Hanouka à l'Élysée : pour Agnès Pannier-Runacher, «on monte en épingle de vaines polémiques»

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Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews de Romain Desarbres" sur : http://www.europe1.fr/emissions/lentretien-de-romain-desarbres

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Transcription
00:00 D'abord, je voulais vous entendre sur quelques sujets d'actualité,
00:03 notamment sur ce qui s'est passé hier soir à l'Élysée.
00:05 Une cérémonie religieuse, l'allumage de la première bougie de Hanoukka
00:10 par le rabbin Haïm Korsia,
00:12 et ce, alors qu'Emmanuel Macron avait décidé de ne pas participer à la Grande Marche contre l'antisémitisme.
00:16 Comment est-ce que vous jugez cette atteinte à la laïcité qui s'est produite hier soir à l'Élysée ?
00:21 Il y a eu énormément de commentaires de tous bords d'ailleurs, droite comme gauche.
00:25 - Alors moi, je vais remettre les points sur les i.
00:27 C'était une remise de prix, justement pour saluer la lutte contre l'antisémitisme du président de la République.
00:34 Et il n'y a absolument aucune ambiguïté sur le combat du président et du gouvernement sur la laïcité.
00:40 Je rappelle que c'est ce gouvernement qui a interdit le port de la baïa à l'école,
00:45 ou qui, encore ces dernières semaines, ont annulé, interdit des associations
00:51 qui portent des valeurs, qui portent atteinte à la laïcité.
00:55 Et vous savez, au même moment, je remettais le prix national de la laïcité à la fille de Jansé.
01:02 Donc de ce point de vue-là, je trouve que c'est une polémique qui est décalée avec la réalité des faits.
01:08 Et il est très clair que nous continuerons à faire de la laïcité un grand combat pour le gouvernement.
01:13 - Il n'y a peut-être pas d'ambiguïté sur la laïcité.
01:16 Il y a peut-être eu, à un moment, une ambiguïté sur l'antisémitisme.
01:19 Est-ce que la faute originelle d'Emmanuel Macron, c'était pas de refuser de participer à la Marche contre l'antisémitisme ?
01:24 Il avait dit au nom de l'unité du pays. En quoi ça mettait en danger l'unité du pays ?
01:29 - Oui, en l'occurrence, on est là aussi sur une polémique un peu stérile.
01:34 Moi, j'étais à cette marche. La plupart des ministres y étaient.
01:37 La première ministre y était. - Et le président de la République y était pas.
01:39 - Et en première ligne.
01:41 Et lui-même avait dit tout son soutien à la communauté juive
01:46 et son horreur de ce qui avait été perprété cet octobre.
01:50 - Mais en quoi ça aurait divisé le pays de marcher contre l'antisémitisme ?
01:54 - Je crois qu'on essaye de monter en épingle des choses alors que
01:59 la position du gouvernement et du président de la République, elle est très claire.
02:03 Nous soutenons la laïcité. Nous luttons contre toutes les formes d'intolérance,
02:07 contre toutes les communautés de notre pays, quelle que soit leur religion,
02:11 qu'il s'agisse des musulmans, des juifs, des catholiques ou des personnes qui ne croient pas.
02:16 - Là, il n'était pas question de toutes les communautés. Il était question d'une communauté qui était particulièrement attaquée, la communauté juive.
02:21 - Oui, tout à fait. Et c'est pour ça que nous nous sommes mobilisés avec le gouvernement, avec la première ministre.
02:26 Moi, j'étais à Lille. La première ministre était à Paris.
02:30 Olivier Véran était à Grenoble. Olivier Bech était à Strasbourg.
02:33 - Le gouvernement était mobilisé. Il n'y avait pas le président de la République.
02:36 - Nous étions sur tous les fronts. Et je rappelle qu'il est assez rare que le président de la République,
02:41 pour des raisons aussi de sécurité, prenne part à ce type de manifestation.
02:46 Le seul exemple récent, c'était effectivement la manifestation où nous étions 2 millions de Français
02:53 au moment de l'attentat contre Charlie Hebdo.
02:58 Et effectivement, c'était un cas particulier puisque 40 dirigeants du monde entier étaient venus.
03:04 Et la présence du président de la République était nécessaire à ce moment-là.
03:07 - C'est pour des raisons de sécurité qu'il n'est pas allé manifester ?
03:10 - Je vous le redis. On monte en épingle de veines polémiques là où la position du président de la République
03:18 est une des plus claires au niveau européen sur sa position contre la lutte contre l'antisémitisme,
03:23 mais également sur le fait qu'il n'y a aucune raison de stigmatiser aucune communauté.
03:29 Et je trouve très désagréable de voir des oppositions politiques qui se jettent comme la misère
03:36 sur le baccalauréat de Géber Lauton pour essayer de pointer une ambiguïté alors que nous devons faire nation,
03:41 nous devons être unis et nous devons montrer que rien ne passera et surtout pas des attaques à la laïcité.

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