L'INTÉGRALE - Les Auditeurs ont la parole du 07 décembre 2023

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Regardez Les auditeurs ont la parole du 07 décembre 2023 avec Eric Brunet.

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00:00:00 Vous êtes sur RTL.
00:00:02 Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:00:07 Et ça se joue en ce moment même au Parlement européen, une visite médicale
00:00:11 avant l'obtention du permis de conduire mais surtout une visite médicale
00:00:14 qu'on devra renouveler tous les 15 ans. Il me semble que c'est déjà voté, que c'est en cours.
00:00:20 Je vous donnerai des précisions dans les prochaines minutes mais la question que je vous pose c'est est-ce que c'est une bonne ou une mauvaise idée ?
00:00:25 Yves est avec nous. Bonjour Yves.
00:00:28 Oui bonjour, moi je pense que c'est une excellente idée.
00:00:31 Il se trouve que dans le cadre de mes fonctions, de temps en temps, j'interviens par exemple devant des seniors
00:00:37 et je teste la vue.
00:00:39 Plus d'une fois malheureusement j'ai vu des gens qui arrivaient en voiture, ils ont des lunettes et ils ont 2/10 ou 4/10 de vue.
00:00:45 Oui c'est la réalité à laquelle je suis confronté.
00:00:49 Restez avec nous, vous allez très bien, vous allez être très utile pour ouvrir le débat.
00:00:55 Pascal, Christophe, Jean-Claude nous ont appelés, il faudrait des femmes également mesdames, messieurs.
00:00:59 Je vous attends au 3210, on va reprendre ce débat dans une poignée de minutes mais tout de suite c'est le rappel
00:01:05 des titres. Rebonjour Agnès Bonfili. Rebonjour Eric, un gel pour les tarifs SNCF l'année prochaine. Le ministre des transports Clément Beaune le promet
00:01:13 il n'y aura aucune augmentation sur certains trains, en l'occurrence les
00:01:17 Intercités et les Ouigo. Le ministre des transports qui promet de mettre son veto à une nouvelle baisse de limitation de vitesse sur le périphérique
00:01:25 parisien. On l'apprend à l'instant, les épreuves olympiques de surf auront bien lieu à Tahiti
00:01:29 même si lors des scénes techniques vendredi, des coraux ont été détruits. C'est la ministre des sports Amélie Oudea Castera
00:01:35 qui regrette que ce test ait été mal préparé mais qui indique qu'il n'y a pas de plan B, que les épreuves ne seront pas
00:01:42 déplacées. La météo, Peggy Broch, pluie et vent à l'ouest. Oui avec des rafales jusqu'à 70 km/h
00:01:49 sur les bords de manche et également sur la façade atlantique.
00:01:52 Tout l'ouest est concerné et les pluies sont en train de progresser vers l'est et vers le sud.
00:01:56 Elles vont gagner le golfe du lion plus tôt en soirée, elles vont gagner l'île de France dans l'après-midi et remonter
00:02:01 dans la nuit vers le nord-est. En attendant, ça reste sec sur l'est du pays entre les Hauts-de-France
00:02:06 et la Méditerranée et le golfe du lion avec un ciel bien voilé, plus légèrement voilé donc plus lumineux quand même
00:02:12 entre les Ardennes et l'Alsace en redescendant vers la région PACA et la Corse. Tout ça sous des températures qui sont
00:02:18 globalement de saison sauf sur le nord-est où c'est encore un peu froid. 3 degrés à Nancy cet après-midi, 6 à Lille,
00:02:24 7 à Nevers, 8 à Paris et Grenoble, 9 à Rennes, 10 à La Rochelle, 11 à Montpellier et Toulouse,
00:02:29 12 à Marseille et 14 à Nice.
00:02:31 Demain, le gros des averses va se décaler vers l'est, partout ailleurs ce sera un ciel de traîne
00:02:38 avec des averses plus marquées dans le sud-ouest et puis on risque d'avoir des averses soutenues également
00:02:43 en région PACA et en Corse et de la neige en montagne. Merci beaucoup.
00:02:46 Merci Peggy Broch pour cette météo qui nous exalte moyen moyen.
00:02:50 Oui, je comprends.
00:02:51 Et on vous retrouve demain à midi à Nièce-Bonfillon. Merci beaucoup. Bonjour Lisa Marie Marques.
00:02:56 Bonjour Eric, bonjour à tous.
00:02:58 Lisa Marie, le répondeur a-t-il été fructueux, riche ?
00:03:01 Oh oui, des messages suite au sujet sur ce quartier, Biarrot, le quartier de la négresse qui va peut-être être
00:03:08 débaptisé.
00:03:09 Laurence y est favorable mais le remplacer par quoi ? Elle nous sommeille une idée.
00:03:14 Bonjour, je voudrais avancer une idée.
00:03:17 C'est-à-dire que oui, changer le nom du quartier de la négresse à Biarritz, je trouve ça bien, ça évitera des polémiques.
00:03:26 C'est toujours ça. Je trouverais assez légitime d'essayer de remonter à l'origine
00:03:31 pour changer le nom d'une manière qui ne soit pas trop factice, pas trop aléatoire et qui ait son sens.
00:03:39 Voilà, c'est fini. Je m'appelle Laurence et j'habite la banlieue parisienne.
00:03:44 Merci Laurence de la banlieue parisienne pour votre message et votre idée.
00:03:48 Florence nous a également laissé un message et elle a un problème de nom. Écoutez.
00:03:53 Oui bonjour, je me demandais ce que moi j'allais devoir faire puisque mon nom de famille est "nègre".
00:03:59 Voilà, est-ce qu'il va falloir nous débaptiser, nous appeler "maigre" et encore maigre, peut-être qu'on va stigmatiser les gros.
00:04:06 Donc voilà, que fait-on avec ça ?
00:04:08 Je ne comprends pas ni les tenants ni les aboutissants de ce type de démarche.
00:04:14 Voilà, on suivra cette affaire Florence. Merci pour votre message avec une pointe d'ironie bien sûr.
00:04:20 Hier Eric vous avez fait beaucoup rire Stéphane avec une petite anecdote et il a réagi sur le répondeur. Écoutez.
00:04:27 Bonjour à toute équipe et félicitations à Eric qui m'a fait rire hier mais très juste pour son intervention
00:04:32 sur ses amis Picard qui ne sont pas du Nord.
00:04:35 Effectivement, on ne dit pas un Picard qui l'est jeti car l'est jeti c'est le Nord, c'est le Pas-de-Calais
00:04:40 et par la même occasion de faire une dédicace à Aurélie, une Picard que j'ai connue récemment et qui j'espère l'histoire ira le plus loin possible.
00:04:47 Bonne journée à tous.
00:04:49 Il est amoureux d'Aurélie. On embrasse Aurélie et Stéphane.
00:04:52 On vous souhaite beaucoup de bonheur. Enfin on va en parler avec vous aujourd'hui dans l'actualité, le port de l'uniforme va être
00:04:59 expérimenté dans les établissements publics en France. Pierre nous a laissé un message.
00:05:05 Oui bonjour, les auditeurs ont la parole. Écoutez moi j'ai vécu pendant 16 ans en Afrique, j'ai fait toute ma scolarité en Afrique,
00:05:13 plus précisément en Côte d'Ivoire et là-bas nous étions effectivement tous en uniforme
00:05:17 et ça permettait en fait de mélanger toutes les ethnies qui pouvaient y avoir.
00:05:21 Moi j'étais le seul petit blanc dans une classe de 42, il n'y avait pas un bruit et
00:05:26 l'école fournissait également tout ce qui était
00:05:30 équipement scolaire. Voilà, merci au revoir. Et merci Pierre pour ce message. Vous nous appelez aux 32 10 pour parler de l'uniforme à l'école,
00:05:37 de l'expérimentation qui va être lancée en France. Peut-être que vos enfants, vos petits-enfants sont dans des établissements privés
00:05:44 où l'uniforme est déjà en application. Peut-être que vous êtes opposé au port de l'uniforme ou totalement convaincu. Bref on vous donnera la parole.
00:05:51 Bien merci aux douces Lisa Marie, vous restez avec nous et nous reprenons Yves. Yves bonjour, rebonjour mon cher Yves.
00:06:00 Oui, oui, rebonjour.
00:06:01 Alors Yves, j'ai un truc à vous dire très important. Donc ça s'est joué aujourd'hui au niveau des instances européennes.
00:06:07 Je viens d'avoir les précisions parce que c'est du minute par minute là. Donc concernant
00:06:12 l'obtention du permis de conduire
00:06:15 suspendu à la visite médicale. Alors voilà ce qui s'est passé ce matin.
00:06:19 En commission, la commission des transports de l'union européenne
00:06:22 valide le principe d'un
00:06:25 examen de vue
00:06:28 obligatoire tous les 15 ans.
00:06:30 Que vous ayez, voilà, vous passez votre permis à 20 ans, vous avez un examen de vue à 35 ans, puis un autre à 50 ans,
00:06:37 puis un autre à 75 ans, voilà 65 pardon. Donc voilà, examen de vue. Mais en revanche ils ont retoqué
00:06:44 l'idée
00:06:46 qu'il y ait un contrôle de vue tous les cinq ans après 70 ans.
00:06:51 Ok ? Donc finalement, voilà, ça sera tous les 15 ans. Mais attention, c'est la commission des transports de l'union européenne,
00:06:59 ça n'a pas encore été voté, ce sera voté au mois de janvier au Parlement européen. Voilà les toutes dernières infos. Ce qui est intéressant
00:07:06 quand même, c'est qu'ils ont décidé de faire tomber
00:07:09 l'obligation de contrôle de vue après 70 ans. Ce qui paraissait quand même être la chose la plus urgente. Eh bien ça, non, ils ont annulé ça.
00:07:16 - Les seniors, c'est la deuxième catégorie la plus mortellement touchée derrière les 18-25 ans sur la route. - Ils n'ont pas retenu ça. Donc ce serait
00:07:23 un contrôle de vue tous les 15 ans à partir du moment où on passe son permis de conduire. Mon chérif, qu'en pensez-vous ?
00:07:29 - Déjà à titre personnel, ayant 70 ans, je suis moi-même
00:07:33 senior. Je peux vous dire que chaque année, j'ai bien dit chaque année, je fais contrôler ma vue, Arnaud Stalmau, je fais contrôler mon audition.
00:07:40 Et j'ai deux visites chez mon médecin généraliste pour faire le point. Donc vous voyez, je parle en toute liberté.
00:07:45 Moi, ainsi que je vous ai dit en ouverture tout à l'heure, il m'arrive dans le cadre de mes animations de contrôler la vue
00:07:51 avec les machines que l'on connaît tous, ce qu'il y a dans les entreprises, ce que les infirmières utilisent. C'est-à-dire qu'on lance une série de tests.
00:07:57 - Je précise que vous dites "mes animations" parce que vous êtes délégué sécurité routière.
00:08:02 - Prévention routière. - Prévention routière.
00:08:05 - Attention, c'est pas la même chose.
00:08:07 - Voilà. Donc si vous voulez, moi, qu'est-ce que je constate ? La machine sort un listing, bien évidemment. Alors
00:08:14 je vois des gens qui gardent leurs lunettes, bien sûr, pendant le test, et qui sont vus en voiture.
00:08:18 Bon, vous avez des 4/10, c'est très courant. J'ai déjà vu des 2/10. Et quand on demande aux gens "mais attendez,
00:08:24 est-ce que vous consultez un médecin, un ophtalmo ou même
00:08:27 un oculiste ?" "Ah bah non, pas du tout."
00:08:29 Alors moi, je me demande comment ces gens-là ne sont pas des dangers. Ce sont des dangers. Il faut quand même avoir
00:08:34 en tête que plus on avance en âge, pardonnez-moi l'expression, mais plus on perd des boulots. Il faut tout de même avoir une attitude
00:08:41 responsable et se dire que parfois... - J'entends l'argument. Je suis pas certain que
00:08:45 Pascal, par exemple, qui est avec nous également aux 32/10 dans les auditeurs, soit sur la même ligne. Est-ce que vous êtes content qu'il y ait un
00:08:51 contrôle de vue tous les 15 ans, Pascal ?
00:08:55 - Un contrôle de vue tous les 15 ans...
00:08:58 Pourquoi pas. Mais je dois dire quand même que
00:09:02 quand vous avez atteigné un certain âge, quand vous voyez vos capacités physiques diminuer, vous ne prenez pas de risque. Alors je vais vous raconter mon histoire
00:09:11 - Alors attendez, vous savez quoi ? Gardez là au chaud votre histoire. On se retrouve dans une minute. A tout de suite, mon cher Pascal,
00:09:16 mon cher Yves et mon cher Christophe, tiens aussi, qui nous appelle de Nice.
00:09:19 Jusqu'à 14h30, Eric Brunet vous donne la parole sur RTL.
00:09:26 13h-14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:09:36 - Bon, les institutions européennes veulent que tous les titulaires de permis de conduire en Europe passent une visite médicale et surtout un
00:09:43 examen des yeux oculaires tous les 15 ans. Bon, c'est une contrainte de plus.
00:09:48 Qu'en pensez-vous ? Est-ce que vous êtes favorable à cela ou pas ? Mesdames, messieurs, Pascal
00:09:53 est avec nous de Reims. Il avait une petite anecdote à nous raconter. Alors c'est bon, vous avez RTL, c'est
00:09:59 c'est voilà, c'est les grosses têtes, vous pouvez y aller.
00:10:02 Pascal...
00:10:05 Eh bien Pascal, votre anecdote, on l'attend.
00:10:08 - Attendez, je vais vous la donner. D'abord, je me pose une question quand même. Qui fera passer la visite médicale ?
00:10:14 Certes des médecins, mais des médecins du privé ou des médecins de public ? - Ah ça, j'en sais rien.
00:10:19 - Je pose cette question parce qu'effectivement, vous savez que les médecins avaient demandé
00:10:24 l'augmentation de leur zone horaire.
00:10:26 Et vous savez qu'ils ont été déçus à ce niveau-là, donc c'est peut-être une manière de rattraper les choses.
00:10:30 - Sauf que là, c'est une décision de Bruxelles, c'est les 27.
00:10:34 - Oui, mais ça nous impose tellement d'inepties et de choses telles que les injonctions et la gestion de la crise Covid.
00:10:40 Je ne vais pas revenir là-dessus, ça m'énerverait.
00:10:42 Alors pour revenir sur notre question du jour.
00:10:44 Comme je disais précédemment, c'est qu'à un moment donné, vous vous conduisez en fonction de vos capacités, vos facultés,
00:10:51 et vous êtes conscient que vous présentez un danger si effectivement vous n'êtes pas apte à conduire.
00:10:55 Alors moi, mon histoire, elle est simple, vous voyez.
00:10:59 Et en plus, ça ne vous empêche pas de passer une visite médicale et deux jours après,
00:11:03 d'avoir un ABC qui va vous conduire à un accident.
00:11:07 Donc voyez, tout ça, c'est un peu de la foutaise.
00:11:09 Parce que je parlerai plus sérieusement de ce qu'il faut peut-être faire.
00:11:11 Alors moi, mon histoire, elle est simple.
00:11:13 Voyez, j'avais 17 ans et je suis passé sous les roues d'un camion.
00:11:18 J'avais un deux-roues, j'étais apprenti peintre et j'ai actuellement 67 ans.
00:11:23 J'ai été gravement accidenté, je prends des chaussures orthopédiques.
00:11:29 Je conduis une voiture, je dis bien normale, pas adaptée, je peux conduire n'importe quelle voiture.
00:11:35 Et je n'ai jamais eu d'accident de ma vie.
00:11:37 Par contre, je prends mes précautions et je fais attention selon le type de voiture que je conduis.
00:11:43 Donc tout ça pour dire qu'à un moment donné, avec cette réglementation qui de toute façon sera de plus en plus contraignante,
00:11:53 je serai peut-être amené un jour à ne plus conduire du fait de mon handicap.
00:11:56 Je dis bien de mon handicap, pas de ma faculté.
00:11:59 - Je ne sais pas si vous étiez avec nous il y a une heure dans RTL Midi.
00:12:04 On était en ligne avec une jeune fille qui s'appelle Pauline Desrouledes.
00:12:09 - Oui, oui, j'ai entendu.
00:12:10 - Elle est triple championne de France de tennis fauteuil, entre parenthèses.
00:12:15 Donc c'est une jeune femme handicapée, triple championne de France de tennis en fauteuil roulant.
00:12:20 Mais elle, son histoire, c'est qu'elle a été victime d'un chauffard non-ingénieur.
00:12:25 Il y a cinq ans, en 2018, elle s'est fait percuter par un monsieur qui avait 94 ans.
00:12:30 Et après l'accident, ils les ont confrontés.
00:12:33 Voilà, elle a tenu à lui parler.
00:12:36 Courageuse quand même cette femme.
00:12:38 Et elle s'est rendue compte que le type était dans les choux.
00:12:41 - Mais ça, vous ne l'empêcherez jamais.
00:12:44 Il y aura toujours des fous comme on le voit actuellement avec l'actualité tragique telle qu'elle se déroule.
00:12:49 Ça, on ne pourra jamais l'empêcher.
00:12:51 Comme un couvreur, vous ne pourrez jamais empêcher un couvreur de tomber du toit.
00:12:54 Vous voyez, on résonne par le ridicule, quelque part.
00:12:58 C'est dommage pour cette femme qui, effectivement, a été gravement accidentée.
00:13:01 Alors, pour la question technique...
00:13:03 - Attendez, Pascal, ne bougez pas parce qu'il y a énormément d'appels sur ce sujet.
00:13:07 Je vous garde.
00:13:08 Je vous ferai réintervenir, mais on va prendre Christophe, par exemple.
00:13:11 On quitte Pascal qui est à Reims, qu'il reste quelques instants, et nous allons à Nice.
00:13:15 Christophe, bonjour.
00:13:17 - Oui, bonjour.
00:13:18 - Que faites-vous dans la vie, mon cher Christophe ?
00:13:21 - Voilà. Moi, je suis médecin retraité.
00:13:24 Pendant plus de 10 ans, j'ai fait passer les visites de permis de conduire
00:13:29 pour les chauffeurs poids lourds, les conducteurs d'auto-cars
00:13:33 qui avaient leur visite obligatoire pour les 5 ans, les 2 ans, voire les 1 an,
00:13:37 après un certain âge.
00:13:39 Ce que je veux dire, c'est qu'au départ, je croyais que la mesure s'appliquait
00:13:42 pour toutes les maladies, pour tout l'examen.
00:13:45 Mais là, je viens de comprendre que c'était que pour la vue.
00:13:48 Pour la vue, là, je suis entièrement d'accord.
00:13:50 J'estime qu'un médecin, même un médecin qui a été formé pour le permis de conduire,
00:13:54 n'est absolument pas habilité à dire que quelqu'un est capable de conduire.
00:14:00 Il y a une différence entre le handicap, entre les pertes de faculté médicale,
00:14:05 enfin sensorielle, je veux dire, les réflexes, la vue, l'audition,
00:14:10 et la capacité à conduire.
00:14:11 Je pense que ce qui serait intéressant, c'est qu'au-delà d'un certain âge,
00:14:15 on fasse passer régulièrement des simulations de conduite sur des simulateurs corrects.
00:14:22 Et là, on s'est très surpris.
00:14:24 - Ça, ça va coûter de l'argent, mais peut-être que vous avez raison.
00:14:28 Mais ce qui est intéressant, c'est que la Commission des transports de l'Union européenne
00:14:33 a dit oui pour examiner, voter oui ou non sur un examen de vue tous les 15 ans,
00:14:40 dès qu'on passe le permis de conduire, y compris pour des personnes de 35 ans, etc.
00:14:44 Oui pour cela, mais en revanche, l'examen de vue obligatoire pour les plus de 70 ans,
00:14:50 ils ont dit non.
00:14:51 Alors ça, c'est incompréhensible pour moi, totalement incompréhensible.
00:14:55 - En fait, ce qui a été adopté ce matin par la Commission des transports européenne,
00:14:59 c'est la fin du permis à vie en Europe.
00:15:02 - Voilà, c'est la fin du permis à vie en Europe, c'est terminé, le permis à vie.
00:15:06 - Vous dites que ça coûte, ça a un coût de passer au simulateur.
00:15:09 Oui, ça a un coût, mais la santé, la vie, ça a quel coût ?
00:15:12 A quel prix ? On dit que la santé a un coût, mais elle n'a pas de prix.
00:15:16 - Oui. - D'accord ?
00:15:17 - Désolé. - Moi, voilà.
00:15:19 - Oui, je... - J'ai vu des gens...
00:15:22 - Moi, je ne suis pas d'accord avec cette...
00:15:25 Je ne suis pas d'accord du tout avec ça, les gens qui disent les romantiques de la République,
00:15:30 la santé, la santé, la santé, ça n'est pas un bien marchand.
00:15:35 Mais enfin, il faudrait dire aux Français ce que coûte réellement, par exemple, une chimiothérapie.
00:15:40 C'est plusieurs centaines de milliers d'euros, c'est formidable,
00:15:43 mais il faudrait presque, même quand la santé est gratuite,
00:15:45 il faudrait presque présenter l'addition à un Français malade.
00:15:49 Vous ne payez pas, monsieur, mais sachez que les soins que vous avez reçus,
00:15:53 par exemple, cette année pour le traitement d'un cancer,
00:15:56 ont coûté à la collectivité 452 000 euros.
00:15:59 Voilà, je trouve que ça...
00:16:01 - Peut-être pas autant, mais...
00:16:03 - Plusieurs chimiothérapies, c'est...
00:16:06 - Ce serait très cher.
00:16:07 - Vous voulez que je vous raconte ? Eric, je peux vous raconter une petite anecdote ?
00:16:09 J'ai vécu pendant longtemps à l'étranger,
00:16:11 donc je n'avais plus ma carte vitale française.
00:16:13 J'avais donc une assurance, je devais avancer les frais quand je venais en France,
00:16:16 par exemple, pour faire une prise de sang.
00:16:18 Et un jour, j'étais en voyage en France,
00:16:20 je vais au laboratoire pour faire une prise de sang,
00:16:22 un check-up classique que m'avait prescrit mon médecin,
00:16:25 et donc on me demande de payer.
00:16:27 On me demande de payer, je crois que c'était dans les 200 euros à peu près.
00:16:29 Et tous les gens qui patientaient ont levé la tête,
00:16:31 me regardaient avec des grands yeux,
00:16:33 complètement estomaqués d'entendre,
00:16:35 puisque c'est rare d'entendre ça.
00:16:37 Et oui, alors moi j'étais remboursée après par mon assurance,
00:16:40 mais voilà, ma prise de sang, elle coûtait 200 euros.
00:16:43 - Ouf ! Bon, merci Christophe, ancien médecin,
00:16:47 qui était un peu énervé contre cette idée,
00:16:51 mais quand il a découvert que l'Union Européenne
00:16:53 veut nous faire passer juste un examen de vue tous les 15 ans,
00:16:58 il a dit "bon, d'accord, pourquoi pas ?"
00:17:00 Allez, dans un instant, nous écouterons Philippe.
00:17:03 A tout de suite.
00:17:05 13h-14h30,
00:17:07 les auditeurs ont la parole,
00:17:09 avec Éric Brunet sur RTL.
00:17:11 Éric Brunet,
00:17:14 les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:17:16 - Alors c'est la fin du permis à vie, les amis.
00:17:21 Le permis de conduire à vie terminé.
00:17:23 A priori, l'Union Européenne va nous pondre une petite...
00:17:27 - Directive.
00:17:29 - Directive pour tous les pays d'Europe.
00:17:31 Visite médicale pour les yeux, hein.
00:17:34 - Ophtalmologique.
00:17:35 Tous les 15 ans, y compris si vous avez votre permis à 18 ans,
00:17:39 eh bien 18 ans + 15, ça nous fait 33 ans.
00:17:41 À 33 ans, vous repassez une visite médicale pour les yeux.
00:17:45 Et puis 15 ans plus tard, etc.
00:17:47 En revanche, pour ce qui était de la visite médicale
00:17:49 tous les 5 ans pour les personnes de plus de 70,
00:17:52 ça, ils n'ont pas retenu.
00:17:54 - Alors je précise, Éric, que chaque pays de l'Union Européenne
00:17:56 fixera les modalités d'application, par exemple,
00:17:59 qui est compétent pour faire les visites,
00:18:01 quel examen est obligatoire,
00:18:03 et chaque pays pourra également décider d'élargir à d'autres contrôles.
00:18:06 Donc la France peut décider d'élargir les contrôles aux seniors.
00:18:10 - D'accord. Allez, on va prendre Daniel.
00:18:12 On est à Nantes avec Daniel. Bonjour, ma chère Daniel.
00:18:14 - Oui, bonjour, monsieur.
00:18:16 - Je crois que vous êtes une ancienne infirmière, vous ?
00:18:18 - Voilà. Et je faisais médecine de prévention,
00:18:20 donc je faisais des tests de lecture, des tests de vue.
00:18:23 - Des tests de vue, d'accord.
00:18:25 - Et vous avez quel âge, Daniel ?
00:18:27 - 74 ans.
00:18:29 - D'accord.
00:18:31 Vous seriez prête à faire un test de vue
00:18:34 pour savoir si vous êtes encore apte à conduire ?
00:18:37 - Moi, de toute façon, je vais tous les ans chez l'Hostel Maud.
00:18:40 Donc ça, déjà, il n'y a pas de problème.
00:18:42 Mais moi, j'ai des souvenirs épouvantables.
00:18:44 Et pas uniquement des personnes âgées,
00:18:46 puisque c'était des gens qui travaillaient
00:18:48 et qui ne voyaient rien.
00:18:50 - Non.
00:18:52 Des gens qui utilisaient leur voiture et qui ne voyaient rien.
00:18:55 - Enfin, qui ne voyaient pas grand-chose.
00:18:57 Je leur disais, vous pouvez lire Tellyn, non ?
00:19:00 Vous avez des lunettes ?
00:19:02 Oui. Il y en a un qui m'a répondu une fois.
00:19:04 Je lui dis, mettez-les.
00:19:06 Ils sont dans ma table de nuit.
00:19:08 Alors, j'étais horrifiée.
00:19:10 Je disais au médecin,
00:19:12 écoutez, mais c'est pas possible.
00:19:14 C'était une charme.
00:19:16 Mais qu'est-ce que vous voulez que j'y fasse ?
00:19:18 Moi, je suis médecin du travail.
00:19:20 Je peux uniquement les mettre inaptes
00:19:22 à la conduite automobile dans le cadre du travail.
00:19:24 Mais le soir, je sais très bien qu'ils vont reprendre leur voiture.
00:19:27 Et je n'y peux rien.
00:19:29 - Oh là là !
00:19:31 Des gens qui n'y voyaient rien du tout.
00:19:33 Qui vous voyaient à peine dans le cabinet de consultation.
00:19:36 - Franchement, des gens qui n'y portaient plus...
00:19:40 qui avaient des lunettes.
00:19:41 Donc, il y avait un ophtalmo qui les avait vues,
00:19:43 qui leur avait prescrit des verres
00:19:45 que la Sécurité Sociale avait payés
00:19:47 et qui dormaient dans la table de nuit.
00:19:50 Qui ne mettaient pas.
00:19:52 Donc, si ça avait été prescrit par un ophtalmo,
00:19:54 c'est que c'était nécessaire.
00:19:56 C'était pas une ville d'esprit, c'est le cas de le dire.
00:19:58 Et c'était une...
00:20:00 Alors moi déjà, bon...
00:20:01 Ce que je dis, c'est que j'ai passé mon permis moto.
00:20:03 C'était en 1974.
00:20:04 Je ne sais pas ce qu'il en est maintenant.
00:20:06 Mais avant la partie technique, sur route,
00:20:10 le moniteur nous a fait lire les plaques d'immatriculation
00:20:14 de toutes les voitures qui étaient autour
00:20:15 pour voir si on avait une bonne vue ou pas.
00:20:18 - Oui. Et ça, c'est intéressant.
00:20:20 Très intéressant.
00:20:21 À l'époque, déjà, il n'y avait pas d'obligation d'aucune nature.
00:20:24 Mais le moniteur vous fait lire tout.
00:20:26 Le moniteur a dit "Bon, vous voyez les voitures là-bas,
00:20:28 alors vous allez me lire les plaques."
00:20:30 Bon, je sais pas ce qu'il aurait...
00:20:31 On voyait tous bien.
00:20:32 On était tous jeunes, on voyait tous bien.
00:20:34 Mais je sais pas si quelqu'un, effectivement,
00:20:36 si quelqu'un avait dit "Moi, je vois rien",
00:20:38 il aurait dû refuser...
00:20:39 Sans doute qu'il aurait refusé de lui faire passer l'examen.
00:20:41 - Vous êtes toujours une motarde, Daniel ?
00:20:43 - Ah, bon, bon, bon...
00:20:44 Non, c'est fini, ça.
00:20:45 - C'est terminé ?
00:20:46 C'est terminé ?
00:20:47 - Le grand amour de ma vie.
00:20:49 - La moto ?
00:20:50 - Ah oui.
00:20:51 - Ah, vous pourriez encore.
00:20:52 C'est pas parce que vous avez 74 ans
00:20:54 qu'il faut renoncer à la moto ?
00:20:56 - Non, mais j'ai plus...
00:20:57 J'ai la colonne vertébrale en morceaux.
00:20:59 - Ah, d'accord.
00:21:00 - En miettes, donc, franchement,
00:21:01 on m'a dit "Il vaudrait mieux pas tomber."
00:21:03 Alors déjà, c'est fort que je tourne ma pied,
00:21:05 alors bon, on est contre la moto.
00:21:06 Pour peu que je rencontre un binoclard en face de moi,
00:21:09 en voiture.
00:21:10 Alors bon, moi je parle que de la vue,
00:21:12 parce que j'étais qu'infirmière,
00:21:13 je faisais pas de contrôle.
00:21:15 Mais je vois des gens, quelques fois,
00:21:16 monter en voiture,
00:21:17 qui ont visiblement des problèmes de coordination,
00:21:19 des problèmes d'équilibre, des...
00:21:21 - Oui, oui, oui.
00:21:22 Moi, j'ai été très, très marqué,
00:21:24 j'en parlais il y a 2-3 minutes, là, avec Philippe,
00:21:27 j'ai été très marqué par le témoignage,
00:21:29 sur notre antenne tout à l'heure,
00:21:30 de cette jeune femme,
00:21:31 qui s'est fait...
00:21:32 qui est aujourd'hui en fauteuil roulant,
00:21:34 qui est amputée,
00:21:35 et qui s'est fait percuter par un chauffard
00:21:38 de plus de 90 ans,
00:21:41 qu'elle a rencontré après,
00:21:44 je crois qu'il avait 94,
00:21:46 qu'elle a rencontré après,
00:21:47 et dont elle a bien vu
00:21:50 qu'il était totalement dans les choux,
00:21:53 totalement.
00:21:54 Bon, restez avec nous, Daniel,
00:21:56 Jean-Pierre m'appelle de Rochefort,
00:21:58 mon cher Jean-Pierre,
00:21:59 bonjour !
00:22:00 - Bonjour, Éric.
00:22:01 - Merci d'être avec nous, Rochefort,
00:22:03 rappelez-moi dans quel département sommes-nous,
00:22:04 dans le...
00:22:05 - 17, c'est la Charente-Maritime.
00:22:07 - Charente-Maritime, oui, bien sûr.
00:22:09 - Bon, alors, à première vue,
00:22:10 moi, je ne suis pas contre
00:22:12 tous les contrôles que l'on peut avoir,
00:22:15 c'est bien, ça peut faire,
00:22:16 mais qu'est-ce qui se passe aujourd'hui en France ?
00:22:19 Si vous avez eu votre permis de conduire
00:22:21 avant 1975,
00:22:24 vous allez à la sous-préfecture ou à la préfecture,
00:22:27 ils vous donnent un coup de tampon sur votre permis,
00:22:30 ça s'appelle le D-79,
00:22:32 et là, avec ça,
00:22:33 vous allez chez votre marchand de camping-car,
00:22:36 vous achetez un camping-car de but 3,5 tonnes,
00:22:38 donc 5 tonnes, 6 tonnes, 7 tonnes,
00:22:40 et vous partez sans permis de conduire,
00:22:43 sans visite médicale.
00:22:45 Voilà comment on vit en France.
00:22:47 Et on vend des camping-cars.
00:22:49 - Et avec le simple permis de conduire,
00:22:53 on peut conduire un camping-car,
00:22:55 les gros, là, de 6 tonnes ?
00:22:57 - Oui, oui, oui, oui,
00:22:58 moi, j'ai mes permis de conduire,
00:23:00 c'est ce que Superlourd,
00:23:01 et ma femme, qui ne les a pas,
00:23:03 donc elle a été à la sous-préfecture,
00:23:05 dès 1979, on peut partir avec un 3,5.
00:23:08 C'est merveilleux !
00:23:10 Alors, ça fait des années que je vous entends dire
00:23:12 qu'il faut faire passer aux personnes âgées
00:23:14 des visites, et ceci, cela,
00:23:16 et pour vendre des trucs,
00:23:18 en douce, ça va passer en douce,
00:23:20 dans la nuit, un petit amendement à l'Assemblée,
00:23:23 et on vend des camping-cars de but 3,5 tonnes
00:23:25 à des gens qui n'ont pas de permis.
00:23:27 C'est merveilleux !
00:23:29 - Vous avez raison, vous avez raison.
00:23:31 - C'est pour ça qu'on marche sur la tête.
00:23:33 - Bon, ça c'est passionnant,
00:23:35 c'est un sujet intéressant,
00:23:37 parce que qu'est-ce qu'il y a comme camping-car
00:23:39 en matière de circulation,
00:23:40 c'est pas anodin, c'est pas "insmart",
00:23:42 un camping-car.
00:23:44 C'est passionnant.
00:23:46 Quel sera le prochain thème que nous évoquerons
00:23:48 tout à l'heure, dans 10 minutes ?
00:23:49 - On va parler de l'expérimentation
00:23:51 de l'uniforme dans les établissements scolaires
00:23:53 publics, c'est ce qu'a annoncé
00:23:55 Gabriel Attal, ça va par exemple
00:23:57 être mis en place à Nice, ou à Putot.
00:23:59 - D'accord, c'est passionnant ce sujet.
00:24:01 Êtes-vous pour ou contre,
00:24:03 mesdames, messieurs, l'uniforme,
00:24:05 la tenue unique dans les établissements
00:24:07 scolaires de France ?
00:24:09 Pour ou contre ? Je veux vous entendre
00:24:11 là-dessus, vous appelez le 3210
00:24:13 à tout de suite.
00:24:15 Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL
00:24:17 ou au 3210.
00:24:19 Les auditeurs ont la parole
00:24:21 avec Eric Brunet
00:24:23 sur RTL.
00:24:25 - Faut bien, je sais qu'il n'y a pas
00:24:27 énormément de débat sur ce sujet aujourd'hui,
00:24:29 mais quand même, vous devez savoir que
00:24:31 la commission des transports de l'Union Européenne
00:24:33 a validé
00:24:35 le fait qu'il faudrait
00:24:37 une visite
00:24:39 ophtalmologique des yeux, tous les 15 ans,
00:24:41 quand on a passé son permis de conduire.
00:24:43 Et elle a fait tomber, elle a annulé
00:24:45 l'idée d'une
00:24:47 vérification des yeux tous les 5 ans.
00:24:49 - Pour les seniors, pour les plus de 70 ans.
00:24:51 - Pour les plus de 70 ans, ce que je trouve un tout petit peu
00:24:53 anachronique, un peu étrange.
00:24:55 Je ne sais pas ce que vous en pensez,
00:24:57 c'est très curieux.
00:24:59 En tout cas, je vous l'ai dit, on va parler
00:25:01 dans une poignée de minutes de
00:25:03 l'uniforme à l'école, parce que là,
00:25:05 encore, ce ministre très actif
00:25:07 de l'Éducation Nationale, Gabriel Attal,
00:25:09 a décidé de passer
00:25:11 en mode action. Et il y a pas mal
00:25:13 de villes en France qui vont...
00:25:15 - Expérimenter. - Expérimenter, oui.
00:25:17 Qu'est-ce qu'on fait, mon Victor ?
00:25:19 Est-ce que vous avez des appels intéressants
00:25:21 sur le permis, au standard ?
00:25:23 - Oui, on a beaucoup d'appels sur le permis de conduire, c'est le sujet
00:25:25 qui vous fait réagir. Je vous propose de prendre Jean-Philippe
00:25:27 au téléphone, puisque lui, il a une expérience
00:25:29 avec sa maman. - Ah ben très bien.
00:25:31 Mon cher Jean-Philippe, bonjour.
00:25:33 - Bonjour, bonjour tout le monde.
00:25:35 Oui, je voulais intervenir,
00:25:37 parce que moi, j'ai eu une malheureuse
00:25:39 expérience avec ma maman,
00:25:41 concernant le permis de conduire.
00:25:43 Jusqu'à 84 ans,
00:25:45 ma maman conduisait
00:25:47 sans aucun problème. Elle venait déjeuner
00:25:49 avec moi toutes les semaines.
00:25:51 Et puis, elle a été atteinte
00:25:53 de la maladie d'Alzheimer.
00:25:55 Et je voulais justement réagir par rapport
00:25:57 à la non-visite, tous les 5 ans,
00:25:59 à partir d'un certain âge.
00:26:01 Parce que là, moi, je me suis témoin
00:26:03 qu'à partir de... Quand on a certaines maladies,
00:26:05 malheureusement,
00:26:07 on dégringole assez vite.
00:26:09 Et à 84 ans,
00:26:11 ma maman, elle a très vite
00:26:13 perdu la capacité
00:26:15 de conduire.
00:26:17 Et on aurait bien aimé, ma soeur et moi,
00:26:19 ne pas avoir
00:26:21 à lui dire, à un moment, qu'il fallait
00:26:23 qu'elle arrête de conduire, parce qu'elle
00:26:25 n'avait plus la capacité.
00:26:27 Et on aurait bien aimé qu'un service de l'État
00:26:29 prenne le relais,
00:26:31 dise "ben voilà, vous devez passer
00:26:33 une visite médicale, vous n'êtes plus
00:26:35 en capacité de conduire, et que
00:26:37 ce ne soit pas à nous, parce que c'est assez horrible
00:26:39 pour les enfants, de devoir dire à ses parents
00:26:41 "ben non, maman, il faut que t'arrêtes de conduire"
00:26:43 ou même être obligé de lui
00:26:45 piquer les clés de sa voiture, parce que
00:26:47 elle avait même un accrochage
00:26:49 assez sérieux.
00:26:51 Et de voir, surtout
00:26:53 quand les gens ont la maladie d'Alzheimer,
00:26:55 ils ont des états de conscience qui sont très, très variables.
00:26:57 Certains jours, ils sont
00:26:59 pas conscients du tout que ça va pas.
00:27:01 Certains jours, ils le sont.
00:27:03 Donc c'est très compliqué pour les enfants
00:27:05 de devoir se substituer
00:27:07 à certaines autorités,
00:27:09 de devoir dire
00:27:11 "maman, à partir de maintenant, il ne faut plus que tu conduises"
00:27:13 surtout que, certaines fois,
00:27:15 elle n'était pas en état d'entendre ça.
00:27:17 - Oui. Moi, j'ai une amie qui habite
00:27:19 à Chamonix, que j'embrasse,
00:27:21 et donc, avec
00:27:23 ses frères et soeurs, ils avaient
00:27:25 un père, comme ça, qui était un peu
00:27:27 autoritaire, qui utilisait beaucoup
00:27:29 sa voiture, et qui commençait
00:27:31 à devenir un danger, mais c'était impossible de lui dire.
00:27:33 - Et voilà.
00:27:35 - Et donc, ils ont joué le coup
00:27:37 en passant par l'assureur. Il avait un assureur
00:27:39 automobile de confiance, qu'il connaissait
00:27:41 bien. Chamonix, c'est pas une grande ville,
00:27:43 il connaissait bien l'interlocuteur,
00:27:45 et un jour, pour renouveler son contrat,
00:27:47 il est allé le voir, et
00:27:49 c'est l'assureur qui lui a dit "écoutez, compte tenu
00:27:51 de votre âge, là, je pense qu'il faudrait que vous trouviez
00:27:53 d'autres solutions".
00:27:55 Et il l'a écouté.
00:27:57 Il l'a écouté, il a renoncé à sa voiture,
00:27:59 et c'était d'une façon
00:28:01 assez efficace. - Moi, je pense que c'est une
00:28:03 erreur que le
00:28:05 contrôle ne soit pas plus fréquent
00:28:07 à partir d'un certain âge. - Je suis d'accord.
00:28:09 - Parce que, autant,
00:28:11 jusqu'à, je sais pas, un âge qu'il faut convenir,
00:28:13 70, 75 ans,
00:28:15 je pense que la plupart des gens
00:28:17 ne dégringolent
00:28:19 pas aussi vite,
00:28:21 sauf maladie, justement.
00:28:23 - Et comment ça s'est fait pour votre
00:28:25 maman, finalement ? Comment ça s'est terminé ?
00:28:27 - Ça s'est terminé que
00:28:29 suite à l'accrochage assez sérieux
00:28:31 qu'elle a eu,
00:28:33 d'une part,
00:28:35 on a tardé pour faire réparer la voiture,
00:28:37 ce qui a permis de l'empêcher
00:28:39 de conduire, et d'autre part, après,
00:28:41 on a prétexté que
00:28:43 la voiture n'était pas réparée,
00:28:45 on a pris les clés, puis au bout d'un moment,
00:28:47 on lui a dit "écoute, maman, il faut
00:28:49 arrêter de conduire, de toute façon". - Elle a exprimé
00:28:51 sa colère, son désaccord ?
00:28:53 Elle s'est mis en colère contre vous ?
00:28:55 - Non, ça s'est plutôt bien passé
00:28:57 sur le moment, mais le problème,
00:28:59 c'est qu'il a fallu arriver à un accrochage,
00:29:01 vous imaginez ? Moi j'ai entendu sur votre radio tout à l'heure
00:29:03 quelqu'un qui s'est fait faucher,
00:29:05 c'était notre hantise,
00:29:07 parce qu'on se sent responsable,
00:29:09 on se sent responsable de laisser
00:29:11 conduire une personne
00:29:13 qu'on sait
00:29:15 potentiellement dangereuse.
00:29:17 - D'ailleurs, on peut même
00:29:19 s'interroger, je ne suis pas expert,
00:29:21 sur la responsabilité même
00:29:23 judiciaire du proche qui laisse
00:29:25 une personne atteinte
00:29:27 de la maladie d'Alzheimer, par exemple,
00:29:29 ou d'une autre maladie...
00:29:31 - Nous on ne savait pas à l'époque pour la maladie d'Alzheimer,
00:29:33 on ne la décelait qu'après. Mais on savait
00:29:35 déjà qu'elle perdait un peu la tête
00:29:37 et qu'elle avait des problèmes
00:29:39 cognitifs... - On va prendre,
00:29:41 ne bougez pas Jean-Philippe, on va prendre André,
00:29:43 beaucoup d'appels, je vais prendre André, bonjour mon cher
00:29:45 André. - Oui, bonjour Eric.
00:29:47 - Alors, vous avez quel âge,
00:29:49 mon cher André ? - Moi j'ai 80 ans.
00:29:51 - Ah, bon alors, vous avez
00:29:53 cessé de conduire ou vous conduisez toujours ?
00:29:55 - Ah oui, oui, j'ai cessé de conduire, ça fait 10 ans.
00:29:57 - Pour quelle raison ? - Bah parce que
00:29:59 mon champ visuel
00:30:01 était catastrophique et je commençais
00:30:03 à monter sur les trottoirs,
00:30:05 alors j'ai dit, il était les grands temps
00:30:07 que j'arrive, quoi. Alors pour la
00:30:09 visite médicale, il faudrait que
00:30:11 ça soit une visite
00:30:13 médicale qui soit vraiment
00:30:15 comment dirais-je...
00:30:17 bien suivie,
00:30:19 pour la bonne raison, c'est que
00:30:21 c'est le champ visuel
00:30:23 qui compte, parce que moi,
00:30:25 quand je regardais au loin, je voyais bien,
00:30:27 mais mon champ visuel
00:30:29 était catastrophique. - Oui, oui, oui.
00:30:31 Mais bravo pour votre regardé, hop,
00:30:33 je vous applaudis parce que André, bravo
00:30:35 pour votre lucidité, 80 ans,
00:30:37 c'est pas vieux,
00:30:39 80 ans, moi j'ai mon père
00:30:41 à 84 ans, il est en pleine forme,
00:30:43 il est en forme olympique,
00:30:45 c'est pas vieux,
00:30:47 donc on peut avoir l'illusion
00:30:49 qu'on peut encore conduire
00:30:51 une demi-douzaine d'années,
00:30:53 voire même 10 ans. - Ah, bien sûr, bien sûr.
00:30:55 Et vous, vous avez eu la lucidité
00:30:57 de dire
00:30:59 "Oh là là, André, stop".
00:31:01 Est-ce que ça vous manque
00:31:03 de ne pas pouvoir utiliser
00:31:05 une voiture ? - Ah oui, énormément,
00:31:07 énormément, parce que maintenant
00:31:09 j'ai perdu la vue complètement, quoi.
00:31:11 Et puis, alors là, je ne peux plus
00:31:13 me déplacer, rien du tout.
00:31:15 Moi qui étais
00:31:17 autonome
00:31:19 et puis
00:31:21 dynamique avant, alors maintenant
00:31:23 c'est la cata, quoi. - Oui, ben on comprend,
00:31:25 parce qu'on comprend d'ailleurs
00:31:27 qu'on soit attaché à cette
00:31:29 voiture qui nous rend
00:31:31 autonome, je le comprends parfaitement,
00:31:33 mais il y a des moments, il faut être lucide, comme vous l'avez
00:31:35 été, André, bravo. Victor,
00:31:37 au standard, est-ce qu'on a des messages intéressants ?
00:31:39 - Et oui, Éric, nous avons
00:31:41 beaucoup de messages sur notre application RTL, on va commencer
00:31:43 par Franck Denis, "Je suis
00:31:45 pour cette visite médicale, mais à condition
00:31:47 que ce soit par un médecin expert
00:31:49 qui la fasse passer et non celui
00:31:51 du médecin de famille, sinon il y aura
00:31:53 collusion. Claude Amontement,
00:31:55 et s'il nous faut 10 mois pour prendre un rendez-vous
00:31:57 chez L'Hôpital Mont, on fait quoi de l'autostop ?
00:31:59 - Oui, ça c'est vrai. - C'est une vraie question.
00:32:01 - C'est une vraie question.
00:32:03 - Et on fait quoi de l'autostop ? Il est drôle.
00:32:05 - Ben oui, mais bon, c'est... - Comment il s'appelle ?
00:32:07 - C'est Claude Amontement. - Claude de Montement.
00:32:09 - Pas le meurtre de la réflexion drôle.
00:32:11 - Bien sûr. - Et on termine
00:32:13 avec Nadine, "Aujourd'hui, j'ai la grippe
00:32:15 et je peine à trouver un rendez-vous chez le médecin,
00:32:17 comment va-t-on faire avec cette nouvelle réglementation ?"
00:32:19 - Elle a raison. - Là aussi, c'est très
00:32:21 vrai. - Là aussi, c'est très vrai.
00:32:23 - Bon, les amis, restez avec nous, parce que maintenant,
00:32:25 il faut que nous parlions
00:32:27 de l'uniforme, le port de l'uniforme
00:32:29 à l'école, ça va être expérimenté.
00:32:31 J'ai fait 50 émissions sur le sujet,
00:32:33 on n'a jamais bougé, il n'y a jamais rien eu.
00:32:35 Et là, pour la première fois, avec
00:32:37 Gabriel Attal, on passe en mode action
00:32:39 dans quelques villes de France.
00:32:41 Êtes-vous pour ou contre
00:32:43 l'uniforme ressuscité
00:32:45 pour l'instant dans les écoles primaires ?
00:32:47 Appelez-nous au 3210. A tout de suite.
00:32:49 - Éric Brunet
00:32:51 vous donne la parole
00:32:53 sur RTL.
00:32:55 - 13h, 14h30.
00:32:57 - Les auditeurs ont la parole
00:32:59 avec Éric Brunet sur RTL.
00:33:01 - Chers amis auditeurs,
00:33:03 auditrices, si vous saviez,
00:33:05 dans ma petite carrière
00:33:07 de journaliste, nombre de fois
00:33:09 que j'ai traité le sujet
00:33:11 du retour de l'uniforme
00:33:13 à l'école. On appelle ça un marronnier,
00:33:15 ça revient comme les marrons,
00:33:17 une fois par an, donc on en parle.
00:33:19 On fait des débats, et puis
00:33:21 on s'engueule, et puis ça sert à rien.
00:33:23 On a fait un joli débat pour rien.
00:33:25 Rien, rien, rien. Il faudrait
00:33:27 expurger les médias
00:33:29 de ces débats qui ne servent à rien.
00:33:31 Sauf que là, pour la
00:33:33 première fois, il y a
00:33:35 un ministre qui a lancé une
00:33:37 expérimentation dans plusieurs villes de France.
00:33:39 Et alors là, je dis franchement,
00:33:41 je ne suis pas du tout dans un truc politique,
00:33:43 mais je dis bravo, Gabriel Attal,
00:33:45 pour une fois ça bouge, car ça
00:33:47 va bouger, Lisa Marie. - Le ministre
00:33:49 de l'Éducation nationale est sur tous les fronts
00:33:51 en matière d'éducation. Il lancera
00:33:53 donc prochainement une expérimentation
00:33:55 d'ampleur, ce sont ses mots,
00:33:57 sur le port de l'uniforme à l'école.
00:33:59 Cette dernière sera détaillée d'ici les fêtes de Noël.
00:34:01 Gabriel Attal a précisé
00:34:03 qu'il ne veut pas que les familles
00:34:05 aient à payer le prix des tenues.
00:34:07 Et c'est effectivement un point
00:34:09 important. Éric, on entend parfois
00:34:11 à tort que l'uniforme a disparu.
00:34:13 Mais l'uniforme en France n'a jamais été
00:34:15 véritablement obligatoire dans les
00:34:17 écoles publiques. Seule la blouse blanche
00:34:19 l'été à l'école primaire,
00:34:21 au collège et au lycée, elle a finalement
00:34:23 disparu dans les années 60.
00:34:25 Cette expérimentation a
00:34:27 un seul but, mesurer l'efficacité
00:34:29 du port de l'uniforme pour les élèves
00:34:31 français. Parmi les villes
00:34:33 qui vont tester cet uniforme, la ville de Nice
00:34:35 a sélectionné 4 écoles pour
00:34:37 participer à cette initiative.
00:34:39 - Bien ! Et il y en a d'autres, hein, ville.
00:34:41 On était tout à l'heure avec la maire de Putot.
00:34:43 - Absolument. - Thierry, bonjour
00:34:45 mon cher Thierry. - Eh, bonjour Eric,
00:34:47 bonjour tout le monde. - Où est-ce que vous êtes
00:34:49 vous Thierry ? - En Charente, près d'Angoulême.
00:34:51 - Est-ce que vous avez déjà porté
00:34:53 une tenue ? - Alors, j'étais
00:34:55 en train de m'interroger tout à l'heure, et il me semble bien,
00:34:57 je suis quasiment sûr qu'en
00:34:59 CP et CE1, on avait une blouse quand on
00:35:01 était en primaire. Je suis quasiment sûr de ça.
00:35:03 - Et pas une blouse blanche, vous avez dit
00:35:05 blouse blanche, les Amériques. - Non, non, c'est une
00:35:07 blouse bleue, donc on avait dit blouse bleue.
00:35:09 - Elle n'était pas nécessairement blanche. Moi j'ai pas connu, j'avoue.
00:35:11 - Moi j'ai eu la blouse bleue en maternelle.
00:35:13 - Alors une blouse, pardon, une blouse tout court.
00:35:15 - Ouais, bon. - Alors, pour
00:35:17 revenir sur ce que disait M. Attal,
00:35:19 pour une fois où on a un ministre, on est toujours en train de se plaindre
00:35:21 qu'on a que des promesses, là on a de l'action, on va pas se plaindre.
00:35:23 Sinon, on sait pas de quoi on veut.
00:35:25 Mais il parle d'expérimentation,
00:35:27 mais sauf erreur de ma part,
00:35:29 les dromtoms qui sont françaises
00:35:31 utilisent déjà les tenues
00:35:33 à l'école. - Un point
00:35:35 pour vous, un point pour vous, Thierry, vous avez
00:35:37 raison dans les dromtoms. - C'est pas une expérimentation, ça existe
00:35:39 déjà. - Oui. - Donc, on va dire...
00:35:41 - Mais c'est un tiers des établissements en Martinique
00:35:43 qui l'imposent, par exemple, vous avez raison. - Voilà.
00:35:45 Donc on va recentrer sur la France métropolitaine,
00:35:47 on va dire.
00:35:49 Donc moi, le mot "uniforme", je le bannis un petit peu,
00:35:51 parce que c'est réservé aux militaires.
00:35:53 On va parler d'une tenue réglementaire,
00:35:55 et moi je serais pour que...
00:35:57 Parce que, chaque fois, on va dire "oui, mais
00:35:59 si un enfant, par rapport à ses vêtements
00:36:01 de marque et tout, ça c'est son problème, c'est sa vie privée,
00:36:03 à l'école, il passe, on met une blouse,
00:36:05 pas une tenue, parce qu'une tenue, après, il y a le coût financier
00:36:07 qui peut arriver. Je dirais acheter deux polos,
00:36:09 trois pantalons, ça peut revenir cher.
00:36:11 Une blouse, voire deux à l'année, ça peut
00:36:13 être pris en plus en charge par l'État, il diminue un petit peu
00:36:15 la prime de rentrée scolaire, et il prend là-dessus.
00:36:17 Si on touche 15 euros de moins sur la prime de rentrée scolaire,
00:36:19 ça va pas nous faire mal.
00:36:21 Et toutes les écoles,
00:36:23 on fait ça d'une blouse, l'enfant, il arrive à l'école, il met sa blouse,
00:36:25 il fait sa scolarité, il sort de l'école, il est dans le domaine
00:36:27 privé, et il fait sa vie. Point barre.
00:36:29 Fin de l'histoire.
00:36:31 Et par contre, si je peux me permettre,
00:36:33 je mettrais
00:36:35 la blouse à l'élève
00:36:37 et à l'enseignant.
00:36:39 Parce que si on prend l'exemple
00:36:41 de la justice française,
00:36:43 tous les avocats ont une robe, parce qu'on est tous égaux
00:36:45 dans la justice. Et à l'école, c'est pareil.
00:36:47 On est tous égaux dans la scolarité française.
00:36:49 Donc on sera tous habillés pareil.
00:36:51 - Pourquoi pas. Moi je trouve ça très bien.
00:36:53 Et quand on regarde
00:36:55 des séries sur les plateformes,
00:36:57 des films étrangers...
00:36:59 - Surtout au Royaume-Uni.
00:37:01 - Mais non, mais détrompez-vous. Oui, vous avez raison sur le Royaume-Uni.
00:37:03 Mais de tous les pays
00:37:05 d'Afrique, il y a plus de 50 pays en Afrique,
00:37:07 de l'Afrique du Sud au Maroc,
00:37:09 les élèves ont une tenue
00:37:11 unique, un polo.
00:37:13 Vous allez en Asie,
00:37:15 dans le continent asiatique,
00:37:17 quasiment tous les élèves
00:37:19 ont une tenue unique.
00:37:21 Vous allez dans les pays anglo-saxons,
00:37:23 vous avez parlé d'Angleterre bien sûr, mais les Etats-Unis,
00:37:25 Australie, Canada, etc.
00:37:27 La plupart des élèves ont une tenue unique.
00:37:29 - Mais en Europe, pas trop. - Si. Moi je vais vous dire.
00:37:31 - Pas en Angleterre. - Il y a des pays
00:37:33 qui, après la Seconde Guerre mondiale,
00:37:35 ont été marqués
00:37:37 par la militarisation,
00:37:39 etc. Donc en Allemagne,
00:37:41 par exemple, il n'y a pas d'uniforme.
00:37:43 On a estimé que ce n'était pas possible, etc.
00:37:45 En France, nous avons été très
00:37:47 marqués par la Seconde Guerre mondiale. Il n'y a pas d'uniforme.
00:37:49 Mais détrompez-vous, en Europe, il y a certains
00:37:51 pays, je n'ai pas la liste. - Moi j'ai la liste, je peux vous dire
00:37:53 Royaume-Uni, Irlande, Chypre et Malte.
00:37:55 - Et il n'y a pas en Espagne ? Parce que moi j'ai
00:37:57 vu plein de fois en Espagne des élèves. - Alors là, on parle
00:37:59 du public. - Oui, oui, moi j'ai vu en Espagne
00:38:01 bon peut-être que je me trompe. - Peut-être que c'était du privé,
00:38:03 dans les écoles privées, même en France,
00:38:05 j'ai contacté tout à l'heure
00:38:07 des établissements privés.
00:38:09 Alors malheureusement, ils n'étaient pas disponibles. Mais il y a des
00:38:11 établissements à Bordeaux, à Paris,
00:38:13 même dans d'autres villes, qui imposent
00:38:15 l'uniforme. Mais parce que ce sont des établissements privés.
00:38:17 - Moi j'ai fait une année dans un
00:38:19 grand lycée privé
00:38:21 en province, à Nantes.
00:38:23 Il y avait 3000 élèves.
00:38:25 C'était une grosse...
00:38:27 Il n'y en avait pas d'uniforme.
00:38:29 Non, non, non. Et puis dans le public non plus d'ailleurs, bien sûr.
00:38:31 Mais j'ai aucun souvenir du privé
00:38:33 avec uniforme. - Certains, je ne vous dis pas tous.
00:38:35 Très peu. Mais j'ai cherché
00:38:37 et j'ai eu... - J'ai eu une de mes filles qui a été
00:38:39 également dans le privé. Elle n'a jamais porté
00:38:41 d'uniforme. - Là, j'ai appelé tout à l'heure
00:38:43 par exemple l'établissement Johnson de Sailly,
00:38:45 qui est dans le 16e arrondissement.
00:38:47 Ils mettent l'uniforme du primaire au lycée.
00:38:49 J'ai appelé un établissement aussi à Bordeaux.
00:38:51 Et pareil, c'est un établissement
00:38:53 privé. Ils ont aussi l'uniforme.
00:38:55 - Bon, Thierry.
00:38:57 - Oui, je rebondis sur ce que vous disiez.
00:38:59 Vous avez cité des pays tout à l'heure.
00:39:01 Donc, ce n'est pas une histoire de richesse. Parce que quand on cite
00:39:03 le continent africain, par exemple, il ne fait pas partie
00:39:05 des pays les plus riches. Et pourtant, les enfants...
00:39:07 Donc, c'est juste une question de culture. Et je pense que ça recentrerait
00:39:09 une certaine autorité
00:39:11 de la scolarité.
00:39:13 Et ça mettrait tout le monde à pied d'égalité.
00:39:15 - J'ai une image en tête, là, d'une photo
00:39:17 que j'ai vue au Sénégal.
00:39:19 Je pense que c'était au Sénégal avec
00:39:21 tous les gamins qui sortent de l'école,
00:39:23 avec polo jaune et
00:39:25 pantalon vert. Voilà.
00:39:27 - Une jupe pour les filles.
00:39:29 - Une jupe pour les filles.
00:39:31 Bon, Thierry, restez avec nous. On prendra
00:39:33 Nouad dans un instant. Et Jean-Yves, à tout de suite.
00:39:35 - Victor Dustandard.
00:39:51 Est-ce que, mon cher Victor,
00:39:53 est-ce que vous portiez, vous qui avez 26 ans,
00:39:55 l'uniforme à l'école ? Non ?
00:39:57 - Eh bien, non. Je ne portais pas d'uniforme à l'école.
00:39:59 - Et vous n'aviez pas de copains autour de vous
00:40:01 qui avaient des uniformes ? - Ben non.
00:40:03 Enfin, ils n'en avaient pas dans l'école. Ou alors,
00:40:05 ils étaient très bizarres et ils venaient tout seuls en uniforme, quoi.
00:40:07 - Non, mais c'est très...
00:40:09 Mais non, mais c'est très rare dans les...
00:40:11 C'est vraiment certaines écoles privées, et encore vraiment
00:40:13 très limitées en France. Parce que
00:40:15 il y a des tas de lycées privés. Il y a 800 000
00:40:17 gamins qui sont scolarisés dans le privé
00:40:19 en France, près d'un million.
00:40:21 Peut-être que... Oui, c'est ça.
00:40:23 Je crois que c'est 800 000. Je ne suis pas sûr de mes chiffres.
00:40:25 En tout cas, on voit très bien qu'on ne voit pas
00:40:27 des gamins en uniforme dans les rues
00:40:29 à l'heure de la pause du déjeuner.
00:40:31 Jean-Yves est avec nous. Bonjour Jean-Yves.
00:40:33 - Oui, bonjour. - Alors, vous,
00:40:35 vous êtes président de
00:40:37 FCPE ? - Je suis maintenant...
00:40:39 Je suis représentant de la FCPE, oui.
00:40:41 De département Attal du Nord. - Dans le Nord, d'accord.
00:40:43 - Tout à fait. - Qu'est-ce que vous en pensez de cette idée
00:40:45 de Gabriel Attal
00:40:47 d'expérimenter le port de l'uniforme
00:40:49 pour l'instant, dans le primaire et dans certaines villes ?
00:40:51 - Moi, personnellement, j'ai envie de dire
00:40:53 qu'enfin, un ministre
00:40:55 qui prend des décisions
00:40:57 et puis qui les met en place pour essayer d'évoluer.
00:40:59 Moi, j'avais quelques
00:41:01 petites remarques à faire sur ce que j'ai entendu.
00:41:03 Il faut savoir que
00:41:05 sur certains diplômes
00:41:07 que les élèves préparent dans le public,
00:41:09 ils ont une tenue obligatoire.
00:41:11 Je vais vous prendre, par exemple, l'hôtellerie.
00:41:13 Ils sont obligés de venir à des camps en costume.
00:41:15 - C'est vrai. - Vous avez raison.
00:41:17 - Donc, déjà là, on peut
00:41:19 considérer que c'est un uniforme qui a été mis en place
00:41:21 par rapport à une catégorie de métier.
00:41:23 - Ou une tenue réglementaire, on peut l'appeler comme ça.
00:41:25 - Une tenue réglementaire. - Vous, Jean-Yves,
00:41:27 qui êtes au contact avec votre
00:41:29 engagement personnel, parent d'élève
00:41:31 dans le département du Nord, qui êtes au contact
00:41:33 des réalités scolaires,
00:41:35 avec des parents qui vous parlent,
00:41:37 avec des enfants qui parlent à leurs parents, etc.
00:41:39 Quelle serait la première
00:41:41 vertu, le premier avantage
00:41:43 de cet uniforme à l'école ?
00:41:45 - De
00:41:47 cacher les inégalités.
00:41:49 Ça, c'est la première chose
00:41:51 qui revient en boucle de la part des parents.
00:41:53 Vous avez les enfants qui ont
00:41:55 malheureusement des catégories sociaux très défavorisées.
00:41:57 Et j'en connais beaucoup dans le Nord.
00:41:59 Je pense que vous devez vous en douter.
00:42:01 Au moins,
00:42:03 cette tenue, cette tenue
00:42:05 réglementaire permettrait justement
00:42:07 qu'un élève favorisé face
00:42:09 à un élève défavorisé,
00:42:11 il se regarderait de la même manière.
00:42:13 De manière égalitaire.
00:42:15 Et peut-être, enfin,
00:42:17 on pourra se concentrer
00:42:19 sur les apprentissages
00:42:21 et apporter les moyens nécessaires, de façon à ce
00:42:23 que nos élèves, nos enfants,
00:42:25 ont une école
00:42:27 telle qu'elle devrait l'avoir.
00:42:29 - Je suis assez d'accord avec ça.
00:42:31 Je suis assez d'accord avec ça.
00:42:33 Nouad est avec nous.
00:42:35 Ne bougez pas, Jean-Yves.
00:42:37 Nouad est avec nous. Il m'appelle
00:42:39 de 30 de 10 de Bordeaux, mon cher
00:42:41 Nouad. Bonjour. Elle, elle, pardon.
00:42:43 Je vous prie de m'excuser. Oh là là.
00:42:45 Bon, Nouad,
00:42:47 bonjour, chère madame.
00:42:49 Je suis en train de ramer pour rattraper
00:42:51 mon erreur. Bonjour, chère madame.
00:42:53 Bienvenue, chère madame.
00:42:55 Bon, alors, racontez-moi. Est-ce que vous êtes
00:42:57 pour ou contre, vous ? - Ah, moi, je suis
00:42:59 totalement pour. Comme je le
00:43:01 disais, hors antenne, je suis maman de trois
00:43:03 enfants. Et nous avons
00:43:05 vécu dans plein de pays,
00:43:07 entre autres le Brésil et l'Angleterre.
00:43:09 - J'adore les gens qui ont eu
00:43:11 la chance d'avoir une vie
00:43:13 où ils ont voyagé. Bon sang.
00:43:15 Alors, si jamais on avait bu un coup ensemble,
00:43:17 un petit café, je vous aurais
00:43:19 posé mille questions. Vous avez vécu au Brésil
00:43:21 et en Angleterre. - Vous pouvez
00:43:23 me poser mille questions, il n'y a pas de soucis. Oui,
00:43:25 entre autres, on a fait la Russie, le Brésil
00:43:27 pendant huit ans. - Mais pour des raisons professionnelles,
00:43:29 j'imagine. - Oui, pour des raisons professionnelles.
00:43:31 - Dans quelle activité travaillez-vous ?
00:43:33 - C'est mon époux. C'est mon
00:43:35 époux qui est ingénieur et qui a eu cette chance.
00:43:37 - Votre destination
00:43:39 préférée dans tous ces voyages ?
00:43:41 - Je vais vous surprendre, ça va être
00:43:43 l'Angleterre. - Ah, l'Angleterre. D'accord.
00:43:45 Alors, dites-moi,
00:43:47 dans ces pays-là, il y avait plutôt uniforme ?
00:43:49 - Oui, évidemment. Brésil,
00:43:51 l'Angleterre, il y avait uniforme.
00:43:53 Le Brésil, condition un peu spéciale
00:43:55 parce que c'est du lycée français, mais payant.
00:43:57 Donc, on peut dire que c'est du privé,
00:43:59 mais en Angleterre, c'était du public.
00:44:01 Et dans les deux pays, mes enfants
00:44:03 ont porté l'uniforme. Moi, qui étais
00:44:05 tellement opposée parce que j'ai eu les blouses
00:44:07 quand j'étais petite,
00:44:09 que finalement, j'ai trouvé que c'était
00:44:11 une très bonne idée
00:44:13 pour plusieurs raisons.
00:44:15 Ça efface les différences.
00:44:17 Ça, c'est clair. Ça efface les différences.
00:44:19 Ça crée un lien de...
00:44:21 Ça crée un sentiment d'appartenance
00:44:23 à une communauté, qui est l'école, dans ce cas-là.
00:44:25 Et on est fier d'appartenir
00:44:27 à telle ou telle école.
00:44:29 - C'est assez important, ça. Je trouve que c'est un bon argument, ça.
00:44:31 Je suis fier d'être dans ce...
00:44:33 - Oui, le bon côté du communautarisme.
00:44:35 - Oui, c'est vrai.
00:44:37 - Et surtout, je trouve que
00:44:39 beaucoup d'élèves qui n'ont pas confiance en eux
00:44:41 parce que l'autre
00:44:43 a une meilleure tenue que moi,
00:44:45 ou celle-ci, sa famille est un peu plus aisée que moi,
00:44:49 eh bien là, on est tous égaux.
00:44:51 Et on va briller par notre comportement, par notre résultat
00:44:53 et par notre travail.
00:44:55 - J'adore ce témoignage.
00:44:57 J'adore ce témoignage.
00:44:59 - Il y a l'économie.
00:45:01 Parce que, mine de rien,
00:45:03 on nous fait acheter moins de vêtements.
00:45:05 Parce que moi, dans les deux cas, c'était la famille qui achetait
00:45:07 les tenues.
00:45:09 On achète trois rechanges, par exemple.
00:45:13 - Noade, est-ce que je peux vous demander,
00:45:15 vous avez 5-10 minutes, vous pouvez rester avec nous ?
00:45:17 - De tout en prix, il n'y a pas de souci.
00:45:19 - Ah ben formidable. Je vous reprends juste après
00:45:21 les infos de 14h parce que je trouve
00:45:23 que vous avez une expérience très intéressante.
00:45:25 Vous continuez à nous appeler d'ailleurs, ce sujet.
00:45:27 J'aimerais bien entendre une personne qui est contre
00:45:29 les arguments, tiens, contre le retour de l'uniforme à l'école.
00:45:31 Bon, on continue ce débat
00:45:33 dans une poignée de secondes, au 3210.
00:45:35 Mais Jean-Alphonse Richard est là. Bonjour.
00:45:37 - Bonjour Eric. - De quoi parle-t-on à 14h30 ?
00:45:39 - Alors aujourd'hui, une histoire vraiment extraordinaire.
00:45:41 C'est une histoire d'emprise.
00:45:43 C'est un homme, Robert-Henri Frégard,
00:45:45 surnommé le marionnettiste.
00:45:47 C'est un escroc, mais c'est surtout quelqu'un
00:45:49 qui prend possession des gens, qui les isole
00:45:51 pendant 10 ans. Il ne va pas séquestrer
00:45:53 parce que les gens sont libres, mais ils ne sont plus libres
00:45:55 de leur mouvement. Mais il donne
00:45:57 surtout beaucoup de leur argent.
00:45:59 Il va prendre comme ça 8 personnes
00:46:01 sous son protection, sous son aile. Il dit qu'il est
00:46:03 agent secret, donc les gens le croient.
00:46:05 - Ce n'est pas des gens qui vivaient
00:46:07 dans un château ? - Non, non, ça c'est
00:46:09 une autre enquête. C'est une histoire française, mais ça ressemble.
00:46:11 Vous avez raison. C'est un peu
00:46:13 copie conforme dans la manière de prendre
00:46:15 le contrôle des cerveaux. Pendant 10 ans,
00:46:17 il va isoler comme ça 8 personnes. Il va être condamné
00:46:19 à la perpétuité en Angleterre. Il va sortir.
00:46:21 Le jugement est cassé. Et en 2022,
00:46:23 on le retrouve, vous savez où ?
00:46:25 Au fin fond de la Creuse. Et là, il y a une femme
00:46:27 qui est dans une ferme. Il va avoir
00:46:29 le malheur de renverser
00:46:31 un gendarme en voiture.
00:46:33 On va s'apercevoir qu'effectivement, il a tout
00:46:35 se passé en Angleterre.
00:46:37 Netflix lui a consacré d'ailleurs
00:46:39 un grand documentaire sur cet
00:46:41 homme. Il est toujours en détention
00:46:43 préventive aujourd'hui, parce qu'on se demande s'il n'a
00:46:45 pas fait d'autres victimes. Ou en tout cas,
00:46:47 qu'est-ce qu'il a fabriqué pendant tout ce temps ?
00:46:49 Et qu'est-ce qu'il est venu faire au fin fond de la Creuse ?
00:46:51 Les questions qui sont posées.
00:46:53 Le marionnettiste, c'est dans l'heure du crime.
00:46:55 L'homme qui prend possession de vous.
00:46:57 C'est terrible. Merci beaucoup
00:46:59 Jean-Alphonse Richard. Dans un instant,
00:47:01 les infos.
00:47:03 RTL, voici les infos de 14h.
00:47:15 Avec Lisa Marie Marques et à la une,
00:47:21 la mairie de Paris qui ne lâche
00:47:23 rien sur la limitation de vitesse
00:47:25 à 50 km/h sur le périphérique.
00:47:27 Et ça malgré l'opposition du
00:47:29 gouvernement. La mairie veut passer coûte
00:47:31 que coûte le périph' comme on le surnomme,
00:47:33 de 70 à 50 km/h.
00:47:35 C'est ce qu'a déclaré
00:47:37 le premier adjoint en réponse au ministre
00:47:39 des Transports, Clément Beaune,
00:47:41 qui est contre et qui pense, je cite,
00:47:43 que ça rendrait les gens fous.
00:47:45 À suivre donc. Eux rouleront toujours
00:47:47 à la même vitesse, mais surtout,
00:47:49 le tarif, leur tarif,
00:47:51 n'augmentera pas. Les trains
00:47:53 Wigo, les TGV Low Cost et les trains
00:47:55 Intercités. Vous connaissiez
00:47:57 le bouclier tarifaire pour les prix
00:47:59 de l'énergie. Voici désormais le bouclier tarifaire
00:48:01 pour les billets de train. Annonce
00:48:03 là aussi de Clément Beaune
00:48:05 un gel des tarifs dès l'année prochaine.
00:48:07 Et puis, un peu de musique.
00:48:09 Après avoir enflammé
00:48:11 les salles de concert à travers la France,
00:48:13 le chanteur M
00:48:15 invite ses fans ce soir au cinéma.
00:48:17 M alias Mathieu Chédide
00:48:19 qui était notre invité ce matin
00:48:21 sur RTL, où il nous a offert un moment
00:48:23 hors du temps, plein de poésie, en nous
00:48:25 jouant une chanson. On ne résiste pas à écouter
00:48:27 un court extrait.
00:48:29 Ce soir, le film de son
00:48:41 concert sera diffusé dans de nombreuses
00:48:43 salles de cinéma. Le concert
00:48:45 de M, comme si vous y étiez,
00:48:47 avec une consigne, venez déguiser.
00:48:49 Un point sur le temps, Lisa Marie.
00:48:51 Demain, vendredi,
00:48:53 le temps restera nuageux et pluvieux
00:48:55 de l'Alsace à la Côte d'Azur et la Corse.
00:48:57 Il neigera à partir de 1000 m sur
00:48:59 les Alpes. Dans les autres régions,
00:49:01 le temps deviendra sec avec des éclaircies
00:49:03 de plus en plus belles l'après-midi.
00:49:05 Le vent atteindra
00:49:07 90 km/h sur le littoral
00:49:09 méditerranéen. Et côté
00:49:11 température, en hausse le matin,
00:49:13 0 à 4 degrés dans le
00:49:15 nord-est, 5 à 10 degrés ailleurs.
00:49:17 L'après-midi, 5 à 8 degrés
00:49:19 de la région Rhône-Alpes au nord-est,
00:49:21 9 à 14 degrés
00:49:23 sur le reste du territoire.
00:49:25 Les auditeurs ont la parole
00:49:27 jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:49:29 Elle s'appelle Nouad, elle appelle de Bordeaux
00:49:33 et alors, avec son mari qui est
00:49:35 ingénieur, elle a beaucoup voyagé.
00:49:37 Il a travaillé dans de nombreux
00:49:39 pays, notamment le Brésil et l'Angleterre
00:49:41 où il y avait l'uniforme à l'école. Et Nouad
00:49:43 était plutôt contre au début et maintenant
00:49:45 elle trouve que c'est formidable. Mais Nouad,
00:49:47 ne bougez pas parce que, justement,
00:49:49 on me dit au standard qu'on a Micheline
00:49:51 qui n'est pas trop fan de l'idée.
00:49:53 J'aimerais bien, justement,
00:49:55 c'est bien, c'est le débat, j'aimerais bien entendre
00:49:57 les arguments, Micheline. Pourquoi est-ce que
00:49:59 vous êtes plutôt contre
00:50:01 le port d'un uniforme dans
00:50:03 le cadre scolaire en France ?
00:50:05 - Oui, bonjour Eric.
00:50:07 En préambule, je voudrais vous dire
00:50:09 que je vous adore.
00:50:11 - Enfin ! Enfin l'amour
00:50:13 frappe à ma porte !
00:50:15 - Vous avez un RM.
00:50:17 - Ah bah non, alors là,
00:50:19 qu'il se manifeste !
00:50:21 - Non, alors,
00:50:23 voilà le sujet
00:50:25 pour lequel
00:50:27 j'appelle. Je suis contre
00:50:29 parce que je veux faire
00:50:31 partager mon expérience. Donc,
00:50:33 j'ai 75 ans.
00:50:35 Lorsque j'étais au lycée
00:50:37 royal, donc en Belgique,
00:50:39 ça se passe en Belgique,
00:50:41 nous étions obligés de porter un tablier.
00:50:43 C'était pas vraiment une
00:50:45 blouse, comme on dit maintenant,
00:50:47 mais un tablier, avec bien sûr
00:50:49 le lycée royal.
00:50:51 Et en fait,
00:50:53 il était fourni par l'établissement,
00:50:55 mais payant.
00:50:57 Or, mes parents,
00:50:59 sauf dire, ont été
00:51:01 d'origine modeste,
00:51:03 et n'avaient pas les moyens de me payer
00:51:05 cet uniforme,
00:51:07 ce qui coûtait assez cher.
00:51:09 Donc, ils m'ont bricolé,
00:51:11 parce qu'on était obligés de le porter.
00:51:13 Donc, ils m'ont bricolé un
00:51:15 tablier fait de peau de thon,
00:51:17 enfin, de tissu qu'on pouvait trouver à l'époque,
00:51:19 je me souviens plutôt bien, maintenant.
00:51:21 Donc, j'avais 16 ans à l'époque,
00:51:23 donc c'est 60 ans.
00:51:25 Et bien, si vous voulez,
00:51:27 j'en ai eu la honte
00:51:29 pendant toute ma scolarité.
00:51:31 - Ah oui, parce que
00:51:33 vous aviez un tablier, oui, mais alors justement,
00:51:35 le but de l'uniforme, c'est que
00:51:37 à l'école, c'est que tout le monde ait le même
00:51:39 polo, maintenant, fait dans la même matière.
00:51:41 Qui serait d'ailleurs ? On est en France,
00:51:43 la France, c'est toujours l'État
00:51:45 qui se substitue à tout.
00:51:47 Donc, ça serait payé par tout le monde, ça serait payé par l'État,
00:51:49 pour tout le monde, ça serait les mêmes.
00:51:51 - Ah oui, c'est des fournis gratuitement ?
00:51:53 - Oui. - Ah, ok.
00:51:55 N'empêche que je suis quand même
00:51:57 toujours contre, parce que je trouve
00:51:59 qu'il faut quand même plutôt laisser les uniformes
00:52:01 à la police, à la gendarmerie,
00:52:03 et je ne
00:52:05 comprends pas pourquoi on veut déguiser
00:52:07 les petits gosses,
00:52:09 on veut pouvoir, enfin, je pense
00:52:11 qu'il faudrait laisser plutôt les enfants
00:52:13 exprimer leur personnalité
00:52:15 à travers quelque chose de différent,
00:52:17 un habit différent qu'un uniforme.
00:52:19 - Noirde ! - Voilà.
00:52:21 - C'est vrai qu'on peut l'entendre,
00:52:23 cet argument noirde.
00:52:25 - Oui, on peut l'entendre, et je suis
00:52:27 d'accord, surtout sur le dernier point,
00:52:29 où elle a dit "on les laisse exprimer
00:52:31 leur personnalité".
00:52:33 C'est d'autant mieux quand ils sont
00:52:35 tous sous le même uniforme.
00:52:37 C'est là qu'on voit fleurir, qu'on voit briller
00:52:39 les enfants, ils n'ont aucun
00:52:41 euh... comment dire...
00:52:43 aucun frein social,
00:52:45 à l'école en tout cas,
00:52:47 et là,
00:52:49 c'est là qu'ils se distinguent. Moi je les trouve
00:52:51 qu'ils bourgeonnent, qu'ils fleurissent,
00:52:53 qu'ils... quand ils sont tous
00:52:55 euh...
00:52:57 sous la même bannière. - Oui, oui.
00:52:59 - Donc voilà.
00:53:01 Après elle parlait qu'elle a été traumatisée
00:53:03 par euh...
00:53:05 la petite blouse que ses parents
00:53:07 lui ont confisquée, c'est vrai que
00:53:09 maintenant, c'est ce que je voulais dire tout à l'heure,
00:53:11 que c'était aussi une
00:53:13 économie par rapport au
00:53:15 budget vestimentaire, et qu'il y avait
00:53:17 aussi un
00:53:19 marché parallèle qui était le marché de l'occasion,
00:53:21 où dans... moi j'en ai
00:53:23 bénéficié par exemple. On a acheté
00:53:25 les grands frères, les grandes soeurs, les voisins
00:53:27 qui partent, qui vont dans une autre école
00:53:29 ou qui grandissent, et on nous
00:53:31 passe les autres uniformes. Et maintenant,
00:53:33 dans un contexte de écologie,
00:53:35 on prend ce qui est
00:53:37 réutilisable... Les Anglais,
00:53:39 ils ont un mot qui s'appelle "pre-loved",
00:53:41 ça veut dire déjà aimé, un vêtement qui a
00:53:43 déjà été aimé. - Ah oui.
00:53:45 - Vous voyez, ça veut dire qu'il a été déjà porté.
00:53:47 - Mais là, vous parlez aussi
00:53:49 des tenues uniformes à l'école,
00:53:51 ou vous parlez des tenues en général ?
00:53:53 - Non, je parle des tenues... l'uniforme, on reste
00:53:55 dans le cadre de notre... - Ah oui, d'accord, d'accord, d'accord.
00:53:57 Ah oui, donc vous achetiez
00:53:59 un uniforme qui avait été
00:54:01 déjà aimé, c'est-à-dire déjà porté
00:54:03 par un élève. - Oui, oui.
00:54:05 On avait un groupe dans
00:54:07 l'école, et on se le passait. Parfois,
00:54:09 souvent c'était des dons,
00:54:11 et parfois c'était des achats, et on achetait
00:54:13 ce qui était relativement dans une bonne condition,
00:54:15 on va dire, mais qui a été pré-aimé.
00:54:17 - Oui, oui, je trouve ça très bien.
00:54:19 Parce qu'au fond, le sujet de Micheline
00:54:21 qui est l'humiliation, on a tous
00:54:23 ces souvenirs de vêtements portés
00:54:25 à l'école, qui nous humilient.
00:54:27 Moi, je me souviens d'un gilet jaune que ma maman
00:54:29 voulait que je porte absolument, je le détestais,
00:54:31 je me sentais horrible,
00:54:33 je rasais les murs.
00:54:35 Bon, mais pas besoin
00:54:37 d'uniforme pour être mal à l'aise avec un
00:54:39 vêtement, il suffit d'avoir
00:54:41 un uniforme, une tenue qu'on vous oblige
00:54:43 à porter, et puis voilà.
00:54:45 - Je voulais rajouter un point, si je peux me permettre,
00:54:47 le gain de temps le matin. - Oui.
00:54:49 - On n'est plus dans "qu'est-ce que je vais mettre ?"
00:54:51 "Je ne devais pas mettre ça, ceci." Là, il n'y a pas le choix.
00:54:53 Il y a ça à mettre. - Oh là là,
00:54:55 les parents qui nous écoutent l'entendent, cet argument.
00:54:57 Oh là là, moi, ça résonne.
00:54:59 Ça me renvoie à un certain nombre de choses.
00:55:01 - Et je voudrais apporter une petite correction.
00:55:03 J'ai parlé du primaire collège-lycée
00:55:05 de Jean-Saëns de Sailly, mais je me suis trompée.
00:55:07 C'est le collège, enfin le primaire
00:55:09 collège-lycée Saint-Jean de Passy.
00:55:11 J'ai eu le téléphone ce matin,
00:55:13 ils m'ont confirmé qu'effectivement,
00:55:15 l'uniforme était en place et que ça se passait très bien.
00:55:17 - Oui, c'est un des rares établissements
00:55:19 scolaires en France où il y a
00:55:21 le port de l'uniforme.
00:55:23 Il y en a d'autres, moi, je me souviens d'un lycée
00:55:25 dans le sud-ouest de la France,
00:55:27 un grand lycée qui est à la campagne,
00:55:29 je crois dans l'Haute-et-Garonne, me semble-t-il, ou en Gironde,
00:55:31 où ils portent l'uniforme
00:55:33 depuis des années, un très grand lycée
00:55:35 qui est dans la Pampa, là-bas.
00:55:37 Je crois que c'était en Gironde, avec un directeur
00:55:39 qui était très sympa. Mais voilà,
00:55:41 c'est très rare, très, très rare.
00:55:43 Voilà. Il est 14h11,
00:55:45 vous écoutez RTL
00:55:47 et vous continuez à nous appeler au 3210.
00:55:49 - Bon, les amis, notre ministre
00:56:01 de l'Éducation nationale, super actif,
00:56:03 Gabriel Attal, a décidé d'expérimenter
00:56:05 dans certaines écoles publiques de France
00:56:07 l'uniforme, le retour de l'uniforme
00:56:09 à l'école, pour ou contre ?
00:56:11 Je dois vous dire que,
00:56:13 à part Micheline, là, qui a été traumatisée
00:56:15 dans sa jeunesse, dans un lycée royal,
00:56:17 par une blouse,
00:56:19 en Belgique,
00:56:21 à part elle, vous êtes plutôt favorables,
00:56:23 hein, Baptiste ? Il m'appelle de Paris,
00:56:25 tient, un Parisien. Bonjour Baptiste. - Oui,
00:56:27 bonjour Eric. - Bonne chose ou pas ?
00:56:29 - Alors, écoutez, moi je suis très favorable,
00:56:31 et pour moi c'est le genre de sujet où,
00:56:33 quand on est dedans, on est toujours contre,
00:56:35 et quand on n'y est plus, on se rend compte des bienfaits.
00:56:37 - Ah !
00:56:39 Comme le service militaire.
00:56:41 - Alors, moi j'ai fait, moi j'étais
00:56:43 au primaire collège, dans une école
00:56:45 privée, on avait l'uniforme,
00:56:47 alors évidemment, pendant,
00:56:49 moi j'avais qu'une seule envie, c'était de pouvoir
00:56:51 m'habiller comme je voulais,
00:56:53 confortablement, et avec
00:56:55 mi-goût, mais finalement on se rend bien
00:56:57 compte plus tard, que
00:56:59 un, au moins au collège
00:57:01 primaire, c'est une période où vous êtes
00:57:03 en pleine construction, où vous
00:57:05 cherchez, où vous savez pas ce que vous aimez, ce que vous
00:57:07 aimez pas, vos amis, les sujets
00:57:09 qui vous intéressent, et que le
00:57:11 style vestimentaire, peu
00:57:13 importe l'âge, c'est quelque chose qui
00:57:15 crée des groupes, alors telle marque
00:57:17 c'est plus ou moins cher, tel style
00:57:19 vestimentaire, donc ça crée une séparation
00:57:21 si vous voulez, entre les gens, qui
00:57:23 est pas nécessaire à cet âge-là.
00:57:25 - Oui, mais vous avez raison, on juge
00:57:27 quelqu'un à la marque de
00:57:29 vêtements qu'il a, quand on est ado.
00:57:31 - Surtout au collège. - Moi j'ai
00:57:33 entendu ça déjà, "Ah bah lui je peux pas l'empaqueter,
00:57:35 il a des chaussures comme ci", ah bon ?
00:57:37 C'est ça ton critère de jugement ?
00:57:39 - Sur des adolescents
00:57:41 ou des enfants
00:57:43 qui ne sont même pas responsables forcément
00:57:45 de l'atelier qu'ils mettent, ou qu'ils
00:57:47 achètent, et qui voilà, ils sont
00:57:49 enfants, donc ils sont pas responsables non plus
00:57:51 des prix des vêtements bien évidemment.
00:57:53 Donc ça sert à rien d'exclure
00:57:55 à cet âge-là des personnes,
00:57:57 alors qu'il y a déjà assez de sujets comme ça
00:57:59 qui font que les gamins sont exclus,
00:58:01 ou sont au bord de la cour de récré,
00:58:03 parce qu'ils sont pas comme ci ou pas comme ça,
00:58:05 c'est pas pour qu'ils aient des baskets
00:58:07 ou des cattelons et qu'on leur dise "Ah bah moi j'ai
00:58:09 des Dior ou je sais pas quoi",
00:58:11 c'est désolant ! Après il y a
00:58:13 autre chose aussi auquel je pensais, c'est la rigueur
00:58:15 vestimentaire, quand on passe
00:58:17 son enfance à pouvoir s'habiller comme on
00:58:19 veut, au primaire, collège, lycée,
00:58:21 et qu'après on rentre dans des sociétés
00:58:23 où il faut s'habiller plus convenablement,
00:58:25 de façon plus sérieuse, et bah je trouve ça
00:58:27 très bien d'avoir pris une habitude finalement,
00:58:29 où c'est pas gênant de devoir mettre une tenue
00:58:31 qui est pas forcément très confortable,
00:58:33 où on prend des bonnes habitudes
00:58:35 si vous voulez, on prend des bonnes habitudes.
00:58:37 Je vote Baptiste, je trouve que...
00:58:39 Moi aussi je vote Baptiste,
00:58:41 c'est très juste.
00:58:43 Et puis, je l'ai entendu, mais la facilité
00:58:45 d'esprit du réveil, voilà, on se réveille,
00:58:47 on enfile la tenue,
00:58:49 le pantalon, les chaussures,
00:58:51 on se rend pas la tête.
00:58:53 Oui, alors mesdames, messieurs, l'uniforme à l'école
00:58:55 permet de dormir plus longtemps
00:58:57 le matin. Ah c'est pas mal, c'est un bon argument
00:58:59 ça, qui peut convaincre les ados.
00:59:01 Merci mon cher Baptiste de Paris,
00:59:03 des petits messages à nous lire,
00:59:05 Victor ? Eh oui, deux messages
00:59:07 qui sont aussi à l'image un peu de ce qu'on entend depuis tout à l'heure.
00:59:09 Max à Saint-Laurent-du-Var, enfiler la blouse
00:59:11 induit un état d'esprit de "je me mets au travail"
00:59:13 et ça c'est le plus important. Didier
00:59:15 à Rennes, en école hôtelière, nous portions
00:59:17 l'uniforme et c'était vraiment bien. Après coup,
00:59:19 je trouve que c'est vraiment une bonne idée de le mettre au lycée
00:59:21 et au collège, pourquoi pas. On était beaucoup
00:59:23 d'accord aujourd'hui, hein, Lisa Marie,
00:59:25 nous allons un petit peu voyager. On va prendre
00:59:27 l'avion, on va rencontrer notre auditeur
00:59:29 du bout du monde et je vous donne un indice
00:59:31 de notre destination. L'indice c'est
00:59:33 Île Bourbon. Vous nous faites
00:59:35 vos propositions
00:59:37 sur l'application RTL pour tenter
00:59:39 de gagner un guide du routard. A tout de suite.
00:59:41 Envoyez-nous vos messages
00:59:43 sur l'application RTL
00:59:45 ou appelez-nous au 3210.
00:59:47 Jusqu'à 14h30, les auditeurs
00:59:51 ont la parole avec Eric Brunet
00:59:53 sur RTL. Victor,
00:59:55 Standard, qui a gagné ? Où allons-nous ?
00:59:57 Eh bien très rapidement, nous allons à la Réunion
00:59:59 avec Christian en Saône-et-Loire qui remporte
01:00:01 le guide du routard. Car l'île
01:00:03 Bourbon, Lisa Marie, c'est le vieux nom
01:00:05 de l'île de la Réunion. Très bien.
01:00:07 Bonjour mon cher Jérémy.
01:00:09 Allô, bonjour Jérémy.
01:00:13 Bonjour Eric, bonjour Lisa.
01:00:15 Alors, vous êtes un...
01:00:17 Vous vivez dans
01:00:19 ce territoire d'outre-mer,
01:00:21 ce département d'outre-mer,
01:00:23 et qu'est-à aller, 10 heures d'avion
01:00:25 de Paris quand même à peu près, non ?
01:00:27 Eh oui, tout à fait.
01:00:29 C'est à 10 000 km, 10 heures
01:00:31 d'avion, effectivement, donc voilà,
01:00:33 c'est loin, mais c'est quand même
01:00:35 près aussi, puisqu'on se sent quand même
01:00:37 en France ici, très sincèrement.
01:00:39 Et voilà, donc
01:00:41 c'est un endroit où il fait bon vivre
01:00:43 très sincèrement, et c'est pour ça qu'on est installé
01:00:45 là depuis quelques temps. Pourquoi justement
01:00:47 avez-vous quitté la France métropolitaine ?
01:00:49 Ben, c'est très simple
01:00:51 en fait. La vie à 100 à l'heure
01:00:53 de ma ville, qui est la ville
01:00:55 de Toulouse, bien sûr, que j'aime
01:00:57 beaucoup, c'était un peu trop
01:00:59 pour moi. Donc du coup,
01:01:01 le fait de me dire de vivre
01:01:03 dans un endroit paradisiaque, et en plus de pouvoir
01:01:05 travailler dans des conditions comme on les a
01:01:07 ici, ben, le choix était
01:01:09 vite fait en fait, tout simple.
01:01:11 On vit pas à 100 à l'heure à l'île de la Réunion,
01:01:13 on vit comment ? Racontez-nous.
01:01:15 Ah ben, ouais, c'est ça en fait.
01:01:17 C'est un état d'esprit
01:01:19 qu'on adopte très vite pour être sincère.
01:01:21 Sur mes premières semaines
01:01:23 de travail ici, pour en parler d'ailleurs,
01:01:25 je suis ambulancier, donc je
01:01:27 travaille pour le SAMU en fait.
01:01:29 On fait les gardes préfectorales, on s'occupe
01:01:31 d'aller chercher les gens qui sont en besoin.
01:01:33 Il y a un fonctionnement
01:01:35 en métropole qui est
01:01:37 vraiment très strict. Ici, c'est beaucoup plus
01:01:39 doucement.
01:01:41 Tout est calme, tout est
01:01:43 bien proportionné,
01:01:45 et du coup, c'est beaucoup plus
01:01:47 simple au niveau du travail, et surtout,
01:01:49 la patientèle est
01:01:51 royale ici, tout simplement. On ne se fait jamais
01:01:53 engueuler contrairement à la métropole.
01:01:55 Même dans un métier comme ça où il y a une urgence ?
01:01:57 Exactement, parce qu'en fait,
01:01:59 on a l'impression que les gens
01:02:01 ne veulent pas déranger ici.
01:02:03 C'est vrai que c'est toujours
01:02:05 bien accueilli, même
01:02:07 quand les gens sont vraiment dans le besoin,
01:02:09 sincèrement. Encore
01:02:11 cette nuit, puisque je travaille cette nuit,
01:02:13 j'ai eu des petits cas un peu particuliers,
01:02:15 mais voilà, il y a toujours ce bon état
01:02:17 d'esprit,
01:02:19 et cette gentillesse locale
01:02:21 qui est vraiment inégalée.
01:02:23 Très bien, vous nous avez parlé
01:02:25 de ces Français du bout du monde
01:02:27 que sont les Réunionnais.
01:02:29 Rapidement, la Réunion,
01:02:31 c'est d'abord une nature,
01:02:33 un biotope, un environnement
01:02:35 très particulier, pour faire des randonnées.
01:02:37 Il y a la plage, bien sûr,
01:02:39 mais c'est la nature, c'est les randos,
01:02:41 incroyable, non ?
01:02:43 Exactement, Eric. Effectivement,
01:02:45 quand on est en air métropole,
01:02:47 on s'imagine de suite aux plages paradisiaques.
01:02:49 Ici, vraiment, ce qu'on aime énormément
01:02:51 avec Mafad, c'est plutôt l'intérieur.
01:02:53 L'intérieur de l'île qui est somptueux.
01:02:55 En plus, on rencontre à plus
01:02:57 à chaque fois des personnes
01:02:59 assez exceptionnelles, pour ne pas
01:03:01 le citer, dans le cirque de Mafad,
01:03:03 par exemple, où ces gens-là n'ont
01:03:05 aucun réseau au niveau du transport,
01:03:07 donc ils ont juste leur jambe pour aller
01:03:09 chez le médecin, pour aller voir,
01:03:11 pour aller à la ville,
01:03:13 et chaque fois qu'on est en immersion
01:03:15 dans ce cirque, c'est un bonheur,
01:03:17 et c'est toujours des décors paradisiaques,
01:03:19 hyper sympas. Alors, il faut faire attention
01:03:21 avec la météo, parce que c'est très changeant ici.
01:03:23 On peut partir avec un très grand soleil,
01:03:25 et très vite avoir beaucoup de pluie,
01:03:27 et même du froid, sur une journée,
01:03:29 mais sinon, quand on est
01:03:31 habitué à ça, on est toujours paré
01:03:33 avec plusieurs tenues, on va dire,
01:03:35 et c'est toujours un bonheur.
01:03:37 Et puisque vous parlez de la météo,
01:03:39 je rebondis, nous on rentre dans l'hiver
01:03:41 météorologique, là, en métropole,
01:03:43 et vous, vous rentrez dans l'été, je crois.
01:03:45 Tout à fait, voilà.
01:03:47 On est au début de l'été,
01:03:49 normalement, les températures sont très hautes
01:03:51 déjà, à cette époque-là,
01:03:53 et il faut dire que cette année, c'est un peu tardif,
01:03:55 c'est-à-dire qu'en gros,
01:03:57 là, en ce moment, pour ne pas vous mentir,
01:03:59 même si vous voulez vous mettre de la poudre aux yeux,
01:04:01 on est un peu sous la pluie,
01:04:03 voilà.
01:04:05 J'avais prévu
01:04:07 d'être vraiment sur un coucher de soleil,
01:04:09 et là, c'est raté pour ce soir,
01:04:11 pour donner un petit peu le créneau,
01:04:13 on a trois heures de plus que vous,
01:04:15 donc là, il est 17h30 à peu près,
01:04:17 donc en gros, le soleil se couche
01:04:19 dans la demi-heure à peu près, sauf que là,
01:04:21 avec ce temps d'aujourd'hui,
01:04:23 on n'aura pas ce coucher de soleil sympa.
01:04:25 - Mais alors,
01:04:27 les Français vont souvent
01:04:29 dans les territoires
01:04:31 d'outre-mer, en Martinique, par exemple,
01:04:33 ou en Guadeloupe, ils vont à La Réunion,
01:04:35 mais peut-être un peu moins.
01:04:37 Vous, vous conseilleriez vraiment
01:04:39 d'aller en vacances à La Réunion ?
01:04:41 - Alors, je vais être très sincère avec vous,
01:04:43 La Réunion
01:04:45 est exceptionnelle, nous on se régale ici,
01:04:47 mais il n'y a pas de place pour tout le monde.
01:04:49 Donc nous, on est bien installés.
01:04:51 - Restez chez vous ! - Restez en métropole !
01:04:53 - Alors, venez
01:04:55 nous visiter, ça il n'y a pas de souci,
01:04:57 mais en fait, pour être transparent,
01:04:59 on a un gros problème au niveau du réseau,
01:05:01 et au niveau des transports,
01:05:03 en plus, moi, c'est mon quotidien, mon travail,
01:05:05 et c'est vrai qu'il y a trop de véhicules pour Lille,
01:05:07 et c'est vraiment des couchons à répétition,
01:05:09 à n'importe quel moment de la journée,
01:05:11 même de la nuit parfois.
01:05:13 Donc du coup, voilà.
01:05:15 - C'est une grande ville, Saint-Denis de La Réunion ?
01:05:17 C'est pas un village, c'est une grande ville ?
01:05:19 - Alors, Saint-Denis,
01:05:21 c'est exactement plus la plus grande ville
01:05:25 métropolitaine,
01:05:27 de l'outre-mer,
01:05:29 tout département d'outre-mer confondu.
01:05:31 Par contre, si vous voulez,
01:05:33 moi je suis plutôt dans le sud,
01:05:35 dans la ville de l'Etan-Salé,
01:05:37 où là, en fait, c'est une petite ville,
01:05:39 on va dire plus à taille humaine,
01:05:41 qui n'est pas très peuplée,
01:05:43 et en fait, La Réunion,
01:05:45 les gens qui viennent, la plupart du temps,
01:05:47 ils vivent plutôt dans l'ouest ou dans le sud,
01:05:49 parce que c'est là où il y a beaucoup de choses à faire,
01:05:51 et en fait, si vous voulez, Saint-Denis,
01:05:53 ça rappelle les grandes villes métropolitaines,
01:05:55 donc on y passe toujours un petit peu,
01:05:57 mais on n'y reste pas trop longtemps en général
01:05:59 quand on vit sur Lille.
01:06:01 - Ça vous rappelle trop Toulouse.
01:06:03 Ce Toulousain, Jérémy,
01:06:05 Jérémy Lafittant, qui a quitté Toulouse
01:06:07 pour faire son métier
01:06:09 d'ambulancier sur Lille
01:06:11 de La Réunion,
01:06:13 sublime territoire d'outre-mer
01:06:15 dont il nous a vanté
01:06:17 les mérites.
01:06:19 Bonjour Jean-Alphonse Richard.
01:06:21 - Bonjour Eric. Heure du crime, c'est tout de suite
01:06:23 avec le marionnettiste Robert Indy
01:06:25 Frigard, en prise et escroquerie.
01:06:27 - En prise et escroquerie.
01:06:29 Merci, on vous écoute bien évidemment, c'est l'heure du crime.
01:06:31 Et demain,
01:06:33 vous retrouvez l'ami Vincent Parizeau.
01:06:35 - Absolument, donc je ne vous dis pas à demain Eric,
01:06:37 mais on se retrouve avec les auditeurs.
01:06:39 - Merci, au revoir.
01:06:41 RTL
01:06:43 - Bonjour, c'est Ophélie Meunier.
01:06:45 - Le journal inattendu sur RTL.
01:06:47 - Chaque samedi, retrouvons-nous pendant une heure
01:06:49 en direct sur RTL à 12h30
01:06:51 pour le journal inattendu.
01:06:53 Les informations du jour avec les reportages éclairants
01:06:55 de la rédaction et un invité qui nous livre
01:06:57 son regard sur l'actualité.
01:06:59 Le journal inattendu, c'est tous les samedis
01:07:01 en direct à 12h30 sur RTL.
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01:07:07 et l'application RTL.

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