De la montre connectée à la bague connectée, nous avons discuté avec le fondateur d'Omate, Laurent Le Pen
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00:00 Bonjour à tous, aujourd'hui dans le studio de Sudinfo, nous allons parler suivi de santé, suivi de sommeil, de nouvelles technologies.
00:06 Pour cela, nous recevons une personne qui a un parcours très inspirant et qui vient de sortir un produit très innovant.
00:12 Enfin, quand je dis recevoir, ce n'est pas vraiment vrai parce qu'il aurait été difficile de faire venir notre invité physiquement dans notre studio.
00:19 On se connecte donc à Shenzhen en Chine pour pouvoir discuter avec Laurent Le Pen.
00:23 Laurent, bonjour, j'espère que tu vas bien et que tu nous entends aussi très bien.
00:28 Bonjour et merci de l'invitation.
00:30 Merci à toi de l'avoir accepté.
00:32 Alors, je vais te présenter rapidement puisqu'on va revenir ensemble sur ton parcours ensuite.
00:37 Tu t'appelles donc Laurent Le Pen, tu as 41 ans, tu es à la tête de la société HomeAid, société dont tu es le fondateur et qui est spécialisé dans les logiciels d'objets connectés.
00:46 Et si on te reçoit aujourd'hui, entre autres, c'est pour ta dernière création, une bague connectée destinée au grand public, c'est ça ?
00:54 J'ai oublié quelque chose.
00:57 Non, c'est exactement ça.
01:00 J'avais 25 ans à Shenzhen, donc vous avez fait les maths.
01:05 25 ans en 2007, c'est bien ça.
01:09 Tu es parti t'installer à Shenzhen.
01:11 Tu travaillais alors pour une compagnie téléphonique, quelque chose du genre ?
01:15 Dans la téléphonie mobile, j'ai travaillé mes premières années jusqu'à arriver à Shenzhen.
01:22 Très rapidement, on vient de fêter nos 10 ans chez HomeAid.
01:27 On fait partie de la première vague des montres connectées en 2013.
01:33 Il y aura une question là-dessus, parce que votre vision était aussi un peu différente des montres qu'on a aujourd'hui.
01:41 Mais revenons un peu là-dessus, sur ce changement de vie.
01:46 Ça ne t'a pas fait peur de poursuivre ta carrière à l'étranger, de partir en Chine comme ça, parce que tu es français d'origine ?
01:52 Comment ça s'est passé, cette acclimatation, ce changement de vie ?
01:57 Non, à vrai dire, je suis parti. J'avais 25 ans.
02:02 Je suis parti avec un vol allé, uniquement.
02:06 Et puis, au fur et à mesure, j'ai vite appris la vie ici, en Chine.
02:14 J'ai rencontré ma femme. Aujourd'hui, j'ai deux enfants.
02:18 Et puis, la vie a fait que je suis resté ici.
02:22 C'est une vie très connectée et très intéressante sur plein de plans.
02:30 Et tu ne regrettes absolument pas.
02:32 Ça aurait été difficile d'avoir la même carrière, de lancer ta société en France.
02:38 La Chine a facilité un peu ce développement de tes idées ?
02:44 Il faut se dire que 2007, c'est aussi le début de ce qu'on appelle une disruption dans l'industrie.
02:52 J'étais dans la téléphonie mobile et c'était le début du smartphone, avec Apple, avec l'iPhone.
02:59 Une année après, c'était Google et Android.
03:03 En fait, tout l'univers télécom et ensuite, objets connectés, ce qu'on appelle Internet of Things,
03:09 s'est retrouvé dans la région, ce qu'on appelle ici la Grande Baie, la Greater Bay Area,
03:16 entre Hong Kong, Shenzhen, Zhuhai, Macao et toutes les villes satellites de cette baie.
03:23 Je ne sais pas si j'aurais pu le faire ailleurs, mais en tout cas, Shenzhen, c'est vraiment la Mecque des objets connectés aujourd'hui.
03:32 Justement, parce que tu dis qu'en 2007, il y a l'apparition du smartphone, puis toi, tu vois également l'arrivée des wearables.
03:42 Comment est-ce que tu es venu à cette idée de te lancer dans Omate ?
03:48 Tout a débuté avec un premier prototype.
03:52 En fait, on avait des petits écrans, c'était le début des smartphones, donc des grands écrans.
03:57 On a eu l'opportunité d'avoir un stock d'iPod nano.
04:02 Pour les plus anciens, vous pouvez vous souvenir des petits écrans de l'iPod nano, qui était un lecteur MP3 d'Apple.
04:10 Ce produit était en fin de vie et on a réutilisé l'écran de ce produit pour créer une montre connectée, mais connectée au réseau télécom.
04:21 On lui a donné un nom, au début c'était un projet qui s'appelait "Odormate" pour "un camarade d'extérieur" en français.
04:30 Vu qu'il était intelligent par soi-même, donc "smart", mais il était vraiment "smart", on l'appelait la Omate TrueSmart.
04:38 C'était aussi le début des campagnes participatives pour lancer des produits.
04:45 On venait de notre coeur de métier des télécoms et on a lancé notre premier produit de grande consommation, de grand public en 2013.
05:02 On a levé rapidement un million de dollars sur cette première plateforme.
05:07 Ce qui était important, c'est qu'on a eu 5000 clients après un mois d'opération.
05:14 Le reste, on a pivoté plusieurs fois pour survivre.
05:18 Ce que les gens ne savent pas, ce qui n'est pas forcément connu, c'est que vous avez lancé l'une des premières montres connectées,
05:27 bien avant l'Apple Watch qui a un peu popularisé le produit au grand public.
05:33 Mais vous aviez une vision totalement différente, parce que c'était vraiment une montre avec un écran où on pouvait tout faire.
05:43 Comment tu as vu cette évolution des montres connectées ?
05:47 D'abord, j'avais vu Apple et Google arriver sur la téléphonie mobile quelques années avant.
05:57 Quand on a lancé Omate et la TrueSmart en 2013, et quelques années après j'ai vu Apple et Google venir aussi sur le terrain des montres connectées,
06:08 j'ai immédiatement bifurqué pour trouver une niche, pour ne pas me retrouver en frontal,
06:15 en tant que petite startup qui avait vendu quelques milliers de pièces,
06:19 même si on était parmi la première vague, les pionniers dans ce domaine des wearables et des montres connectées.
06:29 Il fallait à tout prix que je pivote pour trouver une niche.
06:34 C'est ce qu'on a fait au fur et à mesure des années.
06:38 En parlant de niche, vous avez aussi basculé en commercialisant des montres connectées pour les enfants.
06:46 Oui, on a commencé comme ça, d'abord avec des montres pour enfants.
06:50 C'était vraiment le début en Chine, on a lancé la première smartwatch Android 3G à l'époque.
06:58 En 2014-2015.
07:01 Ce qui nous a vraiment sauvé, c'est en 2016, on a lancé notre première smartwatch pour les seniors.
07:10 Pour les 80 ans et plus, et c'est ce qui aujourd'hui représente à peu près 80% de notre chiffre d'affaires.
07:16 Il y a un public différent, parce que tu es basé en Chine,
07:20 mais est-ce que le marché occidental reçoit les produits de la même façon ?
07:27 Notre marché est principalement en Occident, Europe et États-Unis.
07:34 Ensuite, on travaille un peu partout où ça marche.
07:38 Dès le début de Mate, on a voulu faire une marque globale.
07:42 En fonction de là où ça prenait, on a commencé à travailler.
07:46 On a des marchés un peu partout dans le monde.
07:48 Mais aujourd'hui, c'est vraiment en Europe de l'Ouest, en France, en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Angleterre.
07:59 On est très lié avec des compagnies d'assurance et des gens dans le monde de ce qu'on appelle le Télécare chez les seniors.
08:07 Et puis aussi aux États-Unis sur les mêmes secteurs.
08:11 On connaissait de longues dates plein de marques qu'on a essayé de démarcher pour aller sur le marché des montres connectées,
08:22 et notamment ICE.
08:24 L'année dernière, on a pu créer leur première gamme de montres connectées.
08:30 Cette année, on est revenu avec la bague ICE Ring.
08:36 La ICE Ring, qui est au final un produit très innovant, mais ce n'est pas votre première bague connectée.
08:45 Si je ne me trompe pas non plus, il y a eu une première tentative, ou en tout cas un premier lancement,
08:50 qui n'est pas vraiment le même produit que celui qui a été commercialisé récemment.
08:56 Mais vous aviez lancé avec Ongaro, si je ne dis pas de bêtises encore une fois, un produit un peu similaire mais moins connecté.
09:03 Oui, alors ça c'est en 2015.
09:06 Ça a fait un grand bruit dans notre monde, dans notre industrie,
09:10 mais on a lancé une première bague avec Emmanuel Ongaro, la fashion house.
09:15 Avec eux, on a créé ce produit.
09:20 C'était un produit haut de gamme, c'était un produit très exclusif,
09:23 qui avait des spécificités techniques très compliquées à l'époque,
09:28 mais en même temps le concept était simple.
09:31 On connectait un numéro et on pouvait faire vibrer la bague en fonction d'un numéro exclusif.
09:38 Donc on pouvait savoir automatiquement que c'était un appel important
09:42 et de faire la distinction entre des appels importants et des appels de moindre importance,
09:48 comme la publicité par exemple, la bague n'aurait pas vibré.
09:52 Donc on était venu avec ce concept, mais qui coûtait très cher,
09:55 donc ça a fait un peu peur à nos distributeurs et on n'a fait qu'une série limitée en 2016.
10:01 Et au final, tu as toujours gardé l'idée dans un coin de ta tête
10:04 pour venir aujourd'hui avec une bague un peu plus grand public.
10:08 Alors elle a quand même un prix, on va le dire, c'est 199 euros de notre côté,
10:13 mais vous avez réussi finalement à commercialiser un produit
10:20 qui est quand même à un tarif moindre que celui de l'époque.
10:25 Oui, alors beaucoup de choses se sont passées entre temps.
10:30 C'était il y a huit ans qu'on a fait notre première bague.
10:33 Et donc l'année dernière, on a réutilisé tout ce qu'on avait appris du monde des smartwatchs.
10:40 On a associé la miniaturisation des capteurs, de tous les sensors de la bague,
10:48 et on a pu la mettre dans un form factor qui est beaucoup plus raisonnable.
10:55 Et donc là, elle est commercialisée depuis uniquement deux semaines en Europe.
11:01 Et j'allais dire, justement, ça a été un petit défi technologique
11:05 de miniaturiser tous les composants, tous les sensors.
11:09 Je ne sais pas, même la batterie, ça n'a pas été trop difficile à ce niveau-là ?
11:14 Alors la batterie, ce qui s'est passé aussi sur les dix dernières années
11:18 dans le monde des objets connectés, il y a eu l'avènement des Airpods,
11:23 ce qu'on appelle les "throw wireless speakers",
11:26 qui a eu un grand succès aussi ces dernières années.
11:28 Donc en fait, la miniaturisation des batteries a vraiment explosé
11:33 grâce à la démocratisation de ces produits.
11:37 Donc on réutilise en fait ce type de toute petite batterie.
11:40 C'est des batteries de 20 mAh.
11:43 Elles se chargent en 30 minutes, de 0 à 100 % en 30 minutes.
11:47 Et ensuite, vu qu'on n'a pas d'écran, on n'a pas de micro,
11:51 on a uniquement des sensors de santé connectés.
11:55 Donc on arrive à avoir une autonomie environ de cinq jours,
11:58 enfin une semaine quasiment sans souci.
12:01 Et à peu près, même 15 jours si on l'utilise,
12:06 si on la charge et on ne l'utilise pas,
12:08 mais ce qu'on appelle du "stand-by time".
12:11 Donc aujourd'hui, c'est une petite révolution.
12:14 Et surtout, c'est un produit qui, comme disent les jeunes,
12:17 est un produit satisfaisant.
12:19 C'est un produit qui est vraiment révolutionnaire
12:23 et sur lequel on croit beaucoup sur la prochaine vague
12:26 des objets connectés de la prochaine décennie.
12:30 Je vais un peu dire tout ce que fait la montre,
12:34 parce qu'elle permet de suivre en permanence
12:37 sept caractéristiques liées à la santé,
12:39 le suivi d'activités, le suivi de sommeil,
12:41 le capteur cardiaque, capteur d'oxygène sanguin,
12:43 variation de la fréquence cardiaque, activité sportive,
12:45 évaluation du niveau de stress.
12:48 C'est vrai qu'effectivement, on l'a dit,
12:50 c'est un produit très innovant,
12:52 parce que tout est mis dans un petit formfactor.
12:55 Mais est-ce que c'est aussi fiable qu'une montre connectée,
13:00 vu l'endroit où on la pose ?
13:03 Et maintenant, il faut aussi rappeler à toute vainte,
13:07 qu'il ne s'agit pas d'un dispositif médical.
13:10 Ça permet d'avoir une indication,
13:12 mais ça ne substitue pas un examen médical.
13:15 Mais est-ce que finalement,
13:17 on a une bonne captation des données ?
13:20 Oui, aussi bien qu'une montre connectée.
13:23 Et à vrai dire, l'avantage compétitif de ce produit,
13:29 c'est vraiment que tout est basé sur le sommeil,
13:32 sur la captation du sommeil.
13:35 Et il y a une dizaine d'années,
13:37 on a débuté dans la santé connectée,
13:41 à dire qu'il faut,
13:43 et aujourd'hui c'est validé par quasiment tout le monde,
13:47 de marcher, de faire ses 10 000 ou ses 8 000 pas par jour.
13:52 Et c'était la première étape,
13:54 avec les trackers de fitness,
13:58 ensuite les montres connectées.
14:00 Et la bague, elle vient s'atteler à un autre créneau
14:06 de la santé connectée,
14:08 et qui est très important.
14:10 Le sommeil, c'est 8 heures.
14:13 L'optimum, c'est pour un adulte,
14:15 8 heures de sommeil par jour.
14:18 Et donc les 10 000 pas d'hier,
14:21 les nouveaux 10 000 pas d'hier,
14:24 ça va être les 8 heures de sommeil.
14:27 Alors c'est un but,
14:28 je ne veux pas dire que tout le monde doit avoir 8 heures de sommeil,
14:31 chacun a ses propres spécificités de sommeil,
14:35 mais c'est un but.
14:37 Et en fait, avec les capteurs,
14:39 on va prendre pas uniquement les sensors,
14:44 prendre ces datas,
14:46 on va les analyser,
14:48 et pas uniquement la durée,
14:50 on va les cumuler avec des algorithmes,
14:52 avec les sensors,
14:54 pour donner un score de votre sommeil.
14:57 Et donc c'est vraiment, encore une fois,
15:00 8 heures par jour, il faut se dire,
15:02 c'est un tiers de sa journée,
15:04 c'est un tiers de notre vie.
15:06 Donc il y a beaucoup d'entre nous
15:08 qui aujourd'hui négligent le sommeil,
15:10 alors que c'est quelque chose de capital dans notre santé.
15:13 Et ça a été fondamental dans la décision
15:16 de vraiment s'intéresser au BAC connecté,
15:20 parce que, je ne sais pas,
15:22 on a tous, plus ou moins,
15:24 la grande majorité des personnes maintenant,
15:26 qui ont peut-être une montre connectée.
15:28 C'est vrai que les constructeurs mettent en avant
15:30 beaucoup le suivi de sommeil,
15:32 mais dormir avec une montre,
15:34 ce n'est pas un geste tout à fait naturel.
15:37 Une bague...
15:39 Voilà. En fait, c'est le déclic.
15:41 Le vrai déclic, c'est de se dire,
15:46 en fait, moi je ne peux pas dormir.
15:48 Il y a des gens déjà qui ne portent pas
15:51 de montre connectée aujourd'hui.
15:53 Il y en a plein de consommateurs,
15:56 des utilisateurs qui ont des montres connectées
15:59 et qu'ils utilisent fréquemment pour le sport,
16:02 même dans leur vie quotidienne.
16:04 Donc, on a deux types.
16:05 Et on a aussi des gens qui ne portent pas de montre.
16:08 Donc, en fait, on a trois types d'utilisateurs potentiels,
16:12 mais tout le monde dort.
16:14 Et donc, tout le monde, en tout cas,
16:17 n'est pas en mesure de dormir avec sa montre.
16:19 Et moi, j'en fais partie.
16:21 Je me suis rendu compte que beaucoup de gens autour de moi
16:23 ne dormaient pas avec leur montre.
16:25 Donc, toutes ces technologies, en fait, sur le sommeil
16:29 existent déjà sur quasiment toutes les montres connectées
16:32 aujourd'hui offrent des analyses du sommeil,
16:39 plus ou moins fiables, à vrai dire.
16:42 Et dans la bague, ce qui est important,
16:45 c'est qu'on ne la sent pas.
16:48 C'est vraiment quelque chose qui est invisible,
16:52 quasiment, qui ne dérange pas,
16:55 qui vraiment, après quelques jours,
16:57 on l'oublie totalement.
16:58 On peut se baigner avec, on prend sa douche avec.
17:01 Ça a une autonomie très longue.
17:05 Et au-delà de ça, on peut vraiment dormir
17:10 sans avoir les capteurs qui s'allument d'une montre
17:14 ou être dérangé par le poids d'une montre.
17:16 C'est ça qui fait toute la différence d'une bague connectée.
17:19 Et c'est le message principal qu'on envoie
17:22 sur les utilisateurs aujourd'hui.
17:24 Moi, j'ai porté cette bague, ça fait un an que je la porte.
17:29 C'est la question que j'allais te poser,
17:30 toi qui peut-être l'as testée sur du long terme.
17:35 Est-ce que finalement, tu sens une différence ?
17:37 Est-ce que c'est agréable de dormir avec ?
17:39 Parce que ça reste quand même un produit
17:43 qui est autour du doigt.
17:45 Donc dormir avec, ce n'est pas non plus
17:47 un geste totalement naturel.
17:50 C'est très léger.
17:55 D'ailleurs, les hommes ont peu de bijoux.
17:58 On a nos alliances, mais ce n'est pas quelque chose de commun.
18:04 Ce que je voulais dire, c'est que sur un an,
18:06 personne n'a participé à des salons
18:12 avec des gens de la tech plusieurs fois dans l'année,
18:17 ou même l'année dernière.
18:19 Et personne ne s'est rendu compte,
18:21 ou même mes amis dans des réunions,
18:26 personne ne s'est rendu compte que j'avais une bague connectée.
18:29 Donc tant que je n'en parle pas, déjà, on ne le voit pas.
18:32 Et ensuite, pour dormir avec, ça pèse uniquement moins de 3 grammes.
18:37 On a 2,9 grammes sur les…
18:39 On a 6 modèles, mais le modèle moyen est à moins de 3 grammes.
18:44 Même la plus grosse, d'ailleurs.
18:46 Donc on est à moins de 3 grammes sur tous les modèles de bague.
18:51 Et donc, c'est quasiment invisible.
18:55 On ne la sent plus, on joue un peu avec
18:58 en la tournant autour du doigt.
19:01 Et puis on s'en rend compte juste de temps en temps
19:03 quand on regarde sur l'application.
19:05 Et puis on voit surtout le sommeil.
19:07 Tous les matins, je regarde mon score de sommeil
19:10 et mes différentes phases.
19:12 Et puis on peut faire du sport avec.
19:15 Donc voilà, tout se passe dans l'application.
19:18 Le produit en soi est juste un anneau, une bague.
19:23 Justement, je voulais te poser une question par rapport à ça.
19:25 Parce que depuis l'annonce de l'Ice Ring,
19:27 j'en parle un peu autour de moi.
19:29 Et l'un des commentaires qui revient souvent, c'est…
19:32 Oui, d'accord, c'est une once connectée, mais en moins bien.
19:34 On n'a pas l'écran pour avoir accès,
19:37 voire quand même certaines données.
19:38 Il faut prendre son téléphone pour suivre finalement
19:44 les analyses que la bague fait de notre suivi de sommeil,
19:48 de suivi d'activité.
19:50 Qu'est-ce que tu réponds à ces personnes qui finalement te disent
19:53 "D'accord, c'est chouette, c'est une bague connectée,
19:55 mais c'est une once connectée en moins bien."
19:59 Alors, aujourd'hui dans notre vie connectée,
20:02 le plus important, c'est notre téléphone.
20:04 C'est ce qu'il y a de plus important dans notre vie quotidienne,
20:08 on va dire connectée.
20:10 C'est le hub central de tous les produits connectés finalement,
20:13 le smartphone aujourd'hui.
20:15 Et en plus, en Chine, c'est encore,
20:18 mais même de plus en plus en Occident,
20:21 c'est aussi notre portefeuille pour le paiement,
20:24 c'est notre appareil photo.
20:26 Pour moi, c'est vraiment les deux points clés aujourd'hui,
20:30 plus que même d'être un téléphone en soi,
20:32 et puis les réseaux sociaux, etc.
20:34 Donc, le téléphone, c'est ce qu'on a toujours avec soi.
20:39 Et je reviendrai encore sur le style.
20:43 Il y a plein de gens, moi j'adore les montres,
20:45 depuis que je suis tout petit,
20:46 donc j'ai toujours aimé les montres,
20:49 j'ai plein de montres différentes.
20:52 Et c'est vrai qu'en termes de...
20:53 Il y a beaucoup de gens qui n'ont pas encore,
20:56 qui n'acceptent pas,
20:57 qui trouvent que les montres connectées
21:00 ne sont pas assez jolies
21:02 ou ne correspondent pas à leur style de vie.
21:05 Donc voilà, c'est une réponse à tous ces gens
21:08 qui veulent avoir une montre plus élégante
21:10 ou plus à leur style.
21:12 Et il y a aussi des gens qui ne portent pas de montre.
21:14 Il y a beaucoup, notamment les jeunes,
21:16 il y a beaucoup de jeunes qui ne portent que du tout de montre aujourd'hui,
21:19 justement parce qu'ils utilisent leur téléphone
21:21 pour avoir l'heure, pour être...
21:23 Donc la bague connectée, c'est un peu le...
21:27 Ça fait le lien avec toutes ces communautés différentes
21:31 d'utilisateurs potentiels.
21:34 Et surtout, et encore une fois, pour le sommeil,
21:36 c'est le meilleur produit pour analyser son sommeil.
21:41 Mais il y a une autre question qui me vient comme ça en tête,
21:45 c'est donc on a eu les montres connectées,
21:48 on a eu juste avant aussi les bracelets connectés,
21:50 là on vient avec les bagues,
21:52 on aura bientôt aussi les casques lunettes un peu connectés.
21:58 Est-ce que tu vois finalement un autre produit,
22:01 un autre accessoire, un autre bijou
22:03 qui pourrait être développé de manière technologique,
22:07 qui pourrait devenir un bijou connecté ?
22:09 Parce que finalement, on a l'impression qu'on a fait le tour, là, non ?
22:12 Il y a toujours des possibilités.
22:18 Il y a les lunettes connectées, effectivement,
22:20 il y a plein d'autres...
22:22 Mais pour être honnête, en 10 ans,
22:25 je n'ai pas été aussi excité sur un produit qu'avec la bague.
22:30 Donc il y a 10 ans, en fait, quand j'allais dans la...
22:33 Mais d'ailleurs, tout le monde, quand j'allais dans la rue
22:36 et puis on parlait de smartwatch,
22:38 et on disait aux gens, la plupart des gens disaient
22:41 "mais à quoi ça sert ? C'est bon, j'ai un téléphone,
22:43 j'ai déjà mes notifications."
22:46 Ça a mis du temps, en fait.
22:48 En 10 ans, on ne s'en rend pas compte,
22:50 mais il s'est passé beaucoup de choses.
22:52 Et la bague connectée, pour moi, c'est pareil.
22:54 Aujourd'hui, on se dit "bon, à quoi ?
22:57 J'ai déjà une montre connectée, j'ai déjà un téléphone,
23:00 à quoi ça me servirait ?"
23:02 Et ma réponse, c'est vraiment sur ce tiers de notre vie
23:05 qu'on néglige, à vrai dire, on le néglige, la plupart,
23:09 et à tort.
23:12 En fait, le sommeil, c'est ce qu'il y a de plus important
23:16 pour notre santé, j'ai envie de dire,
23:18 et même de nombreux scientifiques le disent.
23:22 Vous savez, même des gens qui sont très actifs,
23:29 on pourrait parler d'Elon Musk, par exemple,
23:32 qui a trois sociétés, on se dit "bon, il doit être très occupé,
23:36 quelqu'un qui est très demandé",
23:38 et en même temps, même lui, admet qu'en dessous de 6 heures,
23:42 il devient moins efficace dans sa journée,
23:48 donc moins de 6 heures de sommeil.
23:50 Le sommeil, c'est hyper important.
23:52 Donc, la meilleure façon de pouvoir le comprendre,
23:56 l'analyser, c'est aujourd'hui la BAC connectée.
24:00 Et ça, j'en suis persuadé après des années que j'en porte.
24:07 - Oui, et de toute manière, il y a aussi d'autres constructeurs
24:11 qui commencent à s'intéresser à cette BAC connectée.
24:15 Par exemple, Samsung devrait sortir un produit similaire l'année prochaine.
24:20 Mais pour en revenir à votre BAC connectée,
24:24 comment s'est faite la rencontre avec Icewatch,
24:28 qui est une entreprise belge, de Bastogne ?
24:32 Comment s'est passée la rencontre ?
24:35 Les idées ont été tout de suite les mêmes ?
24:38 Vous vous êtes très bien entendu à ce niveau-là ?
24:41 - Pour la petite histoire, j'avais rencontré très rapidement,
24:45 il y a quasiment 8 ans, peut-être même 8-9 ans,
24:49 j'ai rencontré sur un salon Jean-Pierre Ludgen,
24:53 qui est le fondateur et le PDG de Icewatch.
24:56 J'essayais vraiment de le convaincre des montres connectées pour les enfants.
25:02 À l'époque, il me disait que c'était compliqué, que c'était cher,
25:08 qu'en plus il fallait un abonnement avec les opérateurs.
25:12 C'est vrai que c'est toujours une usine à gaz,
25:15 c'est un produit qui a explosé en Chine,
25:18 qui est très mature en termes de développement en Chine,
25:22 et qui a mis vraiment du temps,
25:24 et qui est encore à ses balbutiements aujourd'hui en Occident.
25:29 Ensuite, pour quelques années plus tard,
25:33 je pense même pendant le Covid,
25:37 Jean-Pierre Ludgen m'a recontacté pour définir les bases
25:42 d'une collection de montres connectées.
25:45 Là, il était persuadé, convaincu,
25:50 que le futur des montres, c'était d'aller dans la montre connectée
25:57 pour la prochaine décennie.
25:59 C'est vrai qu'il a été très convaincu par les ventes de la Smart 1,
26:05 qui a confirmé le segment pour ICE,
26:13 et c'est un véritable succès de la Smart 1.
26:16 Ensuite, la montre pour les enfants, il l'a finalement sortie récemment,
26:21 mais une montre plus simple d'utilisation.
26:24 Chez ICE, ils ont une vraie vision marché qui est unique,
26:27 parce qu'ils connaissent les besoins des Européens,
26:32 et surtout un modèle de distribution qui est aussi unique via des boutiques.
26:37 Donc, ça a été un bon match entre HomeAid et ICE.
26:44 Et quand on travaillait sur la bague,
26:49 en fait, vu que ICE est très bien déployée dans des bijouteries,
26:54 ce qui est vraiment unique dans le monde des montres connectées,
26:59 c'est la plupart des premières montres connectées de ces bijouteries,
27:02 c'est souvent d'ailleurs la ICE Smart 1, la Junior pour les enfants.
27:07 Et donc, le monde de la bijouterie, je me suis dit,
27:10 c'est évident qu'il faut qu'on travaille ensemble
27:12 pour définir les spécifications de la ICE Ring.
27:18 Et c'est comme ça qu'on l'a lancé il y a deux semaines.
27:21 OK, mais donc, c'est plus votre idée que vous avez présenté à ICE Watch
27:26 et qui a été reprise finalement.
27:29 Ça a été en fait un partenariat de connaissances,
27:32 parce que nous, on vient du monde connecté,
27:36 et ICE vient vraiment du monde de la montre,
27:39 mais aussi, ils ont une ligne de bijoux,
27:42 et ils ont tous les codes et les modes de ce segment de marché
27:49 et du monde de la mode, en fait.
27:52 Donc, nous, on est très tech,
27:54 on apporte notre savoir-faire et nos canaux de distribution aussi
27:59 dans la technologie, dans l'électronique,
28:03 et ICE apporte son expertise, son expérience
28:09 dans le monde des montres, des couleurs, de la mode,
28:14 du lifestyle en général.
28:17 Est-ce qu'il y a certaines demandes que vous n'avez pas pu remplir ?
28:21 On sait, des fois, les visions sont totalement opposées.
28:25 Eux, ils ont besoin d'un produit assez design.
28:28 Vous, il y a les limites technologiques qui existent.
28:33 Est-ce qu'il y a une demande qui a dû être refusée
28:35 parce que c'était impossible de miniaturiser un composant,
28:38 de faire une forme bien précise ?
28:41 Est-ce que ça, c'est quelque chose qui a été discuté ou pas du tout ?
28:46 Oui, c'est souvent des discussions de miniaturisation.
28:50 Donc après, c'est vrai que c'est eux qui prennent...
28:52 Nous, on doit donner les contraintes,
28:55 et eux viennent avec le cahier des charges, on va dire,
28:59 technique, mais du côté visuel, du côté...
29:04 Alors que nous, on est plus du côté industriel.
29:07 Donc il y a ce qu'on appelle le dessin industriel,
29:12 et puis il y a le dessin mécanique.
29:15 Et dedans, on doit y ajouter ce qu'on appelle le hardware,
29:20 donc la carte mère, et puis tout le développement du logiciel et des applications.
29:26 Donc voilà, c'est toujours un compromis à prendre avec nos partenaires,
29:31 mais avec ICE, ça se passe très bien.
29:34 C'est une super marque qui parle aux gens,
29:37 qui est connue dans beaucoup de pays,
29:40 pas uniquement qu'en Europe d'ailleurs.
29:43 Donc on essaye aussi de favoriser le fait que la marque prenne
29:51 dans aussi d'autres pays qu'en Europe.
29:53 Donc on est très ravis de ce partenariat.
29:56 D'accord, merci.
29:57 J'ai peut-être juste une dernière question, parce qu'on en a parlé,
30:00 on va revenir un peu sur la montre connectée.
30:02 Mais on parle de charge, de recharge,
30:05 donc tu l'as dit, 30 minutes pour atteindre une charge complète.
30:09 Mais ça se charge comment ?
30:10 Parce qu'il y a finalement un câble USB à connecter sur la montre, ou pas du tout ?
30:15 Alors voilà, le petit chargeur, le Crado.
30:22 Donc c'est un chargeur en USB-C.
30:25 Et puis c'est magnétique, c'est très, encore une fois, très satisfaisant,
30:31 comme vous avez le petit connecteur,
30:33 et puis il vient se mettre de façon magnétique, comme ça.
30:37 Et donc n'importe quel câble d'un iPhone ou d'un téléphone Android,
30:46 un petit câble, et clac.
30:49 Donc sur la bague, il n'y a vraiment rien du tout,
30:53 il y a juste les capteurs, et ça reste une bague,
30:55 comme tu l'as dit, finalement, assez traditionnelle.
30:58 On ne peut pas voir la différence entre une bague connectée et une bague classique ?
31:03 À part à l'intérieur ?
31:04 Non, ça passe vraiment inaperçu.
31:07 Comme je disais, j'ai pu faire avec plusieurs prototypes,
31:13 ça passe inaperçu.
31:14 Alors les gens, on a plusieurs tailles,
31:17 certaines personnes les mettent à l'index, moi j'aime bien le mettre à l'annulaire,
31:21 mais ça dépend, on a six tailles, on a trois couleurs aujourd'hui,
31:25 on a en noir, on a en gold,
31:28 donc voilà, ça c'est le gold justement,
31:31 où on a beaucoup travaillé avec l'équipe de ICE,
31:33 parce que c'est du titane,
31:36 donc c'est très compliqué à travailler,
31:39 mais avoir la bonne couleur qui faisait plaisir à l'équipe marketing d'ICE,
31:48 et puis voilà, là, la version silver et la version argentée.
31:54 Et ça fonctionne, tu dis on peut la mettre à n'importe quel doigt,
31:57 ça fonctionne de la même manière, le suivi sera le même,
32:00 ou il y a un doigt qui est plus idéal pour avoir les meilleures données ?
32:04 Non, alors en fait, chaque doigt,
32:07 ça dépend vraiment des gens où on se sent à l'aise,
32:15 je sais que mon épouse la met sur l'index,
32:20 moi j'aime bien le mettre sur l'annulaire,
32:22 c'est mon alliance de main,
32:24 mais en fait, ce qu'on arrive à prendre,
32:29 c'est aussi les vibrations des doigts,
32:33 qui sont beaucoup plus précises qu'elles du poignet.
32:39 Les vibrations des doigts vont aussi donner des vibrations au poignet,
32:44 via les tendons,
32:46 mais en fait, les doigts, vous savez quand vous rêvez,
32:48 vous bougez ce qu'on appelle le REM,
32:52 c'est le Rapid Eye Movement,
32:54 donc on bouge les yeux,
32:56 mais on bouge aussi comme les animaux quand ils dorment et qu'ils rêvent,
33:00 et on voit qu'ils bougent la patte,
33:02 on bouge aussi nos doigts,
33:04 et donc ces micro-vibrations font qu'on arrive à analyser,
33:08 dans l'application, on arrive à envoyer ces données
33:11 pour analyser les différents cycles de sommeil.
33:14 En parlant de données,
33:18 est-ce qu'il y a une protection à ce niveau-là ?
33:23 Vous avez une base de données ?
33:24 Est-ce qu'elles sont collectées quelque part ?
33:26 Parce qu'on sait que c'est toujours un sujet délicat
33:28 et qui inquiète les consommateurs, les clients.
33:32 Alors, en fait, tout est anonymisé,
33:37 donc on ne prend ni votre nom, ni votre email,
33:42 ni par exemple un login avec un réseau social divers.
33:47 En fait, on ne sait pas qui vous êtes,
33:52 donc vous pouvez donner quelques informations
33:55 juste pour aider les algorithmes à comprendre votre poids,
34:00 votre taille, ce genre d'informations,
34:03 mais toutes les données sont sur votre téléphone.
34:07 On a une toute petite mémoire dans la bague
34:12 parce qu'on ne prend que les données des algorithmes,
34:15 donc on prend des 1 et des 0,
34:18 des fluctuations de température,
34:22 on prend le rythme cardiaque,
34:24 et tout est envoyé sur votre téléphone.
34:26 Donc on ne prend aucune donnée,
34:28 toutes les données sont anonymes,
34:31 et il n'y a pas de souci en termes de hackers
34:37 qui pourraient prendre vos données personnelles.
34:41 Parfait, je pense qu'on a fait le tour du produit.
34:47 Merci pour ta disponibilité.
34:50 Je pense que tu l'as dit,
34:53 la Ice Ring qui est en vente depuis deux semaines environ,
34:58 au prix de 199 euros,
35:00 avec six tailles disponibles.
35:02 Comment ça fonctionne ?
35:04 Les gens reçoivent un modèle qu'ils doivent essayer
35:08 juste avant de la commander ?
35:11 En fait, dans n'importe quelle bijouterie
35:17 qui représente Ice en marque,
35:22 notamment je sais qu'on travaille avec Louis Pion,
35:25 et plein d'autres en France,
35:28 mais aussi dans d'autres pays avec des partenaires de Ice.
35:33 Ils ont le set de différentes tailles.
35:38 Vous pouvez aller directement en boutique,
35:42 et essayer pendant quelques jours,
35:46 sur place, ou même prendre un échantillon,
35:50 pour savoir si c'est la bonne taille,
35:52 si ça vous convient bien,
35:54 et ensuite vous pouvez acheter la bague à la bonne taille.
36:01 C'est à peu près pareil en ligne,
36:05 où on peut vous aider à trouver votre taille de doigt.
36:10 Après, il y a des gens qui savent très bien ce qu'ils veulent,
36:12 et ils savent la taille de quel doigt ils veulent la mettre.
36:17 C'est vrai que ça reste assez complexe,
36:21 mais c'est facilement gérable dans les bijouteries partenaires d'Icewatch.
36:26 Ok, parfait. On conclut là-dessus.
36:31 Merci Laurent d'avoir répondu à nos questions,
36:33 et merci à vous d'avoir suivi cette interview.
36:35 Vous pouvez retrouver d'autres contenus vidéos
36:38 sur la partie vidéo du site Sudinfo.be.
36:41 Merci beaucoup et à bientôt.