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Aujourd'hui dans le grand entretien de 8h20, nous recevons Julien Odoul, député de l’Yonne et porte-parole du RN. Il réagit au renvoi devant le tribunal correctionnel de Paris de nombreux cadres de son parti, dont Marine Le Pen, dans l'affaire des assistants parlementaires européens. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20/l-invite-de-8h20-du-we-du-samedi-09-decembre-2023-3289199

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00:00 Le grand entretien de la matinale ce samedi avec Marion Lourdes, nous recevons le député
00:04 de la 3ème circonscription de Lyon, porte-parole du Rassemblement National.
00:09 Vos questions, vos réactions, chers auditeurs, dans quelques minutes au 01 45 24 7000 ou
00:15 sur l'application France Inter.
00:17 Bonjour Julien Audoule, et bienvenue.
00:19 De nombreuses questions à vous poser, de nombreux sujets d'actualité qu'on va vous
00:26 soumettre, 8 ans d'enquête, 8 ans d'enquête, deux juges d'instruction financier ont ordonné
00:31 hier le renvoi devant le tribunal correctionnel de Paris de Marine Le Pen et de 26 autres
00:37 membres du Rassemblement National dont vous faites partie Julien Audoule.
00:41 Vous êtes soupçonné d'avoir participé à un système de détournement de fonds publics
00:45 européens entre 2004 et 2016, c'est ce qu'a fait savoir le parquet de Paris.
00:51 8 ans d'enquête, 197 pages de réquisitions.
00:54 Quelle est votre réaction ce matin, vous avez l'air serein.
00:56 Déjà il n'y a pas de surprise, il n'y a pas de surprise puisque le parquet a là
01:02 la même philosophie que pour le procès du modem.
01:05 Il faut que vos auditeurs comprennent qu'il s'agit là d'un conflit, en tout cas d'une
01:12 interprétation entre le Parlement européen et trois partis français, un parti de la
01:16 majorité le modem, deux partis d'opposition le Rassemblement National et la France Insoumise
01:21 sur le rôle des assistants des députés européens.
01:23 Pour que les choses soient encore plus claires, comme le modem, les cadres du RN sont soupçonnés
01:29 ou du Front National à l'époque, sont soupçonnés d'avoir imaginé un mécanisme
01:33 qui visait à financer les embauches du parti, à rémunérer certains collaborateurs grâce
01:39 au fonds européen qui était normalement destiné à rémunérer les assistants parlementaires
01:45 d'eurodéputés.
01:46 Pour qu'on comprenne encore mieux, le Parlement européen estime et considère que les assistants
01:51 des députés, notamment des députés d'opposition, doivent être des fonctionnaires du Parlement
01:56 européen, c'est-à-dire qu'ils ne peuvent pas faire de politique.
01:59 Nous nous considérons, et d'ailleurs pas que nous, le modem, la France Insoumise,
02:02 - Le mot fonctionnaire c'est vous qui l'a joué.
02:04 - Oui, mais ce que je veux dire c'est que nous nous considérons que les assistants
02:07 apportent une aide technique et politique à leurs députés et en cela il n'est pas
02:13 exclu qu'ils aient des fonctions, qu'elles soient militantes ou au sein de l'organigramme
02:18 du RN.
02:19 Nous nous sommes extrêmement sereins, nous défendrons cette vue lors du procès et très
02:28 clairement nous nous interrogeons peut-être au-delà d'une logique, mais nous nous interrogeons
02:34 sur le fait que le calendrier judiciaire soit calqué sur le calendrier électoral puisque
02:40 c'est systématique.
02:41 - Alors, systématique je ne sais pas, vous accusez donc la justice d'être politique
02:45 et vous dites que le parquet suit la même philosophie que pour le modem, c'était d'ailleurs
02:49 ce que disait hier l'avocat de Marine Le Pen.
02:52 Très honnêtement, ce n'est pas un argument, ce n'est pas parce que quelqu'un a violé
02:55 la loi ou est soupçonné d'avoir violé la loi qu'on peut se permettre de le faire
02:59 soi-même.
03:00 - Et soupçonné, voilà.
03:01 Très bien, parce que nous n'avons pas violé la loi et très clairement ce sera à la justice
03:06 de le dire, vous faites bien de le préciser et nous sommes encore une fois extrêmement
03:10 sereins et je pense que les Français ne sont pas dupes de l'acharnement judiciaire, vous
03:14 l'avez relevé depuis 8 ans et excusez-moi de le dire, à chaque période électorale,
03:20 à chaque moment où nous sommes en tête dans les sondages, comme par hasard, il y
03:23 a une information judiciaire qui tombe.
03:25 - Mais ça veut dire, Julien Audoule, que vous avez des éléments de preuves qui montrent
03:28 que vous travaillez effectivement comme assistant parlementaire de l'eurodéputé Milène Trosinski
03:34 qui était donc votre patronne de l'époque ?
03:37 - Écoutez, ça fait des années que nous avons apporté les preuves, nous n'avons pas à
03:41 justifier quoi que ce soit.
03:43 Je le dis, ce n'est pas un problème qui est propre au rassemblement national.
03:48 Encore une fois, il y a, et ça devrait interroger les journalistes que vous êtes, il y a trois
03:53 parties très différentes, nous n'avons rien de commun avec le Modem et pourtant il
03:59 y a un problème d'interprétation de ce qu'est un assistant politique, un assistant
04:05 d'un député et très clairement, nous avons un différent avec le Parlement européen
04:09 qui aimerait, et c'est un vrai problème, qui aimerait que les assistants soient uniquement
04:13 de petits fonctionnaires à la botte du Parlement européen.
04:16 - Mais il y a une marge entre être un petit fonctionnaire, comme vous dites, à la botte
04:19 du Parlement européen et écrire, comme le révélait le journal Le Monde dans un courriel
04:24 février 2015, écrire à Marine Le Pen pour lui dire "serait-il possible que je vienne
04:29 à Strasbourg demain pour voir comment se déroule une séance du Parlement européen ?"
04:32 C'était en février 2015, vous travaillez déjà depuis plusieurs mois pour l'eurodéputé
04:37 Milène Trosinski.
04:38 - Je ne vais pas rentrer dans les détails parce que ça concerne uniquement l'information
04:43 judiciaire.
04:44 - Vous n'aviez pas vu la séance du Parlement européen à l'époque, au bout de plusieurs
04:47 mois ?
04:48 - Je ne vais pas rentrer, vous savez qu'il y a des assistants qui sont locaux, qui sont
04:51 encore une fois au Parlement européen, je pense que ça n'intéresse personne.
04:54 - Ça intéresse la justice.
04:56 - Oui, ça intéresse la justice extrêmement.
04:57 Vous devriez peut-être vous interroger aussi sur la violation du secret de l'instruction,
05:01 qui visiblement ne vous choque pas, mais très clairement, les Français, aujourd'hui, ce
05:05 qui les intéresse, c'est leur problème du quotidien et je pense qu'ils voient que le
05:09 premier parti d'opposition qui est le seul à les défendre est toujours, encore une fois,
05:13 inquiété par la justice pour essayer de freiner son ascension.
05:16 - Il faudrait donc admettre que la justice s'inquiète de beaucoup de partis de tous
05:21 bords.
05:22 Il y a une semaine après la relax du garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, vous posiez
05:27 la question suivante, pourquoi ce ministre mis en examen et donc qui n'a pas été condamné,
05:31 a-t-il été reconduit au ministère de la Justice ? Et vous ajoutiez les Français dans
05:35 leur quotidien veulent une justice qui soit rapide, qui soit efficace, qui soit dissuasive
05:40 pour les délinquants et les voyous.
05:42 C'était sur BFM le 29 novembre.
05:44 La justice, lorsqu'elle vous vise, pour le coup, vous changez de point de vue sur sa
05:49 nature, sur ses objectifs.
05:51 - Je pense que vous avez tronqué mes propos.
05:52 - Je ne l'ai pas...
05:53 - Non, non, non, attendez, je n'ai pas remis en cause la décision de justice.
05:56 - Si.
05:57 - Non, pas du tout.
05:58 Non, vous, excusez-moi, c'est un mensonge, je n'ai pas remis en cause la décision de
06:01 justice.
06:02 - Alors, il se trouve que j'ai regardé la séquence sur BFM qui était...
06:04 - Monsieur Baddou, on va être très clair.
06:08 - Je n'ai pas menti, je renvoie nos auditeurs.
06:11 - Je suis désolé.
06:12 - Qu'ils aillent fact-checker.
06:13 - Moi aussi, je les renvoie à mes propos, je n'ai pas remis en cause la décision de
06:17 justice.
06:18 Ce que j'ai remis en cause, c'est le maintien par M.
06:21 Macron de M.
06:22 Dupond-Moretti compte tenu de son bilan.
06:23 C'est le bilan calamiteux de M.
06:26 Dupond-Moretti que j'ai attaqué et je déplore effectivement qu'il soit, envers et contre
06:31 vous, maintenu à son poste alors que très clairement la justice aujourd'hui dans notre
06:36 pays ne fait pas son travail pour des millions de Français.
06:38 - J'invite nos auditeurs, en tout cas, ils sont des millions, à aller sur internet,
06:42 regardez sur un site de recherche BFM TV, c'était le 29 novembre, et vous parliez à
06:48 l'Assemblée Nationale.
06:49 Julien Audoul, mais on va arrêter la polémique ici.
06:52 - Parlons de la loi immigration, Julien Audoul, puisque c'est l'actualité, elle arrive la
06:55 semaine prochaine au Parlement.
06:56 Une motion de rejet du gouvernement défendue par les écologistes sera présentée lundi
07:01 à l'Assemblée avant le début des débats.
07:03 Elle répond donc à ce projet de loi immigration défendu par Gérald Darmanin.
07:06 Est-ce que vous, RN, vous allez la voter ? Alors pas vous seulement, mais votre groupe.
07:11 - Nous en débattrons lundi avant le début des débats à 16h.
07:18 Mais très clairement sur ce texte qui nous est proposé, qui est un mirage, qui est un
07:23 écran de fumée et qui est même une escroquerie, ce n'est pas un texte pour lutter contre l'immigration,
07:27 c'est un texte pour favoriser l'immigration.
07:29 - Et là vous avez l'occasion d'y mettre un coup d'arrêt, ça semble évident.
07:32 - Attendez, il y a plusieurs manières d'y mettre un coup d'arrêt et il y a aussi une
07:36 autre manière, c'est de débattre et de faire valoir nos propositions.
07:39 Marine Le Pen a un projet qui est extrêmement construit, qui est extrêmement clair et donc
07:43 nous avons aussi l'occasion dans ce débat de défendre une autre orientation qui est
07:48 très clairement à des années-lumières de ce qui est proposé par le gouvernement.
07:51 - Donc si je comprends bien, votre position personnelle, c'est de ne pas voter cette motion
07:56 de rejet ?
07:57 - Pas du tout, je vous dis juste que nous en débattrons avant le début de la séance
08:02 lundi à 16h, nous verrons quelle est la position à adopter mais sur la philosophie de ce texte,
08:08 sur les préconisations et les orientations, évidemment nous ne pouvons pas en l'état
08:13 le soutenir parce qu'il va encourager un appel d'air, une immigration massive et compte
08:18 tenu de la situation qui est déjà cataclysmique dans notre pays sur le volet migratoire, ce
08:22 serait évidemment un scandale que de voter ce texte.
08:25 - C'est évidemment parce que dit le ministre de l'Intérieur qui dit que ça va faciliter
08:29 le renvoi des personnes qui sont frappées d'une obligation de quitter le territoire
08:35 français, le ministre de l'Intérieur qui a même envoyé au préfet des lettres pour
08:38 chiffrer le nombre de personnes qui pourraient être renvoyées si cette loi était adoptée,
08:45 il donne des exemples de personnes condamnées connues des services de renseignement pour
08:48 radicalisation religieuse, il y en aurait 4000 des étrangers délinquants supplémentaires
08:52 qui pourraient être expulsés, ça ne vous donne toujours pas envie de la voter cette
08:56 loi.
08:57 - Mais rendez-vous compte que le procédé est scandaleux, c'est honteux de faire pression
09:01 comme ça de la sorte en disant que si ce texte n'est pas voté…
09:05 - C'est une information qu'il transmet au préfet.
09:06 - Non, non, non, c'est pas une information, excusez-moi, c'est une pression.
09:09 C'est une pression qui est faite sur les parlementaires et très clairement ces gens-là
09:13 sont au pouvoir depuis près de 7 ans.
09:15 Ça fait 7 ans qu'ils ne font rien, ça fait 7 ans qu'on a un laxisme totalement débridé
09:19 sur la question migratoire et notamment sur le renvoi des étrangers dangereux, qu'ils
09:24 soient délinquants ou criminels.
09:26 Donc que M.
09:27 Darmanin arrête de donner des leçons et arrête de faire pression sur les parlementaires
09:31 via ces manœuvres détournées qui ne font pas honneur à la République.
09:34 - Sortons du flou, Julien Audoul, ça fait des mois maintenant que ce texte est soumis
09:39 aux députés, d'abord aux sénateurs puis aux députés.
09:42 Il y a maintenant cette question de la motion de rejet qui se pose, c'est la procédure
09:47 parlementaire dans ce qu'elle a de plus classique.
09:49 On a compris que vous ne voterez pas contre cette motion de rejet, mais est-ce que vous
09:55 allez vous abstenir ou voter pour ?
09:56 - Non mais ça encore une fois, nous nous avons…
09:58 - Non mais c'est incroyable que vous n'ayez pas déterminé une position.
10:01 - Non mais ce n'est pas incroyable, il y a une motion de rejet qui a été annoncée
10:07 tout dernièrement.
10:08 Je vous ai donné la position du groupe Rassemblement National tel qu'elle a été exprimée lors
10:12 des débats en commission.
10:14 Notamment, nous avons travaillé ce texte parce que nous travaillons ce sujet depuis
10:18 bien longtemps, nous avons un petit peu d'expertise dans le domaine, mais sur cette motion de
10:23 rejet, je vous l'ai dit, nous aurons une position de groupe qui sera débattue en réunion
10:28 de groupe parce que nous avons un mode de fonctionnement qui est collégial et que ça
10:33 se passe comme ça au Rassemblement National, ne vous en déplaise.
10:36 Donc voilà, ce sera en tout cas communiqué juste avant le début de la séance lundi.
10:41 - On va bientôt filer au stand à retrouver nos auditeurs avec des questions sur la laïcité
10:47 dans un instant, Julien Aoudoul.
10:49 Il y a eu cette polémique hier sur laquelle vous avez réagi autour de cette bougie allumée
10:54 pour Hanoukka à l'Elysée.
10:55 Emmanuel Macron assure qu'il ne s'est pas prêté à un geste « cultuel », ce sont
11:00 ses mots.
11:01 Votre réaction, elle a été très sévère.
11:02 Sur X, vous disiez, vous a écriviez la chose suivante « En allumant une bougie pour la
11:08 fête religieuse de Hanoukka à l'Elysée, pour faire oublier son absence piteuse à
11:12 la marche contre l'antisémitisme, Macron a méprisé nos compatriotes juifs et en même
11:17 temps notre laïcité.
11:18 Ce président n'aura donc jamais compris la France.
11:22 » Pourquoi cette cérémonie, selon vous, est si grave, en tout cas, ou y avoir participé
11:28 est si grave pour le président de la République ?
11:30 - Visiblement, je ne suis pas le seul, parce que même le président du CRIF a reconnu
11:33 que c'était une erreur.
11:34 Et M. Macron, qui fait du « et en même temps » sur tous les sujets, essaie de se
11:40 faire pardonner son absence, qui pour le coup est impardonnable, à la marche contre l'antisémitisme.
11:45 Ce qui est encore plus impardonnable, c'est d'avoir dit que son absence à cette marche
11:50 qui était citoyenne, qui était fédératrice, cette absence était là pour préserver l'unité
11:56 nationale.
11:57 Comme si la lutte contre l'antisémitisme allait pulvériser l'unité nationale.
12:00 Donc c'est quand même extrêmement grave.
12:02 Et il ne comprend rien à la France, à la laïcité française, à nos traditions et
12:06 aussi à nos compatriotes de confession juive, qui sont très très attachés à la laïcité.
12:10 Et qui aurait préféré, j'ai eu bon nombre de témoignages de mes compatriotes de confession
12:15 juive, qui auraient préféré qu'il soit présent à la marche, mais qu'il n'organise
12:18 pas cette cérémonie à l'Elysée.
12:19 - Ce président qui n'aura donc jamais compris la France a quand même battu votre
12:22 candidate deux fois de suite, et c'est le seul président de la Vème République à
12:26 avoir été réélu hors période de cohabitation.
12:28 - Oui, je remarque que la dernière fois il a été extrêmement mal élu.
12:33 Je ne sais pas quelles traces il laissera dans l'histoire de France.
12:37 Peut-être l'un des présidents les plus hors sol et l'un des présidents qui aura
12:41 le plus déconstruit notre pays.
12:43 - Bonjour Adrien, vous nous appelez de Haute-Savoie, bienvenue sur Inter.
12:46 - Oui bonjour.
12:47 - Vous avez une question pour Julien Aoudoul.
12:50 - Oui bonjour, j'avais une question pour Julien Aoudoul.
12:52 - Bonjour.
12:53 - Je voulais vous poser une question, c'était sur la laïcité.
12:56 Vous êtes pour que Macron fête Hanoukka à l'Elysée, vous êtes pour les crèches
13:01 dans les mairies.
13:02 - Non non, je n'étais pas pour…
13:03 - Je voulais vous poser une question sur…
13:04 En fait c'était sur le fait que vous ayez viré une femme voilée d'un conseil municipal
13:10 il y a quelques années.
13:11 Est-ce que finalement la laïcité ce n'est pas juste pour instrumentaliser, pour ennuyer
13:15 les musulmans ?
13:16 - Julien Aoudoul.
13:17 - Alors il y a beaucoup de confusion parce que je suis contre la cérémonie d'Hanoukka
13:22 à l'Elysée.
13:23 En ce qui concerne les crèches de Noël, si vous en référez à notre tradition, ce
13:27 sont des éléments culturels de notre pays.
13:29 - Pas religieux ?
13:30 - Non pas du tout.
13:32 C'est une tradition française et moi je me rappelle qu'à l'école de la République
13:35 laïque, quand j'étais petit, nous faisions la crèche avec des enfants qui étaient de
13:40 confession musulmane, juive.
13:41 - Ça vient quand même de l'histoire religieuse.
13:43 - Pardon ?
13:44 - C'est la Bible la crèche.
13:45 - Oui c'est aussi les traditions et l'héritage chrétien de la France.
13:49 Nous sommes une nation qui a des racines chrétiennes, c'est notre héritage.
13:53 Comme les pays du Maghreb ont un héritage musulman, il faut savoir le respecter.
13:58 - Pas de racines juives ni musulmanes.
14:00 - Pardon ?
14:01 - La France n'a pas de racines juives ni musulmanes.
14:03 - Ah nous sommes une civilisation juidao-chrétienne, effectivement.
14:05 C'est un fait, c'est l'histoire qui l'a voulu.
14:09 Et en cela, la crèche de Noël fait partie de nos traditions culturelles.
14:15 Et ce n'est pas un élément culturel.
14:16 Ce n'est pas la communion, ce n'est pas le baptême.
14:19 C'est très différent.
14:20 - La crèche est culturelle mais Hanouka n'est pas culturelle alors que c'est un héritage
14:23 judéo-chrétien.
14:24 - Ça n'a rien à voir.
14:25 Hanouka c'est une cérémonie religieuse.
14:27 La crèche c'est un emblème, c'est une manifestation culturelle que l'on retrouve
14:33 évidemment beaucoup plus enracinée dans le sud de la France, qui est une tradition
14:37 provençale mais qui fait partie du patrimoine de tous les Français.
14:41 Et en cela, très clairement, il n'y a rien de choquant à voir des crèches dans les
14:45 mairies comme à Perpignan ou à Beaucair par exemple.
14:48 - Julien Audoulle, la procédure de dissolution de l'association d'ultra-droite La Citadelle
14:52 vient d'être enclenchée après celle de la division Martel qui était accusée d'attiser
14:56 la haine raciale et d'avoir participé à une expédition punitive dans le quartier
15:00 de la Monnaie à Romand-sur-Isère le 28 novembre dernier.
15:02 Quelle est votre réaction à cette dissolution ?
15:05 - Nous nous réjouissons que tous les groupuscules qui font de la violence leur mode d'action
15:10 soit dissous, qu'il soit d'ultra-droite ou d'ultra-gauche.
15:12 Marine Le Pen l'avait demandé très explicitement à la Première Ministre.
15:16 Donc il n'y a pas de débat là-dessus.
15:18 En revanche, nous voyons qu'il y a un paravent et une menace fantasmée de groupuscules d'ultra-droite
15:26 qui seraient la menace absolue en France.
15:30 Non, la menace absolue en France c'est l'islamisme.
15:32 La menace absolue en France c'est aussi des groupuscules d'extrême-gauche qui pour le
15:36 coup eux ne sont jamais dissous comme les Black Blocs ou d'autres.
15:39 - Il y a des fichiers S parmi l'ultra-droite.
15:41 Il y a 1300 fichiers S qui sont d'ultra-droite.
15:45 Donc ce n'est pas une menace ?
15:47 - Non mais ce n'est pas une menace nationale.
15:49 Vous savez que les Français quand ils se baladent dans la rue, je pense qu'ils ne sont pas terrorisés
15:54 en se disant qu'ils vont se faire agresser par un militant d'ultra-droite.
15:57 Alors qu'il y ait des individus dangereux, effectivement, c'est une réalité.
16:02 Qu'il y ait des groupuscules nauséabonds, il faut les dissoudre.
16:04 Nous n'avons aucune ambiguïté là-dessus.
16:06 Mais arrêtons et très clairement d'agiter une menace qui est résiduelle, il faut bien le dire,
16:14 et de ne pas voir l'éléphant qui est dans le salon, qui est l'islamisme,
16:17 qui est les groupuscules d'extrême-gauche, Black Blocs, soulèvement de la terre,
16:21 écologistes radicaux qui eux, très clairement, pourrissent la vie de bon nombre de Français.
16:26 - Et des morts parfois, comme cet ancien rugbyman argentin, Frédérico Martin Arambou,
16:30 qui avait été tué de 5 balles devant un hôtel parisien en 2022.
16:34 - Mais je viens de vous le dire, encore une fois, il y a des éléments qu'il faut condamner.
16:37 Il y a des groupuscules à dissoudre.
16:39 Mais ne disons pas et ne faisons pas croire que c'est une majorité.
16:43 C'est extrêmement résiduel comparé à d'autres menaces.
16:45 - Vous suivez de très près à l'Assemblée le dossier des Jeux Olympiques.
16:49 C'est l'un des sujets sur lesquels vous êtes très investi.
16:53 Il y a 6 mois, vous avez déposé une proposition de loi visant à interdire le port de signes religieux
16:57 et politiques ostensibles dans les compétitions sportives.
17:00 Une athlète voilée ne pourra pas participer aux compétitions,
17:04 ou ne devrait pas pouvoir participer aux compétitions ?
17:07 Ou est-ce que vous vous plierez aux décisions du CIO ?
17:09 - Elle ne devrait pas, effectivement.
17:11 Que ce soit pour la conception que nous avons de la femme,
17:16 du sport, des valeurs du sport,
17:18 effectivement, il est choquant qu'une athlète,
17:21 quelle que soit sa nationalité,
17:22 dans des compétitions qui devraient rester neutres,
17:25 le sport devrait laisser la religion de côté.
17:28 Effectivement, le voile est un emblème islamique, islamiste même,
17:33 qui est instrumentalisé par les islamistes.
17:34 Il ne devrait pas être sur un terrain sport...
17:35 - Mais la France cédera aux demandes du CIO ?
17:38 - Pardon ?
17:39 - La France, Paris 2024, cèdera à la demande du CIO.
17:43 - Mais la France cède sur beaucoup de choses, effectivement.
17:45 La France cède sur un certain nombre de valeurs
17:48 qui devraient être défendues bec et omble.
17:51 Et sur l'image de la femme, sur sa place, sur sa dignité,
17:55 effectivement, il ne devrait pas y avoir de reniement possible.
17:58 Mais on observe sur tous les sujets
18:00 que les reniements font partie de la marque de fabrique du gouvernement.
18:03 - Lesquels ?
18:04 - Les reniements en matière de laïcité, par exemple.
18:08 Vous savez, si on parle du voile,
18:10 moi j'ai été extrêmement choqué de voir une ministre,
18:12 Madame Thévenot, aller dans un quartier de Nîmes,
18:16 valoriser l'engagement de femmes entièrement voilées
18:20 en disant qu'elles défendaient les valeurs de la République.
18:21 Non, les valeurs de la République,
18:23 et là je m'en tiens aussi à un ancien ministre de M. Macron,
18:26 qui était M. Blanquer, qui disait que le voile
18:27 n'était pas souhaitable dans la société française,
18:30 les valeurs de la République, ce n'est pas la soumission de la femme.
18:32 Voilà, c'est comme ça.
18:33 Donc on aimerait que les ministres déjà montrent l'exemple
18:36 et défendent un peu les principes républicains.
18:39 - Même si certaines choisissent librement de porter le voile ?
18:44 - Mais elles ont le choix de porter le voile, encore une fois,
18:46 et de pratiquer leur religion.
18:48 Moi, ce qui me choque, c'est que ce voile, aujourd'hui,
18:52 est un totem de l'islamisme.
18:53 Qu'on le veuille ou non, c'est ainsi.
18:55 Ce qui me choque, c'est qu'il est instrumentalisé
18:57 par des mouvances qui essayent d'infiltrer l'entreprise,
19:01 nos écoles, les clubs de sport, etc.
19:03 Et ce qui me choque encore plus, c'est que nos gouvernants
19:06 des responsables publics, finalement, se soumettent à cette règle
19:10 et à ces totems islamistes.
19:12 Donc très clairement, c'est ça qui aujourd'hui est insupportable
19:14 pour bon nombre de nos compatriotes.
19:15 - Julien Audoul, qui a dit que les gangs de musulmans
19:19 contribuent à la décadence de l'Europe,
19:21 qui a dit que les homosexuels et transgenres
19:23 sont des baiseurs d'enfants tolérés par l'État.
19:26 - Je l'ignore.
19:27 - Eh bien, des candidats sur la liste de l'AFD,
19:28 qui est un parti d'extrême droite allemand,
19:30 et qui est un de vos alliés au niveau européen,
19:32 dans le groupe que vous formez au Parlement européen.
19:35 Vous êtes d'accord avec ses propos ?
19:37 - Vous me sortez des propos que je ne connais pas.
19:40 Je ne sais pas qui les a, encore une fois, prononcés.
19:45 Vous aurez bien compris que nous ne partageons pas
19:48 l'intégralité de tout ce que peuvent dire les sous-chefs,
19:53 responsables locaux ou autres de nos partis alliés.
19:57 Encore une fois, nous avons un projet pour les Français
20:01 au niveau des élections européennes du 9 juin,
20:03 que nous avons bien gagné avec Jordan Bardella.
20:05 Et nous avons aussi un projet avec nos alliés européens
20:08 pour réorienter radicalement les politiques
20:12 qui aujourd'hui sont funestes pour la liberté des peuples,
20:14 pour nos souverainetés.
20:15 - Merci Julien Aoudoul d'avoir répondu à notre invitation
20:18 et à nos questions.
20:19 Je rappelle que vous êtes député Rassemblement National,
20:22 porte-parole de votre parti.

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