Le quart d'heure toulousain avec Vincent Terrail-Novès

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Emmanuel Macron en visite à Toulouse ce lundi 11/12, Vincent Terrail-Novès maire de Balma et président de Renaissance en Haute-Garonne est notre invité.
Transcript
00:00 Ici, c'est le 6.9 France Bloc Citanie.
00:03 Nous sommes le lundi 11 décembre 2023, 7h46 pratiquement, dans le quart d'heure toulousain.
00:09 On parle donc de la venue d'Emmanuel Macron à Toulouse ce lundi après-midi.
00:12 Qu'attendez-vous du président jusqu'à la fin de son mandat ?
00:15 Vous nous appelez 05 34 43 31 31 et on en parle aussi avec votre invitée Jeanne-Marie Marcos.
00:21 - Oui, le président de Renaissance en Haute-Garonne, maire de Balmain et vice-président de Toulouse, métropole.
00:27 Bonjour Vincent Terra et Noves. - Bonjour.
00:29 - D'abord parlons d'Airbus. Emmanuel Macron vient tirer un premier bilan de son programme France 2030
00:35 qui soutient financièrement des projets industriels et technologiques.
00:39 Pourquoi il fait ça chez Airbus, le président de la République ?
00:42 - Le président vient dans le cadre d'un programme qui est de redonner sa souveraineté industrielle à la France
00:47 suite à la crise du Covid où on a vu qu'on était devenu dépendant de certaines chaînes de valeur mondiale.
00:53 Et donc il a lancé il y a maintenant deux ans un plan France 2030 pour permettre la réindustrialisation du pays,
00:59 que la France redevienne une nation dans la recherche et l'innovation.
01:03 Et évidemment il y a un appel à projets pour distribuer les 54 milliards qui sont prévus.
01:09 Et Airbus c'est notre fleuron dans l'aéronautique et il y a dans ce domaine-là de l'innovation, de la recherche à faire,
01:16 notamment sur l'avion décarboné. Et donc c'est symbolique de se déplacer aujourd'hui à Toulouse dans ce cadre-là.
01:20 - C'est "facile" d'aller chez Airbus, pourquoi il ne va pas dans des PME qui sont plus en difficulté
01:24 et qui auront besoin d'un plus grand coup de projecteur ?
01:27 - Oui parce qu'Airbus aujourd'hui c'est un fleuron, c'est un signe très fort.
01:30 Tout le monde connaît aujourd'hui le positionnement de notre industrie aéronautique et donc c'est un message fort.
01:36 Ceci dit, il va s'adresser je crois à plus de 1000 chefs d'entreprise, notamment à des start-up,
01:41 puisque parmi les 54 milliards d'euros qui ont été prévus pour ce projet, il y en a déjà 25 qui ont été distribués,
01:47 dont je crois une très grande partie pour des petites entreprises, donc ça compte, c'est plus de 46% je crois,
01:52 17 c'est des grandes entreprises et le reste c'est des collectivités ou des consortiums publics.
01:56 Donc tout le monde fait des efforts dans ce cadre-là et aujourd'hui il est surtout chez Airbus pour un symbole très fort dans ce domaine.
02:05 - Mais aller chez Airbus, constructeur européen toulousain vous l'avez dit, qui fait la fierté de la France,
02:09 est-ce que ce n'est pas une première manière de parler d'Europe avant les élections européennes du mois de juin ?
02:15 C'est politique comme déplacement ?
02:17 - Alors je ne sais pas, il faudra lui poser la question, je n'ai pas été dans le secret du choix du site,
02:23 mais très certainement c'est un consortium européen, c'est une grande réussite,
02:27 c'est aussi un projet qui a été initié il y a de très nombreuses années.
02:30 Et ce que veut faire le président de la République aussi à travers cet exemple,
02:33 c'est dire "moi je suis président encore quelques années, mais je m'inscris aussi dans une durée,
02:38 et ce qui sera décidé aujourd'hui, c'est la croissance, c'est les emplois de demain,
02:42 c'est ce qui fait que notre pays sera compétitif dans les années qui viennent".
02:45 Et c'est ça aussi le message qu'il faut retenir de son passage.
02:47 - Il y a une auditrice de France Bleu Occitanie qui sur Facebook écrit
02:50 "il n'y a pas que les grandes entreprises qu'il faut visiter,
02:53 pourquoi pas finalement un banc de foule à Toulouse plutôt que d'aller chez Airbus cet après-midi ?
02:57 - Oui ça je ne sais pas, je ne peux pas répondre à sa place.
03:00 - La vraie vie des gens en ce moment, c'est quoi ? C'est l'inflation ?
03:02 - Il fait quand même, vous l'avez vu, des déplacements assez sur-terrain, vous avez raison, c'est l'inflation,
03:05 c'est le travail qui doit payer et qui doit payer mieux.
03:07 - Mais ça il n'a pas prévu d'en parler à priori à Toulouse ?
03:09 - Il y a des déplacements qui sont avec des thématiques. Sur d'autres déplacements, il s'est déplacé sur d'autres thématiques.
03:15 Et puis je crois qu'au mois de janvier, il nous parlera de ce que c'est que faire nation.
03:18 Et être ensemble dans une société avec un avenir commun.
03:21 - Et n'hésitez pas à nous appeler au 05 34 43 31 31 pour réagir à ce que vous dites Vincent Terra-Novais,
03:27 et pour nous dire ce que vous attendez du président.
03:29 Alors pour revenir justement à ce programme France 2030,
03:32 un peu plus de, vous le disiez, 200 entreprises d'Occitanie ont touché des fonds
03:35 pour développer leur activité, leur technologie.
03:37 Le président doit faire des annonces en matière de performance, de compétitivité industrielle.
03:44 Des annonces sur quoi ? Vous en savez plus, Vincent Terra-Novais ?
03:46 - Je n'en sais pas plus que ce que j'ai lu dans la presse ce week-end.
03:49 C'est notamment dans le domaine de la décarbonation.
03:51 Il est vrai qu'il y a de gros enjeux autour du carbone par rapport au réchauffement climatique.
03:55 Même si l'Europe s'est engagée vers la neutralité carbone à horizon 2050.
04:00 Mais il faudrait arriver à capter ce carbone, à le stocker, à le transformer.
04:03 Ce qui nous permettrait de réduire les gaz à effet de serre.
04:06 Et aussi l'intelligence artificielle.
04:08 Et je crois que le président annoncera quelque chose dans ce domaine-là.
04:10 Nous sommes aujourd'hui dépendants d'une entreprise américaine
04:14 qui fabrique les puces de l'intelligence artificielle.
04:17 Et donc là aussi la question c'est de regagner une souveraineté.
04:20 C'est tout le sens de ce projet France 2030.
04:22 Et je crois que le président de la République a aussi l'idée d'annoncer dans ce domaine-là.
04:27 De lancer en tout cas un appel à projets.
04:29 De mobiliser le monde économique pour que dans ce secteur-là aussi,
04:32 nous gagnons en souveraineté et que nous ne soyons pas dépendants des autres.
04:36 Mais que nous ne dépendions que de nous-mêmes, c'est-à-dire de la France et des Français.
04:39 Mais il y a des failles, en tout cas beaucoup de travail encore à faire pour la décarbonation.
04:41 Notamment la filière hydrogène qui tente de grandir.
04:45 A Rodez en avion par exemple, la piste de l'hydrogène a finalement été abandonnée dans l'ancienne usine Bosch.
04:50 Est-ce que ce n'est pas dire que la filière est encore très fragile ?
04:53 Alors elle est très fragile dans ses 54 milliards d'euros.
04:56 Donc je vous ai dit que 25 étaient déjà fléchés.
04:58 Il en reste encore un peu plus de la moitié.
05:01 Et ce sont les entreprises qui font acte de candidature.
05:04 Ce sont des start-up, ce sont tout le secteur et le tissu de l'innovation.
05:08 Des petites entreprises comme vous le disiez.
05:10 Et les entreprises sont choisies sur un projet, un programme.
05:13 Et ce n'est qu'une fois le programme réalisé que l'argent est versé.
05:17 Donc il faut qu'y compris dans ce domaine de l'hydrogène,
05:20 on ait des chercheurs, on ait de l'innovation qui nous permettra d'avancer
05:23 et de conforter ce qui n'a pas pu être fait par exemple,
05:26 comme vous le disiez tout à l'heure dans l'Aveyron.
05:28 Vincent Terrain-Novesse, vous présidez Renaissance en Haute-Garonne depuis une petite année.
05:33 Avez-vous réussi à gagner des militants, des sympathisants ?
05:37 Alors il est vrai que lorsque, vous le savez, lorsqu'on est en situation de gouvernance,
05:42 il est plus compliqué que lorsqu'on est dans l'opposition.
05:45 Il suffit de prendre un sujet sur lequel on est opposé,
05:47 on amasse un certain nombre de mécontentements pour les fructifier en adhésion.
05:50 Nous, nous avons aujourd'hui à Renaissance un socle qui est un socle solide.
05:54 Qui sont des gens qui étaient déjà là en 2017 avec En Marche.
05:57 Il y a quelques-uns qui sont venus renforcer cela,
05:59 mais nous comptons beaucoup aussi sur les élections européennes.
06:02 Alors je n'ai pas les chiffres en tête ici, mais c'est plusieurs centaines.
06:04 Le président de Renaissance en Haute-Garonne ne peut pas me dire combien il y a de sympathisants ?
06:07 Nous avons près d'un millier d'adhérents dans le département.
06:11 Nous sommes en période de renouvellement aujourd'hui de nos adhésions
06:15 et je lance d'ailleurs un appel à mes adhérents et à mes militants.
06:18 Ceci dit, les élections européennes vont être un formidable outil pour mobiliser,
06:23 pour faire adhérer, puisque nous serons en réalité Renaissance
06:26 avec nos alliés du MoDem, d'Horizon et du Parti Radical,
06:28 la seule force politique vraiment favorable à l'Europe.
06:31 On sait ce qu'elle a amené l'Europe.
06:33 Elle a amené les vaccins, elle a amené les 800 milliards d'euros dans le centenaire de France Venance.
06:38 Et donc c'est une aubaine pour nous l'Europe.
06:40 Un millier de sympathisants à l'échelle d'un département pour un parti en place,
06:43 un parti présidentiel, ça paraît dérisoire.
06:45 Oui, mais aujourd'hui vous savez très bien que les gens n'adhèrent plus aux partis politiques.
06:48 Il suffit de regarder ce qu'ont nos concurrents.
06:51 On travaille beaucoup avec surtout un maillage de sympathisants,
06:55 un maillage de sympathisants à travers nos publications sur les réseaux sociaux.
06:59 Aujourd'hui les gens sont plus sur les réseaux sociaux que dans les partis politiques, vous le savez parfaitement.
07:03 Donc on s'adapte aussi à cette nouvelle forme de militantisme.
07:06 On y est, on est présent.
07:07 Et puis je vous dis, on a lancé une campagne pour les élections européennes
07:10 depuis maintenant 15 jours au niveau national avec Stéphane Séjourné,
07:14 que nous avons relayée ici au niveau local.
07:15 Et dernière question, Emmanuel Macron ne pourra pas se représenter en 2027.
07:18 Est-ce que vous voulez un candidat Renaissance à tout prix ? Qu'est-ce que vous attendez ?
07:21 Alors non, il faudra un candidat qui sera le mieux placé,
07:24 qui sera là pour porter nos valeurs.
07:25 Je crois que le dépassement des partis politiques qui a été prôné et porté encore aujourd'hui par Emmanuel Macron,
07:31 c'est la voie de l'avenir, c'est la sagesse.
07:34 Et nous nous inscrirons dans une candidature qui bien sûr gardera ces valeurs,
07:40 ces valeurs qui sont importantes et qui nous sont chères.
07:42 La sagesse d'Edouard Philippe peut-être ?
07:43 Peut-être, il est un parmi d'autres.
07:46 On en voit aussi certains autres qui montent.
07:48 Mais aujourd'hui je crois qu'il est très difficile,
07:50 maintenant à presque trois ans des élections présidentielles,
07:54 de dire ce qu'il en sera.
07:55 En tout cas, nous serons autour de celui qui représente le mieux ses valeurs
07:59 et surtout qui porte un projet ambitieux pour la France et les Français.
08:03 Merci Vincent Terrain-Novest, président de Renaissance à Haute-Garonne,
08:06 maire de Balmain et vice-président de Toulouse.
08:08 Métropole, vous participez, vous serez en tout cas à Airbus cet après-midi
08:12 pour le déplacement d'Emmanuel Macron.
08:15 J'ai été convié.
08:16 Bonne journée.
08:17 Avec d'autres élus. Merci.
08:18 Ici Yssy sur France Bleu.fr

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