Investir en Afrique stéréotipe à déconstrure orgaisé par Madiba Club et Bam-TV Version Longue

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00:13 Qu'est-ce que le Madiba Club et qu'est-ce qu'elle belle Africa TV ?
00:16 Je pense que nos deux organisations peuvent se définir comme des structures visant à promouvoir non seulement la culture,
00:23 vulgariser l'information économique, mais surtout et par-dessus tout créer une synergie entre étudiants, acteurs, leaders, influenceurs de la scène africaine.
00:32 C'est pourquoi vous êtes ici ce soir pour investir en Afrique.
00:36 Moi je suis extrêmement satisfait de cet événement. La salle était remplie et je pense que cet événement a vraiment pu concrétiser ce que Belle Africa TV et le Madiba Club avaient en tête,
00:45 ce qui est du coup de stimuler la jeunesse, bien sûr déconstruire les stéréotypes, promouvoir la culture, mais aussi les expériences des différents panélistes.
00:52 Ils ont très bien expliqué. J'ai parlé avec quelques personnes présentes dans la salle. Ils ont aussi adoré.
00:56 Et moi à partir du moment où on peut stimuler une jeunesse naissante africaine de la diaspora, je suis ravi et c'est le cas. Donc je suis très satisfait.
01:04 Pourquoi investir en Afrique ?
01:07 Ça va faire peut-être 10, 15 ans qu'on entend ce narratif "Africa is the future".
01:15 C'est d'ailleurs justement ce narratif qui m'a poussé à quitter Benben. Parce que j'avais le sentiment que quand on était début des années 2010, si on ratait le train africain, c'était fini.
01:27 Et donc ce narratif a justement été propagé par toute une série d'institutions, que ce soit même des médias, comme le dit Economist,
01:36 qui a justement fait ces quelques covers mémorables, dans le sens où en l'an 2000, il disait que le continent africain, c'était le continent "rough place".
01:50 Mais 11 ans plus tard, il fait l'inverse, il parle de "Africa rising".
01:57 Moi ce qui m'a surtout convaincu, c'est le rapport 2010 de McKinsey, "Lions on the move", que beaucoup continuent à citer,
02:04 qui justement mettait en avant ce narratif "Africa is rising".
02:10 Cette diaspora, c'est ce groupe de personnes qui sont convaincus de ce continent africain et qui sont surtout prêts à se mouiller la chemise.
02:20 Parce que oui, il va falloir se mouiller la chemise pour faire en sorte que ce continent évolue.
02:27 Qu'est-ce que j'entends par là ? Donc ça commence par accepter la réalité, se rendre compte que nous sommes petits, nous sommes en compétition avec l'ensemble des régions du monde pour attirer des capitaux.
02:44 Mais on pourra attirer ces gros capitaux si nous agissons de façon smart, nous coordonnons nos efforts, qu'il s'agisse en termes de financement, qu'il s'agisse aussi en termes de réseaux et d'influence.
03:02 Qu'est-ce qu'on entend par là ? Ça veut dire que ici, vous n'êtes pas tous obligés d'aller sur le continent africain.
03:08 Par contre, avoir des amis de l'Afrique, des amoureux de l'Afrique qui évoluent dans leur secteur, là où ils sont, notamment ici en Europe, qui intègrent des grandes institutions,
03:20 que ce soit des institutions bancaires, etc., si vous arrivez à influencer les stratégies de ces grandes institutions vis-à-vis du continent,
03:31 alors nous pourrions, je pense, arriver à cette Afrique que nous voulons.
03:38 Aujourd'hui, nous avons eu le plaisir de collaborer avec le Madiba Club afin de créer un événement permettant de sensibiliser les gens par rapport à l'investissement en Afrique.
03:50 Ça a été un plaisir pour nous car, en tant que coordonnatrice, j'ai pris le temps de découvrir quel était le travail que le Madiba Club faisait.
03:58 Grâce à ce travail en cohésion, nous avons pu créer cet événement qui nous a permis de déconstruire les préjugés qu'ont les gens au XXIe siècle sur l'investissement en Afrique.
04:11 Je suis consultant. Je gère une boîte de conseil Focus Afrique, Afrique centrale essentiellement.
04:19 Je structure et lève de financement pour des projets en RDC et au Rwanda.
04:25 J'étais ici en tant que membre fondateur du Brussels Africa Hub, qui est une institution basée ici à Bruxelles et qui a pour mission de faire de Bruxelles ce hub de l'investissement sustainable vers l'Afrique.
04:44 Je suis ambassadeur du Congo, ici à Bruxelles.
04:47 Et pourquoi la question d'avoir ma présence ici ? C'est déjà un début de solution.
04:53 On comprend aujourd'hui l'importance du pouvoir d'investir en Afrique et nous-mêmes qui sommes sur place en Afrique, on comprend encore plus, mieux la diplomatie aujourd'hui,
05:03 qui se tourne vers une diplomatie qui est plus économique, qui va vers la recherche de partenariats.
05:10 On s'est dit aujourd'hui que partout dans le monde, dans le souple de pays africains, une chose se pose avec la diplomatie qu'on évoquait tout à l'heure.
05:21 Et la plupart de nos jeunes viennent se former ici en Europe, avec une structure assez bien installée, comme ici nous sommes.
05:30 Et après, avec ces théorétiques dont on évoquait tout à l'heure, les jeunes ont souvent cette hésitation à vouloir repartir sur tout ce qui est à côté.
05:39 Alors aujourd'hui, les pays font de grands efforts. Je prends le cas pour Azarine.
05:45 Nous avons aujourd'hui mis en place ce nouveau poste de conseil culturel qui existait à l'époque.
05:50 On la renforce avec des prélogatives de conseil culturel et scientifique pour pouvoir être en contact avec ces jeunes ici et leur appeler à la propose de revenir investir en Afrique.
06:01 On va parler d'immobilier, d'investissement, mais avant tout, ce qui est important, c'est la jeunesse.
06:06 Parce que je sais que Mme Lester, vous êtes très impliquée par la jeunesse congolaise et la jeunesse africaine en général.
06:11 Et moi, j'ai tendance à dire qu'effectivement, il y a un capital humain qui est disponible.
06:16 Mais il faut faire un distinct goût.
06:18 Disponibilité et disposition.
06:20 Qu'est-ce qui est mis à disposition ?
06:22 Mais avant tout, pouvez-vous d'abord vous présenter ?
06:25 Et par la suite, qu'est-ce qui est mis en disposition également pour nos jeunes qui sont en demande de formation en RDC, vis-à-vis des réalités du terrain ?
06:32 Bonjour tout le monde, je m'appelle Carl Coray, je suis le vice-président du Madiba Club.
06:36 Aujourd'hui, on a fait un événement sur les opportunités d'investissement en Afrique.
06:40 Mais avant d'investir, il faut déconstruire.
06:42 C'est la raison pour laquelle on a déconstruit les stéréotypes autour de l'investissement,
06:45 que ce soit par rapport à l'agroalimentaire, mais également l'immobilier.
06:49 Il y a réellement des facteurs qu'il faut prendre en compte avant l'investissement et les spécificités également de l'économie informelle.
06:55 Je vais commencer par une petite histoire.
06:57 Vous savez, quelque chose m'a beaucoup marqué lorsque j'avais 12-13 ans et que je me retrouvais dans la cour de récréation avec mes copains et copines en fin d'année et qu'on discutait de nos vacances.
07:12 Et donc ça me demandait "Et toi tu vas où en vacances ?"
07:16 J'entendais "Moi je vais aller en Amérique."
07:18 "Moi mon papa me l'emmène en Espagne."
07:20 "Et toi Eli, tu vas aller où ?"
07:22 "Moi je vais aller au Congo."
07:24 Et ça me regardait "Mais quoi ? T'es puni ? C'est un coton ou quoi ?"
07:30 "En plus c'est dangereux là-bas, tu vas faire quoi là-bas ?"
07:34 Et donc à travers ces stéréotypes se cache un fait qui est que nombreux pays sont reconnus pour leur attractivité et ce, au dépôt des pays africains.
07:46 Là où il est courant de se rendre en Amérique, à Dubaï, ça l'est beaucoup moins pour certaines personnes de se rendre en Afrique.
07:56 Oui vous me direz, il existe la Tanzanie, l'Egypte, l'Afrique du Sud.
08:02 Mais alors pourquoi nombreux sont réticents à l'idée d'investir dans le tourisme avec pour cause certains problèmes qui notent tel que la malgouvernance des pays,
08:19 ou encore les guerres, ou même l'instabilité due au coup d'État ?
08:25 Eh bien à ces personnes-là, ou même à vous, je répondrai avec le cas du Rwanda.
08:32 Prénom Rwanda, un pays ayant subi un génocide en 1934, dévasté tant sur le plan économique que social, a pu rebondir.
08:43 Et cela, dès les années 2000, où le pays a pu investir dans le tourisme, dans l'autorité, dans les infrastructures, dans la restauration,
08:58 pour le mener jusque à l'heure actuelle à devenir un site touristique de haute standing bien reconnu.
09:06 On peut par exemple prendre en 2022, où les recettes du tourisme dans le pays s'élèvent à 445 millions de dollars.
09:16 Et donc, vous voyez que ces investissements-là ont pu non seulement générer des profits,
09:24 ça a découlé sur un boost de la consommation, de la production, mais aussi de la croissance du pays.
09:32 Et est-ce que vous voyez comme moi l'opportunité qui s'offre à nous, investisseurs, membres de la diaspora ici,
09:40 l'opportunité d'investir au Ghana, en Mauritanie, ou même au Congo, à bon enjeu de l'heure ?
09:50 Parce que quand on parle de rentabilité, on pense beaucoup à l'Europe, à Dubaï, aux États-Unis,
09:55 mais on ne pense pas aussi au continent qui a le plus grand capital humain.
09:59 C'est la raison pour laquelle, en tant qu'investisseur, il est très important aussi de se pencher sur les économies émergentes.
10:06 C'est très important. Donc, pourquoi on abordait réellement cette problématique ?
10:10 C'est dans un premier temps pour vulgariser l'information économique, mais également pour mettre en lumière les opportunités.
10:17 Est-ce que vous pourriez me donner un producteur de chocolat ivoirien ou ghanéen ?
10:25 Vous avez moins révisé, hein ? Ok, mais vous savez, il en existe quand même.
10:29 Il y a par exemple Cébois en Côte d'Ivoire, ou encore Golden Chio au Ghana.
10:33 Cependant, malgré que ces producteurs existent, ils ne représentent qu'une part minime des parts de marché de l'industrie du chocolat.
10:39 Et je pense que cet exemple illustre bien l'une des plus grandes problématiques auxquelles font face la quasi-totalité des économies africaines,
10:46 qui est une focalisation sur l'exportation des matières premières sans transformation préalable,
10:51 et qui débouche donc très souvent sur une dépendance à l'importation de produits finis provenant de l'étranger.
10:57 Ce qui m'amène donc à aborder ce qui est, à mon sens en tout cas, le plus grand défi des économies africaines actuellement,
11:05 et qui n'est autre que l'industrialisation.
11:09 L'industrialisation, alors juste ici vous avez une petite définition, mais concrètement l'industrialisation,
11:14 c'est le passage d'une économie qui est axée sur le secteur primaire,
11:18 vers une économie axée sur la transformation de matières premières en produits finis.
11:22 Je suis contente d'être associée aujourd'hui, ce sont les étudiants qui m'ont contactée,
11:27 parce qu'ils ont vu ce que nous faisons dans les réseaux.
11:30 Et vu que Crédasur est dans l'accompagnement de la jeunesse, dans l'accompagnement des étudiants,
11:35 on n'accompagne pas que les grandes entreprises, on accompagne aussi les étudiants.
11:39 Quand j'ai vu l'initiative, je me suis dit que c'est intéressant de voir, d'aller soutenir la jeunesse,
11:43 qui est l'avenir de demain, et venir partager mon expérience, motiver la jeunesse à retourner investir en Afrique.
11:50 Voilà la raison de ma présence à cette conférence.
11:55 Il y a beaucoup de stéréotypes, moi personnellement j'ai fait face à ce genre de stéréotypes,
12:00 quand j'étais à l'UEB ici et que je préparais mon stage en RDC,
12:05 parce que j'avais décidé de faire un stage dans une banque en RDC,
12:08 mes collègues m'avaient demandé "mais tiens, il y a des banques en RDC ?"
12:11 Je me suis dit "oula, si même à Solvay on me pose cette question, je me dis "ouais, il y a quelque chose".
12:16 Donc ça c'est un type de stéréotypes, mais de l'autre côté, on a aussi des stéréotypes de membres de la diaspora
12:21 qui se disent "mais non, l'Afrique c'est l'Eldorado, etc."
12:24 "L'Afrique is the future, Africa is the future, etc."
12:27 Et en fait, c'était ça un peu le message aujourd'hui, c'est de dire "oui, l'Afrique a de véritables atouts, c'est le futur,
12:35 mais pour que l'Afrique réalise son plein potentiel, on a besoin que les gens,
12:41 les membres de la diaspora et les amis de l'Afrique se retroussent les manches
12:45 et travaillent réellement à faire de cette Afrique ce futur qu'on veut."
12:52 Et voilà, donc c'est vrai que ça c'est un peu mon message et c'est notre mission au sein du Brussels Africa Hub,
12:57 c'est vraiment de faciliter l'implication des membres, notamment de la diaspora,
13:04 dans l'investissement sur le continent.
13:06 J'ai vraiment été admiratif de l'énergie qu'il y avait, de l'initiative qui a été prise.
13:09 Je voudrais rajouter ce qui pour moi est fondamental, c'est que les jeunes,
13:13 qu'ils soient d'origine africaine ou autre, doivent continuer à rêver.
13:16 Il faut oser, prenez votre destin en main et tout le reste viendra.
13:20 L'Afrique d'aujourd'hui, c'est ce cri, l'Afrique de demain, c'est ce cri aujourd'hui.
13:25 Et j'encourage ce cube d'initiative pour tous ceux qui, à un moment donné ou à un autre,
13:30 veulent faire changer les choses, oser, agisser et le reste suivra.
13:34 Personnellement, j'ai peur d'investir en RDC, mais j'ai envie d'investir en RDC.
13:37 Donc quels sont les facteurs que je dois prendre en compte pour investir en RDC ?
13:40 Je vais vous parler de Kinshasa.
13:42 Quand vous êtes venu en fait à Kinshasa, j'appelle souvent ça le côté droit et le côté gauche.
13:47 Alors le côté droit, c'est là où il y a tout le monde.
13:49 Il y a à peu près officiellement 15 millions d'âges habitant à Kinshasa,
13:53 il y en a un peu plus et ils sont tous derrière un autre côté.
13:56 Puis vous avez cette commune de Malibu, c'est 78% de la totalité de la capitale de Kinshasa,
14:03 où il n'y a rien.
14:04 Donc si vous souhaitez investir en RDC, investissez à Malibu.
14:11 Parce qu'il y a vraiment beaucoup de potentiel dans ce coin-là.
14:17 Parce que quand vous rentrez dans tout ce qui est Gombe,
14:20 c'est des prix astronomiques, on parle de chiffres à des millions et des millions de dollars,
14:25 parce que tout le monde va être à la boba.
14:27 Il y a tout ce qui est institutions qui...
14:29 Enfin, ça augmente en fait l'immobilier à Kinshasa,
14:34 alors que vous avez encore Malibu, Thélé, qui se développent.
14:38 Et il y a moyen de faire vraiment des affaires dans ces quartiers-là.
14:43 J'ai vraiment trouvé que c'était une super initiative déjà de créer ce genre d'événement
14:48 où il y a plusieurs personnes qui parlent de leur expérience.
14:51 Donc c'était vraiment très enrigissant.
14:53 Et aussi on a su découvrir plusieurs choses et sur différents sujets aussi,
14:58 tout en gardant l'intérêt commun sur l'Afrique, l'investissement.
15:02 Donc c'était vraiment très intéressant.
15:04 Ouais, t'inquiète.
15:06 Tu me le vois...
15:08 Tout le monde va voir.
15:10 [Musique]

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