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Julien Odoul, député de l'Yonne et porte-parole du Rassemblement national, était l'invité du 8h30 franceinfo, dimanche 7 janvier 2024.

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Transcription
00:00 [Générique]
00:05 Bonjour Julien Audoulle.
00:06 Bonjour.
00:06 Toujours pas de fumée blanche en provenance de l'Elysée quant à un probable remaniement.
00:10 Est-ce qu'au Rassemblement National, vous pensez qu'il est nécessaire de changer l'équipe gouvernementale ?
00:16 Vous savez, j'ai commencé comme bon nombre de mes collègues le marathon des cérémonies de vœux dans ma circonscription,
00:22 notamment à Sépau, Saint-Romain, à Chaumont-sur-Yonne, à Saint-Aubin-sur-Yonne,
00:27 et à aucun moment on m'a parlé de ce remaniement. C'est-à-dire que les gens dans leur quotidien se moquent totalement,
00:32 mais comme de leur dernière chemise, ou de leur dernière chaussette d'ailleurs, ce remaniement qui va rien apporter,
00:39 parce que les Français ont bien compris depuis maintenant 7 ans qu'à chaque fois qu'il y a un remaniement,
00:45 qu'à chaque fois qu'il y a un changement de Premier ministre ou un changement de ministre,
00:49 ça ne change rien à la politique qui est menée et ça ne change rien à la maltraitance des Français,
00:53 à la fois au niveau du pouvoir d'achat, à la fois au niveau de la sécurité.
00:57 Donc très clairement, il n'y a rien à attendre d'un remaniement qui va juste être un jeu de chaises musicales,
01:02 de faire revenir des revenants, de faire sortir un certain nombre de ministres
01:07 qui ont pris leur distance lors du projet de loi d'immigration. Donc très clairement, circuler, il n'y a rien à voir.
01:13 – Il y a néanmoins un rendez-vous en janvier, peut-être un rendez-vous avec la nation,
01:17 c'est ce qu'avait promis Emmanuel Macron.
01:19 Qu'est-ce qui vous semblerait le plus opportun de la part du chef de l'État ?
01:22 – Le rendez-vous avec la nation qui serait le plus pertinent, le plus judicieux, vu la période de crise,
01:28 vu la période de blocage politique, ce serait qu'il annonce une dissolution de l'Assemblée nationale.
01:32 – A priori, ce n'est pas ce qui semble se dessiner.
01:35 – Je vous donne mon sentiment, tout autre annonce, et on a l'habitude maintenant
01:39 des petits tours de passe-passe d'Emmanuel Macron, des annonces grandiloquentes
01:43 qui finalement aboutissent à des mesures minuscules.
01:47 Donc oui, il faut revenir au peuple aujourd'hui.
01:49 Je pense que la situation de blocage, les multiples crises qui fracturent notre pays
01:55 invitent et inciteraient un responsable politique responsable
01:59 à reconvoquer les Français pour trancher cette crise politique.
02:03 – Vous parlez de blocage, mais bon an, mal an.
02:05 À l'Assemblée nationale, des textes sont adoptés, parfois avec le 49-3,
02:09 ça a été le cas pour les retraites et pour les budgets,
02:11 mais sinon vous voyez, même la loi immigration s'est passée,
02:13 donc le blocage est tout relatif.
02:15 L'Assemblée finalement fonctionne telle qu'elle est aujourd'hui ?
02:17 – Non, je ne pense pas que l'Assemblée fonctionne,
02:19 quand vous avez une gouvernance par 49-3,
02:22 où la représentation nationale se fait tordre le bras à chaque texte important,
02:27 quand vous voyez la défiance qu'il y a dans le pays,
02:31 ça fait quand même… là on en est au 23ème, c'est un 23ème 49-3,
02:37 ce qui est un mépris inouï, pas seulement pour les députés que nous sommes,
02:41 mais surtout pour les Français qui nous ont élus.
02:43 – À chaque budget c'est une dizaine de 49-3, donc ça c'est un débat éternel.
02:46 – C'est un débat éternel, mais qui induit qu'il y a un blocage,
02:51 qu'il y a une situation qui n'est pas normale,
02:53 ce n'est pas normal de gouverner par 49-3,
02:56 et aujourd'hui on voit bien que ni la majorité,
02:59 ni le Président de la République n'ont de soutien et d'assises dans le pays.
03:03 Et moi je sens et je vois la colère qui monte,
03:06 je vois la défiance vis-à-vis de ce pouvoir qui aujourd'hui ne représente plus rien,
03:11 qui même sur le texte immigration dont vous parliez,
03:14 on voit qu'un Président de la République qui a essayé de faire un peu de communication,
03:17 de récupérer un thème du Rassemblement National,
03:19 finalement qui se fait voler ces mesures qui ont été durcies
03:23 à la fois par les sénateurs LR et par les députés du Rassemblement National,
03:27 finalement veut…
03:28 – Le Rassemblement National n'a eu aucun impact sur la rédaction du texte.
03:31 – Bien sûr que oui, ce texte est influencé par le combat de Marine Le Pen,
03:35 Jordan Bardella, et le combat qui est mené par le RN depuis une trentaine d'années,
03:39 bien évidemment, mais même le Président de la République,
03:42 donc aujourd'hui, veut le détricoter, donc c'est quand même assez curieux.
03:46 – Avant le Président de la République, c'est peut-être le Conseil Constitutionnel
03:49 qui va détricoter, comme vous dites, ce texte immigration,
03:52 est-ce que vous craignez, est-ce que vous redoutez le verdict du Conseil Constitutionnel
03:57 qui pourrait donc censurer certaines dispositions de ce texte ?
04:00 – Je ne le redoute pas.
04:02 – Notamment sur la Préférence Nationale, puisque c'est un des sujets pour vous.
04:05 – Oui, je ne le redoute pas, ça viendrait avaliser la proposition de Marine Le Pen
04:11 de réforme constitutionnelle, tout simplement,
04:14 et de référendum qui, à notre sens, est la seule mesure légitime
04:20 pour trancher le problème de l'immigration.
04:23 C'est les Français qui doivent se saisir de ce sujet.
04:25 – Mais vous savez bien qu'aujourd'hui, c'est impossible,
04:27 en l'état actuel de la Constitution,
04:29 c'est impossible d'organiser un référendum sur l'immigration.
04:31 – Non, ce n'est pas impossible, encore une fois,
04:33 c'est une question de volonté politique.
04:35 On nous a dit que c'était impossible, mais encore une fois,
04:37 l'immigration touche à tous les sujets régaliens,
04:40 touche à tous les sujets d'importance du quotidien des Français.
04:44 – Mais le référendum aujourd'hui est encadré,
04:46 c'est l'organisation des pouvoirs publics, par exemple.
04:48 – Non, mais les pouvoirs publics, ça concerne évidemment l'immigration.
04:50 L'immigration touche l'éducation, touche l'hôpital,
04:54 touche la gestion des comptes sociaux, à tous les niveaux,
04:57 en fait, aujourd'hui, l'immigration a un impact.
05:00 Donc, si le Conseil constitutionnel, par la voix de M. Fabius,
05:04 venait à censurer certaines mesures qui ont été votées
05:08 par les parlementaires au nom du peuple français,
05:10 il faut bien le dire qu'ils sont des petites mesures
05:12 qui vont dans le bon sens, ce n'est pas la panacée,
05:15 nous l'avions dit, mais qui vont dans le bon sens,
05:16 et surtout qui sont souhaitées par entre 70% et 80% des Français.
05:21 Si on suit les sondages, ce serait évidemment scandaleux,
05:24 mais ça validerait effectivement le projet de réforme
05:27 qui est proposé par Marine Le Pen.
05:29 – Mais vous savez très bien que réformer la Constitution
05:33 pour éventuellement mettre des mesures que le RN propose,
05:36 parce que vous pouvez dire que le texte d'Emmanuel Macron,
05:39 enfin de la majorité a été inspiré du RN,
05:41 mais quand même en termes de proportion,
05:43 on est très très loin de ce que propose le RN,
05:47 donc vous savez très bien que vous ne pourriez pas
05:49 mettre en œuvre votre programme.
05:51 – Mais bien sûr que si, nous le pourrons déjà
05:53 parce que nous serons majoritaires et que les Français l'ont souhaité.
05:57 Là, ce texte qui nous a été proposé, qui n'est pas le texte de la majorité,
06:02 puisqu'il faut se rappeler quand même que M. Houllier,
06:05 président de la Commission des lois,
06:07 allié avec les députés de gauche et d'extrême gauche de la NUPES,
06:11 avait voulu totalement détricoter le texte du Sénat
06:16 et les mesures qui étaient, j'allais dire, les plus dures,
06:20 en tout cas les plus responsables.
06:21 – Sauf que vous avez voté un texte où il y a bien un dispositif
06:23 de régularisation des travailleurs sans papier, je lui en doule,
06:25 et pourtant c'était une ligne en rouge pour vous.
06:27 – Non, nous avons voté un texte qui améliore la situation actuelle
06:30 et c'est la ligne de conduite.
06:32 – Mais qui permet des régularisations de sans papier.
06:34 – Mais beaucoup plus encadré.
06:35 Encore une fois, nous l'avons dit, ce texte n'est pas l'apanacée,
06:38 il n'a pas été rédigé par le Rassemblement national.
06:41 Il a été inspiré notamment sur la priorité nationale,
06:44 qui est un thème, comme vous le savez, que nous défendons depuis longtemps.
06:46 – Vous avez du mal à assumer le fait d'avoir voté un texte qui permet…
06:49 – A aucun moment !
06:50 – Factuellement, dans ce texte, il y a des choses qui permettent
06:52 des régularisations de travailleurs.
06:54 – Mais nous, nous assumons le fait d'améliorer la situation.
06:56 Nous le faisons depuis le début, et il y a l'honnêteté de le reconnaître,
06:59 depuis 2022, et notamment le paquet "pouvoir d'achat",
07:01 qui n'était pas parfait, mais qui allait dans le bon sens,
07:04 nous l'avons soutenu.
07:05 Là, c'est exactement la même chose.
07:06 Les mesures améliorent la situation, et notamment limitent le regroupement familial,
07:11 rétablissent le délit de clandestinité, ce qui n'est pas rien,
07:14 et instaurent, effectivement, le principe de la priorité nationale
07:19 pour l'attribution de certaines aides sociales.
07:21 Donc, évidemment, ce n'est pas parfait, mais ça va dans le bon sens,
07:24 c'est une première étape.
07:26 – Julien Audou, député de Lyon, porte-parole du Rassemblement National,
07:29 on se retrouve dans un instant, juste après le Fil info de Diane Fershit, à 8h40.
07:32 – Journée de commémoration, 9 ans après l'attaque contre Charlie Hebdo,
07:35 dans les locaux du journal satirique, les frères Kouachi avaient tué 12 personnes.
07:39 Sur France Info, l'actuel patron de Charlie Hebdo, le dessinateur gris,
07:43 s'estime que cet attentat a fait sauter des dics sur l'idéologie islamique.
07:46 Il dénonce la complaisance de certaines formations politiques.
07:49 Donald Trump promet de sauver l'Amérique en l'emportant
07:52 lors de la présidentielle de novembre prochain.
07:54 Pour lui, Joe Biden est le pire président d'un pays défaillant
07:57 et au bord de la Troisième Guerre mondiale.
08:00 Et 3 ans après l'assaut du capital par les partisans du milliardaire,
08:03 la police fédérale américaine annonce l'arrestation de 3 suspects
08:06 qui étaient activement recherchés.
08:08 Au total, plus de 1200 personnes sont inculpées dans cette affaire.
08:12 La ministre française des Affaires étrangères exhorte l'Iran,
08:15 ainsi que ses affidées à cesser immédiatement leurs actions déstabilisatrices au Proche-Orient.
08:20 Catherine Colonna a appelé hier son homologue iranien.
08:23 Elle affirme avoir fait passer un message très clair face au risque d'embrasement régional
08:27 alors que le conflit entre Israël et le Hamas entre dans son quatrième mois.
08:31 Le premier tour du monde en solitaire et sans escale pour les ultimes.
08:35 Ces trimarans géants, ils seront 6 à partir de 13h30 à s'élancer de Brest
08:41 pour 40 000 km de course à travers le globe.
08:49 8h30 France Info, Aurélie Herbemont, Jean-Rémi Baudot.
08:53 Nous sommes ce jour avec Julien Audoul, député de Lyon et porte-parole du Rassemblement National.
08:58 Le 9 juin, il y aura les élections européennes.
09:01 Jordan Bardella, le président du Rassemblement National,
09:03 est loin devant dans les sondages, il tutoie les 30%.
09:06 Qu'est-ce que vous répondez à la tête de liste écologiste Marie Toussaint
09:10 qui veut faire campagne contre, je cite, "la gangrène de l'extrême droite",
09:14 maladie qui touche toute l'Europe selon elle ?
09:17 Je lui souhaite bon courage, parce que, encore une fois,
09:21 les écologistes fanatiques, ces ayatollahs verts,
09:26 - Ayatollahs verts ?
09:27 - Oui, bien sûr, j'assume ce terme,
09:29 sont aujourd'hui tellement déconnectés des préoccupations des Français
09:33 et surtout tellement déconnectés de l'écologie réelle,
09:36 celle qui est quotidienne, celle des projets,
09:40 celle qui améliore justement la situation au niveau de l'environnement, de la biodiversité,
09:44 parce qu'aujourd'hui les écologistes sont devenus des fanatiques islamo-gauchistes
09:47 qui s'intéressent effectivement un peu plus aux burkinis
09:51 plutôt que à la préservation de la planète.
09:53 - En quoi le programme du Rassemblement National est ancré dans la réalité sur l'écologie ?
09:57 - Il est ancré dans la réalité puisque c'est le seul, justement,
09:59 qui défend un autre projet économique.
10:02 Nous souhaitons passer du mondialisme au localisme.
10:05 Nous souhaitons, au niveau européen, justement,
10:07 faire en sorte qu'il n'y ait plus ces traités de libre-échange
10:10 qui polluent la planète massivement,
10:12 ces traités de libre-échange qui conduisent à les produire au bout du monde
10:16 pour ensuite se faire consommer chez nous, à des chômeurs.
10:19 Et je rappelle que, pour une donnée purement écologique,
10:24 ou en tout cas en matière de pollution,
10:25 qu'un super-tanker qui traverse l'Atlantique,
10:28 qui va chercher soit du poulet au Canada ou du bœuf au Brésil,
10:33 pollue autant qu'un million de véhicules chez nous.
10:36 Donc le véritable problème, et pourquoi nous avons une pollution,
10:39 pourquoi nous avons une planète aujourd'hui qui se désagrège,
10:42 c'est parce qu'il y a ce système de la mondialisation
10:45 qui fait qu'il y a des échanges assez inconséquents
10:49 parce qu'on pourrait produire beaucoup plus localement.
10:51 Vous pensez que votre programme est suffisant en matière d'écologie ?
10:53 On sait que, par exemple, sur les renouvelables,
10:55 ce n'est pas du tout votre...
10:59 votre... cam, pour le dire comme ça ?
11:01 Qu'est-ce que vous appelez "renouvelables", déjà ?
11:03 Ah ben les énergies renouvelables, l'éolien, le soleil, etc.
11:06 L'éolien n'est pas une énergie renouvelable.
11:08 L'éolien, et d'ailleurs c'est prouvé par nos amis allemands,
11:11 nos amis allemands ont fait depuis 2011 le choix de sortir du nucléaire,
11:15 d'ailleurs ils y reviennent,
11:17 et ont fait le choix surtout de mettre le paquet sur les éoliennes.
11:21 Et le résultat, c'est une pollution 15 fois supérieure à la...
11:24 J'ai dit parce qu'il y a beaucoup de charbon en Allemagne.
11:26 Ces dernières semaines, il y avait une production d'énergie renouvelable.
11:30 Parce que les éoliennes sont, encore une fois, une énergie intermittente
11:35 et qu'ils ont besoin d'être couplés avec du gaz et du charbon.
11:38 Donc plus vous avez d'éoliennes, effectivement,
11:40 plus vous avez d'une énergie polluante qui est arrimée.
11:43 - Bon, on parlait tout à l'heure du scrutin européen
11:46 et de ce... des bons sondages en tout cas,
11:50 qui pour l'instant crédit le Rassemblement National,
11:53 sauf qu'au niveau du Parlement européen,
11:56 les différentes projections montrent que vous ne seriez absolument pas majoritaire
12:00 et vous gagneriez au niveau des différents groupes
12:03 quelques dizaines de sièges seulement, pas suffisant pour changer le projet européen.
12:07 - Alors déjà, ces élections européennes du 9 juin 2024,
12:10 elles sont déterminantes à la fois au niveau national,
12:13 puisque c'est une élection de mi-mandat,
12:15 c'est le dernier test national pour sanctionner Emmanuel Macron,
12:18 c'est-à-dire, c'est le dernier test électoral pour envoyer un signal à Emmanuel Macron,
12:21 parce qu'après, on ne pourra plus le faire.
12:23 Il ne pourra pas être candidat, comme vous le savez, en 2027.
12:26 Donc c'est le dernier moyen pour les Français de se faire entendre
12:29 sur tous les sujets qui les préoccupent aujourd'hui.
12:31 Et puis au niveau européen, nous avons un grand nombre de partis alliés
12:35 qui aujourd'hui, on le voit en poupe,
12:37 puisqu'il y a une vague des peuples aujourd'hui en Europe,
12:42 et nous comptons bien, compte tenu de la situation à la fois économique
12:46 mais aussi migratoire, sur le soutien de tous ces partis alliés.
12:52 - Ce qui pour l'instant n'existe pas, puisque c'était le projet de Marine Le Pen.
12:55 Ça fait des années que Marine Le Pen et Jordan Bardella
12:58 essaient de rassembler les deux groupes de droite souverainiste
13:01 et d'extrême droite au Parlement européen, et qu'ils n'y arrivent pas.
13:04 - Pour l'instant, encore une fois, et je constate que dans bon nombre de pays,
13:09 nos idées arrivent au pouvoir, nos idées sont majoritaires,
13:12 et donc nous comptons bien sur les élections européennes
13:15 pour avoir une majorité de patriotes et de souverainistes au Parlement européen.
13:19 - Ce qui n'est pas aujourd'hui dans les sondages.
13:21 - Et pourtant au Parlement européen, on ne peut pas dire que les élus
13:23 du Rassemblement national soient extrêmement investis.
13:26 Jordan Bardella est dans une commission, la commission pétition,
13:30 qui n'est pas réputée pour demander beaucoup de travail,
13:33 et elle a produit zéro rapport.
13:34 Votre bilan européen à défendre dans ces élections est finalement assez maigre.
13:38 - Si, nous avons défendu les Français depuis 2019,
13:41 nous avons réalisé avec nos députés un gros travail à la fois thématique,
13:47 idéologique et surtout politique pour justement contrer les menées,
13:54 les visées de Ursula von der Leyen, de la majorité PPE,
14:00 immigrationniste du Parlement européen, si nous avons fait ce travail.
14:03 Et d'ailleurs c'était un petit peu les mêmes arguments, je me rappelle,
14:06 avant la campagne de 2019, on avait été arrivé en tête en 2014,
14:10 on nous avait dit "qu'est-ce que vous avez fait ?"
14:11 Les Français ont bien vu qu'on avait travaillé puisqu'ils nous ont remis en tête,
14:14 donc nous sollicitons à nouveau leur confiance.
14:16 - Avez-vous travaillé d'ailleurs au niveau européen,
14:19 puisque l'année 2024 sera marquée au RN par ce procès cet automne
14:22 de Marine Le Pen et de 26 autres membres du parti,
14:24 notamment vous, puisque vous avez été assistant parlementaire européen
14:27 pendant quelques mois.
14:28 L'ancien Front National est soupçonné d'avoir détourné des fonds européens
14:31 entre 2004 et 2016 pour rémunérer des assistants parlementaires européens
14:36 qui auraient en réalité travaillé pour le parti.
14:38 C'est une affaire qui existe dans d'autres partis.
14:40 Comment est-ce que vous, vous abordez ce procès ?
14:42 - C'est une affaire qui existe, il faut quand même le dire,
14:45 chez la France Insoumise et chez le MoDem.
14:47 - Le procès s'est tenu à l'automne pour François Bayrou et le MoDem.
14:49 - Mais comment est-ce que vous, vous abordez ce procès ?
14:51 - Très sereinement, parce que nos arguments sont valables.
14:55 Et d'ailleurs, le fait que plusieurs partis soient concernés,
14:59 et des partis très différents, vous avez deux partis d'opposition
15:02 très différents aussi, la France Insoumise et le Front National,
15:05 et vous avez en partie de la majorité le MoDem.
15:07 Ce qui conduit quand même à réfléchir sur l'appréciation
15:12 et surtout sur le niveau d'appréciation du Parlement européen,
15:16 des instances européennes, sur le rôle des assistants parlementaires,
15:19 qui visiblement n'est pas le nôtre dans plusieurs partis français.
15:23 - Ça veut dire qu'il y a une pratique française qui n'est pas respectée ?
15:26 - C'est-à-dire que le Parlement européen considère que les assistants des députés
15:31 sont des fonctionnaires de Bruxelles, qui doivent travailler pour...
15:34 - Car ils sont rémunérés par Bruxelles.
15:36 - Pour le Parlement européen. Mais attendez, c'est pas la pratique...
15:39 - C'est pas un petit détail de...
15:40 - Non mais effectivement, c'est pas un petit détail, c'est une divergence profonde.
15:44 Et très clairement, nous nous disons qu'un assistant...
15:47 - Vous par exemple, quand vous êtes assistant, vous avez fait plus de politique
15:51 au niveau national que vraiment au niveau du Parlement européen.
15:55 - Mais heureusement que des assistants politiques font de la politique.
15:58 C'est tout à fait normal qu'un assistant politique, d'ailleurs c'est mieux,
16:01 ait aussi un engagement politique. C'est beaucoup plus sain, c'est beaucoup plus cohérent.
16:06 Donc oui, effectivement, nous ce que nous souhaitons,
16:09 et d'ailleurs ce qu'ont souhaité d'autres partis,
16:12 c'est que les assistants des députés européens aient aussi un engagement militant
16:18 et des responsabilités dans leur parti.
16:20 C'est tout à fait normal.
16:21 - Il y a un risque d'inigibilité, si vous êtes reconnu ou pas, pardonnez-moi.
16:25 Est-ce que vous envisagez ce cas de figure ?
16:27 - Où Marine Le Pen ne pourrait pas être candidate en 2027 ?
16:30 - Non, parce que nous sommes très sereins.
16:32 Encore une fois, nous avons des arguments que nous ferons valoir, que nous défendrons.
16:37 Nous remarquons aussi, parce qu'il y a, j'allais dire, un calendrier judiciaire,
16:43 qu'à chaque fois que nous entrons en campagne électorale
16:45 et à chaque fois que des sondages nous donnent en tête, comme par hasard...
16:49 - En justice politique ?
16:50 - Je dis juste qu'il y a quand même quelques hasards.
16:53 - Le MoDem aussi a eu son procès, donc ça ne vous donne pas la garantie
16:57 que la justice est impartiale et passe pour tous les partis,
16:59 qu'il soit de la majorité ou de l'opposition ?
17:01 - Non, mais ce que je veux dire, c'est que nous avons un petit peu d'antériorité,
17:03 ça fait depuis 2015, et que ça revient, je le remarque, avec un petit peu d'expérience,
17:08 ça revient souvent au moment des campagnes électorales
17:11 et au moment où des sondages nous placent en tête.
17:13 - Merci beaucoup Julien Audeau, député de Lyon et porte-parole du Rassemblement National.
17:16 Merci d'avoir été l'invité du 830 France Info.
17:18 Merci beaucoup Aurélien Herbeau de m'avoir accompagné.

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