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Au 1er janvier, chaque collectivité devra proposer un système de tri et de collecte des restes alimentaires pour transformer les biodéchets en compost ou biogaz. Mais la France n’est pas prête selon plusieurs associations.

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Transcription
00:00 des salades, pains, fruits en tout genre,
00:02 des déchets qui devront être spécialement triés dès le 1er janvier.
00:06 Dans cette commune, c'est le cas depuis 3 ans.
00:09 Et pour pousser le côté écologique, la collecte se fait à cheval.
00:14 Avec un cheval, ça a beaucoup plus d'impact pour sensibiliser les gens.
00:18 Des bornes de collecte bien identifiables tous les 200 mètres
00:22 et pour les habitants, peu d'effort.
00:24 On met les restes d'aliments dedans et après on les laissera se faire.
00:28 Il y a des personnes qui lâchent un peu tout et n'importe quoi,
00:31 mais pour moi ça marche.
00:33 Plus d'une tonne récoltée chaque semaine, 2 fois plus qu'à son lancement.
00:37 Le tri des biodéchets, un succès pour cette commune.
00:40 Une fois que c'est instauré, ça reste.
00:43 Les déchets sont ensuite transformés en compost.
00:46 Revalorisé, ça peut être remis au sol, ça peut être utile pour la planète.
00:51 Proposer le tri des restes alimentaires,
00:53 une obligation pour toutes les communes au 1er janvier.
00:56 Pourtant, seuls 30% d'entre elles ont déjà mis en place une solution.
01:00 En cause, retard, manque de moyens et souvent de volonté politique,
01:05 selon cette militante écologiste.
01:07 La responsabilité est double du fait qu'on ne soit pas prêts.
01:10 C'est effectivement celle des collectivités qui n'ont pas été prêtes à temps
01:14 et celle de l'Etat qui ne leur a pas forcément donné les moyens
01:17 ni les a obligés, il n'y a pas de sanction, il n'y a rien.
01:20 L'Etat ne les a pas obligés ces collectivités à respecter la loi.
01:23 Avec 85 kg par an et par habitant, les biodéchets représentent 30% de nos poubelles.
01:29 80 kg d'épluchures de patates dans nos cuisines, dans nos poubelles.
01:33 Si tu fais une raclette, c'est la base.
01:35 Ça fait 9 ans que la loi est passée, donc il était temps qu'on s'y mette au 1er janvier 2024.
01:39 Vous êtes venu avec votre petit seau à compost.
01:41 Tout à fait.
01:42 Donc ça, c'est le modèle classique de ce que les communes peuvent donner
01:45 aux habitants à partir du 1er janvier.
01:48 Ça, c'est un modèle que nous, on a distribué auprès de 7000 logements
01:51 en habitat collectif.
01:52 On y met quoi ?
01:54 On y met tous les déchets organiques, tout ce qui est alimentaire.
01:59 Qu'est-ce qu'on y met surtout pas, alors ?
02:01 Le verre, le plastique, les couches des enfants.
02:06 Mais de l'essuie-chou aussi ?
02:08 Tous les déchets alimentaires, mais même les choses cuites.
02:11 Cuites, crues, carnées.
02:13 À partir du moment où vous avez un bioceau comme celui-ci,
02:15 généralement, c'est que vous êtes équipé avec un point d'apport volontaire
02:18 et qu'il y a un système de collecte.
02:19 Et donc, on va être sur soit du compostage industriel derrière,
02:22 soit de la méthanisation.
02:24 Donc là, on peut vraiment y mettre tous les déchets organiques.
02:26 Vous dites les déchets carnés, ça veut dire que le reste de steak
02:29 dans l'assiette, on peut le jeter ?
02:31 Tout à fait.
02:32 Ce qui finit pas sur l'assiette, c'est pas bien.
02:34 Le mieux, c'est quand même effectivement de le consommer.
02:36 Il y a des épluchures qu'on ne met pas par contre ?
02:38 Non, ça dépend des communes, c'est les épluchures d'orange ?
02:40 Ça dépend en fait où va être vidé, où va être traité le déchet organique
02:46 que vous avez mis dedans, le biodéchet.
02:48 Soit vous le traitez chez vous avec un bague à compost de particulier.
02:51 Et là, effectivement, les consignes de tri vont être un peu plus restrictives.
02:55 Mais si vous êtes sur un système industriel derrière...
02:57 On peut tout mettre ? Même les coquilles d'œuf ?
02:59 Même les coquilles d'œuf.
03:00 Et est-ce que vous faites des modèles un peu plus grands ?
03:02 Parce qu'une famille de cinq, là quand même, ça se remplit en deux jours.
03:05 Alors, la consigne, c'est plutôt de le vider régulièrement et fréquemment.
03:10 Plus vous allez avoir un modèle grand, plus vous allez tenter de le stocker chez vous.
03:13 Et vous allez avoir des petites mouches ?
03:15 Et potentiellement d'avoir des désagréments.
03:17 Mais donc, si je comprends bien, soit on le vide dans un bac de la résidence,
03:22 s'il existe, ce qui n'est pas toujours le cas.
03:25 Oui.
03:26 Soit, c'est au bout de la rue.
03:28 Alors, dans la résidence, c'est ça.
03:30 Soit c'est un bac à compost partagé et vous faites le compost ensemble entre résidents.
03:34 Soit c'est un point d'apport volontaire qui va être installé à moins de 200 mètres de votre habitation.
03:38 Il y en a beaucoup dans les villes ?
03:39 Alors, aujourd'hui, un Français sur trois est à peu près équipé
03:43 avec une solution de tri à la source pour les déchets organiques.
03:46 La mairie de Paris promet d'ici 2025 qu'on aura un bac à compost à moins de trois minutes à pied de chez soi.
03:53 Donc, il va falloir se promener dans la rue avec son petit seau à compost.
03:56 Juste, les dernières capsules de café, il y a écrit "compostable" dessus, vraiment ?
04:00 Alors, moi, je fais du compostage industriel à grande échelle.
04:05 Donc, là, il n'y a aucun souci.
04:06 Sur un compost particulier...
04:09 Vaut mieux pas.
04:10 Voilà. Faites un test et après vous verrez.
04:12 Comment on fait pour qu'il n'y ait pas de mouches ?
04:14 Alors, pas de mouches, vous rajoutez de la matière carbonée, de la matière sèche.
04:17 C'est quoi ?
04:18 Alors, chez un particulier, on va retrouver le rouleau de sopalin, le rouleau de papier toilette, la boîte d'œufs.
04:23 Voilà, toutes ces choses-là vont permettre d'absorber les jus et d'éviter...
04:29 L'humidité.
04:30 Mais ce n'est pas incompatible avec le compostage ?
04:32 Non, non.
04:33 Il y a des résistances marques ?
04:34 Non, mais vous dites "moins de 200 mètres" et que ça doit commencer au mois de janvier.
04:37 Ça veut dire que tous les 200 mètres dans les villes, on va avoir des espèces de...
04:40 Poubelles marron.
04:41 Des grosses poubelles où on va aller verser nos...
04:43 Selon moi, il n'y a rien chez moi.
04:45 Alors, c'est ce que je disais.
04:46 Aujourd'hui, il y a un retard qui a été pris par les collectivités territoriales pour X raisons.
04:51 Elles sont en train de le rattraper.
04:53 Certaines ont lancé déjà des expérimentations.
04:55 Ça fonctionne.
04:57 Ce n'est pas un IA bestiaux, un IARA au bout de la rue, c'est Psebac ?
05:00 Non, quand c'est bien fait, quand c'est bien géré, il n'y a pas de raison.
05:04 On ne multiplie pas les déchets, juste on concentre l'organique.
05:07 Et comment convaincre un titre que ça emmerde ?
05:09 C'est ce que je dis.
05:11 Moi, très sincèrement, et pourtant je devrais être un peu écolo, etc.
05:13 Mais ça, j'avoue que ça me...
05:15 Très sincèrement, c'est du bon sens.
05:16 Mais Eric, il n'y a quand même pas encore beaucoup de résistance ?
05:19 Si, la preuve.
05:21 Mais je comprends, c'est un changement d'habitude.
05:23 Ce qu'il faut bien avoir en tête, c'est que vos déchets organiques, vos déchets alimentaires,
05:27 ils sont constitués à 70, 70, 80, 90 % d'eau.
05:30 Quand vous allez manger une tomate, en fait, vous allez manger de l'eau.
05:33 On est bien d'accord là-dessus.
05:34 La laisser dans votre sac poubelle noire, elle finit à l'incinération.
05:38 C'est sûr.
05:39 Vous êtes en train de brûler de l'eau.
05:41 Si vous arrivez à faire de l'énergie avec ça, vous m'appelez, on monte une société demain matin.
05:44 Eh bien, ça c'est bien.
05:45 Merci beaucoup.
05:46 Merci beaucoup, Eric.
05:47 Merci d'être venu nous voir ce matin.

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