La fierté européenne d’avoir encadré l’intelligence artificielle

  • l’année dernière
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Ce mardi, sur Europe 1, Nicolas Bouzou s'intéresse à Mistral AI, la nouvelle licorne de la French Tech et à l'Union européenne qui s'est accordée vendredi sur une législation inédite au niveau mondial pour réguler l'intelligence artificielle.

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Transcript
00:00 Bonjour Nicolas Bouzou. Bonjour Dimitri. Bonjour Anissa. Bonjour Nicolas.
00:03 Alors Nicolas, on va parler de l'entreprise française, IA Mistral, qui vient de lever 385 millions d'euros.
00:10 Elle accède ainsi au statut, assez rare en France, de l'icône, c'est-à-dire les jeunes sociétés valorisées plus d'un milliard d'euros.
00:16 Bon voilà, qu'est-ce qu'on peut dire de Mistral AI ?
00:19 Écoutez, ça faisait longtemps que les experts en technologie, que les investisseurs,
00:23 que tous les spécialistes français du numérique n'avaient pas parlé d'une entreprise française avec un tel enthousiasme.
00:28 Donc Mistral, c'est une startup en effet qui a été créée en mai dernier, c'est tout récent,
00:32 par des anciens de Google et Meta, Meta c'est la maison mère de Facebook.
00:37 Et comme OpenAI, qui est la maison mère de ChatGPT, c'est une entreprise qui conçoit des intelligences artificielles, mais avec deux différences.
00:45 La première, elle utilise beaucoup moins de paramètres, mais avec une efficacité remarquable.
00:49 La deuxième différence, c'est avec ChatGPT, c'est que ces modèles sont ouverts.
00:54 Ça veut dire qu'ils sont accessibles aux codeurs qui peuvent les adapter à des domaines particuliers, la santé par exemple, ou les améliorer.
01:00 Elle est aujourd'hui valorisée à 2 milliards d'euros, c'est en effet, vous l'avez dit Dimitri, ce qui l'a fait accéder au statut de licorne.
01:07 Je rappelle que des licornes, il n'y en a pas beaucoup en France, il n'y en a qu'une vingtaine, donc c'est quand même un événement.
01:12 Alors il y a cette bonne nouvelle pour Mistral AI qui tombe au moment où l'Union Européenne vient d'annoncer
01:17 qu'elle est le premier ensemble juridique à mettre en œuvre une régulation de l'IA.
01:22 Est-ce qu'il n'y a pas une contradiction quand même là-dedans ?
01:23 Écoutez, moi je vais vous dire le fond de mon sentiment.
01:25 J'ai ressenti un malaise quand j'ai entendu ce week-end Thierry Breton présenter cette régulation européenne comme une immense victoire de notre continent.
01:32 Alors évidemment, il faut réguler certains usages de l'intelligence artificielle pour des raisons de sécurité, pour des raisons de confidentialité.
01:38 Bon, c'est ce que prévoit ce projet européen de régulation, document extrêmement technique qui doit encore passer par le Parlement et par les 27 États membres.
01:45 Mais bon, c'est bien d'être les champions de la réglementation, mais enfin je préférais qu'on soit les champions de l'intelligence artificielle.
01:51 C'est d'ailleurs la position française officielle, Emmanuel Macron l'a rappelé hier.
01:55 Bon, après on ne peut pas laisser faire tout et n'importe quoi aux entreprises.
01:58 Vous pensez que la régulation peut gêner le développement d'une entreprise comme Mistral ?
02:03 On ne sait pas, c'est bien là le sujet.
02:05 Comprenez bien quelque chose, la concurrence sur ce secteur est dingue.
02:08 Les Américains y consacrent chaque année 4 fois plus d'argent que nous.
02:12 Tous les jours, de nouvelles formes d'intelligence artificielle émergent, de nouveaux algorithmes, de nouvelles applications.
02:17 Donc réguler très fort et très tôt, c'est un vrai danger économique.
02:20 Et on voit que réguler pour l'Union Européenne, c'est un réflexe, c'est une passion.
02:24 Donc oui, évidemment, on est content que l'Union Européenne se préoccupe de notre avenir.
02:28 Mais enfin, notre puissance demain, elle ne sera pas façonnée par les fonctionnaires de la Commission, les plus passionnés de régulation,
02:33 mais bien par des chercheurs comme ceux de Mistral, qu'il faut encourager et laisser travailler.
02:38 Merci beaucoup Nicolas Bouzou, Signature Europe 1. Il est 7h22.
02:42 C'était l'édito éco avec

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