Gaby Charroux est notre invité dans Rue de la République

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Métropole, industrie et décarbonation, Jeux Olympiques, Gaby Charroux répond aux questions de Maritima et La Marseillaise ...

Vidéo publiée le : 07/12/2023 à 15:20:00

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Transcript
00:00 (Générique)
00:11 Bonjour et bienvenue dans ce nouveau numéro de Rue de la République.
00:15 A mes côtés, vous le connaissez, Léo Purguet, le président de la Marseillaise. Bonjour Léo.
00:20 Et en face de nous, Gaby Charou. Gaby Charou, bonjour.
00:23 Vous êtes le maire de Martigues. Bienvenue.
00:26 - Bonjour. - Bonjour. - Merci, à vous.
00:29 Donc Gaby Charou, il y a quelques jours, vous assistiez au Conseil métropolitain.
00:34 C'est cette métropole qu'on voudrait d'abord aborder avec vous, monsieur le maire.
00:38 On sait que vous étiez opposé à cette création.
00:40 Depuis, on a assisté à un va-et-vient des compétences.
00:44 Mais c'est surtout la question des finances qu'on voudrait aborder.
00:48 La métropole reverse aux communes ses fameuses attributions de compensation.
00:53 C'est une source d'inquiétude pour vous de les voir se réduire.
00:58 Où en sommes-nous aujourd'hui ? Et est-ce que c'est toujours un sujet d'inquiétude ?
01:02 Oui, ça reste un sujet d'inquiétude, évidemment.
01:06 Mais je dois dire que dans le budget pour l'année 2024,
01:10 la direction métropolitaine, la présidente,
01:16 par la voix de Didier Kalfa, le responsable du budget,
01:21 a indiqué qu'il s'agissait de maintenir les assais,
01:27 comme Mme la présidente s'y était engagée depuis plusieurs mois, voire deux ou trois ans.
01:34 Après, les engagements, ça compte.
01:38 La parole des gens compte. Et d'une présidente, ça compte.
01:42 Mais on a besoin ensuite de le voir se concrétiser dans la pratique.
01:47 Et quoi de mieux qu'un budget pour comprendre ce qui va se passer et comment ça va se passer.
01:53 Donc, en effet, dans le budget 2024, il a été voté que les attributions de compensation étaient maintenues.
02:01 Il faut peut-être juste rappeler... Moi, je trouve que ça n'est pas un exploit de maintenir le versement des compensations.
02:09 C'est un dû, exactement.
02:11 D'où viennent les attributions de compensation ?
02:14 Elles viennent strictement de la perception des taxes professionnelles des entreprises installées sur les territoires communaux.
02:22 À Martigues, on sait que les entreprises sont très nombreuses, très puissantes,
02:27 souvent dans le domaine industriel, principalement de la chimie et de la pétrochimie.
02:32 Donc, c'est quelque chose qui vient de très loin, de dizaines et de dizaines d'années.
02:37 Alors certes, en 2009, la taxe professionnelle qui recueillait cette contribution des entreprises entre autres pour les communes
02:44 a été supprimée sous le gouvernement Sarkozy.
02:47 Mais l'État a décidé de maintenir à l'euro près le versement de cette ex-taxe professionnelle à chacune des communes,
02:59 sans plus compter leur évolution possible.
03:02 C'est ça, donc c'est un budget équivalent d'année en année.
03:04 Donc un budget qui est stable, une recette entre guillemets qui est stable, une dotation.
03:09 Lorsque les communautés d'agglomération, puis les métropoles, pour nous c'est une métropole, ont été créées,
03:16 cette contribution passée par la métropole, qu'il a rendée aux communes.
03:21 Voilà, donc pour chaque commune c'est un dû.
03:25 Et qu'est-ce que ça veut dire une attribution de compensation ?
03:29 Et surtout, que voulait dire l'installation d'industries lourdes, dangereuses, polluantes sur un territoire communal ?
03:37 Je l'ai dit, des problèmes liés à la santé, mais des problèmes aussi liés à l'accueil de ces entreprises.
03:44 Des routes, des écoles, des logements, des gymnases, un théâtre, des crèches, c'est tout ça.
03:52 Un hôpital, c'est tout ça. L'origine de la taxe professionnelle et de la contribution des entreprises.
04:01 Je trouve que c'était très sain, la contribution des entreprises à la vie locale dans les communes où elles étaient installées.
04:07 C'était un lien fort. Aujourd'hui il n'y a plus ce lien fort, c'est dommage.
04:11 Donc j'en reviens à l'essentiel.
04:13 Pour la métropole.
04:14 Pour la métropole, cette attribution de compensation est respectée pour le budget 2024.
04:21 On nous a dit même encore dans les budgets suivants.
04:24 On verra la suite, mais d'ores et déjà pour cette année, il y a une grande satisfaction à cela.
04:29 Bien.
04:30 Il y a aussi beaucoup de tensions dans cette métropole, notamment entre le maire de Marseille et la présidente Vassal,
04:38 avec des conseils métropolitains comme celui de jeudi, où les considérations marseillaises occupent beaucoup de temps de parole.
04:48 Comment vous regardez cette situation, vous, depuis Martigues ?
04:51 Il me semble que les choses devraient être simples.
04:55 Historiquement, depuis toujours, la ville de Marseille n'a pas été traitée comme la capitale d'un tel département.
05:06 Et donc de la ville-centre de la métropole, aujourd'hui.
05:11 Je pense précisément à côté des attributions de compensation, il y a ce que l'on appelle la dotation de solidarité communautaire.
05:20 C'est-à-dire une contribution à partir des finances métropolitaines, pour que chaque ville bénéficie d'une sorte de solidarité intercommunale.
05:30 Historiquement, la ville de Marseille a été maltraitée, non pas par Mme la présidente aujourd'hui et l'exécutif territorial métropolitain,
05:39 mais parce que on prend en compte aussi un peu l'histoire financière de cet ensemble qui ne s'appelait pas encore la métropole,
05:48 mais dans laquelle Marseille, bon, Marseille, 800 000 habitants, bon, voilà.
05:53 Ensuite, les 91 autres communes, c'est le reste de la population de la métropole qui est peut-être d'un million 800 000 habitants.
06:04 Donc on voit le poids, on voit l'importance de cette ville.
06:07 Cette ville mérite aussi une attention particulière et une solidarité communautaire importante.
06:14 Je le dis, c'est légitime, c'est même indispensable.
06:19 Tout ce qui va être fait à Marseille pour améliorer la vie des gens, c'est un terme un peu générique,
06:26 mais mieux la circulation dans Marseille, mieux les liens avec les villes alentours, son attractivité économique,
06:35 tout ça peut profiter, doit profiter à l'ensemble de la métropole.
06:39 Donc on se doit d'être attentif et c'est légitime.
06:43 Alors, bon, les choses peuvent aussi prendre une tournure politicienne parfois,
06:50 surtout sur fond d'élections à venir.
06:57 Donc chacun veut également jouer sa partition et c'est légitime dans un fonctionnement démocratique de notre République.
07:06 Mais ce qui est légitime aussi, c'est un peu l'impatience des habitants qui ont besoin de meilleurs logements,
07:13 de meilleures écoles, de meilleurs services publics, collègues des ordures ménagères, etc.
07:19 Donc il y a une légitimité et moi, comment dire, j'aspire à une discussion,
07:28 peut-être en tête à tête, entre le maire de Marseille et madame la présidente de la métropole,
07:34 pour que ces choses-là soient définies, apaisées et qu'on aille de l'avant,
07:41 pour le bien de qui ?
07:43 Ben, du 1,8 millions d'habitants de ce territoire métropolitain.
07:48 Merci M. Charou, je voudrais qu'on revienne sur l'industrie,
07:53 que vous avez déjà évoqué un petit peu dans la précédente question.
07:56 Alors on le sait, vous l'avez dit, Marseille est un territoire très industrialisé
08:01 et l'industrie justement a de beaux jours devant lui.
08:04 Le président Macron était venu et vous avez rencontré à ce sujet-là,
08:08 avec son désir de réindustrialiser le pays, mais cette fois-ci de façon décarbonée.
08:13 Oui, en effet.
08:14 On sait qu'il y a des grands projets qui vont s'installer dans les pourtours de Marseille,
08:18 que je pense à Fos sur Mer, notamment avec le projet Carbon et cette giga-usine de photovoltaïque,
08:24 ce qui veut dire aussi l'installation de nombreux nouveaux arrivants.
08:28 Est-ce que le territoire est prêt ?
08:30 Alors, dans tous les cas, le territoire, enfin, moi je vais parler pour ma ville et pour moi-même presque.
08:42 Je sens, bon, il y a une acceptation de l'industrie à Martigues.
08:47 Depuis 80 ans maintenant, on a ce site industriel important avec des entreprises importantes.
08:55 Beaucoup d'habitants de Martigues ont travaillé ou continuent à travailler dans ces sites,
09:01 mais ça n'est pas neutre tout à fait.
09:04 12 ou 13 ou 14 sites Céveso sur le pôle de la Véra.
09:10 Donc, ceci pour faire pendant à ce qu'on disait sur l'ex-taxe professionnelle.
09:15 Voilà, il faut aussi des compensations.
09:17 Bon, il y a des risques.
09:18 C'est pourquoi on a besoin d'un hôpital puissant, fort, pour éventuellement parer à des difficultés particulières.
09:26 Mais bref, voilà, oui, acceptation de l'industrie,
09:29 surtout que désormais, elle s'est engagée sur le chemin de la décarbonation.
09:34 Il y a des entreprises qui sont déjà très avancées dans ce domaine-là.
09:37 On s'en réjouit, évidemment.
09:40 Celles qui viendront s'installer rentreront dans ce nouveau dispositif.
09:45 Donc, le problème pour elles sera réglé.
09:48 Il reste à faire le retard pour les autres.
09:51 Mais je vois aussi qu'il y a quelques jours, je recevais une entreprise,
09:55 une grosse entreprise américaine qui a pour projet d'installer une usine de fabrication d'hydrogène,
10:01 soit à la Véra, soit à Fosses-sur-Mer, à nouveau.
10:04 En effet, ça va faire des milliers d'emplois.
10:06 J'ai souligné devant M. le Président de la République que les communes,
10:11 les maires ou les exécutifs communaux avaient besoin que des choses soient clarifiées.
10:18 Parce que nous sommes victimes d'injonctions contradictoires.
10:23 D'un côté, on nous dit, et nous sommes favorables,
10:26 nous pensons que c'est un atout essentiel pour l'emploi et pour l'attractivité du territoire.
10:30 Nous sommes favorables au développement industriel.
10:33 Mais à côté de ça, puisqu'on nous demande d'accueillir les 10 000 emplois qui seraient créés,
10:39 les gens ne vont pas tous venir habiter à Martigues.
10:42 Ils vont habiter dans toute la région.
10:44 Mais ça va créer une tension au plan du logement.
10:46 Mais aussi un peu à Martigues.
10:48 Donc on aura besoin d'accueillir des enfants dans les écoles, dans les collèges et dans les lycées.
10:53 On aura besoin de renforcer les moyens humains et logistiques de l'hôpital.
10:58 On aura besoin de développer encore tout ce qui est à côté du seul emploi,
11:04 c'est-à-dire l'accès à la culture, l'accès au sport, l'accès à l'insertion,
11:08 les transports qui sont une vraie catastrophe encore aujourd'hui.
11:12 Donc on a besoin de tout cela.
11:14 Il faut que, pendant que M. le Président de la République dit une chose,
11:18 sa main gauche dit "on va créer des emplois et du développement industriel et économique"
11:23 et sa main droite dit "ah mais vous ne pourrez plus construire ici
11:27 parce que vous avez le plan de prévention des risques incendies de forêt
11:31 qui figent le territoire martégal".
11:33 Comment on fait M. le Président de la République ?
11:36 Est-ce qu'il y a eu de réponse claire ?
11:38 Alors, moi j'ai fait une proposition, puisqu'on est un territoire d'exception pour ça,
11:42 et bien qu'il y ait une loi d'exception avec des dispositifs particuliers de gestion.
11:46 Vous lui avez écrit pour ça ?
11:47 Oui, non seulement je lui ai dit lors de la réunion, mais j'ai confirmé par écrit.
11:52 Et voilà, il a promis lors de la réunion, publiquement, enfin devant les gens qui étaient là,
11:59 et ensuite en tête à tête, que c'est dans cette voie qu'il fallait aller et qu'on irait.
12:05 C'est un peu la capte l'augure. Il faut juste maintenant commencer à le mettre en œuvre.
12:10 Je crois que c'est en train de dégouliner sur les services de l'État départementaux,
12:17 préfectoraux pour dire les choses, afin de nous faciliter cela.
12:22 Sinon, mon territoire, je vais le dire comme ça, ma ville, notre ville, elle est équilibrée.
12:30 Aujourd'hui, elle a un littoral méditerranéen et sur les temps de berg protégé, figé, c'est-à-dire on ne construit rien.
12:37 Elle a des forêts pour plus de la moitié du territoire martégal, des espaces verts,
12:43 une zone agricole aussi, etc. Il y a 6000 logements sociaux, il y a tous les équipements publics.
12:50 Ma ville, elle est parfaite, elle peut rester comme elle est.
12:53 Si on veut, on ne la touche pas. Mais il faut que certains réfléchissent à ce que ça veut dire.
12:58 Alors, à l'heure de la COP 28, est-ce que vous diriez que ce territoire peut inspirer d'autres,
13:03 inspirer la transformation nécessaire de notre société, notamment avec cette exigence, ce défi climatique ?
13:12 Oui, à côté de ce qui nous préoccupe, à savoir le développement humain de chacun,
13:21 que chacun ait toutes ces chances de réussir sa vie.
13:24 Et c'est pour ça que la formation, la culture, le sport, les solidarités, le logement
13:30 sont des piliers de notre politique municipale.
13:34 Mais pas seulement. Si on veut continuer à permettre cela et en garantissant un avenir radieux à notre planète,
13:45 c'est-à-dire à notre environnement et à ce qui se fait, alors il faut prendre des mesures et des décisions très fortes.
13:50 Vous savez, ce matin, à la première heure, j'étais au parc de Figuerolles, dans quasiment le centre de la ville.
13:57 On a près de 150 hectares qui ont été protégés.
14:01 Et ils sont un parc, un bien commun, comme on a, nous, souvent envie de dire.
14:06 Et on a inauguré la rénovation d'une ancienne ferme dans laquelle on a installé le service biodiversité de la ville.
14:15 Qui nous a permis de faire ça ? Il y a 60 ans, ceux qui, avant même qu'on utilise le mot écologie,
14:23 qui devait être prononcé 10 fois dans l'année dans tout le territoire français,
14:27 c'est dire. Qu'est-ce qu'ils ont fait ? Ils ont fait de l'écologie avant leur.
14:31 - Erreur. - Eh oui. Qu'est-ce qu'ils ont fait ?
14:33 Ils ont dit "Oh là là, il y a des forêts là". On achète les forêts.
14:36 Et elles sont protégées dans le giron municipal.
14:39 Le bord de mer, on ne va pas faire comme certains. Nous, on ne va pas bétonner, on va garder notre bord de mer.
14:44 11 km de façade méditerranéenne.
14:47 Une plaine agricole, non seulement on va la conserver, mais on va l'accroître.
14:52 Nous, nous inscrivons dans ces pas. Et notre devoir est tout simplement, non seulement de protéger, de maintenir cela,
14:59 mais si possible, de l'embellir et de le développer. C'est ce que nous voulons faire.
15:05 Alors aujourd'hui, on fait de la protection environnementale, on fait de l'écologie.
15:09 Oui, on fait de la biodiversité, oui. Et des fois, ce n'est pas trop simple, ni facile.
15:13 Mais tiens, j'ai vu ce matin à la ferme pédagogique de Martigues, un cochon femelle qui errait.
15:21 Et il a été récupéré par la ferme pédagogique. Et maintenant, il vit des jours heureux à la ferme pédagogique.
15:26 Et il y avait des classes de gamins qui étaient en admiration devant les moutons, les chevaux, les poules, et ce cochon qui était là.
15:36 Tous ces projets à long terme, ou même ceux à court terme, il y a une spécificité à Martigues.
15:41 C'est la démocratie participative. C'est-à-dire qu'il y a beaucoup de décisions qui sont prises en fonction de l'opinion et des idées des habitants.
15:49 Oui, bien sûr. Depuis 40 ans, il y a des conseils de quartier dans la ville de Martigues.
15:55 Alors aujourd'hui, on dit que les conseils de quartier, ça s'essouffle, etc.
15:59 Mais ils ont évolué les conseils de quartier. Bien sûr, il y a l'instance où on réunit dans un quartier les habitants, un soir.
16:04 Alors viennent des gens, parfois beaucoup, parfois un peu moins, mais tout au long de l'année, entre les conseils de quartier, il y a ce qu'on appelle la visite à pied dans le quartier.
16:16 L'élu avec un technicien ou deux circule dans le quartier et rencontre qui veut bien venir discuter avec lui.
16:22 Bon, ça c'est un exemple, ça c'est le fond de notre activité.
16:26 Mais sur les grands dossiers, on a des concertations.
16:30 On va ouvrir en tout début d'année une concertation à propos de ce qui pourrait faire le pendant, justement, de notre bord de mer ou de notre bord d'Étan, c'est d'ailleurs au bord de l'Étan, ou du parc de Figuerolles.
16:45 C'est le cœur de ville à Ferrière, au bord de l'Étan.
16:49 On a un espace, on a filmé au-dessus avec un drone.
16:55 Ça fait peur de voir ce qu'il y a, parce qu'entre la plage de Ferrière et le jardin de Ferrière, le jardin de la Rode et le théâtre de Verdure, on a un immense parking, il n'y a que des bagnoles.
17:06 C'est une catastrophe, je le dis franchement.
17:09 C'est minable, mais pour autant, ça rend service parce qu'on stationne là.
17:16 Donc, on ouvre une concertation avec la population dès le début de l'année.
17:20 Alors, sous des formes un peu renouvelées, bien sûr, on aura un lieu où les gens pourront venir discuter.
17:26 On aura des réunions publiques, on va échanger en parlant, mais on va avoir aussi une plateforme qui permettra de recueillir.
17:33 Voilà, on veut faire aussi dans la modernité une plateforme qui permettra de recueillir les avis des gens, d'échanger avec eux et de faire évoluer pour avoir un projet sur ce lieu-là.
17:42 Voilà la démocratie participative.
17:44 Les élus sont au quotidien au milieu des habitants.
17:47 La meilleure proximité, c'est celle-là, parce que les gens savent qui est le responsable de choix et avec qui on peut discuter et on peut l'interpeller.
17:56 On n'a pas peur d'être interpellé par les gens.
17:58 Parlez-nous de Notre-Dame-des-Marins, où les habitants ont été très remontés contre leur bailleur social.
18:05 Où en est-on de ce dossier ?
18:06 Bien sûr, c'était un cas.
18:08 On a vécu un drame, mais un drame matériel seulement et heureusement.
18:14 Mais à un moment, on a créé un drame humain.
18:17 Voilà.
18:18 On a dû, donc, l'avenir de ces bâtiments, c'est de les faire disparaître.
18:24 En début d'année, après les fêtes, il y aura, ça y est, puisque toute la période de déménagement s'est achevée,
18:31 il faudra désaméanter puis descendre les bâtiments par grignotage depuis le sommet jusqu'en bas.
18:37 Et il y avait des familles, il y avait 55 logements environ, mais 45 familles à reloger.
18:44 Aujourd'hui, on peut dire qu'on est quasiment arrivé au bout du relogement.
18:51 On avait 5, 6 personnes depuis une quinzaine de jours, familles, pardon, qu'on n'arrivait pas à reloger,
18:58 pour lesquelles on n'arrivait pas à trouver une solution qui leur convienne.
19:02 C'était parfois un peu difficile et tellement exigeant que ça devenait extrêmement compliqué.
19:10 Je crois qu'on est au bout et qu'on arrive à avoir relogé l'ensemble des bâtiments, des familles.
19:17 C'était un drame parce que des gens sont là depuis une quarantaine d'années dans ces logements,
19:23 qui sont très spacieux, avec souvent une vue magnifique.
19:27 Même si la vie dans ce grand ensemble, 740 logements tout de même,
19:33 devenait parfois un peu compliquée pour ce qui touche l'ensemble de notre pays,
19:41 les campagnes et les villes, les grandes et les petites, et nous avec.
19:45 Je veux parler des dérives liées au trafic de drogue principalement.
19:51 Donc ça pouvait être un peu compliqué pour les gens. Ça l'était, disons-le très clairement.
19:58 Donc on veut aussi travailler pour que cette ville-là s'améliore.
20:03 Alors un mot sur les Jeux Olympiques qui s'approchent.
20:07 Martigues est une ville de sport depuis longtemps.
20:09 Elle a consenti d'importants investissements récemment.
20:12 Comment vous abordez cette échéance et quelle place va tenir Martigues dans tout ça ?
20:16 Alors on est très heureux de s'être engagé d'abord, parce que je vais le dire à titre personnel,
20:23 mais je crois un peu plus que personnel,
20:26 les Jeux Olympiques dans un pays, on les voit peut-être une fois dans sa vie.
20:32 Heureusement qu'ils sont en 2024, parce qu'il était temps pour moi.
20:37 Ça y est, ils arrivent.
20:38 Je suis très content.
20:39 Les précédents, c'est il y a 100 ans quand même.
20:41 Donc on mesure ce que ça veut dire.
20:43 Alors qu'est-ce que ça veut dire les Jeux Olympiques ?
20:45 Bien sûr, on peut critiquer, on peut dire que la forme économique et commerciale nous dérange,
20:51 que plein de choses nous dérangent.
20:53 Nous, on a la prétention, les Français quand même, de faire pas comme les autres
20:57 et d'avoir peut-être des Jeux Olympiques différents.
20:59 J'espère, j'en accepte l'augure.
21:01 On va voir.
21:02 Sans doute, on aura fait le maximum.
21:04 Mais je ne boude pas le plaisir.
21:06 On est heureux d'accueillir tous les sportifs du monde dans notre pays
21:10 en une occasion qui va être magnifique.
21:12 Et quand on aime le sport et quand on sait que le sport, c'est aussi une école de la vie,
21:17 c'est banal de le dire, mais c'est une école de l'échec.
21:20 Le sport, on ne gagne pas toujours et même on perd souvent.
21:24 Et donc ça, c'est formateur aussi.
21:26 On est en groupe, on partage avec d'autres.
21:28 On développe sa santé aussi et c'est positif.
21:32 Donc plein d'atouts formidables.
21:35 Je suis heureux de ça.
21:37 Et on s'est engagé là-dedans pour aussi continuer à développer des équipements dans notre ville.
21:43 La piscine de 50 mètres en plein air qui accueille...
21:46 Tiens, un petit clin d'œil quand même.
21:48 Il y a les championnats d'Europe en ce moment.
21:50 Et Anastasia Kirpich-Nikova vient d'être championne d'Europe du 800 mètres.
21:56 Elle est française désormais, puisqu'elle était russe avant.
21:59 Et elle s'entraîne à Martigues dans le Pôle France avec Philippe Lucas.
22:03 Ça, chapeau.
22:04 Et je suis très heureux de ça.
22:06 Et j'espère qu'il va y avoir d'autres titres encore.
22:08 D'autres délégations aussi qui vont peut-être venir.
22:10 On a la voile, on a le breakdance.
22:11 Le BMX.
22:12 Le BMX, on va avoir tout ça.
22:15 C'est formidable.
22:16 Des équipes.
22:17 Et on n'a rien en football, sauf qu'on a le stade Francis Turcan quand même, qui est rénové au top.
22:23 Et où on aura sans doute des équipes qui vont venir s'y entraîner.
22:29 De la poule sur Marseille, puisqu'il y a un groupe qui va compter pour le titre olympique.
22:39 Qui va jouer à Marseille, au Vélodrome évidemment.
22:42 Et qui pourrait s'entraîner dans un certain nombre de stades.
22:44 Et il n'y en a pas tant que ça dans les Bouges du Rhône, qui peuvent accueillir.
22:47 Donc voilà, on est au cœur de ça.
22:49 On a envie.
22:50 Les gens le veulent.
22:52 Et puis prochainement, on aura aussi l'Olympiade culturelle.
22:55 Puisqu'on a pu lier aussi la culture et le sport.
22:59 Voilà, c'est enthousiasmant.
23:02 Et j'espère, je suis sûr, quand je dis j'espère, je suis sûr que les habitants de Martigues vont s'engager dans tout cela.
23:10 On va accueillir l'équipe paralympique de natation aussi à la piscine à Vatica.
23:16 Oui, c'est un atout formidable.
23:20 Vous savez, tout ce qui peut constituer une attractivité pour notre ville.
23:24 Moi, je suis partant.
23:25 Pourquoi ? Parce que ça permet du développement économique.
23:29 Et lorsque on a des milliers de personnes qui viennent au Palais des Sports, comme le week-end dernier.
23:35 C'était le Touring Vaton qui organisait une compétition nationale.
23:38 J'y suis allé dimanche après-midi, il y avait 1500 personnes et 500 athlètes qui étaient en train d'être là.
23:46 Et ces gens, venant de toute la France, ils ont dormi une ou deux nuits dans les hôtels de Martigues.
23:51 Ils sont allés au restaurant.
23:52 Bref, c'est une attractivité.
23:54 C'est une dynamique qui s'instaure.
23:56 On a l'industrie, on a le cinéma, on a la santé, on a les services publics.
24:00 Voilà, je suis heureux de tout ça pour ma ville.
24:04 Merci, Gabi Charou.
24:05 Merci à toi, Léo.
24:07 C'est la fin de cette émission.
24:09 Je vous souhaite à tous un très bon dimanche.
24:11 [Musique]

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