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Le chroniqueur au Figaro Vox, Eliott Mamane, était l’invité de Soir Info WE ce samedi 9 décembre sur CNEWS. Il s’est exprimé au sujet de la violence des faits divers en France : «À force de vouloir caractériser quantitativement les attaques auxquelles on fait face, on oublie parfois de les qualifier de manière plus directe»

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Transcription
00:00 à force de vouloir caractériser quantitativement les attaques
00:04 auxquelles on fait face, on oublie parfois de les qualifier
00:08 de manière plus directe, notamment sur certains indicateurs
00:12 qui peuvent montrer les chiffres à la baisse.
00:14 Il ne faut pas perdre de vue le changement de distribution
00:17 de la violence, si je puis dire.
00:19 C'est-à-dire que les violences intrafamiliales,
00:21 qui évidemment sont comptabilisées comme tout autre type de violences
00:24 dans les chiffres communiqués par les autorités centrales,
00:27 sont plutôt à la baisse depuis le début du 21e siècle.
00:30 En revanche, et c'est ce qui contribue au dit sentiment d'insécurité,
00:33 mais qui est en réalité une insécurité bien concrète,
00:36 c'est que la violence que l'on appelle, que l'on dit "gratuite",
00:39 je n'aime pas vraiment ce terme parce qu'il n'y a rien de gratuit
00:42 dans les coups de couteau que l'on peut se prendre dans la rue,
00:45 mais simplement c'est une violence qui n'est pas nécessairement dirigée,
00:47 qui n'est pas nécessairement le fruit d'un parcours intellectuel,
00:51 d'une intention. C'est une violence qui peut s'exprimer simplement
00:53 parce que vous avez été au mauvais endroit au mauvais moment
00:56 ou parce que vous avez tenu des propos qui n'ont pas convenu
01:00 et qui ont contribué à vous mettre une cible dans le dos.
01:03 Et à cet égard, un petit moment de sociologie de comptoir,
01:07 je me demande si les réseaux sociaux et les médias n'ont pas eu
01:11 un effet intéressant par rapport à la baisse de la violence intrafamiliale.
01:14 Parce que finalement, dès lors qu'on a ce genre d'histoire absolument horrible
01:19 de l'homme qui a tué sa femme, tué la moitié de sa famille, etc.,
01:23 ils savent qu'ils se retrouvent avec leur nom porté en disgrâce
01:27 jusque dans tous les foyers de France.
01:30 Tandis que s'agissant de la violence plus non caractérisée,
01:34 plus gratuite qui peut s'exprimer dans la rue,
01:37 on sait que quoi qu'il arrive, ce genre de faits s'accumulent dans l'actualité
01:44 et qu'en définitive, la personne qui a commis cet acte-là,
01:47 on ne se rappellera pas d'elle,
01:50 comme on peut se souvenir des tueurs de famille les plus significatifs de l'histoire.
01:55 Sous-titrage Société Radio-Canada
01:58 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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