Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00 Il est un peu plus de 11h, soyez les bienvenus. Bonjour, c'est Bili News Week-end.
00:00:04 Nous sommes ensemble jusqu'à 13h. Vous connaissez les horaires du dimanche.
00:00:08 Deux heures d'informations non-stop, de témoignages, de reportages, de débats.
00:00:11 Je vous présente la belle et grande équipe qui m'entoure dans quelques instants,
00:00:14 mais tout de suite, le sommaire de notre première heure.
00:00:17 À la une, le jour d'avant, le jour d'avant l'examen du projet de loi immigration à l'Assemblée.
00:00:22 Naufrage ou succès ? C'est le titre du jour de nos confrères du journal du dimanche.
00:00:27 Élodie Huchard est avec nous, normal, nous sommes dimanche, elle nous dira tout.
00:00:31 Éric Ciotti, de son côté, déclare le courage n'est pas au rendez-vous de ce texte.
00:00:35 Edouard Philippe déclare, lui, de son côté, nous devons lutter contre l'immigration du fait accompli.
00:00:41 On en parle.
00:00:43 Pour Gérald Darmanin, c'est l'heure de la vérité.
00:00:46 Le ministre de l'Intérieur est en pleine opération de communication ? On vous dit tout.
00:00:51 Et puis on évoquera également la situation entre Israël et le Hamas.
00:00:55 Avec cette information, une frégate française a abattu en mer rouge deux drones venant du Yémen.
00:01:00 Harold Eman sera avec nous, on sera également sur le terrain avec Vincent Ferrandez et Jérôme Rampenouf.
00:01:06 Voilà, vous savez tout ou presque.
00:01:08 Tout de suite, l'information.
00:01:10 Et l'information ce dimanche, c'est incarné par Isabelle Pivoulot.
00:01:12 Bonjour Isabelle.
00:01:13 Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:01:15 À la une, ce nouveau refus d'obtempérer à Chelles en Seine-et-Marne.
00:01:18 Hier soir, un adolescent de 17 ans est mort des suites de ses blessures.
00:01:22 Il était passager sur un scooter.
00:01:24 Le conducteur du deux-roues âgé du même âge a refusé de s'arrêter lors d'un contrôle de police.
00:01:30 Une course-poursuite s'est engagée avant qu'il ne perde le contrôle de l'engin.
00:01:33 Le conducteur a été hospitalisé, son pronostic vital étant engagé.
00:01:39 Le projet de loi immigration sera examiné à l'Assemblée nationale demain.
00:01:43 On va prendre la direction des Alpes-Maritimes.
00:01:45 Dans la commune de Château-Neuf-Grâce, un hôtel s'est transformé depuis plusieurs mois
00:01:50 en centre d'accueil pour mineurs isolés.
00:01:52 Face à de nombreuses nuisances, les habitants sont excédés.
00:01:56 Reportage de Mathieu Deveze, Sacha Robin et Mathilde Couvillard-Fleur-Noir.
00:02:01 Selon ces mots, Daniela vit un calvaire depuis plusieurs mois.
00:02:04 L'hôtel devenu centre d'accueil pour migrants est collé à son jardin.
00:02:08 Chaque jour, elle subit tout type de nuisances.
00:02:11 Notre jardin leur sert de dépôt de foire parce qu'ils jettent.
00:02:15 Alors on a trouvé de tout, ça va des cotons-tiges sales,
00:02:20 toutes sortes d'emballages, des mouchoirs sales, des joints, la fumette.
00:02:27 Déchets, mais aussi insultes et tapage nocturne.
00:02:30 Les habitants du quartier témoignent de leur lassitude.
00:02:33 Aujourd'hui, on se barricade, on a très peur parce qu'on se fait insulter.
00:02:38 Là, on n'a aucun dialogue possible, c'est ça le problème.
00:02:41 En fait, c'est la manière forte, il faut aller carrément,
00:02:43 mais le problème, c'est que si on y va de la manière forte,
00:02:45 c'est nous qui irons en prison, et pas eux.
00:02:47 La peur de se faire justice soi-même,
00:02:49 Daniela a déjà essayé de confronter les gérants de ce centre d'accueil
00:02:52 en leur envoyant leurs déchets trouvés dans son jardin.
00:02:55 Sans résultat.
00:02:56 Ça ne se fait pas ce que vous faites.
00:02:58 Écoutez, monsieur, ça fait combien de temps ?
00:03:00 Oui, mais vous ne faites pas ça, madame, c'est un police.
00:03:03 Craignant des intrusions chez elle,
00:03:04 Daniela a installé des caméras de surveillance dans son jardin.
00:03:08 Elle a aussi porté plainte, mais elle se sent délaissée.
00:03:11 J'ai plus le choix que de subir, en fait,
00:03:13 parce qu'encore une fois, on se sent seule.
00:03:17 On a beau avoir adressé un mail à la mairie,
00:03:21 porté plainte, appelé la gendarmerie,
00:03:23 qui sont venus même, eux, constater,
00:03:25 qui ont été les voir après en leur préconisant
00:03:28 certaines solutions auxquelles ils ne tiennent pas compte.
00:03:31 Et j'ai l'impression que tout le monde s'en fout.
00:03:35 Le maire de la commune est excédé
00:03:36 et a demandé la non-pérennisation du centre.
00:03:39 De son côté, l'association en charge de ces migrants
00:03:41 dément ces nuisances.
00:03:44 Dans son entretien à la Tribune dimanche,
00:03:46 Aurore Berger annonce la mise en place de travaux d'intérêt général
00:03:50 pour les parents défaillants.
00:03:52 La ministre des Solidarités et des Familles
00:03:54 évoque également le paiement d'une contribution financière
00:03:57 pour les parents d'enfants coupables de dégradation
00:04:00 auprès d'une association de victimes,
00:04:02 ainsi qu'une amende pour les parents qui ne se présenteraient pas
00:04:04 aux audiences concernant leurs enfants.
00:04:08 De nombreux Français ne supportent plus d'entendre parler
00:04:11 d'un sentiment d'insécurité en France.
00:04:13 Un terme encore récemment employé par Elisabeth Borne dans le Figaro.
00:04:17 Alors l'insécurité dans le pays est-elle réelle ou un simple ressenti ?
00:04:22 Nous vous avons posé la question.
00:04:25 Il y a toujours eu des problèmes d'insécurité.
00:04:27 Les banlieues, même dans les villages,
00:04:29 il y a toujours eu des problèmes d'insécurité.
00:04:31 Sauf que maintenant, on sait tout sur le moment T.
00:04:34 Donc forcément, on croit qu'il y a des voyous partout,
00:04:38 sauf que ce n'est pas vrai.
00:04:39 Je pense que c'est surtout quand on parle de plus en plus,
00:04:42 qu'on est au courant de tout, à chaque incident.
00:04:46 Sentiment d'insécurité, oui, plus,
00:04:48 parce qu'en fait on surdéveloppe des choses aussi aujourd'hui
00:04:52 par les médias et de toutes sortes.
00:04:55 Et sans doute que ça a plus d'impact sur les gens
00:04:57 et que les gens se sentent sans doute beaucoup moins en sécurité qu'avant,
00:05:00 alors qu'en fait il se passait exactement les mêmes choses,
00:05:02 je pense, sauf qu'on n'en parlait pas.
00:05:04 Aux États-Unis, la montée de l'antisémitisme sur certains campus préoccupe.
00:05:09 La présidente d'une prestigieuse université privée de Philadelphie
00:05:13 et le chef de son conseil d'administration ont démissionné hier soir.
00:05:17 Décision prise après une audition houleuse de trois présidentes d'universités
00:05:21 devant le Congrès à Washington sur la hausse de l'antisémitisme.
00:05:25 Audition jugée honteuse par le gouverneur de Pennsylvanie.
00:05:29 Le prix Nobel de la paix, décerné à Narghes-Moramadi,
00:05:33 cet après-midi à Oslo en Norvège.
00:05:35 La militante iranienne de 51 ans emprisonnée à Téhéran
00:05:39 sera représentée par ses enfants.
00:05:41 Farouche opposante au port obligatoire du yéjab pour les femmes
00:05:44 et de la peine de mort dans son pays,
00:05:46 Narghes-Moramadi entamera une nouvelle grève de la faim
00:05:49 en solidarité avec une minorité religieuse en Iran,
00:05:53 victime de discrimination.
00:05:55 Voilà pour le Point sur l'actualité.
00:05:57 Je vous retrouve à 11h30 pour un prochain journal.
00:05:59 Tout de suite, Midi News Weekend avec vous Thierry.
00:06:02 - Merci, le rendez-vous est pris.
00:06:03 Allez, Midi News Weekend, c'est parti.
00:06:05 Ce dimanche, nous sommes ensemble jusqu'à 13h.
00:06:07 Je vous équipe, je vous présente la belle équipe qui m'entoure.
00:06:10 Naïma M. Fadel, essayiste.
00:06:12 Bienvenue Naïma.
00:06:13 Kevin Bossuet, professeur d'histoire.
00:06:15 Soyez bienvenue.
00:06:16 Denis Deschamps, analyste conférencier.
00:06:17 Soyez bienvenue.
00:06:19 Philippe David, animateur sur le radio.
00:06:20 Bienvenue aussi.
00:06:21 Patrice Arditi, journaliste.
00:06:23 Soyez bienvenue.
00:06:24 Et notre ami Elodie Huchard, spécialiste politique.
00:06:27 Programme chargé avec vous.
00:06:29 Et c'est normal, nous sommes dimanche.
00:06:31 Dimanche, vous le savez, vous connaissez l'émission.
00:06:33 C'est un peu la journée d'Elodie Huchard.
00:06:35 Programme chargé donc pour elle.
00:06:37 Nous sommes dimanche et c'est le jour d'avant.
00:06:39 Oui, je le disais, le jour d'avant.
00:06:41 C'est le coup d'envoi de la loi immigration à l'Assemblée.
00:06:43 Demain, un coup d'envoi sous pression.
00:06:45 Elodie, le gouvernement doit-il un peu trembler avec cette motion de rejet ?
00:06:52 - Oui, parce qu'une motion de rejet ferait que le texte ne serait pas débattu
00:06:57 à l'Assemblée s'il était adopté.
00:06:58 La motion de rejet a été déposée notamment par les Républicains et par les écologistes.
00:07:02 Ensuite, il y a un tirage au sort.
00:07:03 C'est donc la motion des écologistes qui va être discutée.
00:07:06 Du côté de la gauche, gauche au sens large, donc la NUPES,
00:07:10 effectivement, ils vont voter pour.
00:07:11 Du côté de la droite, en revanche, c'est plus compliqué.
00:07:13 On ne sait pas ce que feront les Républicains et le Rassemblement national.
00:07:17 En fait, c'est assez compliqué de se positionner,
00:07:18 parce que si ces groupes de droite votent pour cette motion de rejet,
00:07:22 alors quelque part, ça évite les débats.
00:07:25 C'est une vraie opposition au texte.
00:07:27 Mais en revanche, s'ils votent cette motion,
00:07:30 ils ne peuvent pas avoir l'occasion d'en discuter.
00:07:31 C'est ce que disait Marine Le Pen tout à l'heure.
00:07:33 C'est dans les arguments contre le fait de voter,
00:07:35 il y a le fait qu'ils ont envie eux aussi de pouvoir aller challenger un peu Gérald Darmanin
00:07:39 et de pouvoir défendre leurs propres arguments.
00:07:41 Donc ça, c'est la première étape.
00:07:43 Et forcément, c'est un peu compliqué pour le gouvernement.
00:07:45 Il faut être sûr, il faut compter ses voix.
00:07:47 Et si la motion de rejet a été adoptée, il y a ensuite plusieurs solutions.
00:07:51 Soit le gouvernement se dit on n'aura jamais de majorité,
00:07:53 on abandonne purement et simplement le texte.
00:07:56 C'est assez peu probable.
00:07:56 Soit le texte repart au Sénat et on revient à la version du Sénat.
00:08:00 Soit il y a ce qu'on appelle une commission mixte paritaire
00:08:02 où un collège de parlementaires se mettent autour de la table
00:08:05 et doivent repartir d'une page blanche
00:08:07 et donc essayer d'aller à un texte qui obtienne la majorité.
00:08:10 Une première étape qui va être vraiment décisive
00:08:12 et importante pour Gérald Darmanin et le gouvernement.
00:08:14 Et d'ailleurs, a priori, tous les ministres seront au banc demain.
00:08:16 Le but, c'est de montrer la volonté et l'unité du gouvernement sur cette loi.
00:08:20 En tous les cas, il y a beaucoup de réactions politiques.
00:08:22 C'est le jour d'avant, évidemment.
00:08:22 On va égrainer tout cela ensemble.
00:08:24 Petit tour de table, rapide, vraiment rapide.
00:08:27 Votre ressenti, je vous rappelle la une du journal du dimanche.
00:08:30 Naufrage ou succès ?
00:08:32 Kevin Bossuet.
00:08:33 Je crois qu'il n'y a pas de doute.
00:08:34 C'est un véritable naufrage.
00:08:36 Je veux dire, cette loi ne sert strictement à rien.
00:08:39 Il n'y a rien sur le droit d'asile, rien sur le recoupement familial.
00:08:41 L'AME, qui nous coûte plus d'un milliard d'euros par an, est maintenue.
00:08:45 Donc, c'est du bricolage communicationnel, comme sait le faire Gérald Darmanin.
00:08:49 Donc, je crois qu'on peut passer.
00:08:51 Il n'y a rien à voir.
00:08:52 Naïma Imphadel.
00:08:53 Ça y est, aussi rapide que Kevin.
00:08:55 Très bien.
00:08:56 Écoutez, elle a été complètement détricotée suite à ce qu'avaient proposé les Sénats,
00:09:01 qui y allaient beaucoup plus loin que les propositions de Gérald Darmanin.
00:09:05 Aujourd'hui, elle ne représente absolument plus rien.
00:09:08 Si on doit juste s'atteler sur le fait qu'on pourra expulser ceux qui sont arrivés
00:09:14 avant l'âge de 13 ans, ce n'est vraiment rien du tout.
00:09:17 Même question, le minier Deschamps.
00:09:18 Naufrage ou succès ?
00:09:21 Moi, je crois, comme elle le dit, qu'ils sont obligés d'avoir une tribune
00:09:26 pour pouvoir montrer leurs différences, voir leurs oppositions
00:09:28 sur un certain nombre de points.
00:09:32 Le projet a déjà évolué.
00:09:34 Il va encore beaucoup évoluer.
00:09:36 Ça va créer beaucoup de passionnalité dans l'Assemblée.
00:09:38 Donc, on va feuilletonner tout ça.
00:09:40 Philippe David.
00:09:41 Comme vous voulez du très court, une citation d'Henri Kissinger.
00:09:44 "Quand on ne sait pas où on va, tous les chemins mènent à nulle part."
00:09:47 J'aime quand vous êtes sur ce plateau.
00:09:48 Patrick Sarditti.
00:09:50 De toute façon, ce qu'attendent les Français, c'est qu'il y ait une avancée.
00:09:53 C'est un petit peu comme la COP 21 et la COP 28.
00:09:55 On a beau dire que c'est un désastre aussi, la COP 28 et la COP 21 aussi.
00:09:59 Il y a eu des petites avancées.
00:10:00 Là, de toute façon, tout le monde est d'accord pour dire que les frontières,
00:10:04 les frontières gruyères, il faut que ça finisse.
00:10:07 Tout le monde est d'accord pour dire que l'insécurité, il faut que ça finisse.
00:10:11 Tout le monde est d'accord pour dire que, quand je dis tout le monde,
00:10:14 la grande majorité, pour dire que de toute façon,
00:10:17 immigrés non régularisés, c'est une catastrophe.
00:10:20 Alors, de toute façon, il va bien sortir quelque chose de l'Assemblée nationale,
00:10:25 comme il est sorti quelque chose du Sénat.
00:10:27 Et après, on verra.
00:10:28 Allez, beaucoup de déclarations et d'interventions.
00:10:31 On va parler d'Eric Ciotti.
00:10:33 C'est un rôle important que peuvent jouer potentiellement les LR, je le dis avec...
00:10:38 Non, sans ironie.
00:10:40 Non, je vous vois regarder.
00:10:42 Je suis pro-gouvernement d'histoire, donc pour moi, les LR appartiennent à l'histoire,
00:10:44 mais ça, c'est personne.
00:10:45 Non, mais bon, en gros, il dit "le courage n'est pas au rendez-vous de ce texte".
00:10:49 Détail de ses propos avec Mathilde Ibanez.
00:10:52 Et on poursuit le débat, évidemment.
00:10:53 On pourra en parler également d'Edouard Philippe.
00:10:55 Le président des Républicains, Eric Ciotti, n'a pas l'intention de voter le texte de loi
00:11:01 sur l'immigration à l'Assemblée nationale.
00:11:04 Le groupe compte sur une motion de rejet portée par les écologistes et soutenue par la gauche.
00:11:10 "Nous déciderons lundi de notre position", a-t-il dit dans les colonnes du Parisien.
00:11:14 Mais seul le texte sorti du Sénat, et uniquement celui-ci, nous convient.
00:11:18 Il veut donc travailler uniquement sur la base de ce texte, car selon lui, les points
00:11:22 les plus essentiels ont été supprimés, comme les plafonds migratoires, la déchéance
00:11:26 de nationalité pour les binationaux, coupables d'homicide sur les personnes dépositaires
00:11:31 de l'autorité publique, ou encore la conditionnalité des prestations sociales à une présence
00:11:37 sur le territoire.
00:11:38 Selon Eric Ciotti, il souhaite également que son groupe soit tuni et que personne ne
00:11:43 vote ce projet de loi, quitte à envisager des sanctions contre les députés qui décideraient
00:11:49 de faire bande à part.
00:11:51 "Nous avons été élus dans l'opposition", c'est ce message que nous devons emporter.
00:11:56 Nous prendrons des sanctions pour une ou deux individualités qui ont franchi toutes les
00:12:02 lignes de la trahison.
00:12:03 Essentiel, en tout cas pour le gouvernement, ce projet de loi n'en finit plus de crisper
00:12:09 les différents groupes politiques, à l'heure où 87% de la population estime qu'il est
00:12:15 nécessaire de changer les règles en matière d'immigration.
00:12:18 Bon Elodie, vous êtes notre spécialiste.
00:12:21 Est-ce que je me trompe si je vous dis que les l'air sont un petit peu chafouins, ont
00:12:25 été un petit peu agacés, pour ne pas dire plus, par le gouvernement et par la majorité.
00:12:30 Oui, braqués, parce que dans un projet de temps, on a vu les Républicains tenter d'obtenir
00:12:35 un compromis, c'est ce qu'ils ont fait d'ailleurs au Sénat, où il y a une majorité de droite.
00:12:40 Il y a un texte sorti du Sénat qui peut plus ou moins convaincre le groupe à l'Assemblée
00:12:43 nationale.
00:12:44 Et puis il y a eu ce travail en commission qui, comme le disait Naïma, a grandement détricoté
00:12:47 le texte.
00:12:48 Et surtout, ce qui s'est passé, c'est que jeudi dernier, les LR avaient leur niche à
00:12:51 l'Assemblée, c'est-à-dire qu'ils pouvaient présenter leur propre texte.
00:12:54 Et donc, ils ont présenté leur texte d'une réforme constitutionnelle, notamment pour
00:12:57 vraiment changer les règles sur l'immigration.
00:12:59 Et face à eux, ils ont vu une majorité, un ministre de l'Intérieur, opposer une fin
00:13:02 de non-recevoir, signe que donc le compromis ne serait possible que dans un sens.
00:13:06 Les LR doivent aider la majorité.
00:13:07 En revanche, la majorité n'aidera pas LR.
00:13:09 Et on voit bien que depuis jeudi et déjà mercredi, parce qu'ils sentaient un peu le
00:13:12 coup venir, Éric Ciotti a été beaucoup plus ferme, comme Olivier Marlex.
00:13:15 Et donc, il y a maintenant cette menace, effectivement, de voter ou non cette motion de rejet.
00:13:19 Il y a quand même quelque chose d'assez drôle, entre guillemets, c'est que les LR eux-mêmes
00:13:23 ont déposé une motion de rejet et potentiellement, ils pourraient ne pas voter la motion de rejet
00:13:28 des écologistes.
00:13:29 On rappelle que c'est un tirage au sort.
00:13:31 Voilà, donc c'est un peu complexe.
00:13:33 On aura la réponse lundi.
00:13:34 C'est compliqué, une fois de plus, pour les LR.
00:13:36 Il y a l'argument de se dire qu'il vaut mieux qu'on s'oppose directement et qu'on revienne
00:13:39 au texte du Sénat ou de se dire qu'on peut essayer de tenter de défendre nos convictions
00:13:42 et nos principes.
00:13:43 Ok, une bosse, je ne vous interroge pas sur les LR, on a vu votre position.
00:13:45 Philippe David.
00:13:46 Non mais c'est vrai que comprennent que pourra.
00:13:48 On pose une motion de rejet pour ne pas être sûr de la voter.
00:13:51 Nos téléspectateurs qui nous regardent doivent y perdre leur l'entale.
00:13:54 Oui, se disent que là, on est vraiment dans, comme disent les Italiens, la commedia dell'arte.
00:13:58 C'est quand même quelque chose qui ne s'invente pas.
00:14:00 C'est comme si un groupe posait une motion de censure à l'Assemblée nationale et finalement
00:14:04 disait "écoutez, je ne la vote pas".
00:14:06 C'est complètement grotesque.
00:14:07 Mais malheureusement, vous savez, c'est grotesque depuis le début de cette législature et pas
00:14:11 seulement du côté des LR.
00:14:13 Quand vous avez le RN qui pose une motion de censure et les FI ne la votent pas parce
00:14:16 qu'ils ne veulent pas voter la même chose que le RN, mais le RN ne vote pas, mais les
00:14:19 LR ne votent pas, c'est devenu vraiment, c'est vraiment devenu la commedia dell'arte, le
00:14:24 palais Bourbon.
00:14:25 Et puis les Français ne comprennent pas.
00:14:26 Ah bah non.
00:14:27 Bien sûr.
00:14:28 C'est un peu la même chose que dans notre pays aujourd'hui.
00:14:29 On voit bien que chacun, en fait, oeuvre pour sa petite paroisse et qu'ils n'en ont rien
00:14:34 à faire par rapport à l'intérêt commun.
00:14:38 Alors que sur cette question de cette loi immigration, il y a un moment où on doit
00:14:43 avoir consensus parce qu'aujourd'hui, la situation est extrêmement catastrophique
00:14:48 et que notre pays n'a plus la capacité non plus d'accueillir toutes ces populations
00:14:53 qui arrivent.
00:14:54 Quand vous entendez le chiffre d'entre 600 et 900 000 personnes clandestines, et ça,
00:15:00 c'est le chiffre du ministre Darmanin, comment vous faites ?
00:15:03 Quand vous voyez toutes ces problématiques liées aussi aux mineurs isolés et on a vu
00:15:07 un petit peu ce que ça pose en termes d'insécurité et de tranquillité, notamment dans les campagnes,
00:15:14 avec ces répartitions, vous vous dites on ne peut pas continuer ainsi.
00:15:17 Pas de question d'éthique.
00:15:18 Les Français n'y comprennent absolument rien de toute façon.
00:15:20 Éric Ciotti récemment a dit "le courage n'est pas au rendez-vous de ce texte".
00:15:24 Il a raison, mais le courage, quel courage ? Le courage des gens qui sont dans la majorité,
00:15:30 le courage des gens qui sont pour le gouvernement.
00:15:33 En fait, on va savoir qu'Éric Ciotti à un moment donné va dire "moi je fais ça"
00:15:37 et puis s'il n'est pas suivi par un certain nombre de ses ouailles, qu'est-ce qui va
00:15:41 se passer ? Donc on y comprend strictement.
00:15:42 Et Éric Ciotti, je parle sans outil, il dit "attention, on punira ceux qui voteront".
00:15:46 Il est clairement.
00:15:47 Il est menaçant.
00:15:48 Non mais sincèrement, on a eu une réforme des retraites qui était la réforme de la
00:15:57 droite.
00:15:58 Une partie ne l'a pas votée.
00:16:00 Là, on a une réforme qui n'est pas à la hauteur des enjeux.
00:16:06 Mais dans ce cas-là, quand on a l'intérêt du pays chevillé au corps, on vote la motion
00:16:10 de censure et on renverse le gouvernement.
00:16:12 Mais les LR ne veulent pas le faire parce qu'ils tiennent à leur petite place.
00:16:17 Et c'est ça qui dégoûte une partie des Français.
00:16:21 Mais en réalité, Kévin, ce qui est assez rigolo dans cette affaire, c'est que Ciotti
00:16:25 essaie de faire de la petite tambouille politique dans son arrière-cuisine, mais ils ne sont
00:16:30 plus aussi puissants qu'il y a quelques années.
00:16:32 Et donc en fait, ils sont en train de se décrédibiliser encore un tout petit peu plus, ce qui fait
00:16:36 qu'en fait, ils vont tout droit vers la disparition totale en faisant ça.
00:16:41 Moi, ce qui m'ennuie, c'est que j'ai discuté avec pas mal de gens sur cette loi pour savoir
00:16:45 ce que les gens ont capté en réalité.
00:16:47 Ils n'y comprennent rien.
00:16:48 Clairement, ils n'y comprennent rien.
00:16:49 Par contre, c'est une vraie préoccupation.
00:16:51 Comme l'inflation, on en parle souvent, comme la sécurité, on en parle souvent.
00:16:54 Comme voulez-vous qu'ils comprennent quelque chose.
00:16:56 Moi, je viens de la campagne des territoires qu'on appelle les territoires et j'y retourne
00:17:01 de temps en temps et je suis navré.
00:17:03 Mais ils ont une inquiétude.
00:17:04 C'est que lorsque l'on entend le gouvernement dire on va placer de manière significative
00:17:10 dans des petits villages des étrangers.
00:17:13 Là, ça met une trouille bleue à la ruralité et en plus, le président n'a pas eu mandat
00:17:19 pour ça.
00:17:20 Pour être juste, ça avait commencé avant.
00:17:25 Oui, bien sûr.
00:17:26 Là, il y a une vraie volonté de garnir les campagnes.
00:17:29 La répartition au début, c'était de faire partir des populations migrantes, notamment
00:17:32 de Paris parce que beaucoup arrivaient sur Paris.
00:17:34 Mais c'est des répartitions.
00:17:35 C'est ça qui est quand même hallucinant et qui est kafkaïen.
00:17:38 C'est qu'on répartit ces populations par ethnie.
00:17:41 Les Afghans ensemble, les Bengalais ensemble.
00:17:44 On se dit que notre pays est fracturé parce qu'il s'est communautarisé alors qu'on
00:17:53 se défend d'être un pays communautaire.
00:17:55 Et en fait, on est en train de créer les conditions de population.
00:17:59 Je termine ça comme la majorité des hommes qui sont répartis dans des campagnes où
00:18:05 il n'y a pas de services publics.
00:18:06 Les services publics sont en chute libre.
00:18:08 Où il n'y a pas de transport.
00:18:10 Donc, vous vous dites comment ces personnes-là même vont pouvoir s'intégrer.
00:18:13 On ne va même pas parler d'assimilation.
00:18:15 Donc, on est dans une situation dramatique en termes de...
00:18:19 Et ça imposera des problèmes dans le temps d'après.
00:18:21 Non mais, Denis, je suis désolé.
00:18:22 Les Français comprennent très bien ce qui se passe.
00:18:24 Quand il y a M.
00:18:25 Darmanin qui dit qu'on va régulariser 7100 papiers et que dans le même temps, on va expulser
00:18:30 4000 délinquants qu'on n'arrivera jamais à expulser.
00:18:32 Ils font le compte.
00:18:33 C'est toujours et toujours plus d'immigration.
00:18:35 Quand on dit que l'AME, l'Aide médicale d'État, qui nous coûte plus d'un milliard
00:18:39 par an, ne sera pas mise de côté.
00:18:42 Qu'est-ce que se disent les Français ?
00:18:43 Moi, parfois, je n'arrive pas à payer mes soins, mais on va payer des soins à des gens
00:18:48 qui viennent, qui n'ont jamais cotisé et qui viennent ici pour faire, par exemple,
00:18:52 des auto-plastiques, c'est-à-dire des opérations de confort.
00:18:55 Ça, les Français n'en peuvent plus.
00:18:56 C'est exactement ça.
00:18:57 C'est-à-dire que l'Assemblée nationale a rétabli l'Aide médicale d'État, qui
00:19:03 est complètement dévoyée, alors que la proposition du Sénat, c'était l'Aide médicale d'urgence.
00:19:08 Et ça, bien évidemment, on intervient, on soigne les gens, il n'y a pas de souci dans
00:19:13 notre pays.
00:19:14 Sauf que l'Aide médicale d'État, aujourd'hui, on a un tourisme lié à cette Aide médicale
00:19:19 d'État, où en fait, on se fait recoller des oreilles, on se fait la réduction, alors
00:19:25 qu'aujourd'hui, nous, quand vous avez des soins dentaires, vous payez pratiquement
00:19:31 20 %.
00:19:32 C'est pas pour ceux qui bénéficient de l'AME, ça c'est sûr.
00:19:34 Allez, on va marquer une première pause, on reprend le débat, on parlera d'Edouard
00:19:38 Philippe.
00:19:39 C'est passionnant cette question, parce que c'est la question en termes de cohésion
00:19:44 nationale.
00:19:45 On verra l'intervention d'Edouard Philippe, on parlera de Darmanin qui communique beaucoup,
00:19:50 beaucoup, beaucoup, beaucoup.
00:19:51 Et on parlera également d'Israël dans la deuxième partie.
00:19:55 Allez, à tout de suite.
00:19:56 Il est presque 11h30, merci de nous écrire chez vous, c'est Medieweekend.
00:20:04 Jusqu'à 13h, ce sont les horaires du dimanche.
00:20:06 Tout de suite, on fait un point sur l'information avec Isabelle Piboulot.
00:20:09 À compter du 1er janvier, les petits excès de vitesse sur la route inférieure à 5 km/h
00:20:15 seront uniquement sanctionnés par contravention.
00:20:17 Aujourd'hui, ces légers excès entraînent une réduction d'un point sur le permis de
00:20:21 conduire et une amende forfaitaire allant de 68 à 135 euros.
00:20:25 Selon un décret publié vendredi au journal officiel, en 2024, le point en moins sur le
00:20:30 permis s'appliquera pour les excès de vitesse compris entre 5 et 20 km/h.
00:20:34 Ce chiffre, pour 87% des Français, la classe politique est globalement corrompue.
00:20:40 Résultat d'un sondage Harris Interactive publié hier, 69% des personnes sondées considèrent
00:20:46 par ailleurs qu'un ministre mis en examen doit démissionner en dépit de la présomption
00:20:51 d'innocence.
00:20:52 Le nouveau gouvernement, lui, a annoncé travailler à de nouvelles mesures de lutte contre la
00:20:56 corruption.
00:20:57 Plusieurs centaines de personnes rassemblées hier soir à Tel Aviv pour appeler à la libération
00:21:02 des 137 otages retenus par le Ramas dans la bande de Gaza.
00:21:06 Pour l'heure, les combats se poursuivent.
00:21:08 Le Ramas a exclu toute nouvelle libération tant qu'un cessez-le-feu permanent n'est
00:21:13 pas conclu.
00:21:14 Merci Isabelle.
00:21:15 On vous retrouve dans 30 minutes.
00:21:18 Avec moi pour commenter l'actualité depuis une demi-heure, on a le MFadel Kevin Bossuet,
00:21:21 Denis Deschamps, Patrick Sardetti, Philippe David et Elodie Huchard.
00:21:24 Une très belle équipe.
00:21:25 Ce dimanche matin, on poursuit sur la loi émigration.
00:21:28 Le jour d'avant, décidément, les politiques s'expriment beaucoup avec cette loi.
00:21:32 Nous devons reprendre le contrôle de notre émigration et lutter contre l'émigration
00:21:36 du fait accompli.
00:21:37 Ce ne sont pas mes mots, ce sont les mots d'Edouard Philippe, ma chère Elodie, qui
00:21:40 s'exprime dans les colonnes du journal du dimanche.
00:21:42 Oui, Edouard Philippe, dont la parole est relativement rare, sélectionne les moments
00:21:47 où il parle et qui vient un peu au secours de cette loi et de Gérald Darmanin.
00:21:51 On voit l'aile droite de la majorité qui s'organise, tout comme l'aile gauche.
00:21:55 L'aile gauche est un peu moins nombreuse et un peu moins connue.
00:21:59 Elle ne compte pas notamment d'anciens premiers ministres.
00:22:01 Edouard Philippe, qui reste d'ailleurs assez cohérent avec les dernières interviews qu'il
00:22:04 avait données quand il parlait de l'immigration.
00:22:06 On voit bien que même s'il est passé dans le camp Macron, il reste un homme de droite
00:22:09 où il veut qu'on lutte plus efficacement contre l'immigration.
00:22:12 Il a un constat sur la société qui est plus rude qu'une grande partie du gouvernement.
00:22:17 Ça peut être un soutien important pour Gérald Darmanin.
00:22:19 On se rappelle qu'il y a ce groupe Horizon qui est mené notamment par Edouard Philippe
00:22:23 au plan national, qui fait partie de la majorité.
00:22:25 Il n'y aura normalement pas trop de problèmes avec le groupe Horizon, mais c'est aussi un
00:22:28 moyen pour Edouard Philippe de s'imposer au sein de la majorité et de tenir son rôle.
00:22:33 Et puis, en fin d'interview, il parle aussi un petit peu de 2027 en disant que pour se
00:22:38 préparer à une élection, il faut beaucoup travailler et que ça tombe bien parce que
00:22:41 lui, il aime bien travailler.
00:22:42 Ce sont ses mots, ce n'est pas mon interprétation.
00:22:45 Pas de message, évidemment.
00:22:46 Aucun message.
00:22:47 Aucun message.
00:22:48 On ne le comprend pas.
00:22:49 Réaction.
00:22:50 Bah écoutez, oui, il est dans sa logique d'aller vers 2027.
00:22:53 On ne s'y attend pas à moins de ça.
00:22:57 Mais moi, ce qui m'étonne un peu, c'est qu'en fait, il encourage à voter cette loi
00:23:02 alors qu'elle a été complètement détricotée.
00:23:04 Vous avez dit, Élodie, que c'était un homme de droite.
00:23:06 Effectivement, sauf que c'est Sacha Houllier qui a tout détricoté et que maintenant,
00:23:11 elle n'a plus rien d'une loi de droite.
00:23:14 Donc, je suis un peu étonnée de son positionnement, je vous l'avoue.
00:23:18 Surtout de…
00:23:19 De qui se moque-t-on ? Je crois que M.
00:23:22 Édouard Philippe a été Premier ministre.
00:23:24 Moi, j'adore quand même les gens qui ont été soit président de la République, soit
00:23:28 Premier ministre, qui nous disent, après la fin de leur mandat, ce qu'il aurait
00:23:31 fallu faire.
00:23:32 À un moment donné, quand on a le pouvoir, on fait, on agit.
00:23:35 Sinon, on se discrédite.
00:23:37 Et c'est un peu le problème de la politique et c'est pour ça qu'il y a un divorce
00:23:40 de plus en plus important.
00:23:41 On l'a vu dans le sondage que vous avez passé.
00:23:43 87 % des Français pensent que les politiques sont corrompues parce qu'ils ne croient
00:23:47 plus à ces belles promesses.
00:23:48 Quand on n'est pas au pouvoir, on nous promet "mons et merveilles" et quand on
00:23:52 est au pouvoir, on n'agit pas.
00:23:53 Donc, où est le problème ? C'est peut-être les institutions européennes, c'est peut-être
00:23:56 le droit européen, c'est peut-être le droit international, c'est peut-être la lâcheté,
00:23:59 je ne sais pas.
00:24:00 Les Français ne comprennent pas.
00:24:01 Il y a une petite phrase aussi qui fait déjà réagir.
00:24:04 Il dit "il est bien possible qu'il y ait un racisme anti-blanc".
00:24:08 Et ça commence à faire pas mal réagir.
00:24:11 C'est quelque chose dont on parle depuis un certain temps, mais c'était tabou avant.
00:24:16 On n'avait pas le droit de le dire.
00:24:17 C'était absolument épouvantable.
00:24:19 C'est tabou que chez les Blancs en fait.
00:24:23 Mais non, les faits hookismes aidant, les Blancs n'ont pas à être, entre parenthèses,
00:24:29 victimisés.
00:24:30 Moi, je suis désolé, il y a du racisme partout.
00:24:33 Partout, partout.
00:24:34 Alors, il ne s'agit pas de dire "le racisme anti-blanc est plus important que l'autre",
00:24:39 certainement pas, mais je suis désolé, c'est le cas.
00:24:43 Et ça commence à sortir, comme vous le disiez Thierry, ça commence à sortir petit à petit
00:24:47 avec des exemples bien précis.
00:24:50 Mais pour en revenir à Édouard Philippe, il est d'un côté pour le gouvernement,
00:24:57 car il a toujours affirmé qu'il voterait le projet.
00:24:59 Maintenant, il essaye d'apporter des petites solutions lorsqu'il clame qu'il veut absolument
00:25:05 un quota de régularisation.
00:25:07 Ça n'est pas bête, mais il faut vraiment que ce soit voté.
00:25:11 Il faut que tout le monde soit d'accord, ce qui n'est pas le cas pour l'instant.
00:25:13 Moi, l'attitude d'Édouard Philippe me rappelle, je vais revenir un peu dans des temps anciens,
00:25:19 le comportement du RPR de Jacques Chirac après les élections législatives de 1978.
00:25:25 Alors vous voyez que...
00:25:27 Non, mais c'est vrai.
00:25:29 On est tout ouïs.
00:25:31 Rappelez-vous, en 1978, la gauche doit gagner les élections.
00:25:33 Ne jamais oublier l'histoire.
00:25:35 Je n'étais pas né.
00:25:37 Moi non plus.
00:25:39 Rappelez-vous, août 1976, 25 août 1976, de mémoire, Jacques Chirac démissionne avec pertes et fracas.
00:25:45 Le RPR tire à vue sur Raymond Barre qui devient Premier ministre.
00:25:49 Et qu'est-ce qui se passe ? C'est le RPR qui arrive en tête aux élections de 1978,
00:25:54 qui a été donné et gagné par la gauche.
00:25:56 Rappelez-vous, François Mitterrand parlait, ironique, de la majorité minoritaire avant les élections.
00:26:00 Et qu'est-ce qui s'est passé ?
00:26:02 C'est que c'est toujours un peu le coup de pied de l'âne.
00:26:04 C'est-à-dire que Chirac, en 1978, ne pensait qu'à la présidentielle de 81.
00:26:09 Et il avait toujours...
00:26:11 Il ne votait jamais une motion de censure ou quoi que ce soit contre les différents gouvernements Barre.
00:26:16 Il y en a eu deux ou trois, je crois, deux entre 1978 et 81.
00:26:19 Mais toujours en mettant la petite pique à droite à gauche.
00:26:22 Et j'ai l'impression de voir Édouard Philippe faisant du Jacques Chirac 45 ans après.
00:26:27 Non mais...
00:26:29 Délire si on est d'accord avec l'analyse et le regard de Philippe David.
00:26:34 Il est dans un positionnement tactique, tout simplement.
00:26:36 Quand il soulève le sujet du racisme anti-blanc, c'est la même chose.
00:26:40 C'est des sujets qui sont dans les médias.
00:26:43 Donc en fait, les Français l'écoutent.
00:26:44 Donc il est obligé de se positionner.
00:26:46 Donc il est dans une évolution tactique, avec des petites cartes postales l'été,
00:26:50 en disant "j'ai une bonne pensée pour les futurs électeurs".
00:26:54 Effectivement, c'est obsessionnel pour certaines personnes sur la prochaine présidentielle.
00:26:58 Comme Chirac en 1978.
00:26:59 Exactement. Avec conscience rasée.
00:27:01 Donc de toute façon, on est exactement dans ce schéma-là.
00:27:04 Par contre, effectivement, je rebondis sur ce que disait Kevin tout à l'heure.
00:27:07 C'est tout à fait juste.
00:27:08 Le problème, c'est qu'il a été aux affaires.
00:27:10 Il a été aux manettes.
00:27:11 Et en fait, la parole politique se discrédite parce qu'on est beaucoup dans les intentions,
00:27:17 voire dans le bal des bonnes intentions, voire des promesses.
00:27:21 Mais à l'arrivée, il n'y a pas de delivery.
00:27:23 Regardez, l'immigration est un énorme sujet où enfin,
00:27:27 on reconnaît dans les hautes sphères qu'on est entre 600 000 ou 900 000.
00:27:30 Ça fait comme 50 % d'écart quand même entre les deux.
00:27:32 Et ça fait une grosse ville, un million d'habitants.
00:27:34 Et en fait, on se rend compte que tout ça n'est absolument pas géré du tout.
00:27:39 Il y a l'officiel et l'officieux.
00:27:40 L'officiel est immense.
00:27:41 C'est pour ça que parler de quotas, parler de régularisation de 8 000,
00:27:47 dans le cadre des métiers en tension, mais c'est rien du tout.
00:27:50 Au moment de l'enquête, le Sénat a rétabli le délit de clandestinité.
00:27:56 Sacha Houllier, qui est l'aile gauche de la Macronie, s'est empressé de le supprimer.
00:28:02 C'est kafkaïen.
00:28:03 Aujourd'hui, vous pouvez venir en France, vous avez le droit inconditionnel,
00:28:07 vous êtes hébergé, logé et tout ce qui va avec, et soigné.
00:28:13 Vous pouvez même travailler en toute illégalité.
00:28:17 On peut même voir que vous avez utilisé des papiers qui sont frauduleux.
00:28:26 Ce n'est pas grave, on va quand même vous régulariser.
00:28:28 On marche sur la tête.
00:28:29 Je suis d'accord, mais il faut peut-être insister aussi sur le racisme anti-blanc.
00:28:34 Parce que Denis dit que c'est un sujet qui est dans les médias, certes.
00:28:37 Mais c'est un sujet qui est entré dans la vie quotidienne de beaucoup de nos compatriotes.
00:28:42 Aller dans certaines banlieues, les salles Batout, les salles Blancs, les faces de Cré,
00:28:47 c'est tous les jours.
00:28:49 Parfois, dans certaines cours de récréation, il y en a qui sont harcelés parce qu'ils sont blancs.
00:28:54 Et quand on essaye de creuser un peu ce qu'il y a derrière le racisme anti-blanc,
00:28:57 c'est la même chose que derrière l'antisémitisme ou le racisme anti-asiatique,
00:29:01 c'est-à-dire le blanc, l'asiatique ou le juif, considérés comme des hommes faibles,
00:29:05 des hommes sans virilité, qu'on associe souvent à l'homosexualité,
00:29:10 et on en fait le centre d'une insulte ou le centre d'un harcèlement.
00:29:15 Et il y en a marre dans cette société qu'on fasse une hiérarchie entre tous les racismes.
00:29:19 Le racisme anti-blanc, c'est une réalité.
00:29:21 Et d'ailleurs, la justice l'a reconnu parce qu'il y a eu des condamnations pour racisme anti-blanc.
00:29:26 Et ça, il faut le dire.
00:29:28 Dernier mot, Philippe.
00:29:29 Non, mais je suis entièrement d'accord là-dessus.
00:29:31 Mais pour y revenir, un texte qui divise.
00:29:34 Mais un texte qui divise. Pourquoi ?
00:29:35 Parce que soyons francs, pour le moment, il n'y a pas grand-chose.
00:29:39 Et surtout, c'est un texte emblématique.
00:29:42 Je rappelle quand même que le ministre de l'Intérieur a dit cette chose.
00:29:45 "Je resterai au Parlement entre Noël et Jour de l'An pour ne pas qu'il y ait de 49.3."
00:29:51 Vous voyez, manger les huîtres au Parlement, c'est peut-être quand même moins sympathique
00:29:53 qu'à la maison ou chez des aînes.
00:29:54 - Il n'y a pas de session. - Il n'y a pas de session.
00:29:57 - Il n'y a pas de session non plus. - Ça va être un peu compliqué.
00:29:59 - Il reviendra en janvier. - Exactement.
00:30:02 Mais tout le monde se rend compte également que c'est un jeu de pouvoir.
00:30:07 Nous avons Éric Ciotti qui ne va pas prétendre à la présidence de la République,
00:30:10 mais voire Philippe Sy, quand à Darmanin, il joue sa carrière.
00:30:14 Et c'est beaucoup plus important.
00:30:16 L'enchaînement est parfait. Il joue sa carrière. Il joue gros, évidemment.
00:30:20 Et il a une tendance à beaucoup communiquer.
00:30:21 On voit tout ça avec Juliette Saadat. Regardez.
00:30:25 Des tweets et des profils qui s'enchaînent.
00:30:27 Chacun de ces 50 individus sont délinquants, parfois criminels, souvent multirécidivistes.
00:30:34 Monsieur X, 34 ans, arrivé en France avant l'âge de 13 ans,
00:30:38 condamné à de multiples reprises pour trafic de stupéfiants, vols aggravés,
00:30:43 outrage et violence sur personne dépositaire de l'autorité publique.
00:30:47 Monsieur X, 40 ans, arrivé en France avant l'âge de 13 ans,
00:30:51 condamné à 15 reprises cumulant 12 ans et 2 mois de prison pour trafic de stupéfiants,
00:30:57 violence sur conjoint et vol avec violence.
00:30:59 Monsieur X, 31 ans, arrivé en France avant l'âge de 13 ans,
00:31:04 connu des services de police pour meurtre, tentative de meurtre et trafic de stupéfiants.
00:31:09 Des messages publiés quelques heures avant l'arrivée de la loi immigration
00:31:12 à l'Assemblée nationale ce lundi et dans un climat déjà houleux.
00:31:16 Objectif pour le ministre de l'Intérieur,
00:31:18 montrer à l'opinion ce que pourrait changer le texte une fois adopté.
00:31:21 Une communication mal reçue à gauche.
00:31:23 Plusieurs personnalités ont dénoncé une pression mise sur le législateur avant le vote.
00:31:29 On ne cesse de le dire, il a un peu la pression Gérald Darmanin, il joue gros, il n'y a pas de hasard.
00:31:34 Oui et en même temps si José reprend l'expression,
00:31:38 il est assez fidèle à sa méthode depuis qu'il est ministre de l'Intérieur.
00:31:41 Il est l'un des ministres qui se déplace le plus,
00:31:43 c'est évidemment lié à son portefeuille mais aussi lié à sa méthode,
00:31:45 qui tweet le plus, qui s'exprime le plus.
00:31:47 Ça ressemble beaucoup à la méthode Nicolas Sarkozy,
00:31:50 qu'il connaît bien et à laquelle il a lui-même d'ailleurs participé.
00:31:53 Évidemment il joue gros Gérald Darmanin,
00:31:55 lui il a envie de faire passer cette loi 149.3,
00:31:57 il a envie de montrer tout simplement qu'il réussit,
00:32:00 enfin tout simplement, ce n'est pas si facile que ça,
00:32:02 mais de réussir là où Elisabeth Borne a échoué,
00:32:04 de réussir à faire voter une loi et à trouver une majorité.
00:32:08 Ce n'est pas simple évidemment, on l'a beaucoup dit, c'est très compliqué.
00:32:10 Il veut faire plaisir à la droite et à la gauche parce que le gouvernement lui demande
00:32:13 et donc c'est très compliqué et il passe quand même beaucoup de temps à séduire les uns après les autres.
00:32:19 Les sénateurs comme il l'avait fait, maintenant les députés.
00:32:21 Est-ce qu'il est capable à la fin d'avoir une majorité ?
00:32:24 Ça dépendra du texte puisqu'on ne sait pas sur quel texte ils vont voter,
00:32:27 ça sera après le travail parlementaire.
00:32:29 En revanche, il y a encore quelques semaines, ils étaient plutôt confiants dans son entourage.
00:32:33 Les choses se compliquent légèrement ces derniers jours.
00:32:36 On retrouve dans la deuxième partie ?
00:32:38 Oui.
00:32:38 Parce que le programme chargé, Marine Le Pen était l'invité de Sonia Mabrouk et on va décrypter tout ça.
00:32:42 Merci en tous les cas.
00:32:43 Petite réaction, Denis Deschamps.
00:32:46 En fait, lui aussi il est dans une position tactique pour le coup d'après bien entendu
00:32:51 et en fait il faut qu'il arrive à démontrer qu'il sait séduire les députés
00:32:55 parce que s'il se présenterait tout à fait par hasard à la prochaine présidentielle,
00:33:00 il faut qu'il montre qu'il est capable d'avoir une majorité,
00:33:02 qu'il est capable de fédérer sans passer en force par le 49-3
00:33:05 alors qu'il a plutôt justement une attitude à aller plutôt en force en règle générale.
00:33:10 Donc là en fait il joue gros, c'est qu'il y a la loi mais il y a aussi ce qu'il y a derrière la loi
00:33:15 et effectivement il a tout intérêt à essayer de créer un socle et une diplomatie avec les députés.
00:33:20 Bien sûr, la vérité c'est que c'est un ministre empêché.
00:33:23 Un ministre empêché par le macronisme qui est le "en même temps".
00:33:28 Il faut faire plaisir à tout le monde, faire plaisir à Sacha Houllier,
00:33:31 faire plaisir à un François Jolivet par exemple.
00:33:34 Donc il n'a pas de moyens d'action et je le vois bien au niveau de sa communication.
00:33:39 Dès qu'il met en avant les liens entre immigration et insécurité,
00:33:42 il est obligé de nous annoncer la dissolution d'un groupe culte d'extrême droite.
00:33:48 Donc la communication c'est bien mais à un moment il faut des actes
00:33:52 et si M. Darmanin veut être utile pour notre pays, il faut qu'il se détache de la macronie
00:33:57 parce qu'il n'arrivera pas à percer avec cette pesanteur idéologique
00:34:02 qui on l'a vu avec le temps était en fait l'un des plus beaux symboles de l'inaction.
00:34:07 Allez, Harold Imane nous a rejoint.
00:34:09 Bonjour Harold, bienvenue dans BN News Weekend.
00:34:12 On va parler de ce qui se passe au Proche-Orient avec vous Harold.
00:34:15 Évidemment, la guerre entre Israël et Hamas prend de nouvelles formes
00:34:18 puisque la France elle-même y participe dans les eaux de la Mer Rouge.
00:34:22 Et je le disais, une frégate de la Marine Nationale a dû se défendre contre une attaque de drone.
00:34:26 Expliquez-nous ce qui s'est passé très concrètement.
00:34:28 Alors, il y a la frégate Languedoc qui a déjà participé il y a trois semaines à une opération aéronavale
00:34:36 avec, tenez-vous bien, le porte-avions américain Eisenhower
00:34:40 qui est en Mer Rouge pour protéger Israël
00:34:43 et qui abat tous les missiles que lancent les Houthis.
00:34:46 Vous voyez sur la carte la zone Houthi au Yémen, ce pays est cartelé en trois,
00:34:52 dont un tiers est afféodé à Téhéran.
00:34:55 Donc, il tire les missiles vers El Hatt et la marine américaine les abat.
00:35:00 Le Eisenhower est allé ailleurs dans l'océan Indien,
00:35:02 mais le Languedoc, lui, il est resté sur place
00:35:05 et c'est dans ce contexte qu'il a été visé par des drones d'attaque Houthis.
00:35:11 Et donc, c'est une façon un peu indirecte de constater que la France aussi assure la défense d'Israël
00:35:19 et notamment de son flanc sud avec El Hatt, cette ville que tout le monde connaît.
00:35:24 Les combats, on l'a vu, se poursuivent et le président américain, Joe Biden,
00:35:28 voudrait que le premier ministre israélien finisse son offensive début 2024.
00:35:35 Est-ce possible ?
00:35:36 L'espoir d'une fin et selon quels critères ? Faut-il avoir de l'espoir ?
00:35:41 Les critères, est-ce que c'est une trêve ? Cesser le feu total ? Qu'est-ce que cela peut être ?
00:35:48 Ce qu'on constate, c'est que le Hamas commence à se disloquer comme armée.
00:35:54 Bon, ce sont des terroristes, mais ils se comportent quand même comme une armée de manière tactique.
00:36:00 Et ils commencent à se disloquer.
00:36:01 Peut-être même que leur chef militaire, Yair Yassinoua, s'est échappé de Rannounes,
00:36:09 cette ville dans le sud de Gaza que l'armée israélienne est en train de cerner de plus en plus.
00:36:15 Et il y a des redditions nombreuses d'hommes en âge de combattre palestiniens
00:36:23 et dont un grand nombre, on n'a pas encore la proportion, a des armes
00:36:27 et dépose les armes devant les caméras de l'armée israélienne.
00:36:32 Donc, c'est le début de la fin militaire du Hamas.
00:36:36 Et donc, pour Washington, plus vite on arrête le bombardement, mieux ça vaut.
00:36:42 Parce qu'il y a beaucoup de pression au Parti démocrate sur Biden d'imposer une trêve.
00:36:48 Et il peut le faire puisqu'il arme pour beaucoup Israël.
00:36:52 Pas entièrement, mais pour beaucoup.
00:36:54 Et qu'il a sa flotte dans la mer Noire qui protège, et aussi au large du Liban, Israël.
00:37:01 Donc, il a de solides arguments.
00:37:02 Donc, il aurait fuité que début 2024, il faut vraiment que les bombardements diminuent de manière drastique.
00:37:10 Je vais vous faire agir dans quelques instants.
00:37:12 Mais priorité au direct et au terrain, on va retrouver l'une de nos équipes à Tel Aviv,
00:37:17 Vincent Ferrandes et Jérôme Rambnou.
00:37:19 Bonjour Vincent.
00:37:21 On l'a évoqué avec notre ami Harold Eman, les combats se poursuivent.
00:37:25 Et de l'autre côté, évidemment, les familles des otages qui continuent, continuent, évidemment,
00:37:29 et on le comprend aisément, à mettre la pression sur le gouvernement israélien avec cette inquiétude, évidemment.
00:37:35 Oui, notamment avec ce rassemblement qui a eu lieu hier soir à Tel Aviv.
00:37:41 Il y avait des milliers de personnes dans les rues de Tel Aviv.
00:37:43 Alors, premièrement, pour dénoncer déjà le silence de la communauté internationale
00:37:48 quant aux abus sexuels et aux viols dont ont été victimes les otages ou ex-otages du Hamas dans la bande de Gaza,
00:37:55 parce qu'effectivement, il y a eu des prises de parole d'ex-otages et de familles d'otagières.
00:38:00 Et puis également, cette manifestation a permis également de faire la pression sur le gouvernement.
00:38:05 Il y a notamment eu cette phrase de la part d'un père de famille dont le fils est toujours retenu par le Hamas dans la bande de Gaza.
00:38:12 « Vous nous avez déjà abandonné une fois, ne nous abandonnez pas une seconde fois », a-t-il dit,
00:38:17 parce que le temps presse pour les familles d'otages.
00:38:20 Ils ont eu quelques rapports dans lesquels il est écrit effectivement que certains otages sont gravement malades.
00:38:26 Ils ont besoin de soins immédiats.
00:38:28 Force est de constater également que l'armée israélienne n'arrive pas à aller chercher, à aller secourir les otages dans la bande de Gaza.
00:38:35 Il y a bien eu cette tentative d'opération de secours ce week-end, dans la nuit de vendredi à samedi, qui s'est soldée par un échec.
00:38:41 Deux soldats israéliens ont été grèvement blessés.
00:38:44 Le Hamas ensuite a précisé qu'un otage israélien avait été tué lors de cette opération.
00:38:50 Et puis on a appris effectivement ces dernières heures qu'un otage avait été tué ce week-end dans la bande de Gaza.
00:38:55 Il a 25 ans, il avait 25 ans, on l'a appris par sa famille, sans pour autant expliquer les circonstances de sa mort.
00:39:02 Merci pour toutes ces précisions, Vincent Ferrandez.
00:39:04 Je rappelle que vous êtes accompagné par Jérôme Rampnou.
00:39:06 Évidemment, il ne faut pas oublier les otages.
00:39:09 Et Miechem, vous savez, on en a beaucoup, beaucoup parlé.
00:39:13 Cet otage qui était devenu l'un des symboles des otages capturés le 7 octobre, eh bien, elle a communiqué.
00:39:20 Elle a communiqué en substance, elle dit le 7 octobre, je n'oublierai jamais la douleur et la peur, le spectacle difficile.
00:39:28 Les amis qui ne reviendront, les amis qui ne reviendront pas et ceux que nous devrons retrouver.
00:39:32 Mais nous devons encore gagner.
00:39:34 Nous allons encore danser. Message ô combien symbolique et important, évidemment, au moment où on parle du conflit, Nabi Hamfadel.
00:39:44 Oui, c'est extrêmement touchant, ce message.
00:39:50 Et ça nous rappelle aussi ces atrocités qui ont été commises le 7 octobre, ces viols, ce massacre d'innocents.
00:39:59 Et je vous avoue que j'ai regardé un petit peu les certains témoignages des viols qui ont été commis sur certaines femmes qui étaient détenues.
00:40:11 C'est terrible, ces témoignages. C'est terrible, c'est bouleversant.
00:40:15 Il n'y a pas de mots, c'est révoltant.
00:40:18 Voilà, c'est des atrocités. C'est une barbarie qui a été commise par le Hamas.
00:40:22 Il faut le rappeler. Il faut aussi soutenir notamment l'association Parallels de Femmes, qui veut interpeller les ONG, qui veut interpeller l'ONU.
00:40:32 Et je crois qu'on ne sache pas tout. On a appris des choses, mais je crois qu'on ne sache pas tout.
00:40:36 Non, mais alors oui, effectivement, je crois que le pire est à venir en termes d'informations sur ce qui s'est passé.
00:40:42 C'est ici le vrai visage de l'islamisme, parce qu'il faut dire les violences qui ont été faites vis-à-vis de ces femmes, les viols, des bassins fracassés, des seins découpés, des organes génitaux perforés par des objets tranchants.
00:41:03 C'est peut-être horrible à entendre, mais il faut quand même le dire parce que c'est la stricte réalité.
00:41:08 Et moi, ce qui me fait plaisir, c'est qu'aujourd'hui, les Juifs ont décidé de ne plus se laisser faire.
00:41:16 Les Juifs, aujourd'hui, sont debout. Les Juifs ont décidé de se redresser contre l'islamisme, de se redresser contre l'antisémitisme.
00:41:24 Et on nous raconte ici et là qu'il y a un retournement de l'opinion publique.
00:41:28 Et moi, je constate qu'il y a un sondage IFOP qui est sorti il y a quelques jours qui montre que 62 % des Français pensent qu'éliminer le Hamas est justifié.
00:41:38 Et c'est plus 4 points. Plus 4 points en un mois.
00:41:41 Donc les Français, je pense, ont compris que ce qui se jouait au Proche-Orient, la défense de nos valeurs, la défense de nos valeurs civilisationnelles,
00:41:50 est quelque chose qu'il faut dire. Ce qui arrive à Israël en ce moment, si nous, on ne fait rien, ça nous arrivera également en Europe.
00:41:56 Parce qu'après les Juifs, il y a les chrétiens. C'est ça, le projet d'État islamique.
00:41:59 - C'est pas moi qui vais dire... - Patrick Sarditti, très rapidement.
00:42:01 - C'est pas moi qui vais dire le contraire. Mais il a fallu quand même pas mal de temps pour que les Français, justement, se polarisent sur ce qui s'est passé,
00:42:13 véritablement, avec les détails horribles que vous venez de citer. Ce 7 octobre a été une catastrophe, mais avec un grand C.
00:42:22 On n'en a pas énormément fait cas en France. Peut-être parce que, comme d'habitude, il y a une certaine population, très à gauche, très à gauche,
00:42:34 qui freinait, mais qui freinait terriblement. Maintenant, avec les détails, les Français commencent à se dire...
00:42:39 - Eh oui, les gens se dévient, les témoignages arrivent. - C'est très mauvais, c'est très mauvais. Et finalement, ça peut nous arriver.
00:42:46 Ça peut nous arriver. Et c'est quoi, le Hamas ? Le Hamas, c'est pas l'éradication d'Israël, un point, c'est tout.
00:42:53 C'est la porte ouverte à l'annihilation de tout ce qui est Occident, donc blanc. Et à partir de ce moment-là, les Français se disent, comme tous les Européens,
00:43:04 "Bon, franchement, ça suffit." - D'ailleurs, il y a un procès actuellement pour terroristes. On a arrêté des terroristes qui voulaient s'en prendre à un village français,
00:43:14 qui voulaient en effet tuer l'ensemble d'un village. Là, c'est... Ah oui, j'ai lu ça, je vous assure. Il y a même eu une tribune là-dessus, dans le Figaro Vox.
00:43:21 Donc c'est un journal sérieux. C'était ça, le but. C'était de tuer tout un village. Et c'est ce qu'a dit en effet l'un des terroristes arrêtés.
00:43:31 Enfin, l'un des prétendus terroristes arrêtés, parce qu'il y a la présomption d'innocence, évidemment, il n'est pas passé à l'acte.
00:43:36 On va marquer une pause, si vous le voulez bien. On se retrouve dans quelques instants pour la deuxième partie du "Meet the Week-end".
00:43:42 On reparlera politique avec Elodie Richard, qui nous retrouvera, puisque Marine Le Pen était la grande invitée du grand rendez-vous politique de Sonia Mabrouk.
00:43:51 On décrypte, on analyse et on débat. Vous connaissez le principe de l'émission. À tout de suite.
00:43:59 Il est midi, merci de nous accueillir chez vous. C'est la deuxième partie de "Meet the Week-end". Voici le sommaire de cette deuxième partie.
00:44:05 Marine Le Pen à la une, elle était l'invitée du grand rendez-vous. C'est "News Europe", les échos de Sonia Mabrouk.
00:44:12 Ce matin, on débrief avec Elodie Richard, notre spécialiste politique. Au sujet du rassemblement national, on commentera un chiffre.
00:44:20 45% des Français estiment que le RN n'est pas un danger pour la démocratie. On vous explique tout et on débat, évidemment.
00:44:28 Et puis, on évoquera enfin un nouveau refus de tempérer mortel. Un ado de 17 ans est mort suite à un accident de scooter.
00:44:34 Célia Barotte, notre spécialiste police-justice, sera avec nous. Voilà pour le programme de cette deuxième partie.
00:44:40 Tout de suite, un point sur l'information avec Isabelle Piboulot. Rebonjour, Isabelle.
00:44:44 Rebonjour Thierry, bonjour à tous. Depuis le début de la saison de football, la violence autour des matchs a passé un cap.
00:44:51 Souvenez-vous, bus de l'Olympique lyonnais caillassé à Marseille en octobre, supporters du FC Nantes tués il y a une semaine face au risque d'affrontement.
00:44:59 Certains dénoncent l'inaction de la FFF. Les précisions de Célia Gruyère.
00:45:04 Des violences dans le football de plus en plus fréquentes ces dernières semaines.
00:45:09 Certains dénoncent le manque d'action de la Fédération française de football.
00:45:13 C'est une dictature, bien entendu, parce qu'il n'y a pas de contre-pouvoir. Là, ils vont faire quoi ? Une réunion.
00:45:19 Mais réunion, ils en ont fait des milliers de réunions. Ils viennent à manger et surtout à 17h, on regarde à quelle heure ils repartent.
00:45:25 Mais c'est pas ça, le truc. Un dirigeant, quelqu'un qui est chef d'entreprise. Moi, je suis chef d'entreprise. J'anticipe.
00:45:31 Je fais des constats et on est contre la violence. Oui, d'accord. Et alors ?
00:45:36 Mais ces violences ne seraient pas nouvelles pour ce professeur de sociologie.
00:45:40 On a perdu l'habitude de ces violences. Il faut se souvenir qu'en 2006, il y a eu la mort de Keimener. En 2010, la mort de Yann Laurence.
00:45:47 Donc rien de très nouveau. Il n'y a pas d'ensauvagement aux abords du foot ou dans les stades de foot.
00:45:53 Gérald Darmanin avait interdit le déplacement de supporters pour 8 matchs de Ligue 1 et de Coupe de France prévus ce week-end.
00:46:00 L'Association nationale des supporters avait saisi le Conseil d'État, qui a finalement levé l'interdiction pour 4 matchs.
00:46:07 La France sera-t-elle prête à temps pour les Jeux olympiques 2024 ?
00:46:12 Les entreprises spécialisées dans la sécurité recrutent à tour de bras. Un job dating a été organisé ces derniers jours en Ile-de-France
00:46:20 pour tenter de trouver 25 000 recrues. Reportage de Laurent Célarié avec le récit de Maxime Lavandier.
00:46:27 À la préfecture de la région Ile-de-France, des dizaines de jeunes étudiants, cv en main,
00:46:34 défilent devant 21 entreprises spécialisées dans la sécurité privée.
00:46:38 « Je cherche à faire des jobs en dehors de mon quotidien pour pouvoir avoir de l'argent à côté de mes études. »
00:46:47 Il faut dire que le secteur recrute à plein régime, avec en ligne de mire les Jeux olympiques.
00:46:52 « En moyenne sur la période des Jeux olympiques, 17 000 agents de sécurité en moyenne,
00:47:00 avec des pics pour les jours qui vont réclamer la mobilisation la plus importante, 22 000 agents. »
00:47:07 Et pour atteindre ces chiffres, les entreprises ciblent surtout des jeunes étudiants
00:47:11 qui devront assister à une formation intensive.
00:47:14 « C'est une formation en trois semaines, c'est une formation de 106 heures au lieu de 175 heures.
00:47:17 Mais on se rend compte sur le terrain, en tout cas nos opérationnels qui les accompagnent et qui les encadrent,
00:47:22 qu'ils connaissent les gestes, qu'ils sont très impliqués,
00:47:25 parfois beaucoup plus impliqués que leurs aînés qui ont suivi une formation plus longue. »
00:47:29 Pour l'instant, 13 500 agents ont été formés.
00:47:32 Il faudra près du double pour répondre aux besoins d'un tel événement.
00:47:37 Les réveillants des fêtes approchent à grands pas et bonnes nouvelles pour vos menus.
00:47:41 Les prix de certains produits stars de Noël sont en baisse.
00:47:44 Dans le Val-de-Marne, le marché de Rungis est en pleine ébullition.
00:47:48 Mathilde Ibanez vous y emmène.
00:47:50 Il est à peine 4 heures du matin, mais le marché de Rungis est en pleine ébullition.
00:47:56 À l'approche des fêtes de fin d'année, les yeux sont rivés sur les produits phares, mais surtout les prix.
00:48:01 Dans le pavillon de la mer, les vendeurs et consommateurs peuvent enfin se réjouir.
00:48:06 Les prix sont en baisse.
00:48:07 « Je zoome sur deux produits phares de Noël, notamment la crevette et les huîtres.
00:48:11 Ces deux produits-là baissent cette année sur vos étals.
00:48:14 Ce sont des produits qui seront moins chers que l'année dernière. »
00:48:17 Même constatation pour les chapons d'Inde ou encore pintades.
00:48:20 Les prix ont diminué de 30 à 40 centimes.
00:48:24 Le foie gras, lui, un indispensable pour les fêtes, voit aussi son prix baisser de l'ordre de 20 % pour cette fin d'année.
00:48:30 « Je dirais qu'il se porte mieux que l'année dernière.
00:48:32 On a un petit peu plus de production.
00:48:34 Donc une petite détente sur les prix, ce qui est une bonne nouvelle pour que le foie gras revienne sur les cartes et sur les tables de fin d'année de manière plus sereine. »
00:48:42 Seuls produits qui ne sont pas épargnés par l'inflation, les fruits, qui augmentent de 8 % en un an.
00:48:47 « Les fruits ont un peu de mal à mûrir, un peu de mal à grossir.
00:48:50 Donc on a beaucoup de petits fruits et une demande qui est assez forte à l'approche de Noël.
00:48:55 Donc ça fait augmenter les prix parce qu'on n'a pas forcément les volumes qu'on veut. »
00:48:58 Mais les baisses de prix sur certains produits permettront à chaque ménage de profiter au mieux des fêtes de fin d'année en famille.
00:49:04 En partageant un bon repas sans trop se serrer la ceinture.
00:49:08 Noël est donc dans 15 jours et vous êtes peut-être en plein casse-tête.
00:49:13 Faut-il acheter un sapin naturel ou artificiel ?
00:49:17 Sachez qu'il existe une manière de recycler à l'infini son sapin, tout simplement en le louant.
00:49:22 Illustration à Londres avec Juliette Sadat.
00:49:26 Bruce, Joe ou encore Felicia, ces arbres ont été baptisés par leur propriétaire auprès de qui ils fêtent Noël chaque année.
00:49:34 Car dans cette pépinière, il est possible de louer un sapin en pot et le rendre à la fin des fêtes pour que celui-ci soit replanté jusqu'à Noël prochain.
00:49:44 « Nous disons simplement qu'il faut le louer, le ramener chez soi, bien l'arroser et après Noël, le rendre pour qu'il soit remis dans le système d'irrigation. »
00:49:54 La qualité écologique, en plus d'être économique pour ces clients qui se pressent pour retrouver leur petit protégé.
00:50:00 « Felicia est arrivée chez nous il y a quelques années, elle était beaucoup plus petite à l'époque.
00:50:06 On s'est inscrits au programme au moment de la pandémie, on a passé Noël avec elle et depuis, on la récupère tous les ans. »
00:50:14 « On essaye d'être plus respectueuse de l'environnement dans notre vie en général.
00:50:20 On a vu ça sur internet et on s'est dit que c'était une bonne alternative à l'achat d'un sapin qu'on jette ensuite à la poubelle. »
00:50:26 Jonathan a eu l'idée il y a 6 ans.
00:50:28 D'année en année, l'allocation de sapins séduit de plus en plus de clients.
00:50:32 Et si le sapin devient trop grand, pas de panique, le pépiniériste peut l'échanger contre un plus petit.
00:50:37 Le vieux sapin sera alors planté en terre, définitivement.
00:50:41 Merci d'avoir suivi ce journal.
00:50:45 Prochain point actuel, dans moins de 30 minutes, la suite avec vous Thierry.
00:50:49 Merci ma chère Isabelle.
00:50:50 On vous retrouve dans 30 minutes.
00:50:51 Le rendez-vous est pris.
00:50:52 C'est la dernière ligne droite pour Mediews Weekend.
00:50:55 Nous sommes ensemble jusqu'à 13h.
00:50:56 Je vous présente notre plateau de grands témoins.
00:50:59 Naïm M. Fadel, essayiste.
00:51:00 Kevin Bossuet, professeur d'histoire.
00:51:02 Denis Deschamps, analyste conférencier.
00:51:04 Patrick Sarditti, journaliste.
00:51:05 Philippe David, animateur sur radio.
00:51:07 Et évidemment, Élodie Huchard, journaliste politique.
00:51:09 C News.
00:51:10 Avant de décrypter l'interview politique de Marine Le Pen sur notre antenne ce matin,
00:51:16 je voulais revenir vers cette information que vous nous avez donnée, Kevin Bossuet,
00:51:19 qui moi, personnellement, ne m'a pas interpellé.
00:51:21 Je n'en avais jamais entendu parler.
00:51:23 Et dans un contexte et dans un climat actuel, vous imaginez bien qu'effectivement,
00:51:28 il faut faire très attention à ce que l'on dit et à toutes les informations que l'on donne,
00:51:32 et notamment sur l'antenne de C News.
00:51:33 Très concrètement, d'où vient cette information que vous nous avez donnée ?
00:51:36 Cette information vient d'une tribune qui est parue le 8 décembre 2023,
00:51:40 donc il y a quelques jours, dans le Figaro Box, de la part d'Antoine Valentin,
00:51:44 qui est le maire d'Hiverdroit de la commune de Saint-Joar, en Haute-Savoie.
00:51:47 Je vais vous lire juste le début.
00:51:49 "Tu tues tout le village en une seule nuit, c'est facile, c'est par ces mots
00:51:52 que six islamistes radicalisés prévoyaient de commettre une sorte d'oradour
00:51:56 sur glane contemporain dans un petit village en Bretagne."
00:51:59 Mais c'est interprété par qui ?
00:52:00 Justement, c'est ce qu'il dit.
00:52:02 Passé sous les radars médiatiques, c'est l'AFP qui nous apprend
00:52:05 que le procès de ces terroristes en devenir,
00:52:07 donc cinq seulement, sont encore en détention pour avoir lieu en 2024.
00:52:11 C'est interprété par des médias ?
00:52:12 C'est interprété par d'autres médias, La Voix du Nord, Le Télégramme par exemple.
00:52:16 Et c'est vrai qu'on en a aussi parlé sur les réseaux sociaux.
00:52:18 Moi, ça m'a un peu alerté cette tribune, qui est d'ailleurs très bonne,
00:52:21 qui met en avant le manque de moyens dans les campagnes
00:52:24 pour faire face à un éventuel attentat islamiste.
00:52:28 Donc c'est très intéressant.
00:52:29 Écoutez, on vérifiera tout ça en tous les cas, mais c'est important.
00:52:32 Et il faut faire très attention, évidemment, à toutes les informations
00:52:34 dans le climat actuel.
00:52:35 Je vérifie mes sources, Thierry, ne vous inquiétez pas.
00:52:37 On va parler politique.
00:52:39 Marine Le Pen était l'invité du rendez-vous avec Sonia Mabrouk.
00:52:44 Que faut-il retenir, chère Élodie, de l'intervention de Marine Le Pen
00:52:48 avec beaucoup de sujets concernant ?
00:52:50 Oui, beaucoup de sujets.
00:52:51 D'abord, elle a été interrogée sur l'histoire des assistants au Parlement européen.
00:52:55 Elle parle, quand on l'interroge, sur le fait qu'il puisse exister une justice politique.
00:52:58 Elle dit qu'il y a en tout cas le désir d'une certaine partie des magistrats
00:53:02 de se faire la classe politique et qu'elle estime que ces procès ont vocation
00:53:05 à tétaniser les élus.
00:53:07 Quand on l'interroge sur la possibilité ou pas qu'elle devienne inéligible,
00:53:10 elle dit que c'est peut-être l'objectif, mais je ne peux pas imaginer
00:53:12 que la justice se prête à ça.
00:53:14 Évidemment, il y a une longue partie consacrée à la loi immigration.
00:53:17 Elle explique que pour le vote ou non de la motion de rejet,
00:53:20 il faut en discuter en réunion de groupe demain, juste avant d'ailleurs le vote.
00:53:24 Et elle donne un petit peu des précisions sur son état de pensée.
00:53:27 Écoutez, Marine Le Pen.
00:53:28 Nous allons en discuter lors d'une réunion de groupe qui aura lieu demain
00:53:34 avec l'ensemble de mes députés.
00:53:37 Il y a des arguments pour et il y a des arguments contre.
00:53:40 L'argument contre, c'est qu'évidemment, nous souhaitons débattre.
00:53:45 Parce que M. Darmanin dit tout est l'inverse de tout.
00:53:48 À un moment donné, il va falloir qu'avec des contradicteurs,
00:53:51 pas seulement lors des questions au gouvernement
00:53:53 où il sait que personne ne peut lui répondre.
00:53:55 Avec des contradicteurs, il nous explique sa position,
00:53:58 parce que pour l'instant, elle n'est pas claire.
00:54:00 Le pour, c'est qu'il est tout à fait évident que nous sommes opposés
00:54:04 frontalement à cette loi sur l'immigration,
00:54:08 qui en réalité crée une nouvelle filière d'immigration supplémentaire,
00:54:13 alors que déjà, on voit que nous sommes submergés par une immigration anarchique.
00:54:19 Quand on l'interroge sur le fait de voter une motion de rejet déposée par les écologistes,
00:54:24 elle explique qu'on peut parfaitement être contre le texte pour des raisons différentes.
00:54:27 Elle estime selon elle que le gouvernement ne sait pas ce qu'il veut vis-à-vis de l'immigration.
00:54:31 Elle dit que pour eux, l'immigration n'est pas un problème, c'est un projet.
00:54:34 Elle estime que le ministre de l'Intérieur est très fébrile.
00:54:36 Elle déplore évidemment, comme la droite d'ailleurs,
00:54:38 que toutes les mesures de dircissement aient été supprimées,
00:54:41 même si elle reconnaît que quelques mesures vont encore dans le bon sens.
00:54:44 Et puis après, un certain nombre de réactions à des sujets d'actualité,
00:54:46 notamment Valentin.
00:54:47 Elle parle d'un fait de société, de l'ensauvagement.
00:54:50 Et elle estime que le problème est un problème politique
00:54:52 parce que les ordres ne seraient pas donnés.
00:54:54 Elle ne remet pas en cause, dit-elle,
00:54:55 le travail des services de renseignement ou bien des forces de l'ordre.
00:54:58 Elle parle de racisme anti-blanc,
00:55:00 expliquant qu'effectivement c'est un phénomène qui, selon elle, existe
00:55:03 et qu'il serait insensé de ne pas le reconnaître.
00:55:06 Elle enchaîne aussi avec le sentiment d'insécurité,
00:55:08 ce qu'a dit Elisabeth Borne.
00:55:09 Elle dit que peut-être Elisabeth Borne ne se rend pas compte de l'insécurité.
00:55:12 C'est l'une des options, ou qu'alors le gouvernement,
00:55:14 ne voulant pas assumer ses responsabilités,
00:55:16 préfère nier cette insécurité pour ne pas avoir à en répondre.
00:55:20 Elle répond aussi à Emmanuel Macron,
00:55:22 qui propose un grand rendez-vous avec la nation.
00:55:23 Elle ironise, il va peut-être nommer Jordan Bardella Premier ministre
00:55:26 pour redonner de l'espoir, dit-elle.
00:55:28 En revanche, elle explique qu'il est impossible de redonner de la vigueur au pays
00:55:32 parce que, selon elle, Emmanuel Macron aurait démontré son incapacité depuis six ans.
00:55:36 Et puis, elle réagit à la polémique qui a été suscitée
00:55:38 par la célébration de Ranoukka à l'Elysée.
00:55:41 Elle dit ce qu'il a fait en parlant d'Emmanuel Macron, bien sûr,
00:55:43 est très maladroit et pas pour de bonnes raisons.
00:55:45 Selon elle, il le fait pour faire oublier qu'il n'a pas marché contre l'antisémitisme.
00:55:48 Elle dit, c'est une mauvaise manière faite à nos compatriotes juifs
00:55:51 parce que cela nourrit l'antisémitisme.
00:55:53 C'est une opération, selon elle, toxique et néfaste.
00:55:56 Petite réaction, Philippe David ?
00:55:58 Beaucoup de choses à dire, vu la qualité en plus de l'édito de Mélodie.
00:56:02 Vous voulez que je réagisse sur quoi ?
00:56:05 Ah ben non, sur les phrases fortes et les...
00:56:08 Les phrases fortes, j'en ai trouvé une très amusante.
00:56:11 Le rendez-vous, c'est de nommer Bardella Premier ministre.
00:56:13 Là, je peux vous prendre le pari...
00:56:15 C'est du point d'humour de Marine Le Pen, évidemment.
00:56:17 Que ce ne sera absolument pas le cas.
00:56:19 Je voudrais revenir là-dessus, mais prendre rendez-vous avec les Français.
00:56:23 Il a annoncé ça vendredi soir.
00:56:25 Excusez-moi, ça ne fait pas six ans et demi qu'il est président de la République.
00:56:28 Oui, on a commenté cette petite phrase hier.
00:56:30 Un rendez-vous pour dire quoi ? Un rendez-vous pour faire quoi ?
00:56:33 Ce n'est pas la première fois, en plus.
00:56:35 Oui, ce n'est pas la première fois. Un rendez-vous, à mon avis, pour faire du vide.
00:56:38 On peut peut-être rêver.
00:56:40 Non, il n'y a que deux choses qui peuvent être intéressantes, sinon de rendez-vous.
00:56:45 Trois, dissolution, démission, référendum.
00:56:48 Il n'y aura pas de dissolution, il ne désémissionnera pas.
00:56:50 Et je vous mets mon petit billet qu'il n'y aura pas de référendum.
00:56:52 Alors, je vous interroge sur Marine Le Pen et vous répondez Emmanuel Macron.
00:56:55 C'est parfait.
00:56:56 Non, non, parce que je reviens sur le rendez-vous, qui me paraît quand même important.
00:56:59 Patrick Sarditti.
00:57:01 Non, non, le référendum, moi, je commence à y croire.
00:57:03 Moi, je commence à y croire.
00:57:05 Oui, mais ma question était sur Marine Le Pen.
00:57:07 Si ça ne vous dérange pas, c'est quand même moi qui mettez des questions.
00:57:10 Vous venez avec vos questions, on vient avec vos réponses.
00:57:14 C'est bien ça.
00:57:15 Mais quand même, le patron de démission, c'est quand même encore moi.
00:57:17 Elles sont très dissipées par la défaillance.
00:57:19 C'est donc la numéro un du Rassemblement National.
00:57:22 Comme vous le savez, elle n'a beaucoup pas gagné dans son attitude actuelle.
00:57:28 C'est mi-figue, mi-raisin.
00:57:31 Pour ce qui concerne ceux qui la titillent depuis un certain nombre d'années,
00:57:35 cette histoire au Parlement européen,
00:57:38 elle estime que ce sont les magistrats qui ont envie de se faire la classe politique.
00:57:44 Pour ce qui concerne l'immigration, ne change pas d'un iota,
00:57:48 il y a quand même quelque chose qui est relativement intéressant.
00:57:51 C'est lorsqu'elle demande, par exemple, hors immigration,
00:57:54 l'augmentation des salaires sans pénaliser les entreprises.
00:57:58 Moi, je trouve ça assez sympathique, assez extraordinaire,
00:58:01 parce que ça pourrait éventuellement aider pas mal de personnes
00:58:08 qui sont dans le besoin et qui s'occuperaient un peu moins
00:58:12 de ce qui se passe au niveau de l'immigration,
00:58:15 dans la mesure où il y a deux sortes d'immigration.
00:58:17 Il y a l'immigration qu'on accepte et il y a l'immigration qu'on rejette complètement.
00:58:22 Et cette immigration rejetée, il va bien y avoir un moment
00:58:26 où, quelle que soit la politique en place, quel que soit le ministre qui s'en occupera,
00:58:32 il faudra s'en débarrasser de manière à ce qu'il n'y ait plus ces trous
00:58:37 dans le gruyère de frontières que j'évoquais tout à l'heure.
00:58:40 Merci de retrouver le chemin.
00:58:42 Merci.
00:58:44 Alors justement, puisqu'on évoquait Marine Le Pen, je voudrais...
00:58:47 Oui, mais je suis le guide.
00:58:50 Puisqu'on évoquait Marine Le Pen, ce chiffre, 45% des Français
00:58:56 estiment que le Rassemblement National n'est pas un danger pour la démocratie.
00:59:00 C'est le signe peut-être d'une certaine normalisation du parti de Marine Le Pen.
00:59:05 On voit ça avec Dunia Tangour, Charles Pousseau et Jules Bedot.
00:59:09 Et je vous interroge, et je vous dis bien que je vous interroge sur le Rassemblement National.
00:59:13 Le Rassemblement National ne représente pas un danger pour la démocratie.
00:59:19 C'est ce que pensent 45% des Français interrogés dans une récente étude
00:59:23 veriant EPOCA pour le monde et France Info.
00:59:26 Pour la première fois depuis 1984, la tendance s'est inversée.
00:59:30 Au fil des années, le parti de Marine Le Pen a réussi à s'imposer dans les débats publics.
00:59:35 Ils sont désormais 33% à adhérer aux idées du parti,
00:59:39 contre 54%, chiffre le plus bas depuis 40 ans.
00:59:43 Malgré cette progression, certains Français continuent d'éprouver une certaine défiance.
00:59:48 Ils portent des idées d'extrême, et déjà les idées d'extrême pour moi ne sont pas un parti comme les autres,
00:59:53 et surtout vis-à-vis d'une race en particulier ou autre,
00:59:56 ce sont des éléments qui ne devraient pas être tolérables au sein de la société.
00:59:59 D'autres, en revanche, soulignent la normalisation du parti.
01:00:03 Ils mènent le combat, ils sont dans la récolture comme tout le monde,
01:00:07 pourquoi ne pas les considérer comme un parti comme les autres ?
01:00:11 Ah non, ils ne sont pas un parti raciste ni fasciste.
01:00:13 Il n'y a aucune mesure raciste ou fasciste dans le programme du Rassemblement National.
01:00:17 Je pense que le Rassemblement National est toujours un parti ostracisé par certaines personnes
01:00:22 et que le débat n'est malheureusement pas sur les questions de fond.
01:00:26 Loin du vote de contestation, le Rassemblement National semble désormais ancré dans la vie politique française.
01:00:32 Parmi les sondés, ils sont 43% à penser que le parti est capable de participer à un gouvernement.
01:00:39 Le parti normal, Elodie Huchard ?
01:00:42 En tout cas, dans ce sondage, on voit qu'effectivement,
01:00:44 il y a plus de Français qui pensent que ce n'est pas un danger que l'inverse.
01:00:47 Attention, 45% pensent que ce n'est pas un danger, 41% pensent que c'est un danger.
01:00:51 L'écart n'est pas énorme quand même, il faut le reconnaître.
01:00:54 Il faut être honnête.
01:00:55 Moi, j'ai regardé attentivement le sondage ce matin.
01:00:58 Il faut faire très attention à ça.
01:01:00 D'abord, les époques ont changé.
01:01:01 Ils disent que le sondage a été commencé en 1984.
01:01:04 C'est deux mondes différents.
01:01:05 Le monde a changé depuis 40 ans.
01:01:07 La population a pris 10 millions d'habitants, le PIB a pris 30 ou 40%.
01:01:13 Il a fait x2,5.
01:01:16 Tout ça, ce n'est pas comparable.
01:01:17 Deuxième élément, la sociologie du RN a beaucoup évolué.
01:01:21 Ça n'a plus rien à voir.
01:01:23 La sociologie de la France aussi a beaucoup évolué.
01:01:26 Attention, parce qu'on n'est pas à périmètre comparable,
01:01:29 comme on appelle en économie.
01:01:30 Ça ne veut rien dire, ce sondage.
01:01:32 Attention.
01:01:33 Par contre, pour revenir sur le RN et sur les idées qui séduisent
01:01:36 de plus en plus les Français, en réalité, il y a beaucoup d'évolutions
01:01:39 qui ont eu lieu dans ce RN.
01:01:42 Entre-temps, depuis 1984 et la barrière de 2002,
01:01:45 où ils apparaissent au deuxième tour, ils se sont professionnalisés.
01:01:49 Ils ont appris, ils ont changé de personnalité politique.
01:01:53 Le nom national a changé.
01:01:55 Il y a eu énormément de mutations en interne.
01:01:57 Jean-Marie Le Pen a été écarté.
01:01:58 Comme dans d'autres parties.
01:01:59 Regardez les LR, par exemple.
01:02:02 À l'inverse, la bourrâtre et la gauche ont totalement disparu.
01:02:05 Tout ça a beaucoup évolué.
01:02:07 Donc, c'est très facile de jeter un chiffre comme ça,
01:02:10 mais ça ne veut pas dire grand-chose.
01:02:11 Parce que derrière, qu'est-ce qu'il y a ?
01:02:13 Est-ce qu'on tient compte de 50% d'électeurs qui ne votent pas, par exemple ?
01:02:16 On n'en tient pas compte, là-dedans.
01:02:18 Deuxième élément, est-ce que ce sont des militants ou pas des militants ?
01:02:21 Les militants, eux, ils sont passionnés.
01:02:24 Donc, en fait, eux, ils vont aller voter pour le LFI ou pour le RN.
01:02:28 Mais si c'est le ventre mou, la démocratie,
01:02:31 il y a assez peu de chances qu'on retrouve ça dans les urnes.
01:02:33 Je rappelle 2002, on évoquait 10% pour le FN.
01:02:36 Le FN, ils ont fini à 16,9%.
01:02:38 Vous voyez, attention à ce genre de sondage.
01:02:40 L'élève bossuet a levé le doigt, donc je lui donne la parole.
01:02:43 Non, je crois qu'on peut combattre le RN.
01:02:45 On peut critiquer le RN.
01:02:47 Mais il faut être juste.
01:02:49 Le RN s'est complètement réformé.
01:02:51 Marine Le Pen a quand même exclu son propre père,
01:02:54 notamment à cause de toutes ces phrases qui étaient clairement antisémites.
01:03:00 Marine Le Pen a fait appel,
01:03:02 notamment à des anciens de Debout la France, de Nicolas Dupont-Aignan.
01:03:05 Je pense notamment à ceux de l'Avenir français,
01:03:07 avec à sa tête Jean-Philippe Tanguy,
01:03:09 qui ont apporté une forme de nouveauté au RN
01:03:13 et une forme aussi de modération.
01:03:16 Donc évidemment que toutes les problématiques défendues par le RN
01:03:19 sont des problématiques qui parlent au français.
01:03:21 Il y a une petite lacune, je crois.
01:03:23 C'est-à-dire que le RN s'est construit avec deux pôles.
01:03:27 Un bloc populaire contre le bloc élitaire.
01:03:30 Et le problème, c'est que si le RN veut accéder au pouvoir,
01:03:34 il faut aussi qu'il réussisse à aller draguer des gens
01:03:38 qui appartiennent à ses élites, à des patrons, à des cadres.
01:03:42 Parce que quand on voit le programme économique du RN,
01:03:45 c'est un programme qui est quand même très à gauche
01:03:48 et qui fait peur à beaucoup de gens qui appartiennent aux catégories sociales supérieures.
01:03:53 Et je crois que Jordan Bardella en a conscience, puisqu'il l'a souvent mis en avant.
01:03:58 Si le RN veut accéder au pouvoir,
01:04:00 il lui reste le problème de la crédibilité au niveau économique.
01:04:04 Il faut vraiment que ce parti travaille là-dessus.
01:04:06 Pour répondre sur le RN, très rapidement,
01:04:09 il y a une chose qui prouve qu'il s'est dédiabolisé avant même la nouvelle mandature,
01:04:14 c'est d'avoir fait élire, même si il y en a une qui a été invalidée et qui a été battue,
01:04:17 89 députés au scrutin majoritaire.
01:04:20 Ils n'avaient jamais dépassé, je crois, les 7 députés,
01:04:23 c'était sur la mandature précédente.
01:04:25 Ça, c'est le premier point.
01:04:27 Le deuxième point, il y a aussi quand même une chose.
01:04:29 La dédiabolisation avait commencé avant la présidentielle,
01:04:32 avec Éric Zemmour qui a pris un flanc plus à droite que Marine Le Pen.
01:04:36 Et le comportement de nombre d'élus de la NUPES
01:04:39 qui ont transformé l'hémicycle en ZAD,
01:04:42 ont aidé beaucoup à se notabiliser,
01:04:45 comme on dit, le port de la cravate dans l'hémicycle.
01:04:48 Ça, c'est quand même de réalité.
01:04:49 Mais par contre, dans un sondage qui est sorti récemment,
01:04:52 de plus en plus de cadres pensent à voter RN.
01:04:54 Il y a une chose importante à voir,
01:04:56 c'est que si vous regardez bien,
01:04:58 les départements où le RN a eu des députés,
01:05:01 ce sont souvent les départements de ce que Jean-Christophe Guilluet appelle
01:05:04 la France périphérique, c'est-à-dire la France des perdants de la mondialisation.
01:05:08 C'est pour ça que les cadres ne votent pas pour le RN,
01:05:10 parce qu'ils font souvent, mais de moins en moins,
01:05:12 partie des gagnants de la mondialisation.
01:05:14 Alors les cadres, effectivement, de plus en plus, sont attirés,
01:05:19 comme les ouvriers, ce qui a été une grosse surprise il y a quelques années.
01:05:22 Ça fait beaucoup de gens.
01:05:24 Tu l'as dit, ce n'est plus la représentante d'une droite raciste, xénophobe.
01:05:31 Les Français, ce qu'ils voient, c'est que les députés du RN
01:05:35 ne sont pas très agressifs, comme ça s'est passé avant,
01:05:39 pour les autres élus.
01:05:41 Mais il faut faire quand même attention,
01:05:43 parce qu'il y a une majorité de Français
01:05:45 qui pensent que le RN, en cas de pouvoir,
01:05:49 ne ferait pas mieux, ni moins bien que les autres partis.
01:05:52 Allez, on marque une pause, nous sommes très en retard.
01:05:54 On se retrouve dans quelques instants et on parlera,
01:05:57 hélas, encore d'un nouveau refus d'optempérer avec Célia Barotte.
01:06:01 Vous nous quittez, Elie Wieschar ?
01:06:03 Merci et bon courage cette semaine.
01:06:05 Merci.
01:06:06 Nous nous termons pour demain.
01:06:07 A tout de suite.
01:06:08 Merci de nous accueillir.
01:06:13 Les 12h30, le temps passe décidément très vite.
01:06:15 Beaucoup de sujets d'actualité en ce dimanche.
01:06:18 Je vous représente la grande équipe qui m'entoure dans quelques instants,
01:06:20 mais tout de suite, un nouveau point sur l'information,
01:06:22 avec Isabelle Piboulot.
01:06:23 Bonjour Isabelle.
01:06:24 Refus d'optempérer à HL en Seine-et-Marne, hier soir.
01:06:27 Un adolescent de 17 ans est mort des suites de ses blessures.
01:06:30 Il était passager sur un scooter.
01:06:33 Le conducteur du deux-roues âgé du même âge
01:06:35 a refusé de s'arrêter lors d'un contrôle de police.
01:06:37 Une course-poursuite s'est engagée
01:06:39 avant qu'il ne perde le contrôle de l'engin.
01:06:41 Le conducteur a été hospitalisé,
01:06:43 son pronostic vital étant engagé.
01:06:46 Dans le sud de la bande de Gaza,
01:06:48 l'armée israélienne intensifie ses raids aériens
01:06:51 et livre de violents combats au Haramas.
01:06:53 Sur les réseaux sociaux, une vidéo publiée hier
01:06:56 montre le drapeau israélien hissé sur la place de la Palestine,
01:07:00 au centre de la ville de Gaza.
01:07:01 Pas de cesser le feu en vue.
01:07:03 Benyamin Netanyahou a encore affirmé hier soir
01:07:06 que la guerre pour éliminer le Haramas se poursuivrait.
01:07:09 Et puis la 37e édition du Téléthon s'est conclue dans la nuit
01:07:12 avec une cagnotte de plus de 80 millions d'euros.
01:07:16 Une somme qui témoigne de la confiance
01:07:18 et de l'exceptionnelle mobilisation des donateurs.
01:07:20 A saluer l'association AFM Téléthon,
01:07:23 le montant final est néanmoins inférieur à celui de 2022.
01:07:27 Près de 91 millions d'euros avaient été récoltés.
01:07:31 Merci Isabelle.
01:07:34 Je vous présente mon plateau de grands témoins.
01:07:36 Naïmah Mfadel, Kevin Bossuet, Denis Deschamps,
01:07:38 Patrice Arditi, Philippe David et Célia Barotte,
01:07:41 journaliste de Police Justice que nous accueillons.
01:07:44 On va commencer avec vous Célia Barotte.
01:07:46 Isabelle Piboulot, on en a parlé dans son flash.
01:07:49 On va revenir sur un nouveau refus d'obtempérer.
01:07:53 Hélas, un adolescent est décédé.
01:07:55 Ça s'est produit du côté de Shell en Seine-et-Marne.
01:07:58 Racontez-nous ce qui s'est passé très concrètement.
01:08:00 Selon les informations communiquées par le parquet de mots,
01:08:03 les faits se sont donc déroulés aux alentours de 23h vendredi soir.
01:08:08 La brigade anti-criminalité de Neuilly-sur-Marne
01:08:11 souhaitait contrôler un scooter sur lequel se trouvaient
01:08:14 deux personnes âgées de 17 ans.
01:08:16 Ils venaient de griller un feu rouge.
01:08:18 Les fonctionnaires de police ont fait usage de leur gyrophare
01:08:21 pour leur demander de s'arrêter, mais le scooter n'a pas obéi.
01:08:24 Il ne s'est pas arrêté et une course-poursuite sur 2 km environ
01:08:28 a commencé entre les communes de Neuilly-sur-Marne et de Shell.
01:08:31 Arrivé dans cette commune de Seine-et-Marne,
01:08:34 le conducteur du scooter a tenté d'éviter d'autres véhicules
01:08:37 qui, eux, étaient arrêtés à un feu rouge.
01:08:39 Il a perdu l'adhérence sur la route et s'est encastré
01:08:42 sous un véhicule arrêté au feu.
01:08:44 Avec la violence du choc, le passager a perdu son casque
01:08:47 et le scooter a été retrouvé plusieurs mètres plus loin.
01:08:50 Les deux jeunes hommes ont été hospitalisés.
01:08:53 Le passager est décédé hier matin et le pronostic vital du conducteur
01:08:57 est lui engagé.
01:08:59 Deux enquêtes sont donc ouvertes.
01:09:01 L'une du chef de refus d'obtempérer confié au commissariat
01:09:04 de Shell Ville-Parisie et l'autre des chefs d'homicide
01:09:07 de blessures involontaires confiés à l'IGPN.
01:09:10 Enfin, toujours selon le parquet de mots,
01:09:12 à la suite des premières investigations, il semblerait
01:09:14 qu'il n'y ait eu aucun contact entre le scooter
01:09:17 et le véhicule de la MACC.
01:09:18 - Philippe David, merci Célia Barotte.
01:09:20 Philippe David, encore et encore et encore un refus d'obtempérer.
01:09:23 - Alors, ce qui est quand même fou, c'est que ceux qui hurlent
01:09:27 à la récupération sont déjà dans la récupération,
01:09:29 puisqu'il y a plusieurs tweets de députés insoumis
01:09:31 qui tweetent, qui partent, qu'on ne devrait pas mourir
01:09:34 quand on a grillé, pour avoir grillé un feu rouge.
01:09:37 Mais là, ils ne sont pas morts pour avoir grillé un feu rouge,
01:09:39 c'est parce qu'ils ne se sont pas arrêtés.
01:09:41 Vous savez, il y a des gens qui meurent à cause d'un feu rouge grillé
01:09:43 tous les ans. C'est les piétons qui traversent,
01:09:45 qui se font renverser par un type qui grille le feu rouge
01:09:47 et qui les tue, ou le scooter ou la voiture,
01:09:50 ou une voiture plus grosse grille le feu rouge et qui les tue
01:09:53 ou les laisse handicapés à vie. Et là, je ne vois pas
01:09:55 un tweet pour eux. Il y a une seule méthode,
01:09:58 déjà c'est de ne pas griller les feux rouges,
01:10:00 parce que je ne vois pas pourquoi on ne prendrait pas en charge,
01:10:02 en chasse, les gens qui grillent des feux rouges,
01:10:05 dès lors qu'ils sont jeunes et à scooter,
01:10:07 alors que vous, si vous roulez à 10 à l'heure trop vite
01:10:09 sur une autoroute déserte, la sanction tombera
01:10:11 tant en termes d'amende que de points.
01:10:13 Ce serait totalement discriminant.
01:10:15 Donc, le fait de griller un feu rouge,
01:10:19 évidemment c'est illégal, évidemment c'est un drame,
01:10:22 parce qu'on ne doit pas mourir dans ces circonstances,
01:10:24 mais il y a une circonstance beaucoup plus simple,
01:10:26 quand on est contrôlé par la police, on s'arrête.
01:10:28 - Ce que je vois, c'est que tout de suite, ça tweet
01:10:30 et tout le monde s'empare du dossier,
01:10:32 et c'est important d'avoir les précisions de Célia Barreau,
01:10:34 et sur les circonstances, évidemment.
01:10:36 Kévin Bossuet.
01:10:37 - Oui, évidemment, on ne peut que regretter
01:10:39 la mort de cet adolescent.
01:10:41 Personne ne doit mourir dans ces circonstances.
01:10:46 Mais Philippe a raison, n'importe quel citoyen,
01:10:50 enfin du moins des citoyens honnêtes,
01:10:53 des citoyens qui respectent la police,
01:10:55 quand on lui demande de s'arrêter, il s'arrête.
01:10:58 Point final, c'est la normalité.
01:11:00 Et si on ne s'arrête pas, on met sa vie en danger,
01:11:04 et surtout on met la vie des autres en danger.
01:11:06 Parce que parfois, il y a des conséquences désastreuses,
01:11:09 après ces refus d'obtempérer,
01:11:11 où il y a par exemple des piétons qui se font renverser,
01:11:15 et voilà, ça il faut quand même le dire.
01:11:18 Après toute cette instrumentalisation politique autour de ça,
01:11:21 moi ça a tendance à m'agacer,
01:11:24 parce qu'en fait on utilise la mort d'un adolescent
01:11:27 pour faire de la base politique.
01:11:29 Moi j'aimerais plutôt revenir sur l'autorité de la police dans notre pays.
01:11:32 Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui on ne respecte plus la police ?
01:11:35 Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui on ne respecte plus les enseignants ?
01:11:37 Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui on ne respecte plus les hommes politiques ?
01:11:40 Toutes les figures d'autorité.
01:11:42 C'est ça qu'il faut mettre en avant.
01:11:45 Et il y a peut-être une idéologie, en mai 68,
01:11:48 il est interdit d'interdire,
01:11:50 enfin voilà c'est là-dessus qu'il faut revenir.
01:11:52 Et les racines de ce mal, à mon avis, viennent de 68.
01:11:56 C'est tout à fait vrai.
01:11:58 Maintenant pourquoi des jeunes gens en scooter ou en voiture ne vont pas s'arrêter ?
01:12:03 C'est pas pour faire nana-ni-nanaire à des policiers.
01:12:07 C'est simplement parce qu'ils pensent risquer quelque chose,
01:12:10 ils ont de la drogue, ils ont quelque chose de volé dans leur voiture,
01:12:14 donc ils jouent leur vie.
01:12:17 De toute façon c'est absolument horrible.
01:12:19 Mais pourquoi ?
01:12:21 La question elle est là,
01:12:23 c'est qu'on ne respecte plus l'autorité parce qu'on n'a plus peur de l'autorité.
01:12:28 Parce que les peines planchées ne sont absolument pas appliquées.
01:12:33 Les tribunaux ne prononcent jamais le quantum prévu par le code pénal.
01:12:39 Et comme tout le monde le sait,
01:12:41 et tout le monde sait très bien qu'une garde à vue de quelques heures
01:12:45 va aboutir de toute façon à un départ chez soi quelques heures plus tard,
01:12:49 et bien finalement le refus de tempérer,
01:12:52 pour eux il se justifie.
01:12:54 Et c'est cette notion d'autorité qu'il faut remettre.
01:12:57 Mais là vous êtes bien placé Kévin pour le savoir, dès l'école.
01:13:01 Il est évident que l'autorité, la fermeté,
01:13:04 empêcherait certainement de tels drames.
01:13:07 On sait que la majorité de ces jeunes là sont des mineurs et multirécidivistes.
01:13:13 Alors on ne sait pas, mais rappelez-nous ce qui s'est passé pour Naël.
01:13:17 C'était la 15e fois qu'il refusait de tempérer.
01:13:20 On en a beaucoup parlé avec les Dalton à Lyon, Kinark.
01:13:23 De 25 000 rien que pour l'année 2022.
01:13:26 On est sur une augmentation constante depuis 2017.
01:13:29 En 2017 on avait 22 792 refus d'obtempérer,
01:13:35 avec un pic en 2021 à 27 206 refus d'obtempérer.
01:13:39 On connaît une légère baisse, mais c'est toujours en augmentation.
01:13:42 Et moi ce qui me gêne c'est par rapport à ces assoumis,
01:13:45 à ces députés et à d'autres,
01:13:48 qui effectivement instrumentalisent ce drame.
01:13:51 Ce qui est dramatique c'est qu'ils sont dans la manipulation.
01:13:54 C'est très bien qu'effectivement les faits sont là,
01:13:57 tout simplement, mais ils sont en train de détourner ces faits là,
01:14:01 de les manipuler pour créer une situation peut-être,
01:14:04 et ce qu'ils veulent à mon avis, une situation d'émeute.
01:14:07 C'est ça qui est dangereux, parce qu'eux ne prospèrent que sur ce fonds de commerce
01:14:12 qui est le chaos, et se met le chaos avec des mensonges.
01:14:16 Et ça c'est gravissime pour la République.
01:14:19 Et pire que ça, quand vous avez l'extrême gauche,
01:14:22 qui nous raconte que la police tue,
01:14:25 quand vous avez l'extrême gauche qui nous raconte que la police
01:14:28 est l'ennemi des jeunes de banlieue,
01:14:30 comment voulez-vous que les jeunes réagissent
01:14:33 quand des policiers leur demandent de s'arrêter ?
01:14:36 Elle est là la responsabilité politique.
01:14:39 S'il y avait un front commun autour de notre police,
01:14:42 pour la défendre, pour défendre son autorité,
01:14:45 peut-être qu'il y aurait moins de refus d'obtempérer.
01:14:48 Donc quand je vois ces députés insoumis qui instrumentalisent
01:14:51 les refus d'obtempérer, ils devraient plutôt penser
01:14:55 au rôle qu'ils ont là-dedans.
01:14:57 Parce que moi je le vois en banlieue, j'y enseigne.
01:15:00 Je vois des gens d'extrême gauche dire aux gamins de banlieue
01:15:04 qu'il faut qu'ils se méfient de la police,
01:15:06 que la police est raciste, que la police est contre eux.
01:15:09 Mais aujourd'hui, on paye aussi cela.
01:15:11 - Est-ce qu'il y a eu des poursuites d'élus pour avoir prononcé des mots
01:15:15 tels que "la police tue" ?
01:15:17 Rien ? Alors quelle image on donne ?
01:15:20 - Je voudrais qu'on revienne sur ce climat, évidemment,
01:15:23 plutôt très anxiogène que nous vivons actuellement.
01:15:26 On parle beaucoup d'insécurité.
01:15:28 D'ailleurs, Elisabeth Borne, son effet d'écho
01:15:31 dans les colonnes de nos confrères du Figaro,
01:15:34 alors est-ce vraiment un sentiment ?
01:15:36 Est-ce que c'est totalement légitime ?
01:15:38 On voit tout cela avec Clémence Barbier et on en reparle
01:15:41 et Léodivic Charre reviendra avec nous sur ce plateau.
01:15:44 - Deux attentats en l'espace de quelques semaines seulement.
01:15:47 Des émeutes partout en France et des rixes
01:15:50 qui font des victimes très jeunes.
01:15:52 Dans un entretien au Figaro, Elisabeth Borne annonce
01:15:55 vouloir renforcer les moyens pour assurer la sécurité
01:15:58 des Français tout en affirmant...
01:16:01 - Il y a un besoin évident d'autorité et une attente de sécurité
01:16:04 sur tout le territoire.
01:16:06 Je pense notamment aux villes moyennes, aux campagnes
01:16:09 qui ne sont pas épargnées par ce sentiment
01:16:11 que la violence augmente.
01:16:13 - L'insécurité est-elle une réalité ou est-ce seulement
01:16:16 un sentiment éprouvé par la population ?
01:16:18 - Je pense qu'il y a plus d'insécurité.
01:16:21 Il est vrai que je fais plus attention aujourd'hui
01:16:23 qu'il y a 20 ans.
01:16:25 - On va souvent en campagne parce que la ville
01:16:28 craint plus que d'habitude.
01:16:31 On n'ose plus trop sortir.
01:16:33 - La police, par ailleurs, dénonce une exagération
01:16:36 du sentiment d'insécurité.
01:16:38 - J'habite à Paris depuis des années.
01:16:40 Je n'ai jamais eu de problème de sécurité.
01:16:43 Après, c'est une psychose.
01:16:45 - Les gens se sentent sans doute beaucoup moins en sécurité
01:16:48 qu'avant alors qu'il se passait exactement les mêmes choses.
01:16:51 - Selon le ministère de l'Intérieur, la quasi-totalité
01:16:54 des indicateurs de l'indélinquance sont en hausse en 2022
01:16:57 par rapport à 2021.
01:16:59 Plus 9% d'homicides dans un an.
01:17:01 Quant aux coups et blessures volontaires sur personnes
01:17:04 de 15 ans ou plus, ils ont augmenté de 15%.
01:17:07 - Ce n'est pas simple quand on est au sein du gouvernement
01:17:11 d'aborder ce sujet.
01:17:13 Comment trouver les mots ?
01:17:15 Comment l'aborder ?
01:17:17 On voit que c'est toujours un chemin très glissant.
01:17:19 - Oui, parce qu'il y a ceux au sein du gouvernement
01:17:21 qui parlent clairement d'insécurité, comme un fait établi,
01:17:24 et ceux qui parlent de sentiments d'insécurité.
01:17:26 Ce qui voudrait dire que c'est davantage un ressenti
01:17:28 que des faits.
01:17:30 Ce sont des chiffres concrets qui montrent que factuellement
01:17:32 l'insécurité est en hausse.
01:17:34 On a son caricature d'un côté Gérald Darmanin,
01:17:37 qui est souvent le premier sur ces sujets,
01:17:39 et qui justement, à force de faits et de chiffres,
01:17:41 démontre sans avoir besoin de le dire qu'il y a une insécurité.
01:17:44 C'est l'occasion pour lui à chaque fois de mettre en avant
01:17:47 le bilan du gouvernement et ce que fait le gouvernement.
01:17:50 Et puis il y a ceux qui sont un peu gênés aux entournures
01:17:52 et qui préfèrent parler de sentiments comme si c'était
01:17:54 un sentiment qui était infondé.
01:17:56 C'est forcément compliqué pour les politiques
01:17:58 parce que dire qu'il y a de l'insécurité en France,
01:18:00 c'est un constat, mais qu'est-ce qu'on en fait ?
01:18:02 Qu'est-ce qu'on met en place pour éviter cette insécurité,
01:18:04 pour faire que les faits soient en baisse ?
01:18:07 On voit bien que le gouvernement n'a pas trouvé la recette magique
01:18:09 qui d'ailleurs n'existe sans doute pas.
01:18:11 Et puis ce que disait aussi, on peut reprendre l'argument
01:18:13 de Marine Le Pen tout à l'heure, quand on parle de sentiments
01:18:15 d'insécurité, c'est aussi un moyen de nier un phénomène.
01:18:18 Et quand vous niez un phénomène, à priori vous n'avez pas
01:18:20 à vous en occuper puisque ça n'existe pas.
01:18:22 Et puis ça peut être aussi un constat d'échec également
01:18:24 de cette politique.
01:18:25 Même si on rappelle que ça existait avant l'arrivée
01:18:27 d'Emmanuel Macron, d'Arnaud Manin ou d'Elisabeth Borne.
01:18:29 C'est important de le préciser.
01:18:30 Merci pour cette analyse. Denis Deschamps.
01:18:32 Écoutez, c'est simple, l'insécurité c'est une conséquence,
01:18:34 ce n'est pas la cause, c'est une conséquence.
01:18:36 Et s'il n'est pas traité, effectivement,
01:18:38 c'est ce qu'on disait avec Naïma,
01:18:40 il n'y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre,
01:18:42 ça va être très simple, ça va encore avoir un renversement
01:18:45 de table à la prochaine élection présidentielle,
01:18:47 on va encore avoir des partis d'extrême
01:18:50 qui vont arriver avec des scores faramineux
01:18:53 et à part ça, il n'y a pas d'insécurité.
01:18:55 Ça fait des mois et des années qu'on parle
01:18:58 qu'il y a un problème d'insécurité et un problème d'autorité,
01:19:01 ça va également ensemble.
01:19:03 Alors, Patrice soulevait le sujet de
01:19:07 si on n'a pas peur de la sanction,
01:19:09 effectivement l'autorité est totalement dissoute,
01:19:11 elle a été dissolue depuis des années et des années.
01:19:14 Ça commence à l'école, effectivement,
01:19:15 mais pas que, regardez l'autorité de la justice,
01:19:18 l'autorité de la police, l'autorité du politique,
01:19:20 il n'y a plus d'autorité.
01:19:22 Hier, sur ce plateau, on parlait également
01:19:24 de la responsabilité des parents,
01:19:25 elle est indiscutable, elle aussi,
01:19:27 elle s'est dissoute avec le temps.
01:19:29 Ça c'est le dossier favori de NMFDL,
01:19:31 le rôle des parents.
01:19:32 Mais c'est intéressant de voir la posture
01:19:34 de la Première Ministre,
01:19:35 en fait, oui, effectivement, l'eau s'amouille.
01:19:37 Effectivement, vous avez bien vu le début
01:19:39 de son intervention,
01:19:40 donc maintenant il va falloir prendre ça à bras le corps,
01:19:43 seulement, quand on voit la volonté qu'il y a derrière,
01:19:46 ça ne va rien changer du tout,
01:19:47 il n'y a aucune volonté forte pour résoudre le problème.
01:19:50 On va attendre, mais il semblerait que...
01:19:52 J'ai été entendue, puisque vous m'avez...
01:19:54 À force de le répéter sur nos plateaux !
01:19:56 À force de radoter !
01:19:57 Vous savez, il faut toujours répéter les choses
01:19:58 pour que les choses s'appliquent.
01:19:59 Eh bien voilà, j'ai bien fait à chaque fois de radoter,
01:20:02 mais il semblerait, la ministre Elisabeth Borne
01:20:06 et Aurore Bergé ont fait quand même des annonces
01:20:09 concernant la responsabilité, la place et le rôle des parents
01:20:12 dans la responsabilité de la délinquance,
01:20:14 face à la délinquance de leurs enfants,
01:20:16 et qu'il y aurait une poursuite des parents,
01:20:19 une poursuite...
01:20:20 Alors, un tige...
01:20:21 C'est jamais engagé ?
01:20:22 Donc, ça m'interroge, ce fameux tige,
01:20:23 parce qu'on sait très bien ce que ça donne, les tiges,
01:20:25 notamment au niveau de la délinquance des mineurs,
01:20:28 mais il y aurait aussi des poursuites pénales
01:20:31 et des poursuites pécuniaires.
01:20:32 Donc, attendons de voir.
01:20:34 Est-ce qu'on a justement le modèle danois
01:20:38 et peut-être en train d'être importé chez nous,
01:20:41 et qu'enfin on puisse...
01:20:42 Parce que finalement, cette question
01:20:44 de la responsabilité des parents,
01:20:45 c'est aussi sauver ces gamins-là
01:20:47 avant qu'ils ne soient trop tâts.
01:20:48 Je suis d'accord.
01:20:49 Non, mais Naïma, je suis d'accord...
01:20:50 Deux mots sur le sujet.
01:20:51 Je suis d'accord avec vous, Naïma.
01:20:52 Je vous aime beaucoup.
01:20:53 Merci.
01:20:54 Alors là, c'est le "j'aime beaucoup".
01:20:56 En fait, c'est le "vous".
01:20:57 C'est le "vous" qui arrive.
01:20:58 Naïm M. Fadel, Kevin Bossuet, Kevin Bossuet,
01:21:00 Naïm M. Fadel.
01:21:01 Voilà, j'aime beaucoup, Naïma,
01:21:02 mais là, je trouve que vous faites preuve de naïveté.
01:21:05 Sanctionner les parents,
01:21:07 ça fait des années qu'on en parle.
01:21:09 On en parle beaucoup sur ces plateaux.
01:21:10 Je me souviens que Jean-Michel Blanquer
01:21:13 avait mis en avant l'idée, en effet,
01:21:15 de retirer les allocations sociales
01:21:19 aux parents qui ne s'occupaient pas de leurs enfants.
01:21:23 Et ça a été mis, évidemment, de côté.
01:21:26 J'ai l'impression que Mme Borde occupe le terrain médiatique.
01:21:29 Mais ce qu'il faut dire aussi, et ça, c'est important,
01:21:31 pourquoi la gauche est en train de mourir ?
01:21:33 Parce qu'elle refuse de prendre en compte
01:21:37 les aspirations populaires et elle les nie.
01:21:40 Regardez ce qui s'est passé aux Pays-Bas,
01:21:42 où vous avez quand même l'extrême droite
01:21:44 qui a fait un score incroyable il y a quelques jours,
01:21:48 dans une société de plein emploi,
01:21:51 dans une société riche.
01:21:53 Je crois que le taux de croissance en 2002 des Pays-Bas,
01:21:55 c'est 4,2 %.
01:21:57 Et pourtant, l'extrême droite a fait un score très important.
01:22:03 Pourquoi ? Parce que les populations n'en peuvent plus,
01:22:06 d'une immigration mal maîtrisée, d'une islamisation
01:22:09 et des problèmes d'insécurité.
01:22:11 Et quand la gauche fait le programme de la droite,
01:22:14 ou du moins s'occupe des aspirations des classes populaires,
01:22:17 elle gagne, c'est le cas au Danemark.
01:22:19 Allez, dernier sujet, très rapide,
01:22:21 il nous reste 4 minutes sur lesquelles
01:22:22 Jamouet vous fait réagir, c'est cette violence également.
01:22:24 C'est un sujet aussi pour vous,
01:22:26 vous êtes passionnés de sport, mon cher Philippe David.
01:22:28 Cette violence touche le sport en général,
01:22:31 et notamment le football.
01:22:33 Les événements sont malheureusement assez nombreux,
01:22:35 on voit ça avec Célia Gruyère, et on en parle.
01:22:37 Merci, Elodie, mais vous pouvez rester,
01:22:39 pour parler sport aussi, évidemment.
01:22:41 Non, ça va aller.
01:22:43 Des violences dans le football,
01:22:47 de plus en plus fréquentes ces dernières semaines.
01:22:49 Certains dénoncent le manque d'action
01:22:51 de la Fédération française de football.
01:22:53 C'est une dictature, vient-en-nui.
01:22:55 Parce qu'il n'y a pas de contre-pouvoir,
01:22:57 là ils vont faire quoi ? Une réunion.
01:22:59 Mais ils en ont fait des milliers de réunions.
01:23:01 Ils viennent à manger, et surtout à 17h,
01:23:03 à voir à quelle heure ils repartent.
01:23:05 Mais c'est pas ça le truc.
01:23:07 Si c'est un dirigeant, un chef d'entreprise,
01:23:09 moi je suis chef d'entreprise, j'anticipe.
01:23:11 Je fais des constats,
01:23:13 et on est contre la violence.
01:23:15 Oui, d'accord, et alors ?
01:23:17 Mais ces violences ne seraient pas nouvelles
01:23:19 pour ce professeur de sociologie.
01:23:21 On a perdu l'habitude de ces violences.
01:23:23 Il faut se souvenir qu'en 2006,
01:23:25 il y a eu la mort de Keimener,
01:23:27 en 2010, la mort de Yann Laurence.
01:23:29 Donc rien de très nouveau.
01:23:31 Il n'y a pas d'ensauvagement aux abords du foot,
01:23:33 ou dans les stades de foot.
01:23:35 - Le déplacement de supporters
01:23:37 pour 8 matchs de Ligue 1 et de Coupe de France
01:23:39 prévus ce week-end.
01:23:41 L'Association nationale des supporters
01:23:43 avait saisi le Conseil d'Etat,
01:23:45 qui a finalement levé l'interdiction pour 4 matchs.
01:23:47 - Vous voyez le bandeau,
01:23:49 la banalisation de la violence dans le football.
01:23:51 On est dans la même thématique que l'on évoque
01:23:53 quasiment depuis le début de cette émission.
01:23:55 Et ça touche effectivement le foot
01:23:57 avec des faits graves.
01:23:59 Et je rappelle effectivement ce supporter
01:24:01 nantais qui a été poignardé
01:24:03 en marge juste avant d'aller au stade.
01:24:05 Qu'est-ce qu'on fait ?
01:24:07 - Déjà, il faudrait peut-être que
01:24:09 les autorités,
01:24:11 je ne sais pas si le terme autorité
01:24:13 n'est pas un peu usurpé du football,
01:24:15 agissent. Rappelez-vous ce qui s'est passé
01:24:17 après le caillassage du bus de Lyon,
01:24:19 où l'ex-entraîneur de Lyon,
01:24:21 Fabio Grossois,
01:24:23 qui perdra un œil,
01:24:25 et que les dirigeants du foot français disent
01:24:27 "Attendez, ça ne se passe pas dans le stade,
01:24:29 donc nous, circulez, il n'y a rien à voir."
01:24:31 Et c'est les Lyonnais
01:24:33 qui ont été les victimes,
01:24:35 puisqu'ils ont eu aussi un quart de supporters caillassés,
01:24:37 qui ont dû jouer le match
01:24:39 à l'extérieur, même pas à huis clos,
01:24:41 parce qu'ils n'ont pas eu le courage de décréter le match
01:24:43 à huis clos, et ils ont perdu 3-0.
01:24:45 C'est quand même hallucinant,
01:24:47 parce que les caillassages à Marseille,
01:24:49 ce n'est pas le premier. Le bus des joueurs du PSG
01:24:51 est caillassé chaque année ou presque, vous êtes d'accord ?
01:24:53 Les matchs contre Lyon.
01:24:55 Mais il n'y a jamais de sanctions.
01:24:57 En Angleterre, quand il y a eu le Heysel,
01:24:59 qui a été une tragédie...
01:25:01 - Vous avez vu, la ministre des Sports a dit "ça suffit".
01:25:03 Elle a dit "ça suffit". Vous avez entendu ?
01:25:05 - Oui, mais c'est comme quand Gérald Darmanin tweet "c'est inacceptable,
01:25:07 c'est intolérable". La ministre des Sports
01:25:09 dit "ça suffit", oui. - Mais c'est comme en politique.
01:25:11 Il y a une gêne sur la violence,
01:25:13 donc en fait, on met ça sous le tapis. - Voilà, on met ça sous le tapis,
01:25:15 et comme on a des autorités,
01:25:17 encore une fois, entre guillemets,
01:25:19 du football, qui n'ont pas le courage de taper
01:25:21 du poing sur la table, et toujours avec la bonne excuse,
01:25:23 "Ah ben, c'est pas dans le stade, ça nous concerne pas."
01:25:25 Je vous laisse imaginer, Grosso aurait été tué,
01:25:27 par exemple, par le pavé.
01:25:29 Ils auraient dit quoi ? "Bon écoutez, c'est pas grave,
01:25:31 c'était pas hors du stade, mais faut quand même
01:25:33 arrêter." Et là, Moulin a mille fois raison,
01:25:35 soit dit en passant. - Patrice ?
01:25:37 - Ça fait 40 ans. Ça fait 40 ans
01:25:39 qu'on parle de violence,
01:25:41 notamment chez les supporters, autour du foot,
01:25:43 que ce soit à l'intérieur d'un stade
01:25:45 ou à l'extérieur.
01:25:47 Je crois que c'est Charles Pasqua... - On est monté d'un échon,
01:25:49 quand même. - C'est ça, c'est Charles Pasqua
01:25:51 qui, en 95, avait saisi le problème
01:25:53 à banc à corps et
01:25:55 qui avait nommé, je crois, des directeurs
01:25:57 de sécurité. - Vous vous souvenez, moi j'étais au
01:25:59 parc des Princes, hier soir, où à un moment donné, on avait
01:26:01 interdit le copoulon. - C'est ça, et c'est lui qui avait imposé
01:26:03 la vidéo-surveillance. Il faut mettre plus de moyens.
01:26:05 Maintenant, j'ai écouté Philippe tout à l'heure,
01:26:07 pourquoi ça bloque ? Pourquoi ça bloque ?
01:26:09 C'est une histoire de sous-sous. - Ah ben, alors aussi.
01:26:11 - C'est simplement une histoire de sous-sous. Ça gêne
01:26:13 d'avoir de la sécurité. Ça gêne de dire
01:26:15 qu'il y a de la sécurité. Donc, il faut mettre ça
01:26:17 hop, hop, sous le tapis, comme d'habitude.
01:26:19 - Mais c'est pas assentiment. - Mais c'est un problème de volonté.
01:26:21 Les sous viennent... - Mais déjà, au départ,
01:26:23 il faut une volonté. Et c'est très facile
01:26:25 de faire des constats. D'ailleurs, il y a aussi des spécialistes
01:26:27 en politique à nier le constat
01:26:29 pour pas qu'il y ait de problème.
01:26:31 Mais quand on fait un constat, après, on met
01:26:33 des politiques en œuvre. C'est parce qu'en fait,
01:26:35 ils veulent pas avoir le courage,
01:26:37 déjà, de faire le constat. - Mais pour faire
01:26:39 la synthèse sur les sous-sous,
01:26:41 on va voir, puisque les droits de télé sont
01:26:43 en cours de renégociation, que ce type
01:26:45 de drames vont pas coûter
01:26:47 beaucoup plus cher au football français.
01:26:49 Professionnel, pardon. - Moi, ce qui m'inquiète
01:26:51 le plus, c'est la violence
01:26:53 dans le foot au quotidien.
01:26:55 Dans les petits clubs de foot.
01:26:57 Notamment dans les banlieues, où vous avez
01:26:59 certains entraîneurs. - Les arbitres aussi.
01:27:01 - Par exemple, qui se font insulter. Des arbitres
01:27:03 qui se font insulter. Encore récemment,
01:27:05 il y a eu un père de famille
01:27:07 qui s'en est pris à un entraîneur
01:27:09 parce que l'enfant ne jouait pas
01:27:11 assez sur le terrain.
01:27:13 Voilà, on en est... Il y a plus de cohésion
01:27:15 sociale, c'est le "soi pour le soi"
01:27:17 et il n'y a plus de "nous".
01:27:19 Et c'est ça qui me fait très peur. - Le terme est très bien
01:27:21 choisi, "banalisation". - "Banalisation".
01:27:23 Ce sera le mot de la fin où on remarquerait que Kevin Bossuet
01:27:25 a parlé "sport".
01:27:27 - C'est incroyable. Maintenant, il faut que je m'y mette.
01:27:29 - Il y a un début, le but.
01:27:31 - Les amis, c'est le terme de notre émission.
01:27:33 Merci de nous suivre aussi régulièrement.
01:27:35 Vous êtes de plus en plus nombreux,
01:27:37 ça nous fait très plaisir. Merci à vous tous.
01:27:39 Merci à François Hepp, à Elisabeth Tollé,
01:27:41 à Laure Parra, qui m'ont aidé à préparer ces 2 heures
01:27:43 d'information. Merci à la programmation,
01:27:45 Lino Véthez. Merci aux équipes en régie,
01:27:47 Thibaut Palfroy à la réalisation,
01:27:49 David Marat à la visio,
01:27:51 au son Thomas Malval. Vous pouvez évidemment
01:27:53 revivre cette émission sur le site cnews.fr.
01:27:55 Nos prochains rendez-vous
01:27:57 "Enquête d'esprit" avec l'ami Emery Pourbet
01:27:59 dans quelques instants, à partir de 14h,
01:28:01 aux nouvelles diffusions d'émissions politiques.
01:28:03 Et puis, à 15h, n'oubliez pas ce rendez-vous
01:28:05 de l'ami Lionel Rousseau
01:28:07 pour 180 minutes info. Lundi,
01:28:09 sur ce fauteuil, ce sera Sonia Mabrouk
01:28:11 qui vous présente BD News du lundi
01:28:13 au jeudi. Et moi, j'aurais le plaisir de vous retrouver
01:28:15 à partir de vendredi. Bye bye,
01:28:17 passez une belle journée sur Cnews, évidemment.
01:28:19 ...