Midi News Week-End (Émission du 08/12/2023)

  • l’année dernière
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00:00 Bonjour, 12h24, soyez les bienvenus, c'est MinnNews Week-end jusqu'à 14h.
00:00:05 Nous prenons l'antenne un petit peu plus tard en raison de cette messe que vous a fait vivre notre ami Emeric Probé.
00:00:10 Messe combien importante, vous l'avez vue, vous l'avez écoutée en ce 8 décembre.
00:00:14 On parlera d'ailleurs beaucoup, beaucoup de religion dans ce MinnNews Week-end.
00:00:19 Mais je ne vous en dis pas plus, on en parlera beaucoup, notamment aux entours de 13h.
00:00:23 Tout de suite, je vous présente les invités qui m'accompagnent, les grands témoins de ce vendredi, les fidèles.
00:00:28 Naïma M. Fadel, ravie de vous accueillir, essayiste, toujours fidèle au poste, ça me fait plaisir.
00:00:33 Céline Pina, politologue, journaliste chez Causer, soyez bienvenue.
00:00:37 Notre ami Mickaël Sadoun, expert en politique publique, soyez bienvenue aussi.
00:00:42 Fidèle de chez Fidèle, Raphaël Stainville, journaliste journal du dimanche, soyez bienvenue.
00:00:46 Je vous accueille pour la première fois, le maude petit député modem du Val-de-Marne, soyez bienvenue.
00:00:50 Merci.
00:00:51 Très heureux de vous accueillir.
00:00:52 Merci beaucoup.
00:00:53 Et puis Thomas Bonnet, notre spécialiste politique.
00:00:57 Il se passe beaucoup de choses.
00:00:59 Il y a de la polémique, il y a des réactions politiques.
00:01:01 Vous allez tout nous dire, on en parlera.
00:01:03 Mais ne dites pas tout, tout de suite, parce qu'on en parlera à partir de 13h.
00:01:07 C'est ce qu'on appelle du teasing.
00:01:09 Alors, on va parler, puisque vous avez vécu cette messe ensemble sur l'antenne de CNews,
00:01:14 on va parler de Notre-Dame de Paris, qui va rouvrir ses portes dans un an.
00:01:19 Jour pour jour, normalement le 8 décembre 2024, jour de l'immaculée conception,
00:01:23 fête de la Vierge Marie, évidemment.
00:01:26 C'était la promesse d'Emmanuel Macron, reconstruire l'édifice en 5 ans.
00:01:29 Emmanuel Macron qui s'est rendu sur le chantier ce matin.
00:01:33 Je vous propose de l'écouter, notamment sur les engagements,
00:01:36 ce que tout sera prêt en temps et en heure.
00:01:40 Ecoutez Emmanuel Macron.
00:01:42 Le coq sera posé après une diction par vous-même, Monseigneur, dans quelques jours.
00:01:48 Et nous tenons les délais.
00:01:51 C'est une formidable image d'espérance et d'une France qui sait rebâtir.
00:01:57 Raphaël Stainville, dans un an, jour pour jour, tout le monde attend avec impatience.
00:02:02 Et c'est vrai que c'était un véritable challenge ce chantier.
00:02:06 Oui, vous avez raison.
00:02:06 C'était d'abord une attente mêlée, teintée d'angoisse pour un certain nombre de Français
00:02:12 qui, après l'incendie de Notre-Dame,
00:02:16 songeaient que cette reconstruction ne serait pas possible
00:02:19 dans les délais impartis par le président.
00:02:22 Et ce qui est vrai, c'est que c'est pour le coup une réussite d'Emmanuel Macron
00:02:26 dans les médias, impulsé aussi, j'ai oublié le nom de ce général,
00:02:30 Jean-Luc Georges.
00:02:32 Qui a été jusqu'à sa mort aux manettes, aux commandes,
00:02:36 pour faire en sorte que ce chantier puisse non seulement voir le jour,
00:02:42 mais arriver à son terme et dans les délais impartis.
00:02:46 Et c'est vrai que pour beaucoup de Français, c'est un immense soulagement.
00:02:50 Soulagement aussi, une grande fierté que de voir Notre-Dame,
00:02:54 sa flèche à la fois dans le ciel de Paris et puis sur l'ensemble de la France.
00:03:00 Baud Petit, votre réaction ?
00:03:02 Eh bien, je trouve que c'est quelque chose d'extraordinaire
00:03:04 parce qu'on se souvient de l'émotion des Français du monde entier.
00:03:08 Du monde entier, c'est le symbole de la France.
00:03:10 Exactement, lorsque Notre-Dame a pris feu.
00:03:13 Et je crois que c'est un très beau symbole qui se prolonge aujourd'hui
00:03:18 avec la flèche qui est en cours de réinstallation, l'ouverture dans un an.
00:03:22 C'est quelque chose de très beau et qui, je l'espère, va unir de nouveau les Français.
00:03:26 Parce qu'on avait remarqué, on avait ressenti cette union dans l'émotion.
00:03:30 Et j'espère que ça pourra se prolonger dès à présent.
00:03:34 Qu'on vous entende, quand on voit le climat actuel, qu'on vous entende Baud.
00:03:38 C'est compliqué, bien évidemment.
00:03:39 Mais vous voyez, tout ça fait partie de la laïcité.
00:03:41 Le président de la République, aujourd'hui, va sur le chantier de Notre-Dame pour dire...
00:03:46 Hop, hop, hop, hop, hop, on va en parler tout à l'heure.
00:03:49 On va en parler tout à l'heure.
00:03:51 En 1905, justement, transfert tout ce qui est entretien des églises et des cathédrales.
00:03:59 C'est l'État qui doit le faire via souvent les collectivités.
00:04:03 Mais justement, ce n'est pas une entrave du tout à la laïcité.
00:04:06 Non, justement.
00:04:07 Non, je pense que ça n'a même rien à voir avec la laïcité.
00:04:09 Non, c'est d'abord une œuvre patrimoniale, c'est civilisationnel.
00:04:12 C'est toute l'histoire de France qu'il s'agissait de restaurer à travers Notre-Dame.
00:04:20 Je sens que vous êtes bien parti sur la laïcité.
00:04:22 On va avoir un débat très intéressant.
00:04:23 Ce que vient de dire Raphaël...
00:04:25 Naïm Haïm Fadel, avant de rentrer dans le débat sur...
00:04:27 On ne va pas rentrer tout de suite dans le débat.
00:04:29 Je voudrais qu'on évoque évidemment cette journée,
00:04:31 puisque c'est dans un an, jour pour jour, que la cathédrale renaît de fait.
00:04:34 C'est formidable, je veux dire, on applaudit parce qu'on voit bien que là, pour le coup,
00:04:38 il tient les délais qu'il s'était fixés.
00:04:41 On peut en profiter pour rendre hommage au général Georges Delin, effectivement.
00:04:46 Et moi, je me souviens de l'émotion qu'il nous avait saisie.
00:04:48 Cette émotion, elle était au-delà de nos religions, nos différentes religions.
00:04:54 C'est ça qui a été formidable, parce que nous sommes tous, en fait,
00:04:57 les héritiers de ce patrimoine, de cette civilisation et de l'aigle de nos ancêtres,
00:05:03 et que nous devons tous, quelles que soient nos religions qui diversent,
00:05:08 eh bien, nous en en sommes les garants aussi.
00:05:12 - Céline et Miquel.
00:05:13 - Moi, je voulais faire amende honorable parce que je me rappelle quand même
00:05:17 que quand les délais avaient été annoncés,
00:05:19 nombreux ont été les gens qui ont dit "c'est complètement délirant, ça ne fonctionnera pas,
00:05:24 ça risque de mettre en danger l'édifice, etc."
00:05:27 Et honnêtement, j'étais plutôt convaincue par ce discours.
00:05:31 Et là, ce que je vois, c'est que finalement, les délais ont été tenus,
00:05:36 qu'a priori, ils ont été tenus sans que pour autant, on ne mégote sur la qualité du travail.
00:05:42 Et franchement, je trouve que d'abord, on ne s'y attendait pas.
00:05:47 C'est plutôt parce que là, on est quand même sur de l'excellence en termes d'artisanat,
00:05:51 en termes de travail.
00:05:52 Donc, c'est plutôt une reconnaissance du savoir-faire français.
00:05:55 Et je suis très fière de ce que nous avons réussi à faire collectivement ensemble.
00:06:02 Et je dois saluer le fait que le président de la République y a cru, l'a fait et l'a bien fait.
00:06:10 Comme je vais dire des choses moins sympathiques après, il est important quand même de le noter.
00:06:13 - Vous prenez les bons points là.
00:06:15 Michael, très rapidement, parce que Michael Dorian est déjà arrivé.
00:06:18 Mais Michael.
00:06:19 - C'est une bonne nouvelle.
00:06:20 Je pourrais souligner l'abus du pronom personnel "nous" d'Emmanuel Macron,
00:06:26 qui, à mes connaissances, ne faisait pas partie du chantier.
00:06:30 Je pense que c'est surtout le général Georges Leun, les ouvriers sur place.
00:06:33 Et puis, le sens... - C'était sa volonté quand même.
00:06:36 - C'était sa volonté, oui.
00:06:37 C'est la volonté de ceux qui le mettent en place, surtout,
00:06:39 puisqu'il nous a quand même habitués à la communication sans action.
00:06:42 Mais je crois que ça ne fait pas partie de la culture militaire.
00:06:44 Donc, je me ravis que ça ait avancé au rythme voulu.
00:06:47 - Bon, très bien. On est parti sur de bonnes bases.
00:06:49 C'est 12h12, week-end, jusqu'à 14h.
00:06:52 On fait un premier point sur l'information avec Michael Dorian.
00:06:55 Il est 12h31. On est un peu en retard.
00:06:57 Michael, bonjour.
00:06:58 - Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:06:59 Emmanuel Macron sur le chantier de Notre-Dame.
00:07:02 À un an de sa réouverture, le président de la République
00:07:05 est venu constater l'avancée des travaux.
00:07:07 La célèbre flèche a notamment retrouvé sa croix.
00:07:10 Emmanuel Macron avait promis de reconstruire l'édifice en cinq ans.
00:07:13 Le rendez-vous est fixé au 8 décembre 2024, jour de l'Immaculée Conception.
00:07:19 Des familles et des proches d'otages réunis hier soir à Tel Aviv
00:07:22 pour le début de Chanukah.
00:07:23 Les bougies d'un chandelier géant composé de 138 branches ont été allumées.
00:07:28 138 comme le nombre de personnes toujours retenues par le Hamas.
00:07:32 De son côté, le Premier ministre Benyamin Nathaniou a lui allumé
00:07:35 la première bougie près du mur des Lamentations à Jérusalem.
00:07:39 Et puis, Hunter Biden accusé de fraude fiscale.
00:07:42 Le fils du président américain, âgé de 53 ans, a été inculpé hier
00:07:45 par la justice fédérale.
00:07:47 Il aurait été impliqué dans un stratagème lui permettant d'éviter
00:07:50 de payer 1,4 million de dollars d'impôts entre 2016 et 2019.
00:07:55 C'est la deuxième fois qu'il est inquiété par la justice.
00:07:57 La première, c'était pour port d'armes illégales.
00:08:00 Merci beaucoup, Mickaël.
00:08:03 On vous retrouve dans 15 minutes.
00:08:05 Allez, pour reprendre Mini News Week-end, je vous propose
00:08:07 de prendre la direction de Nice.
00:08:08 Pourquoi Nice aujourd'hui en ce vendredi ?
00:08:11 Parce que Gérald Darmanin se rend sur place aujourd'hui
00:08:14 avec un programme très chargé, un objectif, la lutte contre
00:08:16 le trafic de drogue.
00:08:17 On va retrouver nos envoyés spéciaux, Mathieu Devese et Sacha Robin.
00:08:20 Bonjour Mathieu.
00:08:21 Vous venez de vous poser, il y a très peu de temps, du côté de Nice
00:08:23 où il fait très beau, magnifiquement.
00:08:25 Une visite aux enjeux multiples, celle de Gérald Darmanin.
00:08:29 Bonjour, cher Thierry.
00:08:34 Effectivement, ce sont deux thèmes forts qui seront abordés
00:08:37 aujourd'hui à Nice par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
00:08:40 La lutte contre le trafic de stupéfiants et puis la lutte
00:08:43 contre l'immigration irrégulière.
00:08:45 Le ministre de l'Intérieur qui va arriver ici,
00:08:48 au quartier des Moulins, dans environ deux heures.
00:08:50 Il va d'abord se rendre juste derrière nous,
00:08:52 au commissariat de police de ce quartier des Moulins.
00:08:55 Un quartier ultra sensible pour vous donner peut-être une idée
00:08:59 de l'ambiance, du climat qui règne ici.
00:09:01 Les riverains se plaignent de nombreux coups de feu,
00:09:04 entendus des hommes armés pour la plupart du temps,
00:09:07 d'armes de type Kalachnikov.
00:09:09 Le ministre de l'Intérieur qui, après cette visite,
00:09:12 va se rendre à Menton, plus précisément à la frontière
00:09:15 franco-italienne.
00:09:16 Une frontière, vous le savez, qui est souvent pointée du doigt
00:09:19 pour être un lieu de passage des migrants.
00:09:21 Le ministre de l'Intérieur qui va donc échanger avec les agents
00:09:25 de la police aux frontières.
00:09:26 C'est une visite, enfin, je tiens à préciser,
00:09:28 qui est extrêmement politique, car ce lundi,
00:09:31 vont reprendre les débats sur le projet de loi
00:09:33 Immigration à l'Assemblée nationale.
00:09:36 Il n'y a jamais de hasard.
00:09:37 Merci beaucoup, Mathieu Dewez.
00:09:39 Vous êtes accompagné par Sacha Robin.
00:09:40 Je vous dis excuse, merci Mathieu.
00:09:42 Il n'y a jamais de hasard dans ces visites, évidemment.
00:09:43 Il y a des objectifs et des effets dominos.
00:09:46 Évidemment, tout est préparé.
00:09:47 Il y a trois enjeux.
00:09:49 Mathieu les a bien résumés.
00:09:50 L'enjeu du trafic de drogue.
00:09:51 On va avoir une visite qui va être un peu sur le même modèle
00:09:55 que celle de Gérald Darmanin à Nîmes, il y a quelques semaines.
00:09:57 Et puis donc, il va aller à Menton.
00:10:00 Une visite politique.
00:10:01 Lundi, reprend l'examen du projet de loi Immigration
00:10:05 à l'Assemblée nationale.
00:10:06 Ça ne vous aura pas échappé que Gérald Darmanin
00:10:07 est dans les Alpes-Maritimes.
00:10:09 C'est évidemment les terres d'Eric Ciotti.
00:10:11 Et ce matin, il a accordé une interview à Nice matin,
00:10:13 où il veut donner en quelque sorte quelques gages à la droite,
00:10:16 justement avant le début de l'examen à l'Assemblée nationale,
00:10:19 en disant qu'il est prêt à durcir le texte,
00:10:22 par exemple en rétablissant le délit de séjour irrégulier,
00:10:25 ou encore revenir sur l'accord franco-algérien de décembre 1968.
00:10:30 Il y a eu déjà des débats hier à l'Assemblée
00:10:31 dans la niche parlementaire des Républicains.
00:10:33 On est en fait dans la continuité justement de ces échanges,
00:10:36 de ce dialogue entre Gérald Darmanin et la droite,
00:10:39 parce qu'il sait évidemment qu'il a besoin d'eux
00:10:41 pour son projet de loi Immigration.
00:10:42 - Eh, ça tombe bien, on a un mot de petit, Anne, avec nous aujourd'hui.
00:10:44 Députée Modem.
00:10:45 - Oui, tout à fait.
00:10:46 Alors, il faudra d'abord faire tomber la motion de rejet
00:10:50 qui est déposée par le groupe écologiste à l'Assemblée.
00:10:53 Mais je pense que sincèrement,
00:10:56 ni les LR ni RN ne voteront cette motion de rejet,
00:10:59 parce que le débat est nécessaire.
00:11:01 Et ça serait un non-sens en fait, venant de ces formations politiques,
00:11:05 si jamais elles votaient cette motion de rejet.
00:11:06 Donc après, effectivement, nous pourrons débattre.
00:11:08 Et je veux croire que nous aurons un débat intéressant.
00:11:11 Pourquoi ? Parce qu'il y a des signaux qui sont envoyés.
00:11:14 La NUPES a déposé relativement peu d'amendements,
00:11:17 contrairement à ce qu'on aurait pu attendre.
00:11:19 Ils nous avaient habitués à des dizaines de milliers d'amendements.
00:11:22 Je crois qu'il y en a 2500.
00:11:24 Donc le débat va pouvoir se faire.
00:11:26 Et c'est quelque chose de nécessaire que les Français attendent, bien évidemment.
00:11:29 - Céline Pinin, on reviendra sur l'autre enjeu également,
00:11:32 et la lutte contre le trafic de drogue.
00:11:34 - Je pense malheureusement que les Français aujourd'hui
00:11:36 attendent moins de débats que des décisions fermes
00:11:39 et des décisions surtout symboliquement fortes.
00:11:42 On ne réussira pas.
00:11:44 On sent qu'il y a eu un mouvement de bascule dans l'opinion
00:11:47 et qu'aujourd'hui, ce qui s'est passé en Israël,
00:11:51 la difficulté du gouvernement à lutter contre l'islamisme,
00:11:54 le fait qu'il y ait des difficultés d'intégration à l'intérieur du pays,
00:11:59 font que les questions d'immigration sont devenues extrêmement importantes
00:12:04 et sont des moyens de se positionner politiquement aujourd'hui.
00:12:07 Et s'il n'y a pas de symboles forts,
00:12:10 comme par exemple la rupture justement de cette alliance avec l'Algérie,
00:12:17 s'il n'y a pas de choses aussi fortes que celles annoncées par Madame,
00:12:21 s'il n'y a pas des symboles vraiment structurants,
00:12:24 s'il n'y a pas de débat, mais qu'il ne soit pas des débats de mise en accusation
00:12:29 sur par exemple la question du droit du sol,
00:12:32 peut-être la question de la double nationalité, par exemple,
00:12:35 quand on doit exercer des fonctions où on utilise le pouvoir.
00:12:41 Par exemple, peut-on être ministre et avoir une double nationalité ?
00:12:44 Est-ce qu'on peut avoir une double allégeance et diriger un pays ?
00:12:47 Toutes ces questions-là sont évitées et malheureusement,
00:12:50 s'il n'y a pas des symboles importants et s'il n'y a pas certaines questions
00:12:54 qui sont posées, cette loi immigration ne sera que la énième
00:12:58 qui n'aura jamais réussi à rien changer, qui ne rassurera pas les Français
00:13:03 et qui feront que ces questions-là resteront extrêmement structurantes
00:13:06 du débat politique et continueront à faire monter
00:13:10 les conservateurs et l'extrême droite.
00:13:13 Alors, on poursuit ce débat, vous voyez bien, il y a deux angles,
00:13:16 l'enjeu politique et puis l'enjeu également sur la lutte
00:13:19 contre les trafics de drogue.
00:13:21 On reviendra sur la loi immigration, mais nous sommes avec Bruno Bartocchetti,
00:13:25 secrétaire national de l'Unité SGP Sud.
00:13:27 Bonjour Bruno Bartocchetti, merci d'être avec nous dans "Mini News Weekend".
00:13:31 Attendez-vous très concrètement la visite de Gérald Darmanin
00:13:35 aujourd'hui sur l'axe, évidemment, je ne vous interroge pas sur l'axe politique,
00:13:37 mais sur l'axe de lutte contre le trafic de drogue sur la côte d'Asie
00:13:41 ou du côté de Nice, évidemment.
00:13:44 Oui, vous savez, c'est aussi un enjeu politique, bien sûr,
00:13:46 lorsqu'on parle de stupéfiants et de circulation de drogue.
00:13:49 Je crois que pour lutter, comme vous le savez,
00:13:51 on est allé au limite de ce qu'on pouvait faire.
00:13:54 On demande, nous, bien sûr, plus de moyens,
00:13:56 notamment pour les inquiétants de travailler.
00:13:58 Mais je crois qu'il va falloir travailler sur,
00:14:00 vraiment appuyer sur le blanchiment d'argent
00:14:02 et peut-être aussi parler, comme ça a été fait en Italie,
00:14:05 sur le statut des repentis.
00:14:07 J'ai entendu sur ce thème, Cureurs s'exprimer, celui de Marseille,
00:14:10 et je pense que c'est une piste aussi intéressante.
00:14:13 Est-ce qu'il ne faut pas développer davantage des drones pour surveiller,
00:14:17 pour permettre aux enquêteurs, justement, d'aller plus vite dans les procédures ?
00:14:20 Je crois que toutes les pistes sont à exploiter.
00:14:23 Et quand je parle du blanchiment, c'est quand même important.
00:14:26 On parle de la pénétration des stupéfiants sur notre territoire.
00:14:29 On ne parle pas jamais, ou très rarement,
00:14:32 de l'argent en espèces qui part à Dubai, par exemple.
00:14:35 Donc tout doit être travaillé avec les douanes,
00:14:37 c'est là avec le fisc, avec les gendarmes, avec la police,
00:14:39 notamment à travers les GIR, vous savez,
00:14:41 ces fameux groupes interdépartementaux de recherche,
00:14:44 et se donner beaucoup plus de moyens à ce niveau.
00:14:45 Parce qu'une présence policière, c'est très important sur le terrain
00:14:48 pour sécuriser la population.
00:14:50 Mais l'autre volet, c'est les enquêtes.
00:14:51 Et je crois que ce que je viens de développer
00:14:53 sont des pistes intéressantes et importantes à regarder.
00:14:58 Je vous garde un petit peu avec nous, Bruno Bartocetti.
00:15:00 On poursuit le débat avec vous, Michael Saloune et Raphaël St-Ville.
00:15:04 Non, je crois qu'il y a beaucoup de volonté de la part de Gérald Darmanin
00:15:07 sur ce sujet du trafic de drogue.
00:15:08 Il a toujours été clair dessus.
00:15:09 Et moi, je trouve qu'il est plutôt volontaire.
00:15:11 Sur le volet immigration, on en reparlera,
00:15:13 mais c'est un petit peu plus compliqué.
00:15:16 Je suis d'accord avec ce qui a été dit par Bruno Bartocetti.
00:15:19 Il y a une réponse multiple à apporter.
00:15:20 Et je crois qu'en la matière, tous les partis politiques
00:15:23 peuvent apporter leur pierre à l'édifice.
00:15:24 Je pense notamment à Manuel Bompard,
00:15:26 qui avait proposé aussi un contrôle accru des containers
00:15:29 qui rentrent sur les ports français,
00:15:30 parce qu'il faut bien que les substances qui circulent en France
00:15:34 rentrent à un moment par quelque part.
00:15:35 Donc, contrôle des frontières,
00:15:37 contrôle de ce qui arrive sur les ports en masse.
00:15:39 Voilà, je trouve que Gérald Darmanin est plutôt volontaire sur ça.
00:15:43 Donc, je n'ai pas grand chose à dire là-dessus.
00:15:45 Raphaël St-Ville.
00:15:46 En fait, j'ai toujours un peu du mal avec ces sujets lorsqu'on les scinde.
00:15:49 C'est qu'en fait, on a l'impression qu'il y a un sujet drogue stupéfiant,
00:15:53 un sujet sécuritaire, un sujet immigration.
00:15:55 Immigration, oui.
00:15:57 La vérité, c'est que quasiment tous ces sujets nous ramènent,
00:16:01 et ça a été évoqué initialement par Céline,
00:16:04 aux sujets migratoires.
00:16:06 Et si on ne commence pas par régler ces problèmes de flux,
00:16:13 cette immigration sauvage, déraisonnée,
00:16:17 on ne fera que gérer des conséquences finalement
00:16:21 d'un problème qui n'aura pas été réglé initialement.
00:16:24 Donc moi, j'entends toutes les propositions qui sont mises sur la table.
00:16:26 J'entends et je reconnais, je salue même l'activisme de Gérald Darmanin
00:16:33 et des forces de police qui viennent frapper durement des points de deal.
00:16:38 Pour autant, on voit que ça, à chaque fois, il se délocalise.
00:16:42 Ça se déplace, point A, point B.
00:16:43 Mais le problème, la question, le problème n'est pas réglé
00:16:46 parce que ça nous ramène presque systématiquement à ces questions d'immigration.
00:16:50 Vous comprenez pourquoi je fais le parallèle, évidemment,
00:16:52 parce qu'on est sur les deux mots de petit.
00:16:56 Je ne sais pas si on peut dire que tout était lié,
00:17:00 en tout cas le trafic de drogue, à l'immigration.
00:17:02 Je trouve que c'est un raccourci que vous faites, peut-être.
00:17:07 Alors peut-être qu'il y a, si on doit prendre sur votre axe,
00:17:10 la question de l'intégration des personnes qui sont arrivées sur notre territoire.
00:17:14 Comment est-ce que ces personnes s'intègrent ?
00:17:16 Comment est-ce que… Je ne vais pas utiliser le terme d'assimilation
00:17:18 parce que je trouve ça horrible, mais la question est à se poser aussi.
00:17:23 Oui, moi, je trouve que c'est horrible.
00:17:24 Pourquoi ?
00:17:25 - Vous avez lu la définition ? - Non, je vous explique pourquoi je trouve que c'est horrible.
00:17:29 Parce qu'en fait, l'assimilation, pour moi, ce serait l'équivalent de dire
00:17:34 on oublie nos origines, on oublie notre histoire.
00:17:37 - Regardez, Madame, la définition. - Alors, en tout cas, moi, c'est ressenti comme ça.
00:17:41 C'est ressenti comme ça dans mon entourage, dans mon éducation.
00:17:44 Oui, mais c'est vrai ce que vous dites, c'est qu'on a laissé…
00:17:47 Et c'est pour ça que je préfère le terme d'intégration.
00:17:50 C'est que la gauche, depuis les années mi-terrain, en fait,
00:17:52 tout de suite, ils ont banni le mot assimilation.
00:17:54 Ils en ont fait un tabou, même un gros mot,
00:17:57 alors que les gens s'inséraient dans un tissu, dans les mains.
00:18:01 - Permettez que moi, j'en ai un. - Et même le mot intégration…
00:18:04 - J'entends bien. - Même le mot intégration est un mot tabou au niveau de la gauche.
00:18:07 Assimilation est un mot permetté que moi, en fait, je le ressente comme ça,
00:18:10 un petit peu trop dur parce que ce serait effacer pratiquement les…
00:18:13 C'est comme ça que je le ressens.
00:18:15 Effacer donc les origines et l'histoire.
00:18:17 Ça, je pense qu'il ne faut pas le faire.
00:18:19 En revanche, il faut être ferme dans l'accompagnement
00:18:23 et vérifier la volonté, en fait, de ces personnes qui arrivent sur notre territoire,
00:18:27 de comprendre notre fonctionnement, notre culture
00:18:30 et de l'accepter, de s'intégrer comme ça, en fait.
00:18:33 Et ça, c'est très important.
00:18:35 Et pour beaucoup de Français, c'est quelque chose qui est important.
00:18:37 On ne peut pas demander à des personnes qui sont d'origines différentes,
00:18:41 de communautés différentes, d'essayer de vivre ensemble
00:18:44 si on ne comprend pas le fonctionnement les uns et des autres.
00:18:46 - Mais la France, ce n'est pas un magasin où on met…
00:18:48 - On n'a pas un agrément, on n'a pas…
00:18:50 - Non, ce n'est pas…
00:18:51 - C'est vrai, non, c'est vrai.
00:18:52 - Il faut pouvoir adhérer à des valeurs, il faut devoir adhérer à une histoire.
00:18:55 - Mais bien évidemment, il faut adhérer.
00:18:57 - Ça suppose parfois aussi, parfois, de renoncer à une part de soi-même.
00:19:00 - Mais même pas, même pas.
00:19:02 - Parce que, écoutez, je pense qu'on a beaucoup de Français aujourd'hui
00:19:06 qui sont d'origines étrangères, qui se sont parfaitement assimilés
00:19:10 sans rien enlever.
00:19:11 - Si on prend la communauté asiatique, il n'y a pas ce genre de sujet, en fait, vous voyez.
00:19:16 - On peut dire, soyons peut-être clairs et posons les…
00:19:18 - La communauté asiatique, c'est la première communauté, justement,
00:19:20 à adopter des prénoms français dans l'espace public.
00:19:22 - Non, mais on n'a même pas besoin d'en arriver à…
00:19:24 - Parce que l'armée publique exige une séparation entre la personne privée
00:19:26 et la personne publique.
00:19:27 Et la communauté juive, par exemple, a fait acte d'assimilation
00:19:30 en gardant ses traditions dans l'espace privé
00:19:32 et en faisant preuve d'assimilation dans l'espace public.
00:19:34 Regardez, par exemple, ce qui s'est passé avec les synagogues au XIXe siècle.
00:19:36 Ils ont choisi de faire des façades assez neutres pour garder une relative discrétion.
00:19:40 Ça n'empêche pas que des rites s'y tiennent, etc.
00:19:42 - Je voudrais donner une dernière fois la parole à Bruno Bartocchetti,
00:19:48 si vous me le permettez.
00:19:49 Bruno Bartocchetti, un mot pour refermer…
00:19:52 - Simplement, désolé, sur le rôle de l'immigration dans le trafic,
00:19:56 je crois que c'est vraiment un élément objectif.
00:19:58 La préfète, récemment, je crois, débouche du rôle,
00:20:00 à parler de l'utilisation notamment des mineurs isolés dans le trafic de drogue,
00:20:04 qui sont utilisés à travers les départements.
00:20:08 Il y a une vraie gestion des ressources humaines
00:20:09 de gens qui parfois sont en effet laissés à l'abandon,
00:20:11 mais qui en effet viennent de l'immigration et qui sont incarburants pour le trafic.
00:20:15 - Moi, je voudrais juste parler de trois choses, si je peux me permettre.
00:20:17 Je veux juste revoir complètement la justice des mineurs,
00:20:19 parce qu'on sait très bien qu'aujourd'hui,
00:20:21 ceux qui font vivre ces trafics, ce sont des mineurs.
00:20:25 Il faut absolument une loi aussi pour poursuivre les parents pénalement,
00:20:28 comme ils ont des enfants délinquants.
00:20:30 On sait très bien, et le ministre Dupond-Moretti en avait parlé,
00:20:34 là, on ne voit rien venir.
00:20:35 Et puis la troisième chose, c'est que c'est vrai que ça se concentre dans les quartiers.
00:20:38 Il faut peut-être penser à expulser les familles de délinquants de ces quartiers.
00:20:44 - Le mot de la fin, Bruno Bartocetti,
00:20:45 sur ce débat très animé sur le plateau de BNews Weekend.
00:20:49 Deux mots de conclusion, Bruno.
00:20:51 - Écoutez, merci de me donner cette conclusion.
00:20:53 Je ne vais pas rentrer dans un schéma immigratoire, d'immigration,
00:20:58 mais forcément, c'est un sujet qui ne doit pas être tabou.
00:21:01 En même temps, j'ai envie de dire,
00:21:03 la majorité des consommateurs ne sont pas issus de l'immigration,
00:21:06 donc toutes les pistes doivent être exploitées,
00:21:08 explorées pour repousser ce phénomène-là.
00:21:10 Il y a aussi une morale.
00:21:11 Est-ce que je peux être dérangeant, si vous le permettez, deux minutes ?
00:21:14 Lorsqu'on parle du blanchiment d'argent,
00:21:16 lorsqu'on parle des consommateurs qui devraient avoir un peu plus de morale
00:21:19 pour éviter justement que rentrent sur notre territoire
00:21:22 tous ces produits de stupéfiants,
00:21:23 dans la morale, et tant pis si je dérange un peu,
00:21:25 vous avez aussi très peu d'avocats qui ne se gênent pas
00:21:28 pour accepter de l'argent en espèces afin de défendre des grands...
00:21:32 Vous voyez, il faut aller très très loin dans le blanchiment d'argent et dans la morale,
00:21:35 et surtout ne pas se fixer seulement sur les transferts de produits illicites
00:21:39 qui arrivent de l'étranger,
00:21:40 mais bien sûr, c'est vrai que c'est un sujet,
00:21:42 les mineurs isolés, les étrangers qui arrivent avec des stupéfiants,
00:21:46 on s'en fout de leur culture, nous, la notre de culture,
00:21:48 c'est de préserver, de défendre la santé publique sur notre territoire en tout cas.
00:21:52 Merci Bruno Bartocchetti, secrétaire national de l'Unité SGP Sud,
00:21:56 et c'est sûr, je vous le promets, on reprendra ce débat,
00:21:58 on n'a pas fini d'en parler.
00:22:00 Il est à l'heure, moi je suis très en retard,
00:22:02 c'est Mickaël Dorian, on fait un point sur l'information, Mickaël.
00:22:04 Elisabeth Borne à Mayotte, une visite éclair
00:22:07 durant laquelle la Première ministre doit annoncer une série de mesures
00:22:11 pour tenter de faire face aux nombreuses difficultés
00:22:13 que rencontre le département le plus pauvre de France,
00:22:16 parmi elles la pénurie d'eau, la pression migratoire ou encore l'insécurité.
00:22:20 C'est aujourd'hui que le tribunal de Paris rend sa décision pour six jeunes
00:22:24 jugés pour leur implication dans l'assassinat de Samuel Paty.
00:22:27 Après deux semaines de procès à huis clos,
00:22:29 les prévenus collégiens, au moment des faits,
00:22:31 sont accusés d'avoir surveillé les abords de l'établissement
00:22:34 et d'avoir désigné l'enseignant à l'assaillant contre rémunération.
00:22:39 Et puis on termine avec les images du sapin de Londres,
00:22:41 qui ne fait pas l'unanimité cette année.
00:22:44 Dès son arrivée lundi dernier, il a été moqué par de nombreux habitants,
00:22:47 notamment sur les réseaux sociaux en raison de son aspect peu reluisant,
00:22:51 jugé par vous-même.
00:22:54 Bon, ils ont au moins un sapin, certaines villes n'ont pas de sapin,
00:22:56 donc c'est déjà ça.
00:22:58 Merci Michael.
00:22:59 Allez, il nous reste quelques instants parce qu'on a beaucoup de sujets
00:23:01 sur lesquels j'aimerais vous faire réagir.
00:23:02 Là, j'aimerais parler très rapidement avec vous des JO.
00:23:05 Vous savez, une espèce de polémique.
00:23:06 Anne Hidalgo a pris position,
00:23:08 elle jette un peu le discrédit sur l'exécutif.
00:23:10 On sera prêt, pas prêt.
00:23:12 Alors, on a décidé ce matin, en préparant cette émission,
00:23:15 de vous poser la question "faites ou en faire ces JO à Paris".
00:23:20 Écoutez ce que disent certains Parisiens.
00:23:23 C'était ce matin à Charlespousseau.
00:23:24 Et puis, je vous fais réagir très rapidement, évidemment.
00:23:26 Faites ou en faire.
00:23:27 Écoutez.
00:23:28 Moi, je crains les JO.
00:23:32 J'ai peur d'un attentat.
00:23:33 Voilà.
00:23:34 Et je pense que je ne suis pas la seule.
00:23:37 Et toi ?
00:23:38 Oui, il y a la sécurité, mais il y a aussi les déplacements
00:23:41 qui ne vont pas être faciles du tout, du tout, du tout.
00:23:44 Aussi bien, même avec les transports en commun,
00:23:46 ça va être la galère.
00:23:47 Déjà que ça ne va pas là.
00:23:49 Et alors, avec les JO en plus, plus les touristes,
00:23:52 plus de monde, je pense que ça ne va pas le faire.
00:23:54 On s'organise, c'est-à-dire qu'on pense partir en vacances
00:23:58 un peu plus tôt, fin juillet,
00:23:59 et puis revenir quand une bonne partie des JO seront terminées.
00:24:04 Bon, et vous, Maud Petit ?
00:24:08 Moi, je dois vous dire que je suis assez inquiète aussi.
00:24:11 Alors, peut-être pas que tout soit mis en place
00:24:13 par les pouvoirs publics pour les transports,
00:24:15 mais je suis assez inquiète de comment ça va se passer
00:24:17 pour les Français qui, au quotidien,
00:24:19 utilisent les transports en commun pour aller travailler.
00:24:22 Même moi, je me demande comment je vais faire
00:24:23 pour aller travailler à l'Assemblée nationale.
00:24:25 Est-ce que j'y vais en voiture déjà parfois ?
00:24:27 Tu fais du travail, Maud ?
00:24:28 Pour 19 km.
00:24:29 Si je prends les transports en commun,
00:24:31 en combien de temps ça va prendre ?
00:24:32 Est-ce qu'on va réussir à entrer dans le RER ?
00:24:34 Est-ce que ça va être blindé ?
00:24:35 Non, sincèrement, franchement,
00:24:36 j'ai très, très peur de ce qui peut se passer.
00:24:39 Et ce que les Français ressentent là, je le ressens aussi.
00:24:42 Je ne vais pas me cacher derrière un petit doigt
00:24:44 et dire tout sera parfait.
00:24:45 Je le souhaite, bien évidemment,
00:24:47 mais je pense que ça va être compliqué.
00:24:49 Alors, il faudra pousser au télétravail, peut-être.
00:24:51 Il faudra pousser ceux qui le peuvent à partir, bien évidemment.
00:24:54 Mais tout le monde ne pourra pas arrêter de travailler.
00:24:56 Tout le monde ne peut pas se mettre en télétravail.
00:24:58 Je ne sais pas trop aujourd'hui comment ça va se passer.
00:25:01 Au mieux, je l'espère, en s'organisant toutes et tous.
00:25:04 Oui, voilà.
00:25:05 Mais c'est incroyable parce qu'on a l'impression
00:25:07 que ce sont finalement des JO sans parisiens.
00:25:10 Oui, c'est ça.
00:25:12 Qu'il va falloir s'habituer à...
00:25:14 Ce n'est plus du pain et des jeux,
00:25:15 c'est des masques et des QR codes.
00:25:18 Le télétravail pour tous.
00:25:19 Ça devait être une fête à la base.
00:25:21 Oui, mais c'est à la fois vendu par l'Elysée
00:25:25 comme le plus grand événement depuis un siècle.
00:25:29 Et on s'aperçoit que...
00:25:30 C'est vrai.
00:25:31 Oui, c'est vrai.
00:25:32 Oui, on a moyen de croire.
00:25:34 Si ce n'est pour être une vitrine pour le monde,
00:25:37 mais sans que les Français puissent en profiter,
00:25:39 qu'ils soient pénalisés jour après jour
00:25:42 et sachant qu'ils le payent déjà dès aujourd'hui
00:25:44 et que l'addition sera probablement très lourde après,
00:25:47 honnêtement, on comprend la colère d'un certain nombre de Français.
00:25:51 Tout ça pour qu'à la fin...
00:25:53 Il y a une question sécuritaire aussi.
00:25:54 Ça fait partie des inquiétudes.
00:25:56 On a entendu d'ailleurs dans le micro-trottoir
00:25:57 cette cérémonie d'ouverture en plein air sur la Seine.
00:26:01 Et on a interrogé cette semaine Olivier Véran justement à ce sujet.
00:26:04 Est-ce qu'il y a un plan B ?
00:26:04 Parce qu'on a quand même connu un attentat la semaine dernière
00:26:06 dans un lieu ô combien touristique.
00:26:08 Ce qui est assez déroutant, je trouve,
00:26:10 c'est que visiblement, il n'y a aucun plan B
00:26:12 qui est étudié pour cette cérémonie d'ouverture.
00:26:14 Et on nous cite comme exemple de réussite sécuritaire
00:26:16 la Coupe du monde de rugby,
00:26:18 qui n'a pas grand chose à voir, disons, avec des J.E.
00:26:21 ou la visite du pape à Marseille ou du roi Charles III,
00:26:23 qui certes, est des événements importants,
00:26:25 mais qui en termes de sécurité n'ont rien à voir
00:26:27 avec une cérémonie d'ouverture sur la Seine
00:26:29 et toutes les contraintes sécuritaires que ça impose.
00:26:31 Bon voilà, on voulait juste évoquer très rapidement ce thème.
00:26:33 On peut tout en faire.
00:26:35 Mais on verra.
00:26:37 Il faut 25 000 agents de sécurité.
00:26:40 Actuellement, on n'a que 25 % de postes qui sont prévus.
00:26:44 Et surtout quand le front politique n'est pas là,
00:26:47 c'est-à-dire qu'Anne Hidalgo tire dans le dos de ses petits camarades.
00:26:51 Mais Anne Hidalgo n'a pas de leçons à donner.
00:26:54 Vous entendez la petite musique ?
00:26:56 Vous entendez la petite musique ?
00:26:58 Maud, vous entendez la petite musique ?
00:27:00 C'est la musique de la mi-temps de Mini News Weekend.
00:27:02 Si je ne puis pas me permettre de dire ce qu'on parlait des J.E.
00:27:04 On se retrouve dans quelques instants
00:27:05 et on va parler de beaucoup de choses.
00:27:08 De laïcité, évidemment.
00:27:10 De ce qui s'est passé hier.
00:27:11 Cette polémique qui monte, qui monte, qui monte avec Anouka.
00:27:14 C'est les voix hier soir à l'Elysée.
00:27:17 On en parle avec vous.
00:27:18 On a déjà commencé à en parler.
00:27:19 C'est pour ça que je vous ai calmé dans vos élans.
00:27:21 Vous avez raison Thierry.
00:27:22 Non, non, il fallait...
00:27:23 Calmer vos ardeurs.
00:27:24 Exactement.
00:27:25 Allez, on se retrouve dans quelques instants.
00:27:26 Ça se passe sur CNews et vous êtes bien sur Mini News Weekend.
00:27:28 Évidemment. À tout de suite.
00:27:29 Bonjour les Trésors Toupil.
00:27:34 Merci de nous accueillir. C'est Mini News Weekend partie 2.
00:27:37 Je vous représente l'équipe très dynamique qui m'entoure
00:27:40 en ce vendredi, dans quelques instants,
00:27:42 mais tout de suite le sommaire de notre deuxième heure.
00:27:45 À la une, cette petite musique, cette polémique qui monte
00:27:50 en célébrant la fête juive de Anouka hier soir à l'Elysée.
00:27:53 Emmanuel Macron a-t-il commis une erreur ?
00:27:56 Y a-t-il violation de la laïcité ?
00:27:59 Non, selon Gérald Darmanin qui s'est exprimé ce matin.
00:28:02 Elisabeth Borne, elle aussi s'est exprimée.
00:28:04 Elle y voit un signal de soutien face à la montée de l'antisémitisme.
00:28:08 Erreur selon Jonathan Arfi, le président du CRIF.
00:28:11 En tous les cas, c'est un sujet de débat.
00:28:14 C'est donc un sujet pour Mini News Weekend.
00:28:16 Les réactions politiques avec Thomas Bonnet,
00:28:18 notre spécialiste politique qui est avec nous en plateau.
00:28:22 Emmanuel Macron, toujours qui s'est rendu,
00:28:24 on en a déjà parlé, sur le chantier de Notre-Dame ce matin.
00:28:27 Dans un an, jour pour jour, la cathédrale ouvrira ses portes.
00:28:30 4 ans, 4 ans, oui, après le terrible incendie
00:28:33 que personne n'a oublié, à commencer par les Parisiens, évidemment.
00:28:36 Et puis, dans Mini News Weekend,
00:28:38 on reparlera du niveau scolaire de nos enfants.
00:28:40 Alors que Gabriel Attal veut remettre de l'exigence à l'école,
00:28:43 on parlera de cette tribune dans le Figaro,
00:28:46 de Joachim, le floc imade, se proche de Jean-Pierre Chevènement,
00:28:50 évoque tout simplement l'immigration,
00:28:52 ce tabou dans l'effondrement du niveau scolaire en France.
00:28:55 Véritable sujet de débat.
00:28:56 C'est donc là aussi un sujet de débat pour Mini News Weekend.
00:28:59 Tout de suite, un rappel de l'information avec Mickaël Dorian.
00:29:03 Rebonjour, Mickaël Dorian.
00:29:04 Rebonjour Thierry, bonjour à tous.
00:29:05 C'est dans un an, jour pour jour,
00:29:08 que la cathédrale Notre-Dame doit rouvrir ses portes.
00:29:10 Le rendez-vous est pris le 8 décembre 2024,
00:29:14 jour de l'Immaculée Conception,
00:29:15 une promesse faite par Emmanuel Macron,
00:29:17 reconstruire l'édifice en 5 ans.
00:29:19 Le président de la République était d'ailleurs ce matin
00:29:21 sur le chantier de la cathédrale
00:29:23 pour constater l'avancement des travaux.
00:29:25 Alors où en sont-ils, justement ?
00:29:27 On voit ça avec Corentin Brion.
00:29:30 "Mail's in time to arrive"
00:29:34 À 96 mètres du sol, c'est une silhouette familière
00:29:37 qui a refait son apparition.
00:29:38 Depuis une semaine, les travaux pour réhabiliter
00:29:40 la flèche de l'église de Notre-Dame sont prêts,
00:29:43 4 ans après le ravage de l'édifice par les flammes.
00:29:46 "Allez, c'est terrible à dire,
00:29:51 mais elle était condamnée quasiment à mort,
00:29:53 ils en ont fallu, disons, disent les pompiers,
00:29:55 20 minutes, une demi-heure.
00:29:57 Donc c'est la première des choses, elle a été sauvée."
00:30:00 Cette semaine encore, une croix a été posée
00:30:02 sur le sommet de la flèche.
00:30:04 L'église de Notre-Dame reprend peu à peu sa forme originelle.
00:30:08 Les travaux de restauration se poursuivent,
00:30:11 avec l'objectif de tenir les engagements promis
00:30:13 par Emmanuel Macron un an après l'incendie.
00:30:16 "Nous reconstruirons Notre-Dame en 5 ans, ai-je promis.
00:30:22 Nous ferons tout pour tenir ce délai."
00:30:24 Au cœur du chantier, presque 500 personnes mobilisées
00:30:27 à Paris ou en région.
00:30:29 Parmi eux, des maçons, des tailleurs de pierres
00:30:31 et des charpentiers.
00:30:32 Car quelques travaux sont encore en cours d'achèvement,
00:30:35 comme le remplacement des couvertures de la toiture
00:30:38 ou encore la mise en place du circuit de remplacement
00:30:40 contre les incendies.
00:30:41 Un projet qui a reçu l'aide d'un outil très précieux.
00:30:45 "Il y a l'utilisation de l'informatique.
00:30:47 Il a commandé des machines numériques qui,
00:30:49 toc, toc, toc, ont découpé et taillé les pierres
00:30:51 pour qu'à la fin, ce soit le talon et la main de l'homme.
00:30:56 On comprend maintenant le jeu de force et l'équilibre,
00:30:59 ce qui a permis de faire des plans très précis."
00:31:03 Notre-Dame doit donc rouvrir dans 365 jours,
00:31:06 prête et reconstruite à l'identique de celle
00:31:09 qui avait été édifiée il y a près de 850 ans.
00:31:11 Emmanuel Macron sur le chantier de Notre-Dame,
00:31:17 donc ce matin, mais hier soir, le président de la République
00:31:20 recevait à l'Élysée le grand rabbin de France, Rahim Korsia,
00:31:23 ainsi que plusieurs responsables de la communauté juive de France.
00:31:27 Une réception durant laquelle le président a participé
00:31:30 à l'allumage de la première bougie de la fête juive de Chanukah.
00:31:34 Une erreur selon Yonatan Harfi, le président du CRIF,
00:31:37 était l'invité de Sud Radio.
00:31:38 Je vous propose de l'écouter.
00:31:40 "Donc fête religieuse, pour nos résumés,
00:31:42 on ne va pas passer toute la matinée là-dessus,
00:31:44 mais tout de même, fête religieuse à l'Élysée,
00:31:47 au palais présidentiel, dans une République laïque,
00:31:50 c'est une faute ?"
00:31:51 "Vous savez, l'invitation ne portait pas sur..."
00:31:53 "Non, d'accord."
00:31:54 "Pour être précis, non, pour être précis sur ce qui s'est passé,
00:31:56 l'invitation ne portait pas sur cette fête religieuse,
00:31:58 et à l'occasion de ce prix, il y a eu cet allumage de bougie,
00:32:01 je pense que c'est une erreur et qu'elle n'aurait pas dû se produire."
00:32:05 Voilà le débat autour de cette polémique à suivre, bien sûr,
00:32:08 avec Thierry et ses invités, dans un instant, dans Midi News.
00:32:10 Chanukah fêtée aussi hier soir à Tel Aviv
00:32:13 par des familles et des proches d'otages,
00:32:15 les bougies d'un chandelier géant composé de 138 branches
00:32:18 ont été allumées, 138 comme le nombre de personnes
00:32:21 toujours retenues en otage par le Hamas.
00:32:24 De son côté, le Premier ministre Benyamin Nathaniahou
00:32:27 a lui allumé la première bougie
00:32:29 près du mur des Lamentations à Jérusalem.
00:32:33 Sur le terrain de la guerre à présent,
00:32:35 dans la bande de Gaza, les combats se poursuivent.
00:32:38 On retrouve tout de suite notre envoyé spécial,
00:32:40 nos envoyés spéciaux, même Vincent Flandesch et Jérôme Rampenou.
00:32:43 Bonjour Vincent.
00:32:44 Les combats s'intensifient actuellement
00:32:46 dans le sud de l'enclave palestinienne.
00:32:48 Oui, les combats s'intensifient à la fin au nord et au sud
00:32:54 de la bande de Gaza.
00:32:56 Deux hauts responsables du Hamas auraient été abattus
00:32:59 ces dernières heures, selon les informations
00:33:01 de l'armée israélienne.
00:33:02 450 cibles auraient été bombardées également
00:33:06 dans la bande de Gaza,
00:33:07 notamment par l'armée de l'air israélienne.
00:33:09 Ces dernières heures, il y a une vidéo qui fait polémique
00:33:12 en tout cas, dont on parle beaucoup ici en Israël,
00:33:15 sur les médias sociaux et à la télévision.
00:33:17 C'est une vidéo dans laquelle on voit des personnes
00:33:21 dans la bande de Gaza, assises par terre,
00:33:24 partiellement déshabillées, entourées de soldats
00:33:27 de l'armée israélienne.
00:33:28 Ils sont ensuite embarqués dans un véhicule.
00:33:30 Ces personnes sont présentées comme étant des combattants
00:33:34 du Hamas, qui se seraient rendus à l'armée israélienne.
00:33:37 Impossible de dire néanmoins quand cela a été filmé,
00:33:40 mais selon plusieurs observateurs, cette scène se déroule
00:33:43 en revanche au nord de la bande de Gaza,
00:33:45 autour du camp de Jabalia, une position connue du Hamas.
00:33:48 Justement, le porte-parole de l'armée israélienne,
00:33:50 hier soir, a été interrogé là-dessus.
00:33:52 Il a déclaré que ceux qui sont restés dans ce secteur
00:33:55 commencent à sortir sans pour autant identifier
00:33:57 ni authentifier cette vidéo.
00:33:59 Encore une fois, il précise qu'ils sont automatiquement
00:34:02 arrêtés et interrogés pour savoir qui a des liens
00:34:05 avec le Hamas et qui n'en a pas.
00:34:07 Enfin, dernière information, plusieurs enquêtes
00:34:10 notamment de médias internationaux ont identifié
00:34:14 quelques civils parmi ces personnes qui sont dans cette vidéo.
00:34:17 On ne sait pas non plus où ils ont été emmenés ensuite.
00:34:20 Merci beaucoup Vincent Farrand, agent direct de Tel Aviv.
00:34:23 Et merci à Jérôme Rampnou qui vous accompagne derrière la caméra.
00:34:28 Elisabeth Borne à Mayotte, une visite éclaire durant laquelle
00:34:31 la Première ministre va annoncer, a annoncé une série de mesures
00:34:35 pour tenter de faire face aux nombreuses difficultés
00:34:37 que rencontre le département le plus pauvre de France,
00:34:39 parmi elles la pénurie d'eau, la pression migratoire
00:34:42 ou encore l'insécurité.
00:34:45 Et puis le procès de Monique Olivier à la Cour d'Assise des Hauts-de-Seine,
00:34:48 l'ex-femme de Michel Fourniret jugée pour complicité
00:34:51 d'enlèvement et de séquestration.
00:34:53 On retrouve en direct de Nanterre Noémie Schultz
00:34:57 de notre service Police-Justice.
00:34:58 Noémie, ce matin, il a été question de l'alibi qui,
00:35:01 pendant des années, a permis à Michel Fourniret
00:35:03 d'échapper à la justice.
00:35:06 Absolument, il s'agit d'un coup de téléphone passé le soir
00:35:08 de la disparition d'Estelle au fils aîné de Michel Fourniret,
00:35:12 Jean-Christophe.
00:35:13 Les relevés téléphoniques sont formels.
00:35:15 Cet appel a été passé depuis le domicile de Fourniret
00:35:18 et il a duré 1 minute 39.
00:35:20 Qui a passé cet appel ?
00:35:22 Pendant des années, les policiers ont cru que c'était le tueur lui-même
00:35:25 et donc que s'il était chez lui, il ne pouvait pas avoir enlevé Estelle Mouzin.
00:35:29 En 2018, Monique Olivier a finalement reconnu l'avoir fait elle-même
00:35:34 à la demande de son mari, l'épouse du fils de Michel Fourniret,
00:35:37 donc Jean-Christophe est venu témoigner.
00:35:40 Et son audition ce matin illustre la fragilité du témoignage humain,
00:35:44 surtout si longtemps après les faits,
00:35:46 car cette femme d'une soixantaine d'années est venue dire
00:35:50 que ce soir de janvier 2003, c'est bien un homme se présentant
00:35:56 comme Michel Fourniret qui avait appelé.
00:35:59 Pourtant, en 2004, elle avait expliqué aux enquêteurs
00:36:02 n'avoir aucun souvenir de cet appel.
00:36:04 Alors, les magistrats, les avocats insistent.
00:36:07 Est-ce que vous n'avez pas pu confondre avec un autre coup de téléphone,
00:36:10 un autre jour ?
00:36:11 Le président demande enfin à Monique Olivier de se lever.
00:36:14 Je me souviens qu'un matin, avant qu'il parte travailler,
00:36:17 Michel Fourniret m'a dit d'appeler Jean-Christophe.
00:36:19 Tu laisses sonner, tu raccroches.
00:36:21 Il partait travailler, enfin c'était peut-être pour partir en chasse.
00:36:25 Si je ne le faisais pas, ça allait faire des histoires, donc je l'ai fait.
00:36:29 Merci beaucoup Noémie Schultz en direct de la cour d'assises de Nanterre.
00:36:34 Voilà Thierry ce qu'il fallait donc retenir de l'actualité à 13h
00:36:36 sur CNews. À tout à l'heure.
00:36:38 Merci. À tout à l'heure dans 15 minutes, très précisément.
00:36:41 Allez, Midi News Week-end, c'est parti.
00:36:42 Nous sommes ensemble jusqu'à 14h.
00:36:43 Je vous représente l'équipe qui m'entoure.
00:36:45 Naïma M. Fadel, essayiste, rebonjour.
00:36:48 Céline Pinard, politologue, journaliste chez Causer, rebonjour.
00:36:52 Mikael Sadoun, rebonjour, expert en politique publique.
00:36:56 Raphaël Stainville, journaliste au Journal du Dimanche, rebonjour.
00:37:00 Maude Petit, députée madame du Val-de-Marne.
00:37:03 Bonjour. Merci.
00:37:05 Bienvenue dans l'équipe.
00:37:06 Je pense que vous commencez à comprendre les règles.
00:37:10 Et puis notre émiteur m'abonnait.
00:37:11 Rebonjour Thierry. Rebonjour.
00:37:13 Voilà, la boule d'euro est importante.
00:37:16 Allez, on va donc débuter cette deuxième heure par cette polémique.
00:37:18 On en a parlé dans le journal de Mikael Dorian.
00:37:20 Une atteinte à la laïcité a-t-elle été commise hier soir par Emmanuel Macron
00:37:25 à l'Elysée où Hanouka a été célébrée.
00:37:29 Je vous propose de revoir, de réentendre cette petite séquence.
00:37:32 Et puis on entendra Emmanuel Macron qui s'est, je ne veux pas dire défendu,
00:37:36 mais qui s'est exprimé ce matin puisqu'il visitait le sentier de la cathédrale.
00:37:42 Il s'est exprimé, mais on regarde d'abord la séquence.
00:37:46 (Pas de son)
00:38:11 (Pas de son)
00:38:28 Bon, voilà la séquence.
00:38:30 On n'entend pas le débat tout de suite.
00:38:32 La réponse d'Emmanuel Macron, c'était ce matin,
00:38:35 au cours de la visite du sentier de la cathédrale.
00:38:39 Hier un univers, ce matin un autre univers.
00:38:42 Je dis ça, je dis rien, on écoute Emmanuel Macron.
00:38:45 (Pas de son)
00:38:46 (Pas de son)
00:38:56 Hier, je recevais des rabbins de l'Europe entière
00:39:00 qui me remettaient un prix décidé il y a plusieurs mois,
00:39:03 reconnaissant la lutte de la France contre l'antisémitisme.
00:39:06 Et à l'issue de cette cérémonie, j'ai allumé, c'est la tradition d'avoir pris,
00:39:11 la bougie du souvenir, revenu d'Auschwitz.
00:39:13 Ensuite, c'est le grand rabbin qui a allumé les deux bougies d'Ariane 4.
00:39:17 Je crois que là-dessus, il faut s'avoir raison gardé.
00:39:20 Tout ça a été fait d'ailleurs en présence de tous les autres cultes
00:39:23 qui étaient invités, qui étaient là,
00:39:25 et dans un esprit qui est celui de la République et de la Concorde.
00:39:29 La laïcité, ce n'est pas l'effacement des religions.
00:39:32 C'est le fait que chacun a le droit et la liberté
00:39:36 de croire et de ne pas croire.
00:39:38 Allez, on ouvre le débat.
00:39:40 On en a un petit peu parlé.
00:39:41 J'ai calmé les ardeurs au début d'émission.
00:39:43 Pour savoir, erreur, pas erreur ?
00:39:46 Michael, ça donne.
00:39:48 Moi, je dirais double erreur.
00:39:50 Cadeau empoisonné et double erreur.
00:39:52 Double erreur de la part d'Emmanuel Macron, d'abord,
00:39:55 parce que, comment dire, il bafoue le principe de laïcité.
00:39:59 Il se rattrape de ne pas avoir été là pendant la marche contre l'antisémitisme
00:40:04 et d'avoir tenu des propos très moyens sur la lutte contre le Hamas récemment,
00:40:08 qui était d'ailleurs en contradiction avec ses propres propos.
00:40:11 Donc, il bafoue le principe de laïcité, on a l'impression,
00:40:14 par une forme de clientélisme qui, moi, ne me siéguère et ne me satisfait guère.
00:40:18 Erreur aussi de la part de Chaim Korsia, qui, faisant cet événement,
00:40:23 fait un peu de la politique, désolé de le dire comme ça,
00:40:27 or il n'est pas le représentant des Juifs de France auprès du président de la République.
00:40:30 On a vu que Yonatan Harfi est condamné.
00:40:33 Oui, je crois qu'il était présent.
00:40:35 Donc, s'il le condamnait...
00:40:38 On a entendu chez nos confrères de Sud Radio où, finalement, il parle d'erreur.
00:40:41 Voilà, donc double erreur aussi de la part de Chaim Korsia,
00:40:43 qui n'est pas le représentant de la communauté juive auprès du président de la République.
00:40:46 Il est le grand rabbin de France.
00:40:48 Ça n'est donc pas sa fonction.
00:40:49 Il a un rôle religieux et institutionnel à tenir.
00:40:52 C'est un homme d'une grande intelligence.
00:40:54 Je pense qu'il est capable de comprendre les conséquences que cela a,
00:40:57 en termes notamment d'antisémitisme, quand il se passe ce genre de choses-là.
00:41:01 Donc, moi, je n'ai pas aimé.
00:41:02 Je trouvais que c'était une opération de communication
00:41:05 qui était faite sur le dos des Juifs de France et de la laïcité,
00:41:09 au détriment de la laïcité.
00:41:11 C'est un clientélisme qui ne me va pas.
00:41:13 Je n'aime pas que le sacré s'invite,
00:41:16 en tout cas le sacré religieux s'invite, à l'Élysée.
00:41:19 Je pense d'ailleurs que ça n'est pas la volonté des Juifs de France.
00:41:22 Les Juifs de France ne demandent pas ça.
00:41:24 Vous savez, il y a une longue présence juive en France,
00:41:26 depuis au moins Rachi,
00:41:27 qui s'est accommodée d'une certaine forme de discrétion religieuse,
00:41:30 qui n'était pas une honte non plus.
00:41:32 On a vu que trop de discrétion religieuse n'empêchait pas l'antisémitisme.
00:41:35 On l'a vu notamment au moment de l'affaire Dreyfus,
00:41:37 qui était précisément accusée
00:41:38 parce qu'il était devenu le Juif invisible et trop assimilé.
00:41:41 Donc, la trop grande discrétion n'empêche pas l'antisémitisme.
00:41:44 Mais je crois qu'il y a eu une tradition de discrétion
00:41:47 qui va très bien à la grande majorité des Juifs de France aujourd'hui.
00:41:50 Et aujourd'hui, ils ne souhaitent pas une visibilité religieuse.
00:41:53 Ils cherchent d'abord une tranquillité religieuse.
00:41:55 Et de ce point de vue-là,
00:41:56 je pense qu'Emmanuel Macron aurait beaucoup de choses à faire.
00:41:58 - Je vous prie le tour de table. Un mot de petit.
00:42:00 Erreur ou encore erreur ?
00:42:02 - Moi, je pense qu'à chaque jour, on va trouver un sujet de polémique.
00:42:05 - Non mais erreur ou pas erreur ?
00:42:06 - Mais pour moi, ça n'est pas forcément une erreur, non.
00:42:08 - C'est grave, vous êtes dans le forcément.
00:42:10 - Non, non, non.
00:42:11 Mais ça n'est pas...
00:42:12 Oui, parce que c'est ce que certains essaient de dire.
00:42:15 Ça donne des likes sur les réseaux sociaux, peut-être.
00:42:17 Je pense qu'il faut remettre les choses dans leur contexte.
00:42:20 Le président de la République l'a expliqué tout à l'heure.
00:42:23 La cérémonie, enfin la réception à l'Elysée
00:42:27 n'était pas pour une cérémonie religieuse.
00:42:30 Ça s'est passé à l'occasion d'une réception.
00:42:34 Il l'a expliqué.
00:42:35 Je ne crois pas qu'il y ait une faute de la part du président de la République
00:42:38 à ce niveau-là.
00:42:39 C'est simplement aussi peut-être rappeler le soutien de la France
00:42:44 à la communauté juive qui est plutôt éprouvée...
00:42:46 - Il y aurait eu d'autres moyens de le faire.
00:42:47 Alors on fait le tour de table et on est en double débat.
00:42:49 - La communauté est plutôt éprouvée ces jours-ci.
00:42:51 C'est un moment particulier à l'Elysée.
00:42:55 Je ne crois pas que ça engage le président de la République.
00:42:58 Je ne crois pas qu'il y ait de faute de sa part.
00:43:01 Non, pas à mon sens.
00:43:03 - On continue.
00:43:04 Attendez, je voulais qu'on vous entende tous.
00:43:06 Je voulais vous donner votre avis sur la simple question
00:43:09 "erreur ou pas erreur".
00:43:11 Et ensuite, on poursuit le débat évidemment.
00:43:13 Raphaël.
00:43:14 - Moi, je pense qu'il y a une erreur d'Emmanuel Macron.
00:43:17 Je pense qu'il y a aussi une erreur, et ça a été dit,
00:43:19 du grand rabbin de France.
00:43:21 Mais pourquoi c'est une erreur d'abord ?
00:43:23 Parce que l'Elysée, s'il est un lieu qui doit être neutre,
00:43:26 qui doit préserver sa neutralité, c'est bien l'Elysée.
00:43:29 Qu'un chef de l'État, un homme politique,
00:43:32 puisse se rendre à des fêtes religieuses,
00:43:35 il n'y a aucun problème à cela.
00:43:37 Mais que l'Elysée, tout d'un coup,
00:43:39 d'installer une sorte de concurrence des religions
00:43:42 au sein même de l'Elysée, c'est problématique.
00:43:44 Parce que demain, on aura peut-être,
00:43:47 et il faut s'en remédier à raison,
00:43:50 des associations musulmanes qui demanderont à fêter l'Aïd à l'Elysée.
00:43:54 C'est ça qui est d'abord dérangeant.
00:43:56 Après, dans ce que dit Emmanuel Macron, notamment ce matin,
00:43:59 il a raison sur sa conception de la laïcité.
00:44:02 Ce n'est pas l'effacement des religions,
00:44:04 mais là, en l'occurrence, il a trahi l'esprit de...
00:44:08 - Ça tombe dans un contexte...
00:44:10 - Il a trahi l'esprit de la laïcité, et surtout, encore une fois,
00:44:13 on voit très bien que ça s'inscrit dans une sorte d'effet de rattrapage.
00:44:16 Son absence lors de la marche contre l'antisémitisme
00:44:19 a été douloureusement vécue par beaucoup.
00:44:22 Et là, tout d'un coup, de manifester son soutien
00:44:25 à la lutte contre l'antisémitisme au sein de l'Elysée,
00:44:31 en faisant ce qu'il a fait, ça devient problématique.
00:44:35 - Céline ?
00:44:36 - En fait, on a un vrai souci dans le contexte dans lequel tout cela se passe.
00:44:42 Ce qu'on comprend très vite, c'est que, souvenez-vous,
00:44:45 au moment de la marche, au moment où il refuse,
00:44:47 et il refuse d'une manière qui est quand même extrêmement détestable,
00:44:51 le fait de participer à la marche contre l'antisémitisme,
00:44:54 en disant "je suis au-dessus de cela, je dois préserver la neutralité de la France",
00:44:59 ce qu'un dessinateur interprète immédiatement en disant...
00:45:03 On voit Emmanuel Macron dire "je ne peux pas participer à la marche
00:45:06 parce que je suis aussi le président des antisémites",
00:45:09 ce qui est réel.
00:45:11 C'est-à-dire qu'on arrive à un moment où l'antisémitisme explose.
00:45:15 Il faut rappeler que les Juifs, c'est 0,6% de la population.
00:45:18 En deux mois, c'est 1 700 actes antireligieux,
00:45:22 sachant que c'est plus qu'en un an la totalité des actes religieux normalement commis.
00:45:27 Donc on est dans une situation où les Juifs de France ont de quoi être inquiets
00:45:32 et sont réellement menacés.
00:45:34 Le président n'est pas au rendez-vous de la marche contre l'antisémitisme.
00:45:38 Il doit se rattraper, et pour se rattraper, il manipule un symbole
00:45:42 qui va faire qu'on va encore une fois accuser les Juifs
00:45:45 d'avoir des privilèges et d'avoir trop d'influence.
00:45:48 Donc pour vous, c'est la réponse à son absence à la manifestation.
00:45:51 Et ça va ranimer la concurrence des religions.
00:45:54 Et juste un dernier point quand même,
00:45:57 que je trouve extrêmement dangereux et choquant,
00:46:00 c'est qu'en fait, ce président ne comprend rien à la laïcité.
00:46:03 La laïcité, elle est résumée dans la phrase justement
00:46:06 que Clermont-Tonnerre adresse aux Juifs de France.
00:46:08 C'est demain la journée de la laïcité.
00:46:09 Tout à fait. Il adresse une phrase aux Juifs de France en leur disant
00:46:13 "Nous devons vous reconnaître totalement en tant qu'individu et en tant que citoyen,
00:46:17 mais vous n'avez pas à réclamer quoi que ce soit en tant que groupe."
00:46:21 Et la laïcité, elle dit deux choses.
00:46:23 Elle dit "Nul ne peut s'extraire des obligations de la loi
00:46:27 à raison d'une appartenance, qu'elle soit religieuse, philosophique, sexuelle, etc.
00:46:32 Tout le monde est soumis à la loi."
00:46:34 Et elle dit aussi que "Nous fondons notre société politique
00:46:38 sur une forme de rationalité, sur le débat public
00:46:41 et sur l'idée que l'on sépare ce qui est de l'ordre du privé
00:46:45 de ce qui est de l'ordre du public."
00:46:47 Dans le privé, vous exprimez tout ce qui est vos particularismes.
00:46:52 Dans le public, vous en rabattez dessus.
00:46:55 Voilà pourquoi vous pouvez tout à fait vous assimiler
00:46:58 à la citoyenneté, à la société politique.
00:47:01 Ça ne veut pas dire que vous reniez vos origines.
00:47:04 En revanche, ça veut dire qu'en cas de conflit de loyauté
00:47:07 et de conflit de valeur, vous devez choisir.
00:47:09 Et donc vous ne pouvez pas appartenir, par exemple, à une sphère qui dit
00:47:12 "L'homme et la femme ne sont pas égaux, la femme doit être soumise à l'homme."
00:47:16 Il y a une sphère française qui dit "L'homme et la femme sont égaux en droit."
00:47:20 Et si on posait déjà clairement ces problèmes,
00:47:22 on se rendrait compte des nécessités de ce que signifie l'intégration.
00:47:26 Au lieu de faire dans le blabla débile du genre
00:47:28 "Si on se rencontre, on ne peut que s'aimer."
00:47:30 Non, si on se rencontre, on peut aussi se détester ou être indifférent.
00:47:33 On peut me le refaire comme ça ?
00:47:35 Maïmaï M'Fadal, erreur hors note erreur.
00:47:37 Et ensuite, on voit les réactions politiques avec Thomas Bonnet.
00:47:40 Je pense que c'est une erreur, mais qu'il n'a pas vu venir,
00:47:43 si je puis m'exprimer ainsi.
00:47:45 Je pense qu'il s'est piégé, effectivement, il a reçu un prix, et tant mieux.
00:47:49 Pour le moment, il y a quatre erreurs.
00:47:50 S'il ne l'a pas vu venir, c'est peut-être encore plus grave.
00:47:53 Mais en tout cas, ce qui est certain, c'est que moi,
00:47:55 j'aurais pensé qu'à ce moment-là où il reçoit le prix de lutte contre l'antisémitisme,
00:48:00 ce qui est très bien, il aurait pu annoncer qu'il allait faire un hommage
00:48:03 pour nos compatriotes tués par le Hamas,
00:48:07 et notamment que leur portrait aurait pu être affiché à l'Assemblée nationale,
00:48:14 à l'Élysée, et puis aussi au Sénat, pourquoi pas ?
00:48:18 Ça aurait été un moment très fort.
00:48:20 Et puis, toute cette polémique vient après qu'on ait débattu aussi des crèches de Noël.
00:48:25 Chaque année, on débat des crèches.
00:48:27 On parlera également de ce qui se passe en Corse à la fin d'émission, vous verrez.
00:48:30 Très bien.
00:48:31 Gardez quelques réserves.
00:48:33 Thomas Bonnet, notre spécialiste.
00:48:35 Il y a eu beaucoup de réactions.
00:48:37 Est-ce qu'on peut écouter peut-être Elisabeth Borne ?
00:48:39 Ou vous voulez en parler ?
00:48:40 On écoute peut-être Elisabeth Borne et puis on voit le reste des réactions,
00:48:42 parce qu'il y a des réactions multiples.
00:48:44 On va écouter Elisabeth Borne, qui a pris la défense de son président ce matin.
00:48:48 Vous savez que la laïcité, c'est aussi de permettre à la fois de croire et de ne pas croire,
00:48:53 et c'est protéger les cultes.
00:48:55 Il ne nous a pas échappé qu'on est dans une période
00:48:58 où il y a une montée de l'antisémitisme qu'on ne peut évidemment pas laisser passer.
00:49:02 Il y a différentes façons d'envoyer un signal à la communauté juive sur le soutien.
00:49:08 Le message du président de la République dans cette période,
00:49:11 c'est qu'on protège, qu'on soutient tous ceux qui veulent pratiquer leur religion,
00:49:16 et notamment la communauté juive.
00:49:17 Pourquoi le président Ducriff parle d'une erreur alors ?
00:49:19 Je ne vais pas commenter les propos du président Ducriff.
00:49:22 Voilà, Elisabeth Borne.
00:49:24 Et maintenant, les réactions politiques, elles sont nombreuses de tous bords.
00:49:27 Tout simplement, vous avez quasiment toutes les oppositions qui s'expriment,
00:49:32 de leur émotion ce matin, à droite, à gauche, évidemment.
00:49:35 Alors, on voit par exemple David Lissnard qui parle d'un fait qui serait contraire à la laïcité,
00:49:40 ce sont ses propres termes.
00:49:41 Sur la séquence en elle-même, il faut quand même un peu expliquer comment ça se passe dans ces cas-là.
00:49:44 On rappelle que c'était une remise de prix par le cercle des rabbins en Europe,
00:49:49 donc à l'Élysée, pour justement la lutte contre l'antisémitisme menée par Emmanuel Macron.
00:49:55 En général, le président de la République arrive au dernier moment.
00:49:57 Sans doute a-t-il été mis un peu devant le fait accompli.
00:50:00 Il y avait une forme d'hommage qui a été rendue...
00:50:02 Puis il y a une devant, il y a un échange là, dans la séquence.
00:50:05 Il le dit, il y a une forme d'hommage qui a été rendue aux victimes d'Auschwitz.
00:50:07 Et donc, lorsque cette bougie est allumée, peut-être lui-même comprend qu'il y a sans doute un souci,
00:50:11 et il est trop tard à ce moment-là pour réagir.
00:50:13 C'est en tout cas comme ça qu'on nous le présente du côté de l'Élysée.
00:50:17 Je veux dire, il y a un protocole.
00:50:20 Quand vous rencontrez le président de la République, tout est normé.
00:50:24 Autrement dit, on vous dit, alors après on ne le tient pas toujours,
00:50:27 mais on va vous dire, voilà, il y a tel événement qui va se passer,
00:50:30 si on doit allumer un chandelier, c'est précisé dans le déroulé.
00:50:34 Il y a des moments où il ne faut pas se moquer.
00:50:37 Mais je comprends qu'il vous ait dit ça, ils n'ont pas le choix,
00:50:39 mais moi je vous dis, c'est impossible.
00:50:41 En tout cas, dans mon cas, ce qui est vrai, c'est que...
00:50:43 Une décision à intervention nécessaire peut-être.
00:50:46 En tout cas, ce qui est vrai, c'est que ça ajoute du brouillard, évidemment,
00:50:48 à la position sinusoidale du chef de l'État qui un jour nous dit
00:50:52 qu'il faut une coalition contre le Hamas.
00:50:54 Quelques semaines plus tard, dit la lutte contre le Hamas va durer dix ans,
00:50:57 ce n'est pas possible.
00:50:59 La marche contre l'antisémitisme, dans les propos qu'il a ce matin,
00:51:02 il parle d'une marche, alors qu'on rappelle que c'était une marche
00:51:04 qui avait réuni quand même un très grand nombre de représentants politiques.
00:51:08 À l'appel du président du Sénat et de l'Assemblée nationale.
00:51:10 Évidemment, ça ne lui a pas échappé à l'époque, les raisons invoquées
00:51:13 pour ne pas... - La réponse était également du gouvernement,
00:51:15 qui était également présent.
00:51:17 - C'est la neutralité. - Vous avez compris,
00:51:19 Anthony Digran qui voulait aussi ne pas peut-être froisser une partie
00:51:22 de la population sur le compte sage, véritablement,
00:51:24 qui sait, si ce n'est les antisémites.
00:51:26 Aujourd'hui, on est dans une forme de rattrapage.
00:51:27 - Maintenant, je pense qu'il les a bien froissés.
00:51:29 D'abord, je pense qu'il a donné du carburant à tous ceux qui pensent
00:51:32 en France qu'il y a un privilège juif.
00:51:34 Et je pense que ça va vraiment remettre du grain à moude
00:51:37 pour tous les antisémites de tous bords en France.
00:51:39 Ensuite, vraiment, ils n'ont rien compris au principe de laïcité.
00:51:42 Ou bien ils se sont arrêtés à l'article 1 de la loi de 1905,
00:51:44 ce qui est possible. L'article 1, c'est la liberté religieuse.
00:51:47 L'article 2, c'est la neutralité de l'État.
00:51:49 C'est l'équidistance de l'État par rapport au culte.
00:51:52 Moi, je pense qu'il y a une exception vis-à-vis du culte chrétien,
00:51:54 parce qu'il y a 1 300 ans de présence chrétienne dans ce pays,
00:51:56 excusez du peu, et que ça a quand même fini par imprégner la culture.
00:51:59 Mais normalement, ils ne devraient pas s'adonner à ce genre de zèle religieux
00:52:03 pour se rattraper d'avoir été absent pour une communauté.
00:52:06 Si maintenant, il a envie d'agir contre l'antisémitisme,
00:52:09 qu'il prenne son courage à deux mains et qu'il affiche les portraits
00:52:12 des Français juifs morts en Israël, qui sont ses compatriotes.
00:52:16 Jusqu'à maintenant, il ne l'a pas fait. Voilà.
00:52:19 - Le débat était ouvert, en tous les cas.
00:52:22 - Oui.
00:52:23 - Vous restez avec nous ou pas, Maud ?
00:52:25 - Non, j'ai des obligations en circonscription. Je vous remercie.
00:52:28 - Eh bien, merci d'être venue. - Je commence les marchés de Noël.
00:52:31 - Très bien. Vous reviendrez à 12h du week-end ?
00:52:33 - Avec plaisir, oui.
00:52:34 - Merci en tous les cas. On marque une pause, évidemment,
00:52:37 avant la dernière ligne droite. On parlera du niveau scolaire des Français.
00:52:42 - Dommage, j'aurais bien... - Eh bien, restez.
00:52:45 Vous êtes la bienvenue. - Je suis contrainte.
00:52:47 - Et puis, on ira en Corse aussi. - Elle a un train.
00:52:49 - Elle a un train. On ira en Corse aussi.
00:52:51 On retrouvera notre correspondante Cristina Luzzi
00:52:53 pour une histoire également de crèche, etc.
00:52:56 Enfin, vous verrez tout cela.
00:52:57 Allez, ça se passe sur CNews et on se retrouve dans quelques instants.
00:53:00 Merci, Maud. - Merci beaucoup. Merci.
00:53:05 - Il est 13h32. C'est la dernière ligne droite pour Mini-News Week-end.
00:53:09 Puisque nous sommes ensemble, vous connaissez l'émission par cœur.
00:53:11 Jusqu'à 14h, je vous présente l'équipe qui m'entoure dans quelques instants.
00:53:14 On met tout de suite un point sur l'information.
00:53:16 Et lui, il est à l'heure. Mickaël Dorian.
00:53:18 - La mairie de Paris souhaite proposer au vote
00:53:20 un triplement des tarifs de stationnement pour les SUV.
00:53:23 L'adjoint aux mobilités de la capitale précise que si le oui l'emporte,
00:53:27 les conducteurs de véhicules lourds et encombrants
00:53:29 devront s'acquitter d'un tarif horaire de 18 euros
00:53:32 pour les arrondissements centraux et 12 pour les arrondissements extérieurs.
00:53:36 Elisabeth Borne à Mayotte, une visite éclaire
00:53:39 durant laquelle la Première ministre doit annoncer une série de mesures
00:53:42 pour tenter de faire face aux nombreuses difficultés
00:53:44 que rencontre le département le plus pauvre de France.
00:53:47 Parmi elles, la pénurie d'eau, la pression migratoire et encore l'insécurité.
00:53:51 Et puis, c'est aujourd'hui que le tribunal de Paris
00:53:53 rend sa décision pour six jeunes jugés pour leur implication
00:53:56 dans l'assassinat de Samuel Paty.
00:53:58 Après deux semaines de procès à huis clos,
00:54:00 les prévenus collégiens au moment des faits sont accusés
00:54:03 d'avoir surveillé les abords de l'établissement
00:54:06 et d'avoir désigné l'enseignant à l'assaillant contre rémunération.
00:54:10 Merci beaucoup mon cher Michael.
00:54:13 On se retrouve dans 15 minutes.
00:54:14 Dernière ligne droite pour Mini-News The Weekend avec moi,
00:54:17 Naïma M. Fadel, Céline Pina, Michael Sadoun, Raphaël Stainville et Thomas Bonnet.
00:54:22 Allez, on se reparle de la cathédrale Notre-Dame de Paris
00:54:26 qui ouvrira ses portes dans un an, jour pour jour.
00:54:29 Macron s'est rendu sur place ce matin, on en a déjà parlé.
00:54:32 Il a annoncé un concours, je propose de l'écouter.
00:54:35 Nous allons lancer un concours qui permettra aux artistes contemporains
00:54:43 de soumettre sur la base d'une commande qui va être passée,
00:54:47 une œuvre figurative qui permettra ensuite d'être sur la base
00:54:50 des travaux d'un jury qui sera présidé par M. Blistel,
00:54:53 et bien de décider d'une œuvre qui sera ainsi apposée.
00:54:57 Le siècle qui est le nôtre aura sa place au milieu de plusieurs autres
00:55:01 qui figurent dans les œuvres de cette cathédrale.
00:55:04 Céline Pina, je vous vois réagir, je suis sûr que vous avez quelque chose à dire.
00:55:08 Non, je suis partagée, c'est-à-dire que oui, un monument qui nous a accompagnés,
00:55:14 qui est comme un vaisseau qui a accompagné l'humanité dans pas mal de grands moments.
00:55:19 La cathédrale de Notre-Dame et certains tédéums ont consacré
00:55:24 des moments importants de nos vies collectives.
00:55:27 Après, j'ai toujours une crainte, c'est-à-dire c'est le côté disruptif, inutile.
00:55:34 C'est-à-dire, oui, mettre une œuvre du XXe siècle ou XXIe siècle,
00:55:38 pourquoi pas, tant mieux.
00:55:40 Mais j'ai vu de temps en temps des disruptions un peu inutiles,
00:55:45 un petit peu dérangeantes et choquantes.
00:55:48 Voilà, donc je me dis, mon Dieu, cette bonne idée, elle va finir comment ?
00:55:52 Oui, moi, je suis assez d'accord avec ça.
00:55:55 Moi, ce qui me gêne, c'est qu'à chaque fois, on a l'impression
00:55:58 qu'Emmanuel Macron est un peu rattrapé par son hubris,
00:56:01 comme s'il voulait imposer son geste sur Notre-Dame.
00:56:05 Il y a eu une première tentative, notamment sur la Flèche,
00:56:08 avant que ça soit vite réglé, après qu'un certain nombre d'architectes,
00:56:13 des monuments d'historique, d'historiens, de Français,
00:56:16 aient manifesté leur attachement à la structure,
00:56:20 à l'architecture originale de Notre-Dame.
00:56:23 Mais là où je pense qu'il y a une maladresse d'Emmanuel Macron,
00:56:26 c'est que l'essentiel des vitraux de Notre-Dame ont été préservés,
00:56:30 ils ont été déposés après l'incendie, et il n'y a aucun problème
00:56:34 à pouvoir retrouver les rosaces telles qu'on les a connues.
00:56:37 Mais il y a une partie qui est plus moderne,
00:56:39 qui concerne, je crois, des vitraux des années 60,
00:56:42 qui pourrait être l'objet d'un nouveau travail sur ces vitraux.
00:56:49 Et donc l'attachement des Français à cette partie-là,
00:56:52 je crois que c'est sur une chapelle latérale de Notre-Dame,
00:56:54 il est d'un intérêt moindre, pourquoi pas ?
00:56:57 Mais en fait, il en fait un événement à la Macron.
00:57:00 – Michael, un dernier mot sur le sujet, très rapide.
00:57:02 – Moi, je suis content qu'ils aient gardé la Flèche de Violet-le-Duc à l'identique,
00:57:06 puisque c'était un débat à l'époque.
00:57:08 Ceci dit, je ne suis pas contre un petit mouvement de modernité,
00:57:12 vous savez, le gaullisme, c'est l'ordre et le mouvement,
00:57:14 et je m'inscris plutôt dans ça.
00:57:16 Après, je pense que c'est les premiers concernés qui doivent d'abord statuer sur ça,
00:57:19 c'est-à-dire les gens qui fréquentent régulièrement Notre-Dame de Paris,
00:57:21 parce que ce seront les premiers impactés.
00:57:23 Donc je peux avoir un avis, mais je ne pense pas qu'il soit très important.
00:57:25 – Il y a quand même une question, c'est-à-dire qu'on célèbre à raison
00:57:29 le chantier Notre-Dame avance, mais il y a une question
00:57:33 qui est toujours en suspens, c'est celle de l'enquête.
00:57:35 Je pense qu'il y a un certain nombre de Français qui aujourd'hui s'interrogent encore
00:57:38 sur les raisons qui ont conduit à ce désastre national.
00:57:43 Et aujourd'hui, c'est vrai que l'enquête se poursuit,
00:57:46 mais on n'a aucun point, on ne sait pas où est-ce qu'on en est,
00:57:48 on est dans le flou le plus total,
00:57:50 et je pense que ça interroge un certain nombre de Français.
00:57:52 – Ce serait d'autant plus intéressant qu'on progresse là-dessus,
00:57:55 qu'il semble quand même que les questions de sécurité,
00:58:00 que ce soit incendie, que les normes et les règles n'aient pas été respectées,
00:58:04 on est quand même sur un des monuments les plus importants de la France,
00:58:08 ce qui veut dire qu'il est probable que dans certains endroits
00:58:11 qui sont des endroits emblématiques de notre pays,
00:58:13 on a les mêmes difficultés.
00:58:15 Donc, mener l'enquête permettrait peut-être d'éviter d'autres incendies
00:58:19 et d'autres bêtises sur d'autres monuments aussi.
00:58:22 Donc, il serait intéressant qu'on puisse progresser là-dessus.
00:58:25 – Vous voyez, tout est enchaîné dans "Mini News Weekend",
00:58:29 on parle de Notre-Dame, on va parler d'éducation, de nos enfants,
00:58:33 c'est une grande priorité pour Gabriel Attal,
00:58:35 qui veut remettre de l'exigence à l'école.
00:58:38 Il veut notamment redonner le dernier mot au professeur concernant le redoublement.
00:58:42 Et puis, il y a un sondage d'OXA, Blackbone Consulting pour le Figaro,
00:58:46 vous êtes déjà 86% y être favorable, on va peut-être voir quelques chiffres
00:58:50 de ce sondage, conditionner le passage au lycée, la réussite à l'examen du brevet,
00:58:54 82% favorable, 17% opposé.
00:58:58 Et on le sait, Gabriel Attal, on en a déjà parlé sur ce plateau,
00:59:01 veut s'inspirer de la méthode de Singapour en primaire.
00:59:04 Et l'autre fait, on sera avec Sophie Audugé de SES Éducation dans quelques instants.
00:59:10 Donc, vous voyez, généraliser la méthode de Singapour, 88% favorable, 12% opposé.
00:59:16 Et je voudrais également, pour ouvrir le débat avec vous et avec Sophie Audugé,
00:59:20 vous faire réagir également sur cette tribune publiée dans le Figaro de ce jour.
00:59:25 J'en parlais dans le sommaire, Joachim Lefloch-Ima, des séillistes,
00:59:30 proche de Jean-Pierre Chauvinement, évoque l'immigration comme un tabou
00:59:36 dans l'effondrement du niveau scolaire français.
00:59:39 L'immigration, ce tabou dans l'effondrement du niveau scolaire français.
00:59:43 On est avec Sophie Audugé. Bonjour Sophie, merci d'être avec nous
00:59:48 et de participer à ce débat. Quel est votre ressenti sur ces deux aspects,
00:59:54 sur cette volonté de Gabriel Attal et puis sur cette tribune également ?
00:59:58 Bonjour. Bonjour à tous.
01:00:01 Alors, sur les mesures de Gabriel Attal, ils étaient très attendus, évidemment.
01:00:05 Il n'y a rien de nouveau, il fallait de la fermeté.
01:00:08 Il en a montré dès son arrivée et continue à en montrer.
01:00:10 Donc, toutes ces mesures vont dans le bon sens.
01:00:12 On note évidemment qu'il y a des points qui n'ont pas été abordés
01:00:16 par Gabriel Attal pour l'instant.
01:00:18 On espère qu'ils le seront dans les prochains mois,
01:00:21 mais on peut quand même saluer son courage et sa détermination.
01:00:25 Et en tous les cas, nous au niveau des soins et des éducations,
01:00:28 on a le sentiment quand même qu'il est sincère.
01:00:30 Après, pour la tribune que vous évoquez, c'est toujours très compliqué,
01:00:35 si vous voulez, parce que d'un côté, on voit bien que le politique s'est infiltré
01:00:38 dans l'école de manière absolument majeure, vraiment.
01:00:43 Et là encore, j'ai envie de rappeler que l'école devrait être un sanctuaire.
01:00:48 Gabriel Attal s'était engagé à ce qu'elle en soit un.
01:00:51 Pour l'instant, il n'a rien proposé dans ce cadre-là.
01:00:53 Et je dirais que cette tribune s'inscrit justement dans une problématique
01:00:57 qui est celle de l'école sanctuaire.
01:00:59 À l'école, on ne choisit pas les enfants.
01:01:01 Et d'ailleurs, il est faux de dire qu'ils sont plus choisis
01:01:03 dans les écoles privées qu'ailleurs.
01:01:05 On ne choisit pas les enfants qu'on instruit.
01:01:07 Donc la question qui est soulevée est une question politique.
01:01:11 Mais les problématiques de l'école et les résultats de l'école française
01:01:15 ne sont pas exclusivement de la faute, évidemment, d'une émigration,
01:01:19 dont on voit bien que le sujet n'est pas de savoir
01:01:21 si c'est l'immigration qui pose question,
01:01:23 mais bien l'immigration des pays du Maghreb et d'Afrique.
01:01:26 Je voudrais quand même rappeler trois éléments qui me semblent essentiels,
01:01:29 qui sont encore redémontrés par les résultats de PISA,
01:01:34 publiés par l'OCDE cette semaine.
01:01:36 C'est que, un, la réussite scolaire des enfants
01:01:40 est corrélée avec l'engagement des parents.
01:01:43 Dans énormément de pays occidentaux,
01:01:46 l'engagement des parents baisse et le niveau scolaire des enfants baisse également.
01:01:53 Il y a une corrélation évidente.
01:01:55 Et ça, quels que soient les niveaux sociaux,
01:01:57 c'est important de bien l'avoir en tête.
01:01:59 Donc le premier élément de réussite scolaire des enfants,
01:02:01 c'était l'engagement des parents dans la réussite scolaire des enfants,
01:02:04 dans le suivi de leurs enfants et dans l'intérêt qu'ils portent à l'instruction
01:02:07 que leurs enfants reçoivent à l'école,
01:02:09 et dans le partenariat qu'ils vont avoir avec le système scolaire, avec les professeurs.
01:02:12 Le deuxième élément est le climat.
01:02:14 La France est l'un des plus mauvais élèves en la matière.
01:02:18 Il y a beaucoup trop de bruit dans nos classes.
01:02:20 Les profs font en moyenne entre 30 minutes et 35 minutes de cours pour les plus chanceux,
01:02:25 et sinon c'est parfois que 20 minutes de cours.
01:02:27 Et le troisième élément, c'est le sentiment d'appartenance,
01:02:30 qui est un élément crucial dans le sujet que vous ouvrez.
01:02:32 C'est-à-dire que le sentiment d'appartement scolaire,
01:02:34 il provient de deux éléments corrélés.
01:02:36 Le soutien que les enseignants apportent aux élèves en difficulté,
01:02:39 qui est très mauvais en France, et ça c'est connu, c'est pas nouveau non plus.
01:02:42 Et le sentiment de sécurité dans les établissements scolaires,
01:02:44 qui est également un gros problème.
01:02:46 Et je finirais par reprendre la phrase, évidemment, de Simone Veil.
01:02:50 Il faut donner à la jeunesse quelque chose à aimer,
01:02:52 et ce quelque chose c'est la France.
01:02:54 Ça fait des années qu'on donne à nos élèves, la France la détestait,
01:02:57 et c'est là aussi un des grands enjeux qu'aura Gabriel Attal à reluire.
01:03:00 Merci pour votre témoignage Sophie Audugier.
01:03:02 Réaction très rapide à Festinville.
01:03:04 Deux choses, d'abord, on note que Gabriel Attal est un ministre
01:03:08 qui ne se pique pas de mots, qui agit, et en cela…
01:03:10 Ça on ne peut pas lui reprocher.
01:03:11 C'est presque la figure opposée à celle d'Emmanuel Macron.
01:03:16 Il agit, et je pense que ça va plutôt dans le bon sens.
01:03:19 Après, pour en revenir à ce que disait Madame Audugier,
01:03:23 et s'agissant notamment de l'immigration,
01:03:26 ce qui est important de souligner, et notamment dans le rapport PISA,
01:03:30 c'est qu'en fait, ça apparaît comme un facteur aggravant,
01:03:32 mais à des difficultés qui sont déjà là.
01:03:34 Elle évoquait les questions de discipline,
01:03:38 le fait que les cours soient perturbés,
01:03:40 et il y a une autre chose que souligne notamment ce rapport PISA,
01:03:43 c'est que les élèves qui ont été testés le sont dans des classes
01:03:46 où l'absentéisme des professeurs est considérable.
01:03:49 Donc, tous ces facteurs viennent aggraver une situation déjà déplorable
01:03:56 pour l'enseignement des mathématiques et des humanités en France.
01:04:01 Il vient juste d'arriver.
01:04:05 C'est Mickaël Dorian.
01:04:07 Il est 13h43, on fait un point sur l'information.
01:04:11 Israël intensifie ses opérations terrestres dans la bande de Gaza.
01:04:15 L'armée israélienne a étendu cette semaine ses opérations dans le sud
01:04:19 de l'enclave palestinienne, et notamment dans la localité de Cannes-Llunes.
01:04:23 Saal précise que près de 450 cibles du Hamas ont été visées.
01:04:27 Des familles et des proches d'otages réunis hier soir à Tel Aviv
01:04:32 pour le début de la fête de Hanoukka.
01:04:34 Les bougies d'un chandelier géant composé de 138 branches ont été allumées.
01:04:38 138 comme le nombre de personnes toujours retenues par le Hamas.
01:04:42 De son côté, le Premier ministre Benyamin Netanyahou a lui allumé
01:04:45 la première bougie près du mur des lamentations à Jérusalem.
01:04:48 Et puis, on termine avec les images du sapin de Noël de Londres
01:04:52 qui ne fait pas l'unanimité cette année.
01:04:54 Dès son arrivée lundi dernier, il a été moqué par de nombreux habitants,
01:04:58 notamment sur les réseaux sociaux, en raison de son aspect peu reluisant.
01:05:02 Je vous laisse juger par vous-même.
01:05:04 C'est ce que je disais, il a le mérite d'exister.
01:05:08 Allez, sans transition, il nous reste très peu de temps.
01:05:11 Je vous propose de prendre la direction de la Corse, les amis.
01:05:14 On va retrouver notre correspondante en Corse, Cristina Luzzi.
01:05:16 Pourquoi ? Parce qu'à Bastia, des militants de l'association Palatineau
01:05:19 se sont rendus à la mairie de Bastia ce matin,
01:05:21 afin de manifester de façon pacifique leur opposition
01:05:24 à la politique jugée "woke" de la mairie.
01:05:27 Elle nous explique tout ça et on sera avec un élu juste après.
01:05:32 Une dizaine de militants de l'association Palatineau
01:05:35 se sont rendus à la mairie de Bastia ce vendredi matin.
01:05:38 À leur arrivée, ils ont tout d'abord salué et rassuré le personnel
01:05:41 présent à l'accueil en leur expliquant qu'ils étaient là
01:05:44 afin de manifester de façon pacifique et citoyenne
01:05:47 leur opposition à la politique qu'ils jugent "woke" de la municipalité.
01:05:51 Dans un communiqué transmis à notre rédaction,
01:05:53 l'association Palatineau évoque entre autres le vote d'un rapport favorable
01:05:56 à l'insertion de la théorie du genre dans les écoles bastiennes en mars 2021.
01:06:00 Ainsi que l'opposition systématique de la majorité municipale
01:06:03 à la tradition des crèches de Noël.
01:06:05 Ils ont donc ensuite installé une crèche de Noël de style moderne
01:06:08 dans l'hall d'accueil de la mairie et déployé une banderole "wokisme bast"
01:06:12 que vous voyez derrière moi sur les grilles de la mairie
01:06:15 afin de rappeler, je cite, qu'en Corse, un vieux peuple aux traditions chrétiennes veille toujours.
01:06:19 Cette date du 8 décembre n'a pas été choisie au hasard.
01:06:22 Il s'agit d'une date symbolique dans l'histoire et la culture insulaire
01:06:25 puisqu'elle serait la date de l'élaboration de la constitution corse en 1735.
01:06:29 Date à laquelle la Corse a été placée sous la protection sacrée de la Vierge Marie.
01:06:34 Le 8 décembre est un jour de célébration ici à travers l'île.
01:06:37 Des débats, des conférences historiques et des soirées culturelles
01:06:40 viennent s'ajouter aux messes et processions de l'Immaculée Conception.
01:06:43 - Christina Luzzi, notre correspondante en Corse.
01:06:45 Très rapidement, très rapidement, on va retrouver Jean-Baptiste Arena,
01:06:48 conseiller territorial, maire de Patrimonio.
01:06:50 Bonjour, merci d'être avec nous.
01:06:53 J'ai juste une seule question.
01:06:55 Quel regard portez-vous en tant qu'élu local
01:06:57 et en tant que confrère sur l'action menée par l'association Palatiniou ce matin ?
01:07:01 - Écoutez, chaque mairie, chaque conseiller munipal
01:07:06 est en droit de faire ou de ne pas faire une crèche.
01:07:08 Je sais qu'à la mairie d'Ajax ou d'Ajaxio,
01:07:10 le plus grand de communes de Corse,
01:07:11 elle est traditionnelle depuis des décennies, voire des siècles.
01:07:15 En tout cas, depuis qu'il y a une commune à Ajaxio.
01:07:17 Ce n'est pas le cas à Bastia.
01:07:19 Après, c'est à chacun d'interpréter, voilà, différemment la chose.
01:07:23 Moi, ça ne me choque pas d'un point de vue culturel,
01:07:26 qu'il y ait une crèche aujourd'hui dans une mairie ou dans un hôpital public.
01:07:30 Maintenant, je pense que c'est à chaque conseiller municipal
01:07:33 de délibérer et de voir, voilà, si...
01:07:39 - Le moins qu'on puisse dire, ça sera ma dernière question,
01:07:41 c'est un vrai débat de société aujourd'hui, Jean-Baptiste.
01:07:44 Tout le monde a un avis sur le sujet, crèche, pas crèche, etc.
01:07:48 Et même la Corse est touchée, là.
01:07:50 - La Corse est touchée, oui et non.
01:07:53 Parce que, bon, vous savez, au-delà de notre terre chrétienne,
01:07:56 nous sommes avant tout une terre franciscaine.
01:07:58 C'est Saint-François d'Assise qui a mis en place la crèche vivante
01:08:02 au XIIIe siècle, donc après Jésus-Christ.
01:08:05 Donc, c'est vrai que nous sommes peut-être un peu plus touchés qu'ailleurs,
01:08:08 plus concernés, mais ce n'est pas que...
01:08:10 une fois un monde culte, la crèche, c'est aussi un aspect culturel.
01:08:18 Moi, je me verrais mal traverser la Provence sans voir des crèches en Provence.
01:08:23 C'est le cas aussi en Corse.
01:08:25 Certains lieux publics en mettent, d'autres non.
01:08:28 Après, ça dépend du bon vouloir de chaque conseil municipal.
01:08:32 - Merci en tous les cas d'avoir accepté de témoigner de notre émission en direct.
01:08:35 Désolé, nous sommes pris par le temps, Jean-Baptiste Arena.
01:08:38 Ainsi se termine ce Mini-News Week-end.
01:08:40 Un peu plus court que d'habitude, mais il y a eu une baisse aujourd'hui sur notre antenne.
01:08:44 Merci à vous tous.
01:08:45 Merci à Benjamin Bouchard, Margaux Calvet, Abiba, M. Guizou, Laure Parra,
01:08:51 Patrick Curban qui m'ont aidé à préparer cette 1h30 d'émission.
01:08:55 Merci à la programmation Nicolas Nelissime, merci aux équipes en régie.
01:08:59 Vous pouvez évidemment revivre cette émission sur notre site cnews.fr.
01:09:03 Tout de suite, c'est 180 minutes Info avec Nelly Denac.
01:09:06 Moi, je vous dis bye bye, je vous donne rendez-vous à demain.
01:09:08 12h.
01:09:10 12h, oui, samedi, c'est 12h.
01:09:12 On sera là, la lumière sera allumée.
01:09:13 A demain, passez une belle journée.
01:09:14 A plus.

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