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Ultime vidéo de 2023 pour l'équipe F1i. Pierre Van Vliet et Ziv Knoll reviennent sur cette saison marquée par le 3e titre de champion du monde de Max Verstappen.
L'occasion pour nos experts d'échanger également sur les perspectives de 2024.

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Transcription
00:00 [Musique]
00:07 Bienvenue sur F1 ITV pour cette traditionnelle émission de fin d'année
00:13 où on se projette évidemment sur la prochaine saison aussi, mon cher Ziv.
00:17 Après ce championnat, comment dire, un peu en demi-teint
00:21 parce que la domination de Max Verstappen a été telle
00:23 qu'on reste parfois un peu sur la défensive.
00:28 C'est vrai qu'en fin de saison, on savait qu'il allait gagner chaque course
00:32 et certains pourraient s'en ennuyer.
00:34 Moi, d'un autre côté, je me réjouis de voir un tel champion à l'œuvre.
00:38 Il a été parfait, Max, toute la saison, pas une erreur.
00:42 Il a dominé son sujet.
00:44 C'était un vrai plaisir parce que quand on sait, on va le comparer à Perez.
00:49 Perez est un pilote solide et il n'a pas vu le jour.
00:53 Oui, mais bon, moi, j'ai quand même tendance à croire que la voiture est tellement supérieure
00:58 que Verstappen n'a pas eu à forcer son talent, justement.
01:01 Sinon, effectivement, on aurait eu un peu plus de compétition sur la piste.
01:05 Alors avec Sergio Perez, en effet, il n'y a pas eu photo.
01:08 Alors, quelle est la part du mental de Perez qui s'est un peu écroulé
01:14 parce que sa saison avait plutôt bien démarré jusqu'à Miami,
01:18 même jusqu'à Monaco.
01:22 Je suis toujours un peu sceptique.
01:24 Alors, c'est vrai que la valeur d'une auto, c'est plutôt le résultat du deuxième pilote que du premier.
01:30 Ou en tout cas, ça permet d'évaluer l'écart entre les équipiers.
01:35 Mais bon, dans le cadre de Red Bull, je pense que voilà, on voyait bien que...
01:40 Alors, sur certains circuits, parfois, il a dû un peu tirer la langue en Q3
01:47 parce que Ferrari, Leclerc en particulier, dans cet exercice-là, on fait fort.
01:53 Mais on savait qu'en course, on l'a vu encore sur les derniers Grands Prix,
01:56 voilà, une fois qu'on rentrait dans la course,
02:00 la dégradation des pneus faisait que systématiquement,
02:04 la Red Bull était devant avec une bonne vitesse de pointe, avec une aéro impeccable.
02:09 Alors, c'est vrai que Max est au-dessus de son sujet et a écrabouillé Checo Perez,
02:15 plus de la moitié des points, enfin plus du double des points en l'occurrence.
02:19 Mais de là à dire que Max est un surhomme, moi j'ai envie de dire, il n'y a pas de surhommes en F1.
02:26 Oui, certes, il y a des grands champions, je n'en dis ce qu'on ne vient pas.
02:30 Mais bon, il n'y a pas si longtemps, Lewis Hamilton avec la Mercedes, une domination aussi écrasante.
02:38 Sébastien Vettel avec la Red Bull, à l'époque, faisait au moins aussi bien, enfin sans doute aussi bien,
02:44 avec une concurrence peut-être un peu plus relevée.
02:47 Bon, Michael Schumacher-Ferrari, enfin on ne va pas remonter jusqu'à Fangio dans les années 50.
02:52 Mais enfin, ça a toujours été le cas, c'est cyclique. Alors, combien de temps va durer ce cycle ?
02:58 Oui, mais d'un autre côté, moi Pierre, je ne suis pas tout à fait d'accord,
03:01 parce que tu viens de nommer les plus grands champions de l'histoire.
03:04 Donc, si Max en fait partie, Sergio Perez est un pilote très solide,
03:09 capable de gagner le Grand Prix de Monaco, encore cette année-ci.
03:12 Donc, il faut applaudir des deux mains en se disant, voilà, on a un génie à l'œuvre et profitons-en.
03:19 Évidemment, on aimerait bien que Ferrari revienne dans le jeu, que Mercedes revienne dans le jeu.
03:24 Mais bravo Max. Et puis, il faut le dire, donc la voiture est très, très supérieure.
03:29 Tu l'as dit, Perez termine deuxième du championnat.
03:33 Mais là, on peut logiquement se dire que la moitié du plateau aurait été deuxième du championnat au volant de la Red Bull.
03:42 Voire les trois quarts.
03:45 Donc, et c'est vrai que si Perez avait été à deux, trois dixièmes, on n'aurait rien dit.
03:50 Mais la majorité des courses, il était à cinq, voire sept dixièmes.
03:54 Et ça, c'est trop. Et donc, bon, il doit sa place au fait qu'il a rempli son contrat de victoire deuxième du championnat.
04:02 Et puis, surtout qu'il est super bien soutenu par les sponsors mexicains et qu'il représente un immense marché,
04:09 le marché sud-américain qui n'a dieu que pour Tchéco.
04:14 Oui, enfin, façon de parler parce que Perez, solide, je suis désolé, c'est la démonstration que non, il n'est pas solide.
04:19 Alors Perez, il a fait dix, enfin, ça fait dix ans, douze ans qu'il est en F1.
04:23 C'est un bon petit soldat, mais ça n'a jamais été.
04:27 On n'a jamais vu le grain de folie ou le grain de génie chez lui.
04:32 Alors, il n'a pas toujours eu les bonnes voitures, etc., etc.
04:34 Mais je dis, si il était champion du monde en puissance, ça se saurait.
04:38 Et la preuve, là, on l'a eu de façon de façon criante.
04:42 Donc, OK, il avait un contrat jusque fin 2024.
04:44 Sinon, il aurait giclé à tous les coups.
04:46 Il n'est pas exclu que Daniel Ricciardio, parce qu'il a visiblement été placé chez Alphatori en attente,
04:55 que si Perez sur les quatre, cinq premiers Grands Prix 2024 ne fait pas mieux,
05:00 ça m'étonnerait qu'il termine la saison, même s'il y a des contrats, effectivement,
05:04 même s'il y a des paramètres économiques, enfin en béton, en F1,
05:09 demande à Ricciardo ce que vaut le béton d'Alphara.
05:12 Là, tu as tout à fait raison de dire que Ricciardo est dans les starting blocks pour prendre sa place.
05:16 Mais moi, j'ajouterais peut-être Yuki Tsunoda, parce que Tsunoda, le japonais,
05:21 bon, s'il continue, on l'a vu en fin de saison, il a malgré tout fait meilleure figure que Ricciardo.
05:26 Si ça continue comme ça, c'est peut-être lui le candidat pour la deuxième Red Bull.
05:29 Oui, alors, moi, je ne suis pas sûr de ça parce que Honda et Red Bull, c'est fini.
05:33 Donc, le divorce est en cours, puisque fin 2025, ce sera terminé.
05:39 Donc, faire plaisir au pilote japonais, bon, Tsunoda marche bien, c'est clair.
05:45 Si Tsunoda fait mieux que Ricciardo, alors là, effectivement, la question se posera.
05:49 Et c'est vrai que le retour de Ricciardo n'a pas été aussi éblouissant qu'on ne l'espérait.
05:54 Mais bon, il n'a pas été verni par la chance, puisque son carton l'a quand même éloigné des pistes.
06:00 Mais bon, on sait qu'il a ce qu'il faut.
06:03 Avant d'aborder l'Alfa Tauri et compagnie, voilà, c'est quand même la lutte pour la deuxième place du classement des constructeurs.
06:10 C'était entre Mercedes et Ferrari.
06:13 Et puis voilà, in extremis, Mercedes a conservé son fauteuil de dauphin,
06:19 même si, pour Toto-Wolff, c'est effectivement le premier des battus.
06:23 Ils ne sont pas heureux.
06:25 Oui, alors, effectivement, c'est une défaite pour Toto-Wolff et son équipe.
06:29 Malgré tout, ils se sont battus. On voit qu'ils n'ont pas l'habitude de perdre.
06:33 En tout cas, ça fait longtemps. Il faut le dire.
06:35 Lewis Hamilton n'a plus gagné de Grand Prix depuis deux ans.
06:39 Donc, ça fait beaucoup. Alors, on rit.
06:42 On dit depuis que Michael Masi n'est plus là, il ne gagne plus de Grand Prix.
06:45 Et donc, c'est vrai que, bon, Mercedes est un peu dans l'impasse.
06:49 Tout est relatif, puisqu'il termine deuxième du championnat.
06:52 Mais on a vu qu'ils ne comprenaient pas bien cette voiture.
06:56 Une fois, elle marchait. Une fois, elle ne marchait pas.
06:59 Et donc, ils se doivent de trouver la parade pour 2024,
07:02 parce qu'on se projette sur 2024.
07:04 Là, s'ils la trouvent, effectivement, on aura un championnat,
07:08 un vrai championnat disputé, parce que Mercedes est un client, malgré tout.
07:12 Alors, c'est vrai qu'ils ont fait le ménage à Brackley,
07:16 avec le départ de Mike Elliott, qui a été, malheureusement,
07:19 qui s'est fourvoyé dans ce concept zéro ponton, là, depuis deux ans,
07:23 et qu'il se soit encore insisté là-dedans, cette année.
07:27 Ils se sont un peu tirés une balle dans le pied, hein, Mercedes ?
07:30 Le retour de James Allison, je crois, a remis de l'ordre,
07:33 même s'il y a quand même pas mal d'ingénieurs qui sont partis,
07:36 notamment Aston Martin et ailleurs.
07:40 Il y a eu du recrutement.
07:43 On verra ce que donnera la W15 dans quelques semaines,
07:47 parce que, pour la motivation d'Hamilton, c'est vrai qu'il faudrait qu'elle marche.
07:51 Alors, Hamilton a quand même été impressionnant, malgré tout, d'abnégation,
07:55 alors qu'on a bien compris qu'il n'aimait pas cette voiture.
07:59 Il a quand même écrabouillé le bon George Russell.
08:02 Alors, Russell, c'était avec des hauts et des bas.
08:05 Lewis, c'était un peu plus constant, pas toujours le plus rapide,
08:08 mais quand même le plus solide en course.
08:10 Ce serait intéressant de voir l'évolution de ces deux-là en 2024, aussi.
08:13 Oui, c'était très intéressant, parce qu'on a noté que,
08:16 quand la voiture marchait bien, c'était Lewis Hamilton qui prenait le dessus,
08:19 et quand la voiture ne marchait pas, c'est George Russell qui prenait le dessus.
08:23 Et donc, il y a pas mal à analyser là-dedans.
08:27 En tout cas, personne ne doute des qualités de Lewis, malgré...
08:32 Bon, il commence à se faire un peu plus vieux,
08:34 et on se demande quand est-ce qu'il sera usé, celui-là,
08:37 parce qu'il a encore la motivation, on dit qu'il va...
08:40 Il l'a signé, d'ailleurs, encore pour deux ans de plus,
08:42 donc Lewis sera là pour un petit temps.
08:44 Et George Russell, bon, moi je ne crois pas qu'il ait été écrabouillé par Lewis.
08:48 Il a joué des fois de malchance.
08:50 70 ou 80 points quand même.
08:52 Oui, oui, mais il a joué pas mal de malchance,
08:55 et quand on regarde vraiment les performances pures, bon, ça s'équilibre.
08:59 Sur un tour, c'est vrai qu'il a fait le boulot.
09:01 Donc ce garçon, il a ce qu'il faut, etc.
09:03 Ils ont bien fait de les reconduire pour deux ans,
09:07 et nous on l'espère depuis longtemps,
09:10 parce qu'on dit, voilà, Mercedes va revenir dans le jeu,
09:13 Ferrari se doit de revenir dans le jeu, parce qu'on va en parler.
09:16 Et on a envie d'avoir cette bataille à trois, évidemment.
09:19 Alors chez Ferrari, les deux pilotes n'ont pas encore été reconduits pour deux ans.
09:23 Charles peut-être pour cinq ans, paraît-il.
09:25 Sainz, lui, un petit peu frustré,
09:28 parce qu'on fait le tapis rouge, on déroule le tapis rouge à Charles Leclerc,
09:32 et le pilote espagnol à côté se sent malgré tout un peu moins bien considéré.
09:38 Alors, à tort ou à raison, la performance quand même,
09:41 Leclerc intrinsèquement est le plus vite, c'est indiscutable.
09:44 Oui, c'est ce qu'on dit, hein.
09:46 Donc Leclerc, voilà, c'est Ville-Neuve, c'est Prost, enfin, il est bon.
09:51 Mais d'un autre côté, on a vu une progression du côté de chez Carlos Sainz.
09:55 Carlos Sainz a montré du cran, il a montré de l'intelligence,
10:00 et quand il a pu gagner, il a gagné.
10:03 Donc, Carlos Sainz, bon, il n'a vraiment pas fait mauvaise figure vis-à-vis de Leclerc,
10:08 parce que si Leclerc est ce diamant brut extraordinaire,
10:12 alors, chapeau Carlos Sainz, et là, moi je dis,
10:16 ils ont une équipe très équilibrée, solide, très bonne.
10:19 Sainz termine devant Leclerc au championnat pilote, hein,
10:22 mais bon, on sait qu'il y a eu des hauts et des bas.
10:24 Alors tu dis, Leclerc, c'est un mélange de Ville-Neuve et de Prost,
10:28 bon, il a peut-être plus fait de Ville-Neuve que du Prost cette année-ci.
10:31 Exactement, oui, c'est un fait.
10:32 Et Sainz peut être peut-être plus cérébral, comme le voulait être le professeur,
10:36 on verra ce que ça donne l'an prochain,
10:38 et aussi en perspective à moyen terme,
10:40 est-ce qu'ils vont prolonger Sainz comme ils ont prolongé Leclerc ?
10:44 On verra bien.
10:45 Derrière ce trio, qui était quand même...
10:48 Bon, il y a eu quand même la surprise du chef cette année,
10:50 c'était l'Aston Martin, qui a débuté le championnat devant les top teams,
10:54 avec Fernando Alonso, évidemment, qui portait le team quasiment à lui tout seul.
10:58 Alors finalement, ils échouent de peu pour la quatrième place derrière McLaren,
11:03 mais entre McLaren et Aston, c'est vrai que c'est difficile de choisir.
11:07 Oui, d'un côté, tu as un magnifique démarrage de saison pour Aston Martin,
11:13 avec Alonso surtout, parce que Stroll a été très absent aussi,
11:17 il s'est cassé les poignets, il est revenu.
11:20 Moi, j'ai un tout petit regret à ce sujet,
11:22 c'est que s'il avait raté un ou deux Grands Prix,
11:24 on aurait vu les vraies qualités de Drogovic.
11:27 Moi, j'y crois, mais bon, c'est une petite parenthèse.
11:30 Mais d'un autre côté, Alonso a tenu cette écurie à bout de bras,
11:33 c'est lui qui a ramené les résultats.
11:35 Extraordinaire début de saison, alors que McLaren était tout à fait à la rue,
11:39 je vous rappelle qu'ils se qualifiaient tout à fait derrière,
11:42 et on s'était dit "Piastri a fait le mauvais choix", etc.
11:45 Finalement, McLaren est revenu dans le jeu,
11:49 c'était assez fort, parce qu'on ne s'y attendait pas,
11:54 et ils ont fini par battre Aston Martin sur le fil.
11:57 C'était impressionnant de voir comment les courbes se sont croisées
12:00 entre Aston Martin et McLaren,
12:02 parce qu'Aston Martin a quand même démarré la saison tambour battant
12:05 avec une auto qui était performante,
12:07 et termine l'année laborieusement avec une auto qui avance en reculant.
12:11 McLaren, c'est l'inverse.
12:13 Alors, normalement, on dit "Impossible, il n'y a qu'un nouveau règlement", etc.
12:16 Enfin, une fois que la voiture est...
12:18 La course au développement, oui, ça peut gagner 2, 3 dixièmes à gauche, à droite,
12:22 mais pas comme ça.
12:23 Ben, McLaren, ils ont démontré le contraire.
12:25 Donc, ça devrait aussi donner des idées à certains qui étaient loin du compte.
12:29 Je pense à Alpine, évidemment, qui...
12:32 Ils ont beau... Ils étaient 4e l'an dernier.
12:35 Ils ont beau dire que la courbe de progression est celle-là,
12:39 que les objectifs sont ceux-là, ben, ils n'étaient pas là.
12:43 Et on sait qu'il y a eu, effectivement, la révolution de Palais au mois de juillet,
12:48 chez Alpine, avec le départ d'Otmar Zafnoehr et d'Alan Permain,
12:53 forcés de reconnaître que la deuxième partie de saison n'a pas été meilleure que la première.
12:57 Non, mais elle n'a pas été moins bonne non plus.
12:59 Les deux pilotes ont été très solides.
13:01 Ils se valent sur la saison.
13:03 Il n'y en a pas un qui a pris l'ascendant,
13:05 bien qu'en fin de saison, on a eu l'impression de voir Gasly, malgré tout, très solide.
13:11 Gasly, débuté, hein, chez Alpine, avec le temps d'adaptation, etc.
13:14 C'est vrai que leurs chemins sont un peu croisés aussi.
13:17 Mais enfin, Esteban, voilà, peut toujours faire le job.
13:20 Tous les deux font le job et le problème n'est pas là.
13:23 Ce qui est intéressant, c'est qu'il n'y a pas eu ce qu'on attendait,
13:25 c'est-à-dire ce combat de coq entre les deux pilotes français.
13:29 Ils se sont entendus avec intelligence.
13:31 C'est vrai, moi, je m'attendais au pire, parce que ces deux-là ne s'entendent pas, ce n'est pas un secret.
13:35 Moi, je me suis dit, dès que la voiture sera compétitive, on va voir des étincelles.
13:39 Les deux pilotes ont été très professionnels, il faut le dire.
13:43 Et dans la tourmente politique de la hiérarchie alpine,
13:47 eux se sont tenus quoi et ont ramené les résultats quand ils ont pu.
13:51 Alors bon, maintenant, on verra si la voiture sera compétitive l'année prochaine.
13:54 Ça reste à prouver.
13:56 Et là, effectivement, comment va évoluer le match entre Esteban Ocon et Pierre Gasly ?
14:01 Bon, alors derrière Alpine, parce qu'Alpine est vraiment isolée à la sixième place,
14:06 et puis il y a les quatre "petites écuries" où il y a eu des hauts et des bas pour Williams,
14:13 pour AlphaTory, pour Alpha Romeo et pour AAS.
14:16 Mais in fine, c'est quand même Williams qui a fait la plus belle progression par rapport à l'an dernier.
14:20 Oui, et je crois que le recrutement de James Vos n'est pas pour rien dans cette progression.
14:25 Il a amené du sérieux, il a amené une méthode,
14:29 et il a donné un outil très valable à Alex Albon qui s'est révélé vraiment en gros progrès.
14:36 Ou bien, peut-être qu'on ne les connaissait pas, ces qualités, parce qu'on l'avait vu chez Red Bull,
14:42 il avait été un tout petit peu décevant, mais il était tellement jeune en Formule 1 qu'on pouvait le lui pardonner.
14:48 Maintenant, il a montré ses vraies qualités, et chez Red Bull, ils l'ont admis, ils se sont dit
14:52 "Tiens, s'il avait été libre, peut-être qu'on aurait mis le grappin dessus".
14:56 Donc Albon a été parfait, Sargent, il a appris son métier,
15:00 heureusement peut-être, heureusement, il aura une deuxième chance,
15:04 il aura une deuxième année pour prouver les qualités qu'il a,
15:08 il nous a montré quelques qualités et beaucoup de bourdes aussi.
15:11 Oui, parce qu'entre Sergio Perez et Logan Sargent, on n'est pas très éloigné,
15:16 ils ont le contrat encore en 2024, mais c'est parce qu'il y a un soutien économique politique derrière eux,
15:22 c'est Dorilton Capitan, le fonds d'investissement américain qui est derrière Sargent,
15:29 mais il serait là, à la régulière, mais il aurait giclé, parce qu'il n'a pas fait le job pour un rookie,
15:36 quand on compare à Piastri ou à d'autres exemples récents,
15:41 il n'était pas au niveau Logan Sargent et il n'avait pas non plus prouvé dans les formules de promotion
15:46 qu'il avait ce petit quelque chose qui fait la différence entre les grands champions et les pilotes moyens.
15:54 Alors tu parlais de Filipe Drugovic avec Aston Martin comme réserviste,
15:58 et c'est vrai que lui il avait gagné le championnat de Formule 2 avec un boulevard d'avance l'an dernier,
16:03 cette année c'est Théo Porcher qui l'emporte, mais avec une seule victoire,
16:07 avec moins de résultats quelque part que Frédéric Vestie, son dauphin,
16:12 alors ça nous a tenus en Alliènes jusqu'à la fin du championnat, tant mieux,
16:15 mais force est de reconnaître que là on repart avec 20 pilotes les mêmes en 2024,
16:22 les mêmes, c'est la première fois dans l'histoire du championnat du monde de Formule 1
16:26 que les pilotes restent et qu'il n'y a pas de changement d'une année à l'autre.
16:31 Donc ça c'est quand même très inquiétant pour les jeunes.
16:34 Alors il n'y a que 20 maquets en F1, les places sont chères,
16:38 mais quand on voit un Drugovic et d'autres, parce que le phénomène n'est pas nouveau,
16:43 on se souvient de Piastri aussi sur le banc de touche pendant un an,
16:47 alors Mick Schumacher a eu sa chance mais il n'a pas pu la saisir,
16:52 et les champions de Formule 2 précédents c'est De Vries, Stoffel-Van Doorn, etc.
16:57 Alors là bon, certains ont eu plus ou moins leur chance,
17:00 mais là c'est quand même inquiétant je trouve, à l'avenir.
17:04 Donc voyons ce que ça donne. Parce qu'il y a ce projet de course sprint par exemple,
17:08 qui est en train d'évoluer, le format, on garde encore six courses l'an prochain,
17:14 le format va peut-être évoluer avec des grilles inversées, etc.
17:17 Moi j'adorerais que la course sprint soit réservée aux réservistes,
17:21 ou en tout cas au moins qu'une des deux voitures,
17:24 que les jeunes pilotent et leur chance en faisant un petit jeu de chaises musicales,
17:27 parce que ces sprints n'ont pas d'intérêt sportif, n'ont pas un véritable enjeu.
17:32 Donc si on veut faire le spectacle, ok, animé la journée du samedi, allons-y,
17:36 mais alors donnons leur chance aux jeunes.
17:39 Tout à fait, je suis tout à fait d'accord. Il y a vraiment un gros problème en Formule 1,
17:43 c'est qu'il n'y a que 20 places, de nos jours, Dieu merci, on ne se blesse plus,
17:47 donc on ne peut pas remplacer un pilote au pied levé, ou bien c'est très très rare,
17:52 mais il y a des grands talents qui sont gâchés et qui mériteraient leur place.
17:56 Donc vive la 11e équipe, voire une 12e équipe, vive éventuellement,
18:02 mais là je rêve, une 3e voiture pour un rookie dans 3-4 grands prix par saison,
18:08 comme on le faisait à l'époque, et alors ça pourrait permettre aux jeunes de se mettre en évidence,
18:14 parce que moi je pense à Drogovic, mais je pense aussi à Schwartzman,
18:17 qui est en haute estime chez Ferrari, il y en a d'autres qui méritent ça.
18:22 Heureusement, Liam Lawson, on l'a vu, on lui a donné sa chance,
18:26 Helmut Marko y croit depuis des années, mais au moment où il a eu sa chance, il a prouvé ses qualités.
18:32 Sauf qu'il retourne au purgatoire, Liam Lawson, donc c'est un peu la démonstration par l'absurde.
18:39 Mais bon, je crois qu'il ne faut pas rêver une 3e voiture ou des choses comme ça.
18:43 En revanche, c'est vrai qu'il y a peut-être des pistes à creuser,
18:47 notamment dans ce format sprint, ou peut-être la 11e ou la 12e équipe,
18:51 dans ces Candretti tripping d'impatience.
18:54 Alors les Américains ont fait main basse sur le gâteau de la F1,
18:57 on a vu le fameux Grand Prix de Las Vegas, on va conclure là-dessus, Ziv ?
19:02 Liberty Media, la formule 1 américaine, oui, non, est-ce que ça marche ?
19:07 Quelles sont les perspectives dans cette dynamique-là ?
19:11 Moi je suis un peu sceptique, parce que le circuit de Las Vegas, c'était quoi ?
19:16 Une ligne droite immense, deux zones DRS, et puis quelques virages lents,
19:22 et on peut reproduire ce genre de circuit dans toutes les villes du monde,
19:26 et c'est un peu le plan de Liberty Media, parce qu'il y a beaucoup d'argent à prendre.
19:32 Maintenant, moi j'aime bien les circuits spécifiques, et on se répète évidemment,
19:37 parce qu'on aime Spa, on aime Suzuka, on aime Monza, on aime pouvoir les reconnaître,
19:42 alors qu'entre les uns et les autres, ces circuits entre les murs, ça n'a pas beaucoup d'âme.
19:48 Maintenant la course de Las Vegas, elle était sympa,
19:51 parce qu'il y avait cet aspect stratégique qui était bien, et qui amenait de l'action,
19:58 mais n'oublions pas qu'il n'y aurait pas eu le moins de dépassements s'il n'y avait pas eu de DRS.
20:02 Oui, et puis bon, la fièvre du samedi soir, etc.
20:05 Mais il y a un côté artificiel effectivement dans cette formule à l'américaine,
20:10 dans ces courses en ville, qui se multiplient malheureusement,
20:13 parce que là on annonce un grand prix à Madrid, avec des circuits, comme tu dis,
20:17 qui sont grosso modo les mêmes.
20:19 C'est rare qu'un circuit en ville ait un véritable cachet,
20:21 exception faite de Monaco, mais qui est un peu l'exception qui confirme la règle,
20:24 ou un petit peu de Bakou, parce que Bakou a un côté peut-être plus sexy que Miami ou Las Vegas.
20:30 Mais bon, c'est dans l'air du temps, c'est une évolution qui est sans doute irréversible.
20:35 Toujours est-il que les tribunes sont pleines, les sponsors se précipitent,
20:40 les teams sont rentables, et voilà, le spectacle est quand même là,
20:45 même si le résultat était un peu convenu, et qu'il n'y a pas eu de véritable compétition au championnat.
20:51 Voyons ce qu'à Saban l'année prochaine, en tout cas nous on est impatients d'y être,
20:54 on trepping, et on vous dit bonne fin d'année, et à la saison prochaine.
20:59 Bonne fête !
21:01 [Musique]