est Gérard Larcher
00:40:58 qui dit ça à Jean-Luc Mélenchon.
00:41:00 Ça a scandalisé les insoumis, Gautier Lebrecht.
00:41:02 Absolument. Alors au préalable, à toutes fins utiles
00:41:04 romains, c'est pas bien de dire des gros mots.
00:41:06 On doit pas dire "ferme ta gueule"
00:41:08 comme nos parents nous l'ont appris.
00:41:10 Surtout quand on est président du Sénat
00:41:12 et le deuxième personnage de l'État,
00:41:14 ça donne une mauvaise image du débat public
00:41:16 même si c'est un cri du cœur
00:41:18 de Gérard Larcher et que sans doute
00:41:20 de nombreux Français doivent
00:41:22 s'exprimer comme le président du Sénat
00:41:24 mais chez eux, pas dans les médias.
00:41:26 Donc c'est pas bien.
00:41:28 Alors vous imaginez, les insoumis sont
00:41:30 scandalisés depuis 24 heures. On les comprend
00:41:32 face à ce dérapage indigne du président du Sénat.
00:41:34 Eux qui ne dérapent jamais,
00:41:36 n'insultent personne,
00:41:38 se conduisent toujours formidablement bien,
00:41:40 y compris quand ils sont
00:41:42 perquisitionnés. Ils ne crient pas
00:41:44 sur les policiers, ne crient pas "la République,
00:41:46 c'est moi", n'ont pas été condamnés
00:41:48 pour rébellion. Bon, j'arrête avec l'ironie
00:41:50 parce que les insoumis qui jouent aux indignés,
00:41:52 ça va deux secondes. Thomas Porte, sans que
00:41:54 cela ne gêne personne, le président du Sénat
00:41:56 est venu ce matin sur RTL
00:41:58 insulter Jean-Luc Mélenchon.
00:42:00 La caste médiatique va garder son silence.
00:42:02 Coucou, c'est nous. Et les tweets indignés
00:42:04 vont rester dans la partie brouillon.
00:42:06 On vous voit. Alors Thomas Porte,
00:42:08 nous aussi on le voit, l'homme qui a mis son pied
00:42:10 sur un ballon à l'effigie
00:42:12 d'Olivier Dussopt, un simulacre
00:42:14 de décapitation. Et il vient faire la leçon.
00:42:16 Il a d'ailleurs été exclu de
00:42:18 l'Assemblée nationale pour tumulte.
00:42:20 Hugo Bernalicis, autre député LFI.
00:42:22 Quand la bourgeoisie nous insulte,
00:42:24 le système politico-médiatique
00:42:26 applaudit. Ce "ta gueule" est révélateur
00:42:28 de la supercherie. On lâche rien
00:42:30 et on continuera de gueuler si besoin.
00:42:32 Bah oui, il gueule, Hugo Bernalicis.
00:42:34 La semaine dernière, il perdait ses nerfs
00:42:36 en commission et il s'est mis à hurler
00:42:38 sur tout le monde. Pareil, il a été sanctionné
00:42:40 à l'Assemblée. Et alors le pire,
00:42:42 celui qui ose tout, je ne parle même pas d'Adrien
00:42:44 Quatennens qui devrait se résoudre au silence
00:42:46 depuis sa condamnation pour violences conjugales.
00:42:48 Non, je parle de Manuel Bompard qui compare
00:42:50 Gérard Larcher à Jean-Marie Le Pen
00:42:52 parce que c'est...
00:42:54 Alors ça c'est... Voilà, vous voyez le tweet.
00:42:56 Après avoir manifesté avec des antisémites.
00:42:58 Donc là, il parle de la manifestation contre l'antisémitisme, justement.
00:43:00 Gérard Larcher reprend
00:43:02 les mots de Jean-Marie Le Pen.
00:43:04 La droite républicaine est morte.
00:43:06 Alors, parce qu'on fait souvent la comparaison
00:43:08 entre Jean-Marie Le Pen et Jean-Luc Mélenchon.
00:43:10 Voilà, il fallait oser. Car qui est le nouveau Jean-Marie Le Pen ?
00:43:12 Celui qui dit "ferme ta gueule" comme Gérard Larcher ?
00:43:14 Ou celui qui s'en prend tour à tour
00:43:16 à Yael Brun-Pivet qui camprait à Tel Aviv
00:43:18 pour reprendre les mots de Jean-Luc Mélenchon ?
00:43:20 À Patrick Drahi, patron d'Altice.
00:43:22 À Jonathan Arfi, patron du CRIF.
00:43:24 À Routel-Crièves, sous protection policière depuis.
00:43:26 Tous de la communauté juive.
00:43:28 Tous cibles de Jean-Luc Mélenchon.
00:43:30 Jean-Marie Le Pen a fait la même chose dans un meeting
00:43:32 dans les années 80 avec notamment
00:43:34 Jean-Pierre Elkabache et Yvan Levaille.
00:43:36 Il a été condamné pour antisémitisme insidieux.
00:43:38 Que Manuel Bompard fasse très attention
00:43:40 à cette comparaison, car elle lui reviendra
00:43:42 toujours en boomerang.
00:43:44 Et ce "ferme ta gueule" de Gérard Larcher arrive
00:43:46 après de nombreux dérapages des Insoumis.
00:43:48 Il faut juste rappeler après quoi intervient ce "ferme ta gueule".
00:43:50 Après la bordélisation de l'Assemblée
00:43:52 et l'outrance permanente.
00:43:54 J'ai parlé de Thomas Porte tout à l'heure, au moment
00:43:56 de la réforme des retraites. Après le refus d'appeler au calme
00:43:58 pendant les émeutes. Je rappelle la police tue
00:44:00 de Jean-Luc Mélenchon, l'amalgame des amalgames.
00:44:02 Le refus, évidemment,
00:44:04 de qualifier le Hamas de terroriste.
00:44:06 Et puis j'avais oublié une autre condamnation
00:44:08 de Jean-Luc Mélenchon pour injure publique
00:44:10 après avoir traité
00:44:12 des journalistes d'abrutis.
00:44:14 Bref, pour reprendre une image,
00:44:16 les Insoumis qui donnent des leçons de maintien
00:44:18 à Gérard Larcher, c'est un peu comme si
00:44:20 le camembert disait "tu pues" au Roquefort.
00:44:22 [Rires]
00:44:24 - On voit l'image.
00:44:26 On comprend le message. Alors effectivement,
00:44:28 les Insoumis sont hypocrites parce que ça n'a pas
00:44:30 dû les choquer plus que ça.
00:44:32 Ce n'est pas le sujet. Est-ce que le président du Sénat
00:44:34 est obligé de dire "ferme ta gueule"
00:44:36 à un moment où le pays
00:44:38 est traversé par des tensions, comme on dit ?
00:44:40 - Il ne faut pas dire des gros mots.
00:44:42 - Il y a des précédents quand même.
00:44:44 - Oui, il y a des précédents.
00:44:46 - "Non, merde, les non-vaccinés, casse-toi,
00:44:48 pauvre con !" - C'est pas le premier,
00:44:50 il y a des précédents.
00:44:52 - Il y a des précédents, ce n'est pas très grave.
00:44:54 Ça ne lui ressemble pas,
00:44:56 je trouve, en plus au Sénat, où on est plutôt calme.
00:44:58 Après, effectivement,
00:45:00 les Insoumis en ont vu d'autres,
00:45:02 en ont dit d'autres et des beaucoup plus graves.
00:45:04 Beaucoup, beaucoup, beaucoup plus graves.
00:45:06 - C'est le sens de cet édit-out.
00:45:08 - Merci, Gauthier Lebret.
00:45:10 Allez, 6h58, le temps.
00:45:12 Alexandra Blanc, j'oublie de vous donner le nom
00:45:14 de l'invité. 8h10, ça c'est très important.
00:45:16 8h10, la grande interview de Sonia Mabrouk.
00:45:18 Sonia qui recevra
00:45:20 Marie-Hélène Thoraval,
00:45:22 la maire de Romand-sur-Isère.
00:45:24 Elle sera sur ce plateau,
00:45:26 sur CNews et sur Europe.
00:45:28 Soyez là, si vous le pouvez, 8h10. Le temps, Alexandra.
00:45:30 - La météo avec Groupe Verlaine.
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00:45:46 des moments gourmands.
00:45:48 - Des températures froides
00:45:50 ce matin par endroit, Alexandra.
00:45:52 - Oui, c'est le cas, notamment à Chamonix,
00:45:54 avec localement -10 degrés actuellement.
00:45:56 Du froid également à Briançon,
00:45:58 dans les Hautes-Alpes, avec -9,8 degrés.
00:46:00 Il fait froid également à Toulouse,
00:46:02 avec près de -2 degrés actuellement
00:46:04 et -1 degré à Mulhouse,
00:46:06 dans le Haut-Rhin.
00:46:08 Les conditions météo se dégradent une nouvelle fois.
00:46:10 Hier, on a eu des conditions météo plutôt calmes.
00:46:12 Là, on a de nouveau une nouvelle perturbation
00:46:14 qui arrive par la Bretagne.
00:46:16 Perturbation qui donne ce matin quelques averses
00:46:18 entre l'Echaronte et la Bretagne.
00:46:20 Elle est accompagnée également de bonnes rafales de vent.
00:46:22 On surveille aussi des brouillards localement givrants
00:46:24 entre le Val-de-Saune et le Nord-Est.
00:46:26 Attention, les routes peuvent donc être glissantes.
00:46:28 Dans l'après-midi, très logiquement,
00:46:30 la perturbation progresse entre les Pyrénées,
00:46:32 le bassin parisien ou encore les Côtes-de-la-Manche.
00:46:34 On retrouvera de fortes rafales de vent
00:46:36 sur les cimes pyrénéennes.
00:46:38 Et puis regardez, plus vous irez vers l'Est,
00:46:40 plus vous aurez du grand beau temps,
00:46:42 avec néanmoins le retour de quelques entrées
00:46:44 maritimes autour du Golfe du Lion.
00:46:46 Beaucoup moins de soleil sur les Rho,
00:46:48 notamment avec le retour du vent d'automne.
00:46:50 Les températures contrastées, on l'a vu ce matin.
00:46:52 Grande douceur en Bretagne, -9 degrés actuellement.
00:46:54 À Brest, contre -4 degrés pour le Puy.
00:46:56 Et dans l'après-midi, les températures
00:46:58 resteront froides sur le Nord-Est.
00:47:00 Seulement 1 petit degré pour nos amis strasbourgeois.
00:47:02 3 degrés à Dijon, tandis que vous aurez
00:47:04 16 degrés pour le Pays Basque.
00:47:06 Et la douceur qui va s'imposer ce week-end,
00:47:08 on attend par exemple jusqu'à 20 degrés dans le Sud.
00:47:10 Dimanche et lundi.
00:47:12 ...
00:47:30 -C'est "News", il est 7h.
00:47:32 Vous regardez la matinale.
00:47:34 Et à la une ce matin, la communauté juive
00:47:36 de France qui s'apprête à fêter Rannouka
00:47:38 à partir de ce soir, est extrêmement vigilante.
00:47:40 Certains Français juifs ont peur.
00:47:42 Reportage dès le début de ce journal.
00:47:44 Et puis on partira en Israël,
00:47:46 où 2 mois après les attaques du Hamas,
00:47:48 2 mois jour pour jour,
00:47:50 cette fête revêt une signification particulière.
00:47:52 On sera en direct avec Vincent Fahandège,
00:47:54 envoyé spécial de CNews,
00:47:56 avec Jérôme Rampnou.
00:47:58 A tout de suite, tous les deux.
00:48:00 ...
00:48:02 Israël estime que le secrétaire général de l'ONU
00:48:04 est un danger pour la paix mondiale.
00:48:06 Le torchon brûle entre Israël et les Nations Unies.
00:48:08 On va y revenir avec vous.
00:48:10 Harold Imane.
00:48:12 A tout de suite, Harold.
00:48:14 Et puis je voulais absolument vous parler
00:48:16 ce matin de ce qui s'est passé à Nice
00:48:18 dans le quartier difficile de l'Ariane.
00:48:20 Un policier réserviste de 45 ans
00:48:22 qui attendait le bus après son service
00:48:24 a été violemment agressé
00:48:26 par des adolescents dont certains ont seulement 12 ans.
00:48:28 Un profil de délinquant
00:48:30 qui échappe totalement à la justice.
00:48:32 On sera en direct avec Laurent Martin de Frémont
00:48:34 qui est secrétaire départemental
00:48:36 Unité SGP Police des Alpes-Maritimes.
00:48:38 Et puis on est avec vous également
00:48:40 Georges Fenech.
00:48:42 Les Juifs du monde entier vont allumer
00:48:46 leur première bougie de ranoukka
00:48:48 ce soir en France.
00:48:50 La fête des Lumières sera placée sous haute surveillance
00:48:52 cette année au vu du contexte
00:48:54 international et de la montée
00:48:56 en puissance de la menace terroriste.
00:48:58 Certains Français juifs
00:49:00 ont même décidé de changer leurs habitudes
00:49:02 et leurs pratiques pour ne prendre aucun risque.
00:49:04 Vous voyez ce reportage de Fabrice Elsner
00:49:06 avec le récit d'Augustin Donat Dieu
00:49:08 et de Mathilde Ibanez.
00:49:10 C'est une fête de ranoukka
00:49:12 à la saveur particulière cette année pour les Juifs.
00:49:14 Certains fidèles qui finalisent
00:49:16 leur achat de bougies nous confient leur inquiétude.
00:49:18 Je ne mettrai pas mes bougies
00:49:20 enfin mon chandelier
00:49:22 devant la fenêtre.
00:49:24 C'est pas la peine d'attirer
00:49:26 des problèmes.
00:49:28 J'ai rentré ma mezzouza à l'intérieur.
00:49:30 Je ne voulais pas qu'on m'identifie
00:49:32 comme foyer juif.
00:49:34 Dans ce contexte anxiogène, le conseil représentatif
00:49:36 des institutions juives de France
00:49:38 tient à ce que les événements prévus soient maintenus
00:49:40 et qu'aucun croyant ne cède à la peur.
00:49:42 J'espère que les fêtes de ranoukka
00:49:44 rassembleront très largement
00:49:46 pour démontrer qu'il n'y a pas
00:49:48 de cadeau fait aux antisémites
00:49:50 et aux terroristes et nous sommes là et nous ne reculerons pas.
00:49:52 Mais pour le rabbin, aucun doute,
00:49:54 les Juifs de France seront présents pour fêter ensemble ranoukka.
00:49:56 On n'est pas du tout angoissé
00:49:58 et on va toujours
00:50:00 faire de plus en plus de fêtes
00:50:02 et d'allumage public dans les rues pour essaimer la lumière
00:50:04 puisque c'est tout le principe de ranoukka,
00:50:06 c'est la victoire de la lumière sur les ténèbres
00:50:08 et même la transformation des ténèbres en lumière.
00:50:10 Le ministre de l'Intérieur a exigé
00:50:12 des préfets une grande vigilance
00:50:14 en leur appelant le niveau très élevé
00:50:16 de la menace terroriste en France.
00:50:18 Assurer une vigilance renforcée par une présence
00:50:20 statique visible aux heures d'arrivée
00:50:22 et de départ des fidèles lors des rassemblements
00:50:24 et offices.
00:50:26 La fête de ranoukka commencera ce soir jusqu'au 15 décembre.
00:50:28 On va partir justement en Israël.
00:50:30 On va rejoindre nos envoyés spéciaux
00:50:32 Vincent Fahandège avec Jérôme Rampenoud pour les images.
00:50:34 Vincent bonjour, vous êtes à Tel Aviv
00:50:36 et aujourd'hui deux mois jour pour jour
00:50:38 après l'attaque du 7 octobre,
00:50:40 ranoukka commence dans un contexte un peu particulier.
00:50:42 Vous savez c'est un moment
00:50:44 où les gens se retrouvent entre eux.
00:50:46 Le problème c'est qu'ici en Israël
00:50:48 toutes les familles, quasiment toutes les familles
00:50:50 ont un fils ou une fille
00:50:52 que ce soit des personnes
00:50:54 qui ont été mortes ou qui ont été tuées
00:50:56 ou des personnes qui ont été mobilisées
00:50:58 dans la réserve ou alors tout simplement
00:51:00 des soldats qui sont dans la bande de Gaza.
00:51:02 Les familles qu'on a rencontrées ici depuis plusieurs jours
00:51:04 nous ont dit tout simplement qu'elles n'ont pas vraiment
00:51:06 le cœur à la fête pour
00:51:08 ranoukka cette année.
00:51:10 Alors il y aura beaucoup de rassemblements aujourd'hui à partir de cet après-midi
00:51:12 notamment avec les familles
00:51:14 des réfugiés du nord et du sud
00:51:16 d'Israël qui se retrouveront dans un hôtel
00:51:18 un grand hôtel de Tel Aviv
00:51:20 qui vont également allumer
00:51:22 cette première bougie. C'est la tradition ici
00:51:24 pour ranoukka. Il y aura également ce rassemblement
00:51:26 sur le désormais tristement
00:51:28 célèbre, j'allais dire, cours des
00:51:30 otages. 138 bougies vont être
00:51:32 allumées ce soir à partir
00:51:34 de 20h sur place
00:51:36 19h heure française, 138 bougies
00:51:38 qui correspondent aux 138 otages
00:51:40 et puis enfin il y a ce
00:51:42 sentiment, j'allais dire, un petit peu d'inquiétude
00:51:44 qui se mêle un petit peu à de la colère de la part des familles
00:51:46 des otages aussi qui ont publié
00:51:48 une lettre ouverte il y a quelques jours
00:51:50 de cela qui implore Benyamin Netanyahou
00:51:52 à trouver un accord dans les plus brefs
00:51:54 délais pour libérer tous les
00:51:56 otages mais aujourd'hui c'est vrai que
00:51:58 Hanoukka marquera le recueillement et l'espoir
00:52:00 de toutes ces familles.
00:52:02 Merci beaucoup Vincent Fahandège
00:52:04 avec Jérôme Rampenoud pour les
00:52:06 images. Antonio Gutiérrez,
00:52:08 le secrétaire général de l'ONU est un
00:52:10 danger pour la paix mondiale.
00:52:12 C'est le ministre israélien des affaires étrangères
00:52:14 qui l'a dit. Harold Diman avec nous. Harold,
00:52:16 le torchon brûle on peut le dire entre Israël
00:52:18 et l'ONU, Israël et les Nations Unies.
00:52:20 Et depuis le premier jour car le secrétaire
00:52:22 général de l'ONU, Antonio Gutiérrez,
00:52:24 a à peine émis
00:52:26 quelques sondes réprobateurs
00:52:28 le 7 octobre que déjà le 8 octobre
00:52:30 il dénonçait
00:52:32 la riposte israélienne.
00:52:34 Et là il a quand même réagi
00:52:36 à la situation humanitaire de
00:52:38 Gaza qui, il faut le dire,
00:52:40 est déplorable et il a
00:52:42 de lui-même adressé
00:52:44 une lettre au conseil de sécurité.
00:52:46 Procédure rarissime
00:52:48 et c'est là qu'il a dit que
00:52:50 l'action d'Israël
00:52:52 est une menace contre la paix et la sécurité
00:52:54 internationale et qu'il y avait
00:52:56 une menace
00:52:58 d'épidémie et
00:53:00 d'exode massif des populations
00:53:02 au-delà de la frontière
00:53:04 vers l'Egypte.
00:53:06 Et donc cela serait un
00:53:08 cas international, on créerait
00:53:10 des réfugiés internationaux.
00:53:12 Il était un peu dans son droit
00:53:14 de parler mais
00:53:16 ça n'a pas plu du tout.
00:53:18 Le gouvernement israélien et le ministre des Affaires étrangères
00:53:20 ont dit que
00:53:22 la vraie menace à la paix
00:53:24 c'était lui, Antonio
00:53:26 Guterres, puisque l'ONU
00:53:28 et même la Croix-Rouge ont
00:53:30 insuffisamment dénoncé ce que faisait
00:53:32 le Hamas et depuis très longtemps.
00:53:34 Merci beaucoup Harold Himan.
00:53:36 Elisabeth Borne, elle se dit prête à aller plus
00:53:38 loin pour protéger les Français.
00:53:40 Elle est en interview, regardez, dans le Figaro
00:53:42 ce matin. "Ma détermination
00:53:44 ne faiblit pas", Elisabeth Borne
00:53:46 qui vient du Parti Socialiste. Parmi ses déclarations
00:53:48 il y a une phrase qui interpelle
00:53:50 la première ministre qui parle d'un
00:53:52 "sentiment de hausse de la violence".
00:53:54 Alors ça rappelle à tout le monde le
00:53:56 sentiment d'insécurité
00:53:58 dont avait parlé Lionel Jospin
00:54:00 lors de la présidentielle.
00:54:02 Gautier Lebrecht, ça frappe.
00:54:04 Ce sentiment de hausse
00:54:06 de la violence
00:54:08 auquel fait allusion
00:54:10 Elisabeth Borne ce matin dans le Figaro.
00:54:12 "Sentiment d'insécurité", c'est aussi la phrase
00:54:14 d'Eric Dupond-Moretti il y a quelques années
00:54:16 quand il arrive à la chancellerie, au ministère
00:54:18 de la Justice. Alors on va citer précisément
00:54:20 la première ministre ce matin dans les
00:54:22 colonnes du Figaro. "Il y a un besoin évident
00:54:24 d'autorité et une attente de sécurité
00:54:26 sur tout le territoire. Je pense notamment
00:54:28 aux villes moyennes, aux campagnes qui ne sont pas
00:54:30 épargnées par ce sentiment que la violence
00:54:32 augmente." C'est ce dernier morceau de phrase.
00:54:34 "Ce sentiment que la violence augmente." 15 jours
00:54:36 après le meurtre de Thomas.
00:54:38 C'est au minimum une maladresse
00:54:40 de la première ministre. Le meurtre de Thomas
00:54:42 ce n'est pas un sentiment, c'est bien une réalité.
00:54:44 Et puis donc je vous le disais, ça rappelle évidemment
00:54:46 les propos du garde des Sceaux qui répondait
00:54:48 sur Europe 1 à l'ensauvagement
00:54:50 terme employé par Gérald Darmanin.
00:54:52 Pour lui, l'emploi de ce terme participait
00:54:54 au sentiment d'insécurité
00:54:56 pire que l'insécurité elle-même
00:54:58 avait dit le garde des Sceaux
00:55:00 à Sonia Mabrouk à l'époque. Alors
00:55:02 Gérald Darmanin a réutilisé, vous le savez,
00:55:04 le terme d'ensauvagement après le meurtre de Thomas.
00:55:06 Eric Dupond-Moretti rebelote,
00:55:08 a refusé de le reprendre d'ailleurs, tout comme
00:55:10 le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.
00:55:12 Mais parler de sentiments
00:55:14 après l'attentat islamiste de
00:55:16 samedi, le meurtre de Thomas,
00:55:18 celui d'un octogénérapeu après un cambriolage,
00:55:20 celui de Fabienne retraitée
00:55:22 à Lille, égorgée par un mineur
00:55:24 isolé, sa famille réclame d'ailleurs
00:55:26 le droit de vivre en sécurité.
00:55:28 Définitivement, ce n'est pas
00:55:30 un sentiment, c'est une maladresse
00:55:32 au minimum d'Elisabeth Borne, pour ne pas dire
00:55:34 une faute. - Merci Gauthier.
00:55:36 Le président d'un club de rugby
00:55:38 étudiant de Bordeaux n'en peut
00:55:40 plus. Déjà privé de ses terrains
00:55:42 squattés par des gens du voyage, Eric Lanneau
00:55:44 a vu une deuxième
00:55:46 communauté, un deuxième groupe
00:55:48 s'installer lundi soir.
00:55:50 35 caravanes qui ont établi
00:55:52 domicile, qui se sont installées sur le parking de l'université
00:55:54 de Bordeaux à Pessac. - Alors le problème
00:55:56 c'est que les vestiaires des rugbymans de ce
00:55:58 club sont accessibles depuis
00:56:00 ce parking. Eric Lanneau qui déplore
00:56:02 également les dégâts commis sur place.
00:56:04 Un reportage de Tony Pitarro.
00:56:06 - Terrain dégradé,
00:56:08 insalubrité, nuisance,
00:56:10 la présence répétée des gens du voyage
00:56:12 sur le terrain de ce club de rugby
00:56:14 de Pessac ne peut plus durer pour le
00:56:16 président du club. - Les joueurs de l'école
00:56:18 de rugby qui sont venus aujourd'hui par exemple, ont dû passer au milieu
00:56:20 des caravanes avec des chiens qui sont agressifs,
00:56:22 avec des parents qui sont excédés,
00:56:24 qui ont d'ailleurs écrit
00:56:26 ce qu'ils en pensent de tout ça,
00:56:28 ils n'arrêtent pas d'écrire dans tous les sens
00:56:30 à nous et à tous ceux qui peuvent.
00:56:32 - Au voyage dernier, se rendant au club,
00:56:34 ils constatent que des personnes se sont
00:56:36 introduites dans l'une des salles du complexe sportif.
00:56:38 - Je suis rentré et j'ai vu
00:56:40 les éviers en inox qui étaient démontés,
00:56:42 qui étaient posés sur le comptoir, j'ai vu
00:56:44 du matière de cuisine dont les pieds étaient dévissés,
00:56:46 posés par terre, etc., regroupés
00:56:48 ensemble, j'ai vu des tables
00:56:50 qui étaient là depuis que ce temps qu'on a récupéré
00:56:52 avec les pieds démontés, les pieds rangés, les tables
00:56:54 posées, etc. Et à un moment donné, j'ai vu
00:56:56 des gens qui
00:56:58 sortaient avec une table et qui allaient vers les caravanes
00:57:00 et on leur a dit "non, non, vous reposez ça immédiatement".
00:57:02 Voilà, c'est tout
00:57:04 ce que je peux dire maintenant, moi,
00:57:06 je n'ai pas de preuves juridiques acceptables.
00:57:08 - Contacté, la préfecture assure
00:57:10 qu'une date va être trouvée pour procéder
00:57:12 à l'évacuation des gens du voyage.
00:57:14 - Voilà, ça c'est un véritable
00:57:16 sujet et on le suit.
00:57:18 Est-ce qu'il faut renégocier
00:57:20 les accords franco-algériens
00:57:22 de 1968 ? Je vous pose la question.
00:57:24 Des accords qui facilitent
00:57:26 l'immigration algérienne en France.
00:57:28 Ça date d'il y a une soixantaine
00:57:30 d'années. Les Républicains présentent aujourd'hui
00:57:32 un texte à l'Assemblée qui vise à mettre
00:57:34 fin à cet accord. Et vous,
00:57:36 qu'en pensez-vous ? Vous flashez le QR
00:57:38 code qui apparaît à l'écran,
00:57:40 c'est très simple, et vous pouvez
00:57:42 enregistrer une petite vidéo qui pourra passer
00:57:44 à l'antenne. Voilà.
00:57:46 Est-ce que 60 ans
00:57:48 après, ces accords ont encore un sens ?
00:57:50 On en parle, on en parle. On sera
00:57:52 d'ailleurs avec un historien
00:57:54 écrivain qui connaît parfaitement cette question,
00:57:56 c'est Dimitri Casali. Il sera avec
00:57:58 nous à 8h30.
00:58:00 Restez bien sur CNews. Dans un instant,
00:58:02 on sera en direct avec Laurent Martin
00:58:04 de Frémont, qui est secrétaire
00:58:06 départemental, unité SGP Police
00:58:08 des Alpes-Maritimes. Il va nous raconter
00:58:10 ce qui s'est passé dans le quartier de l'Ariane à Nice.
00:58:12 C'est proprement scandaleux. Un policier
00:58:14 réserviste qui quittait son service
00:58:16 qu'attendait le bus et qui a été agressé
00:58:18 par des mineurs, très
00:58:20 violemment. Certains mineurs avaient 12 ans.
00:58:22 Avez 12 ans, vous avez bien entendu.
00:58:24 On en parle dans un instant, juste après la pub.
00:58:26 A tout de suite.
00:58:28 7h15.
00:58:32 Tout d'abord, le point info. Chana Lusto.
00:58:34 On n'en sait plus sur le passage
00:58:38 à l'acte de l'islamiste radical
00:58:40 à l'origine de l'attentat du pont Bir Hakeim.
00:58:42 Pendant sa garde à vue, il a dit avoir
00:58:44 répondu à un appel de l'État islamique
00:58:46 demandant à tuer des juifs.
00:58:48 Parmi ses cibles, le soir du drame,
00:58:50 il y avait le jardin mémoriel des enfants du Veldiv.
00:58:52 Et ce jardin est situé juste à côté
00:58:54 du pont Bir Hakeim. Il a été placé
00:58:56 en détention provisoire hier soir
00:58:58 après sa mise en examen pour assassinat
00:59:00 et tentative d'assassinat en relation
00:59:02 avec une entreprise terroriste.
00:59:04 Et puis l'OL
00:59:06 poursuit sa descente aux enfers.
00:59:08 Le match entre l'Olympique de Marseille et l'Olympique lyonnais
00:59:10 a enfin pu se dérouler hier soir
00:59:12 au stade Vélodrome. Et les Marseillais se sont
00:59:14 facilement imposés. 3 buts à 0
00:59:16 face à un club lyonnais en très grande crise.
00:59:18 C'est la deuxième victoire consécutive
00:59:20 en championnat pour l'OM pour la première fois de la saison.
00:59:22 Quant à l'OL, toujours en bas
00:59:24 de classement, l'OM se rapproche
00:59:26 petit à petit de la Ligue 2.
00:59:28 Merci Chana. On est en direct avec
00:59:30 Laurent Martin de Frémont. Bonjour.
00:59:32 Merci d'être en direct avec nous. Vous êtes policier,
00:59:34 secrétaire départemental Unité SGP Police
00:59:36 des Alpes-Maritimes.
00:59:38 Ce qui est arrivé à un de vos collègues qui est
00:59:40 policier réserviste de 45 ans est absolument
00:59:42 scandaleux. Il a été agressé par
00:59:44 des individus. Certains
00:59:46 étaient très jeunes, 12 ans.
00:59:48 Racontez-nous ce qui s'est passé.
00:59:50 Oui, j'ai déjà entendu Romain
00:59:52 Désarbes d'ailleurs sur certaines chaînes de télé,
00:59:54 la bien-pensance s'exprimer
00:59:56 et nous expliquer qu'on avait affaire à une bande
00:59:58 de petits galopins, de salopios
01:00:00 désœuvrés qu'avait voulu
01:00:02 rivaliser avec la police.
01:00:04 Évidemment, vous avez de l'autre côté
01:00:06 les policiers que nous sommes. Mais qui dit ça ? Vous avez entendu ça ?
01:00:08 Oui, oui,
01:00:10 la bien-pensance qui s'exprime
01:00:12 sur certains médias. Je leur souhaite pas de croiser
01:00:14 des galopins qui leur tirent des mortiers
01:00:16 dessus. Merci, vous avez
01:00:18 parfaitement raison puisque notre collègue
01:00:20 quittait son service, on va être très factuel,
01:00:22 notre collègue qui fait partie de la réserve civile
01:00:24 quittait son service en fin de journée
01:00:26 est arrivé à un abribus
01:00:28 sur le trajet travail
01:00:30 abribus puisqu'il regagnait son domicile
01:00:32 et il a été, selon
01:00:34 l'expression policière, véritablement
01:00:36 détronché, en réalité,
01:00:38 par une bande de petites
01:00:40 frappes, de petites racailles et
01:00:42 autant vous dire que... En langage non-policier
01:00:44 Laurent Martin de Foyon, ça veut dire
01:00:46 repéré, quoi, reconnu. Voilà, ils ont
01:00:48 identifié un
01:00:50 collègue en tant que
01:00:52 policier et évidemment, quand
01:00:54 on est détronché ou reconnu, c'est
01:00:56 évidemment pas pour se faire envoyer des fleurs,
01:00:58 j'aime autant vous le dire, et en
01:01:00 réalité, de manière immédiate, notre
01:01:02 collègue s'est senti, évidemment, en danger.
01:01:04 Il a rebroussé
01:01:06 chemin, si vous voulez, je crois qu'il doit
01:01:08 son salut réellement à son courage.
01:01:10 Il a rebroussé chemin pour
01:01:12 essayer de revenir, précisément,
01:01:14 sur le commissariat de l'Ariane et les
01:01:16 individus, de manière immédiate,
01:01:18 en l'ayant reconnu,
01:01:20 ont exercé un tir tendu
01:01:22 avec ces mortiers
01:01:24 d'artifice. Notre collègue a été
01:01:26 impacté à deux endroits, précisément,
01:01:28 aux chevilles dans un premier temps et puis lorsqu'il
01:01:30 s'est retrouvé devant la porte du
01:01:32 commissariat de l'Ariane,
01:01:34 il a fait l'objet d'un deuxième impact
01:01:36 sur le derrière du crâne et j'ai envie de
01:01:38 vous dire que le collègue qui
01:01:40 était chef de poste a repéré aux caméras
01:01:42 qu'il y avait quelque chose, évidemment, de
01:01:44 pas normal, une situation qui n'était pas logique
01:01:46 et notre collègue doit son salut
01:01:48 également à la dextérité et à l'observation
01:01:50 du chef de poste qui, très
01:01:52 rapidement, a pu ouvrir cette porte, ce qui
01:01:54 a permis à notre collègue de la réserve civile
01:01:56 de se protéger
01:01:58 à l'intérieur du commissariat. C'est des images
01:02:00 absolument honteuses,
01:02:02 c'est des images lamentables, dont les
01:02:04 policiers ne pourront pas, aux mains des arbres,
01:02:06 s'habituer. On ne doit pas s'habituer
01:02:08 à ce genre d'image, clairement.
01:02:10 Le symbole est
01:02:12 décourageant, ce sont des gamins de 12 ans
01:02:14 qui font fuir
01:02:16 un policier de 45 ans.
01:02:18 Oui, vous avez raison,
01:02:20 mais malheureusement... C'est le symbole de ce qui se passe dans
01:02:22 certains quartiers, qu'on appelle
01:02:24 pudiquement, que certains appellent pudiquement
01:02:26 des quartiers populaires, là c'est un quartier dangereux,
01:02:28 c'est un quartier difficile. Oui,
01:02:30 vous avez raison, ce qui se passe à Nice se
01:02:32 passe dans bon nombre, évidemment,
01:02:34 quartiers de France aujourd'hui,
01:02:36 ça se multiplie, mais vous savez, tant qu'on
01:02:38 continuera à, finalement,
01:02:40 atténuer la responsabilité de
01:02:42 ces mineurs qui ne sont plus les mineurs,
01:02:44 évidemment de 1945, tant qu'on
01:02:46 continuera à trouver des excuses,
01:02:48 et ils le savent, pardonnez-moi,
01:02:50 mais ils le savent, et bien on continuera
01:02:52 à être confrontés à cette délinquance
01:02:54 qui est épouvantable aujourd'hui pour les policiers, pour notre
01:02:56 pays. Georges Fenech est avec nous,
01:02:58 ancien magistrat, je ne vous le présente pas, vous connaissez
01:03:00 Georges Fenech, bien sûr. Bonjour, monsieur Fenech.
01:03:02 Bonjour. Georges,
01:03:04 ces gamins de 12 ans,
01:03:06 ces délinquants de 12 ans, qu'est-ce qu'on
01:03:08 en fait ? Petit un, quelle est la responsabilité
01:03:10 des parents ? Parce que, excusez-moi,
01:03:12 ça ne vient pas du jour au lendemain, on se dit "bah tiens, je vais tirer
01:03:14 des coups de mortier", donc c'est-à-dire, les parents sont responsables,
01:03:16 ont leur responsabilité, qu'est-ce qu'on en fait ?
01:03:18 Aujourd'hui, ils ne sont pas inquiétés,
01:03:20 personne n'est inquiété. C'est
01:03:22 vraiment le grand défi de notre société
01:03:24 aujourd'hui, cette délinquance des mineurs
01:03:26 qu'on ne sait pas traiter,
01:03:28 à sa juste gravité,
01:03:30 ce qui est en train de se passer, cette dérive.
01:03:32 Vous savez qu'il y a à peu près un crime ou délit
01:03:34 sur cinq, qui est, en tout
01:03:36 confondu, qui est le fait d'un mineur.
01:03:38 Et souvenez-vous, les émeutes de
01:03:40 juin-juillet, la moyenne d'âge est de 17 ans.
01:03:42 Là, en affaire à 12 ans,
01:03:44 ce ne sont pas des jeunes qui vont commettre
01:03:46 des cambriolages, ils vont
01:03:48 s'attaquer directement aux représentants
01:03:50 d'autorité, à
01:03:52 un policier au réservice qu'ils ont
01:03:54 reconnu. Voyez bien que là,
01:03:56 on passe dans un autre paradigme,
01:03:58 ce sont des jeunes qui aujourd'hui se sentent
01:04:00 en totale impunité, ils savent qu'à moins
01:04:02 de 13 ans, ils n'encourent pas de sanctions pénales,
01:04:04 donc ils sentent un sentiment
01:04:06 tout à fait d'impunité. - Mais qu'est-ce qu'on en fait ?
01:04:08 On ne les envoie pas 10 ans en prison,
01:04:10 est-ce que ça ne se joue pas avec les parents ?
01:04:12 C'est le rôle des parents de s'en occuper.
01:04:14 Le gamin de 12 ans qui tire au mortier, qui est un délinquant,
01:04:16 il a moins de chance dans la vie qu'un
01:04:18 gamin qu'on envoie au sport
01:04:20 le mercredi après-midi. - Oui, c'est un mineur
01:04:22 délinquant, mais en même temps, vous avez raison,
01:04:24 un mineur en danger. - Bah oui !
01:04:26 - Donc il faut prendre des mesures, quelquefois,
01:04:28 radicales, lorsque les parents ont des
01:04:30 carences éducatives majeures, il faut être
01:04:32 en capacité à avoir le courage de retirer
01:04:34 cet enfant à la famille le temps
01:04:36 nécessaire à une
01:04:38 remise, je dirais, dans le circuit normal,
01:04:40 c'est-à-dire scolaire,
01:04:42 scolarité. - Et le remettre sur les bons rails.
01:04:44 - Et également, voilà, c'est ça, donc il faut
01:04:46 avoir plus de volontarisme. - Laurent-Martin
01:04:48 de Frémont, vous,
01:04:50 qu'est-ce que vous en pensez ? Qu'est-ce qu'il faut faire
01:04:52 de ces enfants,
01:04:54 adolescents de 12 ans, délinquants ?
01:04:56 - Déjà, j'ai envie d'ouvrir un tout petit peu,
01:04:58 permettez-moi, la porte de l'espoir,
01:05:00 puisqu'il y a un nouveau procureur de la République à Nice,
01:05:02 qui est arrivé récemment,
01:05:04 il y a également un nouveau préfet qui est arrivé,
01:05:06 je crois qu'ils ont envie de mettre
01:05:08 un coup de pied dans la fourmilière.
01:05:10 Donc je vais ouvrir un petit peu cette porte de l'espoir,
01:05:12 il y a une politique pénale qui va
01:05:14 donc être fixée, au-delà de ça,
01:05:16 j'ai envie de vous dire que ce que nous attendons, nous,
01:05:18 de la justice, c'est que le maximum
01:05:20 des peines prévues, eh bien, soient prononcées,
01:05:22 et puis que si on estime,
01:05:24 eh bien que ce n'est pas suffisant,
01:05:26 et je vous avoue que nous, policiers, aujourd'hui,
01:05:28 on fait plus que s'interroger, je vous le dis très franchement,
01:05:30 eh bien à ce moment-là, parce qu'on entend trop
01:05:32 souvent cette phrase, "la loi ne
01:05:34 le permet pas". Mais enfin, bon sang de
01:05:36 bonsoir, on a élu des députés,
01:05:38 eh bien qu'on change les lois. En France,
01:05:40 aujourd'hui, si on estime que les lois
01:05:42 ne sont plus adéquates, changeons
01:05:44 ces lois. Voilà ce qu'on demande, c'est aussi
01:05:46 simple que ça, évidemment, une extrême
01:05:48 sévérité, dès l'instant qu'on s'en prend
01:05:50 à un policier, qu'on ait 12 ans, qu'on ait
01:05:52 15 ans, qu'on ait 18 ans. On ne peut
01:05:54 pas laisser cette image, encore aujourd'hui,
01:05:56 se véhiculer comme ça
01:05:58 dans notre pays. – Merci beaucoup, Laurent
01:06:00 Martin de Frémont, merci d'avoir été en direct avec
01:06:02 nous ce matin dans la matinale CNews.
01:06:04 Merci à vous, bonne journée, bon courage
01:06:06 à vous et à vos collègues.
01:06:08 Et c'est vrai qu'il y a un nouveau préfet dans les Alpes-Maritimes,
01:06:10 il s'appelle Hugues Moutou, il était dans "Les héros" avant,
01:06:12 il est connu pour son efficacité
01:06:14 et son franc-parler.
01:06:16 Restez bien sur CNews, dans un instant,
01:06:18 la loi impose 20 à 25%
01:06:20 de logements sociaux par commune.
01:06:22 Est-ce que c'est trop ? Je poserai la question
01:06:24 à Lomique Guillot, dans un instant.
01:06:26 A tout de suite, c'est l'écho.
01:06:28 [Générique]
01:06:32 L'économie, avec vous Lomique Guillot,
01:06:34 la loi impose 20 à
01:06:36 25% de logements sociaux
01:06:38 par commune. Et des maires
01:06:40 ont les pires difficultés du monde
01:06:42 à atteindre cet objectif.
01:06:44 20 à 25% de logements sociaux par
01:06:46 commune, est-ce que c'est pas trop ?
01:06:48 C'est en tout cas un chiffre qui est inatteignable
01:06:50 pour beaucoup de communes et on le voit avec
01:06:52 tous les rapports qui se succèdent.
01:06:54 Le dernier en date dit que
01:06:56 64% des communes cette année,
01:06:58 64% des communes de plus de 3500
01:07:00 habitants n'ont pas respecté cette obligation
01:07:02 de construction de logements sociaux.
01:07:04 Parmi les grandes villes, seul Montpellier a atteint
01:07:06 ses objectifs, mais dans d'autres villes,
01:07:08 on est loin du compte, parce que tout simplement,
01:07:10 c'est impossible. Et on va voir pourquoi.
01:07:12 On peut citer Nice,
01:07:14 dont on parlait à l'instant, mais également
01:07:16 Neuilly, Rambouillet, Boulogne,
01:07:18 Cary-le-Roué dans le sud,
01:07:20 certaines villes, même Pépin à côté de Marseille,
01:07:22 qui a 0% de HLM. Pourquoi ?
01:07:24 C'est pas uniquement de la mauvaise
01:07:26 volonté des maires, mais tout simplement,
01:07:28 souvent, une impossibilité de trouver
01:07:30 du foncier pour construire, ou alors
01:07:32 simplement des villes qui sont
01:07:34 des communes pavillonnaires et qui ne veulent
01:07:36 pas ou ne peuvent pas avoir et accueillir
01:07:38 de cités, d'autres qui ont déjà
01:07:40 un parc social important et qui
01:07:42 estiment que construire plus
01:07:44 de logements sociaux, aller plus loin,
01:07:46 ce serait créer de véritables ghettos.
01:07:48 En fait, le problème de cette loi
01:07:50 aujourd'hui, c'est qu'elle est uniforme.
01:07:52 Elle est la même pour toutes les communes, elle s'applique
01:07:54 sans nuance, elle ne tient pas compte
01:07:56 des réalités locales et elle maintient
01:07:58 une partie de la population sous assistance.
01:08:00 - Voilà, et des communes freinent,
01:08:02 parce qu'elles ne veulent pas créer des cités
01:08:04 sur leur territoire. - Exactement.
01:08:06 Elles en ont parfois pour certaines,
01:08:08 déjà, ou elles ont à nouveau l'impossibilité
01:08:10 de le faire. Il n'y a pas de question
01:08:12 plus de budget, puisqu'on est là aussi
01:08:14 pour parler d'économie, puisque quand on reprend
01:08:16 le modèle aujourd'hui du logement social,
01:08:18 il y a trois sources de financement pour ce logement.
01:08:20 75% de l'argent qui
01:08:22 finance le logement social est emprunté.
01:08:24 Il vient notamment, on le sait et on le dit,
01:08:26 du livret A prêté à des taux
01:08:28 intéressants. Il y a 15% qui viennent
01:08:30 du bailleur, ce sont les fonds propres du
01:08:32 bailleur social, et quand même 10%
01:08:34 de subventions publiques,
01:08:36 plus, on ne le dit pas souvent, mais des subventions indirectes,
01:08:38 une TVA à 5,5% au lieu de 20%,
01:08:40 pas de taxes foncières pendant 25 ans,
01:08:42 et puis surtout, tout l'argent des différents
01:08:44 plans banlieue et de la politique de
01:08:46 la ville, qui ne va pas directement,
01:08:48 pas toujours au logement social, mais au
01:08:50 quartier, de façon plus générale.
01:08:52 Rappelons que ce sont normalement
01:08:54 les loyers qui permettent de rembourser les emprunts
01:08:56 et de payer les frais d'entretien, sachant que les crédits
01:08:58 pour les HLM sont très longs,
01:09:00 on parle de 40 à 50 ans,
01:09:02 parfois plus, ce qui permet d'avoir des loyers
01:09:04 faibles, sachant aussi qu'une partie de ces loyers
01:09:06 est payée par les aides au
01:09:08 logement, au final, la facture est
01:09:10 élevée d'un point de vue financier,
01:09:12 mais surtout compliquée à gérer, on le voit
01:09:14 pour un certain nombre de communes.
01:09:16 - Voilà, il y a une petite erreur sur la DNS, c'est
01:09:18 financé à 75% par l'emprunt,
01:09:20 15% fonds propres du bailleur social
01:09:22 et 10% par des aides publiques.
01:09:24 - Oui. - C'est ça, une petite chose
01:09:26 qui est assez vite, mais voilà, précision.
01:09:28 Merci beaucoup Lomiguillot, 7h29,
01:09:30 le temps tout de suite.
01:09:32 - La météo avec Groupe Verlaine.
01:09:34 Rénovation globale avec aide de l'Etat
01:09:36 pour améliorer la performance énergétique
01:09:38 de votre logement. Groupeverlaine.com
01:09:40 Retrouvez la météo avec
01:09:42 Authentic Gregg Baillifantis,
01:09:44 des tartinables 100% naturelles et artisanales
01:09:46 pour partager des moments gourmands.
01:09:48 - La météo avec vous Alexandra,
01:09:52 dans un instant, mais d'abord, cette information,
01:09:54 l'année 2023 a été particulièrement
01:09:56 chaude. - Oui, en effet, une année
01:09:58 2023 particulièrement chaude,
01:10:00 d'ailleurs, cette année 2023 est bel et bien
01:10:02 l'année la plus chaude jamais enregistrée
01:10:04 dans le monde, avec une anomalie
01:10:06 de +1,46 degrés
01:10:08 par rapport à l'ère pré-industrielle,
01:10:10 c'est-à-dire que nous sommes largement
01:10:12 au-dessus des normales de saison, on a eu vraiment
01:10:14 de la chaleur, notamment cet été,
01:10:16 mais aussi au mois de novembre,
01:10:18 et donc à l'échelle mondiale, on parle vraiment
01:10:20 à l'échelle mondiale, la température moyenne
01:10:22 a été en moyenne de +1,46 degrés
01:10:24 par rapport à l'ère
01:10:26 pré-industrielle, et donc on se rapproche
01:10:28 malheureusement, dangereusement
01:10:30 des 1,5 degrés prévus
01:10:32 par les accords de Paris en 2015,
01:10:34 donc preuve, le réchauffement climatique
01:10:36 est bien présent avec des températures qui
01:10:38 continuent à grimper, donc année 2023,
01:10:40 année la plus chaude jamais enregistrée
01:10:42 dans le monde, alors globalement,
01:10:44 les conditions météo vont changer aujourd'hui
01:10:46 avec l'arrivée d'une nouvelle perturbation,
01:10:48 on va retrouver de la pluie, vous le savez, ça fait du bien,
01:10:50 avec une perturbation qui arrive par la
01:10:52 Bretagne ou encore par les Charentes ce matin,
01:10:54 on retrouve un temps très nuageux à l'avant
01:10:56 de la perte de perturbation, et puis à noter
01:10:58 également le maintien d'un temps assez brumeux
01:11:00 entre le Val-de-Saône et le Nord-Est,
01:11:02 avec des brouillards localement givrants,
01:11:04 dans l'après-midi, la perturbation se décale
01:11:06 en direction des régions centrales, on retrouvera
01:11:08 un peu de brouillard à l'est, quelques entrées maritimes
01:11:10 autour du golfeux du Nyon, côté température,
01:11:12 c'est contrasté du froid en montagne ou encore
01:11:14 du côté du Puy-en-Velay avec -4 degrés
01:11:16 contre 9 degrés en Bretagne, et dans l'après-midi,
01:11:18 les températures restent hivernales
01:11:20 avec seulement 1 petit degré à Strasbourg
01:11:22 ou encore 3 degrés à Dijon,
01:11:24 et -16 degrés pour le Pays Basque.
01:11:26 C'était la météo avec
01:11:28 Authentic Gregg Baillifantis,
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01:11:32 et artisanales, pour partager des moments gourmands.
01:11:34 C'était la météo
01:11:36 avec Groupe Verlaine, installateur de panneaux
01:11:38 photovoltaïques, garantie à vie avec contrat
01:11:40 de maintenance. Groupe Verlaine,
01:11:42 le climat de confiance.
01:11:44 7h30, merci d'être avec nous,
01:11:46 bienvenue à tous, vous regardez la matinale
01:11:48 de CNews, question que je vous pose ce matin,
01:11:50 faut-il dénoncer
01:11:52 l'accord franco-algérien de 1968
01:11:54 qui facilite l'immigration
01:11:56 algérienne en France.
01:11:58 Les Républicains présentent aujourd'hui
01:12:00 à l'Assemblée Nationale un texte qui va
01:12:02 dans ce sens, on en parle
01:12:04 ce matin dans la matinale.
01:12:06 Le Hamas stocke des lances-roquettes,
01:12:08 des missiles anti-chars, des engins
01:12:10 explosifs, des grenades et des drones
01:12:12 dans une école et dans un établissement
01:12:14 médical à Gaza.
01:12:16 C'est ce qu'affirme Tzahal, l'armée israélienne
01:12:18 sur X. Harold Diman avec nous.
01:12:20 A tout de suite Harold.
01:12:22 Des panneaux d'entrée de villages
01:12:26 retournés par des agriculteurs
01:12:28 en colère, une manière pour eux de dénoncer
01:12:30 l'absurdité des normes imposées par l'État
01:12:32 mais aussi de dire leur angoisse
01:12:34 quant à l'avenir de la profession.
01:12:36 On sera en direct avec Guillaume Moudi, adhérent
01:12:38 des J.A.R., des Jeunes Agriculteurs,
01:12:40 Île-de-France-Ouest.
01:12:42 Faut-il
01:12:44 renégocier les accords franco-algériens
01:12:46 de 1968, des accords qui facilitent
01:12:48 l'immigration algérienne en France ?
01:12:50 Les Républicains présentent aujourd'hui un texte
01:12:52 à l'Assemblée Nationale qui vise à mettre fin
01:12:54 à cet accord. Alors très concrètement,
01:12:56 que contient ce texte ? On voit ça avec Solène Boulan.
01:12:58 C'est un accord bilatéral, signé
01:13:04 entre la France et l'Algérie le 27 décembre
01:13:06 1968, soit
01:13:08 6 ans après la fin de la guerre d'Algérie.
01:13:10 Le texte crée un statut unique
01:13:12 pour les ressortissants algériens
01:13:14 en matière de circulation, de séjour
01:13:16 et d'emploi. Mais que contient-il
01:13:18 exactement ? D'abord,
01:13:20 l'accès au territoire français est facilité.
01:13:22 Une personne de nationalité
01:13:24 algérienne ne doit pas faire une demande
01:13:26 de visa pour un séjour en France de plus de 3
01:13:28 mois, mais demander un certificat
01:13:30 de résidence valable 1 an.
01:13:32 En 2022, 600 000
01:13:34 de ces certificats ont été délivrés.
01:13:36 L'accord pose un régime dérogatoire
01:13:38 du droit commun en matière d'asile.
01:13:40 Pour accéder à un titre de séjour
01:13:42 de 10 ans, cela est possible
01:13:44 après 3 ans de résidence en France,
01:13:46 contre 5 ans pour les autres ressortissants
01:13:48 étrangers. Enfin, les conditions
01:13:50 du regroupement familial sont assouplies.
01:13:52 Les membres de la famille reçoivent
01:13:54 un certificat de résidence de 10 ans
01:13:56 lorsque la personne qu'ils rejoignent
01:13:58 dispose de ce titre. L'accord
01:14:00 permet de s'installer librement en France
01:14:02 pour exercer une profession indépendante ou de commerçant.
01:14:04 A l'époque où la France
01:14:06 avait besoin de main-d'oeuvre, il visait à
01:14:08 assurer un plein emploi. Le texte a fait
01:14:10 l'objet de 3 révisions. En
01:14:12 1985, 1994
01:14:14 et 2001, sans que les principales
01:14:16 mesures ne soient modifiées.
01:14:18 - Et vous,
01:14:20 qu'en pensez-vous ? Faut-il renégocier
01:14:22 les accords franco-algériens de 1968
01:14:24 qui visent à faciliter
01:14:26 l'immigration algérienne en France ?
01:14:28 Je vous pose la question, vous flashez le QR-code
01:14:30 qui apparaît à l'écran, vous enregistrez
01:14:32 la vidéo, vous la flashez avec votre
01:14:34 smartphone. Tiens, autour de la table,
01:14:36 Georges Fenech, qu'est-ce que vous voteriez-vous ?
01:14:38 - Oui ou non ?
01:14:40 - Ecoutez, moi je voterais oui, mais ce qui m'intéresse
01:14:42 le plus, c'est la position
01:14:44 du président de la République qui dit
01:14:46 "Tiens, le Parlement s'occupe
01:14:48 des affaires étrangères". - Alors la phrase exacte
01:14:50 c'est "Je n'avais pas compris que la politique étrangère
01:14:52 de la France était définie au Parlement". Il s'agace
01:14:54 parce qu'effectivement, c'est une proposition des
01:14:56 Républicains, soutenue par Édouard Philippe.
01:14:58 Donc par les députés au Rizon, alors que
01:15:00 c'est la prérogative, normalement, du président de la République
01:15:02 et qu'il est en train d'essayer de renégocier
01:15:04 cet accord avec les Algériens. Il a peur que ça froisse
01:15:06 les Algériens si cette résolution
01:15:08 est votée par les députés. - Le Parlement sert
01:15:10 à quelque chose quand même. - Mais c'est la prérogative
01:15:12 du chef de l'État, il devrait faire un éliminatif.
01:15:14 - Et vous, Georges, alors vous êtes pour ou contre ?
01:15:16 - Je pense que
01:15:18 ces accords doivent être entièrement revus.
01:15:20 - Revu ? - Absolument.
01:15:22 Revu, c'est-à-dire revenir...
01:15:24 - Abandonné ou revu ? - Abandonné.
01:15:26 - Clairement.
01:15:28 - Parce que revu, c'est la position justement du président de la République.
01:15:30 - Et on sera à 8h30
01:15:32 avec Dimitri Casali, qui est
01:15:34 écrivain, historien et spécialiste
01:15:36 de ces questions.
01:15:38 Harold Liman avec nous.
01:15:40 Harold, je voudrais qu'on regarde
01:15:42 cette vidéo diffusée sur le compte Twitter
01:15:44 de TSAAL. On y voit des armes
01:15:46 récupérées au Hamas, dans la bande
01:15:48 de Gaza. Harold, ces armes
01:15:50 ont été retrouvées dans un centre médical ?
01:15:52 - Oui,
01:15:54 dans le nord de la bande de Gaza, comme vous dites,
01:15:56 dans un quartier résidentiel. On y trouve
01:15:58 lance-grenades, missiles anti-chars, engins
01:16:00 explosifs, missiles de longue portée, grenades
01:16:02 ordinaires et engins volants.
01:16:04 Donc vraiment, c'est la panoplie complète
01:16:06 dans un endroit où
01:16:08 normalement, on n'aurait pas dû
01:16:10 entreposer tout cela tout près d'un dispensaire.
01:16:12 Donc cela montre,
01:16:14 et c'est la énième vidéo
01:16:16 de ce genre, que le Hamas
01:16:18 a réparti
01:16:20 son arsenal partout dans la
01:16:22 bande de Gaza et dans les endroits
01:16:24 les plus civils
01:16:26 qu'ils soient, hôpital, pharmacie,
01:16:28 mosquée,
01:16:30 les mosquées particulièrement prisées.
01:16:32 C'est une autre
01:16:34 preuve de ce qu'ils font. En attendant,
01:16:36 l'armée israélienne continue
01:16:38 de cerner Ghan Younes,
01:16:40 qui est la partie
01:16:42 la plus dense du sud de Gaza
01:16:44 et où se trouve le chef du
01:16:46 Hamas militaire,
01:16:48 c'est-à-dire Yair Sinwar.
01:16:50 Il habite là-bas.
01:16:52 Y est-il encore ?
01:16:54 Ils sont en train d'avancer
01:16:56 sur lui de manière terrestre.
01:16:58 Ils ont 84
01:17:00 morts du côté de Sahal.
01:17:02 Et côté des militias Hamas,
01:17:04 on est à 5000 morts avec
01:17:06 les bombardements.
01:17:08 Voilà un peu le bilan
01:17:10 de ce qui se passe militairement.
01:17:12 - Merci beaucoup Harold Hieman.
01:17:14 Les Juifs du monde entier
01:17:16 vont allumer leur première bougie
01:17:18 de Ranoukka ce soir en France.
01:17:20 La fête des Lumières sera placée sous
01:17:22 haute surveillance cette année au vu du contexte
01:17:24 international. Concrètement,
01:17:26 qu'est-ce que Ranoukka ? On se pose
01:17:28 la question ce matin et on va y répondre même.
01:17:30 - Oui, qu'est-ce que représente cette fête pour la communauté juive ?
01:17:32 On a posé la question au rabbin
01:17:34 Joël Jonas. Écoutez.
01:17:36 - La fête de Ranoukka
01:17:38 consiste à allumer
01:17:40 tous les soirs
01:17:42 pendant huit jours
01:17:44 un certain nombre de lumières
01:17:46 en souvenir
01:17:48 de la menorah
01:17:50 qui était un chandelier
01:17:52 à sept branches
01:17:54 qui illuminait
01:17:56 le Temple de Jérusalem
01:17:58 aujourd'hui détruit.
01:18:00 Et ce chandelier,
01:18:02 cette menorah, on l'allumait
01:18:04 à l'époque en fin
01:18:06 d'après-midi.
01:18:08 Au moment où le jour
01:18:10 déclinait,
01:18:12 l'obscurité
01:18:14 envahissait la terre pour signifier
01:18:16 que la lumière du chandelier
01:18:18 qui renvoie à la lumière
01:18:20 de la sagesse, de la Torah,
01:18:22 celle qui émane des textes
01:18:24 sacrés, est seule
01:18:26 en mesure
01:18:28 de chasser cette obscurité.
01:18:30 - Voilà les fêtes de Ranoukka
01:18:32 qui seront fêtées sous haute sécurité
01:18:34 en France. Reportage
01:18:36 dès le début du journal de 8h.
01:18:38 L'un des agresseurs du collège Jules Flandrin
01:18:40 à Corinthe, dans l'Isère, qui se prononce d'ailleurs
01:18:42 Coran, dans l'Isère, sera présenté
01:18:44 à un juge dans la journée.
01:18:46 Cinq membres du personnel de l'établissement
01:18:48 ont été agressés mardi
01:18:50 par cet homme de 18 ans, ce jeune homme
01:18:52 et son frère de 17 ans, Chana.
01:18:54 - Ils sont allés récupérer leur sœur qui devait être placée
01:18:56 dans un autre collège. La principale
01:18:58 a tenté de s'interposer. C'est là
01:19:00 que la situation a dégénéré. Les deux
01:19:02 individus sont toujours en garde à vue
01:19:04 et c'est donc le majeur qui sera déferré
01:19:06 aujourd'hui. Reportage d'Olivier Madigné
01:19:08 avec le récit d'Aminat Adem.
01:19:10 - Les fêtes
01:19:12 se sont produites ce mardi à Coran,
01:19:14 Isère, aux alentours de 17h45.
01:19:16 Deux frères
01:19:18 âgés de 18 et 17 ans
01:19:20 se sont introduits dans ce collège.
01:19:22 Venus récupérer leur sœur
01:19:24 qui devait être placée dans un autre établissement,
01:19:26 les deux frères auraient porté
01:19:28 des coups et proféré des menaces à l'encontre
01:19:30 de la principale qui tentait de s'interposer.
01:19:32 Face à ce déchaînement
01:19:34 de violences, son adjoint et son agent
01:19:36 d'entretien interviennent en soutien à la
01:19:38 chef d'établissement. Les individus
01:19:40 s'en prennent également à eux. Pour les parents
01:19:42 d'élèves, c'est la colère et l'incompréhension.
01:19:44 - Une agression, c'est inadmissible dans un collège
01:19:46 avec des enseignants
01:19:48 qui essayent de faire des choses bien
01:19:50 pour les enfants et qui sont bienveillants envers eux.
01:19:52 C'est assez inadmissible.
01:19:54 Malheureusement, c'est arrivé dans ce collège
01:19:56 qui est assez calme, mais
01:19:58 je pense que la justice sera faite.
01:20:00 Rapidement identifiés par les gendarmes,
01:20:02 c'est finalement le père des deux suspects
01:20:04 qui les présente à la gendarmerie.
01:20:06 Connus des services de police, ils ont par la suite
01:20:08 immédiatement été placés en garde à vue.
01:20:10 Une enquête a été ouverte
01:20:12 pour violences volontaires en réunion.
01:20:14 - 8h moins 20,
01:20:16 restez bien avec nous dans un instant.
01:20:18 La colère des agriculteurs. A tout de suite.
01:20:20 C'est News 7h43.
01:20:26 Merci d'être avec nous.
01:20:28 Guillaume Moudy
01:20:30 est en direct avec nous.
01:20:32 Agriculteur. Bonjour Guillaume Moudy.
01:20:34 Adhérent des jeunes agriculteurs
01:20:36 Île-de-France-Ouest.
01:20:38 On est nombreux
01:20:40 à avoir vu les panneaux
01:20:42 d'entrée des villes retourner
01:20:44 à l'envers. C'est une opération
01:20:46 des jeunes agriculteurs pour dire qu'on marche
01:20:48 sur la tête. Expliquez-nous
01:20:50 qu'est-ce que vous dénoncez concrètement ?
01:20:52 - Bonjour.
01:20:54 Alors aujourd'hui nous dénonçons
01:20:56 plusieurs points qui ont été
01:20:58 mis en avant, à savoir en fait
01:21:00 aujourd'hui les normes européennes
01:21:02 qui tapent toujours plus sur l'agriculture
01:21:04 et l'État français qui vient rajouter
01:21:06 donc tout un tas de normes
01:21:08 par-dessus ces contraintes.
01:21:10 Toujours plus de taxes,
01:21:12 à savoir par exemple
01:21:14 des taxes sur les produits phytosanitaires,
01:21:16 des taxes sur le gasoil,
01:21:18 des obligations
01:21:20 de mettre
01:21:22 des terres en jachère et donc
01:21:24 en non-productivité alors qu'on
01:21:26 nous explique partout que la famine est aux quatre coins
01:21:28 de la planète. C'est tout un tas
01:21:30 de revendications en fait que nous mettons
01:21:32 en avant et c'est pour ça que
01:21:34 nous avons interpellé la population
01:21:36 par le biais des panneaux retournés
01:21:38 et le fait que nous marchions sur la tête
01:21:40 de ce point de vue-là.
01:21:42 C'est toujours aussi difficile d'être agriculteur
01:21:44 parce que c'est pas faute de tirer la sonnette d'alarme
01:21:46 comme on dit les ministres
01:21:48 de l'agriculture se succèdent.
01:21:50 C'est toujours aussi difficile, ça va
01:21:52 pas dans le bon sens ?
01:21:54 Clairement non.
01:21:56 Aujourd'hui en fait on nous met
01:21:58 toujours plus de contraintes,
01:22:00 toujours plus de normes, de taxes
01:22:02 sans avoir forcément de solutions
01:22:04 d'accompagnement, sans avoir forcément
01:22:06 de solutions de remplacement.
01:22:08 C'est toujours au détriment
01:22:10 d'une traçabilité de plus en plus
01:22:12 complexe et d'une rentabilité
01:22:14 des exploitations qui va plutôt vers le bas
01:22:16 et non pas
01:22:18 tirer plutôt profit de notre belle
01:22:20 agriculture française
01:22:22 et donc la
01:22:24 rémunérer à sa juste valeur.
01:22:26 Vous vous sentez un peu oublié par rapport
01:22:28 à d'autres territoires qui bénéficient
01:22:30 de centaines de
01:22:32 millions d'euros de subventions
01:22:34 publiques ?
01:22:36 J'irais pas jusqu'à dire oublié parce que
01:22:38 on a quand même aujourd'hui
01:22:40 des élus locaux qui savent nous écouter.
01:22:42 C'est plus aujourd'hui en fait
01:22:44 un ras-le-bol général
01:22:46 de ces fameuses taxes qui
01:22:48 aujourd'hui viennent imputer
01:22:50 les rémunérations des agriculteurs.
01:22:52 On est aujourd'hui sur des
01:22:54 exploitants qui arrivent même plus à se tirer
01:22:56 des salaires, qui se tirent
01:22:58 aujourd'hui des salaires inférieurs à des SMIC
01:23:00 ce qui n'était pas le cas avant.
01:23:02 Combien gagne un
01:23:04 jeune agriculteur aujourd'hui ?
01:23:06 Enfin un agriculteur.
01:23:08 C'est très difficile
01:23:10 de vous faire en gros
01:23:12 une rémunération moyenne puisque entre
01:23:14 les exploitations de grandes cultures,
01:23:16 les exploitations d'élevage, les différentes
01:23:18 contraintes que peuvent avoir les exploitations,
01:23:20 c'est très très très variable.
01:23:22 Aujourd'hui on sait qu'on a des agriculteurs qui
01:23:24 ne se tirent pas de salaire depuis plusieurs mois.
01:23:26 Ils ne partent plus en vacances.
01:23:28 Si on a une exploitation d'aller 150 hectares
01:23:30 et qu'on fait du blé, de la betterave,
01:23:32 du colza, combien on peut espérer ?
01:23:34 On peut espérer autour d'un SMIC
01:23:38 un poil plus mais c'est
01:23:40 très limité, c'est très variable.
01:23:42 On est lié aux conditions météorologiques,
01:23:44 on est lié à des cours mondiaux, on est quand même
01:23:46 une des rares professions où
01:23:48 ce n'est pas nous qui mettons les prix
01:23:50 sur le produit que nous fabriquons.
01:23:52 On est totalement dépendant des cours
01:23:54 mondiaux des céréales par exemple.
01:23:56 Une année sur l'autre c'est
01:23:58 totalement variable.
01:24:00 Gros endettement, vous devez vous endetter.
01:24:02 Ça coûte combien un
01:24:04 tracteur aujourd'hui ? Si vous voulez acheter
01:24:06 un gros tracteur,
01:24:08 vous vous endettez, combien ça coûte ?
01:24:10 Entre 100 et 200 000 euros.
01:24:12 Et ça se rembourse sur combien de temps ?
01:24:16 On essaie de rembourser ça la plupart du temps sur 7 ans.
01:24:20 Au bout de 7 ans on est obligé
01:24:24 de le renouveler de par
01:24:26 sa vétusté et donc c'est notre
01:24:28 petit produit, nous n'avons pas le choix.
01:24:30 Bon courage. Il y a eu de bons retours
01:24:34 sur votre opération,
01:24:36 ça fait beaucoup parler ?
01:24:38 On a été agréablement surpris
01:24:42 par les commentaires
01:24:44 qu'on a pu lire. Effectivement la population
01:24:46 accueille plutôt favorablement
01:24:48 cette manifestation qui est pacifique,
01:24:50 qui n'entraîne aucune dégradation et qui montre
01:24:52 bien qu'aujourd'hui nous marchons sur la tête.
01:24:54 Dernière question, quand est-ce que vous allez les remettre
01:24:56 à l'endroit ?
01:24:58 Alors ils ont déjà été remis à l'endroit
01:25:00 dans certaines communes. Pas partout !
01:25:02 Pas partout.
01:25:06 Je pense que ça va se réguler
01:25:08 dans les prochaines semaines ou les prochains mois.
01:25:10 Les agents communaux auront un peu plus
01:25:12 de boulot. Exactement.
01:25:14 Merci beaucoup, merci Guillaume
01:25:16 Moudi, merci d'avoir été en direct avec nous.
01:25:18 C'est important de vous donner
01:25:20 la parole. Merci beaucoup.
01:25:22 Il est 7h48, l'économie
01:25:24 tout de suite avec l'homme-iguillot.
01:25:26 Et il n'y a pas de billboards me rappelle-t-on dans l'oreillette.
01:25:30 C'est donc tout de suite, il n'y a pas de petites
01:25:32 pubs. Les salariés français
01:25:34 ont la durée de travail effective
01:25:36 la plus faible d'Europe après
01:25:38 la Finlande. C'est en France qu'on travaille le moins en Europe.
01:25:40 Pour faire simple. Combien d'heures travaillons-nous
01:25:42 et combien d'heures travaillent les autres ?
01:25:44 Alors on travaille exactement 1664
01:25:46 heures par an pour un salarié à temps complet
01:25:48 en France contre 1792
01:25:50 heures en moyenne en Europe. C'est donc 128
01:25:52 heures de moins, soit trois semaines et demie
01:25:54 de différence quand on est aux 35 heures.
01:25:56 Quand on regarde chez nos voisins,
01:25:58 vous le voyez, nous travaillons 36 heures de moins que les
01:26:00 Belges, 65 heures de moins que
01:26:02 les Espagnols, 122 heures de moins
01:26:04 que les Allemands et 162 heures
01:26:06 de moins que les Italiens au niveau
01:26:08 annuel. Comment est-ce qu'on explique cette différence ?
01:26:10 Eh bien nous avons plus de congés, plus
01:26:12 de jours fériés, plus de jours de formation
01:26:14 aussi qui n'entrent pas dans le temps de calcul
01:26:16 de travail effectif. Et puis bien sûr nous avons les
01:26:18 35 heures, je le disais, en France un 35 heures
01:26:20 qui mécaniquement réduisent la durée
01:26:22 du travail. Il y a aussi plus d'arrêts maladie
01:26:24 en France, 2,1 semaines
01:26:26 en moyenne contre 1,2
01:26:28 en Allemagne par exemple. Et puis il y a aussi
01:26:30 le poids de la fonction publique en France
01:26:32 qui influe sur la moyenne car les fonctionnaires font
01:26:34 en moyenne moins de 35 heures par semaine.
01:26:36 La durée moyenne travaillée dans la fonction publique
01:26:38 est de 1594 heures.
01:26:40 C'est 70 heures de moins que la moyenne française
01:26:42 qui est donc en dessous de la moyenne
01:26:44 européenne. Bon il faudrait travailler plus ou pas ?
01:26:46 Oui si on veut gagner en compétitivité,
01:26:48 en productivité, il faudrait que le
01:26:50 nombre d'heures travaillées par tous les Français augmente.
01:26:52 Pour cela, deux solutions. Soit
01:26:54 faire travailler plus longtemps
01:26:56 ceux qui travaillent, soit faire travailler
01:26:58 plus de monde. C'est la deuxième option
01:27:00 qui est la plus facile à mettre en œuvre
01:27:02 pour faire baisser le chômage notamment
01:27:04 quitte à recourir au temps partiel.
01:27:06 En France, il faut le savoir, nous avons un des
01:27:08 taux de travail à temps partiel
01:27:10 les moins élevés d'Europe. Il y a donc là sans doute
01:27:12 la possibilité d'augmenter encore notre
01:27:14 productivité. Merci beaucoup
01:27:16 le mythe Guillaume. C'est vrai qu'on n'a pas
01:27:18 le sentiment en France quand on parle autour
01:27:20 de soi, tiens est-ce que t'as l'impression de moins
01:27:22 travailler avec les autres ? Oh là là moi je travaille déjà beaucoup,
01:27:24 on n'a pas le sentiment, à propos de sentiment,
01:27:26 de travailler moins que les autres mais là c'est
01:27:28 édifiant ce que vous dites. On travaille 150
01:27:30 heures de moins, 120 heures de moins que les Allemands.
01:27:32 Paul Sujit ?
01:27:34 On paye le prix de la politique
01:27:36 notamment des 35 heures, c'est assez évident dans les chiffres
01:27:38 et effectivement ça se ressent après dans l'économie réelle.
01:27:40 Et vous qu'en pensez-vous ?
01:27:42 Tiens, faut-il renégocier les accords franco-algériens
01:27:44 de 1968 ? On en parle ce matin,
01:27:46 vous savez il y a le QR code, vous flashez
01:27:48 ce QR code, vous enregistrez une vidéo
01:27:50 dans laquelle vous donnez votre avis et vous
01:27:52 passez à l'antenne. Vous savez c'est un
01:27:54 accord qui a été signé en 1968
01:27:56 et qui facilite l'immigration
01:27:58 algérienne en France. Est-ce qu'il faut le revoir
01:28:00 cet accord ? Écoutez, c'est votre avis.
01:28:02 Oui, ces accords n'ont plus aucun sens
01:28:06 dans le contexte actuel.
01:28:08 Je pense qu'il faut les supprimer
01:28:10 d'autant plus
01:28:12 que mon épouse qui est
01:28:14 étrangère trouve ça
01:28:16 très discriminatoire
01:28:18 par rapport à ces situations.
01:28:20 Il faut absolument revoir cet accord
01:28:22 et
01:28:24 installer de manière rigoureuse
01:28:26 la possibilité
01:28:28 de venue des Algériens en France
01:28:30 avec l'obligation d'avoir un visa.
01:28:32 Bien évidemment que des accords
01:28:34 de 1968, confrontés
01:28:36 à la situation en 2023,
01:28:38 n'ont rapport avec un pays qui
01:28:40 n'est absolument pas positif envers
01:28:42 nous et que nous continuons
01:28:44 de soigner,
01:28:46 de
01:28:48 biberonner,
01:28:50 d'accueillir, j'en passe,
01:28:52 est totalement
01:28:54 inapproprié
01:28:56 et qu'il faut absolument faire cesser
01:28:58 tout ça.
01:29:00 Ces accords doivent être renégociés.
01:29:02 On ne peut pas laisser les choses dans l'état.
01:29:06 Les pouvoirs publics mettent la poussière
01:29:08 sous le tapis depuis de nombreuses années,
01:29:10 décennies,
01:29:12 laissant les Français
01:29:14 dans une profonde insécurité,
01:29:16 liée en grande partie
01:29:18 à cette immigration incontrôlée.
01:29:20 Ils doivent prendre conscience
01:29:24 de tout ça et agir.
01:29:26 Voilà, ça fait beaucoup réagir.
01:29:28 On sera avec un historien spécialiste
01:29:30 de ces questions à 8h30.
01:29:32 Restez bien avec nous dans un instant Paul Suggia.
01:29:34 Paul Suggia avec nous, ça va Paul ?
01:29:36 Oui.
01:29:38 De plus en plus de municipalités
01:29:40 veulent réinventer la fête de Noël
01:29:42 en effaçant dans le programme
01:29:44 et les décorations du mois de décembre
01:29:46 toute référence à l'origine chrétienne
01:29:48 de la fête de Noël.
01:29:50 Alors je sais que ça vous agace beaucoup Paul.
01:29:52 Oui, ça va un peu moins tout d'un coup.
01:29:54 C'est assez triste et puis c'est une épidémie.
01:29:56 Il y avait quelques villes qui le faisaient,
01:29:58 maintenant ça devient de plus en plus systématique.
01:30:00 Ça a commencé à Nantes qui cette année encore
01:30:02 avec des sculptures lumineuses aux couleurs de l'arc-en-ciel
01:30:04 qui ont remplacé les sapins traditionnels
01:30:06 et la mairie elle se félicite
01:30:08 de ces installations qui sont multiculturelles
01:30:10 et qui laissent la place à toutes les confessions
01:30:12 ou les non-confessions. Et comme à Nantes
01:30:14 beaucoup de municipalités parlent d'hiver
01:30:16 à la place de Noël. A Saint-Denis à partir
01:30:18 du 15 décembre, bel hiver est de retour.
01:30:20 Vente le site internet en écriture
01:30:22 inclusive de la municipalité.
01:30:24 A Angoulême le programme de festivité s'appelle
01:30:26 "Hiver en fête". C'est ma consoeur Stéphane
01:30:28 Kovacs qui a recensé toutes ces tristes initiatives.
01:30:30 A Douai on parle de Douai d'hiver,
01:30:32 à Saint-Mandé d'hiver enchanté ou de
01:30:34 Soleil d'hiver encore à Angers et à
01:30:36 Laval, les lumières de Laval vont célébrer
01:30:38 l'amour.
01:30:40 - En d'autres termes, on évite de prononcer
01:30:42 le mot Noël. - Oui à tel point que ça devient
01:30:44 un peu grotesque, c'est un peu les tournures de phrases
01:30:46 contorsionnées qu'on a quand on veut jouer à ni oui
01:30:48 ni non et qu'on veut à tout prix éviter le mot interdit.
01:30:50 Ici ça devient ridicule parce que Noël est une fête
01:30:52 chrétienne, célébrée depuis tant de siècles
01:30:54 en France qu'elle a la force d'une évidence.
01:30:56 En plus les célébrations de Noël dans
01:30:58 un pays laïque et sécularisé se sont installées
01:31:00 aussi comme un rituel incompressible,
01:31:02 même ceux qui ne croient pas dans
01:31:04 l'enfant sauveur de la crèche, célèbre
01:31:06 Noël, on est donc obligé d'y aller au bulldozer.
01:31:08 Et surtout ce qui me choque c'est le parti-pris
01:31:10 du mauvais goût assumé. Je ne dis pas que
01:31:12 tout est toujours de bon goût dans la décoration de Noël,
01:31:14 non plus. Mais enfin ici, là vous voyez par exemple
01:31:16 à Nantes, il y a une espèce de petite
01:31:18 maman Noël qui est présentée comme telle avachie
01:31:20 en jogging avec des chaussettes rouges et les jambes
01:31:22 écartées sur une balançoire et la
01:31:24 municipalité se défend en disant "oui mais c'est
01:31:26 la créativité, on veut un esprit de Noël
01:31:28 multiculturel et inclusif".
01:31:30 Alors les maires de ces villes disent
01:31:32 que c'est pour rendre Noël plus
01:31:34 inclusif. Voilà, l'inclusion et
01:31:36 la diversité, le multiculturalisme.
01:31:38 Bah écoutez, moi je vais essayer de vous
01:31:40 surprendre ce matin, je crois qu'effectivement il faut
01:31:42 que Noël soit ou reste
01:31:44 une fête inclusive et multiculturelle. Mais
01:31:46 pour ça, justement, je pense
01:31:48 qu'il n'y a rien de tel que la tradition
01:31:50 pour permettre d'inclure tout le monde. J'essaye
01:31:52 de défendre un petit peu cette idée ce matin. Il n'y a
01:31:54 rien de plus inclusif que la tradition parce qu'elle est
01:31:56 le dernier rempart qui garde encore la
01:31:58 citadelle publique justement des raids communautaires
01:32:00 ou particularistes. La tradition
01:32:02 c'est ce qui réunit la cité autour d'une langue
01:32:04 et d'une grammaire commune, d'un réseau de
01:32:06 représentation partagée, de certitudes mises
01:32:08 en commun. Au fond, c'est ce que je disais,
01:32:10 peu d'entre nous voient encore dans l'enfant de la crèche
01:32:12 le fils de Dieu incarné. Mais
01:32:14 peu importe, tout le monde connaît
01:32:16 la représentation de la crèche et surtout tout le monde
01:32:18 comprend à travers l'image simple de la crèche
01:32:20 ce qu'elle exprime. Le mystère de
01:32:22 l'Angile s'y révèle tout entier et pourtant
01:32:24 sans même avoir lu la Bible, on sait que
01:32:26 cet enfant qui est né dans une mangeoire évoque
01:32:28 la simplicité, l'humilité
01:32:30 et en même temps aussi l'esprit de joie et la
01:32:32 lumière. Donc au fond, la tradition s'augmente
01:32:34 quand elle se partage et donc cette crèche
01:32:36 dont on fête maintenant les 800 ans, il y a quelques jours
01:32:38 c'était les 800 ans de la crèche, et bien
01:32:40 est peut-être le meilleur symbole d'inclusion
01:32:42 que l'on pourrait attendre de la fête de Noël.
01:32:44 Un symbole qui est partagé par tous dans le monde
01:32:46 entier. On ne fait rien de plus multiculturel.
01:32:48 Paul Sujit, merci beaucoup Paul. C'est vrai
01:32:50 que ça vient souvent des Etats-Unis, là ça vient des Etats-Unis
01:32:52 je parle sous votre contrôle.
01:32:54 Harold Eman, vous connaissez bien les Etats-Unis, on dit
01:32:56 "Happy Holidays", "Joyeuses Vacances"
01:32:58 Pardon ? Oui, mais
01:33:00 il y a le coup et le contre-coup. Il y a aussi
01:33:02 on se rappelle, Donald Trump a dit
01:33:04 il a fait exprès de dire
01:33:06 "Joyeux Noël"
01:33:08 et "Joyeux Pâques"
01:33:10 etc. Non mais
01:33:12 il n'est pas seul, je veux dire, il y a
01:33:14 un contre-mouvement aussi aux Etats-Unis, c'est
01:33:16 toujours l'un contre l'autre.
01:33:18 8h10, soyez là
01:33:20 la mère de Romain Surizère.
01:33:22 Marie-Hélène Thoraval sera l'invité
01:33:24 de la grande interview de Sonia Mabrouk.
01:33:26 Marie-Hélène Thoraval, invitée de la matinale
01:33:28 de CNews et d'Europe 1
01:33:30 puisque c'est diffusé sur CNews et Europe 1.
01:33:32 8h10. 7h59
01:33:34 le temps, Alexandra Blanc.
01:33:36 La météo avec Groupe Verlaine.
01:33:38 Rénovation globale avec aide de l'Etat
01:33:40 pour améliorer la performance énergétique
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01:33:50 pour partager des moments gourmands.
01:33:52 Quel temps aujourd'hui,
01:33:54 Alexandra ? Retour de la pluie par les régions
01:33:56 de l'Ouest avec l'arrivée d'une nouvelle perturbation
01:33:58 qu'on retrouve ce matin entre la
01:34:00 Bretagne et les Charentes. D'ailleurs un temps
01:34:02 partiellement nuageux excepté autour
01:34:04 du Golfe du Lion, sur la Corse ou encore
01:34:06 sur les Alpes où là, le ciel est parfaitement
01:34:08 dégagé. Dans l'après-midi, très logiquement,
01:34:10 la perturbation se décale entre les Pyrénées
01:34:12 et le Massif central en marge également
01:34:14 du bassin parisien ou encore en remontant
01:34:16 vers la Normandie. On retrouvera du vent
01:34:18 mais également de fortes précipitations
01:34:20 et puis plus vous irez vers l'Est, plus vous aurez
01:34:22 un ciel relativement lumineux.
01:34:24 Les températures contrastées ce matin,
01:34:26 il fait froid en montagne, -10°C
01:34:28 à Chamonix contre 9°C pour la pointe
01:34:30 de Bretagne et dans l'après-midi, vous aurez seulement
01:34:32 1°C à Strasbourg, 3°C à Dijon
01:34:34 contre 16°C pour le Pays Basque.
01:34:36 C'est le grand écart des températures aujourd'hui.
01:34:38 Il est 8h, bienvenue à tous, vous regardez la matinale
01:35:00 de CNews, la communauté juive
01:35:02 de France qui s'apprête à fêter Ranoukka.
01:35:04 À partir de ce soir est extrêmement
01:35:06 vigilante, certains Français
01:35:08 juifs ont peur.
01:35:10 Reportage dès le début du
01:35:12 journal. Le terroriste
01:35:14 de Bir Hakeim voulait tuer des Juifs,
01:35:16 c'est ce qu'il a déclaré pendant sa garde à vue,
01:35:18 ce qui explique qu'il ait
01:35:20 choisi un endroit
01:35:22 proche du jardin mémoriel du
01:35:24 Veldiv. Je voulais absolument
01:35:26 vous parler ce matin également de
01:35:28 ce qui s'est passé à Nice, dans le quartier
01:35:30 difficile de l'Ariane. Un
01:35:32 policier réserviste qui attendait le bus
01:35:34 après son service a été
01:35:36 violemment agressé par des adolescents
01:35:38 dont certains ont seulement 12 ans.
01:35:40 Un profil de délinquant qui
01:35:42 échappe totalement à la justice.
01:35:44 Georges Fenech avec nous, à tout de suite.
01:35:46 Les Juifs du monde entier allumeront
01:35:48 leur première bougie de Ranoukka ce soir.
01:35:50 En France, la fête des Lumières sera placée
01:35:52 sous haute surveillance cette année.
01:35:54 Certains Français juifs ont même décidé
01:35:56 de changer leurs habitudes pour ne prendre aucun
01:35:58 risque. Reportage de Fabrice Elsner
01:36:00 avec le récit de Mathilde Ibanez.
01:36:02 C'est une fête de Ranoukka
01:36:04 à la saveur particulière cette année
01:36:06 pour les Juifs. Certains fidèles, qui
01:36:08 finalisent leur achat de bougies, nous confient
01:36:10 leur inquiétude. "Je ne mettrai pas mes
01:36:12 bougies, enfin mon chandelier
01:36:14 devant
01:36:16 la fenêtre. C'est pas la peine d'attirer
01:36:18 des problèmes."
01:36:20 "J'ai rentré ma
01:36:22 Mézouza à l'intérieur. Je ne voulais pas qu'on
01:36:24 m'identifie comme foyer juif."
01:36:26 Dans ce contexte anxiogène, le
01:36:28 Conseil représentatif des institutions juives
01:36:30 de France tient à ce que les événements
01:36:32 prévus soient maintenus et qu'aucun
01:36:34 croyant ne cède à la peur. "J'espère que
01:36:36 les fêtes de Ranoukka rassembleront très
01:36:38 largement pour démontrer que
01:36:40 il n'y a pas de cadeau
01:36:42 fait aux antisémites et aux terroristes et nous sommes
01:36:44 là et nous ne reculerons pas." Mais pour le rabbin,
01:36:46 aucun doute, les Juifs de France seront présents
01:36:48 pour fêter ensemble Ranoukka. "On n'est pas
01:36:50 du tout angoissé.
01:36:52 On va toujours faire de plus en plus de fêtes
01:36:54 et d'allumage public dans les rues pour
01:36:56 essaimer la lumière, puisque c'est tout le principe de Ranoukka,
01:36:58 c'est la victoire de la lumière sur
01:37:00 les ténèbres et même la transformation des ténèbres
01:37:02 en lumière." Le ministre de l'Intérieur
01:37:04 a exigé des préfets une grande vigilance
01:37:06 en leur appelant le niveau très
01:37:08 élevé de la menace terroriste en France.
01:37:10 "Assurer une vigilance renforcée par
01:37:12 une présence statique visible aux heures
01:37:14 d'arrivée et de départ des fidèles
01:37:16 lors des rassemblements et offices."
01:37:18 La fête de Ranoukka commencera ce soir
01:37:20 jusqu'au 15 décembre.
01:37:22 Et d'ailleurs, l'islamiste
01:37:24 radical à l'origine de l'attentat
01:37:26 du pont de Bir Hakeim le week-end dernier
01:37:28 a passé la nuit en prison,
01:37:30 on en sait plus ce matin, sur ses
01:37:32 motivations, sur les motivations de son passage
01:37:34 à l'acte. Pendant sa garde à vue,
01:37:36 il a dit avoir répondu à un
01:37:38 appel de l'État islamique lui demandant
01:37:40 de tuer des Juifs.
01:37:42 Parmi ses cibles, le soir
01:37:44 du drame, il y avait le jardin
01:37:46 mémoriel des enfants du
01:37:48 Veldiv qui se trouve juste à côté du pont
01:37:50 de Bir Hakeim. - Et il a été placé en détention
01:37:52 provisoire hier soir après sa mise
01:37:54 en examen pour assassinat et tentative
01:37:56 d'assassinat en relation avec une entreprise
01:37:58 terroriste. Et le juge des libertés
01:38:00 de la détention a également décidé de son placement
01:38:02 à l'isolement. - Un policier
01:38:04 réserviste ciblé par des tirs de mortier
01:38:06 à Nice. Quatre individus ont été
01:38:08 interpellés, parmi eux deux sont âgés de 12
01:38:10 ans seulement. Le policier sortait de
01:38:12 son service, il attendait le bus, il a été
01:38:14 reconnu par des
01:38:16 délinquants dont certains en 12 ans
01:38:18 qui lui ont tiré des mortiers d'artifice
01:38:20 dessus. C'est scandaleux,
01:38:22 c'est accessoirement humiliant pour lui,
01:38:24 il a 45 ans, il a dû fuir et se réfugier
01:38:26 dans le commissariat. Georges Fenech avec nous
01:38:28 en plateau. Ce qui est fou dans cette affaire
01:38:30 c'est qu'elle implique des mineurs de 12 ans
01:38:32 dont on ne sait que faire, qu'on ne sait pas traiter,
01:38:34 que la justice ne sait pas traiter et ne traite
01:38:36 pas d'ailleurs. - Qu'elle ne veut pas traiter.
01:38:38 Parce que si on voulait vraiment traiter
01:38:40 cette question-là, on s'en donnerait les moyens.
01:38:42 Déjà on construirait au moins un centre
01:38:44 éducatif fermé par département.
01:38:46 Il n'en existe que 54 actuellement.
01:38:48 Et puis il faudrait aussi
01:38:50 responsabiliser et
01:38:52 sanctionner, pour ne pas avoir peur du mot,
01:38:54 les parents dont les carences
01:38:56 éducatives aboutissent
01:38:58 à ces comportements qui sont des comportements
01:39:00 de nature criminelle.
01:39:02 Envoyer un mortier sur un policier
01:39:04 c'est quelque part vouloir attenter à sa vie.
01:39:06 Donc on voit bien qu'on est passé dans
01:39:08 un autre stade supérieur de cette délinquance
01:39:10 et qu'il va bien falloir s'en donner
01:39:12 les moyens pour
01:39:14 la stopper.
01:39:16 - Georges, vous restez bien sûr avec nous. Tiens, je rappelle le titre
01:39:18 de votre livre. On est là-dedans, hein.
01:39:20 "L'Ensauvagement de la France". C'est le titre de
01:39:22 votre livre. "La responsabilité
01:39:24 des juges et des politiques". 8h05.
01:39:26 Restez bien avec nous dans un instant.
01:39:28 La maire de Romand-sur-Isère est l'invité
01:39:30 de Sonia Mabrouk. A tout de suite.
01:39:32 C'est Newsily 8h11.
01:39:36 La grande interview. Sonia Mabrouk
01:39:38 reçoit ce matin la maire de Romand-sur-Isère.
01:39:40 - Place donc
01:39:42 à la grande interview sur CNews Européen.
01:39:44 Bonjour Marie-Hélène Thauraval.
01:39:46 - Bonjour Sonia Mabrouk. - Et bienvenue à vous.
01:39:48 Vous êtes la maire de Romand-sur-Isère.
01:39:50 Cet entretien ce matin intervient à un moment particulier.
01:39:52 Hier, Thomas aurait dû
01:39:54 fêter ses 17 ans.
01:39:56 Nos pensées vont bien sûr tout d'abord
01:39:58 à sa famille. Et cet entretien
01:40:00 intervient aussi à un moment de grande tension
01:40:02 dans la sphère médiéthico-politique autour de l'enquête
01:40:04 Madame Le Maire sur le meurtre de cet adolescent
01:40:06 dans une salle de bal à Crépole.
01:40:08 Et tout d'abord, votre lucidité,
01:40:10 votre franc parler sur la culture
01:40:12 de l'excuse, sur la réalité
01:40:14 de l'insécurité. Ses propos vous valent
01:40:16 des menaces de mort, des menaces de
01:40:18 décapitation, des grandes pressions
01:40:20 et des intimidations. On a appris
01:40:22 hier qu'un individu a été interpellé à Marseille.
01:40:24 Il est passé en comparution immédiate.
01:40:26 Huit mois de prison ferme.
01:40:28 Profil pour le moins inquiétant, je voudrais quand même
01:40:30 le préciser. Il a fait l'objet de 23
01:40:32 condamnations.
01:40:34 Est-ce que vous tenez bon,
01:40:36 Madame Le Maire ? Je tiens bon,
01:40:38 mais je voulais quand même saluer
01:40:40 le travail de la police
01:40:42 pour identifier et interpeller
01:40:44 la personne
01:40:46 qui a opéré ces appels
01:40:48 d'intimidation. Je précise aussi
01:40:50 que les menaces de mort, quant à elle,
01:40:52 restent à être lucidées
01:40:54 et on doit trouver qui les a
01:40:56 manifestées.
01:40:58 Je pense que
01:41:00 le tribunal a vraiment
01:41:02 appliqué une
01:41:04 condamnation ferme. C'est une
01:41:06 condamnation qui était attendue, pas que pour
01:41:08 moi, mais qui était attendue aussi
01:41:10 de la part de chacun
01:41:12 d'entre nous pour vraiment constater
01:41:14 la fermeté de la peine
01:41:16 par rapport à cet acte.
01:41:18 Voilà pour les pressions et intimidations. Il y a une
01:41:20 avalanche d'appels anonymes à la mairie.
01:41:22 C'est pour ça que cet individu a été condamné.
01:41:24 Il y a aussi, et vous en parlez avec beaucoup de pudeur,
01:41:26 les menaces de mort. Ce sont des menaces
01:41:28 de décapitation. Vous vous sentez
01:41:30 en danger aujourd'hui ?
01:41:32 Je me sens en danger. Je ne me sens
01:41:34 pas en grande liberté.
01:41:36 Pour autant, j'entends
01:41:38 que mes propos aient pu déranger,
01:41:40 mais j'ai juste exprimé ce
01:41:42 qu'était la réalité et le
01:41:44 quotidien de beaucoup de Français.
01:41:46 C'est ça qui nous interpelle
01:41:48 tous. Beaucoup parlent de vous, Marie-Hélène
01:41:50 Thoravald, comme d'une mère courage.
01:41:52 Est-ce qu'il faut
01:41:54 aujourd'hui du courage, simplement, pour
01:41:56 dire la vérité, la réalité sur
01:41:58 l'insécurité dans notre pays ? Du courage,
01:42:00 peut-être, mais je pense que tous les maires de France
01:42:02 en ont, et puis toutes les personnes
01:42:04 qui sont engagées, beaucoup de gens ont du courage.
01:42:06 Le sujet, il n'est pas là.
01:42:08 Je pense qu'à un moment donné,
01:42:10 il faut avoir aussi l'envie
01:42:12 de voir évoluer les choses,
01:42:14 l'envie de se dire, stop,
01:42:16 on a peut-être fait
01:42:18 beaucoup, mais peut-être pas avec la bonne
01:42:20 méthode. Je pense qu'il est encore temps
01:42:22 de remettre les choses sur la table.
01:42:24 On ne peut pas dire que l'État n'a
01:42:26 rien fait. Les collectivités ont contribué.
01:42:28 On a beaucoup,
01:42:30 nous sommes beaucoup intervenus sur, notamment,
01:42:32 ces quartiers, sur ces
01:42:34 situations de groupes
01:42:36 de délinquants, qui, je le rappelle,
01:42:38 sont une minorité
01:42:40 qui pourrissent la vie d'une majorité.
01:42:42 Et moi, je suis très attentive à cette
01:42:44 majorité de personnes qui aspirent
01:42:46 à vivre paisiblement,
01:42:48 mais qui, aujourd'hui, ne le peuvent pas.
01:42:50 Et ça, ça n'est plus acceptable.
01:42:52 - Ça n'est plus acceptable, dites-vous. Je rappelle
01:42:54 ce que vous avez dit aussi après le meurtre de Thomas,
01:42:56 qu'il y a eu des moyens, vous venez de le rappeler,
01:42:58 considérables, déversés dans la politique de la vie,
01:43:00 la font perdue, qu'il y a une minorité,
01:43:02 on vous entend encore ce matin, qui pourrit la vie
01:43:04 du plus grand nombre, et dont les parents,
01:43:06 dites-vous Marie-Hélène Thauraval,
01:43:08 sont souvent eux-mêmes délinquants.
01:43:10 Ce matin, dans Le Figaro, la Première ministre,
01:43:12 Elisabeth Borne, en répondant à une question sur Crépol,
01:43:14 dit ceci. "Je pense
01:43:16 notamment aux villes moyennes, dit-elle,
01:43:18 et aux campagnes, qui ne sont pas épargnées
01:43:20 par ce sentiment
01:43:22 de la violence qui augmente." C'est un sentiment ?
01:43:24 Moi, j'ai
01:43:26 beaucoup de respect pour les gens qui s'engagent
01:43:28 et qui ont des responsabilités,
01:43:30 mais je me permets de dire que non, je ne peux pas
01:43:32 entendre ce qui est dit par Madame la Première ministre.
01:43:34 Je dis juste une chose, c'est que
01:43:36 l'insécurité, ce n'est pas
01:43:38 un ressenti, c'est une réalité
01:43:40 vécue.
01:43:42 Ces propos interviennent, nous sommes 15 jours
01:43:44 après le meurtre de Thomas,
01:43:46 vous pensez que les gouvernements,
01:43:48 essayant encore d'acheter la paix sociale,
01:43:50 vous l'aviez dénoncée également.
01:43:52 Je l'ai dénoncée, je dis qu'on n'achète pas
01:43:54 la paix sociale avec
01:43:56 de la monnaie, enfin je veux dire, on n'achète pas la paix sociale
01:43:58 avec de l'argent, avec des subventions.
01:44:00 Je pense que ce qui a
01:44:02 très certainement fonctionné au début,
01:44:04 finalement, c'est qu'aller sur les
01:44:06 mêmes principes qui animent la politique de la ville.
01:44:08 Aujourd'hui, je pense qu'il faut la
01:44:10 reconsidérer, mais par le prisme
01:44:12 de la sécurité. On ne peut pas s'affranchir
01:44:14 d'intégrer le prisme de la sécurité
01:44:16 dans la redéfinition de la politique
01:44:18 de la ville. Il y a la sécurité,
01:44:20 madame le maire, il y a l'appartenance.
01:44:22 Pour cette minorité de délinquants qui font
01:44:24 la loi, est-ce
01:44:26 qu'ils se sentent français, selon vous ?
01:44:28 Alors je pense que
01:44:30 non. Je pense que non,
01:44:32 je ne sais même pas comment ils se considèrent
01:44:34 parce que, bien généralement, ils ont des
01:44:36 origines d'autres pays
01:44:38 et finalement n'y ont pas vécu.
01:44:40 Et il y a cette
01:44:42 forme de radicalisation
01:44:44 sur ce noyau
01:44:46 qui combat les règles
01:44:48 qui régissent notre société et qui
01:44:50 s'affranchissent de
01:44:52 toute mise en œuvre du bien-vivre
01:44:54 ensemble. C'est-à-dire que
01:44:56 je ne peux même pas dire qu'ils n'en ont rien à faire, ils le combattent
01:44:58 et ils forment ces
01:45:00 noyaux qui les
01:45:02 conduisent à définir un périmètre
01:45:04 parce que, pour s'exprimer, il faut un territoire
01:45:06 et en s'exprimant sur ce
01:45:08 territoire, ils cherchent à en faire
01:45:10 une zone de non-droit, en semant la terreur
01:45:12 par rapport aux gens qui vivent
01:45:14 dans ces quartiers. Si on vous entend bien,
01:45:16 on vous comprend bien "zone de non-droit"
01:45:18 et cela a été dénoncé il y a des années, plus de 30 ans
01:45:20 mais on dirait aussi, est-ce que c'est le cas ?
01:45:22 Est-ce que vous le constatez ? Une zone d'un autre droit ?
01:45:24 Puisque quand on impose sa loi,
01:45:26 c'est un autre droit. Bien sûr,
01:45:28 j'irais dans ce sens-là.
01:45:30 Je pense qu'ils imposent
01:45:32 leurs règles. Leurs règles
01:45:34 aussi sont généralement
01:45:36 faites pour faciliter
01:45:38 l'activité qui est la leur, parce qu'il
01:45:40 faut bien une activité et il faut bien aussi
01:45:42 avoir des ressources. Ces ressources
01:45:44 sont souvent issues du trafic,
01:45:46 du deal
01:45:48 et je pense que c'est
01:45:50 vraiment
01:45:52 ce à quoi il faut s'attaquer. Je ne peux pas dire qu'il n'y a rien
01:45:54 de fait, parce que ce ne serait pas honnête de ma part
01:45:56 mais il faut faire plus. C'est-à-dire que
01:45:58 le trafic de drogue et la consommation de drogue
01:46:00 aujourd'hui sont vraiment une problématique
01:46:02 et font même aussi
01:46:04 l'objet d'un modèle économique
01:46:06 de certaines familles.
01:46:08 Modèle économique familial ? Oui.
01:46:10 On va en parler, on va revenir sur cela,
01:46:12 vous nous direz quels sont justement
01:46:14 les éléments de ce sursaut. Je rappelle
01:46:16 que cet entretien, ce matin,
01:46:18 Marie-Hélène Théravald intervient, on est plus de 15 jours
01:46:20 après la mort de Thomas, il aurait dû
01:46:22 fêter ses 17 ans
01:46:24 hier. L'enquête est
01:46:26 en cours, on rappelle aussi qu'il y a
01:46:28 la mort de Thomas et des blessés.
01:46:30 Le journal Le Parisien,
01:46:32 sur la base, je le précise, d'éléments non exhaustifs,
01:46:34 laisse à penser qu'il ne s'agit pas d'une expédition
01:46:36 punitive, qu'il ne s'agit pas
01:46:38 d'une radia, comme l'ont dit certains,
01:46:40 comme le RN ou Reconquête, mais d'une
01:46:42 altercation au cours de la soirée, d'une bagarre
01:46:44 qui aurait mal fini
01:46:46 entre les jeunes de Crépole et ceux de
01:46:48 Romand, qui eux étaient munis de couteaux.
01:46:50 Comment vous avez réagi à cette version ?
01:46:52 Vous n'êtes pas encore exprimé ?
01:46:54 Je ne me suis pas exprimé, je ne m'exprimerai pas.
01:46:56 Pour la simple et bonne raison, c'est que je me
01:46:58 refuse de commenter
01:47:00 lorsqu'il y a
01:47:02 des événements qui font l'objet
01:47:04 d'une enquête et d'une instruction.
01:47:06 Vous maintenez de votre côté que la
01:47:08 plupart des jeunes et aussi des victimes blessées
01:47:10 ont affirmé que les agresseurs, quand ils sont
01:47:12 arrivés, ont dit "on va planter du blanc".
01:47:14 Bien sûr, c'est les témoignages
01:47:16 qu'ils ont faits. J'ai
01:47:18 toujours dit que lorsque monsieur le
01:47:20 ministre était venu, Olivier Véran,
01:47:22 les familles avaient précisé
01:47:24 deux choses qu'ils souhaitaient
01:47:26 suite à cet événement tragique.
01:47:31 La première, c'est qu'il y ait
01:47:33 une réponse pénale
01:47:35 forte et ferme. Et la deuxième,
01:47:37 je rapporte ce qui
01:47:39 a été dit, il disait qu'il ne comprenait
01:47:41 pas que la dimension
01:47:43 raciste n'ait pas été intégrée.
01:47:45 Donc pas de doute pour vous, Marie-Hélène
01:47:47 Thoravald, en fonction de ces témoignages
01:47:49 sur une agression à caractère raciste ?
01:47:51 Moi, mon rôle ne revient pas à avoir des
01:47:53 doutes ou pas. Je dis qu'il faut que
01:47:55 lorsqu'il y a des témoignages dans ce sens-là,
01:47:57 que ce soit considéré.
01:47:59 Pourquoi ça ne l'est pas ?
01:48:01 La réponse ne me revient pas.
01:48:03 Mais selon vous, est-ce que vous estimez que...
01:48:05 C'est vraiment une question. Est-ce qu'il y a
01:48:07 une déformation des faits ? Est-ce qu'on tient
01:48:09 plus compte, j'allais dire, d'arguments
01:48:11 d'avocats de la défense, plutôt qu'une
01:48:13 exhaustivité d'arguments qui pourraient donner
01:48:15 une pleine lumière d'une situation plus nuancée ?
01:48:17 Moi, ce n'est pas mon rôle de répondre
01:48:19 à ce type de questions. Déjà,
01:48:21 je n'en ai pas la compétence, je n'en ai pas
01:48:23 l'expertise et je respecte trop
01:48:25 les missions qui sont celles
01:48:27 de nos institutions,
01:48:29 pour me prévaloir d'avoir un avis sur ce sujet.
01:48:31 Vous êtes en contact
01:48:33 avec la famille de Thomas ?
01:48:35 Alors, je les ai vus, bien sûr, pendant ces
01:48:37 tragiques événements. Je vais les revoir
01:48:39 cet après-midi, puisque notre président de région
01:48:41 se déplace sur place.
01:48:43 Je rappelle que vous aviez dit, me semble-t-il,
01:48:45 que la famille souhaitait
01:48:47 que cette agression
01:48:49 qu'il qualifie de raciste,
01:48:51 soit retenue. Ce sont bien
01:48:53 les souhaits de la famille ?
01:48:55 C'était les souhaits des victimes. La famille est victime.
01:48:57 Bien. Ce n'est pas le cas à l'heure actuelle.
01:48:59 L'enquête ne retient pas
01:49:01 en tous les cas cet élément.
01:49:03 Donc, ça ne va pas dans le sens de la famille.
01:49:05 Je pense qu'ils ont
01:49:07 la possibilité de s'exprimer
01:49:09 sur ce sujet. Les victimes le font, donc ce n'est
01:49:11 pas à moi de le faire.
01:49:13 Sans vous faire commenter l'enquête,
01:49:15 ce qui ressort aussi de ce récit, c'est que les rugbymanes
01:49:17 de Crépol ne sont pas exemptes
01:49:19 de toute responsabilité.
01:49:21 Quand on lit ce qui est
01:49:23 rapporté dans le journal,
01:49:25 et qu'ils auraient insulté, tiré les cheveux
01:49:27 d'un individu, peut-être provoqué aussi la bande
01:49:29 de romans en les traitant, je cite,
01:49:31 de "bonnules", et que finalement
01:49:33 tout a dégénéré.
01:49:35 Parfois, quand on lit ce récit, on a l'impression que
01:49:37 finalement, la responsabilité,
01:49:39 voire la faute, est partagée.
01:49:41 Comment réagit la citoyenne ?
01:49:43 Et la mère, également.
01:49:45 Je pense qu'il faut prendre du recul.
01:49:47 Je pense que
01:49:49 d'aller aujourd'hui
01:49:51 dire que la faute est partagée,
01:49:53 ça ne me revient absolument pas.
01:49:55 Je pense que c'est suffisamment dur
01:49:57 et difficile à démêler
01:49:59 pour ne pas mêler
01:50:01 la vie d'un élu
01:50:03 dans une instruction qui revient
01:50:05 aux personnes qui en sont en charge.
01:50:07 Vous craignez qu'on ne sache pas qui a tué Thomas.
01:50:09 Apparemment, il n'y a pas encore
01:50:11 un principal suspect identifié,
01:50:13 mais deux suspects, dont un mineur.
01:50:15 Est-ce que ça te craint aujourd'hui ?
01:50:17 Vous la partagez sans doute avec la famille ?
01:50:19 Je pense que la gendarmerie
01:50:21 a largement prouvé
01:50:25 son efficacité dans l'interpellation
01:50:27 des individus.
01:50:29 J'ai toute confiance
01:50:31 dans les enquêteurs
01:50:33 pour dénouer ce qui s'est réellement passé.
01:50:35 Sur une affaire aussi grave
01:50:37 avec la mort d'un adolescent,
01:50:39 avec une classe politique et médiatique
01:50:41 en effervescence, avec des Français choqués,
01:50:43 est-ce que vous comprenez que le procureur
01:50:45 ne s'exprime pas, mais en conférence de presse
01:50:47 et pas seulement à travers des communiqués ?
01:50:49 Je pense que le procureur a sa stratégie.
01:50:51 Il a des fonctions
01:50:53 qui sont les siennes.
01:50:55 Il a des règles aussi,
01:50:57 lui aussi, à respecter.
01:50:59 Donc moi,
01:51:01 je me fais
01:51:03 et je me dis,
01:51:05 que si on veut que nos règles
01:51:07 soient respectées de manière générale,
01:51:09 la première des choses à faire, c'est de respecter
01:51:11 celles qui régissent notre justice.
01:51:13 Je vous pose la question différemment, Marie-Hélène Toraval.
01:51:15 S'il y avait,
01:51:17 si c'était confirmé que ce soit
01:51:19 vraiment un drame, une agression à caractère
01:51:21 raciste et donc anti-blanc,
01:51:23 vous croyez que dans notre pays, ce serait
01:51:25 pris en compte ou vous pensez qu'il peut y avoir
01:51:27 un tabou et un déni de cette réalité ?
01:51:29 Je pense que, et je souhaite aussi
01:51:31 que notre pays soit en capacité
01:51:33 de regarder les choses en face.
01:51:35 Il l'est ou pas ? C'est un souhait,
01:51:37 vous m'avez dit "je souhaite".
01:51:39 Je pense qu'il y a peut-être aussi
01:51:41 un...
01:51:43 des avancées à faire.
01:51:45 Je pense que c'est pas en
01:51:47 mesurant les choses, en les subissant
01:51:49 qu'on les règle. Donc les anticiper
01:51:51 serait beaucoup mieux. Et là, je pose la question
01:51:53 à la politique que vous êtes. Le gouvernement a accusé
01:51:55 le RN de récupération politique.
01:51:57 Je ne vous demande pas de rentrer dans le débat
01:51:59 mais qu'est-ce que vous répondez à une partie de l'exécutif
01:52:01 qui a dénoncé
01:52:03 des charognards en réalité ?
01:52:05 Alors moi, je n'ai pas à juger des positions
01:52:07 de chacun. Moi, quand je parle,
01:52:09 je ne me demande pas avant si
01:52:11 ma parole, tout comme lorsque
01:52:13 j'ai des actions,
01:52:15 sur mon territoire, je ne me pose pas la question
01:52:17 si mon action ou ma parole est de gauche
01:52:19 ou de droite. Moi, je parle
01:52:21 avec mon cœur, je parle avec mon
01:52:23 vécu, je parle avec l'expérience
01:52:25 qui est la mienne et la volonté aussi
01:52:27 qui est la mienne de voir
01:52:29 avancer les choses et de
01:52:31 faire en sorte que le bien-vivre
01:52:33 ait un sens et ne soit pas qu'un mot
01:52:35 qu'on trouve sur... à longueur de temps
01:52:37 dans les écrits. - Comment on fait justement
01:52:39 pour que ce bien-vivre, comme vous le dites,
01:52:41 ait un sens quand vous avez
01:52:43 dénoncé, Mme Le Maire, un peu plus tôt dans cet entretien,
01:52:45 un modèle économique familial
01:52:47 basé sur le trafic
01:52:49 de drogue, c'est-à-dire sur
01:52:51 deux générations. Est-ce que ces délinquants,
01:52:53 souvent très jeunes, je prends aussi le cas
01:52:55 de ce qui s'est passé à Nice, avec
01:52:57 un policier réserviste qui a été pris
01:52:59 à partie, avec des tirs de mortier,
01:53:01 donc une agression d'une violence incroyable,
01:53:03 est-ce qu'ils sont encore récupérables
01:53:05 ces délinquants, ces individus ? - J'oserais
01:53:07 dire qu'il y a plusieurs catégories.
01:53:09 Je pense qu'il y a une catégorie de ces
01:53:11 personnes qui, je le rappelle, sont une minorité
01:53:13 et effectivement, bien souvent,
01:53:15 on retrouve... - Pourquoi vous avez besoin de tant insister ?
01:53:17 Que craignez-vous ? - Je crains
01:53:19 d'être accusée de
01:53:21 stigmatisation, ce que je ne fais pas du tout.
01:53:23 - Vous craignez d'être, vous, accusée
01:53:25 d'être stigmatisée ? - Ce que je crains, c'est que
01:53:27 je l'ai entendue et je l'ai lue. Donc,
01:53:29 je préfère préciser les choses. J'ai toujours dit
01:53:31 qu'il s'agissait d'une
01:53:33 minorité, bien souvent...
01:53:35 - Qui fait la loi sur la majorité.
01:53:37 - Qui fait la loi sur la majorité et
01:53:39 qu'elle n'a pas imposé ses règles.
01:53:41 Il y a une partie pour laquelle je pense
01:53:43 qui est récupérable, une autre
01:53:45 où ça va être plus compliqué et
01:53:47 il y a une autre partie où on a
01:53:49 affaire à des personnes qui sont
01:53:51 hermétiques, absolument imperméables
01:53:53 et là, les réponses
01:53:55 que nous avons aujourd'hui, eh bien,
01:53:57 ne correspondent pas à la réalité. - C'est intéressant
01:53:59 mais qu'est-ce qu'on fait ? Parce que vous dites "hermétique",
01:54:01 il y a un autre mot, le ministre de l'Intérieur l'a employé
01:54:03 d'ailleurs, il a parlé d'"ensauvagement". Dans le mot "ensauvagement",
01:54:05 il y a "sauvage". - Je l'ai trouvé très bien
01:54:07 ce mot parce que je trouve que
01:54:09 lorsque M. le ministre Gérald Dendermanin
01:54:11 a utilisé, employé
01:54:13 ce mot d'"ensauvagement",
01:54:15 il a vraiment traduit ce qui était
01:54:17 notre vécu aussi.
01:54:19 Donc, maintenant, je lui retourne
01:54:21 la question, quand on a affaire à des sauvages,
01:54:23 qu'est-ce qu'on met en place devant ? - Donc, il n'y a pas encore de réponses
01:54:25 à la hauteur ? - Par contre, on veut bien
01:54:27 contribuer à la réponse si
01:54:29 il souhaite
01:54:31 qu'on se mette autour de la table et que l'on
01:54:33 travaille ensemble pour avoir une réponse
01:54:35 par rapport à cette situation.
01:54:37 - Sinon, c'est le face-à-face plutôt que
01:54:39 le côte-à-côte ou alors c'est déjà le cas ?
01:54:41 Est-ce que c'est déjà le cas d'un affrontement
01:54:43 des deux Frances ? Est-ce que vous reprenez cette
01:54:45 terminologie-là ? Vous estimez, vous,
01:54:47 élu de terrain, qu'il est encore possible, malgré
01:54:49 les difficultés auxquelles
01:54:51 vous faites face,
01:54:53 de conjurer cette menace ?
01:54:55 - Moi, je n'aurais pas
01:54:57 la prétention de m'exprimer pour
01:54:59 toutes les villes de France.
01:55:01 Après, moi, je parle de l'expérience qui est la mienne,
01:55:03 d'une ville moyenne, on ne dit plus "ville moyenne"
01:55:05 maintenant, mais on dit "ville à taille humaine".
01:55:07 Et bien justement, quand c'est une ville à taille humaine,
01:55:09 je pense qu'on est tout à fait capable
01:55:11 de s'attaquer à la problématique
01:55:13 et aux exactions qui sont faites par
01:55:15 une cinquantaine d'individus.
01:55:17 - Je voudrais qu'on conclue sur l'essentiel.
01:55:19 Madame Le Maire, c'est Thomas. Vous allez voir tout à l'heure
01:55:21 la famille de cet adolescent
01:55:23 tué sauvagement
01:55:25 il y a 15 jours. C'est une famille,
01:55:27 évidemment, qu'on imagine brisée.
01:55:29 Peut-on vous demander,
01:55:31 avec beaucoup de pudeur, comment elle vit
01:55:33 aujourd'hui aussi, ses récits, tout ce qui sort
01:55:35 dans la presse, une forme
01:55:37 aussi de bataille et parfois de version ?
01:55:39 - Je n'ai pas pu m'entretenir
01:55:41 avec eux à ce sujet.
01:55:43 Je vais les voir cet après-midi.
01:55:45 Tout le monde imagine
01:55:49 et conçoit tout à fait bien que c'est
01:55:51 non seulement une famille
01:55:53 qui est meurtrie, mais c'est aussi
01:55:55 tout un territoire, puisque
01:55:57 vous savez, l'idée d'opposer campagne
01:55:59 et ville, je veux dire, ça n'a absolument
01:56:01 aucun sens. Je ne connais pas
01:56:03 d'habitant de Crépolle qui n'a pas
01:56:05 de lien avec Romand et avec l'ensemble
01:56:07 des communes autour. Donc c'est tout un
01:56:09 territoire qui est... - Qui est dans quel état aujourd'hui ?
01:56:11 - Qui est meurtrie, qui est
01:56:13 aussi emprunt d'une grande colère.
01:56:15 - Il peut déboucher sur quoi ?
01:56:17 - D'une grande colère,
01:56:19 je ne veux pas dire qu'il va
01:56:21 déboucher sur quoi, mais qui traduit aussi
01:56:23 une attente forte et des décisions fortes.
01:56:25 - Message
01:56:27 entendu à bon entendeur. On verra aussi
01:56:29 comment ce sursaut va prendre
01:56:31 forme. Merci Madame le maire Marie-Hélène Thoraval.
01:56:33 C'était votre grande interview ce matin. Merci.
01:56:35 - Merci.
01:56:37 - C'est news,
01:56:41 8h30. Merci à vous,
01:56:43 Sonia Mabrouk, et à votre invitée Marie-Hélène
01:56:45 Thoraval, la maire de Romand-sur-Isère,
01:56:47 qui vous avez rencontrée
01:56:49 dans les heures qui viennent.
01:56:51 La famille de Thomas,
01:56:53 qui aurait dû fêter hier ses 17 ans.
01:56:55 C'était une interview
01:56:57 très forte, évidemment,
01:56:59 comme tous les matins.
01:57:01 L'équipe est là, l'équipe de La Matinale
01:57:03 est là. On est avec Chana Lousto, on est avec
01:57:05 Gauthier Lebret, on est avec Alexandra Blanc,
01:57:07 on accueille Dimitri Casali. Bonjour.
01:57:09 - Bonjour. - Dimitri Casali, écrivain,
01:57:11 historien. On va parler
01:57:13 de l'histoire franco-algérienne
01:57:15 dans un instant. On est avec Georges Fenech
01:57:17 et avec Lomique
01:57:19 Guillot. Justement,
01:57:21 à la une, question que je vous pose depuis
01:57:23 le début de La Matinale. Est-ce qu'il faut dénoncer
01:57:25 l'accord franco-algérien de 1968
01:57:27 qui facilite l'immigration algérienne
01:57:29 en France ? Les Républicains
01:57:31 présentent aujourd'hui à l'Assemblée nationale
01:57:33 un texte qui va dans ce sens
01:57:35 d'une annulation,
01:57:37 d'une dénonciation de cet accord.
01:57:39 On va en parler avec vous, Dimitri Casali.
01:57:41 Vous êtes l'auteur notamment du livre
01:57:43 "Ces statuts que l'on nabat".
01:57:45 Aujourd'hui, c'est le premier jour
01:57:47 de Hanoukka, deux mois
01:57:49 jour pour jour après l'attaque du Hamas.
01:57:51 Cette fête juive revêt en Israël
01:57:53 bien sûr une signification
01:57:55 particulière. Vous allez voir.
01:57:57 Des panneaux d'entrée
01:57:59 de villages retournés par
01:58:01 des agriculteurs en colère.
01:58:03 Une manière de dénoncer
01:58:05 l'absurdité des normes. On marche sur la tête.
01:58:07 Les normes imposées par l'État.
01:58:09 Mais aussi, une façon de dire
01:58:11 l'angoisse que connaît la profession
01:58:13 d'agriculteur.
01:58:15 Faut-il renégocier
01:58:17 les accords franco-algériens de 1968 ?
01:58:19 Des accords qui facilitent l'immigration
01:58:21 algérienne en France.
01:58:23 On en parle parce qu'un texte passe aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
01:58:25 Chana. - Oui, Les Républicains présentent
01:58:27 aujourd'hui un texte à l'Assemblée qui vise à mettre
01:58:29 fin à cet accord. Mais très concrètement,
01:58:31 que contient ce texte ? On voit ça avec Solène Boulin.
01:58:33 C'est un accord bilatéral
01:58:37 signé entre la France et l'Algérie
01:58:39 le 27 décembre 1968,
01:58:41 soit six ans après la fin
01:58:43 de la guerre d'Algérie. Le texte
01:58:45 crée un statut unique pour les ressortissants
01:58:47 algériens en matière de circulation,
01:58:49 de séjour et d'emploi.
01:58:51 Mais que contient-il exactement ?
01:58:53 D'abord, l'accès au territoire
01:58:55 français est facilité.
01:58:57 Une personne de nationalité algérienne
01:58:59 ne doit pas faire une demande de visa pour un séjour
01:59:01 en France de plus de trois mois,
01:59:03 mais demander un certificat de résidence
01:59:05 valable un an. En 2022,
01:59:07 600 000 de ces certificats
01:59:09 ont été délivrés.
01:59:11 L'accord pose un régime dérogatoire du droit
01:59:13 commun en matière d'asile.
01:59:15 Pour accéder à un titre de séjour de 10 ans,
01:59:17 cela est possible après trois ans
01:59:19 de résidence en France, contre cinq ans
01:59:21 pour les autres ressortissants étrangers.
01:59:23 Enfin, les conditions du regroupement
01:59:25 familial sont assouplies.
01:59:27 Les membres de la famille reçoivent un certificat
01:59:29 de résidence de 10 ans lorsque la
01:59:31 personne qu'ils rejoignent dispose de ce titre.
01:59:33 L'accord permet de s'installer
01:59:35 librement en France pour exercer une profession
01:59:37 indépendante ou de commerçant.
01:59:39 A l'époque où la France avait besoin de main-d'oeuvre,
01:59:41 il visait à assurer un plein emploi.
01:59:43 Le texte a fait l'objet de trois révisions.
01:59:45 En 1985,
01:59:47 1994 et 2001.
01:59:49 Sans que les principales mesures ne soient
01:59:51 modifiées.
01:59:53 Alors vous le savez, je vous pose la question,
01:59:55 est-ce qu'il faut renégocier ces accords ?
01:59:57 On va en parler de ces accords avec vous, Dimitri Kazali,
01:59:59 dans un instant, mais je voudrais
02:00:01 entendre tout d'abord les téléspectateurs de
02:00:03 CNews. On écoute.
02:00:05 L'accord France-Algérie
02:00:07 fait en 1968 était dans un
02:00:09 contexte qui était juste après
02:00:11 l'autonomie de l'Algérie, qui
02:00:13 précédemment était un département français.
02:00:15 Aujourd'hui, 60 ans plus tard, cet accord
02:00:17 n'a même plus lieu d'être, c'est même pas à modifier,
02:00:19 c'est à transformer et à mettre dans
02:00:21 la même réglementation que tous les pays
02:00:23 extra-européens. Les temps ont changé.
02:00:25 A l'époque, il était fait pour
02:00:27 l'accès au gaz et au pétrole.
02:00:29 Maintenant, avec l'immigration
02:00:31 trop importante,
02:00:33 il faut tout renégocier
02:00:35 et changer les choses.
02:00:37 Il faut renégocier cet accord
02:00:39 pour plusieurs raisons. Pour sanctionner l'Algérie
02:00:41 d'avoir rétabli un couplet
02:00:43 anti-France dans son hymne national.
02:00:45 Deuxièmement, pour les obliger à
02:00:47 récupérer leurs clandestins
02:00:49 et personnes qui doivent être expulsées
02:00:51 du territoire national. Enfin,
02:00:53 car il faut mettre un terme
02:00:55 à toutes les voies d'immigration possibles.
02:00:57 Dimitri
02:00:59 Kazali, historien, avec nous.
02:01:01 Merci d'être là. On va
02:01:03 parler de ces accords. Déjà, il a raison,
02:01:05 Jonathan, il y a un couplet anti-France qui a été rajouté
02:01:07 à l'hymne national. Tout dernièrement, il y a
02:01:09 26 mois, le gouvernement algérien a
02:01:11 rajouté un couplet supplémentaire
02:01:13 qui dit tout simplement
02:01:15 "France, tu devras rendre des comptes".
02:01:17 Ah oui.
02:01:19 On en est là, quand même.
02:01:21 Alors, l'accord France-Algérie de
02:01:23 1968. Rappelez-nous dans quel contexte
02:01:25 il a été signé.
02:01:27 Pourquoi est-ce qu'on a signé un accord, même si j'ai une
02:01:29 petite idée, mais vous allez nous l'expliquer avec vos mots
02:01:31 d'historien. Pourquoi est-ce qu'on a signé un accord
02:01:33 avec l'Algérie pour faciliter
02:01:35 l'immigration algérienne en France ?
02:01:37 Bien, ensuite, nous sommes encore dans un contexte
02:01:39 de croissance économique
02:01:41 extraordinaire. Ce sont les Trente Glorieuses
02:01:43 et on a absolument besoin d'une main-d'oeuvre
02:01:45 en plus francophone
02:01:47 de surcroît. Donc, effectivement,
02:01:49 à l'époque, l'Algérie ne
02:01:51 comptait que 12 millions
02:01:53 d'habitants. Cet accord
02:01:55 était susceptible de nous permettre
02:01:57 d'avoir une main-d'oeuvre efficace, francophone.
02:01:59 Et l'accord...
02:02:01 Mais aujourd'hui,
02:02:03 tout est remis en cause.
02:02:05 Simplement, la population algérienne est passée
02:02:07 de 12 millions à 43
02:02:09 millions aujourd'hui, quand
02:02:11 on sait que 84%,
02:02:13 selon un sondage du cabinet
02:02:15 Boston Consulting, des jeunes de moins
02:02:17 de 30 ans veulent venir vivre en France
02:02:19 dans l'ancienne puissance
02:02:21 coloniale, contrairement à ce qu'affirme
02:02:23 justement le gouvernement algérien
02:02:25 qui nous considère comme
02:02:27 que nous avons commis un génocide.
02:02:29 Alors ça, on peut en parler en plus.
02:02:31 Donc, en fait, cet accord était
02:02:33 une espèce de contrepartie, si vous voulez,
02:02:35 pour les 132 ans de colonisation
02:02:37 française et pour eux,
02:02:39 pour le gouvernement algérien en particulier.
02:02:41 Il rit de la naïveté
02:02:43 des Français aujourd'hui.
02:02:45 - Ce que vous nous dites, c'est qu'il y a encore un sentiment
02:02:47 anti-français en Algérie et avec ça,
02:02:49 les jeunes rêvent d'une chose, c'est d'aller
02:02:51 devenir français en France.
02:02:53 - Attention, ce sentiment anti-français
02:02:55 est entretenu par la dictature
02:02:57 militare,
02:02:59 comme avait très bien dit Macron,
02:03:01 qui joue sur cette rente
02:03:03 mémorielle, justement. Le pays,
02:03:05 comme vous le savez, a subi
02:03:07 beaucoup d'émeutes d'Irak,
02:03:09 etc., un vent de libéralisme
02:03:11 assoufflé, mais qui a été automatiquement
02:03:13 vraiment
02:03:15 interrompu.
02:03:17 Et effectivement,
02:03:19 aujourd'hui,
02:03:21 le seul échappatoire
02:03:23 de l'Algérie, c'est cette haine
02:03:25 anti-France. Mais on le voit aujourd'hui, il faut savoir
02:03:27 qu'il y a pratiquement 3 millions
02:03:29 d'Algériens qui vivent de descendants
02:03:31 de la diaspora algérien, comme on dit,
02:03:33 près de 3 millions,
02:03:35 auxquels vous rajoutez les descendants de Harkis
02:03:37 et ensuite aussi les 4 millions
02:03:39 de descendants de Pieds-Noirs.
02:03:41 Donc ça fait pratiquement 10% de la population
02:03:43 française un rapport
02:03:45 privilégié et unique, même intime,
02:03:47 qui est fait d'amour-haine
02:03:49 aussi. Il y a aussi
02:03:51 beaucoup d'amour avec le peuple algérien
02:03:53 quand on y va, quand on y retourne là-bas.
02:03:55 On ne sait pas du tout l'attitude du gouvernement.
02:03:57 Ça, il faut savoir, il faut vraiment
02:03:59 différencier les deux. - Selon vous, il n'a plus
02:04:01 lieu d'être cet accord ? - Bien sûr.
02:04:03 Bien sûr, alors, bien sûr que le
02:04:05 gouvernement n'aura pas
02:04:07 le courage, vu le contexte
02:04:09 brûlant actuel, sans
02:04:11 parler des conditions géopolitiques,
02:04:13 puisque, comme vous le savez, l'Algérie
02:04:15 prend partie vraiment pour la Palestine.
02:04:17 L'Algérie
02:04:19 et...
02:04:21 Erdogan, justement, n'arrête pas
02:04:23 de jeter de l'huile sur le feu
02:04:25 en criant dans chaque discours
02:04:27 que la France a massacré 5 millions
02:04:29 de martyrs pendant la guerre d'Algérie,
02:04:31 ce qui est complètement fou
02:04:33 et fantaisiste.
02:04:35 Et donc, vraiment, c'est une situation brûlante
02:04:37 qu'il ne faut pas envenimer.
02:04:39 Et encore une fois, les Français
02:04:41 vont se rabattre
02:04:43 et s'humilier, alors que
02:04:45 justement, ces peuples-là
02:04:47 ne comprennent qu'une seule chose,
02:04:49 c'est souvent la force et surtout
02:04:51 la fermeté. Et donc, il faut
02:04:53 faire preuve de fermeté, puisque, comme vous le savez,
02:04:55 les laissés-passer consulaires
02:04:57 ne sont absolument plus délivrés
02:04:59 par le gouvernement algérien.
02:05:01 Donc, on ne peut même pas faire des
02:05:03 OQTF, c'est-à-dire renvoyer...
02:05:05 - Alors, il y a un petit mieux en ce moment.
02:05:07 C'est pour ça qu'on n'a pas envie de se fâcher avec Alger.
02:05:09 - Et le président Teiboun souffle sur l'Ebres,
02:05:11 puisqu'il devait venir, effectivement, au mois de mai
02:05:13 l'année dernière. Et aujourd'hui,
02:05:15 sa prochaine visite
02:05:17 est peut-être pour mai, juin.
02:05:19 Et encore, c'est même pas assuré.
02:05:21 - Patrick Casali, écrivain, historien,
02:05:23 merci d'être venu ce matin sur le plateau de la Matinale.
02:05:25 "Ces statues que l'on abat", c'est le titre de votre
02:05:27 dernier livre, paru chez
02:05:29 Plon. Merci beaucoup d'être venu
02:05:31 ce matin. On va partir en Israël à présent,
02:05:33 Chana. - On va rejoindre nos envoyés spéciaux,
02:05:35 Vincent Farandège avec Jérôme Rantenoux
02:05:37 pour les images. Vincent, vous êtes toujours
02:05:39 à Tel Aviv aujourd'hui, deux mois,
02:05:41 jour pour jour, après l'attaque du 7 octobre.
02:05:43 Hanouka commence dans un contexte un peu
02:05:45 particulier.
02:05:47 - Oui, vous savez,
02:05:49 ici, les gens pour Hanouka
02:05:51 se retrouvent, entre eux,
02:05:53 le problème, c'est que dans la plupart
02:05:55 des familles israéliennes, il y a
02:05:57 un fils, il y a une fille qui est engagée
02:05:59 dans l'armée, soit directement
02:06:01 sur le terrain, dans la bande de Gaza,
02:06:03 ou alors, tout simplement,
02:06:05 réserviste pour l'armée israélienne. Donc les familles
02:06:07 qu'on a rencontrées depuis quelques jours nous disent toutes
02:06:09 qu'elles n'ont pas réellement le cœur
02:06:11 à la fête pour cette année Hanouka,
02:06:13 deux mois, jour pour jour, après l'attaque
02:06:15 du 7 octobre. Il y aura beaucoup de
02:06:17 rassemblements ce soir, notamment
02:06:19 ici où on se trouve, au square
02:06:21 des otages. Ici,
02:06:23 les familles des otages vont allumer
02:06:25 ensemble cette première bougie, c'est la tradition
02:06:27 pour Hanouka. 138 bougies
02:06:29 vont être allumées ce soir à
02:06:31 20h, ici, qui correspondent aux
02:06:33 138 otages toujours détenus par le Hamas
02:06:35 dans la bande de Gaza.
02:06:37 Et puis il y a ce sentiment
02:06:39 évidemment d'inquiétude, mais aussi
02:06:41 qui se mêle à un petit peu de colère désormais
02:06:43 de la part des familles des otages
02:06:45 qui ont publié une lettre ouverte
02:06:47 il y a quelques jours, adressée au gouvernement
02:06:49 à Benyamin Netanyahou.
02:06:51 Il demande dans cette lettre tout simplement
02:06:53 au Premier ministre de trouver un accord
02:06:55 dans les plus brefs délais pour libérer
02:06:57 tous les otages, mais c'est vrai qu'aujourd'hui
02:06:59 cette fête de Hanouka marquera pour
02:07:01 ces familles, évidemment
02:07:03 un sentiment d'espoir ici
02:07:05 en Israël. - Merci beaucoup
02:07:07 Vincent Faandij.
02:07:09 Envoyé spécial sur place
02:07:11 avec Jérôme Rampnou.
02:07:13 Quel regard portent les Français sur le conflit israélo-palestinien ?
02:07:15 C'est l'objet d'un sondage
02:07:17 IFOP pour le CRIF, Chana.
02:07:19 - Résultat, regardez, 62%
02:07:21 des Français adhèrent à l'objectif d'Israël
02:07:23 d'éliminer totalement le Hamas.
02:07:25 - Oui, 62%. On aurait
02:07:27 pu imaginer plus.
02:07:29 - C'est vrai. - Vu
02:07:31 ce qu'a fait le Hamas il y a deux mois
02:07:33 jour pour jour, on aurait pu imaginer plus.
02:07:35 62% des Français qui adhèrent
02:07:37 donc à l'objectif d'Israël d'éliminer
02:07:39 le Hamas, le Hamas qui a tué
02:07:41 1200 personnes il y a deux mois
02:07:43 dans des circonstances abominables.
02:07:45 Partout en France,
02:07:47 les panneaux d'entrée de
02:07:49 nombreuses communes ont été retournés.
02:07:51 Vous avez peut-être vu ça. Bon, c'est
02:07:53 pas grave, voilà, c'est
02:07:55 pacifique, mais le sujet est grave.
02:07:57 A l'origine de ces actes, des
02:07:59 agriculteurs en colère. Ils travaillent
02:08:01 énormément, ils ont des
02:08:03 tout petits revenus. - Oui, ils dénoncent
02:08:05 les normes européennes qui leur sont imposées, ils les jugent
02:08:07 incohérentes et trop restrictives.
02:08:09 On marche sur la tête, c'est leur slogan,
02:08:11 d'où les panneaux retournés à l'entrée
02:08:13 des communes. Et Guillaume Oudy, adhérent des jeunes
02:08:15 agriculteurs Île-de-France-Ouest, était avec nous
02:08:17 à 7h30 et il nous a dit que certains
02:08:19 exploitants touchaient moins que le SMIC.
02:08:21 Écoutez. - Aujourd'hui, nous dénonçons
02:08:23 plusieurs points
02:08:25 qui ont été mis en avant, à savoir
02:08:27 en fait aujourd'hui les normes européennes
02:08:29 qui tapent toujours plus sur l'agriculture
02:08:31 et l'État français
02:08:33 qui vient rajouter donc tout un tas
02:08:35 de normes par-dessus ces contraintes.
02:08:37 Toujours plus de taxes,
02:08:39 c'est toujours au détriment d'une
02:08:41 traçabilité de plus en plus complexe
02:08:43 et d'une rentabilité des
02:08:45 exploitations qui va plutôt vers le bas
02:08:47 et non pas
02:08:49 tirer plutôt profit de notre belle
02:08:51 agriculture française
02:08:53 et donc la remunérer
02:08:55 à sa juste valeur. On est
02:08:57 aujourd'hui sur des exploitants qui n'arrivent
02:08:59 même plus à se tirer des salaires,
02:09:01 qui se tirent aujourd'hui des salaires
02:09:03 inférieurs à des SMIC,
02:09:05 ce qui n'était pas le cas avant.
02:09:07 - Voilà, revenus inférieurs aux SMIC
02:09:09 et temps de travail hebdomadaire
02:09:11 bien au-delà de 35 heures
02:09:13 comme vous pouvez l'imaginer d'ailleurs quand on est exploitant
02:09:15 et quand on est éleveur. Tiens par exemple
02:09:17 les vaches, il faut les traire le dimanche,
02:09:19 elles ne sont pas en week-end le dimanche les vaches.
02:09:21 On travaille tous les jours. Bon voilà.
02:09:23 C'est pour ça qu'il était important d'en parler ce matin.
02:09:25 La santé tout de suite, le docteur Milleau est là
02:09:27 avec nous.
02:09:29 Retrouvez votre programme avec
02:09:31 RTS Chapuis, fabricant français
02:09:33 de brancards pour les transports sanitaires.
02:09:35 rtschapuis.fr
02:09:37 - C'est aujourd'hui
02:09:39 la première journée nationale du cancer du cerveau
02:09:41 organisée par 5 associations
02:09:43 de patients avant de sensibiliser
02:09:45 afin de sensibiliser le grand public,
02:09:47 les acteurs de la santé et les politiques
02:09:49 sur ce sujet, le cerveau.
02:09:51 C'est vrai, on en parle peu.
02:09:53 Bon, et justement vous nous en parlez ce matin
02:09:55 docteur Milleau. - C'est 1%
02:09:57 environ des cancers.
02:09:59 Ça touche plus particulièrement
02:10:01 les hommes que les femmes.
02:10:03 Ça peut toucher à tous les âges.
02:10:05 C'est le deuxième cancer le plus fréquent
02:10:07 chez les enfants.
02:10:09 Il y a différents cancers
02:10:11 du cerveau. C'est aussi là la difficulté.
02:10:13 On peut avoir des cancers
02:10:15 à partir des cellules gliales, des cellules de soutien.
02:10:17 Ce n'est pas forcément les neurones.
02:10:19 On peut avoir différents types de cancers.
02:10:21 Et la difficulté c'est évidemment
02:10:23 d'arriver à les diagnostiquer
02:10:25 le plus tôt possible.
02:10:27 Vous comprenez bien qu'un cancer du cerveau, c'est pas comme
02:10:29 un cancer ailleurs.
02:10:31 On est contraint dans
02:10:33 la boîte crânienne et surtout
02:10:35 les tissus autour sont
02:10:37 utiles, indispensables, ont des fonctions
02:10:39 différentes. Alors on va avoir des symptômes
02:10:41 qui vont évidemment être très
02:10:43 variés parce que suivant la localisation
02:10:45 vous n'aurez pas les mêmes symptômes.
02:10:47 Je vous en ai
02:10:49 mis quelques-uns mais il peut y en avoir d'autres.
02:10:51 Je vais vous donner quelques exemples après.
02:10:53 Il y a des signes qui sont très variés.
02:10:55 Souvent ça peut être des maux de tête.
02:10:57 Mais quand on dit maux de tête inhabituel,
02:10:59 c'est délicat.
02:11:01 Parce qu'en fait, souvent ça crée une hyper-pression
02:11:03 dans le cerveau. Et le crâne,
02:11:05 il n'est pas extensible. Donc ça va appuyer
02:11:07 sur le tissu mou, le cerveau.
02:11:09 Et ça va créer cette hyper-pression dans le cerveau
02:11:11 qui peut entraîner des maux de tête
02:11:13 qui sont inhabituels. Mais on peut le savoir
02:11:15 que quand on l'a vécu, malheureusement, à quoi ça ressemble.
02:11:17 Ça peut être aussi des crises d'épilepsie,
02:11:19 des convulsions, ça peut être aussi des troubles.
02:11:21 Si c'est au niveau de la zone de la parole, ça va être la parole.
02:11:23 Si c'est au niveau de la zone de la vision, ça va être la vision.
02:11:25 Tout dépend vraiment de la localisation
02:11:27 du cerveau. On a eu
02:11:29 l'exemple d'un bébé. Ce
02:11:31 petit bébé riait tout le temps.
02:11:33 Et en fait, au début les parents étaient contents.
02:11:35 Il rigole tout le temps. En fait, c'était
02:11:37 une tumeur qui était sur la zone.
02:11:39 Et le bébé, il s'en soit aperçu
02:11:41 quand pendant 17 heures, il est resté
02:11:43 en riant, en ayant des éclats de rire,
02:11:45 tout ça pendant 17 heures. Et en fait, il s'est avéré
02:11:47 que c'était une tumeur du cerveau. Un autre
02:11:49 exemple, une personne qui baillait tout le temps
02:11:51 parce que ça touchait la zone
02:11:53 du baillement. Vous voyez, vous pouvez avoir
02:11:55 différents symptômes,
02:11:57 très variés. Si la
02:11:59 tumeur est vers la zone frontale,
02:12:01 la zone frontale, c'est ce qui nous permet de vivre en société,
02:12:03 d'être à peu près bien élevée.
02:12:05 Pas toujours, mais à peu près.
02:12:07 Il peut y avoir des désinhibitions
02:12:09 avec une personne qui tout à coup
02:12:11 va se mettre à jurer ou à se déshabiller.
02:12:13 Vous voyez, tout dépend vraiment de la zone.
02:12:15 Donc les signes sont très variés.
02:12:17 Ça peut être des troubles de la mémoire, du comportement.
02:12:19 Ça peut être aussi des paralysies,
02:12:21 des problèmes comme ça. Et la difficulté,
02:12:23 c'est d'arriver à poser
02:12:25 le diagnostic le plus
02:12:27 précocement possible
02:12:29 pour arriver à avoir une tumeur qui a
02:12:31 le moins évolué possible. Ça va dépendre
02:12:33 aussi du grade. On a tous entendu parler
02:12:35 de ce fameux glioblastome
02:12:37 qui est le plus grave,
02:12:39 le plus difficile
02:12:41 à soigner des tumeurs du cerveau.
02:12:43 Et puis après,
02:12:45 il y a des difficultés pour le traitement
02:12:47 dû à l'emplacement.
02:12:49 Parce qu'en fait, aller opérer, par exemple,
02:12:51 vous avez un cancer de la peau. Qu'est-ce qu'on va faire ?
02:12:53 On va enlever le cancer et on va être un peu plus large.
02:12:55 Là, il faut atteindre le cerveau.
02:12:57 Oui, mais on va être un peu plus large
02:12:59 pour toucher les tissus sains, pour être sûr
02:13:01 de ne pas laisser trop de tissus cancéreux.
02:13:03 Dans le cerveau, si vous élargissez,
02:13:05 c'est du cerveau.
02:13:07 Donc vous ne pouvez pas comme ça.
02:13:09 Il faut vraiment être localisé
02:13:11 au niveau de la tumeur. Donc les difficultés,
02:13:13 vous avez mis quelques difficultés des traitements.
02:13:15 La localisation, bien sûr.
02:13:17 Il va falloir pas toucher,
02:13:19 si c'est la parole, surtout pas toucher.
02:13:21 D'ailleurs, c'est pour ça que maintenant, dans le cerveau,
02:13:23 on fait ce qu'on appelle des chirurgies éveillées.
02:13:25 C'est-à-dire qu'en fait, on va
02:13:27 endormir le patient pour ouvrir le cerveau
02:13:29 et ensuite, on va le réveiller
02:13:31 pour être sûr de passer, de pas toucher
02:13:33 une zone de la parole, une zone de la motricité.
02:13:35 Je parle sous votre contrôle, mais on se souvient
02:13:37 de ce violoniste qui jouait au violon
02:13:39 pendant qu'il se faisait opérer.
02:13:41 Justement, c'est là la difficulté.
02:13:43 Après, la chimiothérapie.
02:13:45 On pourrait se dire "tiens, on peut faire de la chimiothérapie".
02:13:47 Mais on a ce qu'on appelle dans le cerveau
02:13:49 la barrière hémato-encéphalique.
02:13:51 C'est une barrière qui protège
02:13:53 pour éviter qu'il y ait des microbes qui arrivent, etc.
02:13:55 qui filtre un petit peu tout ce qui arrive.
02:13:57 Sauf qu'elle filtre aussi la chimiothérapie
02:13:59 selon la grosseur des molécules.
02:14:01 Donc ça peut être aussi une barrière,
02:14:03 ça peut être une difficulté. Là, en ce moment,
02:14:05 on est en train de mettre au point des ultrasons
02:14:07 qui pourraient baisser
02:14:09 de la perméabilité, donc faire qu'à un moment
02:14:11 on pourrait quand même passer et diffuser
02:14:13 de la chimiothérapie. Après,
02:14:15 je ne sais plus ce que j'ai mis en troisième,
02:14:17 la radiothérapie, il faut être sûr de toucher
02:14:19 que le tissu tumoral
02:14:21 et pas les tissus avoisinants.
02:14:23 Donc voilà aussi
02:14:25 des difficultés pour le traitement.
02:14:27 Donc c'est très bien
02:14:29 qu'il y ait cette première journée pour qu'on en parle.
02:14:31 Il faut savoir quand même qu'après avoir
02:14:33 une tumeur du cerveau, on ne vit plus
02:14:35 comme avant.
02:14:37 Il faut accompagner ses patients, il faut accompagner
02:14:39 les familles et surtout,
02:14:41 il faut que la recherche avance.
02:14:43 Alors oui, c'est 1% des cancers,
02:14:45 mais c'est 1% des cancers qui touchent
02:14:47 à l'essentiel.
02:14:49 Donc c'est important et cette association
02:14:51 justement, ces cinq associations
02:14:53 de patients sont là pour alerter les pouvoirs
02:14:55 publics, pour qu'on en discute.
02:14:57 Il y a d'autres pays où ils se
02:14:59 bougent aussi, au Canada notamment,
02:15:01 ils demandent
02:15:03 aux gens de se prendre en photo
02:15:05 avec une touque.
02:15:07 Je ne savais pas ce que c'était.
02:15:09 C'est un chapeau, donc soit un bonnet,
02:15:11 soit une capuche et donc les gens doivent
02:15:13 se prendre en photo, mais au moins comme ça, on en parle.
02:15:15 Et voilà, c'est
02:15:17 important pour ces personnes qui souffrent
02:15:19 de tumeurs du cerveau.
02:15:21 C'était votre programme avec RTS Chapuis,
02:15:25 fabricant français de brancards pour les transports sanitaires.
02:15:27 rtschapuis.fr
02:15:29 Dans un instant, c'est l'Hordes des Pros
02:15:33 avec Pascal Praud et tous ses invités. Nous, on se retrouve
02:15:35 demain matin, 5h55,
02:15:37 avec Chana Lusto, le docteur Millot qui nous rejoindra,
02:15:39 avec Gautier Lebret,
02:15:41 avec Alexandra Blanc, Georges Fenech,
02:15:43 nous accompagner ce matin. On vous retrouve
02:15:45 dans l'Hordes des Pros ou pas ce matin ?
02:15:47 Ce soir.
02:15:49 Du matin au soir.
02:15:51 Le matin et le soir.
02:15:53 Un autre exercice.
02:15:55 Et avec l'homme-hique-guillaume,
02:15:57 bien sûr. Belle journée à vous sur CNews, à demain.
02:15:59 ...