NETFLIX - Une préparation intensive menée à la baguette, et pas n’importe laquelle : celle d’un vrai maestro. Pour Maestro, son biopic sur Leonard Bernstein sorti ce mercredi 20 décembre sur Netflix, Bradley Cooper s’est entraîné avec le chef d’orchestre Yannick Nézet-Séguin plusieurs fois récompensé aux Grammys, qui dirige l’Orchestre Métropolitain de Montréal depuis 2000.
Pour Bradley Cooper, acteur et réalisateur du film, il était primordial d’avoir un consultant musical pour mettre en scène la vie d’un des plus célèbres chefs d’orchestre et compositeurs américains, à qui l’on doit des classiques comme West Side Story. « Quand Bradley m’a demandé de participer à l’aventure, c’était quand même il y a quatre ans, presque cinq », se rappelle Yannick Nézet-Séguin.
Pour Bradley Cooper, acteur et réalisateur du film, il était primordial d’avoir un consultant musical pour mettre en scène la vie d’un des plus célèbres chefs d’orchestre et compositeurs américains, à qui l’on doit des classiques comme West Side Story. « Quand Bradley m’a demandé de participer à l’aventure, c’était quand même il y a quatre ans, presque cinq », se rappelle Yannick Nézet-Séguin.
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Court métrageTranscription
00:00 Je ne vois aucun autre acteur qui aurait pu incarner aussi bien Bernstein.
00:04 [Musique]
00:11 Il peut être le premier acteur américain.
00:16 [Musique]
00:22 Il y a un prix pour être dans l'orbite de mes frères, vous le savez.
00:26 [Musique]
00:47 L'étape de préparation, c'était beaucoup par vidéo.
00:50 Alors, les vidéos qui existent de Bernstein, je les prenais et je les commentais.
00:55 Je faisais comme des « voice-over » pour que lui se prépare et l'étudie d'une certaine façon.
00:59 Et au moment d'arriver sur le plateau, on se parlait, on répétait la scène entre nous,
01:05 des fois avec un enregistrement.
01:07 Et pendant que ça se passait, ce n'était pas toujours.
01:10 Des fois, je le laissais aller complètement seul.
01:13 Et d'autres fois, il avait une oreillette cachée qui me permettait de le guider en temps réel.
01:18 Et tout ça n'était pas pour lui dire exactement quoi faire comme un robot,
01:23 mais plutôt l'inverse, c'est pour lui donner la sécurité,
01:26 qu'il puisse exprimer comme acteur tout ce que Bernstein était,
01:30 tout en ayant cette sécurité technique d'arriver sur le bon moment,
01:34 que moi, je pouvais lui dire dans l'oreille.
01:36 [Musique]
01:43 Ce qui fait la beauté de ce métier, c'est que chacun y apporte aussi sa touche personnelle.
01:51 Ça a été l'erreur de ce film de vouloir enseigner la direction à Bradley,
01:57 et qu'il ait l'air un peu scolaire.
01:59 Bernstein était tout sauf scolaire.
02:01 C'était une direction, une technique transcendée, où tout le corps y participait.
02:06 [Musique]
02:14 C'était très important pour Bradley de ne pas imiter, d'avoir des gens qui fassent semblant de jouer.
02:19 Donc, il joue réellement sur sa direction.
02:21 Pour la fameuse symphonie de Mahler, qu'on entend dans la cathédrale de Ely,
02:26 l'Orchestre symphonique de Londres, j'ai répété avec eux.
02:29 Bradley était là, on a reconstruit une interprétation bernsteinienne.
02:36 Et par la suite, Bradley pouvait diriger les musiciens sur cette interprétation.
02:42 Il jouait vraiment en relation avec ce qu'il faisait,
02:45 mais aussi en relation avec ce qu'on avait déjà préparé et enregistré.
02:50 Il y a comme deux chefs, finalement, au service d'un chef.
02:53 [Musique]
03:02 Je suis très ému par le résultat.
03:04 Je trouve que c'est un grand film.
03:06 Je trouve que c'est un film très touchant.
03:08 Et surtout, évidemment, pour ce qui est de ma partie, c'est un film qui est authentique quant à Bernstein lui-même,
03:13 mais aussi comment fonctionne notre milieu.
03:15 Je suis fier que ça puisse représenter ce qu'il y a de beau dans le milieu de la musique classique.
03:21 Ce qui me fait le plus plaisir, parce que je connais déjà depuis bien des années
03:25 les enfants Bernstein, Jamie, Nina et Alexander, qui ont vu plein de mes concerts,
03:29 et que eux, quand ils voient Bradley diriger, disent « c'est notre père ».
03:33 Ça, évidemment, je me dis « mon travail est fait ».
03:36 [Musique]
03:44 [SILENCE]