• il y a 2 ans
L'éditorialiste politique, Gérard Carreyrou, commente la dissolution du groupuscule Division Martel, à la suite des manifestations sauvages de Romans-sur-Isère après la mort de Thomas : «On a réinventé des groupuscules, [...] on a voulu en faire la menace sur la République. Cette tentative-là, c’est un fiasco : personne ou presque ne s’y ait laissé prendre».

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Transcription
00:00 ce que tu racontes, c'est-à-dire des groupuscules absolument
00:03 dont tout le monde se contrefous,
00:05 on a voulu en faire la menace sur la République,
00:08 pour essayer d'équilibrer.
00:10 Cette tentative-là, c'est un fiasco.
00:13 Personne ne s'y est…
00:15 enfin, personne, pratiquement personne ne s'y est laissé prendre.
00:18 Mais par contre, il y a des choses qui me choquent davantage.
00:21 Et par exemple, dans l'antisémitisme,
00:24 moi j'ai été directeur de l'information de TF1,
00:28 à une époque où Jean-Marie Le Pen s'en était pris à quatre journalistes
00:33 dont les noms, effectivement, pouvaient apparaître.
00:38 - El-Khavash, Jean-Daniel, Anne Sinclair, Yvan Levaille.
00:42 - En tant que directeur de l'information,
00:45 et avec l'accord effectivement d'Étienne Moujotte et de Patrick Lelay,
00:49 j'ai interdit d'antenne, j'ai décidé immédiatement
00:53 l'interdiction d'antenne immédiate pour Jean-Marie Le Pen.
00:58 Pas pour le parti qu'il représentait,
01:00 mais pour lui, tant qu'il ne ferait pas d'excuses écrites aux quatre journalistes.
01:05 Il n'a jamais fait d'excuses,
01:07 il a été condamné par la justice pour cette affaire,
01:10 et effectivement, je ne l'ai réintégré qu'au moment de l'élection présidentielle suivante,
01:15 parce qu'il était candidat, on ne pouvait pas…
01:17 Mais ce que je veux dire, c'est que je ne comprends pas,
01:19 aujourd'hui, il y a une direction à TF1,
01:21 c'est plus moi, mais il y en a d'autres,
01:23 et ils n'ont pris aucune mesure.
01:26 On a véritablement mis une cible…
01:29 - Officieusement, il n'y a plus…
01:30 Ils ne l'ont pas dit officiellement, mais officieusement,
01:32 Jean-Luc Mélenchon n'a plus le droit de citer sur…
01:34 - Oui, mais qu'est-ce que ça veut dire, ça, "officieusement" ?
01:35 Si on a du courage, on dit, au nom de ce qu'il a fait, de ce qu'il a dit,
01:40 on interdit d'antenne.
01:41 - Qui se calme.
01:42 [Musique]
01:45 [SILENCE]

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